- HRP:
A qui dois-je envoyer mes ordres secrets ?
Si les soldats impériaux étaient compétents, cela se saurait. Mais Alaric n’avait pas envisagé qu’ils puissent se montrer à ce point couards. Un régiment d’infanterie entier de l’Empire se trouvait aux portes des Piémonts de Kargrad, tandis que des négociations se poursuivaient entre leur commandant et les Nains pour leur offrir asile dans la Montagne. Dans le calcul d’Alaric, cela faisait autant d’êtres vivants armés supplémentaires dans la défense de Kargrad, en cas d’attaque. Comme il avait pût se tromper.
Pour bien comprendre la situation, il fallait revenir plusieurs mois en arrière. Le Maléfice avait plus que décimé la population de la Terre, causant des épidémies de morts-vivants un peu partout. Les autorités impériales se sont rapidement retrouvées débordées, Sen’Tsura fut mise en quarantaine pour la protéger, et des régions entières furent abandonnées aux Adeptes de Nayris –les cultistes à l’origine du mal-. Mais l’aide ne vint pas pour l’Empire, et les Rebelles en profitèrent pour reprendre le dessus dans la guerre contre Aile-Ténébreuse.
Débarquant au sud-ouest de la Terre avec le gros de leurs armées, ils s’attaquèrent indifféremment aux forces impériales comme aux légions de damnés. Les Nains avaient acheté à prix d’or à la Confrérie des Brumes une rumeur, aussi crédible que discrète, indiquant que les Rebelles étaient en réalité à la recherche d’un artefact permettant de mettre fin au Maléfice. Si le Conglomérat se réjouissait au départ de l’explosion dans la demande d’arme et d’armure, ses autorités commencèrent à s’inquiéter lorsque les villes tombèrent de plus en plus rapidement, détruisant autant de marchés anciens pour les Nains.
Le gros de l’armée de l’Empire se trouvant à Sen’Tsura, celle-ci fut relativement épargnée, malgré une épidémie dans le quartier populaire –heureusement rapidement contrôlée-. Seulement, vers la fin de la campagne pour la Terre, les cultistes parvinrent à faire revenir l’Avatar de Nayris. Ceci provoqua un cataclysme dans les terres de Feu, où se déroulait le rituel, qui mit Volcania en éruption et dévasta toute la région. Le premier objectif de l’Avatar fut de tuer Aile-Ténébreuse, et elle se mit donc à marcher avec toutes ses légions sur Sen’Tsura.
Peu de personnes ont survécu pour survivre à la bataille. Celle-ci dura cinq jours et quatre nuits, alors que vague après vague de morts-vivants se lançaient à l’assaut des murailles de la capitale de Terra Mystica. Comprenant que la chute de la ville signifierait la fin de la vie en ce monde, plusieurs factions mineures envoyèrent des renforts à différents moments de la bataille. Pirates, amazones, mercenaires, nobles, elfes, dragons, nains, anges, et même rebelles… Mais à chaque fois, les forces de la Non-Mort se révélèrent plus forts, et l’Avatar de Nayris était virtuellement invincible.
Finalement, aux pieds du palais d’Aile-Ténébreuse, celui-ci affronta l’Avatar en combat singulier. Aucun de ceux qui ont vu ce combat cataclysmique ont survécu pour le raconter (en tout cas, pas à la Confrérie des Brumes). Mais les conséquences sont là : Sen’Tsura a été transformé en gigantesque terrain vague, comme frappé par une immense pluie de météorites. Et Aile-Ténébreuse a été vaincu, laissant Terra Mystica comme trophée à Nayris.
C’est à partir de là que les choses ont commencé à vraiment mal tourner. Les morts-vivants, s’attaquèrent simultanément à Drayame et à Abyssaï. Si les Elfes, à force de puissance élémentaire brute, parvinrent à ralentir l’avancée mort-vivante, Nayris invoqua de gargantuesques monstres marins pour vaincre les armées de l’Eau. Pendant ce temps, la flotte-squelette invoquée par la Liche Suprême Malnoir affrontait la flotte Rebelle au-dessus de l’Océan Noir.
Les Nains furent relativement épargnés, pendant un temps, à tel point que les derniers vestiges de l’Empire vinrent leur demander asile. Cela ne dura qu’un temps, et une épidémie de Maléfice se déclara dans les mines sous Tilamus, remontant jusque dans les rues de la capitale politique des Nains. L’armée régulière de la Montagne eut toutes les peines du monde à contenir les revenants qui affluaient par centaines, aussi la garnison naine des Monts de l’Ungrid repartit à Tilamus. Le Conglomérat lui-même envoya plusieurs bataillons en renfort, afin de fournir un appui logistique.
C’est à ce moment précis que tout dégénéra. Les Nains comme les Adeptes savaient que la seule route viable à travers les montagnes pour aller de la Terre jusqu’à Tilamus passait par le Mur d’Alaric, et les Monts de l’Ungrid. Mais, avec un régiment impérial dans les Piémonts de Kargrad, le Directeur Nain crut à tort qu’il aurait le temps de rapatrier ses forces dans le cadre d’un assaut régulier de légions damnées. Il n’aurait jamais pût prévoir que les Impériaux, loin de résister, fuiraient vers le nord comme des lapins. Pas un ne vint prévenir les Nains, et ce n’est que lorsque les villages occidentaux des Piémonts furent submergés par des assauts coordonnés de chevaliers morts-vivants qu’Alaric comprit qu’il était lui aussi assiégé.
Le gros de ses forces était regroupé à Tilamus, notamment ses précieux et puissants Golems de Guerre. Ses escouades de Tueurs, équipés d’Armes de l’Effroi, étaient également à la capitale, en train de combattre la pandémie. Ne lui restait plus donc alors que ses troupes régulières, ainsi que les mercenaires qu’il avait engagé pour défendre les Piémonts. Sachant pertinemment qu’il n’aurait pas assez de temps pour organiser la défense de Kargrad, Alaric ordonna aux forces militaires de la ville de se replier, tout en évacuant les civils. Autant ne rien laisser à l’ennemi d’autre que des ressources brutes.
Cet « abandon » permit à Alaric de faire passer ses troupes de l’autre côté du Mur. Il savait qu’un combat en plaine ne ferait que grossir les rangs de l’armée ennemie. Si un civil réanimé n’était qu’un zombie de plus, un soldat en armure lourde non-mort était autrement plus difficile à vaincre. Aussi se prépara-t-il à défendre le Mur d’Alaric. Cette ultime ligne de défense était tout ce qui séparait les morts-vivants du Cœur de Granite, dernier vrai refuge Nain de Terra Mystica. Et tandis que ses canons runiques au sommet du Mur pointaient vers l’ouest, attendant imperturbablement l’arrivée des non-morts, Alaric se préparait à monter au front. La fin du monde était arrivée, et ce n’était guère plus qu’un baroud d’honneur auquel il se livrait là. Mais, foi de Modan, plus d’une légion serait détruite devant le Mur d’Alaric avant que les Nains ne rendent un dernier souffle !
Résumé :
- Les Piémonts de l’Ungrid ont été évacués, autant que faire se peut. Les villages occidentaux ont été abandonnés à l’ennemi.
- Les armées du Conglomérat se sont repliées derrière le Mur d’Alaric.
- Il reste 300 gardes en garnison à Fort Granite, et répartis dans les petits chemins montagneux autour du Mur d’Alaric.
- Les Fauche-Dragons ont été sabotés avant la bataille par un vampire cultiste infiltré (en fait, je préfère ne pas me prononcer sur leur puissance avant qu’ils ne soient acceptés, donc on fera sans pour cette bataille).
- On se prépare à évacuer les quelques 20 000 civils du Conglomérat vers l’est, par-delà la Montagne, jusque dans les Steppes.
Armée du Conglomérat : 1800 soldats.
- Alaric (joueur - escouade de commandement)
- Alaric - Armure de guerre:
- 10 Brise-Acier (élite - escouade de commandement)
- Brise-Acier:
- 250 soldats du Conglomérat (un soldat en vaut deux)
- Soldat du Conglomérat:
- 250 fusiliers du Conglomérat (à distance - un fusilier vaut deux soldats)
- Fusilier du Conglomérat:
- 250 miliciens de Kargrad
- Milicien de Kargrad:
- 25 canons runiques (à distance – un canon vaut dix soldats)
- Canon Runique:
- 300 miliciens Nains (restés à Fort Granite et aux alentours)
- Milicien du Conglomérat: