[Terminé] Saveur sucrée [PV : Cendre] | |
| Jeu 9 Mai - 21:37 | | | | Tout n'est que lumière, tout n'est que douceur, tout n'est qu'extase des sens... Il détourne légèrement les yeux et sa vision lui revient, floue au début. L’hélianthe lumineuse est haute dans le ciel, portée à son zénith par une chaleur vivifiant tant le corps que l'âme. La frondaison émeraude de Drayame éclate les rayon du jour pour les disperser sur les deux amants, teintant leur peau nue, parcourue de symboles complexes, de mille et une macules lumineuses. Un rideau d'or lustré s'agite, soulevé par le vent. Une main tremblante, gracile, féminine, s'y attarde, en saisit tout un pan d'une poigne vectrice d'un indicible désir et d'une folie naissante. Des paupières au long cils battent d'incrédulité sur deux améthystes embrumées par une inhumaine tentation et un insupportable délice. Deux rangées d'ivoire se dévoilent au grand jour pour y être bombardées de clarté . Et tout ce précieux trésor est secoué d'avant en arrière dans un rythme qui ne fait que croître, comme s'il se trouvait sur un navire traversant la plus fougueuse des tempêtes. L'or se fige après une ultime et brutale vague ; désertées par les paupières qui s'écarquillent trop, les améthystes rayonnent sous le jour qui n'est plus contenu ; les rangs d'ivoire se séparent, suivant le mouvement d'une bouche qui s'ouvre en un hurlement muet de stupéfaction, d'ébahissement, de satisfaction, de félicité. La raison s'embrase, se fait cendre, se disperse. La logique n'est plus qu'un mot, puis plus qu'un souvenir. Il n'y a plus rien hormis une ivresse indescriptible portée sur les vent de la jouissance la plus absolue. *** L'elfe ouvre ses yeux lentement, exposant leur mauve à la lumière. Elle pivote sur le côté, sa peau de satin flattant les feuilles sous elle d'une douce caresse. Elle chasse de son visage une mèche blonde et dévoile ses dents blanches dans un sourire qu'elle n'offre qu'à son amant. Il se tient à côté, le buste relevé comme il se tient appuyé sur ses coudes. Pas besoin de mot pour qu'il lui fasse comprendre qu'elle a été un délice, un simple regard suffit. -Reviendras-tu, avait-elle questionné. - Je reviendrais. Ce serait un crime que de laisser ta si délicieuse saveure inconsommée trop longtemps, lui assura son amant Et, aussi simplement que ça, il se levèrent en même temps que les runes tatouées sur le peau s'évaporaient. Si l'Elfe paraissait exténuée comme jamais, son amant était revigoré, rajeunit, renforcé. __________ Qu'il lui plaisait de ce remémorer cet ébat... Oh, une simple pensée pour cette union, et voilà qu'il pouvait presque ressentir cette extase éprouvée comme si elle était encore là. Quelle saveur avait-elle ! Un arôme qui véhiculait tout le raffinement de cette antique race... Pour sûr, Vaelh s'en souviendrait longtemps. Il avait même promis à cette Elfe qu'il reviendrait et s'était surpris à l'annoncer avec une sincérité désarmante. Il échafaudait déjà quelque plan pour que sa route dusse un jour à nouveau passer en ces lieux, son corps vibrant encore de cette nouvelle énergie acquise. En parlant de ça, non seulement l'orgasme, amplifié par la magie du démon, avait frappé de dernier en plein cœur avec une puissance désarçonnant, mais en plus il avait tiré tant d'énergie de cet ébat qu'il n'aurait pas besoin de se nourrir pendant au moins deux bonne semaines, un record pour un délassement avec une seule partenaire. Plus tard, il se surprit à vouloir surprendre d'avantage cette femme à leur prochaine entrevue. Eh bien eh bien... Le voilà qui vouait une affection presque aussi puissante à l'Elfe qu'à ses sœurs Succubes ! Tout à fait singulier... C'était arrivé si peu de fois au cours de sa vie. Oui, il fallait vraiment qu'il revienne ici, un de ces jours. Pas trop vite pour laisser le temps à la frustration de pulvériser rageusement sa patience et sa raison pour que sa prochaine rencontre avec son amante soit encore plus explosive, mais sans trop attendre longtemps non plus de risque que l'atermoiement devienne source de dégoût. Il lui avait fallu de longue minute pour se souvenir des raisons qui motivèrent sa venue en ces lieux. Il avait suivi la piste d'Helkeïdaor, l'un de ses anciens disciples qui s'était enfuit du Grand Massacre en emportant avec lui des secrets sur les nouvelles manière de se nourrir pour les Cabalistes, que Vaelh soupçonnait d'être en rapport avec le désespoir. L'Incube s'était mis à rêvasser à ce souvenir... perdurer par l'angoisse, la peur et la crainte, le tout mêlé au plaisir déjà maîtrisé, fruit du corps à corps de deux concubins. Comme ce devait être doux... Malheureusement, la piste s'était avérée fausse et il avait fait ce chemin pour rien. Enfin, pour rien... Pas tout à fait ! Mais ses recherches n'avaient pas avancées. Il ne voulait surtout pas rentrer les mains vides, alors il décida de faire une halte à la sortie de l'immense forêt, assis en tailleur sur une roche plate adjacente à un petit bassin d'eau claire alimenté par deux sources. Le soleil y frappait si fort que la nappe translucide s'embrasait d'un million de feu lumineux et éphémères qui étaient noyés à chaque remous pour mieux se reformer plus loin. Une toile de rêve qui pourtant rendait modestement justice à la perfection des traits de l'Incube et à sa silhouette moulées sous sa cuirasse sombre. Soudain, des pas résonnèrent, portés par le craquement des feuilles et des branches sur la terre meuble. Il leva ses yeux -deux trésor dorés perdus au milieu de lacs de ténèbres- et les dirigea dans la direction de bruit. Qui pouvait bien approcher
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| | Vaelh Sépor
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| | Jeu 9 Mai - 23:12 | | | | Cendre laissait le soin à Ombrage de faire le voyage. Elle était fatiguée, abattue et son coeur saignait. Elle n'en montrait rien bien sur mais son compagnon le savait bien aussi lui avait-il donné l'ordre de rester sur son dos. Ce serait à lui de faire la première partie du voyage pour eux deux. Presque couchée sur l'échine du grand animal, la yogaï jouait avec la fourrure brune de son ami et ne pensait à rien d'autre qu'à sa douleur. Elle prenait bien soin de couper le lien avec son griffon pour éviter qu'il ne soit assaillit de pensées noires. Dans les sacs de selle de la créature ailée se trouvait tout ce qu'elle avait prit pour sa nouvelle vie. C'était bien peu, mais quand elle avait fuit son maître, elle avait encore moins de chose. Aujourd'hui elle repartait avec des habits et de l'or au moins, c'était de bons atouts pour un nouveau départ. Elle avait indiqué une direction à son compagnon car elle voulait se laver avant de gagner les plaines. Ils voyageaient depuis deux jours déjà mais il restait encore beaucoup de route pour rejoindre la côte alors autant profiter encore du couvert des arbres et de la fraîcheur d'un étang. Et puis ça serait comme se purifier une dernière fois avant de quitter la forêt.
Quand Ombrage sortit des fourrés pour arriver dans la petite clairière, il gronda, ce qui alerta la jeune femme. Elle se redressa, laissant ses cheveux cascader sur une seule épaule en une rivière blanche et brillante. Elle ne s'était pas encombrée de beaucoup de vêtements, par un temps si radieux, et portait une longue tunique elfique avec une ceinture et une paire de sandales. Tant qu'elle restait dans le domaine des êtres sylvains, c'était approprié et elle passait même pour l'un d'entre eux. Sur le rocher qui surplombait l'eau et qu'elle avait envisagé comme endroit parfait pour dormir après le bain, trônait un parfait inconnu à l'allure à la fois inquiétante et attirante. Lui aussi possédait une certaine originalité dans la couleur de ses cheveux et ses iris dorées miroitaient de manière tout à fait fascinante. Cendre possédait de grandes capacités d'hypnoses aussi sentait-elle facilement quand son esprit était, d'une façon ou d'une autre, manipulé. A l'instant, elle n'était pas totalement maîtresse de ses sens ou de ses pensées, aussi fut-elle soudain très méfiante.
Ombrage s'arrêta au bord de l'eau et toisa avec le mépris royal de tout griffon cet espèce d'avorton qui se dressait sur sa route. Bien droite sur la selle, Cendre prit encore un instant pour étudier l'inconnu avant de s'adresser à lui:
« Ami ou ennemi ? »
La jeune femme savait qu'elle prenait le risque qu'il l'envoute avec des mots mais elle ne pouvait pas lui sauter dessus et lui trancher la gorge sans crier gare. De plus, elle n'était pas certaine que son corps lui obéirait. Elle se sentait vibrer imperceptiblement, son coeur battait un peu plus vite et c'était comme si toute la lumière convergeait vers cet homme. Assurément pas humain, il devait avoir une aura spéciale et ce qui la sauvait d'un acte de folie était sa douleur. Dans la beauté surnaturelle de l'étranger, elle retrouvait celle de Datar, ce qui la renvoyait à l'image terrible de sa mort. Et la moindre pensée enflammée lui plantait un nouveau couteau dans le coeur en lui rappelant que plus jamais elle n'aurait un seul mot, un seul regard de l'homme qu'elle avait tant aimé. Cette douleur atroce venait à bout du désir qui montait inexplicablement en elle. Mais dans un sens, elle était heureuse de ce désir car si il luttait à présent contre ses pensées les plus noires, depuis qu'elle avait quitté le manoir c'était son envie de vivre qui se battait pour garder le dessus. Alors cette relève inespérée lui laissait un peu de répits.
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| | Cendre
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| | Jeu 9 Mai - 23:56 | | | | Ah, il y avait là bas définitivement plus d'une personne qui approchait... Hm, peut être trois ? Vaelh patienta et lorsque la vérité s'imposa, elle le frappa le visage, lui lacéra les entrailles et réduit en pulpe ses pensées. Ses traits se tordirent en un masque de fascination, d'incompréhension, d'appréhension, de joie, de haine et de douleur. Il ne parvint pas immédiatement ne serais-ce qu'à appréhender la vision qui s'imposait à lui.
L'harmonie...
La Yogaï -au délicat arôme qu'elle dégageait, aucun doute sur sa nature- qui approchait avait l'Harmonie. Toutes ses proportions, ses gestes, la teinte de ses iris et de sa crinière... Tout concordait ! Tout concordait... La jalousie consuma chaque parcelle du corps de l'Incube. Pourquoi l'Harmonie avait-elle choisit une Yogaï, représente d'une race-proie, plutôt que lui, le démon, représentant d'une race parfaite ? Impossible... Et pourtant, cette femme se tenait là, se pavanant, affichant sans même le savoir une beauté supérieure à la perfection. C'en était tellement insupportable qu'il eut envie de se crever les yeux, mais s'il le faisait, il souffrirait de ne plus la contempler. Quelle douleur... brûler d'envie de se détourner d'un tel spectacle, brûler d'envie que jamais cette vision ne cesse. Son cœur en eut des ratés, ses yeux s'embuèrent, ses doigts se crispèrent sur son carnet et sa plume jusqu'à ce que cette dernière se brise.
Injuste. Tout bonnement injuste. Vaelh eut envie de la supprimer et de la rayer de toutes les mémoires pour ne pas que le bruit court qu'un être aurait pu être plus merveilleux qu'il ne l'était. La seconde d'après il se mordit la langue pour s'être laissé penser ça. De quel droit devrait-il détruire quelque chose de plus achevé que sa propre personne ? Oh, qu'il se sentait insignifiant face à elle...
« Ami ou ennemi ? »
Ses tympans se vrillèrent pour diffuser dans son crâne une douleur intenable. Même la voix de la Yogaï constituait l'une des composante de son harmonie ! Putain... Ce devait être un rêve, oui, un rêve ! Il tenta de s'en persuader, puis son regard se décrocha d'un coup de la femme pour se river sur le griffon qu'il ne remarqua que maintenant. Et merde, il l'avait laissé approcher beaucoup trop près ! Impossible de se défendre si cette imposante et menaçante créature lui sautait dessus. Du calme, du calme... D'abord, répondre à... Cette... Perfection ambulante. Il ne put se retenir de grincer des dents quand il vissa à nouveau son regard dans le siens. Courage...
Ahh... Hm... Tu te doutes bien que dans ma position il ne serais pas malin de répondre ennemi ; la logique m'impose donc de répondre ami... Mais puisque c'est un choix guidé par la logique, sont-ce là des paroles sincères ? Peut être suis-je, au fond, un ennemi qui attend son heure. Délicate et délicieuse situation que celle-ci, fit-il en se pourléchant la lèvre supérieur avant de faire à nouveau vibrer son timbre mélodieux. Mais... Puis-je avancer que tu préférerais me voir comme un ami ? Oui... Je sens... je sens que tu ne souhaite pas chercher querelle en ce jour, hm?
Vaelh se rendit compte qu'il retenait son souffle. Par les dieux, ça n'allait pas du tout. Il ne contrôlait plus ses pensées contradictoires qui, d'une part, le poussaient à fermer les yeux pour se détourner de la Yogaï, et d'autre part, lui interdisait même de cligner des paupières pour s'imprégner de l'achèvement de cette femme. Son aura enfla anarchiquement, s'embrasant sous ce regard irréels et inquisiteur qui le sondait. Plus les secondes passeraient, plus il se rapprocherait de la folie. Aux secours...
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| | Vaelh Sépor
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| | Ven 10 Mai - 0:27 | | | | Cendre se pencha en avant et jeta sa jambe en arrière pour la passer par-dessus la selle d'Ombrage. Sans quitter Vaelh des yeux, elle mit pieds à terre, se tenant bien droite, l'expression dure et insolente, elle le mettait au défi de tenter quoi que ce soit. Elle était très douée au combat à mains nues et Ombrage était à ses côtés, elle ne craignait rien ni personne. Quelque part, cette douleur au creux de son ventre, qui la lacérait, se muait en colère, en rage, en témérité. Son désir de vivre et de passer au-dessus de cette souffrance prenait l'ascendant avec violence. Les mots chargés d'une douceur traîtresse que lui servait l'Incube la mettaient mal à l'aise tout en apaisant son cœur à l'agonie. Et puis ce fut comme une onde qui la traversa, elle perdit un instant le sens de la réalité et mourut pour renaître en une seconde, ne désirant que le faire taire d'un baiser, s'abandonner à lui. Peut-être aurait-elle cédé si le chagrin ne l'avait pas rattrapé, rétablissant le fragile équilibre. Elle avait cependant posé une main sur l'encolure du griffon, comme pour trouver un appuis.
« Tu vois juste. Je suis venue en...pèlerinage. J'ai besoin de vider mon cœur et mon esprit, de laver mon corps, avant de partir. Je ne cherche pas à me battre. »
La lassitude la gagna avec une violence inattendue. L'abattement lui fit lâcher un soupir et l'espace d'un court instant, elle sembla porter à elle seule doutes les souffrances du monde. Cet ascenseur émotionnel était éprouvant et Cendre ne doutait pas que c'était en partie la faute de cet étranger. A y regarder de plus près, il la scrutait avec un avidité qui n'était pas des plus rassurante. Elle ne savait pas trop si c'était l'envie de la manger, de la tuer ou d'entendre ce qu'elle avait à dire qui le rendait ainsi, mais quoi qu'il en soit, elle n'aimait pas beaucoup ça.
« Je voudrais vous croire et vous traiter en ami. Mais vos yeux ne crient pas Symathie et Amitié, pour être franche. »
Ombrage gronda avec plus de force et sa fourrure se hérissa. Il n'aimait pas savoir Cendre déstabilisée ou inquiète et était à deux doigts de faire de cet inconnu son déjeuner. La yogaï détourna à grand peine son regard de l'Incube et posa son front contre le cou de l'animal mytique. Elle lui murmura quelques mots apaisants, elle ne voulait pas de sang. Le sang, la mort, les combats...tout cela la fatiguait et elle n'aspirait qu'à un peu de paix pour faire son deuil. Quand elle posa à nouveau ses yeux vairons sur le superbe incube, elle décida de simplement dire la vérité. Peut-être que la sincérité lui ferait mieux comprendre:
« Écoutez...Ca fait à présent un mois que je lutte pour conserver intact mon désir de vivre. Un instant de relâchement et je n'hésiterais pas à me trancher la gorge pour en finir avec ce qui me ronge. Alors si vous avez la moindre once de respect pour la souffrance d'autrui, vous renoncerez à vos plans hostiles me concernant et me laisserait vaquer à mes occupations. En d'autres temps, je vous aurais offert le combat que vous semblez désirer mais pour l'heure...je veux la paix. »
Cendre ne suppliait pas. Elle ne suppliait jamais. Son ton était doux, elle voulait lui faire comprendre, autant que possible. Que lui importe de dévoiler sa vie à un parfait inconnu, la peine ne se fait pas plus légère en la partageant mais elle se fait plus lourde en la gardant pour sois.
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| | Cendre
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| | Ven 10 Mai - 1:07 | | | | Mais quelle fluidité dans ses mouvements... Quel plaisir était-ce de la voir faire, quelle tourmente était-ce de se dire qu'il ne savait pas en faire autant et qu'il ne saurai peut être même jamais faire montre d'une telle grâce. Le simple fait qu'elle descende de sa monture lui donna envie de se traîner à ses pieds comme une misérable loque la suppliant de lui donner le secret de sa beauté et, en même temps, il ressentit cet impérieux et implacable désir de lui trancher les jambes pour se les approprier, les étudier et percer les secrets qui permettaient à leur ex-propriétaire de se déplacer ainsi. Son ventre se serra, une nausée le fit vaciller. Quelle horrible pensée venait-il d'avoir, bordel ? Quand il se rendit compte de la monstruosité d'un pareil désir, il ne put contenir un frisson de dégoût envers lui même... mêlé à un tremblement de plaisir quand il s'accorda à dire qu'il avait vraiment désirer le sang de la belle.
« Tu vois juste. Je suis venue en...pèlerinage. J'ai besoin de vider mon cœur et mon esprit, de laver mon corps, avant de partir. Je ne cherche pas à me battre.»
Ooh, il en implorait tous les dieux de la faire taire, sa voix était le plus doux des supplices ! Encore... Non, ça suffit ! Non, encore... Non ! Et si ses mains se serraient autour de son petit cou, à cette Yogaï ? Oui... exquise violence... Mais ça ne va pas, non ?! Vaelh eut un vague moment de lucidité pendant lequel il capta une bride de ce qu'avait voulu dire la créature. "Ne pas se battre"... "Douleur au cœur" ? Hm, c'est plus ou moins ce qu'il avait compris. La seconde suivante il ne voulut qu'une chose, aider la Yogaï à vider son cœur, peu importe comment. En l'écoutant ? En se confiant lui même pour qu'elle se sente moins seule ? En pressant son coeur de Yogaï entre ses mains pour en extraire tout le sang et la souffrance ?
« Je voudrais vous croire et vous traiter en ami. Mais vos yeux ne crient pas Symathie et Amitié, pour être franche. »
Une douleur glacée, pareille à une lame assassine, vint percer le cœur de l'Incube. Aime-moi, pensa-t-il. Aime-moi, fit-il dans sa tête avec plus de conviction. Alors un minuscule filet de voix s'éleva, à la fois chétif et enjôleur.
Aime-moi. Aime-moi... Il secoua la tête ... Ne suis pas mauvais, n-non... Non...
Mais à quoi pensait-il ? Bien sûr que si, il était mauvais... Mauvais pour son imperfection, mauvais pour ses désirs de sang envers la perfection incarnée... Mais non ! Il était légitime de vouloir être aimé par pareille créature au point de vouloir la tuer son propre bien. Chaque pensée similaire entraîna deux pensées contradictoires, chacune entraînant deux autres pensées du même type... Bientôt, des cascades de raisonnement écrasèrent l'esprit de l'Incube. Il ne remarqua même pas qu'il s'enfonçait sa plume dans la paume, comme si la douleur générée pouvait être une bouée de sauvetage à laquelle se raccrocher dans cette cacophonie mentale.
« Écoutez... Ça fait à présent un mois que je lutte pour conserver intact mon désir de vivre. Un instant de relâchement et je n'hésiterais pas à me trancher la gorge pour en finir avec ce qui me ronge. Alors si vous avez la moindre once de respect pour la souffrance d'autrui, vous renoncerez à vos plans hostiles me concernant et me laisserait vaquer à mes occupations. En d'autres temps, je vous aurais offert le combat que vous semblez désirer mais pour l'heure...je veux la paix. »
Cette fois, les mots vinrent d'eux même alors que Vaelh posa ses mains sur son visage en tournant le dos à la femme, seule solution pour retrouver l'intelligence nécessaire pour mener un dialogue. Paradoxalement, son aura resta entièrement dirigée vers la femme, comme si elle ne pouvait plus s'en détacher.
Ne t'offusques pas que je te tourne le dos. S'il te plait... parle moins fort, c'est absolument insupportable... Mais ce serait plus insupportable encore de cesser de t'écouter. Continue de m'accuser si tu le veux ou narre moi tes malheurs, mais je te supplie... je te supplie de ne pas cesser de parler.
Il se laissa tomber au sol en position assise, ses mains glissant sur sa poitrine. Trop sensible à l'Harmonie, il ne parvenait même plus à contrôler son corps et ses pensées. Il en souffrait.
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| | Vaelh Sépor
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| | Ven 10 Mai - 2:20 | | | | La jeune femme recula d'un pas, sourcils froncés. Elle ne comprenait pas grand chose à son baragouinage mais il avait l'air un peu perturbé et pas dans le bon sens du terme. Il la dévorait littéralement des yeux et elle se sentait très mal à l'aise. Plus que l'inquiétude de se faire attaquer, elle redoutait ce qui se tramait dans cet esprit. Elle luttait toujours contre ce champ d'attirance qui semblait la tirer vers l'incube. Elle ne savait pas vraiment ce que cela produirait si elle se laissait aller mais elle pouvait être certaine que ça ne serait pas bon. Et puis céder à une personne avec le regard aussi fou, non merci. La jeune femme trouva un peu de répit quand il lui tourna le dos. Elle ne comprit pas vraiment pourquoi mais elle lui en était reconnaissante, la pression se relâchait un peu. Ombrage posa son arrière train par terre et pencha la tête vers elle. Il avait les sens plus aiguisés qu'elle et sentait les choses d'une façon différente. Cendre lui faisait confiance. Il lui fit comprendre qu'elle n'avait pas grand chose à craindre, il était là et le tenait à l'oeil. Elle hocha la tête et défit sa ceinture tout en parlant, presque à voix basse, un murmure doux et chaud :
« D'accord, je continue. Je ne resterai pas longtemps, ne t'en fais pas. »
Ils étaient passé assez naturellement au tutoiement. La ceinture désormais au sol, la jeune femme écarta les bretelles de la tunique qui glissa sur ses épaules blanches, caressa sa peau en rejoignant l'herbe au bord de l'eau. Ombrage s'était mit entre elle et Vaelh sans quitter l'Incube des yeux, faisant office de paravent pour sa maîtresse.
« Ca m'arrange que tu tournes le dos. Si tu pouvais rester comme ça, ça serait mieux. »
D'une main habile, elle détacha ses sandales. Voilà, elle n'avait plus rien pour protéger sa nudité de la chaleur du soleil. Elle mit le bout de son pied dans l'eau avant d'y entrer entièrement.
« Tu es venu ici pour trouver l'inspiration ? J'ai vu que tu avais une plume et un carnet. Tu écris ? »
Bien sur, elle se doutait que cet homme n'était pas un écrivain. Il n'avait pas grand chose d'un artiste pacifique. Mais elle devait faire la conversation. Elle n'osait pas demander pourquoi il s'était planté si cruellement sa plume dans la main. S'il écrivait avec du sang, c'était plutôt glauque. Enfin, ce n'était pas le plus étrange dans ce personnage.
« Au fait, à qui ai-je l'honneur ? Je ne voudrais pas partir sans savoir à qui j'ai fais la conversation tout de même. Pour ma part, je répond au nom de Cendre. »
La jeune femme plongea brièvement la tête sous l'eau. Quand elle se redressa, l'eau ruissela de ses cheveux sur son visage, dans son cou et poursuivit sa course jusqu'à son ventre avant de rejoindre l'étang. Cendre se lavait avec soin, comme si elle cherchait à effacer quelque chose. Sa tristesse, sa honte et sa culpabilité car elle avait faillit, son ancienne vie qu'elle voulait laisser là, les souvenirs trop douloureux... Sans se rendre vraiment compte, elle s'interrogea à voix haute:
« Est-ce si facile de fuir sa vie ? De laisser derrière soit les ruines de ses rêves, les cendres de ses espoirs ? Les souvenirs se fanent-ils avec les temps ? Je voudrais tout oublier...»
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| | Cendre
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| | Ven 10 Mai - 11:47 | | | | Lorsque la femme recula, ce fut comme si une monstrueuse charge lui était retirée de la poitrine. Oh, elle n'avait pas reculé de beaucoup, mais il respirait déjà beaucoup, beaucoup mieux. Vite, une vrai bouffée d'air ! Et voilà déjà un embryon de lucidité qui pointa le bout de son nez. Son émotivité un minimum contrôlée, il pouvait sentir le regard perçant du griffon posé dans son dos. Cette chose était plus qu'un animal, plus qu'une monture... Pour son intelligence et sa sensibilité, Vaelh l'aurait sans doute placer entre la bête et l'humain, mais en le tenant quand même plus proche du côté humain.
Soudain, un léger bruit sourd caractéristique d'un objet souple qui tombe au sol. La Yogaï n'hyperbolait donc pas quand elle parlait de laver son corps. Elle l'avait dit -c'est en tout cas ce que Vaelh avait pensé- comme si ça n'était qu'une image ... Et pourtant ! Malgré ça, l'Incube ne se sentit pas plus fou qu'il ne l'était déjà. Il savait déjà qu'elle possédait l'Harmonie, et la voir nue ne changerait rien à cette certitude. Il aurait bien sûr trouvé ça agréable pour l’œil, mais ça n'aurait rien changé. Elle le gratifia même d'un doux murmure.
« D'accord, je continue. Je ne resterai pas longtemps, ne t'en fais pas. »
Impossible de nier que ce fut douloureux a entendre mais... largement plus supportable que tout ce qu'il avait vécu jusque là ! L'Incube s'abandonnait, la voilà la solution. Il ne luttait plus, il ne se persuadait plus que cette Harmonie aurait du lui incomber à lui plutôt qu'à elle. A la place, il s'estima simplement chanceux d'avoir été témoins d'une telle vision. Normalement, l'Harmonie ne se trouvait pas sur les autres races, mais il était en présence de l'exception qui confirme la règle. Il s'ouvrit complètement à cette beauté et, pris d'un vertige, fut forcé de se mettre à genoux pour conserver son équilibre. Ce faisant, il courba légèrement la nuque, plus vulnérable que jamais si le griffon tentait de l'attaquer. Mais qui pouvait bien se ficher de mourir après une si merveilleuse expérience ?
« Ca m'arrange que tu tournes le dos. Si tu pouvais rester comme ça, ça serait mieux. »
Il se contenta d'hocher la tête, écrasé par une douce torpeur, suffisamment anesthésiante pour qu'il puisse réfléchir aux dires de la femme. Elle n'était clairement pas sale et éprouvait le besoin de se laver. Selon ses anciennes leçons, les races inférieures se prêtent à un tel exercice en pensant qu'il les aiderait à retirer la souillure de leur âme, à concrétiser le fait qu'ils aient tourné la page sur quelque chose de douloureux. Un procédé purement superstitieux mais auquel ils s'attachaient.
De la compassion... Il venait de ressentir de la compassion pour elle. Il eut tant envie de l'aider dans sa souffrance qu'il aurait été prêt à s'ouvrir la poitrine pour s'en arracher le cœur si cela avait pu la distraire. Mais peut être était-il plus sage d'opter pour quelque chose de moins radicale, quelque chose qu'elle puisse apprécier. Le démon décida alors de ne plus concentrer son don uniquement sur la femme mais d'en faire un nuage diffus qui embaumait toute la zone. Cendre pouvait maintenant facilement refréner les visions les plus inavouées et les désirs les plus osés. Il n'y avait plus qu'une charme simplement... Calme, chaud, rassurant, dans lequel il faisait bon de se trouver.
Mais tiens... Pourquoi cela l'arrangerait-elle qu'il reste tourné ? Avait-elle quelque chose à cacher ou... Ah, c'est vrai... C'est à cause de ce qu'ils appellent la ..."Pudeur". Le mot écorcha l'esprit de Vaelh lorsqu'il le pensa. Quelle immonde sonorité, quel hideux concept... A quoi leur servait-elle, cette pudeur ? Peut être qu'il... pourrait le lui demander ? Il se trouva d'un coup bien timide. Oh, ça n'était pas lui, ça ! Allez, du courage.
Pourquoi... Pourquoi vouloir te cacher comme ça ? C'est quelque chose de profond, tu... Penses que cacher ton corps peut t'aider à cacher tes secrets ? Ou alors c'est simplement à cause de ce que vous désignez comme étant la pudeur ? D'ailleurs, pourquoi trouvez vous difficile, vos autres, de l'oublier de temps à autre cet horrible pudeur ? Elle est contre nature, vous fait du mal et vous empêche d'évoluer. De quel droit vous ordonnez vous les uns les autres de détourner les yeux de la nudité alors qu'il vous plairait de la contempler ? Vous savez très bien comment vous êtes constitués, mais vous vous accrochez à ce concept... Pourquoi ? D'autant plus que dans ton cas, Yogaï, tu n'as pas le droit d'être pudique, ça t'est formellement interdit, hm...
Ce cheminement de pensées était si logique pour l'Incube qu'il ne s'étala pas d'avantage sur l'interdiction de cacher son corps. Un bruit s'élèva, celui de la surface de l'eau troublée qu'une peau douce y entre. Pauvre Yogaï... Comme sa vie devait être fade, encombrée de trop de faux principes comme la pudicité.
« Tu es venu ici pour trouver l'inspiration ? J'ai vu que tu avais une plume et un carnet. Tu écris ? »
Une onde de chaleur fit vibrer tout son corps lorsque la femme s'intéressa à l'être imparfait qu'il était. Peut être le faisait-elle par pitié... Non, elle n'avait pas conscience d'être la perfection. Ah, il ne put réprimer un embarrassant -d'un point de vue humain- soupir d'extase quand cet incroyable filet de voix perça ses tympans maintenant prêts à accepter cette perfection auditive. Puis il se rendit compte que sa plume s'était rompu et qu'il s'était entamé la paume avec. Un vent de panique souffla sur lui. Que ferait-il si son épiderme impeccable écopait d'une cicatrice ? Oh non, non, non ! Si sa main restait marquée, il s'éloignerait encore plus de l'achèvement de cette femme ! Du calme... Il connaissait les rituels pour que la cicatrisation ne laisse aucune trace... Oui, du calme... Voilà, la panique était passée. Il savait comment faire. Oh, qu'avait dit la Yogaï déjà ? Ah, oui.
J'écris, mais mes mots ne me sont pas portés par les vents de l'inspirations, mais plutôt par la froide charge du constat. Il regarda son carnet aux pages couvertes de runes, une vague lassitude lui tomba dessus sans prévenir. Ce sont des notes... Je cherche quelque chose... Je cherche des personnes qui comptaient sur moi et...
Doucement ! Par les Dieux, il était en train de se confier sur son plus lourd secret à une parfaite inconnue ! Il s'arrêta brusquement de parler en se mordant la lèvres inférieure, interdit. Même si elle Avait l'Harmonie, la Yogaï n'avait pas à connaître cet épisode de la vie de Vaelh. C’était son secret à lui. Pourvue qu'elle ne le questionne pas la dessus, sinon il aurait bien du mal à se retenir de lui livrer toute la vérité.
« Au fait, à qui ai-je l'honneur ? Je ne voudrais pas partir sans savoir à qui j'ai fais la conversation tout de même. Pour ma part, je répond au nom de Cendre. »
Vaelh trouvait amusant que les autres races dussent systématiquement mettre un nom sur toutes les choses et les personnes qu'ils croisaient. Jusqu'à ce jour il n'avait pas compris pourquoi les autres peuples se livraient à un tel exercice, mais aujourd'hui tout était clair : c'était pour être rassuré, Maintenant qu'il pouvait identifier par un nom une beauté qu'il ne parvenait encore pas à appréhender dans son entièreté il se sentait un peu plus calme, il se dit même qu'il arriverait à faire face, qu'il n'était pas si éloigné de la Yogaï que ça. Elle lui offrait, encore sans le savoir, un délicieux présent. Si elle pouvait se rendre compte de tout les bien et le mal qu'elle lui faisait, Vaelh était sûr qu'elle en rougirait ! Avant de répondre, le bellâtre éprouva l'envie... Non, le besoin de faire rouler le nom de cette femme sur son palais et sa langue pour le savourer.
Cendre... Cendre... Cendre... Son timbre n'était guère plus que le soupir d'un amant que la sensualité consumait. Quelle identités délectable... Oh, mon nom ? Eh bien... je suis Inkuh Zhelitoëm Mitsunug Kamae-Zuetra'Liet Bleïtheis Tzakr-Heliekt Sépor, mais s'il te plait, ne t'essaye pas à le prononcer ou même t'en souvenir ; ce serait inconfortable. Laisse moi te faire un cadeau, celui de mon nom d'usage. D'où je viens, on ne l'offre que dans des circonstances très particulières, a des personnes plus particulières encore. Vaelh. Je m'appelle Vaelh.
Un nouveau poids se retirait des épaules du démon. Parler, se confier, l'écouter... Tout ça le soulageait plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Petit à petit, il commença à retrouver une bonne partie de sa capacité de réflexion pour se rendre compte avec horreur qu'au moindre geste brusque le griffon pouvait lui happer le crâne dans son bec énorme ! Délicate situation... Lentement, il tendit sa main intacte derrière lui, la proposant à l'animal mythique. Ce faisant, en fonction de la réaction de l'animal, il pourrait jauger son agressivité envers l'Incube. Pensée plus innocente, il n'avait jamais touché de griffon. Il en avait vu, mais jamais de si près. Encore une nouvelle expérience que lui offrait Cendre sans même s'en douter. Quelle généreuse créature était-elle...
« Est-ce si facile de fuir sa vie ? De laisser derrière soit les ruines de ses rêves, les cendres de ses espoirs ? Les souvenirs se fanent-ils avec les temps ? Je voudrais tout oublier...»
Les larmes montèrent brusquement aux yeux d'or de l'Incube pour refluer aussi rapidement dans un éclair de douleur à couper le souffle. Se pouvait-il qu'elle ai vécue une expérience similaire à la sienne ? L'Harmonie, et maintenant ça ? Impossible que le destin n'est pas arrangé cette rencontre. Il fallait qu'il soit sûr...
Les souvenirs sont l'âmes. Oublier, c'est perdre une partie de soi, de sa personnalité. Oublier, c'est comme se délester d'un membre, on ne peut plus être complet après. Parle moi de cette douleur vive au point que tu veuilles ainsi te diminuer...
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| | Vaelh Sépor
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| | Dim 12 Mai - 13:58 | | | | La jeune femme se sentait mieux. Peut-être était-ce l'eau fraîche qui apaisait son esprit ? Elle avait l'impression d'être moins opprimée. Quelle qu'en fut la raison, elle la remerciait. Vaelh paraissait moins troublé, de son côté, il parlait avec plus de précision, articulait mieux. Ombrage consentit même à faire deux pas et à tendre le bec pour flairer la main que l'Incube lui tendait. Il saurait se souvenir de cette odeur. Reprenant sa place, il étira une de ses grandes ailes et effleura le dos de sa compagne de voyage. Il veillait, mais elle pouvait se détendre car elle n'avait rien à craindre. Pour preuve il se laissa glisser sur ses antérieurs pour se coucher. Cendre continua son bain sans s'inquiéter puisque son gardien avait évaluer les risques Comme les dragons, les griffons étaient parfois les protecteurs de fabuleux trésors alors en avoir un avec soi, c'était l'assurance d'une surveillance étroite et efficace.
La jeune yogaï prit un moment pour réfléchir à ce que lui avait dit Vaelh. Il avait l'air de se soucier vraiment de ce qu'elle disait. Elle considérait ce bavardage sans grande importance, même si elle était vraiment curieuse vis à vis de lui, mais puisqu'il y voyait un intérêt, elle pouvait se permettre de continuer. Elle ne répondit pas tout de suite à ce qu'il avait dit, profitant encore du silence, à peine troublé par le bruit de l'eau. Dans un sens, si elle répondait à sa dernière demande, elle répondrait à ses autres questions.
« Puisque tu le demande, je vais te raconter. Une histoire n'a pas beaucoup d'importance et la mienne n'est pas stupéfiante, je n'ai pas à la cacher. Je suis née esclave, dans un château. J'ai été mise très jeune au service de mon maître en temps que garde du corps. Étant considérée comme un animal, la pudeur ne ma pas été enseignée ni même autorisée. Si je le suis à présent c'est parce que je suis libre de choisir. Tu as raison, en soi ce n'est pas très important qu'on me voit ou non et quelque part, je m'en fiche. Mais c'est une sorte de luxe de choisir qui a le droit et qui ne l'a pas. »
La jeune femme n'avait jamais reçu beaucoup de compliments, même de la part de Datar. Il avait toujours été très maladroite pour montrer son attachement. Et ses parents, ça ne comptait pas, tous les parents trouvent leur enfant merveilleux.
« Puis le maître est mort et nous avons tous fuit. Et depuis presque un an, je vis...je vivais avec un homme. Un elfe qui m'avait engagé pour être son garde du corps. Etant le conseiller de la Reine, il avait de nombreux ennemis. J'en suis tombée follement amoureuse et nous avions prévu de nous marier. Mais j'ai été la faiblesse qui l'a fait courir à sa perte...Il m'a envoyer en mission et à mon retour, je n'ai pu serrer dans mes bras que son corps froid. »
Cendre sortit de l'eau et fouilla dans un des sacs de selle pour en tirer une cape. Elle s'enroula dedans et s'assit sur la berge, gardant les pieds dans l'eau et le menton posé sur les genoux.
« Il est mort. Et avec lui, tout ce qui faisait ma vie. Je n'ai plus rien à faire dans cet endroit. On m'attend ailleurs, j'ai tout à reconstruire. »
C'était étrange, se confier ainsi à un parfait inconnu. Et bizarrement, ça lui faisait un bien fou. Elle n'avait pas eut de sanglot dans la voix, le chagrin était resté dormant et une sorte de sérénité teintée de gris s'était emparé d'elle. Le désir violent qui l'avait prise en croisant le regard de Vaelh était lui aussi apaisé, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Une ombre de sourire vint illuminer son visage et fit ronronner Ombrage, qui étira son cou vers elle pour demander une caresse. Chose qu'elle lui offrit sans se faire prier, avec tendresse.
« Et toi Vaelh ? Quelle est ton histoire ? »
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| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Dim 12 Mai - 16:21 | | | | L'Incube fut grandement satisfait lorsque l'imposante créature daigna se montrer moins tendue en approchant son superbe bec. Quelle expérience ! Un être si fort, si noble et, il fallait bien le concéder, si beau, qui se tenait juste là, à portée de main. Cela lui ferait un bon souvenir.
Mais comment étaient ces créatures... En dedans ? Celui là était-il protecteur de nature ou l'avait-on dressé ? Si dressage il y avait eu, était-ce des créature douces malgré les apparences ou de véritables démons ? Pour la savoir, il aurait fallu que Vaelh puisse avoir son propre griffon. Un jour, peut être...
Un confortable et rassérénant silence plana, juste ce qu'il fallait à Vaelh pour qu'il puisse s'autoriser un soupir qui lui permit de se reprendre encore un peu plus.
« Puisque tu le demande, je vais te raconter. Une histoire n'a pas beaucoup d'importance et la mienne n'est pas stupéfiante, je n'ai pas à la cacher. Je suis née esclave, dans un château. J'ai été mise très jeune au service de mon maître en temps que garde du corps. Étant considérée comme un animal, la pudeur ne ma pas été enseignée ni même autorisée. Si je le suis à présent c'est parce que je suis libre de choisir. Tu as raison, en soi ce n'est pas très important qu'on me voit ou non et quelque part, je m'en fiche. Mais c'est une sorte de luxe de choisir qui a le droit et qui ne l'a pas. »
Décidément, le démon allait de surprise en surprise. La Yogaï ne connaissait pas la pudeur, ou du moins, puisqu'elle ne lui a jamais été enseignée, elle s'en est faite une notion bien à elle à laquelle elle s'attachait pour souligner le fait que maintenant, elle était seule maîtresse de sa destinée. On avait jamais expliqué a Vaelh les choses sous cet angle, aussi ne put-il que concéder que la Yogaï avait un excellent point de vue sur la question.
D'ailleurs, encore une surprise, l'Harmonieuse était esclave, à la base ? Qui l'eut cru ... Il essaya de s'imaginer cette perle de délicatesse dans un environnement sordide et impropre, sans succès.
« Puis le maître est mort et nous avons tous fuit. Et depuis presque un an, je vis...je vivais avec un homme. Un elfe qui m'avait engagé pour être son garde du corps. Etant le conseiller de la Reine, il avait de nombreux ennemis. J'en suis tombée follement amoureuse et nous avions prévu de nous marier. Mais j'ai été la faiblesse qui l'a fait courir à sa perte...Il m'a envoyer en mission et à mon retour, je n'ai pu serrer dans mes bras que son corps froid. »
Vaelh se montra alors plus perplexe, à un tel point que si la Yogaï était d'une nature sensible elle pouvait s'en rendre compte. Les autres races avaient une notion de l'amour assez différente de celle qui était en vigueur dans les Cabales de Feu. Il n'eut par contre aucun mal à s'imaginer la souffrance de la femme quand elle avait découvert le corps de son mâle. Prudent, il préféra ne pas s'étaler en posant d'autres questions là dessus.
L'eau fut doucement agitée et le démon n'eut aucune difficulté à se représenter la créature immergeant de la mare claire, guidant le ruissellement le long de ses courbes fuselées. Il avait toujours associé l'eau à la sensualité et il en manquant une époustouflante démonstration à l'instant. Il aurait pu se retourner, mais pas après la très juste explication de la femme quant à la pudeur. Il respectait ça et saluait aussi l'effort qu'elle avait fait en se confiant. Il aurait été carrément malfaisant de lui imposer un regard qu'elle ne désirait pas après tout ça. Et puis... Il se surprit, pour une fois, à préférer imaginer un corps plutôt que de le voir.
« Il est mort. Et avec lui, tout ce qui faisait ma vie. Je n'ai plus rien à faire dans cet endroit. On m'attend ailleurs, j'ai tout à reconstruire. »
Plus la Yogaï parlait, moins il ne pouvait s'empêcher de s'identifier à elle. Une expérience délicieuse, réduisant la distance entre sa propre imperfection et l'achèvement de cette femme ; une expérience rassurante parce qu'il se sentait moins seul ; une expérience douloureuse parce que de mauvais souvenirs remontaient. Voilà qui signait la fin de son récit et qui constituait sans doute l'introduction à quelque questionnement auquel l'Incube se serait volontiers soustrait... Mais dans son état, pas possible. Il ne pouvait, il ne voulait rien refuser à l'Harmonieuse. Si seulement elle pouvait éviter de...
« Et toi Vaelh ? Quelle est ton histoire ? »
Et mince. Ah... L'incube n'eut la force que de pousser un soupir résigné. Même si elle avait l'Harmonie, cette femme était une inconnue... Mais tant pis. Si c'est ce qu'elle voulait, il se confierait.
Hm... Comme elle est longue, comme elle est déjà bien loin derrière moi, comme elle en reste tout de même lancinante ! J'aurais eu envie de la garder pour moi, mais en cette heure je ne suis plus maître de mes décisions, alors... Disons que... Je viens d'un peuple très, très attaché aux traditions, vois-tu ? Et ces mêmes traditions empêchaient ce peuple d'évoluer, d'atteindre un stade de conscience supérieur pour dépasser la perfection elle même. J'ai été celui qui a tenté, comme un groupe de mes semblables disparu il y a longtemps, de les mettre face à l'absurdité de rester accrochés à leurs principes. J'ai été celui qui à cherché des solutions pour faire s'élever ceux qui m'avaient suivis alors que les autres préféraient rester bornés. J'ai été celui à cause de qui tous mes suivants, tous mes frères et sœurs de Cabales ont été anéantis... Innocents compris.
Un grand vide envahit alors le démon. Cela faisait tant d'années qu'il vivait en paix avec ça, et voilà que Cendre avait débarqué pour rouvrir ses plaies. Et malgré ça, impossible de lui en vouloir. Bah, il faisait vraiment montre d'une improbable faiblesse en cet instant... Peut être était-ce une bonne idée de lui demander si elle voulait bien se montrer moins curieuse sur ce sujet ? Pas la force. Pourvu qu'elle se rende compte elle même du mal qu'elle venait de faire pour éviter d'en faire d'avantage.
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| | Vaelh Sépor
Partie IRLCrédit avatar : Images de Beckjann (http://beckjann.deviantart.com/) et retouche par Cendre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Moyenne
| | Lun 13 Mai - 14:37 | | | | Cendre tourna la tête vers l'Incube et frissonna : quelque chose dans l'air changeait, mais elle ne pouvait pas mettre de mots dessus. C'était le cas depuis le début en fait, mais à présent c'était net. Elle écouta sans l'interrompre et se sentit honteuse d'avoir poser la question. Il avait subit de lourdes pertes et y revenir ne devait pas être agréable. Ce n'était pas parce qu'elle se sentait mal qu'elle devait imposer la même chose aux autres.
« Je suis désolée. Au moins il vous reste des amis en vie, c'est mieux que d'être complètement seul. »
Indécrottable optimiste, la jeune femme essayait de voir le bon côté des choses. Même sans sa propre situation elle arrivait à voir quelques points pas si noirs que ça : elle n'aurait plus à craindre de l'utilisation du Grand Livre, elle avait toujours un rêve qu'elle pouvait réaliser et connaissait quelqu'un qui devrait être heureux de la revoir. Ce n'était pas si mal. Et puis Ombrage était toujours là. Elle se leva souplement, la peau presque sèche. Il était temps de mettre une tenue plus discrète pour les humains. Sortant de ses sacs un pantalon, une chemise et un bustier de cuir, elle enfila le tout rapidement avec l'impression de retrouver une petite partie d'elle. C'était ainsi qu'elle s'habillait avait d'entrer à Drayame. Deux protections d'avant-bras, des bottes de cuir solide, elle serra les liens de sa tenue, accrocha sa ceinture préférée à sa taille : large et solide, elle supportait deux pochettes à l'arrière et les supports pour ses faucilles, de chaque côté de ses hanches. L'avantage d'avoir eut pour alliance une bague de glace enchantée c'était qu'elle avait fondue au moment de la mort de son créateur. Pas besoin de trouver le courage de s'en séparer, la yogaï n'avait pas eut le choix.
Avec beaucoup de soin, elle replia et rangea ses premières affaires et les remit dans ses sacs. Elle n'avait plus le droit de se morfondre, c'était terminé. Il fallait passer à autre chose, quitter ces lieux, son nom, son histoire. La tristesse resterait ici, dans cette clairière et serait remplacée par le froid professionnalisme dont un bon garde du corps doit savoir faire preuve. Quant tout fut ramassé, Cendre rassembla ses cheveux pour les attacher avec un lien de cuir souple. De longues mèches blanches s'échappaient pour lui caresser la nuque. Elle ferma brièvement les yeux et inspira profondément. Voilà, c'était finit. Il était temps de reprendre la route. Ombrage se remit debout avec une lueur de fierté dans le regard : il retrouvait un peu de celle qu'il connaissait si bien.
« Tu peux te retourner. Je voudrais te dire au revoir en te regardant droit dans les yeux. »
Elle fit un pas en avant, prête à tendre la main pour la lui serrer.
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| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Lun 13 Mai - 15:19 | | | | Vaelh se mordait pensivement l'intérieur de la joue, comme il avait coutume de le faire à chaque fois que de mauvaises pensées revenaient l'ennuyer. Ne pouvait-il décidément rien faire contre l'autorité que l'Harmonieuse avait sur lui ?
« Je suis désolée. Au moins il vous reste des amis en vie, c'est mieux que d'être complètement seul. »
Justement, il n'était même pas sûr qu'il lui reste des amis ! Pendant le Grand Incident, la quasi-totalité de ses suivants avaient fini tués. De ceux qui eurent la chance ou la ruse pour s'échapper il n'avait aucune nouvelle. Nul doute que quelques uns furent rattrapés, d'autres dévorés par la faune agressive de Feu, sans oublier ceux qui, parce qu'ils avaient emporté trop de savoir avec eux, avaient vu leur santé mentale s'effondrer sur elle même. Non, rien ne prouvait qu'il avait encore des amis. En avait-il seulement eu, d'ailleurs ? Aussi loin qu'il se souvienne, ces gens l'avaient suivi non pas pour ce qu'il était mais pour ce qu'il pourrait leur permettre d'obtenir.
Quoi qu'il en soit, il n'avait pas la force de contredire Cendre, aussi hocha-t-il docilement la tête. Derrière lui, il l'entendit cacher sa nudité ; le grand griffon se redressa, comme pour symboliser la fin de cette rencontre.
« Tu peux te retourner. Je voudrais te dire au revoir en te regardant droit dans les yeux. »
Cette femme venait clairement lui donner une autorisation. Ce demi affront dissimulé redonna un coup de fouet à l'Incube qui, en partie vexé que Cendre s'autorise à lui dicter ses actions, se redressa et pivota assez brusquement. L'embryon d'animosité qui se développait au creux de son être fut tué dans l’œuf alors qu'il posait à nouveau son regard sur la Yogaï. Elle s'était approché, elle se tenait juste là, à porté de main -qu'elle tendait d'ailleurs-, devenue accessible. L'Incube laissa ses iris précieuse tomber sur la paume que lui proposait la créature avant de les visser dans son regard.
Une éternité sembla s'écouler. La Yogaï pouvait contempler là deux véritable joyaux sans fond remplis de mille et une promesses de fantasmes assouvis et de plaisants secrets révélés qui côtoyaient un vide abyssal laissé par un questionnement douloureux. De son côté l'Incube avait cessé de respirer et d'écouter pour mieux profiter des prunelles de la femmes. Des merveilles sans nom. Le plus délicieux dans tout ça était que le démon savait qu'il ne pourrait pas les contempler aussi longtemps qu'il le voudrait, que viendrait le moment ou elle reprendrait la route pour aller vivre sa vie et qu'il en ferait autant. Il n'avait que quelques misérables seconde pour graver à jamais cette image dans son esprit torturé. En même temps, il se rappela cette main généreusement tendu. Avait-il le droit d'y toucher ? L'imparfait qu'il était était-il en mesure de laisser ses doigts se poser sur l'Harmonie même ? Et pourquoi pas ? Plutôt que de la serrer avidement, il laissa son instinct guider ses doigts qui ne s'autorisèrent qu'à frôler la main de la Yogaï de la pointe du majeur jusqu'à son poignet. Au fil de cette caresse, comme il ne surveillant plus son aura, cette dernière vint envelopper Cendre d'un manteaux de fantasmes et d'envies qui restaient pourtant relativement sages.
Plutôt que d'user de sa voix qui, de toutes façons, n'aurait pas daigner sortir de sa gorge en cet instant hors du temps, il se contenta d'un sourire, le plus pure qu'il n'ai jamais servi à qui que ce soit. Il véhiculait tant de la vénération que la promesse de retrouvailles.
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| | Vaelh Sépor
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| | Mer 15 Mai - 10:46 | | | | La jeune femme frissonna et tous ses muscles se raidirent. Elle conservait un sourire un peu crispé mais sincère. Décidément, elle ne savait pas à qui elle avait vraiment à faire, mais elle lui devait son état actuel, à n'en pas douter. C'était un étrange personnage, il lui avait raconté brièvement sa vie et pourtant, une chape de mystère l'entourait et brouillait l'image qu'elle se faisait de lui. En revanche, il avait été aimable avec elle, attentif et sans le vouloir, il l'avait aidé à se purger d'une partie de sa douleur. Ombrage semblait plutôt confiant, ça ne pouvait pas être une mauvaise personne. Bien que pour Cendre, il n'existe pas réellement de mauvaises personnes, en dehors de ceux qui asservissent son peuple et les fous sanguinaires. Si même un nécromancien assoiffé de pouvoir et un démon dévoreur d'âmes pouvaient sembler être normaux à ses yeux, ce n'était pas un homme à l'étrange influence qui allait la faire revenir sur ses principes. Un instant elle se perdit dans la contemplation de ces prunelles si brillantes et le sol tangua sous ses pieds. Se rattrapant juste avant de tomber vraiment, elle retira sa main avec le rouge aux joues et peut-être un peu trop d'empressement. Quoi qu'il soit, il la déstabilisait profondément.
La yogaï fit deux pas en arrière et s'inclina légèrement pour saluer avant de monter à nouveau en selle. Le griffon s'ébroua et s'étira sans se soucier d'elle, sachant bien qu'elle tiendrait l'équilibre. Il déplia ses grandes ailes pour les étirer elles aussi et une fois qu'il fut prêt à partir, il lança un dernier petit cri d'adieu à Vaelh avant de faire demi-tour. Cendre se retourna pour regarder l'Incube s'éloigner peu à peu d'elle et son compagnon.
« Si tu me cherches, Vaelh, adresses toi à la marine de l'Empire. Je voyagerais bientôt avec l'Amiral, si tout se passe bien. Viens me trouver quand tu auras besoin d'aide ! »
C'était plus fort qu'elle. Elle ne pouvait pas vraiment parler d'amitié mais cet inconnu l'avait aidé, elle devait lui rendre la pareille. Et il l'intriguait aussi. Une dernière fois elle lui lança un sourire chargé de reconnaissance, presque joyeux et son regard s'illumina comme il ne l'avait pas fait depuis de longues semaines. Elle leva la main et le salua avant que les arbres ne lui cache la vue. Cette nouvelle vie commençait plutôt bien.
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| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
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