Thème Musical

"Je le suis, Par le Sang, je le suis, Par la Lune, je le suis, Par mes Crocs, je le suis, Par les Limbes, je le suis, Vampire, je le suis..."
Comte Caïn du clan de la Lune Rouge

L'ombre avançait sur le sentier, observé par les badauds à leur fenêtre, la Lune Rouge dans le ciel était sans équivoque, Le Premier errait, Le Père était sortit pour se nourrir. Des Âmes, du sang, des larmes et le Désespoir. Il ne chassait pas souvent, mais lorsque la faim le tiraillait, un village n'était pas de trop pour le nourrir lui et son clan. Les habitants le savaient, ils priaient, priaient pour survivre, priaient pour ne pas finir en goules ou en âme damnées. Mais leur sort était inexorable. L'ombre leva la main et une dizaines de vampires firent leur apparition dans son sillage et lorsqu'il baissa le bras, le carnage débuta. Les cris, la mort, le désespoir, le sang, les pleurs... les minutes s'égrenaient, et la nuit auparavant paisible devenait aussi écarlate que la Lune qui brillait dans le ciel. Caïn terminait de vider de son sang une jeune vierge, un sang délicieux, un met de choix. Une fois sa sinistre besogne achevée, il prit le corps sans vie dans ses bras et rejoignit ses enfants sur la place du village ou tous les corps sans vie du festin avaient été déposés. Il déposa le cadavre délicatement sur le sol.

"Leur sang nous à nourrit, rendons leur hommage..."

Les vampires commencèrent une prière silencieuse, une fois achevé Caïn donna l'ordre de replit, il allait aussi s'en allez lorsqu'il sentit la rumeur d'une magie banni... Un Dieu était proche, ou du moins un être à la puissance inquiétante... Caïn distingua un temple au loin, et décida de s'y rendre.

Lorsqu'il y arriva, une silhouette l'attendait à l'entrée.

Aederinilitium

Quelqu'un pénétra dans son sanctuaire. Cependant, sa silhouette était différente de celle des autres villageois. Un étranger ? Devra-t-elle, la déesse cachée du village, répondre aux besoins d'un étranger ? Cela changera de son habituel quotidien. Qu'était-il ? Où était-il ? Que faisait-il ? Qu'en savait-elle ? Quelqu'un d'inhumain, responsable de tous ces cris qu'elle avait entendu jusqu'ici. Il se tenait là, face à la porte ouverte du temple. Il semblait juste vouloir inspecter les environs, l'aura de cet endroit a dû l'attirer jusqu'ici, et il a dû être surpris d'y apercevoir un être vivant qui était tout sauf véritablement humain. Ce ne sont que des hypothèses, mais c'est ce qu'en déduisit Aederinilitium lorsque son regard se posa sur l'inconnu.

Assise en tailleur, la déesse révérée du village regardait d'un regard neutre cet inconnu. Le problème n'était pas de savoir qui il était, mais ce qu'il désirait en s'approchant d'un lieu qui, normalement, n'était pas ouvert à tout le monde. Sans bouger, elle regardait de haut l'étranger. Il sentait d'ici le sang, une odeur pas que désagréable, surtout inappropriée pour quelqu'un qui viendrait demander de l'aide à elle. Il n'était donc pas là ni par amusement, ni pour voir qui vivait ici. Il voulait savoir pourquoi un tel lieu subsistait, existait aux alentours, et pourquoi quelqu'un s'y trouvait, l'air serein, calme, tranquille, mais antique. Aeder' est une Cianopsitta, sa race possède un don de vivre éternellement, c'est ce qui fait qu'elle possède presque cinq millénaires, malgré le fait que son apparence paraît bien plus juvénile, ses yeux jeunes, son regard inexpérimenté.

Cependant, maintenant qu'elle y pensait... Aeder' ne savait pas quoi faire de lui...

-J'ai perdu une grande partie de mes adorateurs, beaucoup vivaient dans ce village en tant qu'étrangers tandis que ceux qui m'adorent doivent encore être en pèlerinage, afin de rassembler d'avantages de fidèles, pensant accroître de cette manière mon pouvoir... J'espère pour vous que vous aviez une bonne raison d'avoir massacrer mes villageois...

Caïn s'approcha pénétra dans le Temple de la curieuse prêtresse, des fidèles? Le villages s'était donc construit autour du temples, cela expliquait certainement le nombre de vierge et la qualité du festin. Il s'approcha sans vraiment s'inquiété de la jeune femme, après Huit millénaires d’existence, les dangers qu'il ne pouvait contrer étaient plus que rare. Il s'arrêta à quelques mètres d'elle.

"Ma condition ne me permet pas de faire la fine bouche quant à mes repas. Ce village était sur ma route au mauvais moment, la vie est ainsi faite, vous trouverez d'autre adorateurs... Les Humains sont idiots et enfantins..."

Il s'approcha encore un peu d'elle ses pupilles rouge essayant de détailler la jeune femme, il ne savait si c'était des ailes qui lui tombaient du dos, ou des silhouettes humaines qui la secondaient... Curieux...

"Mais qu'êtes vous donc? Il est rare que quelques choses pique mon intérêt... Votre parfum... me dit quelques choses, une odeur maudite, une odeur bannit de ce monde, et pourtant je n'arrive à savoir laquelle..."

Cet être parvenait donc à sentir son parfum ? Cela arracha un délicieux gloussement à la déesse. Quel charmant petit personnage il représentait, ce coquin étranger.

-Une odeur maudite, dis-tu. Une odeur bannie du monde, dis-tu... Tes propos son incorrectes, mais la vérité n'est pas aussi éloignée que tu le penses.

Elle parlait mais restait immobile, avec un bon oeil, seule les mouvements de sa poitrine, aux moments où elle respirait, ses lèvres qui gesticulaient, sa bouche qui s'ouvrait et se refermait, ses yeux qui détaillait minutieusement l'inconnu arrivé, seule ces mouvements semblaient être remarquables. À croire qu'elle s'était entraînée pendant toute une vie à se pétrifier telle une statue.

-Je suis ce que les villageois appelle une "déesse", mais toi et moi savons que cela n'est pas la véritable vérité. Qu'en penses-tu ?

Caïn resta impassible, il posa son regard dans celui de la jeune femme devant lui.

-Vous devriez montrez plus de respect à vos aîné, je ne vous ai pas autorisé à me tutoyer... Et je sais parfaitement bien que vous n'êtes pas une Déesse, bien trop jeune... Bien trop calme... Bien trop discrète, votre pouvoir n'a rien à envier au leur je le concède... Mais vous n'en êtes pas moins leur inférieurs...

Il s'approcha d'elle jusqu'à n'être qu'a quelques centimètre d'elle.

-Je suis le Comte Caïn... Et j’apprécirai grandement si vous partagiez avec moi votre nature... Je viens de manger... Mais je me demande ce que cela me ferais si je gouttais à votre sang...

Il entrouvrit la bouche laissant dépasser ses canines...

C'est quand il dévoila son identité qu'Aeder' souria, et au moment où il dévoila ses canines, elle posa un doigt sur ses propre lèvres, puis, après avoir imposé le silence, reprit parole.

-Comte Caïn... Vos récits ne me sont pas étrangers, Premier des Vampires.Vous êtes le premier des votre, je vous envierais presque rien que pour ce titre... Mais faire parti des Primas ne fait pas de vous quelqu'un de si exceptionnel, Comte Caïn.

Quittant sa position assise, la déesse locale se releva sur toute sa splendeur. Elle n'était pas plus grande que le vampire. Son regard avait changé, de neutre on était passé à un regard pragmatique, à l'apparence fâché.

-Je suis Aederinilitium, Dixième du Conseil des Sages du peuple des Cianopsittas. Je suis d'une toute autre époque que la votre, Comte Caïn, et vos menaces ne sont en aucun cas bien vus, ni par les miens, ni par moi.