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 Epreuve de Phœbé [en cours]

 
Epreuve de Phœbé [en cours] Sand-g10Mar 2 Oct - 18:46
Citation :
Racontes plus en détails le déroulement de cette première mission, le ressentit de ton personnage, les difficultés qu'elle a rencontre (si elle en a rencontré.)

Trouver des informations. Une nouvelle fois, la naïade retourna l'ordre de mission dans sa tête pour essayer de trouver où était le piège. Il lui semblait trop simple qu'avec une bête mission d'espionnage on puisse accepter de la compter parmi les agents renseignement des démons. Pourtant c'était la seule consigne qu'elle avait. On n'exigeait pas d'elle qu'elle tue ni qu'elle traque des hommes, on ne lui demandait pas de démantelé une branche de la résistance pour prouver sa loyauté...On ne lui demandait que des informations. Et on lui avait servit sur un plateau les renseignements sur le groupe de personnes suspecte qu'elle devait garder à l’œil. Ça semblait trop simple.
Phœbé remontait la rivière pour rejoindre son lac. Pour une fois elle prenait son temps, trop occupée par la recherche d'un plan d'action pour accélérer la cadence. Par chance, les personnes qu'elle devait surveiller se cachaient à l'orée du Drayame. La jeune femme n'aurait donc pas trop de chemin à faire. Même si elle aimait cette forêt, elle savait à quel point il pouvait être dangereux de s'y aventurer aussi ne tentait-elle pas le diable plus que nécessaire. Un début d'idée avait germé dans son esprit mais c'était encore loin d'être au point quand elle déboucha dans les eaux sombres du lac patriarcal. En surface, la fin d'après-midi étirait ses dernières heures de soleil et l'air commençait déjà à se rafraîchir. L'hiver arrivait doucement sur Terra.


Phœbé perdit encore une grosse demi-heure à rejoindre la berge puis à la longer jusqu'à un port. Ce n'était pas ce qui manquait dans les environs mais elle avait choisi celui-là car on la connaissait, non pas en temps que gardienne du lac, mais comme étant une jeune elfe aveugle dont la curiosité était assez grande pour sortir de sa forêt. Cela faisait plusieurs années que la jeune femme s'était créé ce personnage pour pouvoir arpenter les rue de la petite bourgade en toute tranquillité.
Discrètement, elle sortit de l'eau au bout d'une jetée que l'ombre du crépuscule enveloppait. Elle prit soin d'essorer ses cheveux et ses quelques vêtements du mieux qu'elle put avant de se faufiler vers un hangar. La fin de journée était épuisante pour les travailleurs du port et elle put sans mal leur passer sous le nez pour aller fouiller dans une réserve de matériel. Elle y trouva un grand imperméable qui suffirait à la couvrir le temps qu'elle achète des vêtements plus décents. Ainsi déguisée, elle put rejoindre la rue principale d'un pas décidé. Bien sur, elle prenait garde que le capuchon la cache assez pour que personne ne remarque qu'elle pouvait voir. Première étape: le tailleur. Elle poussa la porte de la boutique en entra d'un air incertain. L'homme derrière son comptoir leva les yeux et se fendit d'un sourire. Il la connaissait, comme tous les habitants, au moins de réputation. La naïade s'appliqua dès le seuil franchit à avoir l'air lointaine et à ne pas se fier à ses yeux. Les années d'entraînement avaient rendues sa gestuelle parfaite et elle pouvait tromper les aveugles eux-même (elle n'avait pas encore essayé mais elle en était persuadée.).


« Bonjour mademoiselle ! J'espérais avoir un jour l'honneur de vous voir entrer dans ma boutique. Que puis-je faire pour vous être agréable ? »

Phœbé lui sourit timidement, le visage légèrement de trois-quart, les yeux perdu dans le vague.

« Bonjour monsieur. Je suis à la recherche d'une bonne paire de botte et d'une cape de voyage. Est-ce que vous auriez quelque chose pour moi ? »

« Mais bien sur ! Permettez moi de vous montrer. Euh je veux dire, de vous faire toucher ! »

La demoiselle hocha la tête en souriant et offrit sa main pour pouvoir être guidée. Le vendeur l'emmena au fond de la boutique, devant un large meuble. Il ouvrit un tiroir et en sortit un tissu épais de couleur terne avec cependant des borderies blanches sur les coutures. Il mit le vêtement dans les mains de la Dame du lac pour la laisser estimer la marchandise.

« Voilà une cape de voyage pour commencer. Je l'ai brodée de fils blancs, un peu à la manière elfique. Le tissu est solide, plutôt vert. L'attache est en bois d'orme et vous pouvez sentir un large capuchon qui vous couvrira entièrement. »

Phœbé voyait très clairement la cape mais elle la tourna et la retourna un moment entre ses mains pour donner l'illusion qu'elle était en train de se faire une idée. Finalement, elle la jeta sur ses épaules, attacha maladroitement les pans et se couvrit la tête avec le capuchon. La cape flottait autour de ses mollets et son visage était noyé dans l'ombre.

« Combien en demandez-vous ? »

« Disons que pour une aussi bonne qualité... trois pièces d'or. Je sais que cela peut sembler cher mais... »

La jeune femme leva une main pour l'interrompre et l'excusa d'une voix douce.

« Ne vous en faites pas, je comprend très bien. Nous ne vivons pas une époque où la générosité est toujours récompensée. »

D'un geste, l'acheteuse sortit les trois pièces demandées. Elle avait prit soin d'emporter une poignée de son trésor avant de se rendre à la surface. Le marchant les prit et la conduisit à un autre endroit du magasin. Il lui fit essayer deux ou trois paires de bottes avant qu'elle ne se décide et ne lui paie la somme demandée. Puis elle lui vendit son grand imperméable, prétendant qu'elle l'avait depuis longtemps et qu'elle ne pouvait pas s'encombrer d'un habit à porter à la main.
Chaussée et couverte par sa belle cape, la jeune femme repartit dans la rue où la nuit s'était glissée le temps qu'elle fasses ses achats. Elle la remonta un moment avant d'entrer dans une petite rue adjacente. Les murs des maisons étaient trop proches l'un de l'autre pour pouvoir bouger librement et les embuscades étaient facile à organiser dans un tel coupe-gorge mais le village était plutôt tranquille. La jeune femme arrêta son chemin devant une porte en bois usée surmontée d'une enseigne. Sans toquer elle entra dans ce qui était une taverne. Les clients étaient assez nombreux et une ambiance conviviale enveloppait les lieux fréquentés principalement par des ouvriers du port. Phée se fraya un chemin à petits pas vers une table libre. On aurait put croire que c'était le hasard qui faisait cela mais en fait, elle avait choisi délibérément: les deux ou trois tables du fond étaient toujours occupées par des étrangers et elle voulait entendre la conversation des hommes installés là-bas. Elle s'assit en silence à une place vide et commanda une boisson chaude ainsi qu'un repas quand on vint lui demander ce qu'elle voulait. Il ne lui restait qu'à tendre l'oreille en dînant. Ce qu'elle espérait entendre, c'était des informations ou au moins des indices sur un groupe de sois disant rebelles qui se serait formé dans les alentours. Ils posaient des problèmes pour l'instant mineur mais les rumeurs disaient qu'ils recrutaient du monde rapidement. Et c'était ces rumeurs qui avaient alerté les démons. Mais loin d'être bête, ces derniers savaient que foncer dans le tas et traquer les mauvaises graines n'était pas une solution et favorisait même à leur prolifération. Il avait donc été décidé d'envoyer quelqu'un récolter des infirmations plus précises avant de prendre une décision sur la marche à suivre. Et puisqu'elle était en période de probation, c'était Phée qu'on avait envoyé sur le terrain pour faire définitivement ses preuves. Bien que l'idée de travailler pour quelqu'un ne l'enchantait pas, elle n'avait pas vraiment le choix. Alors elle s'investissait dans sa mission, consciente qu'elle n'aurait pas de deuxième chance.

Le temps qu'on lui apporte de quoi manger, elle avait put se rendre compte que la conversation des trois hommes assis plus loin était sans intérêt. Ils ne parlaient que des chevaux qu'ils avaient eut jusque là et de la mauvaise tenue de la plupart des auberges qu'ils visitaient. Une fois que le patron eut amené l'assiette du repas, attirant de ce fait l'attention sur elle, la conversation se tourna vers sa personne. Les étrangers se demandaient ce qu'elle cachait sous sa capuche, qui elle était et d'où elle devait. Ils tiraient des conclusions de tous ses mouvements et bien vite elle fut agacée de les écouter. Préférant se concentrer sur le ragoût qui lui était présenté, elle laissa les hommes à leurs déductions stupides. La soirée s'étira à n'en plus finir et quand finalement il n'y eut presque plus personne dans la salle, la jeune femme décida d'aller se coucher. Elle prit une chambre à l'étage et se mit au lit sans tarder et n'eut aucun mal à trouver le sommeil. au réveil, elle avait une idée en tête: attendre bêtement que le pigeon passe à portée de main était trop inefficace. Elle devait entrer dans le jeu pour accélérer sa démarche et pour cela, elle savait quoi faire.
Pour commencer sa journée, elle se rendit chez un tanneur où elle acheta une petite sacoche de cuir. Puis elle retourna chez le tailleur pour prendre une tenue plus chaude et plus pratique. Enfin, elle rendit visite a un rempailleur pour lui acheter une longue branche solide et lui emprunta un couteau. Et à toutes ses personnes elle fit comprendre qu'elle commençait un voyage qui avait pour but de trouver les Rebelles. Bien sur, elle ne s'exprima pas une seule fois en des termes clairs mais le message passerait si les commerçants voyaient de quoi elle parlait. Le reste de l'après-midi se passa à tailler le morceau de bois pour en faire un bâton de marche. Quand le soir vint, elle avait l'air équipée pour une longue marche. Comme la veille, elle s'installa à une table vide au fond de la salle de l'auberge et commanda un maigre repas. Les étrangers revinrent et prirent place à sa droite, lui jetant quelques coups d’œil intrigué et songeur à la fois. Cette réaction interpella la naïade qui se concentra immédiatement sur ce qu'ils disaient. Cette fois la conversation fut bien plus intéressante.

Ce soir là, ils semblaient en désaccord sur quelque chose. L'objet du litige était très flou et Phœbé ne sut dire ce qu'il était en réalité mais il paraissait passionner les trois inconnus qui en arrivaient parfois à gesticuler avant de baisser d'un ton avec un petit air de conspirateur.


[En cours]

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