- Citation :
- Explique quel évènement t'as poussé à t'engager contre les démons et comment tu t'es alors servis de tes poèmes pour mobiliser le peuple
L'Aube, un moment particulièrement calme que j'adore. Je suis là, dehors, sur un mur en roche, pas très loin de chez moi, à environ dix minutes à pieds, c'est un coin tranquille, on pourrait croire que l'heure étant particulièrement matinale, ou bien tardive car je n'ai pas vraiment dormi, il ferait froid, mais nous sommes aux alentours de Volcania, donc il fait assez chaud, c'est même agréable de sentir un peu de fraîcheur, n'allez pas croire que nous autres, habitants de ces contrées volcaniques, nous n'apprécions pas non plus la fraîcheur, même s'il fait très chaud et que nous supportons des températures qui feraient peur aux non habitués, nous adorons particulièrement nous détendre là où il fait frais, sans doute un peu d'anticonformisme, ce qui n'est pas négligeable pour autant. Le paradoxe étant que l'anticonformisme serait très répandu, ce qui serait tout de même le comble.
Tout ça m'inspire, j'aime penser seul, je préfère surtout la solitude à la compagnie de ces idiotes d'hypocrites qui pourraient au moins avouer que l'unique raison pour laquelle elles me courtisent est la fortune de ma famille. Ah la fortune de ma famille ... Si je pouvais au moins une fois dans ma vie être apprécié pour ce que je suis et non pas pour mon patrimoine, cela me changerait d'atmosphère et me permettrait de m'épanouir, mais ce ne sont que des rêves de jeune homme. Ne soyons pas non plus mauvaise langue, sans la fortune de ma famille je ne saurais ni me comporter comme il se doit, ni ne connaîtrais la merveilleuse chose qu'est la poésie, un art si délicat, si prenant et en même temps si complexe. Un art que novices comme experts peuvent apprécier à sa juste valeur, mais que seules quelques rares plumes peuvent honorer.
En parlant de poésie, je viens d'écrire un poème relatant mon mal-être vis à vis de la fortune de ma famille. Je n'ai pas vraiment l'envie de le garder, je vais sans doute le jeter, peut-être une âme perdue le trouvera-t-elle et en fera bon usage, qui sait ? Tout ce que je sais c'est qu'il va falloir que je rentre, sinon Mère risque de me faire passer un sale quart d'heure, et quand je parle d'un sale quart d'heure, je parle évidemment d'un mois entier à l'entendre jacasser, cette mégère m'insupporte un peu, mais il me faut admettre que je ne serais pas un aussi bon bretteur sans son argent, et il en va de même pour beaucoup de choses que je ne regretterai pour rien au monde d'avoir eu la chance d'apprendre. Mais je vais mettre un terme à cette divagation d'esprit sans fin et m'en aller, laissant le poème ici par la même occasion.
Un peu plus tard, voilà que j'arrive à la demeure de la famille, j'esquive les domestiques puis rentre dans mes appartements, après avoir grignoté un morceau de pain, un peu de fromage et une pomme particulièrement savoureuse, et je m'endors paisiblement, assez rapidement car fatigué tout de même.
À mon réveil, rien ne va plus, il semblerait que j'aie été vu dans la matinée en train de semer le désordre : détruire des pots particulièrement onéreux, frapper certains influents dont je tairais le nom, et même brûler des livres ! Brûler des livres ! Brûler des livres ! Est-ce que j'aurais réellement eu l'audace et le culot de faire ça ? Je dis à un valet de me laisser alors que je m'habille