| Mer 4 Juil - 10:23 | | | | Black Bear *Tu veux t'en tirer vivant? Cours pour ta vie. Rusé - N'a foi en rien - Bon fond - Alcoolique - Aime la bière ou la cervoise - déteste les cultes divins * Informations Surnom : Black Bear Age : 23 ans Nationalité : Terre Profession : (ou poste libre) Mercenaire Camp : *Neutre...* Titre de noblesse : Aucun Mort : *Non* | Race *Humain Totem* |
Caractère
*Black Bear est comme une enveloppe vide. Il boit énormément afin d'oublier un lourd passé. Autrefois, il souhaitait ardemment servir Thera et devenir un elfe afin de revenir auprès de ses parents, mais à présent, il a renoncé à ces deux buts, alors il ne sait plus quoi faire en-dehors de survivre.
Black Bear est d'un tempéremment assez flou. Tantôt impulsif, tantôt complètement amorphe lorsqu'il boit, il est difficile à suivre. Lorsqu'il rentre dans une auberge, il va boire énormément en tentant de trouver un contrat ici et là, sans trop vraiment sembler s'en soucier, il lui arrive d'en refuser lorsque le contrat semble de nature trop ingrate, comme se faire recruter dans une bande de pillards. Il n'a pas de raison de vivre ni de mourrir, ainsi se sortir vivant d'une bataille n'est pas un souci pour lui. *
Physique *De taille moyenne et grande, un fort gabarit, le crâne rasé mais aux cheveux bruns, ses yeux sont pers. Il porte plusieurs peintures de guerre tribales associées à l'esprit du loup blanc et de l'ours noir. Ses pantalons et bottes sont beiges faites de cuir animal, et sa redingote est verte-kaki. Il porte une cotte de mailles pleine doublée d'une armure de plaques complètes dont le bouclier épaules abore le sigle '' VI '' pour des raisons inconnues.
Sinon, il peut également porter sa vieille armure de cuir de rôdeur, aux motifs de feuilles et de tronc d'arbres, lui permettant de se dissimuler là où il le souhaite.
Il trimbale son équipement sur son destrier, ainsi Black Bear semble assez équipé par ses années de mercenariat. . * |
Capacités Arme : Arc/flèches, épées, hache, fléau, lance et claymore personnalisée Pouvoirs : Totem Familier : Destrier de guerre Artefact magique : Aucun Autre :
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Histoire
*Histoire Notre histoire s'entame au royaume de la Terre, sur un continent nommé Loriat, un immense royaume Elfique. C’est étrange comment parfois sont faites les choses... ce n’est que lorsque les erreurs deviennent irréversibles que l’on s’aperçoit alors de leur existence. Mais n’est-ce pas ce qui fait la beauté de ce monde? C’est ce cadeau magnifique que la Source nous a offert. C’est sur ce monde que le plus pur de tous les sangs veille. La nation des Premiers Nés, façonnés de la main de la Très Sainte. Au sein même de la vierge terre de Loriat. Au sud-ouest de Loriat, on pouvait trouver deux forêts superposées. La partie supérieure était une région sauvage dédiée à la gloire de la Terre, vénérant la déesse du Plan Mortel; la partie sud était retournée à l’état purement sauvage et tribal, les esprits et les anciens régnaient. À la frontière des deux, il y avait de nombreuses frictions entre les clans sylvestres de cultistes et les tribus de renégats. Les elfes sylvestres y vivant traquaient les intrus afin de maintenir la paix et la tranquillité. Divers clans régnaient dans les forêts de cette partie de Loriat. L’union de deux de ces clans fut celle des enfants de chefs : Khir’tops le Prédateur et Zixi la Sauvage, deux redoutables traqueurs. Tous deux éprouvaient un attachement spirituel et primal l’un pour l’autre; les elfes ne pouvant ressentir les mêmes émotions que les humains. Le jour de la célébration, il y eut une attaque. Une tribu d’elfes renégats jusqu’alors inconnue des traqueurs sylvestres. Ces derniers subirent de lourdes d’impacts sous le choc, mais des éclaireurs d’autres tribus avaient été ameutés et en un rien de temps, des renforts elfiques prirent les rebelles à revers et ainsi, le couple eut la vie sauve. Khir’tops approcha de l’un des rebelles fait prisonniers. Il lui releva le menton, ce dernier était à genoux, pieds et poings liés, regardant le sol. Le suivant de Gaïa plongea son regard dans celui du renégat pendant de longs instants. Aucun des deux ne bougea d’un poil. Puis d’un trait, Khir’tops le contourna et lui plaqua une dague sur la gorge, lui relevant la tête, lui empoignant le cuir chevelu. Le renégat laissa échapper une expression de douleur. Puis le sauvage laissa échapper un mot : - Nishtalle. Kkir’tops leva les yeux vers Zixi qui observa le mercenaire quelques instants puis leva les yeux vers son fiancé et acquiesça de la tête. D’un geste lent mais gracieux, il lui découpa la gorge d’un trait en enfonçant profondément la dague. Toussotant, le prisonnier se vida de son sang. Ainsi, la traque dura toute la nuit. Ce fut à l’aube que la sorcière elfe du nom de Nishtalle fut débusquée. Elle avait été bannie de son clan il y a longtemps pour avoir fait usage d’art occulte et de profanation de cadavres, certains mêmes la croyaient capable de nécromancie, mais ce n’était là qu’une simple rumeur. Elle vivait au sein d’une hutte faite en peaux d’animaux et en arbres déracinés au milieu d’un marécage. On disait d’elle qu’elle était une servante de Zorak, que ce dernier, en échange de certains services, lui accordait de sombres faveurs… D’arbres en arbres, les traqueurs sylvestres se rapprochèrent de la hutte en formant un encerclement. La Tribu du Prédateur et celle de la Sauvage. Puis une volée de flèches de flamme magiques vola vers la hutte dans le but d’y mettre le feu. À cet instant, des assassins embusqués égorgèrent des chasseurs dissimulés dans les arbres, étant cachés au même endroit. Puis les traqueurs restants descendirent des arbres, se regroupant et tirant vers les assassins, ces derniers tombant comme des mouches pour certains, d’autres fuyant et les embusquant plus loin. C’est alors que du bruit et des bulles provinrent du marécage… un golem de vase émergea! Khir’tops se rua sur lui tel un lion et un féroce combat s’engagea entre les deux. Zixi se frayait un chemin jusqu’à la hutte en flammes et entra par une ouverture épargnée par les flammes… elle se trouva face à la sorcière en pleine transe, au milieu d’un pentacles, entourée d’artefacts. - Raaah! Sacrilège! Toi qui as osé profaner mon sanctuaire, sur ton avenir s’apaisera mon courroux éternel! Je sais que tu attends un enfant, un mâle. Pauvre jeune innocente, sais-tu seulement quelle est la grandeur du défi qui t’attends? Par tous les dieux, nous verrons bien si cet enfant est digne de toi, sauras-tu lui accordé tout l’amour qu’une mère doit lui porter? - L’amour?... Nous sommes les enfants d’Osskaell, comment peux-tu te laisser corrompre par la faiblesse humaine? Sur ces mots, d’un coup sec, la Sauvage banda son arc et lui décocha une flèche en plein cœur. Nishtalle poussa un cri de douleur atroce, et d’un simple enchaînement, elle lui en décocha un second. Elle se donna un élan, bondit dans les airs, retomba au sol à genoux et compléta son élan en lui enfonçant la pointe de son arc entre les deux yeux, le retira, tourna sur elle-même avec l’élan, et la frappa sur le côté de la tête, la tuant sur le coup. La sorcière s’effondra et déjà, les flammes s’atténuèrent. Ce fut d’un triste air qu’elle sortit. Khir’tops chercha son regard, mais elle n’eut le courage de le regarder… Les deux à partir de ce jour sentirent la haine naître en eux… la haine envers tous les elfes ayant renié Osskaell et ses dogmes. C’est dans le sang de cette attaque que l’enfant se forma dans le ventre de sa mère. Quelques mois plus tard, elle accoucha d’un humain. Khir’tops, voyant cela, baissa les yeux. Il prit sa dague, la leva et rechercha l’accord dans le regard de sa compagne… puis la négation. Ainsi, Zixi avait fait le choix d’élever Zarghan et Khir’tops la suivit et accepta d’être le père d’un humain. Zarghan fut élevé pour devenir traqueur, mais les talents, ou plutôt simplement la volonté, lui faisaient défaut, au grand regret de ses parents. Zarghan aimait méditer le long des rivières et contempler l’océan, ainsi que de se promener dans les bois. Mais sa gentillesse était grande… il ne tenait guère de ses parents, comme si le maléfice avait tout changé jusqu’au cœur de l’embryon. Alors qu’il pêchait un matin au-dessus d’une rivière, son père vint le trouver et s’assit près de lui. - Ô mon fils, sais-tu seulement le retard que tu prends par rapport à ta croissance? - Ô mon père, tous ces apprentissages me semblent si complexes, j’ai du mal à garder la tête haute. - Tu dois rester concentré. Zarghan fut formé sur le plan spirituel sa foi fut maçonnée au terme de moult efforts. Il apprit énormément sur le monde extérieur parmi les écrits, et en écoutant les histoires et les chansons des troubadours de Muse, dans les cités et villages. Ainsi, on lui apprit les règles de l’Équilibre. Sa beauté fait son horreur. Son horreur fait sa beauté. Il devint ainsi émerveillé lorsqu’il voyait une fleur s’épanouir, et versait une larme pour chaque fois qu’il voyait un prédateur tuer sa proie sous son regard impuissant, sachant tout de même l’acte nécéssaire dans la balance. Sa mère remarqua sa faiblesse. Lorsqu’il s’entraîna au bâton avec elle sous la pluie au bord de l’océan avec elle, elle fut plus farouche et les coups furent solides. Il souffrait le martyr. - J’ai remarqué la présence de tes sentiments de compassion pour chaque être dont le temps était venu dans le Cycle de l’Équilibre. Tu te refuses, dans ton humanité qui te rend si faible, de reconnaître l’œuvre de notre Mère à Tous comme étant hors de tout doute. Tu t’obstine à contester la Source. - Non, c’est faux! Elle lui envoya un coup gracieux et violent sur la rotule, il s’affaissa au sol. - Faible d’esprit et de corps. Il te reste beaucoup à apprendre… Vas laver tes plaies dans les eaux saintes du Temple. Elle lâcha son bâton; Zarghan haletait, souffrant, à genoux au sol, les dents serrées. Une larme coula sur sa joue, voyant sa mère s’éloigner. Son père attendit Zixi plus loin. Sans se regarder, Zixi arrêta un instant. Les deux pensaient la même chose. Elle baissa simplement la tête et continua son chemin. Il avait atteint sa douzième année. Il méditait sur un rocher. Des images lui vinrent subitement et sauvagement. C’était Nishtalle. Tout autour de lui avait disparu, il était dans le néant avec la sorcière. - Traqueur humain, je savais que ta faible mère te laisserait la vie sauve. Faiblesse dont tu as hérité. Faiblesse qui s’accentuera jusqu’au jour où ton ossature sera scellée. - Toi, sorcière, est celle qui a fait de moi ce que je suis à ce jour. Toi qui m’as choisi pour tenter de faire naître en moi la corruption. - Je souhaite simplement faire de toi l’objet de ma vengeance. Ta mère tient tellement à te garder en vie, mais tu lui causes un tord si satisfaisant pour moi. - Je tenterai de combattre cette faiblesse. Les émotions que tu as fait naître en moi avec l’humanité, je m’en éloignerai. - Tu es un humain et non un elfe. Émotions et humanité sont indissociables. Je vous briserai ainsi tous les trois; ces émotions te briseront; en te brisant, je brise Zixi, en la brisant, je brise Khir’tops. Tu ne seras jamais brave et féroce. Du moins, j’en doute fort. Et si tu n’es pas brisé, Zixi ne supportera pas de voir son fils vieillir et tomber en poussière alors que sa peau reste aussi lisse qu’il y a des siècles. Puis elle disparu, et il se retrouva sur le rocher au bord de l’océan. Ainsi, la sorcière hantera son esprit. La colère apparue dans les yeux de Zarghan. C’est alors qu’il couru s’emparer de son arc et son carquois de flèches. Il pista un sentier de gibier. Il trouva un petit troupeau de cerfs. Il attendit, silencieusement. C’est alors que des loups apparurent et prirent en chasse les cerfs; l’un d’eux étant trop vieux et malade pour fuir se fit attraper par la femelle alpha de la meute et les loups commencèrent à dévorer le cerf vivant… Zarghan se força à être spectateur de la scène… la tension lui brûlait les muscles… il trembla… la furie… puis versa une larme, banda son arc et tira sur la femelle alpha, qui s’effondra. Du coup, tous les loups prirent la fuite. Il sortit de sa cache. Les larmes coulant sur ses joues, il approcha du loup et avec extirpa son épée. Il le décapita et du coup, le contenu de son estomac remonta et il vomit ainsi au-dessus des deux cadavres. Par après, il resta à genoux, rampant dans sa mixture, pleurant. - POURQUOI!!!! Tout couvert de sang et d’autres choses, il releva les yeux vers les arbres. Son père l’observait. La déception dans le regard. Sa mère émergea et approcha de lui. - Nous savons que tu fais de grands efforts. C’est un combat contre toi-même que tu devras livrer. Nous t’aimons, mais je crains pour toi. La pluie dégoulina sur lui, empirant son état. Ainsi, son entraînement continua jusqu’à ce qu’il atteint maturité, après avoir vu passé quinze hivers dans sa vie. … Morts vivants sous toutes leurs formes, démons, anges, monstres provenant d’un autre monde que celui engendré par la Protectrice, ainsi que tous ceux dont leur sang aurait le malheur de couler dans leur veine, doivent disparaître du Plan Gaïa. Traquer les aberrations. Sois attentif à l’appel de la nature. Écoute le conseil des druides. Obéis à un aîné. Les druides les plus puissants te dicteront la parole divine. Les dryades descendent en ligne droite de l’Énergie. Traites-les en conséquence. Protège le Royaume de la Terre. Soigne la terre. Sème l’harmonie là où la discorde n’est pas fondamentalement nécéssaire. Telles furent les grandes lignes de son apprentissage. Lors de son sommeil, Nishtalle réapparu : - Tu as progressé, tu pourrais peut-être même un jour porter le titre de rôdeur… mais tu as nettement déçu tes parents à cause de cette faiblesse liée à ton humanité sous une aile elfique, faiblesse accentuée par celle de ta propre mère. Tu devras un jour faire face à tes propres démons. La seule manière de les vaincre sera de te purifier de ton humanité en devenant un elfe. Ce dont je doute fort… Il se réveilla en sursaut. Il transpirait. Il regarda vers la sortie et ne vit pas l’ouverture… pas étonnant, il était nez-à-nez avec un ours noir. Il ne remua pas un poil… l’ours le dévisagea longtemps. Puis c’est alors qu’il lui glissa un poisson fraichement pêché. Le garçon pris doucement sa dague et découpa le poisson et en offrit la moitié à l’ours… ce fut sans doute son repas le plus jouissant, à compter de ce jour, le poisson devint son plat préféré. L’image de la sorcière, au fil du temps commençait à se graver dans l’esprit du forestier. Lui rappelant la sinistre malédiction dont il fut victime, son lourd fardeau, au fil de ses entraînements, il tenta de la chasser de son esprit, puis elle se mise à le terroriser. Ainsi, la vision de Nishtalle évoqua à présent la peur et le repli sur soi chez le futur rôdeur… Ce fut à son seizième été que son radeau et ses affaires furent prêtes. La veille de son départ, sa mère lui avait dit qu’il était temps pour lui de suivre sa voie et de les quitter. Son père lui a dit de ne jamais revenir et de suivre la voie de la Toute Puissante, la propager à-travers le monde. Si un jour il méritait vraiment honneur en tant que serviteur, ils viendraient lui dévoiler un secret de leurs ancêtres… peut-être… Cette journée-ci, ils avaient disparus… Ainsi, l’adolescent pris la mer vers le nord-est de Loriat… Banni du territoire de ses parents, qui correspondait au sud-ouest de Adrelys, proche de la frontière.
Zarghan avait été abandonné de ses parents. Ainsi, il dû se frotter à une violente tempête sur les océans. Il fit naufrage sur les côtes du royaume, où il fut trouvé par un noble déchu nommé Kronos Arion qui s'occupa de lui en tant que tuteur et le fit rejoindre les rangs de ses derniers soldats, les guerriers d'Yremdil. Kronos avait également perdu son royaume englouti dans un tsunami.
Les guerriers d'Yremdil eurent tôt fait de rejoindre la Résistance de Galaad, il avait à l'époque 16 ans. Ils combattirent les forces du mal avec un commandant lâche qui fut tué dans un coup d'état, le brigadier du clan pris le commandement. Cette cellule de la résistance fut défaite à l'automne, Zarghan erra tout hivernal puis au printemps, quelque se trama. Zarghan, d'où il était avec la Résistance, était en fait dans un camp de réfugiés humains sur le territoire des elfes et en raison d'un triste malentendu, ces humains furent chassés vers un autre continent. Un ivrogne dont il avait fait la connaissance alors qu'il était dans la résistance lui proposa de rejoindre son clan qu'il était en train de consolider et ce clan se voulu alors neutre. Ce clan devint simplement ''Les Loups'' puis un peu plus tard ''Les Loups Blancs''.
Mais cela n'était guère un hasard, car certes, l'esprit du Loup Blanc avait béni ce moment afin de consolider une nouvelle faction grandissante de la Grande Meute Blanche, une grande association secrète prônant la Liberté, l'Égalité et la Bravoure.
L'histoire de cette meute remonte à bien longtemps, en des temps anciens:
Légende des loups
Il y a très longtemps, bien longtemps après la création des humains engendrés naturellement, un puissant sorcier faisait la loi à certains endroits dans le monde. Plusieurs adeptes suivaient ses pas, et la terreur envahissait plus d’un.
Même Amalius, tel était un de ses noms les plus connus, à l’époque. Il était percé par l’angoisse et la crainte qu’un jour, quelqu’un prenne sa place et tout ce qu’il aime. Il eut deux fils et une fille avec une de ses maîtresses, et établit sa tour dans les confins du Nord de Hecha. Un jour, et il fut visité par un archidruide de Thera. Ce dernier clama haut et fort :
- Ô vil sorcier! Que la peste soit de toi! Car c’est ta propre chair qui aura raison de toi! Oui! Les bâtards que tu as enfanté, c’est bien d’eux que je parle! Notre Mère à Tous m’a chargé de te prévenir, vieux fou sénile! Je l’ai vu dans le reflet de l’eau, la danse du vent, la fougue du feu et le langage de la terre! Lorsqu’il sera écoulé dix lunes qu’ils sauront marcher, ils auront eut raison de toi! Malheur à toi!
Amalius fit chasser l’archidruide. Il ne fit ni une ni deux. Il couru dans la chambre du berceau de ses enfants. Les poupons dormaient à poings fermés dans leurs petits lits. Il prit un grand panier de rosier flottant, mit une couverture dedans et posa un dernier regard sur sa progéniture avec amertume. Une larme coula le long de sa joue. Puis trois de ses maîtresses firent irruption dans la salle en courant, se jetant à ses pieds, l’implorant de toutes les larmes de leurs corps afin qu’il renonce à cette barbarie sauvage. À contrecœur, il ne puis exécuter leurs vœux. Elles lui déchiraient le bas de sa robe magique. La légende raconte même qu’elles larmoyaient du sang après lui avoir arraché le bas de sa robe.
Les cinq maîtresses le suivirent, lui lavant les pieds de leurs larmes et sang, lui frottant les mollets désespérément, sans succès, le sorcier était bien résolu à commettre l’irréparable. Il descendit, l’air sombre, les marches de sa haute tour. Ses disciples l’attendirent à la sortie, tous en sombres robes, les mains jointes tels des moines, la tête capuchonnée penchée, de sorte que l’on ne voyait rien de leurs corps. Ils firent une procession funèbre et silencieuse à ses côtés. Seuls les pleurs des maîtresses se faisaient entendre.
Passé l’orée de la forêt, au cœur des bois, il y avait une vieille hutte faite toute en vignes. La forêt luxuriante les dissimulait à des miles à la ronde, en ce havre de paix et de sérénité. L’archidruide discutait avec un Chaman devenu Esprit Mineur.
- La prophétie doit s’accomplir, sinon de grands malheurs s’abattront sur le monde et la paix de Gaïa telle que nous la connaissons disparaîtra! Ce sera le chaos! - Je quémanderai l’aide des esprits pour mener à bien les élus de la prophétie. Mais c’est une grande faveur que vous me demandez de leur quérir. - Je le sais, Ô Esprit Mineur. Nous devrons en payer le fort prix. Je le sais.
Puis il alluma les torches, puis des chandelles, de l’encens. Un pentacle au sol avait été dessiné. Puis tous deux entreprirent la danse de rituel des esprits. La pluie déferla sur la forêt, suivie d’une sécheresse, puis un incendie.
La nuit. Puis ils jetèrent au feu des champignons autant que des artefacts qu’ils disposèrent sur le pentacle en récitant des chants et des anciennes incantations. Puis un ouragan, puis un blizzard…
Un halo de lumière pure les aveugla… Leurs corps se mirent à pourrir pour se décomposer entièrement dans le sol. La végétation décupla de densité, les racines rongèrent le sol, la terre se fortifia…
Puis les racines envahirent la base en amont de la rivière coupant la forêt. Une lumière phosphorescente et apaisante envahit l’eau.
À des lieues de là, dans le même cours d’eau, Amalius arrivait. Ses disciples firent un couloir jusqu’au cours d’eau. Ses maîtresses firent leurs ultimes supplications. Tenant tout doucement le panier, il s’agenouilla devant le cours d’eau. Les nourrissons ne tarderont pas à se réveiller, et il sera trop tard pour s’en débarrasser, le cœur d’Amalius ne tiendra pas.
Il ferma les yeux puis déposa un baiser sur le front de chacun des trois. Puis larmoya sur chacun d’eux. Une des maîtresses tenta de lui arracher le panier des mains, mais au dernier instant, un des disciples l’empoigna fortement et la tira en arrière, alors qu’elle poussait des hurlements inhumains.
Puis il déposa le panier dans le cours d’eau. Il flottait merveilleusement d’horreur. Puis il se retourna et approcha de sa maîtresse que le disciple tenait immobilisée d’une poigne de fer. Elle lui cracha au visage.
- Sale traître! Lâche! Pleutre! Indigne!
Il la gifla en plein visage, la tristesse se changeant en colère. La maîtresse crachait du sang, et se tenait sur le disciple pour ne pas vaciller, la tête penchée de côté vers le sol, faiblement.
- Umf… sale porc d’assassin, ouais!
Lâcha-t-elle entre les dents. Sur ces mots, Amalius mit ses mains à la gorge de la malheureuse et referma ses mains sur elle puis serra. Il resserra son étreinte de toutes ses forces en regardant la fille suffoquer, les yeux dans les yeux.
Elle le regardait, le regard semblait témoigner de la frayeur, mais c’était là un ardent désir de vengeance qui s’y cachait. Il donna des poussées pour accélérer l’agonie sous sa poigne, puis finalement, les muscles de la jeune femme lâchèrent, puis elle s’affaissa. Il continua de serrer et de saliver entre ses dents, la rage au cœur pendant encore deux mèches, puis relâcha tout doucement. Il respirait lourdement et tenta de capter sans succès son regard cadavérique. Il lui chuchota des petits mots à l’oreille, des choses que vous ne préfériez ne pas entendre, puis lui referma les yeux. Le disciple alla porter le corps inerte de la fille de dix-sept ans à l’eau, puis le courant la porta. Il regarda les quatre autres, qui se turent…
- Ainsi, votre nombre diminue… dire que cette nuit… Elles étaient cinq. Continuez et je sévirai.
Puis le soir même, il alla consulter un prêtre pervers et pédophile perverti de Mira. Il était gras, boutonneux et virulent. Le désir de luxure brûlait ardemment dans son regard. On disait qu’il était le fruit d’une union entre une pauvre femme vierge et un gobelin. Il regarda Amalius pénétrer son domaine, du haut de la fenêtre de sa demeure, puis le vit entrer dans ses quartiers. Amalius lui lança une bourse emplie d’or à ses pieds, puis le prêtre se jeta dessus avec appétit. Amalius, à bout de patience, ne perdit pas un instant.
- Alors, que dis l’Oracle? - Oh, mon bon seigneur! Oui, l’Oracle, bien sûr! Oh… hélas, je…
Il fit des incantations, approcha d’un chaudron étrange brûlant au-dessus d’un fourneau. Il regarda le liquide à l’intérieur, jeta des poudres et des herbes, mélangea puis rétorqua, tout en bavant, postillonnant en tout temps.
- Aaaahh… mais oui, vous avez bien fait de vous débarrasser de vos petits monstres… oui… je vois que vous avez un brillant avenir! Vous deviendrez craint et respecté partout à travers le monde! Hi hi hi! - Bien, bien… il est temps, il est temps, Mordack! - Oui, mais oui… oh! Je vois vos petits protégés… ils vont survivre. Mais oui, ils vont survivre! Mais ils ne sont plus dangereux pour vous, non, aucunement! Ils ne le sont plus! Ah, mais oui, ils ne le sont plus! Mais par contre… Je vois que des esprits veillent sur eux, ils brouillent leur piste… vos alliés risquent d’avoir des ennuis avec eux… et ils se pourraient qu’ils menacent votre futur empire… non, pas eux… leur progéniture! Ah, mais oui! Mais ce destin ne peut plus être changé… - Maudit… malédiction… grr… - Deux parmi eux vous loueront un jour… mais l’autre… j’ignore entièrement tout sur lui.
Pour le sorcier, les poupons étaient déjà parvenus trop loin pour qu’il puisse intenter quoi que ce soit. Le courant les emmena sur le bord de la rivière, bien plus en aval. Puis il alla se loger dans un ruisseau, détourné par un barrage de castors.
Le panier fut stabilisé dans le point d’eau. Les poupons se réveillèrent, effrayés. Puis tous trois se mirent à pleurer. Leurs pleurs et leurs cris se perdaient dans la forêt verte et si belle… un si bel endroit pour mourir. Sous leurs cris, un phénomène sembla se produire, comme s’ils avaient alerté le vent, un courant d’air se souleva et le vent fit un tourbillon au-dessus du berceau, puis prit des formes canines. Des grandes oreilles se formèrent, des longues pattes superbes s’érigèrent… puis se changea en esprit-loup. Son corps était orné de peintures et de tatouages, et sur brillait.
Se mit en position assise dans le vide, il baissa la tête, oreilles baissées, vers le berceau et renifla l’odeur des nourrissons, puis releva la tête vers le haut, s’étira le plus haut possible puis hurla à la lune, bien droit.
Shaïa venait de voir la lumière, dans la douleur, comme tous et toutes, d’autant plus pour sa pauvre mère. Parmi la portée de ses frères et sœurs, elle se distingua par son pelage multicolore. Au-dessus de son visage, sa fourrure était noire. Le museau et sous le museau, tout était gris. La queue était noire, ses pattes étaient blanches, son pelage était un mélange des trois couleurs. Elle vécu sa jeunesse dans la joie et l’allégresse, sous la tutelle de sa mère, ses pairs et les puissants de la meute.
Lorsqu’elle devint adolescente, elle savait parfaitement chasser le petit gibier et se battre avec ses frères et sœurs. Elle avait déjà vu ses parents les défendre contre les coyotes, et avait déjà assisté à des chasses de gros gibiers. Elle accompagna pour la première fois ses parents à la chasse. Elle était si excitée! Ils traversèrent des miles et des miles puis furtivement, repérèrent les traces de gibier. Ils pistèrent un troupeau de wapitis. La mère de Shaïa, qui était la femelle alpha, et le mâle alpha traquèrent une jeune victime blessée et mourante. Le reste de la meute l’encerclèrent puis, la mordirent tour à tour, pour l’épuiser tandis que le troupeau se sauvait. Puis elle tomba à terre, puis la meute l’acheva. Le couple alpha se mit à se servir, lorsqu’une odeur particulière envahit l’air. Une odeur d’urine inconnue. Puis des hurlements.
- Peste!
Aboya le mâle alpha. Ils se mirent tous en cercle, tournés vers l’extérieur, prêts à se défendre. Les loups de la meute ennemie émergèrent des fossés. La meute de Shaïa comptait 5 chasseurs, le couple alpha compris. La meute rivale comptait sept membres. Ils décrivirent des cercles autour d’eux. La femelle alpha ennemie alla voir la mère de Shaïa. Elle grimaça :
- Tu es sur mon territoire, chienne. - Le troupeau est passé sur le nôtre auparavant, il nous a mené jusqu’ici. Rétorqua sa mère - Aucune importance, elle est à nous, à présent. - Laisse-nous l’emporter, nos bouches à nourrir sont affamée, et je…
La femelle ennemie montra les dents et gronda.
- Crois-tu que ça me préoccupe? Les nôtres aussi crient famine! Grr! - Les tiens n’ont qu’à se manger entre eux, ils l’ont déjà fait!
L’ennemie fut piquée au vif et se jeta sur la mère de Shaïa. Toutes deux roulèrent au sol sur elles mêmes, dans un combat vif, vicieux et des plus horribles. Deux femelles alpha se bagarrant pour leurs petits, il n’y a pas de spectacle plus traumatisant. Nul autre loup de remua.
L’ennemie, Taïerra, agrippa dans sa mâchoire Taenna, la mère de Shaïa. Elle donna de violents coups pour lui briser le cou, mais sans succès, Shaïa suivait ses mouvements, puis dé -balança son poids, la fit rouler contre un arbre, lui fracturant certains os du dos, Taïerra se remit en position, en flanquant des coups de griffes sur Taenna. Elle feinta de tomber au sol. Taïerra se jeta sur elle, mais Taenna remua au dernier moment, puis la projeta en contre-balançant son poids, sur une branche, sur laquelle elle s’y empala. Taenna se releva difficilement mais avec fierté.
Le mâle alpha ennemi, Glox, recula devant le mâle alpha de la meute de Shaïa, Goulan. L’ennemi baissa les orreilles et se fit tout petit sur ses quatre pattes. Goulan se tint fièrement devant lui en montrant le torse. Glox lui lécha la gorge, puis se laissa tomber sur le dos et présenta comme il se le devait ses organes génitaux que Goulan alla sentir. Puis il lui ordonna de partir. La meute ennemie, abandonna le corps de Taïerra, quitta les lieux. En titubant, elle suivit pour escorter la carcasse jusqu’à la tanière. Au beau milieu du chemin, Shaïa se jeta sur sa mère et la mordit sauvagement à la gorge, son sang giclant. Elle donna des sales, la traîna tout partout jusqu’à ce que la gorge se détache. Puis elle laissa le corps inerte. Une traînée de sang de plusieurs mètres avait été laissée. Couverte de sang, elle retrouva le reste de la meute. Les trois se retirèrent de son passage. Pour une jeune louve, Shaïa était d’une beauté rare. Le mâle alpha vint la lécher un peu partout.
- Si tu te fais obéir par les autres, tu seras ma nouvelle compagne.
Geint-il. De retour à la tanière, Shaïa montrait les dents et imposa son autorité à tous. C’est ainsi qu’elle devint la femelle alpha.
Ce fut alors qu’une nuit de pleine lune, Shaïa hurlait à la lune. Puis son hurlement, une harmonie somptueuse, entra en contact avec le chant défunt de celui de sa mère… elle l’entendait dans sa tête.
- Ô ma douce enfant… je savais que tu y arriverais. Merci d’avoir mit un terme à mes souffrances. Je savais que ce serait toi qui finirait par prendre la tête de la meute. Mais demain, tu en seras bannie. Ton destin te sera révélé par la Sainte Énergie.
Ô justement, le lendemain soir, alors que Goulan se livrait aux préliminaires avec elle, il s’aperçu rapidement de quelque chose qui ne tournait pas rond sous elle.
- Je ne pourrai pas m’accoupler avec toi… nul ne le pourra. Tu es une engeance contre-nature! Meurs et nourris les tiens!
Il s’élança pour la mordre, mais elle l’évita de justesse. Elle se faufila dans le terrier pour sortir du terrier. Puis elle s’éloigna. L’équipe des chasseurs la prit en chasse. Elle couru aussi vite qu’elle le pu pour les semer dans la nuit.
Elle se trouva un abri où passer la nuit. Puis elle eut un rêve étrange. Elle se trouvait au cœur d’une forêt merveilleuse. L’esprit du loup vint la visiter.
- Shaïa, n’aie crainte car ton heure n’est pas encore venue. Tu es celle qui fut assez brave pour faire le nécessaire afin de récompenser sa mère en lui soulageant la douleur. Tu as été choisie pour mener une grande quête au sein de la Prophétie. Le temps est venu pour toi d’affronter ton destin.
Elle se regarda dans une flaque d’eau et son reflet était… humain. Pour être précis, ce qu’elle voyait, c’était le visage de la maîtresse qu’Amalius avait occis. Elle détourna la tête.
- Au cœur de la Prophétie, ton nom est écrit en terre, en eau, en feu, en air! Cette responsabilité, tu te dois de la porter, même si c’est chose ardue. Amalius deviendra trop fort. Mais tu guideras ceux qui se battront pour la liberté. Quitte à se battre entre eux. De même que l’égalité. Et le courage. - Est-ce donc pour ça qu’il m’est interdit d’avoir des enfants? - Je suis désolé pour ceci. - Pourquoi moi? - Mira et Thera t’ont élue. - J’ai peur… - Comme nous tous. - Je suis la servante du Panthéon. Je suis prêt à m’acquitter de ma mission si je puis retrouver mes vertus et fonder ma meute. - Qu’il en soit ainsi.
Shaïa se réveilla à l’instant même. Elle fut attirée par de lointains cris accompagnés d’une douce et fraiche odeur de chair humaine. Elle la suivit furtivement. Telle la chasseresse qu’elle était, elle approcha tout doucement de l’étang. Puis étrangement, elle se sentie apaisée. Un instinct bien plus profond que tout ce qu’elle avait déjà connu naquit en elle. Tout doucement, elle approcha de l’étang et accroché aux branches d’un barrage de castor, elle aperçu trois petits chérubins égarés et emmitouflés dans de jolis tissus, sur une belle serviette dans un panier en rosier flottant. Elle agrippa dans sa mâchoire le bout du panier. Puis le ramena au bord de la rive.
Elle renifla l’odeur des trois poupons dans le panier. Puis la sienne s’imprégna avec la leur. Elle reprit le panier puis marcha sur un kilomètre.
Loup, tu honoreras la marche De la louve mère
Puis trouva une vieille tanière. Aucun territoire délimité, désert. Elle alla poser le panier à l’intérieur, dans un endroit chaud et sec. Puis les allaita. Pendant des années, l’esprit du loup procura force et patience à la jeune louve, car pour une créature d’une durée de vie si fortunée, élever des êtres pouvant voir déferler un siècle sous leurs yeux étaient chose ardue. Elle s’acquitta de sa tâche dans la douleur et la souffrance.
Loup, tu honoreras la douleur De la louve mère
Les années passèrent, mes sitôt que les poupons devinrent des enfants, deux garçons et une fillette, ils se mirent à construire des pièges et à embellir à la tanière pour d’ingénieuses innovations.
Le premier garçonnet était blond aux yeux bleus, souriant et était toujours le premier à caresser sa mère. Il ne se comportait pas vraiment comme un loup, mais il semblait avoir bien plus d’humanité que les deux autres. Bien sûr, son comportement était primal, animal et sauvage, il se comportait comme un loup. Il n’en avait simplement pas l’âme. Il explorait énormément, semblait toujours se questionner. Il avait beaucoup de respect pour ses pairs et sa mère.
Le second garçonnet avait les cheveux et les yeux noirs. Il allait toujours se bagarrer avec son frère et sa sœur, se précipitait avec égoïsme sur la nourriture. Lui se comportait bien davantage comme un loup. Il chassa en premier, mais de si petites proies qu’elles ne faisaient qu’accroître sa faim. Il le faisait pour le simple plaisir et pour montrer sa domination.
La fillette était souvent celle qui se tenait à l’écart de ses frères, mais très souvent auprès de sa mère. Elle apprenait d’elle, la suivait partout telle son ombre. Elle aimait flatter son pelage et lichait un peu parfois pour faire sa toilette. Elle faisait très attention à l’apparence. Mais son âme restait imperceptible. Toutefois, tuer ne semblait guère l’importuner… comme si son cœur était vide.
À leur dixième année, elle les amena à la chasse. Furtivement, ils parcoururent les bois et repérèrent un troupeau de cochons. Ils en trouvèrent un fortement âgé, tenu à l’écart de la harde. Ils se positionnèrent en formation d’encerclement. D’un trait, la mère bondit hors de sa cache et coupa entre le vieux et la harde, afin de les couper et de l’isoler, en restant devant lui et décrivant des allers-retours pour le forcer à faire demi-tour. À cet instant, les enfants bondirent de leur cache et se jetèrent sur lui, frappant et étranglant. Ils finirent par lui briser la nuque au bout d’une longue lutte ardue. Ils s’en délectèrent avec appétit.
À leur quinzième année, leur mère se fit vieille. Un soir de pleine lune, le jeune aryen étudiait une colonie de fourmis, le garnement s’entraînait à grimper aux arbres et à proximité, la mère et la fille hurlaient à la lune. Leur territoire était assez restreint, mais ils s’en contentaient, le gibier les faisait assez bien vivre. Au bout d’un moment, la fillette se mise à parler.
- Dites mère, avons-nous vraiment bondit hors de votre bedon? - Qué nenni, fillette. Je ne suis guère votre mère. Je vous ai trouvé sur le bord d’un étang. - Qué certes, vous nous avez élevé, ce qui fait de vous notre mère. - Mes jours sont comptés, fillette. Ton jeune frère aux cheveux noirs aura raison de moi tôt ou tard comme j’ai eu raison de ma mère. Mais il reste encore quelque temps. S’il n’attend pas assez, c’est moi qui aurai raison de lui. La prochaine fois que je serai épuisée, blessée, dormante ou maladive, qu’il sera là, ce sera la fin pour moi. - Eh bien je le tuerai avant cela. - Non, car je ne dois pas mourir sous les crocs de la vieillesse mais sous celle d’un loup ou d’une louve plus puissant ou puissante que moi. Et vous trois êtes en ce jour des loups pour moi. Vous n’êtes plus des louveteaux.
La nuit fut froide. Shaïa manquait de plus en plus de sommeil, sentant son heure venir. En ce jour, ses enfants étaient devenus des vrais animaux capables de survivre en forêt, assez cruels pour assurer leurs années dans la loi de la nature. Sa mission était accomplie. Et elle était sur le point d’en recevoir sa récompense. Dix-sept ans depuis le jour où elle les avait recueillis, c’était le matin. Depuis trop longtemps qu’elle ne dormait que d’un seul œil. N’en pouvant plus, cette nuit là, elle s’endormi profondément. Au point d’en faire la mortelle grasse matinée. La paresse ne pardonne pas dans la vie sauvage.
Le gamin aux yeux des ténèbres devenu un jeune homme approcha de sa mère endormie, tenant à la main un bâton dont l’extrémité avait été taillée en pointe et venait fraichement d’être brûlée et imbibée de braises. Il alla la trouver tout doucement dans son coin de tanière. Un sourire sadique se dessina sur ses lèvres. Il tenait fermement sa lance et tint le manche près du bout de son autre main.
Ne faisant ni une ni deux, il empala le torse de sa mère dans le sol. S’éveillant sur-le-champ, elle lâcha à des kilomètres à la ronde un strident et déchirant cri de douleur, de peine et de désespoir teinté de joie pleurante.
La chair de ta chair La chair que tu as protégée Reviendra en ta chair Semant la mort en toi
Elle se débattit furieusement avec toute la vigueur de ses années, puis le tueur regarda la scène de façon amusée.
- Tu… tu n’as pas compris qu’il n’y a aucun plaisir à tuer… ta propre soif de sang mènera à ta propre perte. - C’est toi qui a tout faux, vielle folle sénile. Tu es faible et c’est pourquoi tu vas mourir avant que le soleil n’atteigne son Zénith en cette journée bien choisie pour rendre l’âme.
Il la contourna et se mit devant sa tête et la saisit à la gorge et serra furieusement, écumant, la rage l’empourprant. Son frère fut éveillé par le cri et accouru voir la scène déchirante. Sa sœur émergea en même temps. Le frère aux cheveux d’or allait porter secours au seul être en ce monde en lequel il pouvait trouver refuge et maternité, mais sa jeune sœur s’interposa en le regardant dans les yeux.
- Ô mon si bon frère, si beau. Tu ne dois empêcher ce que tu vois de se passer. C’est la loi de la nature qui s’opère. Notre mère le voulait ainsi, son temps était venu. Elle ne souffrira guère longtemps et gagnera sa place auprès de celui qui l’a guidé vers nous. Nous avons grandi et le temps est venu de ne pouvoir compter à présent que sur nous-mêmes, comme notre mère l’aura voulu. - Mais j’aimais ma mère! Je déteste mon frère, il est méchant.
Puis le frère cruel brisa la nuque de Shaïa.
- Elle n’était pas notre mère. Elle était inférieure à nous.
- Toi, dit la jeune sœur, tes paroles sont malsaines. Tu n’as aucune idée de la nature de la vie ou de la mort. Tu éteints les vies pour le plaisir, et non pour chasser afin de te sauver de la faim. Cette frénésie te fera perdre ton gibier et attirera les grands prédateurs sur toi. Elle causera ta perte.
- Je suis le seul qui survivrai, répliqua-t-il, car je suis le seul capable de faire le nécessaire pour y parvenir.
- Non, dit le blond. Notre mère était celle qui savait ce qu’il fallait faire pour survivre. Elle était notre mère dans l’âme, je ne l’oublierai jamais. Tu ne l’as pas tué loyalement.
- Toi, continua la jeune sœur, frère mauvais, j’aurai raison de toi un jour ou l’autre.
- Le jour où tu seras prête, si ce jour n’est pas trop lointain, je t’attendrai. Sinon, c’est moi qui te tuerai.
Les larmes coulaient sur les joues du petit blond. Le frère perfide sortit en trombe pour chasser le lièvre. Le blond approcha du corps de sa mère. Sa sœur lui dit de ne pas toucher aux morts, mais il désobéit à cet ordre. Il referma les yeux de Shaïa puis porta son corps devant la tanière. Il se mit à creuse. Sa sœur, après quelques mèches, le regardant faire, décida de l’imiter et creusa avec lui. Ils enterrèrent Shaïa avant que l’idée de la dévorer ne se mette à tenailler le vilain.
Ils mangèrent du lièvre et des fruits le soir même. Puis des bruits retentirent. Une odeur inconnue approchait. Ils coururent se cacher dans la forêt. Des êtres étranges, semblant appartenir à la même race qu’eux, firent irruption dans le campement. Ils portaient des tissus et toute sorte de chose sur eux, de même que d’étranges lances dont la pointe brillait, et des vêtements solides et brillants. Ils semblaient sur leurs gardes, mais effrayés.
Le frère aux cheveux noirs bondit sur le dos de l’un des aventuriers qui regardait dans la direction opposée et lui mordit le cou sauvagement, au point de lui arracher la chair. L’aventurier hurlait en proie à la panique, rongé par la douleur. Le sauvage frappa durement, faisant gicler le sang de sa pauvre victime.
Les autres aventuriers l’attaquèrent en mettant leurs armes si brillantes devant eux. Le blond et la sœur bondirent sur eux en mordant et frappant, les clouant au sol. Ils frappèrent sans arrêt, jusqu’à ce qu’on les frappe derrière la tête et qu’ils perdirent conscience tous les trois.
Au réveil, ils étaient dans des cages en bois. D’autres êtres de la même race qu’eux, vêtus de tissus sans métal cette fois, les observait. Il y avait des grands amoncellements de bois formant des tanières surélevées toutes en bois, en paillasse et en pierre. On leur tendit alors des fruits, timidement, proche des cages. Ne faisant pas attention, ils arrachaient la nourriture des mains qui les leur tendant, manquant de les arracher.
Ils furent nourris ainsi pendant deux jours, le temps de s’habituer à la présence des humains. Après, on les fit sortir tout doucement, en prenant soin de les attacher et le tenant en laisse, on les promena un peu. Les gens s’éloignaient, vu leur comportement sauvage et leur allure crasseuse. Les humains portant du métal et d’étranges tissus si beaux sur eux les surveillaient de près avec des lances à la pointe métallique plus ample cette fois, comme des hachoirs, tendues vers eux, et assez menaçantes.
On les fit vivre ainsi pendant plus d’un an. Par après, on retira provisoirement quelques liens, et au bout de quelques mois, accoutumés à leur nouvel environnement, il n’était plus nécessaire de les tenir attachés. Les triplets avaient vu que les gens d’ici ne leur voulait aucun mal et de plus veillaient à leur subsistance. Ainsi, ils se montrèrent moins menaçants.
...*
Dans la vraie vie Âge : 23 ans Comment avez-vous connu le forum ? Internet Avez-vous déjà fréquenté d'autre forum, si oui lesquels ? Trop! Vos passions : L'entraînement, les jeux de rôles, ma future professsion Que pensez-vous de Terra Mystica ? Avez-vous des suggestions pour l'améliorer ? Avez-vous rencontré des problèmes pour remplir votre fiche? Phrase fétiche : Mieux vaut mourrir pour l'empereur que de vivre pour soi-même Code du règlement : Ok by Ayael
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| | Mer 4 Juil - 10:25 | | | | Histoire SUITE
*... Quelques mois plus tard, on les laissait se promener seuls. Au bout de quelques temps, ils purent s’intégrer à la vie en société dans le village en faisant quelques tâches. Avec le temps, on entama leur éducation, on leur montra les métiers des champs, on les nettoya et leur montra comment se comporter et à être présentables. On en fit des humains.
Ils devinrent des paysans adaptés à la vie du village. Ils eurent leur propre tanière, que l’on appelait ici maison dans leur langue. Ils défrichèrent leurs propres terres. Et finalement, sous la présidence d’un druide de Thera, on les baptisa. Le blond se fit appeler Rixius, le méchant Ramilius et la fillette Octavia.
Un beau jour, Rixius labourait son champs et s’aperçu qu’il manquait de graines. Il se rendit sur la propriété de Ramilius et vit qu’il en avait de généreuses réserves bien plus que suffisantes. Mais Ramilius était absent.
« Par Thera, Ramilius est sûrement allé puiser de l’eau. Il ne m’en voudra guère si je lui prends deux sacs de grains de blé si je partage avec lui le huitième de ma prochaine récolte. Car sinon, je n’aurai pas assez de réserves pour passer l’hiver! »
Puis chargea sur ses larges épaules les lourds sacs et refit le trajet, sous le plombant soleil, jusqu’à chez lui. Le lendemain, il chargea sa charrette avec sa nouvelle récolte, laissant le reste pousser car il y aura de la pluie l’après midi selon le druide et le missionnaire de Mira qui avait passé le matin même. Il fit le trajet jusqu’au bourg à une lieue au nord pour vendre le tout à la foire. Pour s’y rendre, il traversa le pont longeant la rivière qui alimentait le moulin non loin d’ici. Il passa la journée à vendre ses récoltes au bourg, une journée de dur labeur. Il alla prendre un bon repas à l’auberge pour se récompenser.
Arrivé au comptoir, il vu qu’il n’était pas le seul, l’auberge était plein à craquer de commerçants, d’aventuriers et de paysans tout comme lui, en quête de quelque divertissement.
Il se prit une table et la serveuse nota sa commande avec un beau sourire. Puis un homme vint s’insurger à sa table, Rixius reconnu le missionnaire de Mira. Ce dernier clama :
- Servez-nous votre meilleur vin, gente damoiselle, dit-il, et à cet homme votre plus généreux gigot d’agneaux. Vous prendrez soin de tout mettre sur ma note, n’est-ce pas?
- Oh, mais bien sûr, mon bon seigneur!
La jeune serveuse du même âge que Rixius fit un clin d’œil puis s’éclipsa. Rixius regarda le missionnaire avec des yeux tout ronds.
- Humm… une partie de dés, Rixius?
- Merci, mais je connais quel sera le choix du destin si je me livre à cette partie. Et d’ailleurs, d’où tenez-vous mon nom qui m’appartient depuis seulement un an?
- Ha ha ha, tu es très intelligent à ce que je vois. Tout comme ton père, d’ailleurs, toujours à poser des questions?
- Vous connaissiez mon père? Mais qui êtes-vous donc, monsieur…
Un moment de silence. Le missionnaire réfléchit.
- Chaque chose en son temps, finit-il par dire. Sache que tu n’es pas un garçon ordinaire, jeune Rixius. De même que ton frère et ta sœur, Ramilius et Octavia.
- Par Thera, parlez, je vous conjure!
- Du calme. Sache que mon père, Xandoss et Zorak aient son âme, l’a servit aveuglément pendant toute sa misérable vie. Il t’a vu dans ses visions. Dis-moi, Rixius, jusqu’où, derrière toi, tes souvenirs peuvent-ils te porter?
- Je… je me souviens lorsque j’eu dix ans… ma mère… la louve… Elle m’enseigna à chasser…
- Aah… je veux dire plus loin, ne vois-tu donc rien?
- Par Thera, si vous continuez tous vos mystères, j’en conclurai que vous êtes un fou!
- Ne me parle pas sur ce temps, je sais que tu es troublé par mes dires…
- Troublé? Continuez ainsi et je pars!
- Écoute-moi…
- Je vais prévenir les vigiles!
- Ta curiosité l’emportera. Tu as trop de questions et besoin de réponses.
Rixius se calma.
- Eh bien en ce cas, parlez.
- Ta mère, Shaïa était son nom, t’as trouvé dans un ruisseau, auprès de ton frère et ta sœur, dans un panier, enveloppés de tissus. Mais sais-tu d’où tu viens auparavant?
- Ma foi, je… non.
Le missionnaire se laissa rabattre sur le dossier de sa chaise. Il tourna la tête discrètement vers une table à ses côtés, puis invita du regard Rixius à écouter la conversation… il en perçu quelques mots qui revenaient souvent sur les bouches des gens du bourg :
- Eh, vous savez quoi? Les adeptes d’Amalius ont été vus dernièrement dans le bourg du seigneur Voltal. J’espère que les gardes empêcheront les fous de cette secte de se propager jusqu’ici…
- Ces pestes sont vraiment partout! Ne nous laisseront-ils jamais vivre en paix?
Le missionnaire regarda par la suite Rixius dans les yeux. Ce dernier avait entendu le nom « Amalius » au moins dix fois cette journée. Il avait appris qu’il était un vil sorcier avide de pouvoir et que les adeptes de sa secte se propageaient de villages en villages, en amenant des désespérés capables de comprendre les arcanes à les suivre. Des terribles choses se savaient à son sujet, et à la terreur qu’il suscitait dans les bourgs comme les campagnes.
Il frémit et le missionnaire acquiesça de la tête, l’air sérieux mais aucunement suspect.
- Tu as compris…
- Non… non…
Rixius était en proie à la panique. Le missionnaire se redressa assit devant lui, approchant la tête et dit :
- Selon une ancienne prophétie, vous trois étiez supposé pouvoir le vaincre lorsque vous en auriez la force, mais le fou d’archidruide est allé révéler la prophétie à ce fanatique paranoïaque d’Amalius. Certains disent qu’il est devenu fou, et cela a été prouvé lorsque, quelque peu sous les conseils de mon père, il vous a mis dans ce panier et vous a abandonné à la dérive. Grâce au courant dévié par un barrage de castor, vous avez gagné le ruisseau. L’archidruide et l’Esprit mineur du loup ont arraché, au prix du salut de leur âme et de leur vie, échangé contre les leurs l’âme de votre vraie mère, qui est morte de… de chagrin et de colère suite à votre abandon. Son âme a été réinvestie en Shaïa et tu connais la suite. Tu sais, à présent.
- Ce ne peut être vrai… mais pourtant…
Au fond de lui-même, Rixius savait que ces dires étaient purs. Car ils l’étaient. Il releva la tête.
- Ainsi… Romalius et Octavia sont en danger! Je dois aller les sauver!
- Pour aller où? Amalius est puissant, son emprise sera sous peu sans limite sur cette terre!
- Je dois essayer!
Il se leva brusquement, manquant d’attirer l’attention vers lui. D’une poigne ferme, le missionnaire le rassit, l’air gêné.
- Ne fais pas l’enfant. Tu ne peux plus rien pour eux, oublie-les, ils sont perdus. Leur destin est scellé. À présent, l’esprit du Loup décidera de ce qui adviendra d’eux.
- Mais quel est donc ce maudit esprit du Loup dont vous me parlez tant?
- Cet esprit du Loup est le gardien céleste de votre destinée. Ta vengeance contre Amalius ne sera pas faite de ton vivant. Mais selon la Nouvelle Prophétie, tu seras celui qui pourra engendrer une nouvelle lignée qui pourra ralentir sa progression future.
La serveuse revint avec la commande. Rixius semblait avoir perdu l’appétit.
- Je n’ai plus faim.
- Allez, mange, tu te dois de reprendre des forces pour ce qu’il adviendra.
Rixius se mis à manger et à boire. Suite au repas, la serveuse revint et annonça le prix après que le missionnaire eut dit que c’eut été tout.
- Ce sera cinq pièces d’or pour le tout, mon seigneur.
- Hmm… vous jouez aux dés, gente damoiselle? Dit-il avec son plus beau sourire
Quelques mèches plus tard, ils sortirent rassasiés de l’auberge et le missionnaire de Mira guida Rixius derrière une vieille maison abandonnée.
- Que faisons-nous ici? Quel est le rapport avec moi?
- Patience, jeune Rixius, tu verras.
Une créature que Rixius n’avait encore jamais vue émergea de l’ombre. Une créature humanoïde, d’une pure beauté et d’une grasse surhumaine. Ses oreilles en pointe attirèrent son attention. L’elfe était équipé d’un carquois de flèches, de même d’un arc.
Puis un homme d’arme, vêtu d’une armure de cuir, d’une épée et d’un bouclier sortit du bâtiment. Il semblait dans la quarantaine et son corps était orné de cicatrices, ces vêtements en piteux état, son air semblait quelque peu arrogant. Il semblait avoir combattu à maintes reprises dans sa vie. Il arborait les couleurs des gardes locaux.
- Voici Elmandril, noble elfe suivant d’Oskaell. Il a combattit à mainte reprise les adeptes d’Amalius. Il t’enseignera les dogmes de son dieu, et t’apprendra tout sur les elfes. De même que l’art du tir à l’arc. Et voici Goxor, apprenti maître d’armes. Il a lutté contre les adeptes d’Amalius et de bien terrifiantes créatures. Il t’enseignera les dogmes de Dyr, la stratégie militaire et l’art du combat. Je t’enseignerai les dogmes de Mira, et je crois que les druides t’ont déjà enseigné sur Thera.
- Certes… mais dites-moi, pourquoi tout ceci? Pourquoi moi? Pourquoi m’enseigner tout cela à moi?
- Nous avons tous notre rôle, dit Elmandril, dans cette guerre imminente contre Amalius. Le combat ultime est encore fort loin. J’ignore même si moi-même j’y assisterai. Ou s’il aura lieu; les choses changent avec le temps. Le nôtre sera de t’enseigner et t’entraîner. Le tien te sera révélé par l’Esprit du Loup une fois le temps venu.
Sur ces mots débutèrent l’entraînement ardu et l’enseignement, dans l’ombre, de Rixius. Un an plus tard, son entraînement était complété. Revêtant sa cotte de maille, sa lame, son arc et son carquois de flèches, il enfourcha sa toute nouvelle monture. Déferlant dans le bourg. Il salua ses trois compagnons qui lui souhaitèrent bonne chance. Après les remerciements, il prit la route et se dirigea vers la rivière voir ce qui était advenu du village…
Octavia labourait son champs en ce beau matin. Depuis longtemps, ses deux frères ainsi qu’elle-même se faisaient harceler pour qu’ils se marient, et Octavia était celle qui avait été la plus gâtée, en ce sens. Cette journée-là, elle fut visitée par un prétendant venant des lointains royaumes d’extrême orient, qui avait fait tout ce chemin pour la trouver. Il était accompagné de son père et d’une suite. C’était un homme d’apparence aisé, avec de beaux vêtements nippons. Tous avaient les yeux bridés, la peau d’une teinte jaune et des traits effilés.
- Certes, noble damoiseau, je ne comprends pas pourquoi vous êtes donnés tout ce mal.
- Mon père est prêtre de Dyr, et moi de Lufia. Nous avons eu des rêves et des visions. Nous les avons suivis et ils nous ont guidés jusqu'à vous. Certes, je souhaiterais vivre mes jours à vos côtés, mais auparavant, votre esprit se doit d’être éclairé.
- Mon esprit? Mais on a déjà fait mon éducation, noble damoiseau. Je sais lire, écrire, compter…
- Je ne parlais guère de savoir académique, mais de nouvelles importantes.
- Des nouvelles importantes?
- Certes, certes. Sur vos réels parents!
Elle laissa tomber son râteau.
- Qu’avez-vous dit?
Certes, c’est ici que s’arrêtent nos archives pour ce qui est d’Octavia. Avec le temps, les réponses apparaîtront d’elles-mêmes. Mais ici, c’est terminé pour elle. Qui sait quelle voie a-t-elle prise? Elle a disparue, ainsi que les nippons, à la suite de cette rencontre.
Par ce bon matin ensoleillé, Romalius était aller puiser de l’eau au puits prenant sa source de la rivière qui avait été irriguée depuis trois générations. Lorsqu’il revint, dans les environs de midi, il s’aperçu avec stupéfaction que dans sa réserve de grains de blé, il manquait deux sacs.
« Butoir! Cet escroc de Rixius m’a encore pillé deux sacs de blé! En plus des tomates de la semaine dernière, l’orge du mois passé et les haricots de l’an passé, sans parler de la charrette cet hiver, trop, c’est trop! Depuis trop longtemps que cette canaille me tourne autour, il trouvera à qui avoir affaire à notre prochaine rencontre. J’ai du mal à croire que je suis de la même lignée que ce blondinet. Thera arrose son champs plus fréquemment que le mien, c’est injuste.»
Puis des bruits de sabots lourds retentirent au loin. Romalius grimpa sur une butte pour avoir meilleure vue et vit au loin, horreur, des brigands! Mais celui à leur tête était tout de noir, et arborait fièrement une bannière. Non, ils étaient pires que des simples brigands.
« Peste! Je ne puis leur abandonner tout mes biens! »
Il alla chercher sa faux dans son grenier pour se cacher derrière une meule de foin. Les cavaliers, il en dénombrait autant que les doigts de ses deux mains, mirent pied à terre. Celui à leur tête avoir le corps entièrement recouvert d’un harnois épineux, sombre comme les ténèbres de son cœur. Une bâtarde lame à la poignée à l’effigie du Démon arborait son fourreau attaché à sa ceinture énorme. Ceux l’accompagnant se composaient de deux tieflings rouges comme le feu de l’enfer, avec une peinture de barre jaune leur traversant le torse en diagonale, leur haleine était de fumée, des fléaux et des masses d’arme étaient ancrés à eux. Il y avait deux sombres cavaliers armés d’arcs et de plus courtes lames, le corps dissimulés dans leurs capes. Deux lépreux portant des robes étaient sur les chevaux suivants. Deux autres cavaliers étaient visiblement des brigands, quant à eux, sans foi ni loi, des guerriers qui avaient tout ce qui avait de plus arrogant.
Aux côtés du chevalier noir, il y avait un orque vêtu d’une armure de cuir noir, avec un grand casque à cornes. Deux grosses haches étaient à ses fourreaux.
Puis finalement, allant au-devant de l’orque et du chevalier, il y avait, dans des robes de moines noirs, deux cavaliers adeptes d’Amalius, reconnaissables par le gros « M » figurant sur le côté de leur capuche. Nul ne savait ce que ce « M » signifiait. L’un des deux adeptes clama au chevalier noir :
- C’est bien ici son logis. Mais où est-il donc?
- Je l’ignore, ô adepte. Il reviendra sûrement bien assez vite.
- Il partira en peur dès qu’il nous verra.
- Établissons donc un avant-poste ici. Envoyons les chasseurs de Malahar le trouver. Que les Kharnaciers montent la garde.
- Grrar, fit un des Kharnaciers, pour qui te prends-tu, elfe maudit de Cyrius? Je n’obéis qu’à ce qui brille! Et à Kharna! Les ordres sont la dernière chose dont nous avons besoin!
- Tu obéiras à la fureur de ma lame.
- Quoi? Je… mmh, bon.
Les deux guerriers, en laissant des regards sournois au chevalier noir, se déployèrent et furent bientôt au bout de l’horizon. Ils décrièrent des cercles autour du domaine. Le chevalier noir se tourna vers les cavaliers sombres armés d’arc.
- Vous savez ce qui vous reste à faire. Je sais que nous sommes de jour, nous en souffrons tous, mais ce gamin est capital pour notre nouvel allié. Je compte sur vous pour le retrouver.
- Ssssi, maître…
- Qué si, qué si, senior!
Furent les réponses des deux cavaliers noirs qui partirent au galop. Le chevalier noir se tourna vers les engeances de Syphiliss.
- Vous deux! Fouillez cette demeure au plus vite!
- Tout pour vous servir, mon seigneur.
Les deux lêpreux se jetèrent dans la demeure, attelèrent leurs montures à l’entrée et se jetèrent dans le manoir, fracassant tout et fouillant. Le chevalier noir se tourna vers les Xandossiens.
- Vous deux! Fouillez ces champs et ce grenier!
- Avec le feu de l’ardeur, mon seigneur! Aarrgl!
Un tiefling jeta sa monture vers les champs et l’autre se jeta vers le grenier, bien plus loin. Il laissa sa monture à l’entrée puis couru vers les entrepôts de vivres. Au moment où il franchit le seuil du portail, il fut hors de vue des adeptes, du chef et de son bras droit, et Romalius, d’un trait, lui bondit dessus par derrière, le décapitant proprement à l’aide de sa faux. Il tomba à terre sans un bruit, son sang giclant à gros bouillons. Romalius étudia la créature cauchemardesque.
« Deux cornes de taureau, le corps rouge, une queue en pointe, ces armes… puis cette peinture jaune… la marque des démons du magma de l’enfer! »
Une poigne solide l’agrippa par derrière, c’était l’orque de Zorak! Romalius échappa sa faux sous l’intensité de la poigne, puis se débattit vainement.
Il le conduit vers le cavalier noir. Il le regarda silencieusement. L’orque le tira par la tignasse pour le forcer à regarder, et l’agenouilla de force, sans relâcher son étreinte.
- Ainsi donc, dit le chevalier noir, c’est toi Romalius. Celui qui a été élevé par une louve, comme son frère et sa sœur. Tu es le seul des trois à avoir eu le courage de mettre un terme à ses souffrances engendrées par ce monde si cruel.
- Pas aussi cruel que vous, cavalier!
- Certes, mais avec toute cette cruauté tout autour de moi, je ne puis qu’être cruel. Telle est la parole du grand Cyrius lui-même, jeune homme.
- Peste! Cracha-t-il en redoublant ses débats, qui ne firent qu’accroître la satisfaction de l’orque. Vous êtes donc un adepte de ce maudit dieu!
- Prends garde à tes paroles. Romalius, connais-tu ton père?
- Que savez-vous de mon père?
- Bien plus que tu ne le crois. Nous sommes même en présence de deux de ses disciples. Un homme bien.
L’orque le tourna de force vers les deux adeptes. Une expression d’horreur et de stupéfaction envahit le visage de Romalius.
- Non… ça ne peut être vrai. Je ne suis pas comme vous!
- Le crois-tu réellement, humain fils de louve? Dit l’un des deux adeptes
- Rien de ce que vous dites comporte quoi que ce soit de vrai.
- Ne t’aies-tu donc jamais demandé pourquoi étais-tu le seul des trois à porter sur ton épaule la marque que nous portons tous?
Romalius eut de plus en plus peur. Certes, il avait le fameux « M » qui figurait comme tache de naissance sur son épaule droite… il l’avait remarqué il y avait fort longtemps.
- Non… vous êtes des assassins… je ne tente que de survivre.
- L’essence même de la survie réside en les ténèbres et malgré tout ce que tu diras, tu ne peux nier le fait que tu l’as déjà appris.
- Mais comment savez-vous tout cela?
- À ta naissance, nous manipulions déjà une branche du clergé de Mira, la plus avide tous. Lorsqu’ils ont réclamé leur dû, une fois leurs services biens remplis, nous leur avons rendu la pareille… dans un autre monde.
- Grr… non… non … non
- Tu allais tuer ton frère.
- Quel est le rapport
- Ne vois-tu pas ce qu’il y a en toi?
Sa respiration devint alors quelque peu plus régulière. Il se calma et regarda le sol, l’air un peu frustré.
- Lâchez-moi, finit-t-il par échapper dans un calme serin.
- Hmm fit le chevalier noir en faisant un signe d’approbation à l’orque qui laissa tomber Romalius.
Tombant sur le derrière, il étouffa un juron de douleur, puis se releva tout doucement et regarda les adeptes là où devaient être leurs sombres visages.
« Je souhaite voir mon père.» fini-t-il par clamer
…
Rixius atteint la rivière. Le pont était toujours là. Le soleil faisant scintiller son armure métallique qu’il adorait. Il avait rêvé d’en voir une de près depuis sa réinsertion dans le monde civilisé. Il arrêta sa monture afin de la laisser paître quelque peu et alla se désaltérer. Il se dirigea vers la rive et se pencha au-dessus de l’eau. Il mit ses mains en coupe, prit une lapée d’eau et se rafraichit le visage. Puis regarda dans le clair de l’eau et constata une silhouette au-dessus de lui qui arrivait par derrière… il n’eut le temps que d’échapper :
« Rom…»
La dague de l’assassin aux cheveux noirs, grâce au fait que Rixius avait eu quelque temps de bouger d’un pouce ou deux, fendit la partie droite de son cou, faisant gicler le sang. Il roula sur lui-même pour se relever péniblement, son armure le gênant, à quelques mètres de son ennemi. Il se tint le côté du cou et constata qu’il saignait. Sans son armure, une artère aurait été sectionnée.
- Aargl, quelle douleur… Romalius, comment as-tu pu commettre un acte pareil?
- Les choses sont faites ainsi, mon frère. Je vis dans ton ombre depuis bien trop longtemps. Tu as laissé mourir la seule vraie mère que nous avons eu, blondinet! Comment as-tu pu faire ça à Shaïa?
- De quoi parles-tu, fou? C’est toi qui l’as occis!
- Tu ne comprends rien, c’est de ta faute si elle ne voulait plus vivre!
- Mensonges! Calomnie!
- Moi, j’ai choisi de rejoindre et de chérir notre père, car je suis le seul parmi vous auquel la prophétie promet un vrai avenir! Octavia et toi ne pensez qu’à détruire mon père et la Prophétie ordonne de vous garder éloigner de père!
- Tu es devenu dément! D’où viennent ces prophéties? D’un esprit sénile!
- Je te ferai ravaler tes paroles, Rixius! Amalius règnera bientôt sur cette terre, et rien ne pourra l’en empêcher, rien ni personne et surtout pas les simples humains de ton espèce!
Sur ces paroles, Romalius extirpa des fourreaux attelés à son dos, deux rapières elfiques. Il arborait une brigandine légère brune et noire. Son visage était dissimulé sous des tissus noirs, ne laissant paraître que ses yeux et sa chevelure noire. Il rangea sa dague ensanglantée dans le fourreau à sa botte. Une arbalète légère de poing était attelée à sa ceinture, de même qu’un petit carquois de fléchettes. Romalius, sous sa cotte, arborait une tunique grise d’une teinte argentée.
Le cheval de Romalius couru derrière lui et il l’enfourcha d’un trait, comme il l’avait pratiqué pendant de longs mois. Il prit son arc, se concentra comme Eldandril lui avait enseigné, encocha une flèche, banda, visa… Romalius était en mouvement. Avant qu’il n’atteigne une cache à proximité, il décocha et la flèche le blessa au bras. Il se roula par terre, refit une roulade, prit son arbalète, chargea un carreau et avant que Rixius n’encoche une nouvelle flèche, il tira sur sa cuisse avec une précision mortelle, le désarçonnant. Il tomba à la renverse. Il eut à peine le temps de se relever que Romalius extirpa une dague de jet de sa manche et la projeta vers Rixius, qui eut le temps de la parer avec son bouclier. Romalius fonça vers lui en tenant ses deux rapières. Rixius fonça à son tour, arriva devant Romalius, mais frappa dans le vide : Romalius fit un saut périlleux au-dessus de Rixius, retomba derrière lui et frappa sur sa jambe blessée en faisant un tour sui lui-même. Rixius tomba à genoux mais trompa l’anticipation de Romalius et frappa avec sa lame, horizontalement jusqu’à derrière lui et lui blessa la hanche.
Romalius tituba en reculant. Rixius ne lâcha pas la tenaille et fondit vers lui, bouclier devant, feintant et frappant.
Romalius frappa avec ses rapières. La parade était bonne, mais avec une adresse effrayante, feinta et frappa sur les genoux, tandis que la lame de Rixius s’abbatit sur l’épaule de Romalius.
Les deux frères tombèrent à terre, hors combat. Rixius rampa jusqu’à sa monture et vit que Romalius chargeait déjà un carreau. Il enfoucha péniblement sa monture, lorsqu’un carreau blessa le cheval au mollet. Le cheval manqua de tomber et peinait à se tenir debout.
- Nous… nous nous reverrons mon frère. Et ce sera la dernière fois.
- Lâche… reviens te battre. laissa planer Romalius
Rixius s’enfuit vers la forêt. Il tomba, de même que son cheval à l’orée du bois. Il perdit conscience. Lorsqu’il rouvrit les yeux, il était dans un hamac, dans un campement paisible. Son cheval était à côté, reposant sur une paillasse. Rixius gémit. Ses blessures étaient pansées, il était vêtu de sa tunique, mais son armure et ses armes étaient à côtés, de même que ses biens de voyage. Un soulagement se fit entendre de sa part.
Un dryade arriva au campement et le regarda.
- Chuut, tout doux, jeune guerrier. Tu dois reprendre des forces.
- Vous… merci, vous vous êtes donné beaucoup de mal. Je vais payer
- Ha ha ha, vous êtes si drôle. L’argent ne m’intéresse pas voyons, mais seulement la santé des créations de Thera.
Pendant des semaines, Rixius vécu aux côtés de la dryade. Lui octroyant une éducation de Thera plus poussée. La dryade se nommait Alqua. Ils vécurent ensemble, dans une hutte en vignes, le temps de son rétablissement, soit deux mois.
Et un beau matin, Alqua se réveilla et constata que son ventre avait grossi. Une larme coula sur sa joue. Rixius se tourna vers elle et constata le fait. Il lui caressa l’épaule.
- Ne pleurs pas. Quoi que le destin me réserve, je resterai toujours à tes côtés et nous élèverons notre enfant ensemble. J’en fais le serment. Réjouis-toi. Thera ne nous abandonnera jamais.
- Ô Rixius, sers-moi dans tes bras!
À partir de ce jour, des aventuriers, forestiers comme citadins passèrent par là, ayant été mis au parfum de la fabuleuse histoire de Rixius. Parfois ils revenaient et venaient visiter le couple. Un jour, ils décidèrent d’ériger un campement entouré d’une palissade et en firent un camp d’entraînement, et tous voulurent former un clan aux côtés de Rixius. Les gens savaient qu’il avait été élevé par une louve, et son cœur est pur, blanc comme neige. Leur symbole fut le loup blanc, qui figura sur bannières, drapeaux et tuniques. Des adeptes de Amalius se faisaient de plus en plus voir, rôdant le coin, forêts comme bourgs. Ils voulurent donc constituer un gang entraîné pour délimiter un territoire auxquels les adeptes n’auraient pas accès.
Rixius prit leur tête, Alqua à sa droite. Les adeptes se livraient à de nombreux rituels démoniaques et souillaient tout ce sur quoi leur regard se posait. Une guérilla, dans les bourgs comme en forêt, fut mise en place contre eux. Dans les bourgs, les suivants de Mira contrôlaient les endroits publics grâce à leur bonne fortune, et les suivants de Thera veillaient sur les forêts. Rixius s’y connaissait sur les deux terrains. Il devint un grand chef.
Romalius s’éveilla dans un camp militaire de mercenaires à la solde d’Amalius. Il était dans une tente où le barbier recousait ses blessures.
Sa guérison fut lente et douloureuse. On lui apprit qu’une résistance contre la progression des adeptes avait été entamée. Les convois secrets passant par les forêts et les activités menées en villes étaient souvent gâchés par des Guerrero fantômes. On parlait d’esprits protecteurs ou on ne savait quoi. Des survivants parlaient de gangs qui leur refusaient l’accès sur leur territoire. Des attaques avec des soldats lourdement armés furent envoyées, mais ils tombaient toujours dans le piège du gang. Un de ces jours, alors qu’il allait mieux, une personne vint le visiter. Une femme, assassin tout comme lui. Son visage était masqué par un tissu terne, et une armure de cuir épousait parfaitement ses formes. Des katars étaient ancrés à sa ceinture, de même que tout un arsenal équipé un peu partout sur son armure. Elle avait des yeux perçants.
- Ainsi, Romalius, tu te portes mieux. J’ai ouï ton histoire, ton arrogance envers tout ce qui existe, ton besoin de domination, ta notion de survie. J’ai même porté une certaine admiration envers ta personne. Mon nom est Akarielle. Je suis chasseresse de l’ombre.
- Je mettrai un terme au règne de ces fantômes. Je n’ai que faire de mon père. Je souhaite me venger de mon frère, Rixius. J’étendrai ma domination au cœur de l’Empire de mon père, sans qu’il ne s’en aperçoive.
Ainsi, tous deux devinrent alors des agents libres qui circulèrent dans les villes, établissant des réseaux de contacts et collectant de l’information. Ils commirent des assassinats contre des membres du gang. Plusieurs tueurs sanguinaires, pour la plupart assassins, même les ninjas venant du lointain Extrême-Orient, recherchant l’or occidental, les rejoignirent. Ils érigèrent une guilde d’assassins et menèrent à leur tour une guérilla. Ces choses parvinrent aux oreilles de Rixius. Des messages furent envoyés, par l’entremise de contacts entre les deux clans, mais la diplomatie échoua, nul ne souhaitait concéder la moindre parcelle de territoire, sauf les blancs qui concédaient des plaines, prairies et champs, et une guerre de gang éclata.
Amalius était un autre nom donné à Aile Ténébreuse, mais ceci n'est qu'une simple légende...
Ainsi, la meute des Loups Blancs naquit en cette nouvelle terre. Cette meute deviendra la force de réserve d'un clan de guerriers courageux luttant contre les forces du mal, mais assez vite, la meute sera dissoute en raison de la déchéance du chef ivrogne, Kyoshin Bladeway.
Zarghan se sera fait beaucoup d'amis dans cette meute, mais son plus grand ami sera sans nul doute Vorack d'Artagan, prince de la Dynastie des Sept Chandelliers. Vorack quittera par la suite le continent pour retourner vers le contient des elfes pour une inquisition et Zarghan apprendra sa mort par la suite, ce qui l'affectera énormément.
Zarghan deviendra par la suite conseiller de la déesse de la nature Thera au sein d'une Confrérie de la Lumière dirigée par un templier nommé Méridias le Vaillant. Par après, la Confrérie s'éteindra, puis Zarghan deviendra par la suite un rôdeur en règles et prendra un apprenti sous son aile, Tyvador. Il deviendra membre influant de la confrérie de Thera.
Il se sera fait d'autres bons amis, dont Arreat de Cahal. Mais c'est en suivant ce dernier que Zarghan trouvera la mort pour la première fois. En suivant Arreat dans une mêlée, il sera poignardé dans le dos et enseveli sous un blizzard magique et relevé en mort vivant.
Mais Zarghan aura vécu une expérience intéressante dans sa vie. Il aura été totémisé par ses frères supérieurs de la confrérie de Thera. Son animal totem est l'ours noir. Il aura rencontré un chaman avec qui il aura eu plusieurs prises de bec, nommé Spygon, qui lui répéta sans cesse de renoncer à Thera et de suivre sa propre voie, ce dont Zarghan refusa catégoriquement. Zarghan souhaitait servir Thera et devenir un elfe, dont le sang coulait dans ses veines.
Lorsque Zarghan mourra, son esprit parla avec son animal totem, qui lui fit une offre: Renoncer à mes privilèges de rôdeur et ainsi, grâce à Zarghannick, la claymore de Zarghan qui fut autrefois brisée puis réparée par Vorack, sous sa fausse identité car Vorack était en fait bien en vie mais revenu sous l'identité fausse du capitaine Vanelius Corvan, brisa l'espace temps et ainsi Zarghan provenant de l'espace temps parrallèle eut la chance de se sauver alors que le Zarghan de cet espace-temps-ci mourru tel qu'il se devait.
Il se sauva loin et renonça même à son nom. N'ayant plus que son totem, il parcouru le monde en quête de sens. Thera l'avait abandonné et ses parents en avaient fait de même lorsqu'il avait seize ans. Ses deux principales raisons de vivre étaient parties. Il se mis à vivre en tant que justicier ou mercenaire, combattant le mal un peu partout et obtenant faible rénumération, nourriture et logis, lorsqu'il ne vivait pas dans les forêts. Ce qui le rapprocha du monde des hommes plutôt que des forêts fut la boisson. Zarghan avait toujours bu un peu dans les moments difficiles, mais à présent il buvait tout le temps. Il en oublia son nom et dans la langue saxonne, on lui affubla le nom de son totem: Black Bear, car c'est uniquement ainsi qu'on le désignait.
Black Bear continue d'errer aujourd'hui en quête de sens... mais sans foi ni espoir.
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