Arthurios est reconnu comme étant le roi des chevaliers à son époque et de son pays. On le connaît aussi pour être le meilleur combattant de son temps. En matière de combat, il ne fut jamais vaincu, son talent et son sens de la stratégie lui valurent le respect des personnes qui ont connu cet homme hors du commun. Il possède un sens de l'honneur sans failles mais il refuse de tuer des innocents, faire un acte qui le déshonore ou cruel.

Doué d'un courage hors norme, il fera preuve d'une détermination à ne pas mettre en doute sans quoi, il vous surprendra. Il serait prêt à combattre les pires choses au monde rien que pour prouver sa valeur. Jamais il n'abandonne un combat sauf si la raison est valable.

Il a un côté charmeur, à la recherche d'une romance, il est un amateur de la courtoisie et est prêt à secourir les gens dans le besoin. Arthurios ressent un pur plaisir de voir une demoiselle lui dire merci quand il la complimente, c'est l'ultime récompense pour lui.

Loin d'être insensible à leurs charmes, Arthurios se plaît en leur compagnie et leur témoigne beaucoup d'intérêt et de tendresse.

Quoi qu'il arrive, il ne regarde jamais de haut ses adversaires, il n'a également jamais insulté ses ennemis, les affrontant avec politesse, respect et honneur. Il ne combattra jamais un adversaire désarmer.

Comme toujours, il sait faire preuve de sérieux et de sang-froid quand la situation est grave et bien entendu, il se joint vaillamment au champ de bataille une fois que l'ordre est donné avec un sourire rafraîchissant aux côtés des autres soldats. Il n'hésitera pas à combattre une armée à lui seul si ça permet de gagner. Pour lui, dans certaines situations, les actes sont bien plus parlant que les mots.

Vu qu'il a été roi, il sait faire preuve de discernement et d'impartialité, son jugement est sans appel et il sera impitoyable mais toujours juste même si on met en doute sa décision. Si un homme supporte sa vie ou celle d'une autre sur ses épaules, Arthurios a supporté celle d'un royaume entier.

Dans sa façon de parler ou de regarder dans le vide perdu dans ses pensées, on peut deviner malgré tout qu'il tente de cacher la tristesse de son passé. Il s'en veut terriblement et c'est ce qui le pousse à repousser les gens par moments même si la solitude tend à ne pas le réussir. Son principal regret en ce monde est de n'avoir pas pu sauver son royaume de la destruction alors qu'il en avait l'occasion. Il lui arrive quand il est seul, de prier pour l'âme de ses anciens camarades afin d'obtenir le pardon d'avoir pas pu protéger leur vie.

Face à une femme il tentera d'user de ses charmes pour en faire une nouvelle romance. Bien des femmes ont voulu passer une nuit en sa compagnie mais aucune n'a su suffisamment faire battre son coeur pour qu'il cède à la tentation. De plus, n'ayant reçu aucune éducation à ce niveau, il ignore totalement "les choses de la vie". Il est pour ainsi dire vierge.

Quand il est avec un homme, il le traitera en égal mais si jamais cette personne a commis des actes mauvais, il ressentira du mépris envers lui mais, il croit en la rédemption et le pardon s'il est mérité.

Il possède un sens aigu de la justice n'hésitant pas combattre toutes formes d'injustices.

Si on devait résumer Arthurios, il a la loyauté, la générosité, le désintéressement, des qualités sociales, une grande politesse, la distinction du geste, des qualités physiques, l'élégance et le bon goût.

Il a donné naissance à des chevaliers qui ont été admirés dans tous les sens du terme grâce aux actes qu'ils ont faits. C'est qu'il lui a valu le titre de "roi de la chevalerie parfaite". Prenons exemple sur son meilleur ami, il fut considéré comme étant la perfection des chevaliers.

Par simple respect, il ne refuse jamais ou presque, un combat amical pour montrer sa valeur ou juger celle de son adversaire.

Mais malgré tout cela, il y a des choses qu'il ne supporte pas; qu'on mette en doute les principes de la chevalerie, insulter ses frères d'armes par exemple. Si jamais vous osez le critiquer sur ces sujets, il vous provoquera en duel pour avoir osé l'insulter et demandera le pardon de votre part.

Mais de manière générale, c'est une personne au grand coeur.

La chose à ne pas oublier est qu'il est encore comme ça à notre époque. Ses convictions restent les mêmes, mais il fera tout pour ne plus perdre ses amis et protéger ceux qui lui son cher.

Ceci est l'histoire d'un homme dont le destin fut de devenir le roi des chevaliers mais qui ne put sauver son royaume de la destruction par un être maléfique qui lui ôta la vie mais que l'épée lui donna la victoire en échange.

Chapitre 1: l'enfance d'un enfant pas comme les autres.

Il y a de ça deux mille ans, un couple de paysans eut à la porte de leur maison un vieil homme avec un enfant dans ses bras. Il était comme une sorte d'homme qui faisait horriblement penser à un druide. Le vieil homme leur demanda de recueillir cet enfant car il n'avait plus de famille. Le couple put reconnaitre le druide comme étant un ancien ami, et c'est avec plaisir que ce petit enfant fut reçu. Il fut baptisé Arthurios.

Arthurios était à présent leur fils même si en vrai, il était juste un enfant avec aucun lien de sang avec ce couple. Mais l'amour remplaça ce petit détail, ils l'aimèrent comme si c'était vraiment leur enfant. Une légende était née.

Peu à peu, il grandit, on lui inculqua les valeurs du bien et du mal, à rester humble et savourer le moindre petit plaisir qui se présentait devant lui. Il aida ses parents à la ferme pour avoir de quoi gagner de l'argent en revendant ce qui pouvait être vendu en légumes. Ils n'avaient certes pas la plus merveilleuse des vies au monde mais même dans ces conditions, il trouvait des moments de bonheur, de rire et de larmes. Ce fut lors de ses 9 ans, que la destinée avait décidé de se manifester d'une étrange façon mais qui était le signe avant-coureur des changements dans l'avenir.

Alors qu'il se baladait dans une forêt pas trop loin de chez lui, il tomba sur un lac. Il en était émerveillé de voir un endroit aussi beau. Alors qu'il s'approchait du bord pour s'y pencher, il entendit une voix derrière lui mais assez loin. Il se retourna et vit une sublime femme se présenter devant lui. Sa voix fut douce et elle s'approcha doucement en disant qu'elle fut étonnée qu'un enfant soit choisi par elle.

Bien entendu, Arthurios ne comprenait pas du tout de quoi elle parlait mais il était hypnotisé par la beauté et l'aura qu'elle dégageait. Bien qu'étant un enfant, il comprenait assez vite comment étaient la vie et ses imprévus. Il lui demanda de quoi elle parlait, c'est alors qu'elle alla vers le lac et qu'elle y plongea pour remonter quelques minutes plus tard avec une épée à la main. "Tiens, c'est à toi, elle t'a choisie" disait-elle en lui tendant l'épée. Quand il posa ses mains sur le manche, la lame brilla de mille feux tel un soleil, Arthruios sentait en lui quelque chose, une voix, un appel puissant.

"Le destin t'ouvre les bras jeune Arthurios, tu pourras la revoir en revenant ici" Prononça t-elle en lui reprenant l'épée, elle était si légère quand il la tenait mais elle semblait lourde en apparence.
Il lui était interdit d'en parler à qui que ce soit, c'était leur secret rien qu'à eux. L'épée avait trouvé son roi.

Bien des fois, il venait encore et encore, toujours motivé pour voir cette épée qui l'attirait toujours plus, il sentait le besoin de rester avec.

Il s'entrainait même à combattre avec dans le vide chaque jour malgré le fait qu'il devait aider ses parents, la femme le regardait comme s'il était un élu des dieux, ce qui n'était pas totalement faux mais ni totalement vrai. Il avait le sentiment de pouvoir soulever des montagnes rien qu'en la touchant. Cette femme était surnommée la "dame du lac". Certaines personnes en avaient peur mais pas Arthurios, il avait confiance et il s'était fortement attaché à elle. Ce lien se renforçait au fil du temps où lors de ses 17 ans, il prouva qu'il était apte à devenir le roi de la légende.

Un beau jour, alors qu'il allait sur le chemin du lac, 3 hommes armés se mirent en face de lui et réclamèrent sa bourse. Il ne pouvait s'agir que de bandits selon son intuition, Arthurios tenta de leur expliquer qu'il n'avait rien mais ces bandits ne voulaient vraiment rien entendre. L'un d'entre eux tenta de s'avancer vers lui, mais il prit la fuite ce qui déclencha une course-poursuite dans la forêt. Arthurios prit la direction du lac en priant d'avoir la protection de la dame du lac, il pouvait sentir un soulagement dans son coeur alors qu'il s'en approchait.

Une fois arrivé au bord du lac, il attendit qu'elle arrive mais la seule chose qui était là fut les bandits. Il supplia à voix haute la dame du lac de l'aider mais la seule réponse fut le silence. D'ailleurs les hommes se mirent à rire en l'écoutant en lui disant que jamais elle avait existé, que c'était une histoire pour enfants pour les aider à dormir. Il leur hurla que c'était faux et qu'il avait vu cette femme pour de vrai. Il pria encore et encore de l'aider en vain "Alors j'ai rêvé?" pensa-t-il dans sa tête. Sans comprendre, ses pensées se tournèrent vers cette épée, il sentait son appel, son envie d'être avec lui, de le protéger. Il hurla qu'il la voulait à ses côtés là et maintenant.

Un petit tremblement dans le sol se fit sentir et l'eau du lac se mit en mouvement en faisant des vagues pour rejoindre le centre du lac. Les 4 paires d'yeux ne pouvaient que regarder cette eau qui bouillonnait, l'épée elle-même sortait de l'eau, quand l'eau reprit son calme, on pouvait voir l'épée tenir sur l'eau à la verticale, la pointe de la lame sur l'eau. Arthurios et les autres personnes étaient comme sous le choc d'un tel spectacle. Le nom de cette épée devenue sienne lui vint dans son esprit, il n'avait plus peur "Viens à moi... Excalibur, nous ne sommes un à jamais" murmura en tendant sa main vers elle.

Excalibur lévita sur l'eau et se retrouva dans la main d'Arthurios d'un simple mouvement de son index, il avait enfin ce regard rempli de détermination. Il porta son attention vers le trio qui continuait à lui faire face même s'ils étaient surpris de voir une telle chose. Le plus âgé en apparence leur hurla qu'il était lui aussi cappable de faire pareil. L'un d'entre eux lui fonça dessus, lame pointée vers lui, dans un simple revers de son épée, il le désarma sans effort, l'épée lui promettait la victoire et elle tenait cette promesse.

D'ailleurs il prit la fuite d'avoir pu être battu aussi facilement. Il restait donc deux personnes, cette fois ils adoptèrent une autre stratégie, celle de l'attaquer à deux, en soi c'était une bonne idée mais face à l'homme qui détient Excalibur c'est autre chose.

La première attaque vint, il la bloqua sans problème, la seconde le força à esquiver de justesse. Avec sa force, il repoussa le premier et lui fit un coup d'estoc, il ne put le prévoir et la lame s'enfonça dans le corps de l'homme.

Arthurios en était surpris d'avoir fait ça, priver la vie d'une personne était un acte horrible mais il avait fait comme s'il faisait ça toute sa vie. Le sang coulait le long de la lame, le corps tomba raide mort. Le dernier homme observa cette lame si particulière, il en était comme sous le choc, mais il tendit la main et fit apparaître une boule de feu qu'il propulsa sur Arthurios.

C'était un apprenti magicien à n'en pas douter. Toujours est-il qu'Arthurios ne tenta même pas de l'esquiver, il frappa de toutes ses forces la boule de feu. La flamme fut pulvérisée, l'épée brilla ce qui força au bandit à l'observer.

Il ouvrit grand les yeux, il venait de comprendre qui était celui qui la manipulait même si un doute était dans son esprit avant. Cet homme était le futur roi qui détenait Excalibur. Il lâcha son épée et prit la fuite en hurlant que le roi était là, nul doute permis que des rumeurs allaient se répandrent. Ce fut le début de la légende du roi à la lame des rois.


Chapitre 2: La montée du roi des chevaliers.

Arthurios avait beau avoir une épée qui le destinait à devenir roi, il devait prouver qu'il était choisi par Excalibur. La dame du lac lui expliqua qu'il y avait trois grands chefs barbares qui contrôlaient toute la région.

Il fallait qu'il les ramène à sa cause, mais avant de partir à l'aventure, il alla à la maison où ses parents vivaient. Quand il vit ses parents, il ne put se retenir de les prendre dans ses bras en leur disant qu'il devait partir pour accomplir quelque chose de grand pour aider les gens.

Mais ce qui surprit Arthurios et qui était dans la salle à manger était une jeune et jolie demoiselle qui le regardait comme si elle voyait quelque chose de pas croyable. Les yeux grands ouverts, la bouche entre ouvrir, elle l'approcha et le prit subitement dans les bras.

"Mon beau prince! Mon beau roi! Je suis là pour toi! Je suis la petite fille de vieil homme qui t'a déposé ici et je suis là pour t'aider à faire ton devoir."

Prononça-t-elle tout en le câlinant comme une enfant.
Arthurios ne savait pas du tout comment réagir devant un tel comportement aussi enfantin.

En l'écoutant, il comprit qu'il n'était pas leur fils mais ce n'était pas grave, ils étaient ses parents malgré tout et il les aimait pour l'avoir considéré comme leur fils. Il leur en était redevable et ce fut dans une accolade qui leur dit au revoir.

La jeune fille lui expliqua qu'il devait construire un château et rassembler des grands hommes pour en faire ses chevaliers. Il ne voulait même pas savoir d'où elle pouvait penser ça.

Ses parents ne pouvaient rien y faire et c'est ainsi qu'ils lui souhaitèrent bonne chance. Il marchait en compagnie de cette demoiselle, le duo discutait, apprenait à mieux ce connaître, son nom était Morgana, elle était récemment une druidesse mais son grand-père était mort de vieillesse en lui inculquant les principes et la magie des druides. Elle fut d'une grande aide pour ce qui était de la chasse et de la cueillette des plantes, il apprit les bases de cette vocation à respecter la nature et à s'en servir pour vivre et se soigner via les plantes. Morgana ne se lassait pas de le regarder dormir, elle en tomba sous le charme dès le début mais elle venait seulement en prendre conscience.

Un soir, alors qu'Arthurios était endormi depuis quelques heures, Morgana s'approcha de lui doucement, elle voulait vérifier quelque chose. Le visage du futur roi était paisible, il était encore avec une part d'innocence en lui, il ne connaissait pas tout sur la vie.

La tête de Morgana était tout proche, elle semblait hésiter mais juste l'espace de quelques secondes. Elle déposa ses lèvres contre les siennes, elle en ferma les yeux pour mieux savourer l'instant, elle le savait maintenant, elle en était tombé amoureuse bien avant leur rencontre, alors que son grand-père lui racontait ce qu'il allait devenir. Elle se retira et alla se coucher à son tour à proximité du feu de camp, un grand sourire s'affichait sur son visage. C'était comme ça, son comportement était enfantin et on y pouvait rien, sauf quand le moment était important ou grave.

Le duo se remit en marche le lendemain, et enfin ils tombèrent sur l'entrée du camp principal d'un des chefs barbare. Les deux personnes se regardèrent, ils avaient peur mais le fait de voir Excalibur donnait du courage. La grande porte en bois s'ouvrit sur un immense homme, un monstre de muscle avec une chevelure et une barbe rouge tel un fauve. On le surnommait le "géant rouge".

"J'ai entendu des rumeurs sur un homme qui porterait la sainte lame, je ne pensais pas tomber sur un petit homme tel que toi" dit-il avec un sourire en regardant son épée "Mais vois-tu, si tu crois que je vais simplement poser genou à terre, pour un gars comme toi simplement parce que tu portes une épée tu te trompes. Tu vas devoir me faire mettre les genoux à terre mon petit gars."

Il parlait avec une grosse voix tout en posant sur le sol, l'immense hache qu'il portait sur son épaule. Le duo était impressionné de voir un homme aussi grand et musclé, on le surnommait le "géant rouge" pour cette raison, personne n'avait pu le battre en combat de force, sa réputation le précédait et ne laissait personne de marbre en général.

C'est ainsi que le géant les emmena au centre de son camp, là où les gens s'affrontaient en général, dans un cercle de combat plus précisément. Morgana se contenta de se mettre à l'écart, elle n'était pas douée en combat purement physique. Par contre elle utilisait la magie druidique grâce à la formation de son grand-père, ce qui fait qu'elle pouvait "utiliser" la nature pour faire sa magie.

Le géant rouge se tenait debout dans le cercle de combat, la hache dans les deux mains et prêt à s'en servir. Le roi en herbe se mit en position de combat même s'il faisait pâle figure devant un colosse pareil. Il n'avait pas peur, certes impressionné mais aucune crainte dans ses yeux. La première attaque vint du géant rouge qui éleva son arme vers le haut et la fit s'abattre sur Arthurios comme si la foudre avait décidé de frapper, il plongea sur le côté ce qui fait que la hache se fracassa dans le sol dans un gros bruit.

Le sol tremblait de ses coups, le jeune homme se releva et profita du fait que sa hache était par terre pour attaquer, il se rua sur lui mais une main massive attrapa son visage et le souleva sans le moindre problème. Quand bien même il tentait de se débattre de sa poigne de fer, il ne pouvait rien faire.

Le colosse l'écrasa sur le sol de sa main qui recouvrait sa vision. Puis il retira sa main de sa tête pour le regarder, il avait mal au dos et à la tête mais il n'allait pas se laisser faire. Surtout qu'il n'avait pas mis toute sa force pour ne pas le réduire en morceaux, il aurait été dommage de tuer ce futur roi.

Rapidement, il se leva pour prendre un peu de distance, son adversaire comptait sur sa force pour vaincre ses opposants. Il était donc normal de penser que la vitesse était son point faible, ce que notre cher Arthurios allait exploiter. Malgré le fait de penser que de le dire était simple, le mettre en action était bien plus ardu surtout quand on voyait une telle montagne de muscles.

Le prendre de vitesse... Voilà la bonne tactique à adopter. Morgana aurait bien voulu l'aider mais elle ne devait pas intervenir dans ce combat. Un roi doit savoir se battre sans recevoir la moindre aide extérieure de son duel. Notre roi en herbe devait se laisser aller pour que son épée lui permette d'obtenir la victoire, non pas pour tuer mais pour accomplir sa destinée.

L'esprit blanc comme neige, le cœur paisible comme le vent qui fait bouger un champ de blé, il était là, le roi que le futur attendait comme étant celui de la légende. L'épée vibrait, signe que son porteur s'abandonnait à sa puissance, la victoire promise allait être accomplie et même s'il devait souffrir quitte à recevoir mille coups, il gagnerait. Il se laissait guider par l'objet entre ses mains.

Il se rua vers son adversaire en brandissant son épée, puis avec frénésie, il enchaîna les attaques de telle sorte à ne laisser à son adversaire aucune chance de riposter. Finalement, au bout d'un nombre incalculable de coups d'épée, le géant tomba à genoux complètement épuisé.

"Et ben... Mon gars... T'est vraiment fort à ce jeu, tu viens de mettre mes genoux à terre... Je me mets donc à votre service... Mon roi."

Voilà comment Alexandre le rouge devint le tout premier chevalier du roi à la lame.

Le plus important après un tel moment était de prendre du repos et de soigner les plaies qu'il avait à la tête et au dos. Mais il n'avait pas terminé ce pour quoi il faisait ça, il fallait encore voir les deux autres chefs barbares.

Après quelques jours de repos dans le camp d'Alexandre le rouge, l'adolescent était en forme, prêt à partir. Il se mit en marche une fois que certains détails pour l'avenir du royaume furent réglés. Naturellement, Alexandre resta avec ses hommes en attendant que les deux autres chefs soient sous la même bannière pour le rejoindre.

De nouveau, notre duo se retrouva autour d'un feu de camp lors d'une nuit pas trop froide, dans leur marmite, il y avait un plat de légumes et de viandes mélangés, bref, de quoi donner des forces pour marcher par la suite. Faut dire que les deux jeunes personnes avaient mangé à leur faim grâce à ce qu'Alexandre leur donna pour manger. Et vint le moment de se coucher bien à l'abri des autres, ils étaient au pied d'un arbre dans une forêt, de quoi rester discret même avec un feu.

Arthurios était couché sur le dos, pour voir les quelques lueurs que la pleine lune laissait passer à travers les arbres de cette paisible forêt. Néanmoins, des hurlements de loups se firent entendre comme pour prévenir que la nature avait le pouvoir de vie et de mort sur nos deux complices.

Mais cela n'empêcha point notre rêveur de fermer les yeux pour accueillir le sommeil réparateur, ce que notre Morgana attendait pour avoir son petit moment de bonheur rien qu'à elle. Elle s'en approcha de nouveau et lui prit la main pour la caresser, l'embrasser et finalement, la poser contre sa joue pour s'imaginer qu'il lui faisait ça en vrai.

Elle se coucha avec un grand sourire et la satisfaction d'avoir pu faire ce petit geste, au point qu'elle serait capable d'en rêver. On pouvait en rire ou trouver ça malsain d'un tel acte mais, pour elle, c'était un petit plaisir qu'elle se permettait.

Le lendemain, nos chers compères se retrouvèrent donc devant l'entrée du second chef barbare. Il était réputé comme étant un justicier apprécié par pas mal de monde.

Cet homme était un tacticien et un technicien hors pair et cela se voyait dans sa façon de se battre, c'était un utilisateur des lances mais la chose qu'il avait en plus est qu'il en manipulait deux en même temps. L'une avait la capacité d'affaiblir la magie, et l'autre de donner des blessures qui sont bien plus longues à soigner que ce soit par la magie ou naturellement. Peut-être que la légende était vraie mais ce n'était pas la question, le sujet principal était de savoir comment un tel homme allait rejoindre notre homme à la lame pour en devenir son second chevalier. Son nom était Diarmuid, il était un incroyable stratège ce qui fait qu'il était rare de le surprendre.

"C'est un véritable honneur et plaisir que de rencontrer la personne destinée à devenir roi. Mais voyez-vous, je sais pourquoi vous êtes là. Vous voudriez que je vous rejoigne afin de réunir tout le monde pour faire un royaume... Et bien, il faut que..."

Il fut interrompu en entendant un de ses hommes lui dire qu'il y avait deux paysans lui demandait de l'aide. Les trois personnes se dirigèrent vers l'entrée du camp. Effectivement, il y avait bel et bien deux hommes, l'un d'eux ouvrit la parole en direction de l'homme aux lances.

"Sire, Sire! On en a gros! Il y a toute une meute de loups qui nous tuent nos poules, faut faire quelque chose!"

Le lancier soupira, il n'arrêtait pas de les revoir encore et encore ces deux-là, toujours à se plaindre de quelque chose quand ce n'était pas pour se crier dessus l'un sur l'autre à chaque fois, sa seule réponse fut "C'est pas faux". Arthurios trouva là, l'occasion de prouver qu'il était digne de devenir roi. Il se proposa volontaire pour aller traquer ces loups et de revenir vivant afin de lui montrer qu'il était prêt à combattre pour ce qu'il prétendait.

Diarmuid accepta donc, il était curieux de savoir si ce jeune homme était vraiment choisi par le destin même s'il détenait Excalibur. Le voyage ne fut pas très long, à peine deux jours de marche si ce n'était moins.

D'ailleurs, lors de la nuit, Morgana attendait encore qu'Arthurios s'endorme pour aller à côté de lui mais juste pour dormir contre lui, quand l'adolescent se réveilla en la voyant collé contre lui, il se dit qu'elle avait froid durant la nuit et que pour avoir chaud, elle s'était mise contre lui. Au moins, elle avait juste fait quelque chose de mignon et pas quelque chose d'étrange. Elle comprenait qu'il ne fallait pas tout le temps faire des trucs comme elle se permettait.

Ah... La jeunesse, là où on ignore tout de l'amour, on se découvre à peine, on commence à sentir des changements dans notre corps. Pour Arthurios, il ne semblait pas changer, du moins en apparence en tout cas, pour Morgana... Disons qu'elle avait des excès d'émotion, enfin surtout quand elle le regardait. Mais lui, il ne voyait rien, en même temps, jamais on ne lui avait parlé du concept de l'amour et jamais il ne s'était posé la question.

Étrangement, on lui avait instruit le bien et le mal, comment se conduire envers les gens, être une personne humble et savourer le moindre petit plaisir. Mais l'amour lui était inconnu. Ses parents n'avaient pas estimés à lui instruire ce type d'amour car ils attendaient que ce soit lui qui demande plutôt que lui dire directement. Malheureusement pour lui, il n'avait jamais eu envie de poser la moindre question sur l'amour envers une personne du sexe opposé.

Retournons donc sur notre aventure, et il allait faire une rencontre... Explosive. Sur les lieux, un massacre, les poules ou du moins ce qui en restait montrait une scène d'horreur. Morgana en était dégoutée alors qu'Arthurios serra son épée, les coupables devaient en subir les conséquences. Pour attirer les loups, les paysans se mirent à remettre des poules dans l'enclos où il y eut cette scène peu enviable devant les yeux. Le piège était tendu.

Il fallut attendre la nuit pour enfin entendre les poules s'agiter ce qui donna le signal d'alarme pour le duo. La pleine lune éclairait la zone et on pouvait voir sans la moindre torche. Les jeunes personnes sortirent d'une maison juste à proximité et purent voir effectivement, des loups s'en prendre aux poules.

L'homme à l'épée se mit à courir en hurlant, l'arme à la main, prêt à lutter. On pouvait voir des loups avec une poule dans la gueule et d'autres non, donc l'un qui avait l'air d'une couleur vraiment particulière. Une sorte de bleu, qui semblait être le chef de meute car, quand il se mit à aboyer, les autres membres de la meute se mirent à fuir sauf un qui fit une charge vers Arthurios. Mais quelle erreur venant de sa part, il finit l'épée plantée en plein cœur, définitivement mort.

Le loup bleu était sur le point de partir quand il vit ce loup mourir, il fit demi-tour pour se venger de la mort de son camarade. Les deux adversaires se faisaient face, l'épée suintant encore du sang frais, l'initiative vint de l'homme qui exécuta un coup d'estoc visant sa tête ce que le loup esquiva rapidement.

Un coup de patte bien placé lui balafra la joue jusqu'à la base de l’œil mais un coup de pied éjecta l'animal pour enfin revenir à une distance raisonnable. Le combat durant plusieurs minutes durant les coups se rendit mais ce que l'animal ne savait pas, c'est qu'il perdrait quoi qu'il arrive, que sa cible soit morte ou pas. Le destin l'avait choisi pour quelque chose de plus grand.

Au final, la victoire était évidente mais vraiment de justesse, Arthurios était au-dessus du loup, l'épée plantée dans son ventre à le plaquer contre le sol. Il était vaincu, mais le fait de prendre forme humaine en hurlant des insultes et des menaces était vraiment la plus grande surprise qu'il eut de sa vie. Mais quand bien même il tentait de se débattre mais l'épée l'empêchait de s'en défaire ce qui le poussa à abandonner pour de bon.

Il se soumit devant l'évidence même de sa défaite. L'épée fut retirée de son ventre qu'aussitôt, la plaie se referma peu à peu. Il ne pouvait que lui dire qu'à partir de maintenant, il était à ses ordres à partir du moment où il abandonna le combat. l'escrimeur ne put refuser cette occasion d'obtenir un nouvel allié dans sa quête de l'obtention du trône.

Il se nomma Ilidwën et ce fut le second chevalier du roi.
C'est ainsi qu'un trio fut formé. De retour au campement, Diarmuid ne put éviter l'évidence même que la personne en face de lui était bel et bien le roi de la destinée d'Excalibur. Il mit un genou à terre et fit le serment de le suivre dans son entreprise. Il fut le troisième chevalier du roi. Néanmoins, il resta aussi dans son camp en attendant sa réussite.

Ceci étant fait, il restait une dernière personne à convaincre pour enfin réunir toute la région sous un seul homme qui détiendrait le pouvoir d'établir la paix et l'ordre. Tout ça pour le bien-être du peuple.

C'est avec impatience que les trois personnes arrivèrent dans le troisième camp, le chef portait le nom de David. Les rumeurs lui accordaient le fait d'être un redoutable mage qui sut se faire affirmer en tant que chef. Son apparition se fit devant eux dans une téléportation avec des effets magiques. Il était donc bel et bien un mage, et ne se fit pas prier pour poser un genou à terre immédiatement après avoir vu la sainte épée de ses propres yeux.

"Merci de me faire le plaisir de me rendre visite en cet endroit mon roi. Je vous ai attendu à partir du moment que j'ai entendu les rumeurs sur votre apparition. Je me mets à votre service dès à présent pour réunir tout le monde. Ma magie et ma vie sont votre mon roi."

David devint un autre chevalier d'Arthurios.
Enfin la région fut réunie sous la même bannière représentant un dragon jaune sur un fond blanc. Le royaume était enfin là.

Chapitre 3: La chute d'un empire et la mort d'un roi


Donc vous voulez vraiment savoir la fin du royaume du roi? D'accord, mais sachez que bien avant cette chute, lui et ses chevaliers au nombre de sept ont accompli des actes vraiment héroïques, comme mettre en déroute une armée de dix mille soldats à eux seuls. Ce fut là un combat terrible mais rien comparé à un immense dragon qui menaçait de détruire le royaume entier. Dans le monde entier, on entendait parler du roi et ses chevaliers, c'est là qu'il gagna le titre du roi de la chevalerie parfaite ainsi que le surnom de roi des chevaliers de son pays. Son peuple lui vouait une admiration sans limite, tout le monde l'aimait et ne se lassait pas de le voir marcher dans les rues pour être proche des gens.

Il fut un roi proche du peuple, toujours à leur écoute, prêt à agir lui-même s'il la fallait pour résoudre les problèmes. Bien entendu, c'était au regret des chevaliers. Ensemble, ils étaient comme une famille, des frères et sœurs unis pour accomplir des belles choses. Bien entendu, Morgana était encore là, en tant que druidesse principale du royaume.

Un jour, Arthurios eut à combattre un chevalier noir, le combat fut éprouvant pour les deux personnes mais finalement Arthurios prit le dessus et le força à revenir quand il sera encore meilleur pour espérer le toucher juste une fois. Il revint et fut un honorable adversaire mais dans ce combat, il fut tué sans que Arthurios manipulât Excalibur pour lui donner toutes les chances de le combattre.

Alexandre le géant rouge, Diarmuid le réfléchit, Ilidwën le foudre de guerre, David le sage, Gilgamesh le parfait, Jeanne la belle et Vivianne la vierge de glace. Voici le nom que l'on donnait à ces sept chevaliers connus dans le monde comme étant la perfection dans leur domaine. Les hommes s'écartaient de leur chemin, les demoiselles étaient en admiration devant eux et en étaient capables d'oublier leur mari pour une romance avec ces chevaliers.

Le jour de la chute arrivait mais personne ne s'en doutait, tout le monde se sentait bien, le bonheur était dans le royaume. Sur le toit du château, Arthurios dans son armure et épée à la main regardait le lointain. Une fumée noire et massive se faisait voir et annonçait quelque chose de mauvais, de très mauvais. Même dans l'air on pouvait sentir l'odeur de brûlé alors que cela se déroulait à quelques kilomètres, un visage inquiet venait peu à peu s'afficher sur le sien.

Ce qui faisait ça n'était pas humain mais une chose bien pire que tout ce qu'il avait pu voir à l’œuvre autrefois. D'un seul coup, sans même le voir venir, un de champ de force enveloppa l'ensemble de son royaume. Même ceux qui ne faisaient pas de magie le voyaient, une puissance à ne pas sous-estimer en était à l’œuvre. Les chevaliers rejoignirent leur roi sur le toit, Arthurios ne tourna pas la tête alors qu'il les avait entendus arriver, il fixait toujours le même point au lointain.

Son emprise sur son arme se fit plus forte, il craignait cette chose avant même de la voir. Mais il ne se laissait plus gagner par la peur depuis fort longtemps, toujours avancer mais jamais reculer, voilà ce qu'il disait toujours. Enfin il se tourna pour regarder les personnes qui étaient là, à le regarder, à attendre le moindre de ses ordres. Au lieu de ça, il se mit à parler.

"Mes compagnons, mes chevaliers, mes amis, mes frères et soeurs, ce que nous voyons là est un être malfaisant. Voici le plus puissant de nos adversaires, je vous le demande encore une fois, suivez-moi et allons vers la gloire, celle qui nous conduira vers le royaume des dieux. Là où on trouvera le salut et la récompense d'être cités durant l'éternité par tout le monde comme étant ceux qui même face à la mort n'ont jamais abandonné. Laissez- moi vous guider sur le champ de bataille, je vous promets de vous sauver... Cela fait des années que nous sommes une famille, je mettrais volontiers ma vie entre vos mains, je vous aime tous autant que vous êtes. Alors allons-y et prouvons à cette chose que si la peur lui est inconnue, elle n'est pas immunisée contre!"

Ce fut là les derniers mots qu'il prononça avant de brandir son épée en l'air, Excalibur brilla comme jamais d'une lumière qui pouvait se voir des kilomètres à la ronde attira l'attention de tous. Une fois cela terminait, les huit personnes se mirent à courir pour aller là où la fumée noire se montrait. Des bruits se firent entendre au loin, il fallait se dépêcher au plus vite pour tenter de sauver des vies pendant qu'il était encore temps. Une fois sur place, la vision d'horreur les frappa de plein fouet; des cadavres partout, du sang sur tout le sol, des flammes qui brûlent les maisons. Ils étaient loin d'être de marbre devant autant d'horreur et de morts.

Serrant encore plus Excalibur, il se jura de faire payer cet acte par tous les moyens à sa disposition, mais il n'y avait plus rien, même pas la chose qui avait fait tout cela. Puis une grosse explosion se fit entendre, d'après la direction, c'était vers le château et se fut là, le début du cauchemar.

Car dès qu'ils se dépêchèrent d'y retourner, encore plus de cris et d'explosion se firent entendre. La vue du roi lui montra un être démoniaque ravager ses hommes en un instant, sans même prévenir, il se mit à le charger tout seul, la colère battant dans son coeur et son âme. Le démon se retourna et lui infligea un coup de griffe qui traversa sans le moindre problème son armure, le choc traversa les soldats et les chevaliers qui assistèrent à la scène impuissante.

Le démon ouvrit la parole

"Jeune roi, je suis là pour me venger de mes frères que tu as tué alors que tu venais à peine de trouver cette épée. J'ai trouvé un démon qui pouvait me donner assez de pouvoir pour détruire tout ce qui te tiens à coeur, ton peuple, ton empire, je le réduis en cendres comme tu as fait pour mes frères. Maintenant jeune roi, tu vas mourir."

Il leva sa main pleine de griffes prête à trancher Arthurios qui était empalé par son autre main, mais il ne s'avouait pas vaincu pour autant. Il se retira de sa main pour bloquer son attaque avec son arme, ses chevaliers foncèrent pour lui porter assistance et le sauver. Avec une coordination parfaite, ils retinrent le démon tout en soulevant leur roi pour l'emmener au loin. Son sang coulait à flots, son temps était compté et seul Excalibur arrivait à peine à le garder en vie après une telle blessure durant le combat car, il n'avait pas eu la victoire. Au pied d'un arbre, il se laissa déposer par ses amis.

"Non... Pas de replis... Pas de retraite... Avez-vous déjà oublié... Ce que je vous ai appris? Combattez cet être malfaisant... Détruisez-le... Faites honneur à votre titre... De chevalier du roi... C'est un ordre!"

À contre coeur, les chevaliers partirent au combat pour exécuter l'ordre donné. Avec grand mal, il se leva en prenant appui sur le tronc de l'arbre. Ce fut avec des larmes qu'il vit ses amis se faire tuer un par un, lentement il s'en alla sur une colline qui donnait la vue sur le château en flammes, les cris se firent puissants. Il pleurait sans pouvoir s'arrêter, mais le temps comptait, il savait quoi faire à présent.



"Je suis désolé Morgana... tu ne vas pas vouloir... Que je fasse ça mais... Je n'ai pas le choix."

Il mit en l'air Excalibur... Depuis tout ce temps, jamais l'épée n'avait abandonné Arthurios, il commença à prier l'épée.

"EXC..."

La vie le quittait pour aller dans l'épée, des petites lumières commencèrent à se rassembler autour et dans l'épée. Peu à peu, l'énergie se cumulait et enfin, l'incarnation de la victoire promise put se faire entendre et voir en ce monde. Avec tristesse, il termina sa phrase.

"... ALIBUR!"

Une secousse se fit sentir dans les alentours, il fit abattre son épée dans un mouvement de bas en haut. Un rayon d'énergie s'échappa de l'épée avec un recul qui fit tomber sur le sol le roi sonné par l'attaque. Le démon se retourna alors qu'il en finit avec le dernier chevalier qui avait aussi vu ce rayon avant de mourir pour de bon. La créature hurla avant de subir l'énergie déployée pour le vaincre, le château fut balayé de la carte ainsi que les alentours dans un son assourdissant.

Puis le silence, plus rien, juste la mort et la fin d'un rêve que des gens ont partagé ensemble. Le roi se releva tant bien que mal, il avait gagné, la victoire était là, mais il lui restait une dernière chose à faire avant de prendre du repos. Il marcha, lentement mais sûrement vers un lac qu'il aimait tout particulièrement. Il en versait des larmes, perdre ses amis les plus chers au monde l'avait fait comprendre qu'il s'était bercé d'une utopie impossible à atteindre sans en payer les conséquences.

Une fois au bord du lac, il vit cette dame qui le regardait choquée de le voir ainsi. Avec douceur, il lui tendit son épée qu'elle prit avant qu'il recula un peu pour s'allonger à son aise.

"Un peu... De repos... Je vais aller mieux après... Dame du lac, je vais prendre un peu de repos... Je vais..."

Jamais il ne termina sa phrase, la mort lui accordait ce repos tant mérité, il en avait besoin. Il était fatigué et... Idiot d'avoir été aveugle. Le regret fut la seule chose qu'il avait en tête à ce moment-là. Une dernière larme se versa à ce moment-là, comme si on lui avait accordé cette chose avant de mourir. Jamais on n'a su ce que devint son corps, peut-être que Morgana le prit pour le mettre en lieu sûr après son repos, ou peut-être que la dame du lac prit le corps pour l'emmener dans son lac à l'abri de tous.

Il y a toutefois une rumeur sur cela, il est dit que les dieux furent touchés par sa mort et qu'un ange descendit du ciel pour le prendre et l'emmener au royaume des cieux où il trouva le répit éternel.

Voici donc comment le roi à la sainte lame trouve son repos mérité.


Chapitre 4: Un nouvel espoir pour la destinée



Même dans la mort, on y trouve pas toujours le repos éternel. Les limbes... Voilà l'endroit où il était tombé, il savait qu'il était mort et il ne le redoutait point. La vision qu'il eut était une plaine désertique avec des plumes noires dans les airs, le silence, le vide absolu, voilà ce qu'il avait tout autour de lui. Puis une ombre prit forme devant lui, cette forme était... Lui. Tout était à l'identique chez cette chose qui avait pris son apparence et même sa voix... Tout était pareil.

"Je dois avouer que la mort à du bon pour ça, je pensais pas pouvoir obtenir cette occasion... Si tu te demandes qui je suis ou quoi, sache que je suis toi. Le toi que tu caches aux autres, je suis ce que tu retiens, tu es aveugle au point de ne pas prendre conscience que je suis là aussi. Le pouvoir... Tu en veux encore? Je le sais que tu veux sentir la sensation du pouvoir entre tes mains, tu en tires du plaisir tandis que les autres se soumettent à ton pouvoir. Tu aimes ça, ne te voile pas la face, hum... Douce sensation qu'est de pouvoir prendre ton pied pendant que d'autres ne font que mourir et te supplier sous ta lame. Ne te mens pas à toi-même! Je te connais mieux que n'importe qui, tu sais qu'au fond de toi, je suis toujours là, à te pousser à aller plus loin, devenir plus fort."

Le doute était installé, était-il vraiment ce qu'il disait? Un homme avide de soumettre le monde qui prendrait du plaisir à détruire et tuer? Non, ce n'était pas possible, s'il était comme ça, il l'aurait senti.

"Je refuse d'y croire! Tu n'es pas moi! Jamais je n'ai pris... Du plaisir à faire tout ça!"

Sans qu'il s'en rende compte, il serrait une sorte d'épée constituée de lumière qui représentait l'espoir en lui. Sans prévenir, il se mit à attaquer cette "copie" de lui avec colère, il n'en pouvait plus, il hurlait, il pleurait. Il libérait ce qu'il retenait au fond de lui. Mais au final, rien ne changeait, son double était aussi fort que lui. Chaque coup, chaque attaque ne pouvaient rien faire. Durant deux longs et éprouvants millénaires, il lutta contre sa copie. Il revenait à chaque fois tenter de lui faire comprendre qu'il n'avait pas tort.

Plus il combattait, plus il avait l'impression de ne pas pouvoir gagner. À la fin, il ne bougeait plus, conscient de la vérité, que son double tentait de lui faire comprendre. Il était un homme comme tant d'autres avec des faiblesses et des vices.

"Tu comprends? Tu n'es pas unique, juste une personne comme une autre, un homme comme tant d'autres. Tu avais juste une épée qui te disait que tu allais être roi, rien d'autre. Tu avais juste l'envie d'affirmer ton emprise sur ton empire qui ne dura que quelques années avant de partir en fumée. Tu connais la réponse?."



"Oui... Je le comprends, tu es une part de moi-même... Je suis loin d'être parfait, je ne suis qu'une personne comme une autre, j'ai des défauts. Je sais maintenant que j'ai pris du plaisir à combattre et gagner, je le reconnais... Mes amis, je suis navré, votre roi n'est pas parfait, il n'est pas à la hauteur de votre valeur. Je vous demande pardon"

Son double s'avança vers lui et le toucha, son corps fusionna avec lui... Il y trouvait là un certain réconfort, il accepta cette part de lui-même...

Peu de temps après, il vit une toute petite lumière qui semblait malgré tout être comparable au soleil. Avec une force impossible à évaluer, il tendit les bras et sentit un appel, quelqu'un l'appelait. Sans la moindre hésitation, il hurla qu'il acceptait cet appel, il fut absorbé par cette lumière.

D'un coup, une brûlure dans ses poumons, de l'air? Oui de l'air, il respirait de nouveau, il sentait des sensations qu'il n'avait pas ressenties depuis... Longtemps. Quand il ouvrit les yeux, il vit un vieil homme tenir ce qu'il semblait être un bout de tissu. Il se tenait en face de l'ancien roi en armure, il lui tendit ce tissu qui semblait lui être familier et pour cause; il reconnaissait là sa bannière plus vraiment blanche et le dragon jaune était tout noir.

"Mon premier ordre est: Vivez votre vie roi Arthurios, mon second est: Faites en sorte de ne jamais vous laisser marcher sur les pieds, mon dernier mon seigneur est: Ne perdez pas espoir..."

Sa main brillait, signe des marques de commandement qu'il venait d'utiliser mais qui ne servait à rien vu les ordres qu'il avait donnés. Il ne sentit aucun changement, les ordres n'étaient pas assez clairs et simples mais peu importe, c'est ce qu'il comptait faire. Ce vieil homme tomba raide mort après avoir donné son dernier ordre de commandement. Arthurios se baissa et lui ferma les yeux. L'âge semblait avoir fait son oeuvre.

"Repose en paix... Master"

Il lui fallait maintenant redécouvrir ce monde, c'est ce qu'il fit. Il se découvrit une nouvelle puissance lui parcourir dans son nouveau corps, ce qui avait le don de le faire sourire. Au fur et à mesure qu'il allait vers les gens, il comprit la situation de guerre que le monde connaissait. Il avait choisi son camp mais avant, il devait reprendre ce qui lui avait valu le fait d'être aussi connu... La légendaire Excalibur, l'épée des rois, l'épée de la victoire promise.

Il sentait son appel au point de savoir où aller pour la reprendre, le fameux lac de la Dame du lac. C'est ce qu'il fit et ce fut avec surprise qu'il y découvrit une nouvelle Dame du lac qui avait le don de le rendre curieux. Finalement, il put obtenir de nouveau son arme qui n'avait jamais changé de propriétaire depuis tout ce temps.

Il était temps de faire en sorte de rencontrer cet homme qui se faisait connaître comme étant le chef de la rébellion, son choix était fait. Il aidera la rébellion le temps qu'il trouvera le moyen de bâtir à nouveau son royaume.

Quoi que mieux que de se mettre sur le toit le plus haut d'une petite ville en faisant briller son épée pour se faire remarquer.
Ce fut là qu'on le contacta pour rentrer dans la rébellion, ce qu'il accepta tout de suite sans attendre. Quand il rencontra Galaad, ce fut une longue discussion qui s'engagea ce qui se termina sur le fait qu'Arthurios gagna le poste de commandant des fantassins. Le fait qu'il ait été roi lui donna le privilège d'être à ce poste et la garantie de pouvoir obtenir la possibilité d'avoir à nouveau son royaume et de combattre Aile ténébreuse.

Le roi à la lame est de retour pour accomplir son devoir. Mais, pas mal de rebelles doutaient de sa capacité à diriger et à combattre sur le terrain. Ils pensaient qu'il était du genre à rester en arrière.

Cependant, il prouva qu'il ne restait jamais en retrait, lors d'une escarmouche contre des troupes d'Aile ténébreuse. Le combat fut bref, mais intense. Contre toute attente, c'est lui qui mena la charge avec l'intention de prouver que, il ne se cacherait jamais derrière ses hommes dont il avait la responsabilité.

À la fin de la bataille, ses hommes poussèrent un cri victoire à la fois, long et puissant. Des rumeurs se firent entendre, aucun doute ne pouvait être permit si jamais on posait des questions sur le commandant Arthurios. Les soldats trouvèrent en cet homme, un commandant compétent et digne de confiance.

Ce fut là sa première action d'éclat depuis son retour et à ce jour.