Lun 20 Aoû - 11:17 | | | | L'esprit de vengeance - Citation :
- Raconte un passage de ce qu'a fait Hazama pendant la période qui suit la lecture du carnet.
- Chapitre I: Décision
Le loup continuait de fondre sur les lattes de bois qui formait le parquet plutôt brute de notre maison. Bientôt il ne restait plus qu'un tas d'argent liquide de ce qui était avant un pendentif. Mais on ne prendrait pas a toucher a nouveau cette chose: la brulure de mon erreur passé m'en empêchait encore. Cette même main bien qu'engourdi par la douleur tenait toujours le papier où trônait le dessin d'un loup dans une stalactite de glace.
L'heure n'était plus a la question mais a la recherche. J'étais sur de moi en affirmant que mon père possédait un livre où ce dessin apparaissait. Le problème se posant que la bibliothèque de mon père est bien trop grande pour quelqu'un de seul. Mais je ne devais pas perdre espoir et réfléchir: où est-ce qu'il aurait pu ce trouver non de dieu. J'étais devant la bibliothèque, caressa du pouce ma main endolori et l'esprit occupé par ma simple recherche. Un livre aussi précis et n'appartenant pas au registre de la nature cela devait être plutôt simple a trouver pourtant. Sauf si...
Sauf si ce n'est pas dans notre bibliothèque qu'il ce trouve! La mémoire me revint d'un coup: quand j'avais parcourus les pages de ce livre mon père proféra une salve d'injure et sauta sur le livre pour me l’ôter des mains. A l'époque je ne comprenais pas sa réaction mais avec le recule tout devient clair: il voulait simplement me protéger de ceux qui me cherchaient. Allez Haz' fais un effort, il en fit quoi du livre?! Soit je suis un génie, soit un imbécile profond: la cachette universel de toute personne ce trouve sous le matelas de cette dernière. Alors ni une ni deux je me rua dans la chambre de mon père et avec une force bestiale je fit voler contre le mur l'amalgame de tissu et de plume d'oie.
Mon saint Graal était bien là: une encyclopédie sur la faune et la flore du pays des glaces. Je feuilleta le sommaire sans trouver la moindre indication sur la page où porter mon attention. Dans un mouvement de désespoir je lançai le livre au sol avant de me poser contre un mur, passant une main dans mes cheveux.
-S'il te plait aide moi une dernière fois père...
Le manque de sa présence ce faisait déjà sentir, lui qui me guidait sans cesse n'était plus là pour me tendre la main et m'amener là où il le désirait. Une larme coula sur ma joue et tomba au ralentit sur le sol quand au même moment une rafale de vent secoua la maison, j'essayai de me retenir au mur puis tout a coup plus rien. Le souffle haletant de surprise je regarda le livre qui c'était ré-ouvert sur une page. La page que je recherchais. Le destin ou bien un signe de mon père? Je ne pourrai jamais élucider ce mystère mais dans un soupir de soulagement je le remerciai. Puis je me rua pour lire les pages qui allait m'ouvrir un nouveau monde de connaissance.
Le temps n'avait plus d'emprise sur moi, perdu dans les lignes du livre je le dévorais. Cherchant les réponses a mes questions et le moyen de venger mon père. J'espérai peut être trop de chose de cette lecture mais qu'importe. Le dessin appartenait a la meute originelle des lycans et loups garous. La date d'apparition de ce groupe n'y était pas inscrite mais ce clan possédait une force titanesque, il est dit aussi que chaque homme-loup du monde prend son origine dans ce pays de glace. Cela voudrait dire que moi aussi je fais partis du pays des glaces, peut être que ma mère et mon père biologique s'y trouve. Je comprends mieux son refus de me rencontrer tout cela, il ne voulait pas que je parte a la recherche de cette famille qui n'a jamais essayé de me retrouver.
Il était clair a présent que je devais prendre une nouvelle voie, le pays des glaces allait être ma prochaine destination comme le voulait mon père, celui qui m'a éduqué et aimé jusqu'à son dernier souffle...
- Chapitre II: Voyage
Une dernière larme, une dernière respiration profonde et mon choix était tout clair: j'allais entamer un long voyage jusqu'au pays des glaces. Ce qu'il aura de long ce voyage c'est mon moyen de transport: a pieds je vais en avoir pour des jours a rejoindre la côte mais ce n'est pas cela qui va m’arrêter.
Je posa le livre sur le sommier sans matelas. Passant une nouvelle fois ma main dans mes cheveux je repensais au passé et a ce futur qui allait être tourmenté. En l'espace d'une petite journée tout ce a quoi je croyais venait de s'écrouler. Mais les sermons de mon père revînt a la charge: "Jamais tu ne seras seul bougre d'âne! La nature viendra toujours en aide a celui qui sait la respecter". C'était le bon temps quand même. La phrase tournait en boucle dans ma tête: la nature viendrait en aide a celui qui la respecte... C'était bien plus profond que cela!
Je fis un bond sur mes jambes et courus a travers la maison pour fouiller la serre. Nature était le nom qu'il avait donné a sa plante préféré: une Orchidée Colmanara Wildcat, tacheté elle ressemblait a un tigre et cela le passionnait. Elle trônait devant moi, fière et belle; je cherchai un nouvelle indice qu'aurait pu me donner mon père mais tout ce que j'eus trouvé fut une boite d'allumette. Mais oui c'est ça sombre idiot...
Je devais effacer toute trace de notre passage en cette terre. Il avait donné sa vie pour que j'en démarre une nouvelle. Si je gardais comme point de départ cette maison il aurait été simple de me retrouver. Alors dans un soupire remplis de tristesse, les yeux fermés pour revoir encore et encore les pages du livre dans ma tête, j'allumai une des allumettes.
-Ô Gaïa mère de tout; pardonne mon acte destructeur de ta vie*Dans un claquement de doigt le bâton enflammé partit en direction de la maison*... Je laisse ce terrain vierge de la main de l'homme pour que tu donne un nouveau jour a ton évolution...
La maison ne perdit pas un instant pour s'embraser et disparaitre dans des flammes sans chaleur a par celle de la tristesse et de la mélancolie. Je me tenais debout a regarder le brasier faire son travail, effaçant toute trace de mon existence, de mon passé: il ne resterais plus rien de ce qui était ma vie, il ne restera que le souvenir d'un père si doux et rassurant lors des nuits de cauchemars de l'enfant que j'étais...
Il n'était plus l'heure de regarder en arrière. Je devant aller de l'avant pour lui, pour moi, pour nous... Je pris le sentier qui était marqué devant cette ancien "chez nous" et le suivit pendant une trentaine de minutes avant de débarquer sur une route de terre plus marqué. Un regard a droite, un autre a gauche et je repris la marche laissant derrière moi les flammes dépassant la cimes de la forêt. J'eus cette impression que chaque flammes me suivrais pour prendre aussi mon âme. Je commençais a me perdre dans mon esprit, voulant repartir en arrière et éteindre ce que je venais de faire. Abandonner cette nouvelle vie qui ce tenait devant moi pour enlacer mon passé encore une fois.
Mon pas ce faisait de plus en plus cours, l'expression "marcher a reculons" prenait de plus en plus de valeur a mes yeux. Père, j'aimerais tellement vous retrouver...
-Ola mon gamin! Avec la tronche que tu te tire on dirait que tu vas te jeter sous les roues de ma charrette!
Cette voix grave, mélange d'expérience et de terroir profond me sortis de ma torpeur. Il ce tenait sur une charrette, le soleil derrière lui m'éblouissait au point de ne pas voir son visage. Il me tendit la main comme pour m'aider a monter dans sa voiture e fortune. J'hésitais a la prendre: je voyais dans cette poignée de main le futur qui m'attendait, moins doux et calme que ma vie passé.
-Alors le touriste, tu monte ou tu préfère continuer a marcher?
Ce baissant pour être plus prêts de moi je voyais enfin son visage marqué par les années. Les yeux d'un bleu azur et une cigarette a la bouche il sentait le fumier et le blé. Un vrai travailleur des champs si je puis me permettre. C'est paradoxal de voir en cette homme du passé, qui travaille sous un soleil de plomb être le départ d'un futur nouveau pour moi. C'est peut être ce paradoxe qui me fit attraper sa main et dans un élan, monter dans sa charrette tiré par un bœuf de plus d'un quintal.
-Je vous remercies de bien vouloir m'avancer dans mon périple...*dis-je d'une voix encore pleine de tristesse* -Y'a pas de quoi tchô gamin! A vrai dire avec les yeux de marmot battu que tu tire j'ai de la pitié pour toi!
C'est donc cela que j'inspire: de la pitié. Moi qui était la joie de vivre avec mon père, ne voyant que l'insouciance de la vie dans un monde parfait. Mais le monde n'est pas parfait. Il est pavé d'embuche et respire la mort ce monde. Une main dans la poche de ma veste et l'autre me tenant au véhicule de bois. Je sortis mes feuilles a rouler ainsi qu'une boîte a tabac.
-Vous pourriez m'amener au port le plus proche? *prenant mon herbe parfumé entre les doigts* -Le port tu dis? Je pense pas mon gars, mais je vais te déposer a la taverne du poney fringant, tu n'auras plus qu'une petite heure de marche pour trouver ton port. -Merci...
D'un coup de langue j'eus finis de créer ma propre cigarette, me laissant bercer par les chaos de la route et la fumé ce dégageant de ma bouche. Pendant tout le voyage l'agriculteur me parla sans cesse, comme si j'étais sur une hotline de suicidaire a vrai dire. Je ne l'écoutais que d'une oreille. Trop occuper a penser et a réfléchir sur ce que je devais faire.
Mais il y eu un bon point de voir que mon compagnon avait la langue bien pendu: je ne vis pas les heures passés, les kilomètres que nous avions avalés pour tomber sur notre taverne du poney qui fait je sais plus quoi. Le temps m'avait également permis d'entrevoir une solution a tout ce qui me terrifiait: l'inconnu. Voilà la réponse a tout mes soucis du moment. J'étais en plein dans l’inconnu et j'en étais terrifié. Le soleil ce couchant devant nous, il était enfin temps de faire une pause dans la taverne.
Ce fut une soirée des plus mouvementé a base d'alcool et de bagarre d'ivrogne. Le sang avait coulé, le sang était sur les griffes de l'animal sommeillant en moi. Je venais de prendre la décision de ma vie en embarquant l'âme de crétin imbibé d'alcool: je devais maitriser la créature que j'étais, seul cette meute pourrait m'y aider. L'épisode de la taverne dura jusqu'au petit matin, laissant qu'une odeur âpre dans l'air, une odeur de sang tout simplement. Mais il était hors de question que je laisse a nouveau le loup reprendre le dessus sur moi....
Alors je repris la marche, repensant a mon acolyte de la veille qui devait travailler sa culture. Nous avions partagé plus de choses qu'il n'y parait a vrai dire: il m'avait permis d'entrevoir un futur plus doux que j'imaginai. Le port n'était plus très loin: un port qui me ferait quitter ma vie douce et tranquille pour un périple dans la neige et le froid...
- Chapitre III: Voyage (part 2)
Le vieux m’avait parlé d’une heure de marche pour trouver le port. Je ne sais pas comment est réglé son horloge mais une fois ce délai écoulé je n’étais toujours pas sur le port bordant la côte. Le soleil du matin commençait a laisser sa place pour atteindre son zénith et moi je suis encore sur le chemin de terre. Le seul point positif c’est cette odeur immonde de poisson mort : j’étais bien sur la bonne route. Malheureusement je ne savais pas si j’en aurais pour des heures encore ou alors qu’une poignée de minutes.
Par chance ce fut la deuxième option qui fut la bonne. Je débarquais sur un port bien plus grand que ce que j’imaginais : des maisons a la lisière de la mer comme si elles étaient entrain de regarder l’horizon. Je fis une halte sur le boulevard qui s’offrait a moi. J’admirais tout ce qui était autour de moi pendant que les yeux du peuple des mers m’épiaient comme si j’étais une bête sauvage.
Je sentais que je n’étais pas a ma place ici, mais où ce trouve vraiment ma place a vrai dire. Cette interrogation était plus qu’importante pour moi en ce moment et j’espérais beaucoup de ce voyage pour retrouver ce que l’on nomme : la famille. Je fis un pas pour laisser passer un convoi, me retrouvant a côté de marin au parfum nauséabond. Je pris quand même la peine de les interroger, essayant de trouver un navire qui partait pour le pays des glaces. Mais ma question semblait ne même pas les intéresser. Le poing serré je préférais laisser tomber pour ne pas déclencher un nouveau bain de sang.
La marche était donc mon unique recours pour le moment, mais je ne comptais pas devoir nager pour rejoindre ma destination. Je finirais en iceberg avant d’être arrivé c’est pour dire. Je passais mon temps a demander aux habitants si un bateau partait bientôt mais je n’obtenu aucune réponse. Je commençais a désespéré, préférant faire une halte quelque minutes sur un banc posé devant ce qui ressemble a une épave.
-Alors comme ça tu cherche a partir pour les Glaces étranger ?
Tient, maintenant on me parle alors que je n’ai rien dit. Ah moins que ce soit mon imagination qui me joue des tours. Après tout cette voix semblait venir de derrière moi, semblait venir de l’épave de navire qui trônait sur le port.
-Tu as beau être un étranger tu pourrais répondre enfant de catin !
Non mon imagination n’irait pas jusqu’à m’insulter tout de même. Je me retournais lentement et vit l’archétype du marin : une vrai caricature a lui tout seul. Une pipe en bouche, un haut rayé au couleur de la mer et les traits marqués. J’aurais presque eu un rictus devant la scène.
-Je ne sais pas qui vous en a informé mais oui, je désire me rendre dans ce pays. -Personne ne prendra un gars comme toi sur leur navire, même si tu offre tout l’or du monde. Mais j’ai une proposition a te faire puisque j’ai besoin d’un équipage. -Vous n’allez pas me demander de montez sur ce…*je cherchais le mot exact pour décrire cette chose flottante sans blesser son capitaine*… bateau en triste état ? -Tous les mêmes, va mourir en traversant l’océan a la nage pauvre abrutit…*il se retourna* -Non attendez ce n’est pas péjoratif, juste que je demande comment votre bien peut flotter sur l’eau. -Comme tous les autres, je dirais même que ce navire est plus rapide que n’importe laquelle des frégates ici présente. S’en serait même le plus rapide a vrai dire, alors si tu veux pas te retrouver a nager dans de l’eau glaciale monte, je lève l’encre dans une heure…
Je ne perdis pas ma chance même si je redoutais de finir mon voyage dans ce bateau. Il était sale, mangé par les termites et pourtant il était encore debout. Le capitaine ne m’adressa pas une seule parole jusqu’au départ : ne cherchant pas a me connaitre, ni même a savoir ce qui me motive pour changer de continent. Le silence était d’or après tout. Mais quand le glas de notre départ sonna il fut aussi causant que mon fermier : hurlant comme un chien pour que je me mette a la tache. Il fallait que je m’occuper des voiles et d’autres choses bien techniques que je ne connaissais pas le moins du monde. Mais nous étions enfin partis.
En l’espace d’une dizaine de minutes le port avait disparus de derrière nous : il n’avait pas mentit quand il disait que son bateau était très rapide. Malheureusement pour moi je n’allais pas pouvoir profiter du voyage. Ma première tache fut de nettoyer le bateau : un balai et du savon comme seul outil. J’allais donc être l’esclave de ce capitaine très étrange. Mais il m’avait permis de le rejoindre dans son voyage alors par respect je pris soin de nettoyer tout ce navire. Il me fallut bien la journée pour terminer tout le chantier qu’il m’avait donné. Pour me remercié il m’offrit le diner.
Un diner qui tranchait avec le lieu : du canard a l’orange avec des céréales. Comme si tout l’argent qu’il gagne sert a le nourrir de façon gastronomique plutôt que de servir pour ce navire. Une bouteille de vin sur la table était le seul centre d’intérêt de la maigre conversation que nous eûmes. A la fin du repas il me donna la clé des cales : mon dortoir pour moi tout seul.
J’étais tellement fatigué de ma journée éprouvante que je ne mis pas longtemps a m’endormir. Rêvant d’un futur où j’aurais enfin une vraie place. Mais le rêve tourna au cauchemar quand une tempête vint l’interrompre. J’étais parti pour reprendre du service sur ce bateau. Plusieurs passèrent dans ce carnage des océans. Je me demandais même si nous allions finir en un seul morceau mais l’expérience du capitaine était avec nous, une expérience qui nous permis de sortir ce cette orage maritime. Mais il n’était plus question de dormir a présent Puisque nous étions presque arrivés.
Oui je ne vous mens pas : nous sommes presque arrivés a destination. Ce bateau est sacrément rapide sincèrement. Je pense que je souviendrais longtemps de cet épisode de ma vie. De cette journée passée sur un bateau. Cela forge le caractère il parait. Même si les glaces n’étaient plus très loin de nous il fallut bien une seconde journée pour briser l’épaisse couche qui recouvrait la mer pour arriver jusqu’au port.
La nuit commençait a tomber quand l’encre du bateau sombra dans l’eau pour séjourner sur la berge. Des rais de lumière verte dessinaient des lignes dans le ciel. C’est sous ce paysage que je saluais le capitaine : il avait quitté son visage sec et fermé pour m’afficher un sourire large et joyeux. Je me suis encore fait aider par un homme qui m’en apprit plus sur moi : c’est cette joie de vivre qui m’a perdu et il me faut la retrouver au plus vite. Le fermier, le capitaine, on des vies dur et difficiles pourtant ils sont joyeux alors moi qui suis juste un enfant qui a toujours tout eu comment puis-je ne pas être joyeux ?
Ce pays allait lever le voile sur mes questions et bientôt je pourrais être de nouveau joyeux…
- Chapitre IV: Renouveau
Au vu de son appellation on pourrait croire que le pays des glaces est froid et peut accueillant mais ce n’est pas du tout l’impression que me donne le port dans lequel j’ai débarqué. Une architecture douce à courbes bien réalisées, des sourires sur le visage des passants et des expressions de joies. A croire que nous avons affaire a un autre monde. C’est donc dans ce lieu que j’ai vécu il y a longtemps ?
C’est surement le cas a vrai dire mais un problème ce posait a moi : je ne savais pas du tout par où commencer pour retrouver cette meute et aller de but en blanc poser la question au premier venu serait une mauvaise idée. Marchant pour accélérer ma réflexion, je ne trouvais aucune solution a mon problème quand un éclair de génie me traversa l’esprit : une bibliothèque.
C’est cela dont j’avais besoin : un bâtiment remplis de livre qui retracerait l’histoire de ce pays. Dans cette histoire doit bien ce retrouver la légende de ce peuple d’homme loup après tout. Je me permis de demander mon chemin au premier passant : il m’indiqua sans rechigner où ce trouvait la bibliothèque la plus proche. Le vent glaciale commençait a me glacer les os, alors je repris ma marche en direction de la bibliothèque. Il s’agirait d’une grande tour en granit que l’on ne peut pas louper.
Et pour dire vrai c’est bien le cas : on ne peut pas la louper. Plus j’avançais et plus je distinguais dans la brume polaire une tour très haute qui chatouillait le ciel de son toit. Il ne me fallut qu’une dizaine de minute pour être aux pieds de la bâtisse imposante. Une lourde porte en bois et fer forgé était le dernier rempart qui me séparait de mon passé.
Je me permis de rentrer dans cette tour immense, un regard vers la tenante de ce lieu. Elle serait a même de me guider dans le labyrinthe d’ouvrage sur ce monde. Elle ne ressemblait pas a une gardienne de savoir : elle était jeune, le regard vert émeraude et une chevelure d’or lui tombant sur la poitrine. Elle semblait sortir d’un conte de fée où elle serait une princesse. Elle m’indiqua la direction a suivre pour trouver mon bonheur pour admirer encore un peu la demoiselle je me permis de lui demander de m’accompagner. Un sourire de sa part et nous voilà partis en direction du rayonnage. A quelque mètre derrière elle j’admirais son dos peu couvert : sa peau était aussi blanche qu’une feuille de papier donnant envie d’écrire du bout des ongles dessus.
Mes yeux tombèrent enfin sur ses fesses, ressemblant à deux pêches. Malheureusement je fus découvert. Demandant si la vue me plaisait, pour ne pas perdre de courage je répondis que oui ce qui nous fit partir dans un éclat de rire cachant une gêne de nous deux.
Enfin arrivé devant le rayon des légendes je demanda une dernière faveur : qu’elle m’aide a trouver les légendes concernant les hommes loups. Elle accepta et rentra avec moi entre les deux étagères. Je regardais la tranche des livres quand une main vint ce glissé sous mon haut, main qui n’était pas la mienne. Je me retournais pour comprendre ce qui ce passait et là trônait la jeune blonde avec un regard des plus malicieux. Pas un mot ne fut échangé entre nous. Je la laissais caresser ma peau alors que ma main glissait dans sa chevelure douce et soyeuse. Il ne fallut pas plus de temps pour que nos lèvres se mettent en contact, échangeant un baiser enflammé en silence. Un échange tactile dont je vous éviterais les détails. Nos deux corps semblaient s’appeler mutuellement alors entre deux rayons, moi qui ne connaissais rien aux femmes je me retrouvais a donner mon corps a cette inconnue. C’est peut être cela qui me permet de me donner aussi facilement : je ne connais pas cette femme, c’est purement physique rien de plus. Notre étreinte dura une bonne heure, se retenant tout deux de ne pas faire de bruit, son intimité était aussi douce que ces mains, chaque mouvement était presque surréaliste de notre part.
Nous étions repus, nos corps déchargés de leurs énergies ne cherchaient plus que le repos. Des sourires en coin pendant que nous remettions nos vêtements. Il n’y eut toujours pas de mot entre nous, il n’y en avait pas besoin a vrai dire. Puis elle se proposa d’elle-même pour me donner de l’aide concernant ma recherche : notre étreinte était comme une épreuve et son aide la récompense.
Nous primes les ouvrages dont nous avions besoins et nous mirent a lire chacun de notre coté : la tension corporelle de tantôt avait disparu complètement. Nous avons passés une bonne partie de la journée avant de trouver quelque chose de tangible. Un texte relatait l’existence d’une meute dans la toundra par le passé mais depuis des années nous n’entendons plus parler d’eux. C’était la seule piste que j’avais. Je pris un bout de papier pour donner les indications pour retrouver cette meute dans le blizzard des plaines glacés. C’est avec un peu de tristesse que je pris la tangente, laissant derrière mois cette femme d’une journée avec laquelle j’avais pris du plaisir. Mais je ne pouvais rester plus longtemps ici : il était temps pour moi d’affronter le futur.
- Chapitre V: Toundra
La toundra allait don être mon nouveau terrain de jeu, ou plutôt le terrain de ma recherche. J’espérais tellement de chose a présent. Une famille, voilà la chose que je voulais le plus et j’étais sur le point de retrouver la mienne. Je suis certains que mon abandon cache un plus lourd secret et j’étais prêts a l’entendre et a pardonner quoi que ce soit. Je voulais tellement pouvoir vivre avec des gens comme moi après tout. Avec mon père c’était si différent que la nouveauté qu’on allait m’apporté semblait être un espoir si immense. Mon père a toujours voulut me protéger, même dans sa mort il m’a protégé alors je dois lui faire honneur en vivant avec les miens comme il le souhaitait.
Mon plan pour trouvé le quartier de « la meute originelle » était très sommaire. Des simples repères qui vont me faire trouver ma famille dans ce décor lunaire qu’est la toundra. Il fallait que je trouve une crevasse titanesque d’après les écrits. Par chance cette crevasse devrait être au nord de la ville dans laquelle je suis arrivé. Je m’étais couvert avec l’aide de la demoiselle passionnante. Un lourd manteau de fourrure recouvrait mon habituelle veste noire et je suis content de l’avoir.
La température dans les steppes glaciales frisent l’inimaginable sincèrement. Si je n’avais rien pour me couvrir je pense que j’aurais sombré dans le coma très rapidement. Je mis une bonne heure a marcher dans la brume, un brouillard épais qui m’empêchait de distinguer même mes pieds. J’ai même faillis finir dans la crevasse a cause de cela. Au moins je venais de trouver le premier de mes repères. La crevasse était large de plusieurs kilomètres et je ne parle même pas de sa profondeur. Mère nature fait vraiment des choses magnifiques.
Il me fallait a présent trouver la pointe de cette crevasse : là où les deux cotés ce rejoignent. J’avais ma petite idée sur qu’elle coté choisir pour retrouver cette pointe : je venais du sud a présent et sur toute la cote sud ouest ce trouvait l’océan si je ne me trompe pas alors il faut que je prenne la direction du nord est pour m’enfoncer dans les terres, ou plutôt les glaces dans le cas présent.
Mon hypothèse était réfléchie mais je n’avais pas pensé que je devrais marcher encore pendant longtemps. Le problème c’est que la nuit ce couche et je n’ai nulle part où m’abriter alors il va falloir continuer de marcher dans ce froid terrible. Je n’avais même pas de quoi me faire un feu. Il était primordial pour moi de continuer, au bout de cette pointe doit ce trouvé le dernier repère qui va me permettre de trouver cette fameuse meute. Mais je commençais à perdre de plus en plus de force. Marchant depuis la tombé de la nuit je gelais sur place.
Le brouillard commençait a ce lever mes yeux tentaient de ce fermer de plus en plus. Si je m’endormais maintenant je risquais de passer l’arme a gauche. Je n’avais pas fais tout ce chemin pour rien après tout. Voilà presque cinq jours que je traverse les océans, les plaines et les montagnes alors ce n’est pas pour finir comme repas surgelé maintenant.
Mes jambes ne me tenaient plus et je voyais de plus en plus flou, pourtant je semblais distinguer une silhouette au loin. Massive et immobile. Es que l’on peut voir un mirage dans le blizzard ? Je n’arrivais plus a réfléchir et mon corps tomba dans la neige. La sensation de froid sur ma joue n’avait aucun effet sur moi : j’allais rejoindre mon père dans le royaume des morts. Mon esprit semblait partir pour un autre monde, je rêvais des plaines de mon enfance, remplis de faire et le parfum du printemps dans les narines puis tout a coup tout devint noir.
Un brasier, des gens qui courent partout, des loups ce jetant sur des hommes armés. Je ne comprenais en rien ce qui ce passait. Je n’arrivais pas a bouger et je semblais si petit. Une femme m’attrapa par le col et me lança dans les bras d’un homme fort et puissant. Ce dernier couru a tout allure comme si il cherchait a me sauver de la barbarie de mon rêve. Puis une flèche tomba sur le sol, puis une autre jusqu'à recouvrir le ciel de flèche qui vint ce planté dans le corps de l’homme. Mon petit corps sombra a nouveau dans la neige et une ombre approcha de moi, un collier en mains. Il chercha a me l’attacher a mon cou quand je sortis de ma torpeur.
Je n’étais pas encore mort, mais je ne savais pas du tout où j’étais. Une maison, cela ressemblait a une maison si je ne me trompe pas. Je me retrouvais sur un lit prêt d’un feu de bois quand un homme entra dans la pièce où je me trouvais. Il s’agissait de l’homme de la toundra, celui que j’avais vu au loin. Il m’avait sauvé ?
Il me donna a manger ainsi qu’un verre de lait chaud. Pendant que je pris la peine de manger son offrande nous avions commencé a discuter. Il savait ce que j’étais : notre conversation a débuté par un « Je ne pansais pas revoir un lycan dans les plaines de la toundra ». La surprise m’avait cloué le bec. Il eu un rire léger et mélancolique puis il me raconta une histoire. L’histoire de la meute originelle. Je ne vais pas vous donner tout le récit mais ce que je venais de rêver n’était simplement qu’un souvenir.
En effet il y a des années de cela le camp de la meute fut prit d’assaut et les pertes des lycans furent lourdes. Deux bébés avaient disparus. Ou plutôt trois même, le dernier qui ne fut jamais retrouvé c’était moi. Cette annonce me fit l’effet d’un électrochoc, me plongeant dans un silence de mort. Il m’avoua me reconnaitre car j’ai la même bouche que ma mère et les mêmes yeux que mon père. Je m’empressais de demander où ils étaient mais son regard se perdit dans les souvenirs. Ma mère fut tuer sur le champ de bataille et nous n’avons jamais retrouvé le corps de mon père, voilà le fin mot de l’histoire. La meute originelle fut dissoute après cela, il ne restait que trop peu d’entre nous pour vivre en groupe.
Nous avons passés la journée a parler du passé. Il n’y avait aucun futur pour moi ici en réalité. Puis il me parla d’une nouvelle meute, la nouvelle génération si l’on peut dire en réalité. Il aurait envoyé sa propre fille cherché cette meute pour venger notre peuple. Il me fallait aussi chercher cette meute. C’était mon destin a moi aussi. Une fois remis sur pieds j’avais pris ma décision.
J’allais rejoindre cette nouvelle meute pour venger ma famille, pour venger tout ceux qui sont morts….
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