[Terminé] Une mort inattendue et un testament déjà rédigé... | |
| Lun 29 Avr - 15:01 | | | |
Ce matin, en se levant, Dyan remarqua que le ciel était d'un bleu somptueux, aucun nuage ne s’était aventuré dans cet immense ciel. Mais aujourd'hui elle n’était pas de repos - comme quasiment tous les jours de l'année en fait -, elle avait reçu une mission assez importante. La Sargon devait apporter une lettre d'une importance capitale d’après son commanditaire à un homme disparu depuis quelques temps. Bien sûr, cet homme ne fut disparu pas bien longtemps car les informateurs de la Confrérie l'avaient trouvé en moins de temps qu'il n'en faut pour le demander. Ce mystérieux homme se nommait Raok Humios. C’était un très bon archer mais qui avait cessé d'exercer cette "profession" car il avait été amputé de sa main droite - embêtant pour un droitier ! - et il était parti à Foam se cacher et vivre tel un ermite. Après avoir recueilli toutes ces informations, Dyan partit sans attendre et bien sûr sans prévenir Luz qui dormait dans son bureau, la pièce à coté du bureau de la messagère et qui était la chef de la branche mafieuse de la Confrérie. La Sargon prit sa forme naturelle et s'envola directement en direction de ce qui semblait être l'habitation de ce Raok Humios. Mais une fois arrivée, elle ne vit personne. L'habitat était complétement vide ! Aucun meuble, toiles d’araignées, poussière, cela faisait bien longtemps que cette bâtisse n’était pas habitée ! C’était assez louche ! Pourquoi ses informateurs lui auraient donné de mauvaises informations ? Pour la fortune ? La gloire ? Dyan resta bien au moins une dizaine de minutes assise sur le toit de la maison vide, la lettre à la main se demandant qu'est-ce qui se passe. Puis un sifflement aigu vint percer le silence de cette belle journée et d'un coup sans même qu'elle puisse réagir, la Sargon se prit un flèche dans l’épaule. Un piège ! Voila c’était ça ! Mais qui avait organisé ça contre elle ? Elle était la meilleure messagère de Terra donc pourquoi lui en voudrait-on ? Elle n'eut pas le temps de finir de réfléchir qu'un autre sifflement vint percer et une autre flèche perça la jambe de Dyan. Ce n’était pas son genre de se faire attaquer aussi facilement et à ne pas esquiver ce genre de piège. Mais elle était tellement déçue et attristée par ce qui se passait qu'elle n'avait même pas la force d'esquiver. Mais, elle se releva tant bien que mal, cassa les flèches en deux pour que seul un tout petit bout ressorte de son corps et essaya de s'enfuir. Elle arriva devant un mur et essaya de le passer grâce à son pouvoir de passe muraille mais elle ne put... Elle était trop gravement blessée... Puis, un homme capuchonné arriva devant elle, couteau à la main. Il s'agenouilla devant la messagère et rigola avant de prononcer quelques mots. -Tu n'aurais pas dû te fier à tes informateurs cette fois Dyan. Tu es bien trop naïve pour continuer ce métier. Ta sentence est donc la mort.
Dyan ne réagit même pas à cela, en partant ce matin, en regardant le ciel elle savait que ça allait être une mission dangereuse et avait auparavant rédigé son testament qu'elle avait prit soin de déposer sur son bureau avant de partir... Juste au cas où. Et la Sargon avait eu raison, car elle ne s'en sortirait pas, elle ne retournerait pas ce soir à la maison, elle n'y retournerait jamais... Puis l'homme qui était devant elle lui planta le couteau dans le cœur en rigolant. La fin de Dyan, la messagère la plus réputée de Terra avait sonné... Le glas de la Sargon avait retentit... L'Ordre des Messagers n'allait plus être commandé par elle, sa fierté, son but ultime allait être - espérait-elle - atteint grâce à la Confrérie des Brumes à qui elle avait légué le commandement des messagers... C'est la fin....
|
| |
| | Mar 30 Avr - 20:52 | | | | Luz rêvait de sable et d'encre noire, le doux calme qui régnait sur les lieux auréolant son sommeil d'une caresse apaisante. Nul clients alarmés ne couraient dans les couloirs, faisant claquer leurs semelles impérieuses sur le dallage comme si ce simple bruit leur donnait le droit de s'insurger, nul commande en retard de plusieurs jours, mois, heures, nul incidence perpétrée par un repos enfin mérité... Luz dormait. Morphée l'avait saisi de ses doigts flutés d'enfant rêveur, coupant court à la lettre que ses yeux ne voyaient déjà plus depuis plusieurs minutes. Trop de temps était passé à rester éveillée, depuis des jours déjà l'activité de la Confrérie ne s'arrêtait pas, fourmillement grondant d'une termitière grimpant à l'assaut du monde... Luz avait eu besoin de toute l'étendue des talents de ses amis, de sa famille recomposée pour maintenir un niveau d'excellence qu'elle tenait à garantir aux clients -Dyan y avait d'ailleurs joué un rôle majeur. Depuis leur rencontre et l'alliance qui s'en était suivie, les deux jeunes femmes s'étaient épaulées pour faire face à la demande toujours grandissante d'une ère avide de connaissances, ces dernières seules faisant osciller la victoire pour l'un ou l'autre camp. Maintenir un semblant de cohésion et de neutralité dans toutes ces allées et venues était un travail ardu dont Luz ne cessait de se ravir... Et tant pis si justement les heures de sommeil venaient à manquer, elle avait l'éternité devant elle pour songer à dormir !« Dame Weiss... ? Réveillez-vous c'est... C'est important... » Une main chaude se posa sur son épaule, un geste compatissant qu'elle ne comprit d'abord pas, encore toute ensommeillée d'une journée passée sur son bureau. Elle parvint à rassembler ses pensées, réveiller quelque peu son corps tout engourdi d'une position trop longtemps tenue.« Hum ? »
« C'est à propos de Dyan, ma Dame... » A ce nom Luz se sentit aussitôt revivre, et c'est d'un air alerte qu'elle se releva face à Meidric, son aide de toujours. Ce dernier employait rarement plus de quatre tons de voix différents. Et celui qu'il venait d'utiliser lui donnait des faux airs empruntés à la tragédie, chose peu commune qui méritait à elle seule une multitude d'inquiétudes...« Et qu'y a-t-il à propos de Dyan ? » Un pressentiment malsain la poussait à se montrer agressive contre sa volonté, hérissée comme un chat sauvage coincé face à une nouvelle qu'elle devinait fort peu réjouissante... Et qu'elle n'avait aucune envie d'entendre. Mais elle était à la tête d'une grande organisation, et Dyan était son amie. Il n'était plus temps de se montrer puérile ni de se voiler la face en se cachant la vue de ses mains tremblantes...« Elle est morte, ma Dame. Il y a deux ou trois jours. A quelques heures d'ici. » Un fin liseré d'air passa entre ses lèvres entrouvertes, trop stupéfaite pour comprendre tout à fait l'ampleur des dégâts. Elle pâlit, et bientôt sa peau réputée halée ne fut plus que l'ombre d'elle-même, alors que ses pensées achevaient pour elle la lente migration vers l'acceptation de cette fin soudaine et radicale... Elle voulut parler, n'y parvint pas dans toute l'ampleur de son trouble. Elle dut attendre quelques secondes avant que les mots ne reviennent à elle, s'empressant de revêtir l'apparence de celle qui dirige pour se protéger d'un chagrin qu'elle voulait pour l'heure loin, le plus loin possible d'elle. Dyan était une perfectionniste. Elle n'aurait jamais toléré que la Confrérie ne s'égare pour quelques pertes au combat ! Luz déglutit, trouva très habile de s'asseoir un moment dans l'espoir de cacher ses jambes tremblantes :« Le coupable ? »
« Nous le recherchons déjà activement, ma Dame, grâce aux informations que Dyan avait laissé à votre égare. Nous savons à peu près où il se trouve actuellement. » Luz fronça les sourcils, tolérant peu qu'on fouille dans son courrier et encore davantage que l'on ait guère pris la peine de la prévenir... A croire que la Confrérie voulait la materner, lui accordant des heures de repos qui n'étaient pas de mise lorsque l'un des siens mourrait pendant ce temps ! Meidric lui tendit une longue lettre en vélin, semblable à celle qu'elle était en train d'écrire. Si ce n'était l'écriture élégante et fataliste qui en recouvrait le grain, et qu'elle avait appris à connaître au fil du temps passé avec Dyan. Elle lut à voix haute :« Luz, ce matin, je pars en mission et je sens que cela va être dangereux voir vital. L'informateur qui m'a informée se nomme Glior Muras, s'il m'arrive quelque chose, tue-le car je ne pourrais sans doute pas le faire moi-même. Et si je ne reviens pas ce soir, je te laisse le commandement des messagers. Je souhaite juste que les messagers continuent de transmettre les messages de tout Terra et que la Confrérie continue de régner sur le monde !
Je te fais confiance Luz Weiss, j'ai été ravie de te rencontrer et d'avoir fait des affaires avec toi. Je te souhaite bonne chance dans ta missions et dans le commandement de toute cette organisation. » La note sur la domination du monde lui arracha un bien faible sourire. Dyan avait toujours vu les choses de cette façon bien particulière, quand Luz se montrait davantage d'un naturel prudent et sceptique. Elle releva les yeux vers Meidric, prenant soin d'afficher une expression impénétrable et fermement décidée, reprenant à qui de droit la direction des opérations :« Meidric, merci. Si cela n'a pas déjà été fait, je veux que l'on rapatrie tout de suite le corps. Prenez-en soin, je dois à tout prix l'aider à rejoindre le ciel pour une vraie mort de Sargon... Mes ailes ne seront pas de trop. Sa famille est encore en vie, il faut prévenir ses parents. Nous organiserons l'enterrement à mon retour. Nous partons tout de suite. » Elle n'attendit pas sa réponse, elle savait pouvoir compter sur lui pour une action prompte et rapide. Elle caressa du bout des doigts le papier fragile qu'elle tenait toujours dans ses mains, et murmura à l'adresse de l'objet d'un air sombre et fatiguée :« Tes désirs sont des ordres, Dyan... » *** « C'est lui, ma Dame. Il n'y a pas l'ombre d'un doute là-dessus. » Luz posa un regard dur sur l'homme agenouillé à ses pieds, maintenu au sol par de grands gaillards venus prêter main forte à sa demande. Les longs pans de sa cape s'ouvraient comme des ailes de corbeaux autour de sa silhouette, voile obscure et claquant qui se froissait d'un doux son feutré au moindre de ses mouvements... Oh oui, elle aurait pu faire appel à leurs vieux alliés de toujours, la Congrégation de la Nuit. Mais la demande très concrète de Dyan transformait les faits en devoir de vengeance, et nul autre qu'un membre de la Confrérie des Brumes n'aurait pu accomplir la tâche si vitale de répandre le sang...« Si vous croyez que vous pouvez m'atteindre ! Je vous ferai subir le même sort que l'autre là, aucun de vous ne mérite de vivre ! » Glior Muras levait la tête avec défiance, malgré les poids sur ses épaules qui le contraignaient à manger le sable épais des ruines de Foam. Ses cheveux hirsutes et son air d'enfant rebelle n'eut pas l'once d'un effet sur l'impassibilité apparente de Luz. Son regard resta froid. Son cœur aussi.« Relâchez-le. » Ses hommes s’exécutèrent. Et Glior se retrouva libre.« Cours. » Il sourit. Un air satisfait, tout en dents fendues d'une oreille à l'oreille, les traits tendus d'une tension qui semblait vouloir faire craquer son visage le long d'invisibles coutures... Il reviendrait se venger dès qu'il se serait échapper d'ici. Il tourna les talons. Se mit à courir. Luz tendit une main en direction de Meidric, paume ouverte. Celui-ci y déposa un arc -son précieux arc, le contact froid du bois sculpté sur ses doigts réveillant son esprit d'un léger frisson d'impatience. Avec une lenteur morbide, si lente, si lente que ses gestes en devenaient presque douloureux, la dragonne encocha une première flèche contre la corde tendue. Prit longtemps, longtemps pour amener l’empennage de plumes rousses contre sa joue... Elle tira. La flèche fusa. Transperça la jambe gauche du fuyard. Il s'effondra, chancela un court moment et parut se reprendre, poursuivant sa course d'un seul pieds clopinant. Luz prit une seconde flèche, suivit le même procédé tout de lenteur, le temps du monde figé devant eux sous ce soleil implacable... Le trait partit cette fois-ci dans sa jambe droite. Le cloua au sol. Alors elle abaissa son arc, le rendit à Meidric et inspira profondément. Elle n'avait plus rien à faire ici. C'était déjà trop de secondes accordées à quelqu'un qui n'en méritait aucune... Elle rabattit les pans de sa cape sur son corps élancé, pivota souplement dans la direction opposée et assena d'une voix glaciale :« Attachez-le au sol, ou clouez-le à la première chose que vous pourrez trouver. Les créatures hostiles qui rôdent ici la nuit se chargeront de le dévorer vivant... » RP FINI ! ♫
|
| | Luz Weiss
Partie IRLCrédit avatar : Cadeau de Léandre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Variable (Quelques heures à une semaine)
| | |
Sujets similaires | |
|
| |