Aniel Malakhya

Je ne suis pas schizophrène, cependant je suis une névrosée cachée de la propreté lorsque je suis dans ma demeure. Vous me ferez faire le ménage moi-même lorsque les gens de ma demeure sont occupés dans d'autres tâches. Je traite bien ces derniers et ne sont nullement considérés comme esclaves.

Je n'ai aucune amnésie car énormément curieuse, j'ai une assez grande facilité de mémoire..

Vous ne me verrez jamais m'énerver, ou crier, voir hurler, car j'ai ce que l'on appelle "une patience d'ange". Mais aussi courageuse que téméraire, je ne suis pas une guerrière pour un sou, malgré que je connaisse un peu leurs manières.

J'ai une petite gourmandise angélique et une humaine. Des pétales de roses blanches et roses glacées lorsque je suis par chez moi, et, de toutes petites meringues à la violette lorsque je suis en visite parmi vous.

Je suis neutre de nature et cherche à semer la paix intérieure, et à soigner tout être sans distinction. Ma porte est ouverte pour quiconque veut me voir, se confier ou me consulter. Je suis altruiste, à un point que l’unique instant où je pense à moi, se trouve être lors de mes bains. Je les affectionne assez chaud mais pas trop afin de détendre chacun de mes muscles. Et nous savons que les porteurs d’ailes ont un peu plus de muscles pour les faire fonctionner… Bref, passons. Ce qui veut dire, que je ne m’accorde pas beaucoup de temps de pause. Non, je ne me le permettrai pas, et pour cela, il vous faut m’ordonner de me « poser » un peu.

Je suis des plus discrètes s'il m'arrive de ressentir un quelque sentiment d'amour ou de passion pour un être mâle. Lorsque j'offre mon amitié, je ne la reprends jamais.

Je ne prends jamais de décisions à la légère et je réponds toujours à l'appel de l'être qui a besoin, quoiqu'il arrive.

Histoire

Je suis née il y a de ça 212 ans à Sylfiria près du Temple Aux Mille Plumes. Fruit de l’union de deux anges Lauviah et de Kamaël. Deux Seigneurs. Kamaël, mon père était un des grands soldats de l’armée angélique. Enfin pour ce qu’il y avait d’anges. Quant à ma mère, Lauviah, elle était la plus grande soigneuse. D’ailleurs, c’est ainsi qu’il se sont connus. Mon père blessé, non pas têtu mais très obstiné. Lauviah, elle était encore plus obstinée et têtue que lui.

Bref. J’étais une perle, un trésor pour eux puisque je n’ai jamais eu de frères et sœurs.

Le premier demi-siècle, je le passais aux côtés de ma mère qui me couvrait d’amour et m’apprenait dès mon plus jeune âge à prendre soin de moi puis à l’aider dans les soins aux autres. Eh oui, à peine née que j’avais des prédispositions à cela. C’était inné chez moi. Bien que ma mère fût réputée, même enfant je la dépassais, en rapidité.
Le second je le passais avec mon père qui m’apprenait à chevaucher le vent, à le dompter, à le modeler, à le dominer. Mais très vite, certes un peu jeune peut-être pour un ange.

Seulement voilà… le bonheur n’avait pas duré. A peine mon apprentissage terminé que des rumeurs de guerre avait tâché notre sérénité. Kamaël parti à la guerre, et j’aidais Lauviah à apaiser quelques êtres apeurés, à en cacher quelques-uns. Pourtant, la guerre n’était tout à fait à nos portes. Du moins pas encore. Mon père revint, essoufflé un jour, les muscles servant à faire battre les ailes fatigués.

FUYEZ ! FUYEZ tous ! Pauvres fous que vous êtes ! FUYEZ pour vos vies si vous y tenez ! avait-il dit.

Lui qui d’habitude était si calme, si courageux. Que s’était-il donc passé aux frontières de Sylfiria ? Même ma mère n’était pas parvenue à l’apaiser. Les gens de notre domaine, paysans, et domestiques s'organisaient tant bien que mal. Les soldats, gardes puis la troupe d'élite coururent armés afin d'épauler mon père.

Ma mère et moi faisions ce que nous pouvions pour protéger la fuite de chacun ou que nous avions caché parce que nos gens étaient sans défenses.
Les portes du domaine éclatèrent avec bruit et sang.
C'est alors que ma mère et moi, poussées par Kamaël mon père, prirent chacune un angelot et un enfant humain dans nos bras. Non, pas le temps de prendre vivres et couvertures.
Nous ne savions pas où aller tant et si bien que nous avons volé sans but précis, le plus rapidement possible.

C’était trop long à mon goût mais nous devions être sûres de notre sécurité afin de revenir plus tard à Sylfiria si les temps de trêve et de paix nous le permettaient.

Une longue nuit et nous étions arrivées, je ne sais plus comment sur les Terres de Glace pour nous retrouver dans une demeure assez vaste à Him’néa. Ma mère et moi avons passé un demi-siècle dans l’inconnu. Je veux dire d’amnésie. L’homme qui nous avait recueillies nous apprit que seul un léger souffle nous restait, que nous avions la tête sur un assez gros caillou abrupt et que sur les quatre enfants, un seul avait survécu au grand froid. Nathaniel l'ange aux cheveux étonnement blanc.
Nous ne nous souvenions pas de ce que nous étions capables de faire puis nous nous primes pour des humaines et non pas des anges.

Peu à peu, sans le vouloir, nous retrouvions nos capacités et dûmes avouer notre identité. Nous les deux archanges restantes de Ciel. Bref. Nous restâmes un demi-siècle de plus à Him’néa. Ma mère qui s’était éprise de notre sauveteur, préféra rester à Silena tout en s'occupant de Nathaniel que nous considérions toutes deux comme faisant parti de la famille, puis me força à retourner sur Sylfiria afin de reprendre notre domaine, de retrouver des éventuels survivants et de poursuivre ce dont j’étais capable.

Voir Sylfiria dévastée, puis devenue autre chose que ce que j'avais connu, me déchira le coeur. Me faisant passer pour une humaine, me forçant à m'habiller autrement, j'errais les rues afin d'obtenir plus d'informations. Quitte à ce qu'un être découvre mon identité, je demandais des nouvelles de l'ancien seigneur Kamaël. On m'apprit qu'il vut retrouvé écartelé puis pendu pour montrer l'exemple de ce qui nous attendait si nous venons par le plus grand des hasards à nous rebeller.

Les onze autres années, au moyen de donner tout ce qui me restait de valeur, mes bracelets de bras en or, mon diadème et autre matière en or, je repris le domaine, ou plutôt, j'achetais le domaine. Ces années m'ont servies à remonter mes manches, à jeter ce qui n'était pas remplaçable. Oh bien sûr, Mon domaine près du Temple des Mille Plumes ne connait plus le faste qu'il avait, et tant mieux, mais au moins il a juste ce qu'il faut de confort pour accueillir qui a besoin de soin ou de repos.

J’ai désormais 212 ans.

Citation :

Raconte la redécouverte de ton toi ange suite à ton amnésie, ce moment où tu t'es souvenue de tes pouvoirs et de tes ailes et où tu en as fait usage pour la première fois depuis longtemps...