|  Lun 31 Déc - 18:53 |  | | | | La lune éclairait silencieusement les plaines et la forêt. Une mince lueur argentée recouvrait tout le paysage du royaume des elfes et faisait briller chaque feuille d'arbre, et chaque trou d'eau. Il faisait nuit depuis quelques heures déjà, mais le baron n'avait pas eu le temps de s'en rendre compte. Il venait de faire la rencontre d'un vampire qui paraissait particulièrement intéressé par son sang. Bien que le baron ne voulait pas d'ennuis et surtout ne pas avoir à s'énerver, les quolibets de l'être assoiffé de sang vinrent rapidement à bout du sang froid du jeune homme, le transformant en monstruosité de colère et de haine. C'est alors qu'une sanglante bataille débuta. Le vampire eut le dessus pendant presque tout l'affrontement et causa d'importantes blessures au nécromancien. Mais lorsque ce dernier acheva sa transformation, il profita d'un moment inattention de l'autre créature pour l'attraper par le cou et s'envoler dans les airs avec lui. Une fois à une centaine de mètres de hauteur, il le défigura sauvagement avec ses griffes puis lui planta une côte de cheval, préalablement affûtée, au niveau du cœur. Satisfait d'avoir découvert le point faible de celui qui en voulait à sa vie, il chargea la rune de sa main droite et lui asséna un puissant coup sur le crâne, le faisant brutalement retomber au sol en moins d'une seconde et causant une assourdissante explosion, ainsi qu'un cratère d'une dizaine de mètres de diamètre. Afin d'être sûr de son coup, il envoya plusieurs os pointus à toute vitesse sur le corps du vampire et invoqua une goule afin de le démembrer. Puis, une fois sûr que ce dernier ne se relèverait pas, il s'enfuit avec ses ailes, toujours sous forme démoniaque.
Une fois éloigné d'une bonne distance, afin de ne pas rester dans les parages au cas où des elfes ou autres auraient entendu le combat et décidé de voir ce qui se passait, il remarqua une profonde falaise au bord de laquelle, il pourrait faire une halte. S'assurant qu'il n'y avait aucune habitation ni d'aventurier de ce côté, il atterrit en catastrophe à cause d'une aile froissée, se blessant une nouvelle fois contre un tronc d'arbre.
« Merde ! Je suis complètement en charpie, il suffit qu'il y ait un prédateur ici et je suis foutu ! »
Il se retransforma en humain, puis il respira un bon coup avant de s'attaquer à ses blessures avec des bandages de fortune. Il invoqua aussi deux zombies avec les ossements qu'il possédait dans son sac et surtout, avec la dernière bouteille de liqueur de zombie qu'il possédait sur lui, afin de dissuader dans un premier temps un éventuel agresseur, puis de le de défendre au cas où il se ferait attaquer sérieusement pendant qu'il tentait de se soigner. Ces derniers se relevèrent dans un râle lugubre et, animés d'une inquiétante lueur bleue pâle, il s'attachèrent à leur besogne sans rechigner, ils n'avaient de toute façon pas la capacité de désobéir. En voyant son aile abîmée, il décida qu'il ne pourrait s'en occuper tout de suite, car il pouvait toujours avoir besoin de s'envoler en cas d’agression trop forte pour pouvoir être contenue par deux morts-vivants. Il s'occupa donc de ses deux bras dans un premier temps, et constata dans un soupir que l'un d'eux était brisé. Avec un fémur, il se fit une attelle et soigna rapidement les égratignures qui restaient. Puis il ressouda ses côtes fêlées et remit en place ses doigts de pied tordus. Au fur et à mesure qu'il soignait une nouvelle partie de son corps, il se rendait compte que son énergie magique, déjà basse par ses invocations, son combat et le fait qu'il soit redevenu humain, s'amenuisait et était presque vide.
Il n'avait plus guère de force et allait bientôt tomber dans les pommes. Il serait alors à la merci de toute attaque. Il repensa à sa chère ville de Santa Herrera dans les plaines mystiques, et à la pauvre Lili qui s'inquiétait si souvent pour son maître. Elle devait être nerveuse dans sa cuisine à préparer les meilleurs plats du monde … Il regarda une dernière fois la lune, son esprit vacillant déjà, se disant qu'il aurait aimé trouver quelqu'un comme cet astre, rayonnant et magnifique … Puis il entendit le hurlement d'un loup, au moment où ses zombies retournaient à l'état de simple tas d'os et de chair putréfiée. Il espérait alors que l'odeur suffirait à les repousser mais se permit un dernier « Merde » avant de sombrer dans les abîmes de son esprit.
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 | | | Jeu 3 Jan - 5:57 | | | | | Cette odeur...L'odeur de la mort, l'odeur de la vie. C'était l'odeur qu'avait dégagé Geisterhaft, le père biologique de sa fille, le Nécromancien. L'elfe se devait de trouver la source de cette étrange effluve qui lui rappelait tant de souvenirs...Des bons, comme des mauvais. En réalité, lorsqu'elle y pensait bien, Serindë se disait qu'Yvanna avait été la seule réelle récompense à sa rencontre avec l'étrange homme, de qui elle était malgré tout tombé amoureuse. Mais de quoi était-elle réellement tombée amoureuse? Un pantin...Un pantin contrôlé et dirigé par Nayris elle-même, qui lui avait réservé un terrible sort...Terrible, oui, mais celui-ci était en accord avec sa malédiction.
Elle serra la prunelle de ses yeux contre elle quelques secondes, ou quelques minutes...Elle ne savait pas, chaque fois qu'elle devait la quitter, il lui semblait se passer une éternité avant de la revoir. Elle avait si peur, chaque fois, d'arriver trop tard si quelque chose lui arrivait...Elle était sur les terres des lycans et des elfes, mais, toutefois, quelques viles créatures pouvaient parfois se terrer parmi les bonnes. Elle confiait sa fille à Stellan, son étalon noir, à chaque fois. Il était intelligent, bien plus que les autres chevaux, et il pouvait comprendre l'importance qu'avait Yvanna aux yeux de sa mère, elle était presque tout autant aux yeux de l'équidé. Celui-ci n'aimait pas laisser sa meilleure amie partir seule, mais il savait qu'elle était bien plus forte qu'elle n'y paraissait, surtout sous sa forme hybride, la plus puissante et la plus imposante de toutes. Il se coucha près de la petite, l'entourant de ses jambes et son ventre, puis hennit très doucement, afin de rassurer la mère de la magnifique enfant.
Puisqu'elle avait décidé de partir sous forme animale, sa forme de louve, l'elfe retira ses vêtements et les empila au fond de sa petite tanière improvisée. Sous cette forme, son odorat était d'autant plus puissant, et elle était beaucoup plus rapide. Lorsqu'elle changeait de forme, ce n'était pas comme les autres lycans, purs de sang. Ses gènes sylvestres rendaient ce processus unique en son genre. Au moment ou elle décidait de se transformer, tout son corps s'illuminait, devenant immaculé. Ensuite, on ne voyait que sa silhouette lumineuse se remodeler rapidement sous la forme voulue. Toutes ces étapes ne prenaient en réalité qu'une demie-seconde, tout au plus, et elle avait tendance à continuer son mouvement en même temps. Ainsi commença-t-elle à suivre la piste alors que son museau n'en était même pas encore un. En chemin, elle s'arrêtait parfois pour hurler, non seulement pour rassurer Stellan quant à sa bonne santé, mais aussi pour dissuader tout rival ou prédateur de s'approcher de la zone ou elle se situait.
La louve pistait maintenant depuis de longues minutes, imperturbable. La sensation de la source qui se rapprochait de plus en plus était enivrante, et son coeur battait de plus en plus rapidement alors que ses pattes, hors de son contrôle, avançaient plus rapidement. Elle courait maintenant à travers les broussailles sans faire attention à l'endroit vers lequel elle se dirigeait, ni au chemin qu'elle empruntait. Elle connaissait le Drayame comme le fond de sa poche. Quand tout-à-coup, elle y était...Elle avait trouvé la source de l'odeur. Elle regarda réellement à quel endroit elle se trouvait à ce moment, devant une petite grotte sombre. Grâce à sa vision canine, elle arrivait à bien voir à l'intérieur malgré tout. Un homme...Blessé, apparament. Elle sentait l'odeur de la magie la plus sombre...Celle que le Nécromancien utilisait aussi. Elle se rapprocha encore, reniflant les petits ossements tout en évitant de les toucher, pour ne pas se faire repérer en les faisant craquer, puis arriva enfin au niveau du visage de l'homme. Elle plaça sa tête juste au dessus de la sienne, reniflant son visage avec curiosité, ses yeux couleur de lune brillant de mille feux. La curiosité avait toujours été un vilain défaut chez elle. Si elle avait écouté son coeur et son bon sens, elle serait partie, mais sa curiosité n'était pas totalement satisfaite. Elle devait savoir pourquoi il avait la même odeur que Geisterhaft...Elle devait attendre qu'il se réveille, mais elle ne voulait pas le réveiller elle-même, de peur qu'il réagisse mal et ne la blesse, en voyant qu'il s'agit d'une louve, ce qu'elle avait parfois tendance à oublier. Non, elle ne le réveillerait pas. Serindë alla se coucher contre la paroi de la caverne et attendit patiemment, la tête haute, les oreilles droites, et les yeux fixant cet homme aux cheveux rouges.
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| | | Jeu 3 Jan - 21:44 | | | | | Tourmenté par ses visions cauchemardesques et agité, le baron tremblait comme une feuille par terre alors qu'il venait de s'effondrer après avoir guéri une partie de ses blessures. Sa réserve d'énergie magique était pratiquement vide, mais il lui restait bien sûr le minimum vital, ce qui lui assurait de ne pas se retrouver privé de sa faculté à utiliser la nécromancie. Cette réserve minimale était un véritable soulagement, car il lui était impossible de passer en dessous, mais en contrepartie il lui faudrait une convalescence assez longue …
Ni tout à fait blanche, ni tout à fait noire, la frontière entre le monde des vivants et les Limbes était un royaume où l'on accédait uniquement lorsque les fonctions vitales de son propre corps étaient sévèrement touchées, mais pas au point que le pronostic vital soit engagé. Les créatures qui peuplaient cet endroit n'étaient certes pas matérielles, mais se nourrissaient du désespoir et de la souffrance des âmes qui s'y égaraient. Le baron était coincé dans ce qui ressemblait à un puits sans fond. Il lui semblait faire une chute vertigineuse dans ce qu'il savait être le domaine exclusif de son imagination. Mais les ombres qui se terraient dans les recoins de son cauchemar paraissaient plus que vivantes et menaçantes. Des murmures inquiétants s'élevaient du fond du gouffre où il se précipitait. Soudain il entendit les hurlements d'un loup, d'abord à peine plus forts que les sombres chuchotements, ils se firent rapidement plus forts et bientôt, ils lui déchirèrent presque les tympans. Et c'est alors qu'il le vit, un magnifique loup, brillant d'une pâle lueur fantomatique, dont le pelage semblait animé par un vent pourtant intangible. Mais contrairement aux autres créatures de terreur enfermées dans son cauchemar, ce loup ne montrait aucun signe d'hostilité, au contraire, ses hurlements se traduisaient directement en appels aux oreilles de Météores. L'apparition approcha du jeune homme, toujours plus près, jusqu'à ce que ce dernier puisse voir ses yeux, de grands yeux d'argent liquide, grands comme la lune. Le baron se perdit dedans …
Il ouvrit les yeux et fût aveuglé par la lumière du soleil qui pointait à l'horizon, indiquant que le jour commençait à peine. Tout d'abord, il essaya de se relever, mais il dut abandonner cette idée quand chaque cellule de sa jambe droite protesta de façon violente, lui arrachant un grognement. Alors il se contenta de s'asseoir en faisant attention de ne plus se faire mal nulle part. Il ne remarqua pas le loup couché contre la paroi tout de suite, et chercha de quoi manger sans son sac. Alors qu'il cherchait à tâtons son bâton magique pour vois si, en s'aidant de ce dernier, il pourrait finalement se relever, il remarqua le prédateur qui le fixait d'un air étonnant. Après un premier sursaut, le baron se rendit finalement compte qu'il ne chercherait pas à le manger. De toute façon, si c'était le cas, il serait mort dans son sommeil.
« Bonjour toi, tu as faim ? Il doit me rester de la viande de chevreuil dans mon sac, j'ai pris soin d'en prendre de beaux morceaux pour la suite de mon voyage, mais je crois que je vais devoir m'en séparer plus tôt que prévu … MAIS ?!? - il venait de se rendre compte de la couleur des yeux du loup qui ne bougeait toujours pas - Tu es … ? »
Intrigué, il s'approcha en rampant de la bête aux yeux si profonds, peut-être même plus profonds que dans son rêve. Un morceau de cuisse de chevreuil à la main, il se trouvait maintenant tout près de l'animal. C'est alors qu'un souvenir qu'il croyait enfermé au plus profond de son être refit surface … Il fût un temps, alors qu'il était âgé de tout juste vingt ans, il se rendit compte que la vie qu'il menait n'avait pas la saveur qu'il aurait espéré. Vide d'amis, vide d'amour, vide de but. Il avait alors tenté de mettre sauvagement fin à ses jours, s'acharnant sur chaque morceau de son corps. Il avait été sauvé de justesse par les médecins de son château de Santa Herrera, mais surtout ce fût la première fois qu'il se retrouvait dans cet endroit réservé aux comateux. Et dans cet endroit, la première fois, l'être qui l'avait guidé jusqu'au retour à la vie, convaincu qu'il avait désormais un but dans la vie, même s'il ne savait pas encore quoi, était un esprit lupin. Certes sa première rencontre avec cet esprit était nettement plus floue que la nuit passée, mais il en était sûr, c'était là le signe qu'il attendait, le signe qu'il allait enfin découvrir le but de sa vie … Cette pensée lui tira un grand sourire, malgré ses blessures, et surtout une grande boule au ventre.
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| | | Sam 5 Jan - 1:29 | | | | | Le sommeil du Nécromancien était agité. La louve observait chacun de ses petits gestes et expressions avec assiduité. Son regard était profond, fixe. Elle ne le regardait pas comme elle aurait regardé un gibier appétissant, mais plutôt comme les moments où elle regardait sa fille pour observer ses progrès. Sa fille...Elle sourit mentalement en y pensant, elle l'aimait tant...Toutefois, par moment, elle se disait qu'elle aurait aimé rencontrer quelqu'un, avoir des sentiments amoureux profonds pour une personne qui l'aimerait tout autant, mais qui voudrait d'une mère monoparentale? Elle coucha sa tête sur ses pattes avant en soupirant, fixant toujours l'homme. Ses oreilles étaient restées bien droites sur sa tête depuis le tout début, en alerte. Ainsi, elle serait prête à quitter rapidement s'il devenait hostile, même si elle doutait de cette dernière pensée. Il dégageait une énergie principalement bonne, même si son don lui conférait des ondes d'énergie très sombres.
Yvanna occupait toujours une partie de ses pensées. Elle se demandait si elle allait bien, si Stellan en prenait bien soin...Elle vint à se demander comment elle le saurait, si quelque chose lui arrivait. Cette pensée fit redresser ses poils sur son dos et sa nuque, elle se devait de ne pas y penser, tentant d'imaginer sa fille au creux de ses bras, lui déposant des baisers sur le front...Elle sourit mentalement à cette pensée.
Elle se gratta le cou avec sa patte arrière, puis soupira profondément. Son regard s'arrêta sur les petits ossements se trouvant sur le sol. Elle était certaine qu'ils avaient été animés il y avait peu de temps, elle pouvait le sentir...Sentir...Elle sentait bien la pièce de viande se trouvant dans le sac du jeune homme, et ce, depuis son entrée dans la grotte. Son ventre gargouilla...Elle ne pouvait pas simplement fouiller dans son sac et prendre la nourriture, elle devait attendre. De toute façon, elle fut extirpée de ses pensées...Il se réveillait.
Elle resta silencieuse afin de ne pas l'effrayer ou l'alerter, mais observait tout de même chacun de ses faits et gestes. Il souffrait, c'était certain, mais elle ne voulait pas l'aider. Il finit par tourner la tête et elle put enfin voir ses yeux. Son regard était doux, profond...Rouge, aussi. Elle resta silencieuse, encore. La tête bien haute, elle n'osait même pas faire un geste. Ses oreilles pointaient haut, vers l'avant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il lui offrit à manger...La même gentillesse que Geist l'animait. Toutefois, au moment où ils se regardèrent dans les yeux, tandis qu'il s'approchait, elle vit son expression changer du tout au tout. La connaissait-il? Elle était pourtant certaine que non. Il semblait heureux, et elle ne pouvait pas comprendre. Elle se leva doucement, puis s'approcha de quelques petits pas, baissant la tête à son niveau. Elle le renifla, toujours à une petite distance, puis s'avança encore. Elle devrait changer de forme pour avoir des réponses à ses questions silencieuses.
Avant de changer de forme, elle devait savoir si elle pouvait lui faire confiance. Elle s'avança donc un peu plus près, les oreilles pointant vers l'avant et la queue légèrement haute, puis gronda doucement, en avertissement. Elle lui renifla ensuite le cou et le visage, se risquant même à frôler sa joue avec le bout de sa langue. Elle recula ensuite en se léchant les babines et soupira doucement, avant de s'asseoir. Son corps devint une silhouette lumineuse, presque fantômatique, et celui-ci changea rapidement, prenant une silhouette humanoïde fine possédant des oreilles pointues et de très longs cheveux. Devenant ensuite normale, elle dévoila sa peau très pâle, ses lèvres d'une teinte rose foncée, ses cheveux noirs comme sa fourrure d'ébène et ses formes harmonieuses. Elle affichait un regard doux, curieux et dur à la fois. Ses yeux étaient encore de la même teinte irréelle, argentés comme la lune à son zénith. Elle était à genoux, assise sur ses pieds, les mains jointes devant elle. Elle s'exposant à un grand danger sans son arc et ses flèches, complètement nue...
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| | | Sam 5 Jan - 5:34 | | | | | Un sentiment sucré, mais un peu amer, lui emplit alors son coeur, suivit du même goût qui s'insinuait dans sa bouche sèche. Tout cela lui rappelait les pamplemousses que lui apportait parfois la douce Lili elle-même pour le petit déjeuner au château. C'était son fruit préféré à elle, et il avait toujours adoré en recevoir de ses mains. Seulement, l'attachement que lui portait la jeune femme s'est vite mué en amour, puis en passion. Le baron n'en a été mis au courant que récemment, en écoutant les racolages de ses domestiques. D'abord intrigué, puis flatté, il se dit alors qu'il s'agissait d'une très belle fille, adorable et dévouée. De plus, très attaché à elle, il refusait de lui faire du mal. Donc il était parti, en bon gentleman, pour accepter ses avances. Seulement il se rendit compte qu'un amour à sens unique lui ferait beaucoup plus de mal que si il refusait purement et simplement ses avances. Il lui expliqua donc qu'il ne pouvait donner suite à ses sentiments. Elle versa quelques larmes, mais sourit quand même, car le baron lui avait demandé d'être plus que sa meilleure amie, sa confidente, et l'avait libéré de son service en lui donnant une chambre à elle-seule dans les anciens quartiers de la famille, décision qui fût par la suite étendue à tous les domestiques, qui restèrent tout de même à son service.
Il finit par revenir de ses pensées profondes et se retrouva assis au sol, avec un sourire inattendu, contemplant le magnifique loup qui s'approchait doucement de lui. Il semblait méfiant, car il resta à distance pendant un moment pour le renifler. Météores regarda alors ses anciens zombies, tous tombés, mais réutilisable. Il faudrait plus tard qu'il acquiert la capacité de les laisser debout pour une durée indéfinie. Puis il reporta une nouvelle fois son regard sur le loup, qui reniflait toujours. Ce dernier s'approcha encore un peu, puis s'arrêta une fois tout à côté de lui, en laissant traîner son museau sur tout son torse maculé de sang séché. Elle recula un peu, brusquement, en émettant un léger grognement. Peut-être qu'il pouvait sentir son énergie maléfique, l'énergie de la mort mélangée à celle du démon. Il devait se laisser aller au calme, infuser des sentiments bons et calmants. C'est ce qu'il fît, et le résultat se montra plus que concluant ...
Il réussit à sourire et à tendre la main vers le loup, pour le gratter derrière les oreilles, après tout il avait l'air amical, et si il ne l'était pas, le baron serait déjà mort dans son sommeil. Cela dut marcher, car le loup s'approcha à nouveau et lui déposa un léger coup de langue sur la joue, juste assez pour légèrement l'humecter. Ce premier contact le fit tressaillir légèrement et il fit un léger mouvement de recul, incapable de s'expliquer pourquoi. L'animal aussi recula, toujours en le regardant dans les yeux, mais déjà ses yeux avaient changés, Ils étaient encore plus profonds et animés d'une lueur presque ... sensuelle. C'est alors que le corps du loup se mit à briller en se redressant pendant une petite seconde, puis la lumière disparut ... ainsi que le loup ! Désormais, à la même place, se tenait une femme, une magnifique femme, une vraiment très magnifique femme, et nue en plus ! Ses courbes étaient parfaites, ses petites oreilles pointues étaient à fondre ! Ses cheveux du même noir que la fourrure du loup, ressemblaient à de l'ébène liquide, ondulant dans le vent, et sa poitrine, qu'il eut le temps d'entrevoir avant qu'elle ne cache les parties intimes de son corps avec ses bras et ses mains, était généreuse à souhait, sans aller vers le vulgaire. Il était subjugué ...
"B...Bonjour. Vous êtes ... le loup ?"
Il n'en croyait pas ses yeux, elle était un lycan, un lycan-elfe ! La jeune femme devant lui était une sang mêlé, comme lui, mais les deux races qui composaient les deux êtres qu'ils formaient étaient totalement différents. Lui-même était issu d'un père démon et d'une mère humaine. Il se releva alors, avec difficultés, souriant une nouvelle fois, une fois sa stupéfaction passée, et enleva son manteau, dévoilant les multiples blessures de son combat précédant. Il s'approcha de la jeune femme en boitant et posa son manteau déchiré sur elle, pour qu'elle ne prenne pas froid. Il s'assit alors tout près d'elle et dévoila ses ailes, car plus il possédait de parties démoniaques sur lui, plus sa réserve de magie augmentait. Comme il s'en doutait, en disparaissant pendant une nuit entière, elles n'étaient plus brisées, juste quelques coupures. Il commença donc la réparation de ses blessures qui en avaient le plus besoin. Cela ne prit pas autant de temps qu'il le pensait et il se retrouva vite capable de se mettre debout sans souffrir, il décida par contre de ne pas utilisé le peu d'énergie qui lui restait pour réparer les blessures de gravité moindre. Une fois tout cela terminé, le baron retourna se perdre dans les si beaux yeux de la jeune elfe, oubliant même le corps pourtant si attirant de cette dernière ...
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