Terra Mystica

Forum médiéval fantasy
 
Un sondage a été mis en place pour avoir votre avis sur le futur design de Terra ! Venez donner votre avis ICI

N'oubliez pas de suivre l'avancée du projet Terra Mystica ICI. N'hésitez surtout pas à participer !

Merci de votre passion !
AccueilAccueil  PartenairePartenaire  GuideGuide  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez

 /!\Contenu Violent /!\L'histoire d'une vie que l'on assume plus ...

 
/!\Contenu Violent /!\L'histoire d'une vie que l'on assume plus ...  Sand-g10Mer 2 Jan - 6:50
C'était une belle matinée qui s'annonçait. Le soleil était éclatant, et il n'y avait pas de nuages dans le ciel clair de l'aube. Un coq chantait au loin, suivi par toute la basse-cour, annonçant le lever de l'astre majestueux, qui apportait sa lumière et sa chaleur, qui réconfortaient tous les êtres vivants. Le jour pointait sur le village de Santa Herrera, et déjà, les fermiers labouraient et nourrissaient leurs animaux, les commerçants ouvraient les échoppes et vantaient les mérites de leurs produits, les ouvriers agrandissaient le bourg en construisant de nouveaux commerces, ou de nouvelles habitations, ou bien encore consolidaient par leurs travaux les bâtiments déjà existant. Les cigales reprenaient leur chant divin, accompagné du bourdonnement des abeilles qui butinaient le pollen des magnifiques fleurs qui emplissaient les champs. Idéalement situé sur un plateau, entre deux collines qui formaient un des rares reliefs des plaines mystiques, Santa Herrera était un village prospère et accueillant. Le temps y était clément toute l'année et les habitants chaleureux au possible. Bien que la plupart ne roulaient pas sur l'or, tous s'estimaient vivre de la manière la plus heureuse du monde. Il n'y avait plus de gens d'armes, ni de milice assurant la défense du village depuis une dizaine d'années, par conséquent il faisait une cible facile pour une troupe de bandits en quête de pillage facile. Pourtant, les rares attaques recensées ces trois dernières années se sont toutes soldées par la retraite immédiate et sans sommation de toutes les troupes de brigands ayant tenté un coup pareil. Le secret de se village réside dans les hauteurs de la colline qui s'étend au nord de celui-ci, dans la demeure de la famille qui a donnée le nom à la bourgade, le château des baron de Santa Herrera.

Cette famille, riche et puissante, mais surtout, heureuse au possible, a toujours attiré de nombreuses convoitises au sein du royaume de la Terre. Quelques familles humaines des environs des plaines ont autrefois tenté de s'approprier les terres de Santa Herrera, toujours sans succès. Les envahisseurs repartaient à chaque fois la queue entre les jambes, avec moins de la moitié de leur effectif de départ. La défense du bourg a toujours été assurée par les villageois, même s'il ne s'agissait pas de leur guerre. En effet la famille Santa Herrera a toujours manifesté le plus grand respect pour la population entourant leur château, et dès les premières années de leur implantation dans la ville, des centaines d'années plus tôt, ils s'attirèrent la plus grande considération de chaque homme et chaque femme. Même parmi leurs domestique, il s'agissait d'une famille adorée et respectée. Le secret de cette relation privilégiée réside dans sa réciprocité. Chacun des domestique était traité comme un membre de la famille, et il partageaient bien souvent la table des barons. Quand un villageois se trouvait dans une quelconque difficulté financière, il était reçu d'égal à égal par le baron lui-même et l'affaire s'arrangeait en général devant un copieux repas et une excellente bouteille de vin, le montant des dettes reversé en échange de services rendu à la famille Santa Herrera, le tout selon le métier que pratiquait le citoyen. Dans la même optique, la famille était connu pour ses jugements d'une grande sagesse, et la plupart des conflits qui ne pouvaient être réglés à l'amiable finissaient devant une assemblée composée du baron, de sa femme et de son fils aîné. Cette dernière délibérait, écoutant ce que chacun avait à dire ou proposer, puis rendant son verdict d'un commun accord. De plus, les barons Santa Herrera ont tous prôné l'égalité entre chaque être, qu'il soit de race ou de sexe différent. Et, trouvant une excellente alternative à la violence, ils dirigèrent le village grâce au respect et à l'amour de son prochain.

Bien des années plus tard, bien que la donne avait changé, suite à l'assassinant de ses parents, le baron Maes Santa Herrera, dit Météores, s'efforçait de suivre le chemin tracé par ses ancêtres. Issu de cette famille qui était réputée aux quatre coins des plaines mystiques, de telle sorte que le village s'emplissait chaque saison de plusieurs dizaines de villageois, Météores tentait de parvenir à continuer dans la même optique que sa famille, et de leur apporter honneur et satisfaction. Seulement aujourd'hui, le baron n'avait plus de famille sur qui compter. Il était seul, désespérément seul. Bien souvent, il demandait une bouteille de spiritueux et s'enfermait dans sa chambre, à écrire des textes et des essais sur ses expériences et sur la vie en général. Voilà tout ce que ses domestiques pouvaient savoir de ses soirées. En vérité, il tente d'écrire un traité sur la signification de la vie et de la mort. Seulement, en général, au bout de quelques lignes, il finit par s'effondrer, en larmes, alors que la veille, il s'était juré de ne plus jamais pleurer. Et chaque matin, il reparaissait devant les habitants du château, comme si de rien n'était. Et il assurait sa fonction, du mieux qu'il le pouvait ... Mais le mieux n'était pas suffisant.

En ce qui concerne la défense du bourg Santa Herrera, le baron Météores l'assurait seul, avec à sa disposition un cimetière personnel, situé dans une aile à part du cimetière de la ville. Dans son cimetière, on n'y trouvait que des corps de brigands, ou d'hommes d'armes aillant eu la mauvaise idée de convoiter le village du baron. Comment pouvait-il se servir d'un cimetière pour défendre un bourg de quelques centaines d'habitants ? C'est là que la spécificité de ce baron-ci entre en jeu. Alors que peu de ses ancêtres ont pu avoir recours à la magie, Météores est un inité en nécromancie et vénère un culte à Nayris, déesse de la mort, qu'il a eu l'occasion de rencontrer une fois. Cette capacité peut lui permettre d'invoquer jusqu'à cinq morts-vivants à la fois. Les cadavres une fois relevés, sont totalement aux ordres du baron et se retrouvent animés d'une haine et d'une fureur sans égal. Ils ne s'arrêtent qu'une fois la cible que l'on leur a assigné est totalement hors d'état de nuire, ce qui signifie bien souvent que cette dernière se retrouve totalement démembrée et à moitié dévorée. De plus, le baron peut choisir d'en invoquer que deux et de prendre part lui-même aux combats. Il se battra alors grâce au bâton magique qu'il tient de son père, ainsi qu'aux runes qu'il s'est lui-même gravé à même la chair sur les mains et les pieds, lui conférant la capacité de pratiquement disloquer les os touchés par un coup violent de ces parties.


En entendant le chant du coq, le baron se leva sans hâte, se permettant un petit bâillement, alors que deux de ses domestiques s'approchaient de lui, l'une apportant le petit-déjeuner, l'autre ouvrant les fenêtres afin d'aérer la chambre de leur baron adoré.

"Bonjour à vous maître, avez vous bien dormi ? Ce matin nous vous proposons du fromage de brebis, accompagné de pain aux céréales, ainsi que de quelques noix et de fruits frais du verger. Nous pouvons également vous apporter si vous le voulez, un bâton de saucisse sèche. De plus, le sommelier Sauvignon vous a fait parvenir une bouteille de vin blanc de sa propre production, il espère que ce dernier accompagnera merveilleusement votre petit déjeuner."

Le baron s'étira légèrement et sourit aux deux jeunes femmes. Il chercha sa bourse et dégota quelques pièces pour chacune d'elles.

"Je vous remercie très chères, c'est toujours un plaisir d'être réveillé par deux beautés comme vous, Veuillez faire parvenir mes remerciements à ce cher Sauvignon. J'espère que vous allez passer une excellente journée !"

Les deux servantes, rouges comme des pivoines, tirèrent leur révérence devant le baron, avant de partir en se disputant joyeusement pour savoir à laquelle des deux se référait les compliments de leur maître. Le baron les regarda s'enfuir avec un air qui ne lui était pas familier. Ces deux jeunes femmes paraissaient complices, même dans leur travail, amies même. L'amitié ... voilà un sentiment que Météores peinait tant à comprendre. Et c'est d'une main tremblante et la gorge nouée qu'il attaqua son petit déjeuner, installé sur son lit avec l'air frais du petit matin pénétrant par la fenêtre.

La journée se déroula sans grand évènement, mise à part la demande de l'une des cuisinières pour un congé maternité, son ventre devenant un véritable problème pour son travail. Le soir arriva alors et le baron alla voir la cuisinière en chef, Lili, une ravissante jeune femme d'un an son aînée qui ne cachait pas son attirance pour son baron. En entrant dans la pièce, il fut submerger par le délicat fumet des plats d'une grande qualité que la femme préparait avec toute son énergie. Il lui demanda d'une voix tendue par la pensée du matin-même ce qu'elle comptait préparer à tout le monde pour le souper.

"Mon cher baron, ce soir vous aurez une salade fraîche du jardin, avec quelque charcuterie fine et du fromage frais de chèvre. Pour la suite, je vous prépare actuellement un plat de côtes de sanglier à la bière, accompagné de tranches de légumes de saison. Puis une assiette complète de fromages parvenant des quatre coins du pays vous sera proposée, suivie d'une tarte tatin que je préparerai moi-même. Pour ce qui est du vin, il faudra voir avec Mr Sauvignon, mais je crois comprendre qu'il ne vous a encore jamais déçu. En espérant que tout cela vous satisfera."

C'était plus que satisfaisant, c'était parfait. Mais la main du baron se remit à trembler et il pensa à tous ses joyeux domestiques qui le servaient avec amour et attention, tous de véritables bijoux d'orfèvre, et il sentit sa gorge se nouer. Il demanda alors à la belle Lili de préparer aux douze domestiques la même chose qu'à lui. Elle accepta avec de grands yeux, ne comprenant pas le but de cette requête.

Le repas terminé, Météores, comme à son habitude se retira seul dans ses appartements et s'installa sur son bureau, avec le traité qu'il était actuellement en train de rédiger. Alors qu'il commençait sérieusement à s'inquiéter à propos de ses bras qui étaient maintenant secoués de spasmes, il décida de regarder l'ordre du jour et de voir quels thèmes il devait aborder ce soir-là. Lorsqu'il vit que la soirée devait se consacrer à "L'amour et l'amitié", il poussa un cri d'horreur et fit tomber l'encrier qui se brisa au sol, laissant s'étendre son contenu qui s’infiltra à travers les lames de bois qui composaient le plancher. Tremblant violemment, et fixant d'un air terrifié l'ordre du jour, il se leva doucement, de façon à ce que ses jambes puissent continuer de le soutenir, malgré leur soudaine faiblesse. Le jeune homme se dirigea vers la salle d'eau annexe à sa chambre, afin de se faire couler un bain aux essences, puis regarda son reflet dans un miroir. L'homme qu'il vit alors n'était assurément pas celui qu'il attendait. Il s'agissait d'une pâle copie de celui qu'il avait été, présentant un teint blafard, de profondes cernes et un air vieillissant. Alors qu'il avait tout juste vingt ans, le baron Météores avait la sensation d'avoir gâché le temps qui lui avait été imparti jusqu'ici. Il pouvait très bien mourir le lendemain sans avoir pu transmettre à quiconque ses connaissances et ses principes. Et soudain il vit dans ses propres yeux que c'était trop tard, qu'il ne pourrait plus le faire maintenant.

Pris d'une fureur noire, telle qu'il n'en avait encore jamais connu, le baron se transforma totalement en démon et hurla de toutes ses forces. Il brisa le miroir dans lequel il avait vu l'échec de sa minable vie, tout en hurlant et pleurant. Puis il frappa constamment les murs de pierres, de sorte que tout le château devait en trembler ... Il frappa, il frappa, encore et encore, jusqu'à entendre le craquement sec de ses doigts, brisés. Il ne put s'empêcher une fois de plus de hurler et commença à taper sa tête sur le marbre du sol de la salle d'eau. Toujours plus fort, jusqu'à ce que ses cornes s'arrachent dans un bruit abominable et que, de son front éclaté, coule abondamment son sang.

"POURQUOOOOOOOOOOOOOOIIIIIIIII ?!? Dans quelle vie misérable ma pourriture de personne s'est retrouvée ?"

Hurlant de plus en plus fort, il n'entendit pas les coups portés à sa porte, verrouillée plus tôt, par ses domestiques, inquiets, et les cris de panique de la jeune Lili qui le sentait mal depuis qu'il était venu la voir pour le dîner. Ravagé par la colère, il ne se vit pas non plus attraper à pleine main un tesson du miroir brisé, s'ouvrant la peau de son corps déjà meurtri à plusieurs endroits. Il ne se rappelait pas avoir sciemment découpé ses ailes avec le tesson, criant de plus en plus aigu à chaque fois que le verre mordait dans la chair, puis dans l'os. Il y avait des plumes noires et du sang partout, les ailes pitoyables semblaient agoniser au sol, et des moignons semblaient couler une fontaine écarlate. Presque totalement détruit, physiquement aussi bien que mentalement, il retourna le tesson de verre contre les veines de son bras gauche, arrachant la peau et mordant la chair avec une haine digne de la mort elle-même. Du sang, des flots de sang de déversaient du corps disloqué du baron, qui n'était plus qu'une ombre détruite de lui-même. Puis, il approcha doucement les lames de verre de ses yeux, ces immondes yeux qui ne savaient s'arrêter de pleurer ... Seulement au moment où il s’apprêtait à se rendre aveugle, toute sa colère disparut d'un coup, il était vidé de son énergie. Le corps en charpie du baron tomba dans l'eau qui se teinta instantanément sous l'effet de l'hémoglobine. Mais alors que le brumes l'entouraient, il vit la silhouette d'un loup s'approcher vers lui, ce loup possédait de magnifiques yeux argentés, deux lunes sur une face majestueuse. Météores était en train de sombrer quand il lui sembla que le loup dit quelque chose, dans une langue qu'il ne connaissait pas. La dernière chose qu'il sentit à ce moment fût une main qui semblait le tirer en arrière vers les ténèbres ...

(à suivre ...)

Invité

Anonymous




/!\Contenu Violent /!\L'histoire d'une vie que l'on assume plus ...  Empty
 
Page 1 sur 1