[Abandonné] La chance peut sourire à tout le monde [PV Neel] | |
| Dim 27 Jan - 21:01 | | | | C’était bien une première ! On ne la lui avait encore jamais faite celle-là. Sulnida arborait un air quelque peu blasé alors qu’elle avait décidé de s’aventurer sur les quais. Et pour une fois, elle était seule. Les bras croisés, elle venait juste de s’arrêter tout au bord des quais, devant un navire commerçant qui faisait monter ses marchandises et elle ferma les yeux, se remémorant la raison de son petit agacement. Le fils héritier d’une des familles nobles de Cardrak allait fêter sa majorité. Et le rejeton ne correspondait de toute évidence pas tout à fait aux mœurs traditionnalistes pourtant si connues de la ville. Monsieur avait réservé leur auberge pour lui et ses amis, sachant qu’ils pourraient boire en quantité mais aussi en qualité pour leurs petits palets sensibles, la nourriture était bonne et la clientèle habituelle n’hésiterait pas à se mêler à la fête. Rien d’exceptionnel jusque là jusqu’à ce que le jeune noble ne leur ai réclamé des musiciens au répertoire musical étranger développé. L’aubergiste avait haussé un sourcil, un peu étonnée, mais soit, des troubadours, il y en avait dans le coin et ces derniers voyageaient beaucoup. Donc, là, passe encore. Mais qu’en plus, le noble ait exigé une danseuse exotique… et au dernier moment en plus ! Vraiment, Sulnida regrettait quelque peu d’avoir si joyeusement décidé de tout organiser du début à la fin. Les troubadours, elle avait déjà trouvé une troupe, mais une danseuse exotique… Saline n’était pas réputée pour avoir un grand nombre de danseuses et son climat n’était pas à attirer en général ces étrangères que la brune imaginait comme étant de grandes chochottes frileuses. Tout allait se jouer au coup de chance, et le meilleur moyen de trouver une étrangère, et que ça se voit suffisamment physiquement, était encore d’aller sur les quais, s’arrêter devant les rares petites auberges pour se renseigner et surtout observer la population. Parce que bon, si elle abordait une étrangère, pas danseuse de profession mais qui savait danser, elle n’allait pas faire la difficile pour proposer le petit travail. Après tout, le noble avait donné son feu vert, pas de limite, donc elle pouvait promettre une paye bien correcte à la fin.
C’était le début de l’après-midi, et le vent avait décidé de rafraîchir encore plus l’air, faisant voleter sa veste en peau dans son dos. Sulnida prit une bonne bouffée de cet air marin et elle sortit de son immobilité. Son regard était concentré, se posant sur chaque silhouette féminine, les analysant rapidement et ce en même temps qu’elle se dirigeait d’un bon pas vers la petite auberge, certes un peu miteuse, d’un vieux marin qui offrait des tarifs forts accessibles et donnant directement sur les quais. Il y avait du monde à cette heure-ci, après tout, c’était un port et ça se comprenait. L’aubergiste n’avait pas manqué de prendre quand même ses dagues avec elle, juste au cas où. Elle avait laissé Njörd à l’auberge, ce n’était pas le moment de faire peur à ces dames. Il était vrai que les étrangers, quand elle se promenait avec le Mondag, avaient la forte tendance de vite s’écarter de leur chemin, se demandant ce que c’était que ce grand chien blanc. Là, elle préférait qu’on vienne lui parler. Pour le moment, elle ne voyait que la populace habituelle de la ville avec deux-trois hommes visiblement étrangers. Et si elle ramenait un homme comme danseur, elle imaginait fort bien la tête déconfite, voire même colérique, de ce dernier. Elle n’était pas née de la dernière pluie pour savoir ce que pouvait rechercher un jeune homme comme ça avec une danseuse exotique. Le plaisir des yeux, évidemment, mais peut-être plus, il y avait des chances. Ce qui pourrait bien se passer après ne la regarderait pas tant qu’il n’y aurait pas d’abus de pouvoir en sa présence, elle tenait malgré tout à la réputation de son auberge aussi.
Devant la fameuse petite auberge, Sulnida aperçut le vieux marin qui était en train de discuter avec un gosse tenant plusieurs lapins morts, apparemment en train d’essayer de les vendre au vieil homme. Elle s’approcha d’un pas sûr vers le duo et elle donna une petite tape sur la tête du gamin, un geste certes plutôt maternelle mais pas non plus remplie de douceur et de délicatesse, seulement, c’était déjà bien.
- C’est qu’ils sont bien gros, dis-moi, ils vont partir comme des petits pains.
La Sondag esquissa un franc sourire, se disant qu’elle pourrait bien en acheter mais elle n’allait pas embêter son « concurrent » dans sa négociation, surtout qu’elle enchaîna donc sur sa quête d’informations en s’adressant directement au vieux marin.
- Tu as pas mal d’étrangers en ce moment chez toi ?
La discussion se déroula facilement, et si elle apprit qu’il y avait deux-trois femmes, deux avec un groupe et une qui aurait loué une chambre seule, personne n’était à l’auberge pour l’instant. Elle grimaça un peu avant de remercier le vieil homme, reprenant alors son chemin. Dommage, elle aurait pu peut-être trouver son bonheur avec les femmes voyageant en groupe, celle seule devant être plus quelqu’un comme elle pour pouvoir se débrouiller seule. Certes, elle pourrait chercher à grimer de façon plus exotique une danseuse du coin mais l’astuce pouvait être si facilement découverte. Les femmes blondes ne manquaient pas ici et naturellement, son attention se portait surtout sur les brunes, châtains et rousses, et elle en aperçut une justement qui n’avait pas l’air d’ici, brunes, les cheveux raides et la peau un peu hâlée, et qui n’avait pas une silhouette d’armoire pour passer en tant que danseuse. Elle la qualifierait de gracieuse, de toute façon, il était facile de l’être à côté d’elle. Tout d’abord, Sulnida s’arrêta de marcher pour observer tranquillement l’étrangère sans se cacher, attendant d’être remarquée pour s’avancer, confiante et surtout pas timide, vers elle.
- Vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas ?
Oui, Sulnida n’avait pas de tact et sa façon d’aborder était bien maladroite, elle n’avait aucune attitude de méfiance mais sa question pourrait être prise dans le mauvais sens. Il était certes évident que c’était une étrangère mais une confirmation ne faisait pas de mal et l’aubergiste n’était pas non plus si intelligente que ça.
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| | Lun 28 Jan - 20:06 | | | | Oui il fallait que je quitte Sahawi au plus vite. Selon les conseils d'Uruloki le Sage, je devais quitter les terres de Feu rapidement pour retrouver les Pro d'Aile Ténébreuse, et encore plus vite avant que tous les habitants du coin sachent qui avait perpétué une telle atrocité. Mais lorsqu'on y réfléchit, où se trouve l'atrocité lorsqu'il y a réparation, l'honneur à laver, et tutti quanti. Mais il n'y avait que le dragon rouge que j'écoutais. Néanmoins, s'il y avait bien une seule chose, un seul être que je regretterais de me séparer est bien ce sage animal à écailles. Je ne l'avais jamais vu prendre forme humaine. Encore faut-il qu'il en ait une. Bref.
Quitter la savane ne m'était pas si difficile dans ma tenue de danseuse, cependant délaissant mes terres natales, passer par les plaines, puis monter à bord d'un bateau en compagnie de Yuu mon bébé phénix n'était pas pour le moins aussi discret que je pensais. Une personne vénérable et respectable m'attrapa le bras et me conseilla vivement de revêtir une tenue plus... sombre. Je vins opter pour un pantalon, un corsage et des petites chausses dont j'honorais la prise par un de mes bracelets. Grâce au ciel, mon compagnon de fortune et de route était encore discret et paraissait aux yeux des gens tel un paon blanc. Ce qui, somme toute, veut dire qu'il n'est pas en feu tout le temps. La personne vénérable me demanda un service. Apporter un écrin de cuir en terre de glace. C'était bien la première fois que j'acceptais de montrer un peu de gentillesse. Il serait possible que ce soit le dernier... Je ne saurais jamais pourquoi cette dernière me fit passer pour sa nièce auprès des marins. Je ne m'attarderai point là-dessus.
Le voyage fut long, houleux et pas.... sans incident. C'était ma première fois en bateau et je me terrais à chaque fois que je pouvais. Je demandais de boire des tisanes afin de pouvoir dormir un peu car pas rassurée du tout. Mais la dernière nuit... celle où je commis un acte de défense... Mon phénix dormait déjà et je somnolais pas naturellement. Comme si on m'avait quelque chose de particulier, mes sens un peu endormis. Un marin vint dans ma cabine afin d'abuser des mes faveurs. Réveillée en sursaut, par geste automatique je lui vins lui planter une de mes aiguilles enduite de Lathyrus. Ce poison qui paralyse les membres inférieurs.... Puis pour éviter d'éveiller les soupçons je me mis à crier. Le résultat ne se fit pas attendre. Une bonne partie des marins accoururent pour me porter secours et frappèrent eux-mêmes leur confrère et le passèrent au-dessus du bastingage. Le tour était joué. Aucun ne fit attention aux jambes dudit fauteur de troubles.
Deux d'entre eux m'avaient accompagné à terre jusqu'à une auberge, dont un qui portait Yuu dans une cage pour parer toute malveillance des gens du coin. Le bateau devait refaire ses provisions et moi trouver la destinataire de l'écrin de cuir. Je ressortis de l'établissement, seule, laissant mon animal de plumes au chaud, pour flâner quelque peu distraitement.
Désormais, j'ai faim, et un peu froid. Oui, que voulez-vous ? Une native des terres chaudes errer sur des terres de la température en-dessous de la normale ? Rien de plus normale. Elle a froid ! Assez curieuse, et voulant me fondre dans la masse, je veux goûter aux fruits du pays. Je vois l'enfant agir puisqu'il est à côté de moi. Ainsi, j'observe au mieux leurs coutumes.
Néanmoins, je me sens épiée à mon tour. C'est tout proche. Non pas que cela me gêne, au contraire, j'avoue que cela m'amuse un peu. Oh ! Elle m'adresse la parole. Répondons donc lui et voyons ce qu'elle a à me proposer. Si Uruloki a raison, il se pourrait que ce soit mon premier contact étranger avec quelques rebondissements.
Cela se voit-il à ce point ? dis-je sur le même ton.
En la regardant, elle n'a pas l'air trop frêle, trop chétive. Mais son teint de peau me rappelle un peu le mien. Instinctivement, je serre discrètement l'écrin placé dans mon dos. Heureusement que mon tatouage n'est point visible.
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| | Nee'lhan
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| | Dim 3 Fév - 15:31 | | | | A défaut d’avoir de premières informations valables, Sulnida s’était donc décidée de passer à l’observation, ne manquant pas alors de remarquer une brune qui flânait et son petit doigt lui disait qu’il s’agissait d’une étrangère suffisamment gracieuse pour pouvoir passer pour une danseuse au moins. Ni une ni deux, elle accrocha sans gêne son regard pour l’accoster sans prendre de pincettes. Elle en oublia la politesse mais c’était sa façon de faire et au moins, son interlocutrice ne s’en offusqua point ni s’effaroucha pour lui répondre sur le même ton rempli de confiance. Un sourire ravi se dessina sur les lèvres de l’aubergiste. Au moins, sa vis-à-vis n’avait pas l’air d’être une timide à se faire marcher sur le s pieds, en tout cas au premier abord. Et il valait mieux quand on voyageait seule et si elle acceptait sa proposition à venir, au moins saurait-elle se défendre de potentiels écarts des hommes. D’ailleurs, avec un peu de jugeote, elle aurait du se demander ce qui amenait une étrangère ici en solitaire. Mais elle n’était pas à s’en inquiéter, imprudente peut-être, cependant elle était tellement habituée à voir de plus en plus d’étrangers et à ne pas poser de questions qu’elle ne s’en rendait absolument pas compte. Totalement détendue, elle croisa les bras tout en répondant avec un certain amusement et regardant de haut en bas la brune, inconsciente que c’était déplacée mais que voulez-vous, il lui manquait les codes de bonne conduite sociale.
- Pour sûr ! Vous ne ressemblez pas aux femmes d’ici !
Sulnida haussa un sourcil quand elle aperçut les bracelets ornant les petites chausses de son interlocutrice. Elle ne voyait absolument pas l’utilité que ça pouvait avoir et surtout, elle n’avait aucun goût esthétique pour en comprendre l’intérêt. Evidemment, ce détail lui parut bien étrange, comme les tenues des danseuses en fait, trop chargée de babioles plus encombrantes et trop bruyantes dans leurs mouvements. Tout le monde trouvait ça jolie, elle, elle ne mettrait ça pour rien au monde, plutôt affronter un horrible monstre que ça. Enfin, elle finit par relever la tête pour plonger à nouveau son regard dans celui de l’étrangère et encore une fois, elle alla directement au but, sans entrer dans les détails, ce qui pouvait porter un peu confusion.
- Si vous êtes danseuse, je suis de suite preneuse !
Non, Sulnida n’avait pas l’esprit mal placé à vouloir profiter des prestations d’une danseuse pour elle personnellement mais il était vrai que sa manière de présenter pouvait le faire penser. Et ce n’est qu’après que l’aubergiste se rendit compte qu’elle avait peut-être était un peu abrupte. Un bon point puisqu’elle décida de se rattraper quelque peu, sans s’excuser non plus, elle ne voyait pas non plus une grave erreur de sa part. Elle décroisa ses bras et se gratouilla sa tempe droite alors que son expression devint soudainement plus sérieuse, exposant clairement la situation.
- C’est qu’un nobliau veut une danseuse exotique pour sa fête et ça ne court pas les rues ici…. Alors, même si vous n’êtes pas danseuse mais que vous savez danser, ça serait parfait. Vous serez grassement payée bien sûr.
Sulnida ne pensait pas s’avancer beaucoup sur la paye à gagner dans tout ça, le petit noble n’avait pas paru radin et vu qu’il avait été exigent, il allait devoir prendre responsabilité du travail en plus que ça aurait donné. Il voulait une danseuse exotique, et bien si elle en trouvait une, elle n’allait pas risquer un refus par problème d’argent. Il fallait bien appâter un peu et la promesse de pièces trébuchantes marchait fort bien en général. Un petit courant d’air vint soulever sa veste de fourrure, révélant ses bras nus en dehors de ses brassards bleus. Elle portait d’ailleurs un pantalon large de la même couleur avec un haut sans manche d’un bleu un peu plus clair. Sulnida tendit alors soudainement la main vers la brune avec un nouveau sourire.
- Ah ! Et je m’appelle Sulnida, je suis l’aubergiste en charge de cette fête.
Elle attendit que sa vis-à-vis lui serre la main aussi en retour, ayant fait les choses à l’envers, pour finir par se présenter qu’au tout dernier moment.
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| | Lun 4 Fév - 23:39 | | | | Effectivement je ne suis point d'ici. Je viens des Terres de Feu. dis-je en hochant humblement la tête.
Je vois bien que mon interlocutrice me regarde sans retenue et cette lueur étrange dans le regard quand quelque chose déplaît. Je ne lui en tiendrais pas rigueur car je fais cet effet à tout le monde. Ou presque. Tiens ? elle a besoin d'une danseuse ? Tout bénéfique pour moi, cela facilitera mes recherches et je pourrais danser pour cette peuplade du froid.
Vous avez une authentique danseuse devant vous. Nul besoin d'artifice. J'ai ce qu'il faut avec moi. Nee'lhan. Pour vous servir. dis-je avec un ton un peu plus lent pour qu'elle me comprenne bien.
Si elle savait ! Si elle savait que je n'ai qu'une hâte de remplir mon contrat en remettant le fameux étui pour partir d'ici. Je n'ai pas de pierre de feu sur moi, et risque à tout moment de mourir si Yuu ne peux pas s'enflammer. Encore faut-il que lui aussi survive. Ma forme hybride et d'élémentale mettrait beaucoup beaucoup plus de temps à agir et de voir son temps réduit de moitié en cas d'extrême urgence. Je veux lui dire que peu m'importe l'argent tant que l'on me laisse un minimum de confort sans se soucier du reste, et quelles sont les modalités, le pourquoi du comment elle a besoin de moi. Mais je n'ai pas le temps de le faire, que mon interlocutrice, Sulnida, m'explique tout ou partie. Pas plus mal, ainsi nous ne perdons pas de temps.
L'argent m'importe peu ! Mais j'émets certaines conditions à mon contrat. rétorque-je en regardant la belle jeune femme aussi grande que moi. Mais ce genre de choses ne se discute point à l'extérieur. Si vous souhaitez, je viens de prendre une chambre dans l'auberge du coin. C'est peut-être vous la propriétaire des murs où je vais passer la nuit ?
Oui, s'il y a bien une chose que je déteste, c'est de marchander, discuter contrat à l'extérieur. J'ai une nette préference de l'abri loin des oreilles indiscrètes.
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| | Nee'lhan
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| | Sam 9 Fév - 17:26 | | | | Les terres du Feu ? Vraiment ? Voilà de quoi surprendre quand même Sulnida car c’était fort loin des Glaces, évidemment. Elle avait un minimum de connaissance géographique pour ça pour savoir qu’ils étaient même à l’opposé, comme pouvait l’indiquer le nom de leurs nations. Enfin, elle reviendrait sûrement plus tard sur ce point pour faire la discussion mais là, elle était ravie, à la limite de l’explosion de joie. Elle avait trouvé sa danseuse et franchement, elle était fière d’elle, parce qu’une danseuse venant du Feu, on ne pouvait pas faire plus exotique à Saline. Inutile de dire que son visage était tel un rayon de soleil et que le sourire ne semblait ne plus vouloir quitter ses lèvres. Ça resterait une bonne histoire incongrue à raconter ce coup de chance. Elle ramena sa main à elle, n’étant pas à s’attarder sur de petits détails, pour se masser la nuque.
- Ahah j’ai presque envie de dire que vous me sauvez la vie… Nee’lhan, c’est ça, je le prononce bien ?
C’est que ce prénom lui paraissait bizarre, en fait venant bien de l’étranger et elle n’était pas sûre du coup de sa prononciation. Elle prit en tout cas toutes les paroles de Nee’lhan comme un « oui », et même si celle-ci signala son désir d’émettre quelques conditions, cela n’inquiéta pas le moins du monde l’aubergiste qui ne voyait pas ce que pourrait demander d’impossible la danseuse. Si par contre cette dernière avait été du genre à se faire désirer plutôt que de lui répondre aussi vite positivement sans s’outrer de sa façon de faire, elle aurait été un peu plus méfiante, c’est qu’elle en avait quelques-unes se comportaient comme des princesses et n’être réellement que des emmerdeuses au final, parmi ses clientes. Bien sûr, elle ignorait tout de Nee’lhan pour ne pas comprendre aussi qu’il était dans son intérêt de ne pas trop s’attarder ici et que le travail qu’elle lui proposait pourrait accessoirement l’aider pour la mission qui lui avait été confiée, en se mélangeant ainsi un peu plus au peuple. Et la première exigence était apparemment d’en discuter ailleurs, et la Sondag se demanda un moment bien pourquoi pour finalement avoir comme une petite ampoule au-dessus de la tête, la brune venait du Feu et devait surtout penser à se mettre au chaud. Ah, pourtant, il ne faisait pas si froid aujourd’hui, mais elle ferait mieux de ne pas la juger, elle ne savait pas comment elle réagirait face à une grande chaleur.
- Ah non, mon auberge n’est pas sur les quais, elle est juste à la périphérie extérieure de la ville, toute proche d’ici cela dit. Vous serez logée gratuitement sur place, donc on peut aller à votre chambre et je vous aiderai à porter vos affaires.
Enfin, Sulnida savait que, pour voyager, elle se contentait d’un paquetage qu’elle pouvait porter elle-même, le but premier étant bien sûr de ne pas s’encombrer. Bien sûr, vu qu’elle partait toujours avec Njörd, elle pouvait aussi compter sur ce dernier pour porter de grosses choses au besoin. Ce n’était pas pour rien qu’elle se révélait utile pour aider les petites expéditions loin de la ville pour rejoindre les nomades comme sa tribu. Par contre, elle imaginait une danseuse du genre à se charger de toutes ses tenues et accessoires et à ses yeux, ça ne pouvait que prendre trop de place. Et Nee’lhan n’avait-elle pas dit qu’elle avait tout ce qui lui fallait avec elle ? Quoiqu’il en soit, elle s’écarta alors, glissant ses mains dans les poches de son pantalon, d’une façon plutôt bien masculine, pour laisser passer devant elle la danseuse.
- Je vous suis alors ! je me disais, il vous a fallu combien de temps pour venir jusqu’ici ? Vous connaissez quelqu’un ici ?
A défaut de parler des termes du contrat, Sulnida était d’humeur à parler, aussi par soucis quand même de se montrer agréable envers la danseuse, il ne fallait pas lui donner la moindre raison de revenir sur sa réponse… même si elle ne pouvait se douter que, si elle posait trop de question, ça pourrait être quelque peu embêtant.
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| | Mar 12 Fév - 1:53 | | | | Nee'lhan comme Nylane. Oui, oui c'est bien ça. ne puis-je me retenir de rire un peu.
Pour moi, mon interlocutrice a un léger accent. Celui bien typique des grands froids. Mais qu'en sais-je après tout ? C'est mon premier voyage en dehors des belles Terres de Feu. Je me souviens juste d'il y a dix ans, un des serviteurs du Duc assassiné avait le même accent. Bref.
Soul... Sulnida ? préfère-je à mon tour demander. Etre sûre de la bonne prononciation en cas de besoin.
Quoi ? Lui sauver la vie ? Alors que j'en prends tant d'autres ? Mais qu'est elle la valeur d'une vie après tout ? Ce n'est possiblement pas avec l'aubergiste que je vais en philosopher. Que dis-je ?! Tout bonnement en parler. Cela étant dit, je ne vois pas pourquoi, pour la seconde fois, je n'épargnerais pas une vie. Houla... mais l'éloignement de mes terres ne me réussit pas. Et dire que j'ai le temps de penser à tout ça, chemin faisant, et qu'en plus je reste concentrée sur ses paroles.
Puisque vous n'êtes pas la tenancière de cet établissement, je me dois d'aller chercher le peu de mes affaires, et je vous suivrai. réponds-je en poussant la lourde porte de bois marquée de coups. Il me semble que le voyage a duré un mois. continue-je en passant derrière le lourd rideau rouge tâché d'innombrables tâches de sang, de salissures, et de boissons renversées.
Ouvrant enfin la chambre que j'avais prise plus tôt, je me mets à siffler trois doux et discrets petits coups. Mon interlocutrice peut voir une épaisse couverture cacher une cage arrondie d'environ quatre-dix centimètre de hauteur.
Je suis là. Tout va bien. Nous changeons d'établissement. ne puis-je m'empêcher de rassurer mon familier. C'est mon familier. Un paon blanc du nom de Yuu. renseigne-je Sulnida.
Je ne peux que le présenter ainsi, car étant plus sensible que moi au froid, mon compagnon de route ne peut se parer de ses belles flammes bleues, oranges et rouges. D'ailleurs si des curieux le voient, ils pourront en parler et de bouche à oreilles, divulguer une bien étrange visite. Surtout si les nobles de Sahawi et de Faestelia se mettent en quête de ma recherche. Je ne peux que rester sur mes gardes. Je ne fais pas confiance à tout le monde. Qui sait plus tard si l'aubergiste ne peut pas me servir de refuge ou d'indicatrice, de source ? Je verrai plus tard ça aussi.
Enfin laissant le soin à la jeune femme d'approcher la cage cachée par la couverture, je profite de prendre mon petit baluchon contenant mon corsage et jupe de danseuse, parés chacun de voiles fins et teintés de vif, cachant ma seconde dague, mes quatre fioles de poison, mes quatre fioles d'antidotes, puis quatre de mes sept aiguilles à chignon.
Yuu est une de mes principales requêtes. Je ne peux me permettre qu'il prenne froid. lui demande-je.
Profitant pour mieux l'observer, je me rends compte que j'apprécie le comportement presque trop masculin de mon interlocutrice. Au moins, elle ne ressemble pas à ses filles sans défense qui font pitié quand elles ont peur de se casser les ongles en faisant un brin de corvée ou simplement en apprenant à lire ou à essayer, oui oui je dis bien essayer de se défendre.
La vie ne doit pas être bien simple tous les jours en ces lieux ? dis-je fin prête à enfin la suivre à son établissement.
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| | Nee'lhan
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| | Dim 17 Fév - 17:05 | | | | Voilà qu’elles étaient toutes deux à s’assurer de ne pas massacrer le prénom de l’une et l’autre, avec leurs accents respectifs. Heureusement, il n’y avait là rien de très compliqué et Sulnida était bien contente de ne pas s’être trompée. Elle haussa un peu le sourcil quand Nee’lhan commença par prononcer « Soul » mais elle se reprit vite et elle hocha avec un grand sourire la tête pour faire comprendre que c’était bien ça. Le stress qui avait pu l’envahir il y a peu au tout début de sa recherche avait totalement disparue pour ne pas s’en faire sur les exigences que pourraient avoir la danseuse et elle expliqua donc qu’elle n’était pas la tenancière de l’auberge du quai, que la sienne était plus à l’extérieur mais que, bien sûr, elle logerait « gratuitement » Nee’lhan. Ce ne serait en fait qu’un petit ajout en plus dans ce qu’allait lui devoir le jeune noble. Il ne restait plus alors qu’à suivre la danseuse pour que cette dernière récupère ses affaires et l’amener ensuite à son auberge. Et si Sulnida aurait pu faire le trajet en silence, elle préféra continuer la discussion, s’intéressant tout de même au voyage d’une originaire du Feu ici à Saline. La Sondag salua d’un signe de la main quelques têtes connues sur le passage avant de suivre le mouvement, arrivant ainsi à la chambre de la danseuse.
- Un mois ? c’est long quand même… Mais ce doit être une belle aventure.
Sulnida pouvait paraître presque un peu envieuse, par l’attrait de l’aventure et du danger, mais elle était malgré tout très attachée à ses terres, trouvant déjà suffisamment son bonheur ici. Son attention fut attirée par autre chose, tout d’abord les sifflements de Nee’lhan, se demandant bien ce qui lui prenait et elle la vit ensuite, cette forme dissimulée sous une couverture. Une cage de toute évidence, et elle n’eut pas besoin de se demander ce que cette dernière pouvait renfermer que la danseuse lui apporta déjà la réponse. Un paon blanc ? Qu’est-ce que c’était que cette bestiole là ? Un oiseau blanc sûrement. La Sondag n’avait pas grandit dans une bibliothèque et certaines créatures et animaux lui étaient inconnues dès qu’elles n’étaient pas des Glaces ou un sujet de discussion répandu de sa clientèle.
- Pourquoi garder un oiseau sous une couverture ? Le pauvre doit se sentir encore plus emprisonné. Hé, Yuu, je t’enlève cette couverture ou pas ?
Elle s’avança alors vers la cage, se penchant pour essayer de voir en-dessous de la couverture mais elle ne distingua rien. Elle ne voulait pas non plus fâcher Nee’lhan et elle se retint donc d’enlever sans permission la couverture mais elle aura formulé sa pensée sans détour. La liberté était quelque chose à laquelle elle tenait et elle ne comprenait pas l’intérêt d’attacher et enfermer les animaux. C’était sûrement à cause de ses origines et de Njörd. Vivre en symbiose avec lui l’amenait à voir sûrement les animaux autrement. D’ailleurs, il serait maintenant bienvenue de parler du Mondag, histoire que Nee’lhan ne panique pas en le voyant à l’auberge. Elle voyait de moins en moins cette dernière comme une danseuse fragile qui fuirait devant le grand chien des glaces en hurlant. Elle était même très surprise devant les bagages bien restreints de la danseuse, ne le cachant pas du tout encore une fois, se faisant encore plus amicale.
- Hé, pas besoin de mon aide pour porter les affaires alors ! Je me permets de te tutoyer, ok ?
Sulnida s’étira un peu, prête à repartir et elle tourna la tête vers la cage à nouveau, comprenant alors le pourquoi de la couverture.
- C’est pour ça la couverture alors ? J’ai une chambre avec de bons murs de libre. Pas de courant d’air, une cheminée, il sera au chaud, juré ! Par contre, si tu veux, je peux porter la cage mais si ça l’effraie…
Elle alterna son regard entre la danseuse et la cage pour finalement allait maintenir la porte, la laissant récupérer son familier et passer devant pour sortir de l’auberge. Après tout, Nee’lhan avait déjà du porter toutes ses affaires toute seul durant son voyage et un paon, c’était peut-être léger et du coup, juste plus encombrant qu’autre chose. Sulnida resta attentive, prête à aider, en même temps qu’elle indiqua quelle rue prendre pour se rendre chez elle. Elle eut un rire amusé à la question de Nee’lhan, glissant ses mains dans ses poches.
- Pas simple ? Comme pour n’importe quel aubergiste où que ce soit. Je n’ai pas du tout à me plaindre, je ne changerai de vie pour rien au monde. Faut juste ne pas être une petite nature. Je te préviens, tu vas rencontrer Njörd en arrivant, tu n’as rien à craindre de lui. C’est un Mondag, un grand chien des glaces. Mon peuple, les Sondag, est lié aux siens.
Et justement, alors qu’elles arrivaient vers la sortie de la ville, son auberge apparut sur la droite et un grand chien blanc, mesurant 2 m, s’avança vers elle d’un pas tranquille, ses yeux noirs fixés sur l’étrangère.
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| | Jeu 21 Fév - 0:21 | | | | Je ne peux pas lui en vouloir, la curiosité est naturelle. Même chez moi a curiosité est une qualité *tousse*. Si je veux m'en faire une pseudo alliée, une indic, je me dois de lui livrer deux ou trois détails, histoire d'installer non pas une relation de confiance, mais presque.
Un mois car je n'avais pas de monture, plus la traversée en bateau. Quant à Yuu... ce paon blanc... Votre Mondag n'a rien contre les drôles d'oiseau blanc venant des plaines de Sahawi ? m'enquis-je à la fin.
Le ton de sa demande concernant mon familier me parait un peu inquiet, très épris de liberté. Elle ne sait pas que je suis comme elle, moi native de plaine. Tout comme Yuu dans cet enfermement, je me sentirais à 'étroit, à étouffer, à vouloir tout faire pour sortir de là.
Sulnida... Je vous promets qu'une fois arrivées, je rendrais la liberté à mon familier. Néanmoins je vous invite à rester avec moi quand j'ouvrirai la cage. Vous comprendrez peut-être pourquoi cela nous est nécessaire. Lui comme pour moi. dis-je simplement tout en la suivant le long du chemin.
Parfois, il est préférable de montrer et d'expliquer après. Parfois le contraire. Mais étant donné que je ne la connais pas, je vais faire comme pour les plus jeunes. Ce qui m'amène par la même occasion à me demander quelle sera la réaction de l'aubergiste quand elle s'apercevra que mon être de plumes n'est pas ce qu'il parait actuellement.
Le tutoiement ? Bah ma foi... dis-je en me massant instantanément et rapidement la nuque. Pourquoi pas.
Froid, oui fallait le dire. Lorsque j'expire ou souffle par le nez, cela sort en vapeur glacée. Vivement un bon feu de bois, une pièce bien chaude, ou je risque de me précipiter sr une grosse couverture. Enfin si elle en a.
Parle-moi de ton peuple. Car j'avoue ne pas en connaître par chez moi. demande-je curieuse alors que déjà un grand chien blanc vient vers nous.
Pour certaines personnes il est vrai que ce canidé peut paraître grand hors que pour moi il me dépasse... d'une demi tête à bien regarder. Par mesure de sécurité, même si la sondag me dit le contraire, je recule d'un pas tout en craignant la réaction du chien envers la cage. D'ailleurs, Yu chantonne un peu faisant comprendre son froid et qu'il est entrain de s'endormir. Pas bon signe.
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| | Nee'lhan
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