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Les jeux sont faits rien ne va plus | |
| Lun 6 Mai - 21:17 | | | | C'était une petite auberge, au fond d'une ruelle cachée. Si on ne faisait pas attention, on passait devant sans s'apercevoir que cette maison à l’apparence miteuse abritait un commerce. Une ridicule pancarte délabrée pendait au dessus de la porte en métal rouillé. Le jour, la maison semblait sans vie, inerte. Mais la nuit tombée, les volets s'ouvraient sur des fenêtre éclairées et on avait l'impression que la maison ouvrait ses yeux. Une guirlande de petits lampes multicolores apparaissait tout autour de la porte, invitant les passants à entrer. Le nez levé vers la pancarte, Farah esquissait une mine hésitante. Cela faisait bien cinq bonnes minutes qu'elle était plantée devant la porte. Un grondement sourd venant du ciel indiqua que les prochaines minutes seraient humides si elle ne se dépêchait pas de se décider.
Finalement, d'un geste brusque, elle posa la main sur la poignée glacée de la porte et entra d'un pas prudent. Aussitôt qu'elle fut à l'intérieur, une odeur capiteuse, enivrante, presque écœurante vint lui piquer les narines. Réprimant une expression de dégoût, elle balaya les lieux du regard. On avait du mal à croire, vu de l'extérieur, que la maison soit si vaste. En effet, une grande salle aux murs fushia, remplie de tables, s'étalait devant elle. Les tables étaient rondes et recouvertes de nappe en velours bordeaux, un boudoir torsadé en bois foncé, surmonté d'une bougie longue et allumée sur chacune d'elles. Une étrange brume rose flottait à quelques centimètres du sol, enrobant les pieds des différents clients. Sur la gauche, un long comptoir sombre, jonché de verres vides et pleins.
Une femme rondelette portant une affreuse robe à fleurs, située derrière le comptoir, salua Farah d'un bref signe de main et d'un sourire. Elle répondit d'un même petit geste et se dépêcha de trouver une table. Au fur et à mesure qu'elle s'engouffrait dans l'auberge, la rumeur des conversations entremêlées se faisait de plus en plus présente. Son attention se porta sur une table assez grande, dans un coin à l'écart. Plusieurs personnes y étaient installées et aux vus de la pile de phœnix d'or que l'un d'eux poussa au centre de la table, elle devina très vite qu'ils jouaient à un jeu d'argent.
Elle s'approcha d'un pas feutré et repéra une chaise libre. Elle s'y glissa en silence et posa tour à tour son regard sur les participants.
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| | Lun 6 Mai - 21:43 | | | | N'ayant pas grand chose à faire aujourd'hui, Vaelh s'était décidé à égarer au gré des ruelles pour voir où le destin pourrait bien le conduire. Connaissant la ville, cela avait pris du temps, mais le résultat était à la hauteur de ses espérances : c il était égaré au point qu'il fut persuadé qu'il lui serait impossible de rallier son domicile cette nuit. Il faudrait donc trouver un toit pour passer la nuit.
Evidemment il n'y avait qu'une seule -ruine- auberge dans le coin, et encore, il fallait avoir l’œil pour la remarquer. Il frissonna à l'idée de se retrouver là dedans mais s'accorda à dire qu'il n'avait pas le choix lorsqu'un grondement se fit entendre dans les cieux.
A peine la porte fut-elle entre ouverte qu'il se parvint pas à réprimer une grimace à la fois outrée et dégoûtée. Un être de sa prestance, si beaux et parfait, dans un tel endroit ? Mon dieu... Il inspira, forcé, puis entra.
Immédiatement il se détacha tant du décors que de la miteuse clientèle de par sa miraculeuse beauté qui irradiait tout autour de lui. Ses yeux entièrement noirs sertis d'iris d'or balayèrent brièvement la sale. Là bas il repéra une table de joueur un peu mieux fagoté que le reste des pauvres âmes ici présent. Il s'en approcha comme pour y trouver du réconfort, laissant derrière lui un effluve enivrante vite masquée par le singulier fumet s'élevant des planches.
Sans saluer, sans gratifier la tablée de même un seul regard, il s'assit en silence, plutôt contrarié.
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| | Vaelh Sépor
Partie IRLCrédit avatar : Images de Beckjann (http://beckjann.deviantart.com/) et retouche par Cendre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Moyenne
| | Lun 6 Mai - 23:08 | | | | La lumière tamisée des lieux, et l'odeur qui flottait, avaient plongé Farah dans une léthargie. Elle avait suivi les différents échanges entre les joueurs mais peu à peu l'ambiance avait eu raison de sa concentration. Les minutes s'écoulaient plus lentement, le monde autours semblait plus flou. Décidée à louer une chambre avant de s'endormir complètement sur la chaise, elle s'apprêtait à se lever lorsqu'elle fut soudain prise d'une bouffée de chaleur, la forçant à se rasseoir. Une étrange sensation d'ivresse s'empara d'elle et elle se mit à agiter rapidement sa main pour s'éventer le visage. Dans les brumes roses, elle distingua une ombre s'avançant dans sa direction. L'ombre devant une silhouette, qui elle même laissa place à un homme dont les iris semblaient faites de poudre d'or.
Farah ne put s'empêcher de garder son regard sur lui, bien qu'elle eu envie de détourner les yeux, ce qui provoqua une petite convulsion nerveuse de ses sourcils. L'homme prit place à la table, sans jeter le moindre coup d’œil ni prononcer le moindre mot. Arrivant tant bien que mal à reprendre le dessus, Farah s'adossa complètement sur sa chaise, croisant les jambes. Elle ne sut pas très bien pourquoi d'un coup son envie de dormir s'était évanouie.
Elle fouilla sa poche et en sorti une bourse en peaux et une petite tabatière en bois et nacre. Elle l'ouvrit et en sorti un peu de tabac, ainsi qu'un petit papier grossier et vierge. Elle roula rapidement le tabac et glissa la cigarette entre ses lèvres. Se penchant sur la table pour l'allumer à la chandelle qui trônait au milieu, elle leva les yeux vers l'inconnu et demanda d'une voix relativement calme
-Rude journée on dirait. Un rouleau de tabac ?
Elle attrapa ensuite sa bourse et en sorti quelques piécettes dorées. Une pensée vint soudain lui mettre le doute. D'où sortait-elle cette argent ? Elle n'avait pas souvenir d'en avoir autant sur elle...Elle finit par hausser les épaules et fit rouler les pièces sur la tranche jusqu'au tas où étaient empilées les autres mises.
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| | Lun 6 Mai - 23:47 | | | | Les pièces s'empilaient, devenant un petit trésor avant qu'une main avide ne les prenne sous prétexte qu'il eut gagné la manche. L'Incube ne savait pas à quel jeux l'on jouait ici et, à vrai dire, ne fit aucun effort pour chercher à le deviner. Quelle différence cela ferait-il de toutes façon puisqu'il ne comptait certainement pas se joindre à eux. Il ressentait cette même certitude qu'on les enfants de détester un plat sans y avoir jamais touché, sauf que dans son cas il s'agissait de ce jeu sans intérêt.
Un vague soupir quand il regarda vers la fenêtre. A l’extérieure la pluie se déversait en de grande cordes, inondant les pavés et les malchanceux traînant encore à cet heure. Il hésita, se dit qu'entre l'ennuis et les trombes d'eau il n'avait peut être pas fait le bon choix.
-Rude journée on dirait. Un rouleau de tabac ?
Ses paupières se fermèrent doucement alors qu'il expira par le nez. Il n'était franchement pas d'humeur à parler avec quelque femelle que ce soit -il ne l'avait d'ailleurs pas remarqué jusqu'à ce qu'elle parle-. Bah... Il laissa planer un blanc pendant lequel il flaira l'odeur de la femme, non sans mal au vu de la puanteur des lieux, et reconnu cet arôme atypique des Clamerian. Mieux valait alors ne pas la provoquer. Mais tout de même, quelle corvée de devoir s'abaisser à adresser la parole à une race si indigne de son auguste présence... Elle avait intérêt a s’estimer chanceuse de pouvoir entendre la voix du bellâtre, une douce ode qui, malgré l'inconfort de son propriétaire, transportait chaleur et sensualité naturelle, chaque mot étant une caresse, une extase pour l'oreille.
Et elle est loin d'être terminée, il semble. Non merci pour le... Tabac. Oh oui, hors de question, elle avait fichu ses doigts dessus. Je n'ai jamais aimé ça et je n'ai jamais compris pourquoi vous en fumiez, vous autres les... Autres races. Vous dites que ça vous "détend", c'est ça ? Alors que ça ne fait que vous refiler des maladies.
C'est vrai, ça... Dans le domaine, les pires de tous étaient les humains, si pathétiquement fragiles et pourtant assez stupides pour s'abîmer la santé juste pour se donner un genre. Minable.
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| | Vaelh Sépor
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| | Mar 7 Mai - 0:54 | | | | Le tabac ardent consumait peu à peu le papier au fur et à mesure qu'elle tirait dessus. Ses prunelles couleur jade ne se détachèrent pas un instant de l'individu. En même temps, elle battait le tas de cartes pour redémarrer une nouvelle partie. Elle n'avait pas encore roulé la seconde cigarette mais lorsqu'il daigna répondre, sans cacher un visage quelque peu irrité semblait-il, elle rangea sa tabatière.
-Et elle est loin d'être terminée, il semble. Non merci pour le... Tabac. Je n'ai jamais aimé ça et je n'ai jamais compris pourquoi vous en fumiez, vous autres les... Autres races. Vous dites que ça vous "détend", c'est ça ? Alors que ça ne fait que vous refiler des maladies.
La réponse lui avait permis de reprendre un peu ses esprits. « Les autres races »...L'idée même qu'il puisse insinuait que sa race était supérieure à la sienne, héritage de son père, la rendait malade. L'encre qui remplaçait le blanc de ses yeux laissait entrevoir à Farah la nature de cette fameuse race, démoniaque sans doute. Elle le fixait toujours, mais une pointe de haine s'était mêlé à l'étrange fascination qu'il dégageait.
-Je suis médecin, ce n'est pas à moi que vous allez apprendre les méfaits du tabac sur la santé. C'est très rare, mais en effet, il m'arrive de fumer pour me détendre. Peut être que nous, « les autres races », avons compris que la vie est bien trop éphémère pour ne pas en profiter et pour ne pas prendre quelques risques de temps en temps.
Si sa présence l'indisposait, elle n'allait pas lui rendre le service de partir. Elle leva la main et une serveuse aux cheveux courts et d'un noir de jais arriva avec un sourire niais.
-Deux verres. Quelque chose qui puisse dérider monsieur, il semblerait que son cas soit une urgence.
La serveuse, attirée par l'aura de Vaelh, le fixait d'un air encore plus niais qu'avant et ses paupières papillonnaient sans cesse. Il fallut qu'on lui rappelle qu'elle avait des boissons à rapporter pour qu'elle s'arrache à sa contemplation.
Farah souffla une dernière volute de fumée directement sur lui et écrasa la cigarette dans un bol faisant office de cendrier.
-Vous êtes enclin à me dire votre nom ou bien je ne suis pas assez...bien née, pour vous ? Je m'appelle Farah.
D'un geste négligé, elle écarta les quelques mèches de cheveux qui lui tombaient sur le visage, attendant de voir la réaction de son interlocuteur.
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| | Mar 7 Mai - 12:41 | | | | D'une nature sensible à l'extrême, Vaelh avait senti s'opérer un subtil changement d'humeur chez la Clamerian avant même qu'elle ne réponde. C'était tout de même dingue, ça. L'Incube lui faisait don d'une partie de sa sagesse, et cette infâme ingrate ne trouvait rien de mieux à faire que de se braquer. Dieu, mais toutes les autres races sont-elles si stupides ?
-Je suis médecin, ce n'est pas à moi que vous allez apprendre les méfaits du tabac sur la santé. C'est très rare, mais en effet, il m'arrive de fumer pour me détendre. Peut être que nous, « les autres races », avons compris que la vie est bien trop éphémère pour ne pas en profiter et pour ne pas prendre quelques risques de temps en temps.
La voix de cette femelle était devenu un cocktail émotionnel. On y goûtait de la frustration, de la colère... Vaelh était sûr qu'il y avait aussi une note de jalousie. Il était aussi persuadé que ce petit air revanchard qu'elle adoptait n'était qu'une façade pour cacher son envie de mieux le connaître, de mieux le désirer. Pauvre créature qu'elle était... Pourquoi vouloir dissimuler ce que la nature même vous fait ressentir ? Pourquoi se paré d'un manteau de honte lorsqu'on était découvert ? Le manque de discernement de toutes les autres races était si flagrant...
-Deux verres. Quelque chose qui puisse dérider monsieur, il semblerait que son cas soit une urgence.
Vaelh s'en amusa. Était-ce un genre défis ? Si oui, qu'il était puéril de le lancer ainsi. "Se dérider"... Comment voulez vous vous dérider en si mauvaise compagnie ?
Un autre arôme embauma l'air -il ne le sentit que quand sa propriétaire fut proche-, une senteur féminine mais fade, si fade... Pas de doute, une humaine. Il leva vaguement les yeux et... Bingo. Bah, au moins elle n'essayait pas de cacher son attrait pour l'apollon qu'il était. Il détourna ses yeux, estimant qu'il avait accordé assez de son attention à la serveuse, puis les posa sur la boisson devant lui. Ooohh non, hors de question qu'il consomme quelque chose qui aurait pu être conçu ici.
Si votre vie est éphémère, pourquoi vouloir l'écourter encore plus ? Concède que j'ai raison sur ce point, Clamerian...
Il avait adopté le ton patient du donneur de leçon et à peine eut-il fini de parler qu'une immonde bouffée de fumée vint s'écraser lascivement sur son visage, caressant sa peau d'albâtre avec une certaine dose de sensualité. Affront. Pour la peine, il eut envie de lui faire bouffer son putain de mégot avant de lui détruire le visage en l'écrasant dans le cendrier, sans manquer de... Une minute. Des détails qu'ils avait remarqué sur les autres races lui revinrent en mémoire. Le fait de souffler ainsi la fumée au visage des gens ne trahissait-il pas un désir inavoué ? Ah, il manqua d'en pouffer moqueusement. Que ce devait être dur pour elle de lutter, que sa fierté devait être mise à mal !
-Vous êtes enclin à me dire votre nom ou bien je ne suis pas assez...bien née, pour vous ? Je m'appelle Farah.
Tant de hargne et pourtant tant d'envie de mieux connaître le charmeur. Bien sûr qu'elle n'était pas bien née puisqu'elle n'était pas une Succube. Elle n'était qu'une proie, mais les proies sont nécessaire pour que les prédateurs survivent. Elle était simplement utile, un ... Repas. Il laissa quelque seconde s'écouler, comme pour peser les avantages et les inconvénients de lui répondre ou non, puis, non sans s'autoriser un -très- vague sourire :
Inkuh Zhelitoëm Mitsunug Kamae-Zuetra'Liet Bleïtheis Tzakr-Heliekt Sépor, fit-il dans une langue si chantante qu'elle ne semblait faite que d'accord musicaux. Bien sûr, j'imagine que tu en as déjà oublié la moitié sinon plus, mais je ne compte pas te donner mon pseudonyme pour autant. Appelle moi comme tu en as envie, peut importe.
Il se redressa sur sa chaise, l'étrange objet qui tenait sa crinière de ténèbres et d’ivoire accrochant le reflet blafard d'une bougie.
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| | Vaelh Sépor
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| | Mar 7 Mai - 14:38 | | | | Un rire gras s'éleva d'un homme qui venait de remporter la mise. Dans un mouvement de liesse, il se mit à se dandiner sur sa chaise, bousculant les personnes autours de lui. Un coup de coude dans les côtes sortit Fahra de son duel visuel avec Vaelh.
-Si votre vie est éphémère, pourquoi vouloir l'écourter encore plus ? Concède que j'ai raison sur ce point, Clamerian...
Sans le regarder, occupée à bouger sa chaise pour éviter un nouveau coup de coude.
-Concède ? Je n'ai pas de concession à faire, je n'ai pas tant d'orgueil. Tu as raison sur ce point.
D'un mouvement brusque, elle tira un pan de sa robe pris dans une chaise voisine et tourna les yeux à nouveau vers le démon lorsqu'il reprit parole
-Inkuh Zhelitoëm Mitsunug Kamae-Zuetra'Liet Bleïtheis Tzakr-Heliekt Sépor, Bien sûr, j'imagine que tu en as déjà oublié la moitié sinon plus, mais je ne compte pas te donner mon pseudonyme pour autant. Appelle moi comme tu en as envie, peut importe.
Elle ne put réprimer un rire moqueur. Au fond, oui, peu importe comment il s'appelait. Elle ne comptait pas en faire un ami, ni même une connaissance. Ce qu'on lui avait raconté des êtres démoniaques lui suffisaient pour être certaine de ne pas vouloir côtoyer ces choses. Le charme qui se dégageait de lui se changea en dégout pendant quelques instants et alors qu'elle s'apprêtait à répondre, la serveuse arriva avec un plateau sur lequel étaient posés deux verres de facture grossière. A nouveau, elle fut attirer tel un moustique par une flamme par Vaehl et d'un mouvement un peu gauche, elle disposa les verres devant eux.
Farah attrapa le sien et d'un mouvement, le fit glisser devant Vaelh. L'alcool avait une belle robe ambrée et un parfum de miel s'en dégageait. Elle posa quelques pièces sur le plateau de la serveuse, qui n'avait toujours pas bougé, plantée devant Vaelh.
-C'est pour lui le deuxième aussi, il va avoir besoin d'alcool pour nous supporter, nous autres, autours de sa petite personne. Mais soyons franc, si j'étais à sa place, je boirais pour pouvoir me supporter moi même.
Se redressant vivement, elle rangea la chaise sous la table. L'attrait qui émanait du démon était en conflit perpétuel avec le dégoût qu'elle éprouvait à son sujet. L'hésitation la tenait sur place, partir ou rester. Elle se mordit la lèvre inférieure, espérant peut être que la douleur lui ferait prendre une décision.
Un éclair zébra le ciel à travers le carreau et un grondement assourdissant éclata moins d'une seconde après, provoquant dans la salle des cris effrayés. La foudre n'était pas tombée loin. On entendait la pluie martelait le toit avec force et le vent sifflait en s'engouffrant dans les fentes des fenêtres.
Sortir maintenant, c'était l'assurance de sentir le chien mouillé. Mais rester là, c'était supporté qu'on la regarde comme une inférieure. Elle prit finalement la décision de s'en aller. A peine avait-elle fait un pas, que la porte de l'auberge s'ouvrit, poussée par la colère du vent. Toutes les chandelles furent soufflées et le rose ambiant se changea en obscurité profonde. Les murmures de surprise furent suivi par des bruits de verres cassés et d'objets qui tombent.
Il lui serait peut être plus simple de se faufiler sous forme de chien, en passant sous les tables...
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| | Jeu 9 Mai - 13:05 | | | | Tiens, voilà la femelle qui se mit à rire alors que Vaelh lui faisait l'honneur de lui livrer son nom. Bah, de toutes façons, ces Clamerians... Aucunes manières, aucun raffinement, aucune reconnaissance... Et un mauvais goût ! Et voilà encore cette serveuse, là... Peut être qu'une gifle l'aiderait à y voir plus clair. Tentant... Mais dans son état elle serait capable d'y prendre plaisir. L'ignorer ? non ... Jouer avec ? Oui... L'incube riva doucement ses yeux vers elle, les plissant subtilement, laissant s'insinuer dans l'esprit de cette faiblarde d'inavouables visions.
Un verre glissa soudainement devant lui. Il n'avait pas changé d'avis, hors de questions qu'il consomme quoi que ce soit ici.
-C'est pour lui le deuxième aussi, il va avoir besoin d'alcool pour nous supporter, nous autres, autours de sa petite personne. Mais soyons franc, si j'étais à sa place, je boirais pour pouvoir me supporter moi même.
Et vlan, un parfait exemple de la jalousie qu'éprouvaient les autres races à l'égard des êtres parfaits que son les Incubes. Ah, pauvre chose qui range sa chaise pour s'en aller. Il fut un peu surpris de voir avec quelle facilité elle s'était transformée en chienne, mais cela n'altéra pas la pitié qu'il éprouvait pour elle. Cette femelle ne pourrait jamais connaitre la perfection, aussi sa frustration était... excusable.
Il se laissa retomber dans son dossier, redonnant plutôt les deux verres à la serveuse en lui effleurant la mains. Son plateau lui échappa des doigts et son contenu vint souiller les bottes du démon. Seul les clients proches s'en aperçurent, d'ailleurs. Parfait... L'incube se para d'un masque de colère, se leva pour poser son index sous la gorge de la serveuse. Ses lèvres s'approchèrent des siennes et il lui souffla d'une voix mielleuse rendue si particulière par la petite note de rage qu'il y ajouta :
.Tu es contente de toi, gourde ? Je devrais te demander de me lécher les pompes pour régler ça, mais... Peut être que si tu pouvais faire en sorte qu'une chambre me soit allouée pour cette nuit... Je pourrais oublier ta maladresse. Si la chambre est confortable, tu seras récompensée. Il la fixa d'un regard lourd de sens, elle comprit et s'employa à faire le nécessaire en manquant de trébucher d'excitation.
L'Incube dormirait gratuitement.
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| | Vaelh Sépor
Partie IRLCrédit avatar : Images de Beckjann (http://beckjann.deviantart.com/) et retouche par Cendre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Moyenne
| | Dim 12 Mai - 19:50 | | | | La transformation en chien ne modifiait pas que son apparence. Bien sûr, ses long cheveux bouclés étaient à présent remplacer par une épaisse fourrure, mais sa vue, son ouïe et son odorat avaient également changer. Le bouquet éclatant qu'offre la vision humaine s'était retiré, au profit d'une palette chromatique bien moins larges. Les couleurs étaient plus ternes, et les détails moins visibles. L'odeur capiteuse qui flottait dans l'air parut se scinder, et Farah distingua bientôt toutes les odeurs qui la composaient. Sa fréquence auditive s'était élevée, et elle percevait des sons bien plus aiguës.
Disparaissant sous une table, elle se faufila vers la sortie. Une odeur fétide l'arrêta avant qu'elle franchisse le seuil de la porte. Tournant la tête vers sa provenance, elle entraperçût un escalier exiguë qui montait en colimaçon dans les étages. Suivant la piste olfactive, elle passa discrètement derrière le comptoir. La gérante, trop occupée à gesticuler pour rassurer les clients et rallumer les chandelles, hurlait à ses employés de maintenir cette « foutue porte » fermée. Farah put passer sans encombre et s'aventura dans l'escalier, montant à petites foulées les marches crasseuses qui grinçaient.
Elle arriva dans un long couleur étroit. Un papier peint, se décollant à certains endroits, orné d'énormes fleurs jaunes et roses recouvrait les murs. De petites torches éclairaient faiblement les lieu, tout juste assez pour qu'on voit où poser les pieds. Une odeur de moisi flottait dans l'air, mais une odeur bien plus acre piquait le museau de Farah. S'avançant prudemment, elle jetait de brefs coups d’œil aux portraits ridicules qui ornaient les murs.
Elle compta au moins dix portes de part et d'autre du couloir. Sans doute les chambres de l'auberge. Tout au fond, en poussant une vieille porte grinçante, elle découvrit avec horreur la provenance de l'horrible fumet.
Dans une pièce qui se voulait être une cuisine, le spectacle était guère ragoutant. Des tonneaux ouverts étaient remplis de poissons dont l'odeur aurait pu retourner l'estomac des plus valeureux, de la viande reposait dans une bassine, baignant dans le sang. Une couche de mousse grise avait commencé à la recouvrir et la viande avait une teinte bien plus verte que rouge. La majorité des légumes étaient bons à être jeter et les casseroles n'avaient jamais du voir la couleur du savon dans leurs triste vie.
Elle se félicita de n'avoir rien mangé et quitta la pièce. Si elle était sous forme humaine, une grimace déformerait sans nul doute son visage. Donnant un coup de patte arrière, elle referma la porte d'un geste dégoûté.
Le grincement de pas dans l'escalier lui fit oublier l'immondice que cachait cette pièce. On ne devait pas la trouver ici, il n'était sûrement pas permis de se balader en forme canine dans l'auberge.
Elle se dépêcha de se cacher dans une des chambres. Farah était un chien plus petit que la moyenne des autres clamerians. Cependant, elle était tout de même un peu trop massive pour se cacher sous le lit mangé au mites. Ce fut donc derrière un rideau de tissu grossier gris, dans un état guère plus rayonnant que la literie, qu'elle se cacha. Il était lourd et tombait en de multiples plis sur le sol, ce qui lui permit de se cacher complètement. La pénombre qui régnait dans la chambre aidait également. Elle s'allongea, attendant que la voie soit libre.
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| | Mer 15 Mai - 15:13 | | | | Quand Vaelh eut perdu la Clamerian de vu, il s'était levé de sa chaise miteuse pour laisser les boissons qui lui étaient destinées intactes sans daigner adresser un salut ou même une petite marque d'attention à la tablée. De toutes façons, aucun d'entre eux n'était digne de se voir adresser la parole par l'Incube.
Survint alors la serveuse qui lui communiqua le numéro de sa chambre. Puisqu'elle ne lui donna pas de clef il supposa que les portes ne se verrouillaient pas. Une très mauvaise nouvelle dans un cadre comme celui-ci... Qu'est ce qui empêcherait le premier gros gueux venu de faire irruption dans l'espace du Démon pour le déranger ? Décidément, rien n'allait dans cet horrible endroit...
Cette gourde de serveuse restait planté face à lui, attendant visiblement d'être invitée à la suivre. Un peu plus et elle lui aurait agrippé la manche. Et puis quoi encore ? Vaelh la dépassa sans un mot, la laissant seule avec ses envies, avant de s'engager dans les escalier. A chaque pas un grincement sadique retentissait, témoignant du piteux état de la rampe.
Il eut un frisson en pénétrant dans le couloir des chambres. Dieux... Des gens logeait vraiment dans... "ça" ? Poussé par une curiosité dégoûtée, il arriva devant sa chambre. Il l'ouvrit du bout d'un ongle, dévoilant une pièce aussi sombre que malodorante. Après être entré, il alluma les bougie sur la table de chevet grâce à un petit nécessaire laissé à disposition. Il regretta immédiatement son geste en remarquant l'état de la literie. Non, impossible que qui que ce soit puisse dormir la dedans sans chopper une maladie !
Son dégoût était tel qu'il en eut un haut le cœur ! Quatre de ses sens étaient agressés. La vue bien sûr, son odorat, son ouïe dérangée par les braillards d'en bas mais aussi son touché puisqu'il avait les doigts posés sur le support gras et sale de la bougie qu'il tenait. S'il s'allongeait la dedans, nul doute qu'une bestiole lui trotterait dans la bouche, achevant de l'incommoder en agressant le seul de ses sens encore intacte.
Il secoua doucement la tête d'incrédulité... Il envisage un moment de se faire un matelas avec le rideaux pour dormir sur le sol en meilleur état que le lit ; mais ce moment rideaux était dans le même état que la literie. D'ailleurs, beaucoup trop grand, il traînait au sol en s'y pliant en une cascade de plis. L'Incube frissonna lorsque l'idée que ce tissu pouvait abriter une bestiole plus grosse que les insectes omniprésent dans ce taudis.
Dégueulasse...
Il était maintenant bien décidé à affronter la pluie pour trouver un meilleurs endroit... Mais un arôme lui monta au narines, tout juste perceptible avec la puanteur des lieux. Bah ! Le précédent propriétaire de la chambre avait dû être un Clamerian si malodorant que son odeur s'était incrustée aux tissus ! Immondes !
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| | Vaelh Sépor
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