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 Epreuve D'Afaoth

 
Epreuve D'Afaoth Sand-g10Dim 24 Mar - 18:35
Citation :
Un riche client vient de passer commande d'un artéfact fort rare se trouvant en zone dangereuse... Raconte-nous ta quête et les obstacles que tu as ainsi eu à affronter : ton épreuve devra au moins contenir un combat.


Afaoth cheminait lentement, se laissant bercer par le doux balancement de sa monture. Une végétation dense et erratique l’entourait désormais. Il s’approchait enfin du cœur de la jungle. Progresser au milieu de cet entrelacs sans fin de branches basses et de lianes ne se révélait pas des plus simples. Il se devait souvent de mettre pieds à terre pour franchir des obstacles trop contraignants pour sa monture qui l’encombrait depuis son entrée dans la jungle, mais qu’il ne pouvait se résoudre à abandonner.

Il en serait presque venu à regretter d’avoir accepté l’offre du petit homme à l’air louche qu’il avait rencontré dans une ruelle sombre, quelques semaines plus tôt, et qui l’avait entrainée dans ce périple, mais il n’en pouvait plus de rester coincer en ville et avait profité de la premier occasion pour en partir le plus loin possible.

C’est ainsi qu’il en arriva là, à patauger dans la boue, bataillant avec des hordes de branches et de lianes pour n’avancer que de quelques mètres et couvert de tellement de plaies et d’ecchymoses qu’il peinait à distinguer une partie de son corps qui n’ait été meurtri. Il faisait vraiment peine à voir, surtout depuis que la pluie avait commencé à tomber à torrent, trempant totalement ses vêtements et obligeant Vareck, son vautour, à se maintenir cachée sous sa cape pour échapper aux trombes d’eau. Et la situation ne s’améliora guère au fil des heures, de même que son humeur.

Dans ces conditions, il n’aurait en temps normal pas prêté attention aux propos de l’ivrogne qui lui avait proposer cette mission sans lui donner plus de détail qu’un simple point de rendez-vous en territoire hostile, fait étonnant car ses employeurs cherchaient en général à éviter tout danger, mais la seule info qu’il avait laissé filtré quant à l’origine de l’artéfact avait suffisamment éveiller la soif d’aventure et la curiosité d’Afaoth pour qu’il se refuse à abandonner. Cet info se résumait à quelques vers gravé dans une langue ancienne sur un bas relief qui lui avait semblé authentique.

Par des hommes nobles il fut manié,
Mais dans la mort il fut façonné. Souillé par le sang.
Formé par les os.
Triomphateur de la mort,
Ennemi de la vie.
Puisse-tu à jamais reposer dans l’oubli.


Afaoth n’était pas sûr de saisir le véritable sens de ces mots rédigé il y a déjà maints siècles mais, alors qu’il avançait au sein des fougères et des lianes tombant de hauts arbres aux allures exotiques, il ne pouvait s’empêcher de laisser divaguer son esprit, cherchant percer la véritable nature de l’objet qui lui demeurait toujours inaccessible. Il ne pouvait être certain que d’une chose. Son expérience avait souvent démontré que seul des objets de grande puissance, placé au rang de mythe, était ainsi cité dans les textes anciens.

Un seul homme pouvait lui en apprendre plus, et il approchait justement de son campement. Après des jours de recherches infructueuses, Afaoth avait enfin repéré le point de rendez-vous désigné par son employeur. Pourquoi celui-ci tenait-il à rester au plus près de l’action ?? Peut-être souhaitait-il surveiller l’avancement des recherches ou alors était-il juste curieux ?? Afaoth, lui, s’en contrefichait. Il s’avança, couvert de bleues, d’entaille, et de boues, au centre d’une clairière où la végétation semblait avoir été brûlé récemment et alla s’asseoir auprès du feu, trop heureux de pouvoir sécher ses vêtements encore trempés, sans prêté attention aucune aux éléments environnants.

Un homme vint auprès du feu quelques secondes plus tard. Il semblait comme perdu dans ses pensées, tournant en rond en murmurant des mots inintelligibles et serrant avec force le manche de sa dague comme si l’on tentait de la lui prendre. Il mit un moment avant de s’apercevoir qu’il n’était pas seul. Il bondit en arrière puis s’empara vivement de l’arbalète qui pendait à son dos, la pointant dans en direction d’Afaoth, l’air apeuré.

- Alerte !!! Alerte !!! Les monstres sont dans le camp !!! Alerte…

Afaoth ne put que rendre un regard étonné à l’homme étrange, au visage couvert de balafres, qui s’agitait devant lui, le menaçant de son arc bien que tremblant de peur. Là d’où il venait, tout voyageur était bien accueilli autour d’un feu de camp, quelque soit ses origines. Etait-ce ainsi que ces hommes accueillaient les invités ?? Etrange coutume… Afaoth faisait certes peine à voir dans ses vêtements trempés et couvert de boue de la tête aux pieds, mais de là à se faire traiter de monstre.

Cet homme qui le menaçait de son arc ne lui plaisait mais, ne saisissant pas la raison de l’agitation de l’inconnu qui ne semblait vouloir se calmer, il ne bougea pas et s’adressa à l’inconnu d’une voie calme. Il voulait essayer d’éviter une nouvelle mort même s’il sentait déjà la colère monter en lui.

- Détend-toi, je fais que me réchauffer. Et lâche ça, tu vas te faire mal. A moins que je te fasse mal en premier.

Plutôt que de se calmer, l’homme semblait au contraire s’agiter de plus belle, et il gardait toujours son arc bandé, pointé dans sa direction d’un air menaçant. Afaoth avait fait de gros effort pour ne pas tuer immédiatement cet homme qui le menaçait car il devait être l’un des acolytes de son employeur, mais sa patience avait des limites, et elles étaient vite atteintes. Personne ne le menaçait impunément. Tandis que l’homme recommençait à lui crier dessus d’un air nerveux, il attrapa lentement l’une des lames qu’il gardait dans son dos, se préparant à agir.

- Silence !!! Je ne me laisserais pas abuser par tes ruses, monstre. Maintenant je vais te…

- Il suffit ! Toi, retourne à ton poste avant que je ne te fasse fouetter. Ce n’est pas des manières d’accueillir un invité.

L’homme qui venait d’intervenir ressemblait en tout point à l’homme qui lui avait confié la mission dans les sombres ruelles de la ville, les haillons et l’odeur de poivrot en moins. Il avait troqué ses vielles loques contre de riches vêtements aux étoffes soyeuses et avait même prit le temps de raser sa barbe. Afaoth fut surpris par la transformation subis par ce personnage qui lui avait autrefois semblé si louche et miteux.

-Bien. Excusez cet abruti, cela fait des jours qu’il dit apercevoir des monstres rôdant autour du campement. A, ces mercenaires. Ils ont beau se révéler efficaces pour accomplir les basses besognes, leur penchant pour la boisson m’impressionnera toujours. Mais ne parlons plus de ça, nous savons tout deux que ce qui nous amène ici dépasse de loin les compétences de simples mercenaires. Je me nomme Zaro et …

L’individu ne semblait pas près de s’arrêter de parler. Afaoth tournait en rond, attendant que l’homme en vienne aux faits. Il n’avait pas fais tout se chemin pour échanger des banalités.

- Abrège et viens-en aux faits Zaro. Que sais-tu de l’objet ??

Afaoth jeta aux pieds de Zaro la gravure qu’il lui avait remis quelques semaines plus tôt, attendant des explications.

- Bien peu de choses en vérité. Les ruines se trouvent un peu plus au sud. J’ignore si l’objet y est réellement enfoui mais tous certains des hommes que j’y ais envoyés ne sont jamais revenus ce qui est plutôt bon signe. On ne prend pas soin de piéger un édifice s’il ne contient aucun objet de valeur. J’ose espérer que ces quelques complications ne changent en rien notre arrangement.

Afaoth ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire.

- C’est pas un problème. Si chasser des artéfacts se révélait sans risque, les gens comme moi n’auraient plus de travail.

Afaoth alla chercher sa monture qui errait sans but au milieu de la clairière et s’engagea dans la direction que Zaro lui avait désigné mais ce dernier l’interpella.

- Une dernière petite chose avant que vous ne partiez. Il semblerait que certains des mercenaires que j’avais engagés aient survécus aux ruines et se soit mis en tête de me ravir l’artéfact pour leur propre compte, preuve supplémentaire de sa valeur. Je n’ai plus suffisamment de garde pour régler le problème moi-même. Si vous pouviez vous en occuper au passage, … eh bien, disons que je vous paierais le double de la somme promise. Marché conclu ??

Pour Zaro, le choix qu’il ferait ne faisait aucun doute. Il prenait son air suffisant et satisfait tout en attendant une réponse. Afaoth aimait de moins en moins cet homme. Après un instant de réflexion, il se tourna vers lui, le regardant droit dans les yeux.

- Ne me confond pas avec un vulgaire assassin, c’est pas pour ça que je suis venu ici. Ton argent ne vaut rien.

Sur ces mots, Afaoth se retourna et s’enfonça à nouveau dans la jungle. Dans la clairière ne restait plus que Zaro, un mystérieux sourire sur le visage. Il siffla deux coups rapides et l’homme aux balafres le rejoignit quelques secondes plus tard. Il lui fit une longue révérence avant de se relever pour attendre les ordres.

- Suis discrètement notre ami et veille à ce qu’il ne pose pas de problème. Il serait bête pour lui qu’il choisisse le mauvais camp. Pour le reste, tu sais quoi faire. Reviens me voir quand tout sera terminé.

Le balafré lança un regard apeuré à son maître tandis qu’il faisait non de la tête
.
- Non je ne peux pas. Les monstres. Je les entends, je les voies. Ils rodent autour du camp. Dès que je vous aurais quitté, ils auront ma peau. Peut être que si vous m’ouvriez le passage…

Une étincelle brilla dans le regard de Zaro tandis que ses bras se recouvraient lentement de flammes. Un voile de peur apparut sur le visage de son acolyte qui quitta la clairière avec précipitation. Il ne savait pas ce qu’il trouverait en quittant le campement mais il doutait que ce put être pire que ce qui y était déjà.


De son côté, Afaoth marchait depuis deux bonnes heures déjà mais le paysage lui semblait toujours le même ensemble de végétation anarchique et envahissante qu’il côtoyait depuis son entrée dans la jungle. Bien qu’il n’eut perçu aucun signe de l’existence des fameux monstres que fuyait le garde, il n’en resta pas moins touts ses sens aux aguets car les bêtes sauvages ou autres insectes venimeux restait néanmoins de plus en plus courant au fil de son avancé, et la moindre petite erreur d’inattention pouvait ici parfois coûter la vie.

Tandis qu’il avançait, Afaoth repensait à Zaro, son mystérieux employeur. L’homme lui semblait inoffensif mais Afaoth ne pouvait s’empêcher de se méfier de lui. Malgré ses vêtements riches et ses bonnes manières, il ne se comportait pas comme les riches individus qui avaient l’habitude de traiter avec Afaoth, sa seule présence ici en témoignait. Et puis il y avait cette histoire de mercenaires à éliminer.

Quelque chose de louche se tramait mais Afaoth ne parvenait pas à discerner quoi. Il en saurait surement plus lorsqu’il aurait rencontré les mercenaires. Peut-être devra t-il les éliminer s’ils venaient à entraver l’accomplissement de la quête. Il laissa échapper un long soupir. La perspective de devoir les tuer lui procurait un certain déplaisir mais il ne pensait pas avoir le choix. Cette mission ne se passait pas comme prévu et beaucoup de point restaient encore flou mais Afaoth ne pouvait plus faire marche arrière désormais.

Il lui fallut encore marcher de longues minutes avant d’arriver enfin en vue des ruines, imposant ensemble de bâtiments et autre temple, ayant autrefois appartenu à une civilisation depuis longtemps disparu, mais suscitant encore aujourd’hui l’admiration des aventuriers de part leurs finitions et leurs dimensions, même à l’état de ruine. Autour des ruines s’élevait un amas de tentes autour desquelles s’agitaient un groupe de personnes apparemment armé, surement les mercenaires. Une seule entrée apparente, un énorme trou surement percé à coup de pioche dans le mur, semblait permettre d’accéder aux entrailles du bâtiment au centre des ruines, le plus grand et imposant mais aussi l’un des plus usé, et de loin le plus intéressant. Il était gardé par deux hommes; Afaoth serait obligé de s’en occuper s’il voulait trouver l’objet. Depuis son point d’observation légèrement surélevée par rapport au campement, Afaoth avait put compter cinq mercenaires en plus des deux gardes.

Ils étaient trop nombreux pour qu’il puisse attaquer de front mais il ne pouvait se résoudre à attendre la nuit pour infiltrer le camp tant il était impatient d’explorer ces ruines. Il s’avança en direction du camp, marchant à pas de loup en veillant à ne pas se faire repérer. Il avançait rapidement entre les tentes qui le cachait des guetteurs, gardant son arc bandé et prêt à lâcher ses traits mortels sur quiconque souhaiterait donner l’alarme. Deux mercenaires périrent ainsi, transpercé de flèche pour avoir eut la malchance de remarquer l’intrus. Afaoth rejoignit les abords de l’entrée sans autres accrocs majeur.

Ne lui restait plus qu’à s’occuper des gardes. Il aurait facilement put les tuer eux aussi mais il connaissait un moyen plus simple et moins risqué pour régler leur cas. S’emparant d’une pierre, il y grava une rune complexe puis jeta la pierre en direction de l’entrée. Afaoth se tenait prêt à bondir, il n’aurait qu’une occasion, il devait saisir sa chance. L’un des gardes se baissa, comme prévu, pour ramasser la pierre. Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsque celle-ci lui éclata dans les mains, projetant alentour un épais nuage de fumée opaque. Bien qu’aveuglé lui aussi, Afaoth fonça au travers du nuage de fumée en direction de l’entrée, espérant que son passage ne soit pas remarqué.

Il passa à côté des gardes qui cherchaient en vain la sortie de ce nuage de ténèbres mais, alors qu’il se voyait sortir de l’obscurité, il se heurta à un mur. Un grognement sourd se fit entendre tandis qu’il était projeté plusieurs mètres en arrière par un coup d’une puissance inouïe. Il vola plusieurs mètres au-delà du nuage de fumée qui commençait déjà à se dissiper.

Le coup l’avait sonné. Une douleur cuisante se propageait lentement dans son crâne alors que sa vision se troublait peu à peu. Il pouvait sentir le sang encore chaud couler depuis la plaie sur le haut de son crâne. Il essaya de se relever mais la douleur se rappela aussitôt à lui et il retomba tandis qu’il se sentait prit de vertige. Le monde lui semblait désormais flou, irréel, alors que la douleur dans sa tête se faisait de plus en plus insistante et lui faisait perdre peu à peu contact avec la réalité. C’est à peine s’il distinguait le colosse qui se penchait sur lui tout en vociférant des ordres à ses acolytes d’une voie grave qui ne laissait guère place à la discussion.

- C’est quoi ça !! Comment vous avez put le laisser passer !! Toi, lève le que je puisse voir son visage.

Afaoth se sentit agripper par les épaules et soulevé sans ménagement ce qui provoqua une intense douleur dans tout son corps. Il laissa échapper un gémissement de douleur mais ses agresseurs se désintéressaient complètement de son état. Le chef du groupe s’approcha de lui et lui mit quelques coups avant de commencer à lui parler.

- Je sais déjà qui t’envoie. Cette affaire ne te concerne pas. Dit moi ou il se trouve et tu auras la vie sauve.

Afaoth essaya de parler mais ne put sortir de sa bouche hormis une longue quinte de toux, ce qui sembla énerver son interlocuteur. Un homme situé quelque part derrière lui prit alors la parole.

- Il ne pourra pas parler, on l’a mit dans un sale état. Il me faudrait l’examiner pour être fixé sur son sort.

- On a pas le temps pour ce genre de conneries et tu le sais très bien. Vous deux, occuper vous de lui puis jeter son cadavre dans la fosse. Les autres, retournez aux points de surveillance avant qu’ils ne nous tombent dessus.

Sentant la mort arriver, Afaoth tenta de se débattre mais il était maintenu solidement et n’avait plus assez de force pour briser l’étau que maintenait sur lui son agresseur. Il avait quelque peu récupéré de sa chute et il voyait désormais clairement l’homme qui s’approchait de lui, tirant sa lame encore immaculé, prêt à en finir. Afaoth regardait cet homme droit dans les yeux, espérant peut être l’impressionner, mais son agresseur savait ce qu’il faisait, on pouvait deviner cette certitude dans son regard.

Mais ce regard devint tout à coup vide, terne, sans vie, avant que l’homme ne tombe, deux flèches plantées dans le dos. Afaoth crus d’abord que quelqu’un était venu lui accorder une aide inespéré tandis que l’homme qui le retenait tombait lui aussi sous le coup des flèches. Ses espérances disparurent en un instant quand il fut atteint par une flèche qui lui transperça le bras. Il était la cible de cette attaque tout autant que les mercenaires ; c’est sur cette certitude qu’il sombra finalement dans l’inconscience.


Quand Afaoth se réveilla, il se leva brusquement, prêt à se défendre face à tout être hostile, mais il ne put aller bien loin car de lourdes chaînes qui le maintenaient par les poignets l’empêchèrent de quitter complètement le sol. Incapable de se défaire de cet entrave pour le moment, il examina l’environnement l’entourant pour tenter de deviner où on avait bien put l’emmener.

Il se trouvait dans une salle de pierre assez exigüe où il aurait à peine put tenir debout. Une seule torche suffisait à éclairer l’ensemble de la pièce. Plus loin, par l’embrasure de la seule porte, on pouvait distinguer ce qui ressemblait aux lueurs d’un feu. Afaoth devinait aux ombres que des gens s’agitaient de derrière la porte de sa prison. Peut être hésitaient-ils quant à son sort ?? Tout ce dont il pouvait être sûr, c’est qu’il se trouvait dans l’une des ruines qu’il avait aperçu. Ainsi, même s’il échappait à ses gardiens, il devrait s’attendre à devoir retrouver son chemin dans un véritable labyrinthe que ses gardiens connaissaient certainement mieux que lui, sans compter les nombreux pièges qui ne manqueraient de le happer à la moindre erreur. Il n’avait que peu de chance de survivre à la fuite mais peut être pourrait-il convaincre ses vigiles.

Après plusieurs minutes d’agitation derrière la porte, celle-ci s’ouvrit à fracas, laissant entrer deux hommes. L’un petit, le teins pâle et le regard vif et l’autre si grand qu’il se devait presque d’avancer à genou pour ne pas frôler le plafond. Le géant portais un cor et une hache au moins aussi imposant que lui à sa ceinture tandis que le plus petit ne semblait disposer d’aucune arme. Le petit homme s’avança vers lui pour lui parler. Ce n’est que lorsqu’il approcha dans la lumière de la torche qu’Afaoth put remarquer ses mains pleines de sang. Afaoth commença à s’agiter, craignant le pire.

- Calme-toi, tu n’as rien à craindre de moi. J’ai soigné tes blessures, pourquoi viendrai-je t’en faire de nouvelles ??

Ce n’est qu’à ce moment qu’Afaoth remarqua la disparition totale de la douleur. Même la plaie qu’aurait dû laisser la flèche était invisible de son bras. Il ne l’avait pourtant pas rêvé. Ces blessures… Elles lui avaient semblés bien réelles et ils savaient par expérience qu’elles n’auraient pas dû disparaitre si vite. Il regarda le petit homme avec incompréhension.

- Surpris, hein ?? La magie peut faire de bien grandes choses quant elle est utilisée pour autre chose que pour détruire. On m’appelle Rey. Mon ami Brom ici présent voudrait s’entretenir avec toi. Ne fais pas attention à ses manières, il est comme ça avec tout le monde.

Sur ce, Rey s’écarta pour laisser la place au géant, le dénommé Brom, qui s’adressa à Afaoth de la même voie grave que la première fois. Il semblait s’être résigné à accomplir ce qu’il allait faire sans en être vraiment convaincu.

- Tu as tué plusieurs de mes hommes et rien que pour cela tu mériterais la mort mais heureusement pour toi, tu peux encore nous être utile. Je vais faire court. L’homme qui nous a engagés, Zaro, cherchait un objet qui devait se trouver dans ces ruines. Il nous a fait creuser et on a finis par atteindre les galeries du temple principal. On se savait proche de notre but et de notre paye mais c’est à partir de là que les disparitions on commencé. Les hommes disaient entendre des bruits. Ils disaient que des monstres rôdaient tout autour du camp. Ce n’est que lorsque je suis allez m’en plaindre à Zaro qu’il à révéler sa véritable nature. C’est un démon… Et un démon sacrément puissant en plus. J’ai vraiment crûs qu’il nous carboniserait tous ce soir là mais il a préféré la fuite. Après son départ, les cadavres nous tombaient dessus… Ces satanés daugr. Ils gardent cet endroit ou ce qu’il contient. Nous avions réussi à les repousser et nous les repousserions encore si tu ne t’en étais pas mêler !! Maintenant, ils nous ont coincés dans les ruines. On a put combler l’entrée à temps mais on va être obligée de passer par les souterrain pour s’en sortir. Tu pourrais nous être utile là-dessous, mais avant de te libérer, j’aimerais te poser une question. Moi, je ne suis qu’un mercenaire, mais je ne m’abaisse pas à servir un démon. Imagine ce qu’il pourrait accomplir avec un tel pouvoir. Je ne le laisserai pas l’obtenir. Peux-tu en dire autant ??

La réponse qu’il devait donner s’il voulait vivre semblait évidente mais Afaoth avait prit des engagements et il ne s’était pas forgé une solide réputation en brisant ces engagement à la moindre occasion.

- Démon ou pas, j’ai passé un contrat et je m’y tiendrai. J’accepte de vous aider à sortir car ma vie en dépend mais seulement si on me laisse ramener ensuite l’objet à Zaro.

Brom se pencha sur lui, le visage rouge de colère, et lui cria d’une voie forte directement dans les oreilles.

- Mais bordel !!! Qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi ?? D’autres vie que la tienne sont en jeu mais toi tu ne pense qu’à un foutu contrat passé avec un démon !!! Je devrai t’abandonner ici.

Rey s’approcha de Brom et lui chuchota quelques mots à l’oreille.

-Attend. Le temps presse et nous auront besoin de tout les hommes disponible si nous voulons un jour revoir la surface. Il a besoin de nos autant que nous avons besoin de lui. Il se tourna ensuite vers Afaoth pour lui parler. Entend ces bruits. Ce sont les daugr qui creusent, qui se rapprochent. Ils finiront par arriver jusqu’ici. Reste là et tu périras. Mais tu peux faire un autre choix. Viens avec nous, sauve ta vie. Cette histoire de contrat pourra bien attendre que nous soyons remontés pour être réglé. Il est bien plus urgent de sauver nos vies pour le moment, tu ne crois pas.

Ces paroles avaient réussi à insinuer le doute dans son esprit. Afaoth ne savait plus qu’en penser. Il acquiesça d’un simple signe de tête. Rey se pencha vers lui et le libéra de ses liens. Dès qu’il fut debout, Brom prit la direction de la sortie. Ils avaient déjà perdus assez de temps.

- Soit… Alors en avant tout le monde !!! Allez vite et sans hésitez. Ceux qui traineront mourront.

Ce qui restait des mercenaires, une demi-douzaine seulement, s’engagea dans l’étroit boyau qui représentait la seul sortie de la salle. L’air y était vicié et ils peinaient à respirer mais ils ne pouvaient se permettre de ralentir l’allure pour se reposer. Les daugr semblaient vouloir les laisser tranquille pour le moment mais ils n’étaient pas à l’abri et les attaques pouvaient surgir de n’importe où.

Alors qu’ils s’engouffraient toujours plus loin dans les entrailles du temple, les daugr commencèrent à s'éveiller, toujours plus nombreux, et leurs attaques toujours plus fréquentes. Ils semblaient vouloir protéger le centre de l’édifice mais Afaoth et ses compagnons d’infortunes n’avaient d’autres choix que de continuer en cette direction car ils ne trouvaient désormais plus aucune bifurcation et un grand nombre de daugr les talonnaient de près.

Ils en finirent par déboucher dans une salle souterraine aux dimensions titanesques. Elle était complètement vide en dehors d’imposantes statues de pierre à l’effigie de dieux qui semblaient tout sauf pacifiques encadrant un long escalier qui menait à un autel qui occupait une place central dans la pièce. L’objet de tout ceci se trouvait là-bas.

Le petit groupe fonça vers l’autel dans un dernier effort pour l’atteindre avant les daugr. Sur cet autel se trouvait un cor, un de ceux qui rendrait jaloux même les plus doué des forgerons actuel. De taille moyenne, il était composée d’une matière blanchâtre que l’on pouvait assimiler à de l’os. Il avait été délicatement sculpté sur ses bords où y était désormais gravée différentes scènes semblant relater l’aventure d’un quelconque héros de l’ancien temps. Une lanière pendait encore à l’objet, parsemé de fil d’or et encore aussi vive que si elle lui avait été raccrochée quelques instants plus tôt, comme si une puissante magie l’avait conservée en l’état durant toutes ces années. Tout autour de l’objet, d’étranges symboles désormais à peine lisible avaient été gravé à même la pierre, surement une quelconque malédiction depuis longtemps oublié. Mais le petit groupe n’eut pas le loisir de s’arrêter pour admirer l’objet. Ils s’en emparèrent au passage et prirent la direction de la sortie sans même se retourner ou se reposer.

Les daugr les suivaient encore de près. Il semblait d’ailleurs que ces dernier avaient connus un moment d’hésitation lorsqu’ils s’aperçurent de la perte du cor ce qui permit aux compagnons de gagner du terrain mais ils étaient désormais repartis, plus rapide que jamais. Afaoth courait toujours plus vite, galvanisé par la peur du danger qui le poursuivait. Il ne pouvait se permettre de faiblir et de ralentir l’allure. Certains mercenaires avaient déjà succombé aux coups des daugr, abattus par la fatigue. Les rares survivants pouvaient déjà sentir l’air frais de la sortie mais ils étaient exténués et leurs poursuivants semblaient infatigables. Ils n’y arriveraient pas. Les daugr étaient trop rapide. Ils ne pouvaient leurs échapper, Afaoth le savait. Ils l’avaient tous compris. Brom, qui courait devant lui, commença à ralentir l’allure, se tournant dans sa direction.

- On ne peut pas le faire. On y arrivera pas comme ça. Je n’ai plus le choix.

Il lui jeta quelque chose. Afaoth baissa les yeux et fut surpris d’apercevoir un cor dans ses mains.

- Tu sais se qu’il te reste à faire. Fait vite !!!

Afaoth avait enfin compris ou le géant voulait en venir. Tout en conservant son allure, il s’entailla la paume de la main, faisant couler son sang, et commença le tracer de ses runes avec une frénésie propre à la précipitation. Il pouvait sentir l’odeur de la mort se rapprocher derrière lui mais il conserva un tracé assuré. Le sort était prêt.

Il fut agrippé à la jambe et trébucha. Les daugr étaient sur lui, il se devait de réagir vite. Heureusement pour lui, il réussit activer le sort avant qu’ils ne l’atteignent. Un épais nuage de fumée noir envahit l’étroit couloir, Afaoth sombra dans le néant. Il n’avait aucun moyen de se repérer, tout ses sens étaient brouillés mais il en était de même pour ses agresseurs. Il ne parvenait à retrouver la sortie de cet océan de ténèbres qu’il avait lui-même crée mais, alors qu’il croyait s’être perdu, quelque chose l’attrapa pour le tirer vers la lumière.

Brom le porta sur le reste du chemin puis ne le jeta à terre qu’une fois qu’ils furent sortis des oppressants couloirs de l’ancien temple pour retrouver l’humidité de la jungle. Ils n’étaient que trois survivants, Afaoth, Brom et Rey. Ils ne se permirent que quelques secondes de repos avant de mettre une longue distance entre eux et ce lieu maudit et ils ne prirent le temps de se reposer que lorsqu’ils en furent loin.

Une fois hors de danger, ils s’allongèrent de longues minutes au centre de petite clairière pour se remettre de l’exténuante course. Au début, personne ne parla, soit qu’ils eurent souhaités honorer dans le silence la mémoire de ceux qui était mort aujourd’hui, soit qu’ils fussent tout simplement trop essoufflés pour le faire. Brom fut le premier à se relever. Il se tourna vers Afaoth, lui lançant un regard plein de reproche.

- Beaucoup d’hommes de valeurs sont mort aujourd’hui à cause de toi. Tes crimes sont inexcusables. Mais tu nous a aussi permit de nous enfuir. Pour cette raison, je te laisse la vie sauve. Maintenant, hors de ma vue.

- Attend. Je t’ai vu échanger les cors dans la grotte. J’ai un contrat à accomplir. Aussi dangereux soit-il, rend moi le cor. Je sais que tu l’as encore.

Afaoth doutait que le mercenaire accepte de coopérer et s’apprêtait à tirer ses armes lorsque Brom reçut un carreau dans le dos. Le géant chuta à terre dans un fracas métallique. Il ne se relevait pas mais la situation n’était pas à s’enquérir de son état.

Afaoth et Rey bougèrent immédiatement pour se retrouver sous le couvert d’un large tronc d’arbre, alors que d’autres projectiles venaient de se planter là où ils s’étaient trouvés quelques secondes plus tôt. Leur assaillant avait bien médité son attaque. Ils leur étaient impossibles de le repérer parmi l’enchevêtrement de végétation qui entourait la petite clairière où ils se trouvaient. Ils pouvaient toujours le repérer en remontant à l’origine de la trajectoire des carreaux mais la direction qu’elle indiquait se situait à l’opposé de leurs positions et ils étaient obligés de traverser la clairière pour y parvenir. Ils feraient des cibles faciles sur ce terrain découvert. Afaoth se tourna vers Rey, rageant d’impatience. Il détestait être piégé ainsi et ne comptait pas rester là à attendre que l’on vienne le débusquer.

- On peut pas rester ici. Il faut qu’on bouge. Je vais faire diversion. Profites-en pour t’occuper de lui, en espérant qu’il soit seul.

Afaoth ignora les éventuels critiques de son compagnon d’infortunes et bondit hors de leur abri, fonçant dans la direction d’où provenaient les premiers tirs en courant en zigzague. S’il parvenait à éviter le premiers tir, peut être pourrait-il profiter du temps de rechargement de l’arme pour atteindre son adversaire. Il continua à courir ainsi, s’attendant d’un instant à l’autre à être transpercé par un projectile mortel. Alors qu’il s’approchait des arbres de l’autre côté de la clairière, il entendit un claquement sec.

Il eut juste le temps de plonger à terre pour éviter le carreau qui lui frôla la cuisse, y laissant tout de même un cuisant sillon, mais ne suffisant pas à l’arrêter. Il se releva puis fonça à travers les arbres et trouva là son agresseur, après seulement quelques pas. Ce dernier peinait à recharger une arbalète massive qui devait produire une puissance incroyable.

Alors qu’Afaoth se jetait sur lui avant qu’il n’ait le temps de recharger son arme, il le reconnut. C’était le garde de son employeur, le balafré, celui qui l’avait déjà menacé auparavant. Trahi, Afaoth rentra dans une colère folle et se mit à asséner de puissant coup à son adversaire qui peinait à riposter. Mais emporté qu’il était dans sa colère, il ne vit pas venir l’un de ses coups qui le projeta à terre, lui faisant lâcher ses armes.

Il se retrouvait une fois de plus à la merci de son adversaire qui se rapprochait de lui, mais ce dernier n’eut pas l’occasion de lui planter sa dague dans le corps comme il l’aurait souhaité car une impressionnante boule de feu vint le projeter contre un arbre tout proche dans une gerbe d’étincelles. Rey arriva tout de suite après en courant et aida Afaoth à se relever.

- Tes sorts sont bien explosifs pour quelqu’un qui vante les mérites de la magie pacifique.

Un léger sourire apparut sur le visage de Rey mais celui-ci disparut aussitôt.

- Je vais rester ici un moment le temps de soigner Brom. Il est solide, il devrait s’en sortir. Tu peux partir mais le cor reste ici. Il est trop dangereux pour tomber en de mauvaises mains et je ne te laisserai pas t’en emparer.

- T’inquiète pas. Ce contrat n’a plus aucune valeur. Pourquoi est-ce que je rendrai service au traitre qui à tenter de m’utiliser puis de me tuer. J’ai un tout autre cadeau pour lui. Adieu mon ami.

C’est ainsi qu’Afaoth s’en alla, laissant à Rey le soin de soigner Brom. Il avait quant à lui un tout autre problème à régler. Il n’arriva au camp de Zaro qu’a la nuit tombé.

Le vieille homme l’attendait, debout près du feu, au centre du campement. Il gardait ses mains caché dans les larges manches de son manteau aussi noir que la nuit. Il avait baissé sa capuche et s’est à peine si l’on pouvait distinguer son visage, même à la lueur des flammes. Il prit la parole d’une vois calme, le calme du prédateur ayant coincé sa proie, prêt à bondir pour l’achever. Afaoth devenait de plus en plus méfiant. Peut-être s’était-il surestimé en allant à la rencontre de celui qu’il savait désormais être un démon.

- Vous voilà enfin. Je vois que vous êtes blessé. Trouvé l’objet n’a pas dû être de tout repos dans cette jungle. Un de mes hommes y a disparus pas plus tard que ce matin. C’est si triste de constater que notre vie ne tiens en fait qu’à un fil. Vous ne croyez pas.

Il y avait de l’électricité dans l’air, comme si un orage approchait, mais Afaoth sentait que toute cette puissance émanait de son interlocuteur. La menace était à peine masquée. S’il venait à mal réagir, il serait détruit dans l’instant. Il se devait de peser ses mots pour ne pas subir le courroux du démon.

- Sa n’a pas été simple mais j’ai votre objet. Ces mercenaires sont trop crédules, il m’a été facile de le leurs dérober. Comme prévu, ses pouvoirs son tout aussi impressionnant que la gravure le laissait entendre.

Afaoth pouvait déjà percevoir l’avidité dans le regard du démon. Il devait faire d’autant plus attention.

- Envoie le moi, vite !!!

On pouvait sentir l’excitation dans la voie de Zaro. Il semblait même avoir laissé tomber ses grands airs, qui n’étaient que façade, dans l’excitation. Il laissait enfin apparaitre sa véritable nature mais il n’en semblait que plus dangereux. Afaoth obtempéra.

- Le voici, comme promis.

Afaoth posa le cor à terre puis fit volte face, prenant la direction de la sortie du campement. Il prenait de gros risques. Le démon aurait put facilement lui transpercer le dos s’il l’avait souhaité mais il n’avait pas le choix. Agir autrement aurait été trop suspect.

Ce n’est que lorsqu’il fut loin qu’Afaoth put enfin se détendre. Le subterfuge avait fonctionné. Zaro ne semblait pas avoir remarqué que le cor qu’il avait ramassé n’était que l’un des nombreux cors que l’on put facilement découvrir dans les ruines et sans grands pouvoir notable contrairement à celui qu’il attendait. Le vrai cor se trouvait loin désormais, hors de porté du démon, et Afaoth veillerait à ce qu’il y reste. Il avait prit le temps d’apposer sa marque sur le cor avant de le lui remettre. Il connaitrait désormais le moindre de ses déplacements.

Un jour, Zaro paiera pour sa trahison, pour tous ses crimes. Un jour, Afaoth le retrouverait pour accomplir sa vengeance. Mais il n’était pas encore temps. Présentement, Afaoth n’avait qu’une envie. Quitter cette jungle, se trouver une monture, puis reprendre la route, marchant où que ses pas veuille bien le porter.

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