- Citation :
- Raconte ta rencontre avec un homme que tu as séduit. Comment t'y es tu pris, et que s'est-il passé ? Tu insistera sur les ressentis de ton personnage.
Il était là. Ça faisait plus de deux heures que je l'observais dans l'ombre. Je ne l'avais pas perdu de vu depuis qu'il était sorti de chez lui pour aller se saouler à la taverne. Je l'avais traqué comme un assassin traque sa proie. Cet homme était un monstre. Il avait battu sa femme à mort. Il était rentré plus qu'ivre et l'avait frappé sans s'arrêter jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus, ne respire plus. Rien qu'à le regarder j'en avais la nausée. Cet homme me dégoûtait, les hommes me dégoûtaient. Je ne trouvais rien de bon en eux. Je ne voyais que du mauvais, le mal en personne. Mais cette nuit, tout allait changer pour lui. Il allait être la victime et moi l'assassin. Il serait mon jouet pour quelques minutes, quelques heures, toute la nuit, je ne savais pas encore. Je verrais sur place. Quand viendrait le moment je le saurais et il ne survivrait pas.
Il titubait ne sachant plus ou mettre les pieds tellement il était ivre, une fois de plus. Il parlait seul de choses dénuées de sens, criait, lançait des paroles obscènes et injurieuses. À chaque pas il me dégoûtait encore plus. Nous arrivâmes dans une ruelle sombre et mon instinct me dit que c'était maintenant ou jamais. Étant derrière lui je ne pouvais quasiment rien faire à part lui sauter dessus et lui mettre le couteau sous la gorge mais, ce n'était pas vraiment ma politique. En tout cas pas tout de suite. Je voulais m'amuser un peu. Je décidais donc d'arriver face à lui. Grâce à mon agilité, je montais sur le toit d'une maison proche et courrais discrètement de façon à le rattraper. Je n'eus aucun mal à le faire. Étant saoul, il faisait trois pas et au même moment, je sautais du dernier toit, arrivant au bout de la ruelle avant lui. Bien sûr, il n'avait rien remarqué. Je me retournais et maintenant, je lui faisais face. Le jeu allait pouvoir commencer.
Il ne m'aperçut qu'au dernier moment. J'étais adossé à un mur et le regardais. Ses yeux s'écarquillèrent, et je vis un sourire niait apparaître sur son visage ravagé par l'alcool. Entre deux hoquets il me demanda :
"- Comment ça va poupée ? T'attend quelqu'un ? Je peux te renseigner si tu veux .
-Mais c'est toi que j'attendais mon brave...
-Moi ? Tu m'attendais . "À en voir son visage, j'étais le plus beau cadeau qu'on lui ait jamais fait. Je m'approchais de lui, comme un lion s'approche d'une gazelle. Arrivé à sa hauteur je lui lançais de ma plus belle voix langoureuse :
"-Si on allait faire des choses toi et moi . "L'abrutit aussi pervers qu'alcoolique tomba dans le panneau et me répondit :
" -Oh oui, tout ce que tu veux ma belle !
-Et bien suis-moi alors... Tu vas voir, on va s'amuser..."Il me suivait, hypnotisé, comme tous les autres. Je l'emmenais dans une autre ruelle sombre, à l'abri des regards. Ne voulant pas le séduire plus longtemps, je décidais de passer à la phase deux, le revirement de situation, quand la victime comprend qu'il se trame quelque chose et que ce n'est pas vraiment à son avantage. Sans prévenir, je lui sautais dessus et le collais contre un mur en lui mettant un de mes nombreux couteaux sous la gorge.
" -Mais qu'est-ce que tu fais ?
-Qu'est-ce que je fais ? Tu me demandes ce que je fais .
-Ben oui ! On devait faire des choses toi et moi !
-Si bien sûre ! Mais les choses, c'est moi qui les faits. Toi, tu subis mon brave ! "Sans attendre de réponse de sa part je le plaquais au sol et lui écrasais volontairement sa jambe d'un coup sec. Un craquement sonore et un cri de douleur de sa part m'apprirent que j'avais bien visé. Lui hurlait dans la nuit qui serait sa dernière et moi, je me délectais de sa souffrance. J'aimais les entendre crier et me supplier d'arrêter, ce que je ne faisais jamais bien entendu.
"- Alors ? Ça fait mal .
-Mais arrête ! Je t'en supplie, arrête ! Je ne t'ai jamais vu, je ne te connais même pas ! Qu'est-ce que tu as contre moi !
-Ta femme aussi t'a supplié d'arrêter .
-Mais pourquoi tu me parles de ma femme ?
-Pourquoi je te parle de ta femme ? Tu l'as assassinée salle ordure ! Tu as tué une femme et tu crois que tu vas pouvoir t'en sortir ! Hélas pour toi, j'existe ! "Je lui assénais plusieurs coups de poing et de genou dans le ventre et le balançais à terre. Quand j'étais en colère plus rien ne pouvais m'arrêter. L'adrénaline était là et ne me quittait plus. Rien ne m'était impossible. Il se tordait de douleur, le souffle coupé et vomissait sont trop pleins d'alcool. Après s'être vidé, il s'allongea sur le dos et essaya de respirer normalement. Je me penchais sur lui et pour avoir toute son attention, lui plantait le couteau dans la main, la clouant au sol. Je n'entendis même pas son cri tellement il était fort.
" -Mais qui est tu ? " me demanda-t-il dans une souffrance des plus extrêmes.
" -Qui je suis ? Celle qui venge les femmes. "N'ayant plus envie de jouer, je passais à la phase trois. Ma préférée, celle où la victime comprend que s'en est fini pour elle. Je sortis mon arbalète et la pointais sur lui.
J'aimais l'entendre me supplier avant que je ne lui fasse expirer son dernier souffle.