La rencontre du fils et de l'élève

Cela faisait un mois que j'avais commencé ma "traque"... J'avais mis dix jours pour remonter sa piste, une fois trouvée, je l'avais suivie pendant huit jours, huit jours pendant lesquels j'avais pris des risques inimaginables pour ne pas me faire repérer. J'avais eu, lors de ces huit jours, la confirmation que la personne que je suivais était bien celle que je cherchais, j'allais pouvoir passer à l'action...
Malheureusement, j'ai perdu sa trace... M'avait-elle vu ? Non, ça m'étonnerait ; elle chassait, la jolie danseuse chassait ! Je pris quatre jours pour essayer de la retrouver par les moyens traditionnels, mais je ne pus retrouver sa trace, elle avait littéralement disparu. Je savais néanmoins qu'elle se dirigeait en Feu, après y être parvenu, je dus, à ma grande honte aller voir mon père, qui ne désirait apparemment pas me voir... Il était parti. J'ai alors décidé d'attendre au pied de la montagne aux phoenix prélevant certains fragments de roche pour mes futures expériences (je parle de forge) et c'est alors que je sentis une présence derrière moi. Je donnai le bonjour à mon père et lui demandai si il pouvait me dire où je pourrai trouver sa protégée. J'eus pour réponse une phrase qui entendue par quelqu'un d'autre aurai pu paraître stupide, mais c'était mon père et il me parlait à moi, son fils et je compris ce que je devais faire. J'ai attendu deux jours et j'allais surement la voir aujourd'hui, je pris forme humaine et revêtu ma tenue de travail, tenue de cuir, veste en écailles, protections aux avants bras et tibias et épaulière gauche. J'ai enfin vu ce que j'attendais, la demoiselle était en train de chercher quelque chose. Je me suis approché discrètement et, m'adossant à un rocher à trois pas de celle pour qui j'avais sûrement la plus grande estime... Après Luz et Mynerva.

-Bonjour, êtes-vous Nee'Lhan?

Sahawi... Que dois-je dire de cette terre natale où j'ai pu connaître nombre d'années violentes, des heures étonnantes, et des minutes de vengeance réclamant justice. J'ai déjà trop tiré sur les fils, poussé mes capacités à l'extrême. Depuis combien de temps ? Trois mois déjà. Néanmoins cela fait un long mois que j'aurais dû me rendre sur ces terres, retourner où je suis née. Cela me fait tout drôle car je ressens cette nécessité de boire chaud cette fois, de moins parvenir à invoquer ne serait-ce qu'une flammèche. Oui, le souffle chaud qu'est la vie est entrain de me quitter. Je pourrai très bien passer mes quelques derniers jours à rester à l'arène dans la chambre que m'avait prêté mon amie l'Archevêque Bordeau, ou bien à terminer des missions, ou de préparer quelques contre-poisons pour les stocker dans un coin en laissant un mot.

Non ! La conchas m'en voudrait, et elle serait capable de venir jusque chez Nayris pour me tirer les oreilles en pointes! Ou bien pire. Une promesse est une promesse. Alors je vais me battre et la partie n'est pas gagnée. Pour l'occasion je me vêts d'une tenue de danseuse blanche à flammes rouges tant sur le corsage que sur la jupe, puis d'une paire de chausses rouges.

Yuu est du voyage car cela lui fera plaisir de revoir sa famille. Même si je sais que ce n'est pas gagné no plus pour lui. Car ce n'est pas qu'il a abandonné sa famille mais il m'a choisit pour maîtresse. Le voyage est aussi long que c'est à peine si j'arrive à tenir debout sans appuis. Je ne suis même pas capable de me rendre compte du temps qui passe.

Ah ! enfin ! J'arrive sur mes terres et de voir mon familier en pleine forme, puisque lui n'a pas besoin des pierres des éléments, me donne un peu plus de courage puis un léger sourire. Je suis plus que fatiguée car j'ai dû faire un détour pour ne pas passer par ce qui restait des vestiges de ma tribu. Non, je ne voulais pas être vue ou suivie et que cela en vienne aux oreilles du Grand Chambellan. Pas après le coup de la réception.

Mais voici que je suis au pied de la Montagne aux Phénix. Elle est toujours aussi belle, majestueuse, imposante et libre que dans mes souvenirs. Mon phénix de petite taille pousse un petit piaillement, comme pour les prévenir de son retour et s'envole jusqu'à la pointe de la montagne. A tel point que je ne le vois plus à cause du soleil surplombant cette hauteur. Usée je pose mon front et passe mes mains sur la paroi comme pour non pas la caresser mais pour chercher une quelconque faille. C'est à cet instant que je me fais interpeller. Par mon prénom en plus. Par Uruloki ! Qui donc connait mon prénom pour se permettre de m'appeler de la sorte ? Je ne tiens plus, et je ne suis pas aussi vive que d'habitude. Au point que je m'appuie sur mon épaule gauche pour observer mon interlocuteur. C'est un mâle brun avec des yeux noisettes je crois. Vu la luminosité ce jour. A croire ce que je vois, il a les cheveux attachés ou tressés. Sa tenue me dit quelque chose qui m'est presque familier. Mais quoi ?

Que me voulez-vous si il se trouve que je suis celle que vous cherchez ? m'enquis-je restant méfiante.

Je n'avais pas remarqué qu'elle avait l'air si faible... Que s'était-il passé? S'était-elle fait attaquer? Non, même si mon père ne m'avait pas dit grand chose à son sujet, il m'avait bien dit qu'elle était forte...
Je la regardai et lorsque, enfin elle tourna la tête vers moi, je compris qu'elle était malade. J'entendis ensuite sa voix qui me le confirmait :

-Que me voulez-vous si il se trouve que je suis celle que vous cherchez ?

Elle était affaiblie et elle était bien Nee'lhan... L'élève de mon père. Mes yeux commencèrent à devenir rouge puis ils brillèrent avec une intensité due à l'effort que je leur faisais subir: je voulais savoir ce qu'elle avait.

Une énergie flamboyante l'habitait, mais cette énergie semblait la quitter. Mes yeux reprirent leur couleur normale et je m'approchais doucement de la jeune femme.

-Je m'appelle voyl vanguard et je suis le fils de votre mentor, et autant dire que je ne pensais pas vous trouver dans cet état de faiblesse.

Je m'approchai encore un peu et une fois à un mètre de la demoiselle, je lui tendis une pierre de feu.

-Vous êtes là pour ça si je ne m'abuse... C'est mon père qui me l'a dit...

Voyant qu'elle hésitait, j'essayai de me rappeler de tout ce que mon père m'avait dit sur elle... Pas grand chose en fait... Puis je me suis dit que si je montrai une des écailles de mon père, elle pourrait peut-être me faire confiance. Je sortis donc avec lenteur une écaille que mon père m'avait donnée deux jours plus tôt.

Mais quelle est cette lumière rouge qui sort de ses yeux ? Qui est-il ? Et en plus il ose s'approcher de moi ?! Je ne peux pas reculer sans prendre le risque de tomber alors je mets ma main dans les cheveux, me tenant prête à retirer une aiguille pour lui lancer. Une aiguille enduite de curare lui ferait pas de mal.

Voyl dites-vous ? Cela ne me dit rien. Vous dites être le fils de mon mentor. Alors vous êtes mon frère ? m'enquis-je avec amusement en pensant à mon père sans toutefois être trop douce dans la voix. Quel est le nom de mon dit "mentor" ?

Mais qui est cet humain ? Je sais très bien que je n'ai pas de frère, à moins qu'il soit issu d'un précédent mariage. Qu'en sait-il que j'ai ou ai eu un mentor ? Pourquoi et comment sait-il tant de choses sur moi ? QUOI ??? Comment sait-il que je suis là pour trouver une pierre de feu ? Pourquoi tend-t-il une pierre élémentale à une jeune femme qu'il ne connaît même pas ? Mais en quel honneur ? Qu'ai-je fait à cet inconnu pour qu'il me facilite la tâche ? Apparemment, il n'a pas l'air de savoir que je n'aurai pas les effets similaires que si je prends la pierre moi-même.

Allons donc... C'est la meilleure ! Votre père vous a dit que j'étais en état de faiblesse, et que vous qui êtes un inconnu pour moi, devez me soigner ? continue-je sur un ton ironique.

Il ne manquait plus que ça ! Que fait cet individu ? Non pas ça... Une écaille oblongue et rouge ! Ô mon mentor ! Mon empoisonné sauvé après bien des jours et des nuits de soin. Uruloki... Oui j'ai envie d'y croire mais il me semble qu'un dragon pur ne peut pas enfanter d'humain.

Où avez-vous eu ceci ? Qu'avez-vous fait ? Que s'est-il passé ? Que lui avez-vous fait ? Répondez ! Je ne vous laisserai guère de temps supplémentaire ! Répondez sur le champ ! exige-je ma colère et ma peur s'emmêlant au point que ma forme secondaire prend le dessus.

Une forme de demi élémentale où des feux follets violets apparaissent le long de mes avant-bras, ne laissant pas un seul millimètre de peau humaine. Néanmoins, je suis tellement fatiguée que mes flammes dansent mollement. Il est hors de question que je prenne la pierre de feu. tant qu'il ne m'aura pas prouver ses dires.

Et voici que je m'affale au sol.

Je voyais le questionnement dans ses yeux lorsque j'activait mes pupilles et cela était justifié! Puis, elle porta sa main aux aiguilles qui maintenait ses cheveux...précaution? en tout cas, c'est ce qui me fit m'arrêter.

-Voyl dites-vous ? Cela ne me dit rien. Vous dites être le fils de mon mentor. Alors vous êtes mon frère ?

Elle pris un temps avant de poursuivre en disant:

-Quel est le nom de mon dit "mentor" ?

Un sourire triste s'étira sur mon visage.

-Malheureusement, les dragons cachent beaucoup de chose, même à leur fils...

Elle avait l'air de ce poser des questions, puis son expression changea et pris une teinte ironique.

-Allons donc... C'est la meilleure ! Votre père vous a dit que j'étais en état de faiblesse, et que vous qui êtes un inconnu pour moi, devez me soigner ?

-Mon père ne m'a rien dis...je tiens juste à...

J'abandonnai l'idée de la convaincre avec des mots...trop dur, je lui montrai alors l'écaille.

-Où avez-vous eu ceci ? Qu'avez-vous fait ? Que s'est-il passé ? Que lui avez-vous fait ? Répondez ! Je ne vous laisserai guère de temps supplémentaire ! Répondez sur le champ !

Elle prit une apparence flamboyante et je compris pourquoi elle avait besoin de cette pierre. Je voyais qu'elle n'allait vraiment pas bien.

-Profite du spectacle petit réceptacle
La peau de mon corps devint de plus en plus foncée et mon corps changea, prenant forme bestiale, animal à quatre pattes puissantes munies de griffes d'acier, une longue queue bardée de métal apparue petit à petit et alors que mon corps se recouvrait de métal où le noir scintillent et le rouille s'alliaient subtilement, deux ailles à l'envergure démesuré apparurent. Elle s'affala au sol.

-Je suis le fils du dragon que tu as soigné, voila pourquoi je veux t'aider...

Ayant perdu la pierre lors de la transformation, je la prit délicatement dans une de mes pattes et l'emmenait là où j'avais repéré des pierres de feu et la posai avec douceur juste à côté de celle-ci.

-Malheureusement, les dragons cachent beaucoup de chose, même à leur fils...

Alors comme cela, mon mentor a un fils. Mais... comment se fait-il que je n'ai jamais vu sa forme humaine ? Le fait de le voir se composer un visage triste me fait un peu de peine. J'aimerai retrouver la vitalité, converser avec lui sur le pourquoi du comment, lui demander plein de détail. Mais ce n'est pas possible. Et gravir cette montagne finira par m'achever. Je me sens peu à peu partir vers les limbes. Ce n'est pas que mon regard s'efface mais se perd peu à peu. La seule chose que je me souvienne, c'est un dragon qui sort une phrase et j'ignore si cela m'est adressé.

-Profite du spectacle petit réceptacle

Puis un cri. Ce cri strident et perçant de Yuu. Tant aussi bien que de voir sa mère mourir que de me sentir mon coeur battre moins rapidement et de respirer plus lentement. Je crois que mon interlocuteur a parlé mais je ne l'ai pas entendu. Je crois ressentir une puissante patte m'attraper en prenant garde de ne pas m'abîmer plus que je ne le suis déjà.

Alors qu'habituellement le vent chaud de mon lieu de naissance me réchauffe, me fait me sentir bien, me ré-énergise un peu. Néanmoins, je ne ressens rien de cela. Je n'ai même pas chaud. Bien au contraire. De plus, mes feux follets perdent en intensité. A l'instant où je me sens déposée sur un sol, je fais l'effort d'ouvrir les yeux. Je vois là un grand dragon. A contre-jour, je crois avoir à faire à mon mentor qui me manque tant et dont Bordeau, Roxo, Vaelh et moi en connaissent l'existence.

Uruloki... Mon Maître... murmure-je très faiblement en tendant la main, une toute petite larme de feu coulant, croyant à une hallucination.

Je crois apercevoir une pierre de feu dans son plus bel éclat mais je ne peux pas bouger.

-Uruloki... Mon Maître...

Uruloki? son maître? donc mon père? il serait revenu? non, je ne le vois pas et ne le "sens" pas!

-il faut que tu lui fasse avaler la pierre...

La voie de mon père!!! Devins-je fou? Je pris forme humaine et regardais autour de moi pour voir qu'il n'y avait personne...Je sentis alors que la jeune femme perdait ses esprits, je la prit et la fit s'asseoir avant de lui faire avaler de force une pierre de feu.
Pourquoi est-ce que je faisais ça? Je ne sais pas, je venais à peine de la rencontrer et pourtant, quelque chose me disais que je devais tout faire pour qu'elle reste en vie.
Après avoir repris forme humaine et lui avoir fait avaler la pierre, j'ai patienté pendant quelques minutes, qui se sont vites transformées en un quart d'heure, puis en une demi-heure et là, enfin, elle commença à gémir et à reprendre connaissance.

-Vous allez bien?

Elle semblait encore avoir du mal, mais vu sa réaction alors qu'elle allait mal, je craignait sa réaction maintenant, alors qu'elle regagnai apparemment ses forces, je suis donc resté à distance respectable et me dis que la meilleure manière de reprendre là où nous en étions était de reprendre ma forme draconnique...se que je ne fis pas, si elle ne m'a pas vu me transformer, ce qui est probable vu son état, tant mieux!

Non je ne suis pas morte, seulement inconsciente, je le sais, je le sens. Bordeau a possiblement raison sur un point : si nous venons à mourir nous voyons Nayris. Etant donné que je ne la vois pas, je ne suis donc pas morte. Je sens mon corps qui bouge, non pas tout seul mais qu'une personne exerce une traction pour me mettre assise. J'ai l'impression que l'on se sert de moi comme une sorte de marionnette. Bien que mes yeux soient fermés, je suis capable de ressentir mon dos à demi nu contre autre chose qu'un pan de montagne ou bien encore le sol. Serais-je contre l'inconnu de tout à l'heure ? Il... Il n'aurait pas osé ? Si ?

Quelque chose ou quelqu'un m'appuie sur l'articulation temporo-mandibulaire de chaque côté de la mâchoire pour me faire ouvrir la bouche. Quelque chose d'ovale aux bords irréguliers, de chaud, d'enflammé y entre sans aucun retour à l'envoyeur possible jusqu'à couler dans la gorge. Oui, je la reconnaîtrais entre toute. Une pierre de feu.

Spoiler:

Commente cet être est-il parvenu à prendre cette pierre et me forcer à l'avaler ? J'ignore le temps qui passe dans cette perte de connaissance, néanmoins, je vais revenir à la vie. Mais quand ? Quelques temps encore, puis, dans une respiration brève et brusque, je me replie sur moi et ouvre les yeux. Le regard hagard je regarde les environs. Je ne retrouve pas encore toutes les couleurs car ma perception est encore brumeuse. Je ressens une présence qui me demande si je vais bien. Cette voix... je la reconnais. C'est l'inconnu de tout à l'heure. Ainsi donc il est resté à mes côtés ? J'en suis un peu touchée pour la simple et bonne raison est que je suis aussi vulnérable qu'un enfant qui vient de naître lorsque je me dois d'avaler une pierre de mon élément.

Je vous vois... trouble. Où suis-je ? J'ai la tête qui tourne ? Que s'est-il passé ? Je n'arrive pas encore à bouger.

Cela m'est inhabituel, étrange que je réagisse ainsi à la pierre de feu. Normalement, cela ne devrait pas m'être aussi difficile, aussi dur, aussi violent. Je vais passer par tous les stades vu ce qui est entrain de m'arriver. Mais je ne peux pas m'empêcher de rester méfiante envers ce mâle brun.

-Je vous vois... trouble. Où suis-je ? J'ai la tête qui tourne ? Que s'est-il passé ? Je n'arrive pas encore à bouger.

-Vous êtes vers le sommet de la montagne...mon père vous a porté et m'a dit ce que je devais faire...il ne m'avait pas dit que vous étiez une élémentale...

Je la regardais et je me rendis compte qu'elle avait du mal...le même que celui que j'avais ressenti après lui avoir fait avaler la pierre...

-Lorsque je vous ais fait avaler la pierre, elle m'a volée une partie de ma magie...c'est peut-être ça qui fait que vous avez du mal...

Je ne m'attendais pas vraiment à une réponse, j'entrepris donc, en attendant qu'elle recouvre l’intégralité de ses capacités, de vérifier l'état de mon équipement...après un certain temps sans transformation, la magie qui permettais à ma tenue de ne pas être abîmé (merci papa) c'était...habituée à ne pas être utilisée...ou alors elle se fatiguait. Seuls les mécanismes de mes lames rétractables avait été très légèrement touchés, je les ais réparés et lorsque j'eu fini, une personne se tenait face à moi, la jeune femme c'était levée.

Je suis dans un état si déplorable que je me fais honte. C'est comme si je renais à nouveau. Me vider de mes Humeurs, n'est pas loin.

Dans ma tribu, nous croyions que notre corps varie selon l'équilibre de nos humeurs. Pour nous, l'atrabile dite "bile noire" vient de la rate, l'équilibre des êtres anxieux ou mélancoliques. La "bile jaune" équilibre le foie, soit les violents belliqueux. Vient ensuite la "pituite" nommée phlegme, se charge de l'équilibre du cerveau, soit les personnes capables de grandes capacités intellectuelles. Pour finir, le sang qui régit le foie et le coeur, l'équilibre pour les êtres chaleureux ou sanguins. Notre mage nous avait aussi appris que selon certains ces quatre humeurs régissaient ou régissent les êtres élémentaux. La "bile noire" pour un élémental de Terre, la "bile jaune" pour moi l'élémentale de Feu, le sang pour l'élémentale de l'Air, puis, la lymphe pour l'élémental de l'Eau.
Plus le temps passe, plus je me dis que ce vieux fou de mage, n'est pas si fou. Bien au contraire. Ah enfin ! je ressens comme des picotements me signalant que je peux de nouveau bouger. Un sourire de satisfaction s'étend sur mes lèvres.

-Vous êtes vers le sommet de la montagne...mon père vous a porté et m'a dit ce que je devais faire...il ne m'avait pas dit que vous étiez une élémentale...

Mon... U... mentor... Non c'est entièrement I M P O S S I B L E !!! Et vous ne pouvez pas être son fils. Il est un dragon. Vous, non. dis-je incrédule.

Je veux des preuves ! Rien de plus simple ! Il est hors de question que j'abandonne tant que je n'ai pas des preuves de ses dires. Il a pu entendre parler de moi. Bien qu'il n'y ait qu'un dragon rouge que je connaisse et c'est bien une des écailles d'Uruloki qu'il m'a montré avant que je ne perde connaissance.

-Lorsque je vous ais fait avaler la pierre, elle m'a volée une partie de ma magie...c'est peut-être ça qui fait que vous avez du mal...

La voilà mon explication de mon mal-être. Toutefois, j'ignorais que ce genre de choses pouvait arriver. Mes premiers pas sont encore hasardeux, néanmoins je peux me déplacer jusque devant lui.

J'insiste ! Qui êtes-vous ? continue-je.

Et dire, que je garde la main sur la paroi de la montagne pour ne pas tomber une nouvelle fois. En regardant mon interlocuteur, je ressens enfin que mon sang de feu revit de nouveau.

Vous devriez avoir les mains brûlées si vous m'avez fait avaler une pierre avec force. continue-je pour d'un geste rapide lui prendre les mains pour les observer.

-Mon... U... mentor... Non c'est entièrement I M P O S S I B L E !!! Et vous ne pouvez pas être son fils. Il est un dragon. Vous, non.

Ces paroles avait accompagnées mon "mensonge", je déteste mentir...
Elle sembla réfléchir un instant et je lui dit:


--Lorsque je vous ais fait avaler la pierre, elle m'a volée une partie de ma magie...c'est peut-être ça qui fait que vous avez du mal..

Sa réflexion parue plus intense puis elle poursuivie:


-J'insiste ! Qui êtes-vous ?

Son comportement commençait à m'énerver, certes on pouvait être suspicieux mais là!

-Vous devriez avoir les mains brûlées si vous m'avez fait avaler de force une pierre de feu.

Elle m'attrapa les mains et ma colère explosa. Mes devinrent noirs.

-Tu ne crois que ce que tu vois? Alors regarde!!!

Mon corps devint plus gros, je pris la forme d'un animal quadrupède et pendant qu'une queue bardée de métal poussait à l'arrière de mon corps, deux ailes gigantesques sortirent de mon dos, mon corps se recouvris de métal noir étincelant ou la couleur rouille venait s'y mêler et ma tête changea pour devenir celle d'un dragon. La jeune femme avait devant elle un dragon d'acier, le fils de son mentor.


-Alors? Satisfaite...élémentale?!! J'avoue que c'est moi qu'y t'est emmener jusqu'ici mais mon père m'a bien dit ce que je devais faire!

On dit que parfois l'entêtement paie. Ici, dans un sens oui. Les mains de mon interlocuteur sont celles d'un travailleur et non pas celles d'un bourgeois, noble ou que sais-je encore à rester derrière un bureau à ordonner qu'on se salisse les mains pour lui. D'ailleurs, les mains que je touche deviennent noires et par réflexe je les lâche pour reculer, croyant dans un premier temps que c'est dû à mon contact un peu trop long qui fasse cela. Il n'en est rien. Voyl est un changeforme ? Oh ! Ah non. C'est un magnifique dragon sombre, là devant moi ayant un air mécontent. Il faut dire aussi que je ne plaisante pas avec ma méfiance.

On peut dire que je suis servie. Non je n'ai pas peur, loin de là. Tant et si bien que lentement je m'approche de lui alors qu'une bande de phénix approche et toujours pas de Yuu. Puis d'un coup je baisse la tête.

Je te fais mes excuses Voyl fils d'Uruloki.

Néanmoins, j'ai toujours cette sorte d'incompréhension qui refuse de me quitter.

Permets moi d'avoir douté. Je n'ai jamais vu ton père sous forme humaine. Alors te voir toi, ainsi, me surprend.

Je suis mal partie avec lui, et j'aimerai que tout se remette dans l'ordre. J'avoue que je ne m'attendais pas à une telle personne en ces lieux.

La femme avait reculée, apparemment surprise...puis, elle me présenta ses excuse...pas trop tôt. Ma colère c'était envolée, comme elle était venue, un coup de vent...Puis elle me dit qu'elle n'avait jamais vu mon père sous forme humaine.
Un sourire, puis, une phrase:

-Comme je te l'ai dit précédemment, Les dragons doivent cacher certaines choses...même aux personnes qu'ils aiment, par nécessitée...ou par égoïsme...

Je reprenais forme humaine et détacha mes cheveux avant de les placer en arrière avec ma main droite. Je me peint un sourire malicieux sur le visage et lui dit:

-Tu ne t'attendais peut-être pas à ce que je sois là... ça fait trois jours que je t'attend. Et tu as loupé mon père de peu...il était là il y a deux jours...

Devant son étonnement, je fus prit d'un fou rire. Après m'être calmé, je lut la question dans ses yeux.

-Tu est quelqu'un de spécial pour moi, tu as sauvé mon père...et tu protège la personne pour qui j'ai le pus d'estime au monde...après Luz, je parle de Mynerva...

Elle était de plus en plus surprise et j'en profita pour dire, sans m'en rendre compte, de manière un peu froide:

-Mais je ne m'attendais pas à un tel comportement, surtout lorsque qu'on vous sauve... Tu a deux dettes envers moi...une de vie, et l'autre magique. C'est un affront pour un dragon de se faire voler sa magie...

Je me rendis compte que mon ton était devenu glacial et que mon regard devait surement être aussi dur et froid que la glace. Je repris un ton amical et me massa les yeux avec le pouce et l'index.

-Désolé, je ne devrais pas être aussi dur avec toi...mon père t'a t-il enseigné des notions d'honneur draconnique? Si oui, je sais comment régler le détail de la magie...sans te tuer, ce que je n'ai de toute façon pas envie de faire...

Je r'ouvrai les yeux la voyait attendre, le visage indescriptible...c'est rare les gens qui pouvait me cacher leurs pensées...

-J'apprécierai avoir une entrevue avec Ayael Arachnéa, la chef de la congrégation de la nuit, guilde à laquelle tu appartiens si je ne m'abuse...

Je m'adossai à un rocher et attendais tranquillement sa réaction, ce qui devrait être amusant...vu son caractère.

Cela me blesse que mon mentor ne m'ait pas avoué qu'il pouvait lui aussi avoir une forme humaine. A moins que ce ne soit le poison de feue ma belle-mère qui l'en ait empêché. Cependant, j'accepte les explications de Voyl. Après avoir vu Zaïthan lors de la réception, je ne m'étonne plus de rien. Ou presque. Ainsi donc il sait pour Mynerva.

Trois jours... Aussi patient que cela ? Navrée de l'avoir raté. Ai eu des petits soucis en chemin. Rien d'important, j'ai pu me restaurer un peu pour tenir jusqu'ici. dis-je avec un sourire de malice en pensant ô combien délicieux d'avoir assassiné un imbécile qui s'était mis en travers de ma route. Lui est-il arrivé de parler de moi ? Curieux tout de même. Moi qui la croyais... distante.

Non mais quelle arrogance ! Quelle assurance ! Il n'a pas peur que je décide à renier ma promesse pour lui donner une bonne leçon ? Soit.

Je suis comme ton père. Je ne montre rien au début. Pas une once de remerciement démonstratif. C'est la première fois que l'on me sauve la vie. Alors imagine un peu ce que cela me fait.

Quoi ??? Moi faire un affront aux dragons ? C'est la meilleure ! Je suis même sûre que je suis la seule qui les respecte le plus.

Les notions d'honneur draconnides... Oui bien sûr. Dis moi comment te laver ce soucis que tu prends pour un affront ? Mieux vaut pas me tuer si tu ne veux pas avoir à faire à certaines personnes. m'amuse-je à dire pour le taquiner encore un peu. Attends un peu. Ayael Arac... Arachnéa ? Mais tu fais erreur sur la personne. Je ne connais pas cette personne.

Curieux qu'il me demande cela. Fait-il référence à ceux qui sont venus nous rejoindre sur les Terres d'Adhès ? Bon je lui hoche doucement la tête et attends de voir ce qu'il va me répondre. Bien que... après tout, je dois tout de même lui faire preuve de reconnaissance même si cela doit m'arracher ma fierté.

Voyl... merci pour la pierre... dis-je en me plaçant enfin face à lui.

Voyl... merci pour la pierre...

Elle était face à moi et attendait ma réaction...je pouvais lire dans ses yeux qu'elle avait presque honte de dire merci...

-Tu peut être fière, petite élémentale, peu de personne ôsent dire "merci".

Je la regarda longuement avant de reprendre.

Peut de personne on le courage d'avouer qu'ils ont parfois besoin de l'aide des autres, et il en va de son honneur de l'avouer. Tu est forte, je ne le nie pas, car beaucoup auraient fuit en me voyant tout à l'heure, mais aussi parce que beucoup auraient refuser d'avoir le courage que tu as eu.

J'aprécie les personnes au caractère fort...c'est plus fort que moi, aussi, je voulus mettre certaines choses au point.

Sache que j'ai rencontré Mynerva il y a à peu près quarante ans...on ne dirais pas mais elle est plutôt agée...ne lui dit pas, j'ai pas envie qu'elle s'énerve après moi. Et aussi, j'ai mes indics, je sais que tu fais partie d'une guilde d'assassins, et la personne dont je t'ai parlé en est le chef...bah, je me débrouillerais.

Je réfléchis un instant, puis j'eu une idée.

Je compte créer un groupe de mercenaire et j'aurais besoin de la coopération de votre guilde...puis-je compter sur toi pour y penser lorsque tu auras pris de l'importance? Aussi, j'aimerais entretenir une relation de confiance avec toi...tu est quelqu'un de précieux pour mon père, et pour moi aussi.

Je prit un instant pour l'observer à la recherche d'indice pouvant m'indiquer ce qu'elle pensait, rien. Je me demandais même si elle m'avait écouté, elle semblait ailleurs.

Une relation de confiance hein ?! Mais ne risques-tu pas à être amener à me trahir un jour ? Toi aussi... dis-je nullement inquiète et le regardant droit dans les yeux.

Bon une relation de confiance... Comment faire à confiance à quelqu'un ? Une assassin telle que je suis n'a pas d'amis. Non mais sérieusement ! Il faut que je continue. Les seuls êtres qui me font possiblement confiance sont son père, Mynerva et Bordeau. Je ne suis même pas sûre que Roxo et Esenheim fassent de même. Bref. Alors pour le tester un peu, je me décide d'un coup à l'attraper au col de sa tunique et de le plaquer contre la paroi de la montagne.

Et là... aurais-tu... confiance en moi ? m'enquis-je avec un sourire rempli de défi et d'un peu de malice.

Qu'il ne se méprenne pas. Par la suite, de ma main gauche je lui frôle le menton. Juste pour... pour l'induire en erreur, pour le taquiner, pour le surprendre. Bref, pour tester un peu son niveau. Par la suite, je fais semblant de le gifler mais d'un coup, j'abats ma main sur la surface rocheuse. Je le lâche d'un coup pour lui tourner le dos et marcher légèrement comme la danseuse que je suis. A une distance de vingt pas, je me retourne :

Comment régler cette dette d'énergie, de magie alors ?

Une relation de confiance hein ?! Mais ne risques-tu pas à être amener à me trahir un jour ? Toi aussi...

Son regard était clair, il montrait qu'elle n'avait peut-être qu'une peur...accorder sa confiance pour être ensuite poignardé dans le dos. Elle se mit en mouvement, mouvement souple, précis et efficace, et me plaqua contre la paroie à laquelle je m'adossais.

Et là... aurais-tu... confiance en moi ?

Si elle savais...

Confiance...oui, car je sais que vous ne me ferez rien.

Elle me passa la main sur le menton et fit mine de me baffer avant de frapper la pierre, elle me lachai puis se retournai, s'éloignai, puis, arrivé à vingt pas de distance, elle se retourna.

Comment régler cette dette d'énergie, de magie alors ?

Je m'avançai tranquilement jusqu'à elle, puis, à un mètre quatre-vingt d'elle, je déguainai mon katana avec un geste façonné par l'habitude et arrêtai ma lame à cinq centimètres de sa gorge.

Et là... aurais-tu... confiance en moi ?

Alors que je lui tourne le dos, je ferme les yeux un instant juste pour me concentrer sur son aptitude à se mouvoir. Toute son attitude, son rythme me signalent que je n'ai rien à craindre de lui, tant et si bien que je rouvre les yeux puis me tourne pour lui faire face, tout aussi tranquille que lui.

Quoi ??? Seulement à cinq centimètres à peu près de ma carotide ? Non je n'ai pas peur. Tu l'aurais fait depuis longtemps. Tu chercherais sincèrement à m'impressionner, tu aurais posé la pointe de ton katana sur ma gorge... J'aurai été d'accord. le défie-je avec encore plus de malice et de défi.

Non je n'ai pas peur. Et pour lui prouver, avant qu'il ne rengaine son arme, de ma main gauche, je viens lui serrer sa lame au point de m'en faire saigner la paume, puis effectue un mouvement vers le bas avec douceur.

Bon alors cette dette ? Tu m'expliques ? dis-je en me demandant par le même temps comment cela se passe pour Yuu.

D'ailleurs, je pense à mon familier qu'il arrive en piqué dans sa forme originelle de phénix. Je lui tends les mains dont celle en sang, alors qu'il se blottit au creux de mes bras. Je l'enserre sans avoir peur, puis lui dépose un baiser sur son crâne. Oui, je le fais sous forme humaine. Au risque d'en étonner. Mais nous sommes liés l'un à l'autre par le sang et les flammes.

Bon alors cette dette ? Tu m'expliques ?

Le peu de choses que mon père m'avait dit sur elle était vrai, elle était intéressante...très intéressante, un caractère pas possible, un corps bien ayant une musculature fine et efficace, qui, de toute évidence, était adapté à son métier et aussi...un sens de..."l'humour"?...disons un sens de l'humour développé.

En ce qui concerne la dette, je pourais l'oublier si...

Je la regardai un cour instant, puis, avec un demi sourire, lui dit:

si tu acceptais de me montrer tes..."talents" un de ses quatres. Je suis asse curieux.

A défaut de pouvoir rencontrer Ayael prochenement, je pourais la voir en action, ce qui pourait être...amusant. Je rengainai mon arme et la décrochai, la plaçant devant moi, entre nous deux.

Où alors, tu peut me laisser t'observer, ou plutôt observer les caractéristiques que ton corps d'élémentale a de particulier.

Voyant qu'elle ne comprenait pas, je lui expliquai:

J'ai le don de connaître des informations sur les gens que je vois, ce qui me permet de connaître les caractéristiques de leur race, et de pouvoir ensuite reconnaître celle-ci.

Elle paraissait sceptique et lui dit que lorsque je faisais ça, mes yeux devenais rouges...et que j'avais cherché d'où provenai sa faiblesse lors des premiers instants de notre rencontre.

Alors que Yuu reprend sa forme de "paon blanc" dans mes bras, je lève ma main blessée et observe avec plaisir que les flammes de mon familier ont permis à mon sang de se régénérer puis de refermer la plaie, ne laissant ainsi aucune trace. Je le gratifie d'une caresse à l'encolure tout en ressentant une joie infinie d'avoir vu les siens depuis tant d'années.

Mais c'est qu'il est touchant le fils de mon mentor quand il ne va pas droit au but. J'en deviens ironique de dire cela. Car j'aime lorsque l'on va droit au but. Mais il fait quoi là avec son arme ? Par Uruloki !

Qu'entends-tu par mes talents ? Lesquels veux-tu voir ? Ceux de la danse ? Ceux des poisons et leur antidotes ? Celui de l'assassin ? Ou Enfin celui de ma forme originelle ?

Bah voilà quand il veut. J'ai une partie de ma réponse à la question mais cela ne suffit pas.

Qu'attends-tu de moi en tant que l'unique élémentale de feu ? Tu veux voir ma forme originelle ou ma forme hybride ?

J'étais jusque là restée immobile à cause de la pierre de feu. Mais là, je m'approche de lui et fais le tour une première fois afin trouver une faille chez lui. Le second tour n'est qu'une vague excuse. Oui, car dans une tribu telle que la mienne, nous sommes exercés au regard vif et une bonne mémoire dans une seule "vision".

Certes j'ai pour habitudes de prendre des initiatives, mais là... Il ne s'agit pas de n'importe qui non plus. Je ne sais même plus comment j'ai retiré ma cape pour lui tourner le dos et lui laisser de nouveau voir mon tatouage d'élémentale. Qui, ce dernier, commence légèrement à changer de couleur. Maintenant, je dois voir comment Voyl va réagir. Plus que trente secondes.

Qu'attends-tu de moi en tant que l'unique élémentale de feu ? Tu veux voir ma forme originelle ou ma forme hybride ?

Mes yeux rougeoyèrent, signe que j'activais mon pouvoir, formidable pouvoir de recherche de caractéristiques propres aux races, un don que je suis le seul à posséder, et pour cause, c'est Mynerva qui, en modifiant les cellules de mes yeux, m'a octroyé cette capacité. Je décelais la moindre spécificité, la moindre particularité de son corps, puis, son tatouage changea de couleur, incroyable déferlée d'information et de douleur: mes yeux avaient atteins leur limite, je devais les laisser se reposer. 

Elle changea de forme et devins une créature flamboyante ayant forme humaine. Des langues de feu arpentaient ses bras, elle était...

Vous êtes...magnifique!

J'étais subjugué devant tant de beauté, comment quelque chose pouvait être aussi...beau.

Je ne fais que plisser un peu les yeux voyant la teinte de ceux de mon interlocuteur. Sans crainte je me rapproche de lui puis lui tends ma main.

Une dette est une dette. Honneur de dragon comme dirait ton père le sage.

Et voici que mes cheveux s'enflamment. Descendant rapidement, mes flammes s'emparent de tout mon être de la tête aux pieds. Désormais, il me voit ignée, l'être originelle que je suis. Sa magie est encore présente dans mon sang, tant et si bien que d'un coup, mes flammes habituellement jaunes, oranges et rouges, laissent la place à des flammes parées d'étincelles argentées tel le métal qui recouvre le corps du dragon qu'il est.

Reprends ta forme originelle, je voudrais essayer quelque chose. demande-je d'une voix une peu plus grave mais toute aussi suave.

Après tout, si je peux lui rendre sa magie, autant essayer. Dans un souvenir lointain mais pas trop, je me souviens d'une leçon d'Uruloki que je n'ai jamais mise en pratique. Avec Voyl, je pense que j'y arriverai, ou pas loin. En attendant, Yuu repart vers les siens pendant que moi, je tourne autour de mon interlocuteur telle une féline à l'affût. Toujours sous ma forme d'élémentale.

Une créature des plus flamboyante, un être de feu qui ne tardera pas à me transformer en cendre si je reste sous forme humaine... c'est pour cela que je pris forme draconnique, et alors qu'elle se rapprochait de moi, je sentais son énergie bouillonner, elle posa son front et ses mains sur mon torse et ses flammes gagnèrent en intensité, elle vinrent lécher mon buste et me procurèrent une douce chaleur, c'est alors qu'il se produit quelque chose de... d'incroyable. Elle tentait de me me rendre ma magie, mais elle n'arrivait apparemment pas à totalement séparer nos deux magies...elle était en train de mélanger nos deux magies...et de créer un lien entre nous. Je souris et lui demandai:

Te rend tu compte de ce que tu fait...Nee?

Mon métal qui commençai à prendre des couleurs rouille se para soudainement d'une brillance orangé... Elle avait toujours de ma magie...qui s'était fondu en elle...et il en était de même pour moi. Je baissai légèrement la tête pour la regarder dans les yeux puisqu'elle avait levé la tête.

Une dette est une dette...et tu as honoré la tienne. Même si je pense que ce n'est pas tout à fait la manière dont tu voulais le faire... Nous partageons maintenant notre magie même si cela ne durera pas bien longtemps...mais plus important, nous sommes maintenant liés par cette même magie... Sache que si tu as besoin d'aide...je serais là pour toi

Je me reculai un peu d'elle et admirais le reflet de mes écailles et plaques de métal...

Très jolie couleur...il faudra que l'on recommence à l'occasion... Dis-je d'un ton malicieux et avec un grand sourire.

Néanmoins...je suis toujours curieux concernant vos talents d'assassins...il faudra que l'on travail ensemble...au moins une fois...enfin c'est vous qui voyez...

Je repris forme humaine et m'éloignai par précaution vis à vis des flammes. Je prit alors mon sabre, le dégainant lentement et le plaçant tranchant devant moi et pointé et vers le ciel. Je la regarda droit dans les yeux et dis:

Je jure sur mon sabre, de ne jamais te trahir et de toujours t'aider lorsque tu en auras besoin.