Petite Horu venait juste de se réveiller, elle s’était endormie, elle ne savait plus où, mais elle savait qu’elle s’était endormie dans des bras doux et mou. Tout doux, et ils avaient un goût sucré. Elle s’était réveillée au milieu d’objets tous blancs et tous moelleux et en plus ca sentait bon. Elle attrapa un des objets blancs et le griffa très fort. Elle aimait bien les gros trucs blancs. Alors elle voulait les rendre très heureux. Mais quand ses griffes nues s’enfoncèrent dans le tissu le tout mou tout blanc, il avait pas crié et il avait pas donné à Horu le rouge qu’elle aimait bien lécher. À la place il lui offrait un autre cadeau!
Une tempête de petits trucs que les cuicuis portaient sur eux et qui faisait tousser Horu quand elle le mangeait s’abattait dans la pièce. Il ne fallait que ça pour exciter la gamine. Elle aimait bien chasser ces objets flottants et essayer de tous les attraper. Après elle jouerait avec. Mais pour le moment elle voulait les attraper. À quatre pattes elle sauta hors du lit où elle se trouvait et commença à sautiller partout en essayant d’attraper le plus de plumes possible. Son agitation envoyait bien sûr voler le rembourrage de sa malheureuse victime à travers toute la pièce.
Ce fût probablement à cet instant qu’elle remarqua certaines de ses proies s’enfuir par la fenêtre qui avait été laissée entrouverte. Comme les plus grand philosophes, Horu n’avait pas conscience du dedans ou du dehors. Ceux-ci vous diraient d’ailleurs que tout cela est relatif au sujet. Par rapport aux plumes nouvellement affranchies, par exemple, Horu était en dehors de la rue. Pourtant n’importe qui pourrait dire que les plumes étaient dehors et Horu dedans. Pour Horu, le monde se limitait à son champ de vision. Il changeait sans cesse autour d’elle, pouvait croître, décroître et même devenir autre chose complètement.
Ses griffes s’agrippèrent sans difficultés sur le bois de la bâtisse et elle escalada sans difficulté lla fenêtre ouverte. Fort heureusement pour elle, les toits qui reliaient la ville s’étendaient juste sous ses pieds et sa petite chasse se déroula sans bobo.
***
Toits en pierres succédèrent les toits en bois et toits de chaume chatouillèrent la plante de ses pieds. Sous sn rythme agile et innocent, différents bâtiments se succédèrent. En quelque sortes elle avait réussi là où beaucoup de démons avaient échoué, puisque la vile toute entière se trouvait sous sa botte. À part le fait qu’elle était pieds nus et dans une robe de nuit. Même ses jolis gants n’étaient pas sur ses mains. Et ce genre de pensées n’aurait jamais effleuré une enfant de son âge. Enjouée et amusée, elle ne vit pas que le toit sur lequel elle avançait se terminait abruptement.
Cependant elle ne vit pas non plus la tenture sous ce dit toi, c’était sûrement ce qui avait permis de continuer l’histoire d’Horu. Elle s’égratigna toutefois pour son plus grand délice et se mit à marcher à travers les ruelles. Enfin c’était son intention mais une madame la fit tomber sur ses fesses.
Elle ne comprit pas immédiatement ce qui venait de se passer parce qu’aussitôt elle se retrouva debout, elle devait aussi être devenue grande parce que la madame elle faisait sa taille. En plus, elle se faisait câliner la tête.
« Je suis désolée de t'avoir bousculer, je ne l'ai pas fait exprès, tu ne m'en veux pas j'espère ? »
Horu se mit à sourire devant son nouveau jouet et lui fit un câlin.
-Je t’aime! Hihihi!