Louise se rappelle encore de ce jour comme si c'était hier.
C'était une magnifique journée, le ciel était bleu, pas un seul nuage ne perçait cette couverture d'azur, les oiseaux chantaient, les hommes s'activaient le sourire aux lèvres, et des musiques guillerettes plein la tête. Tout ceci, Louise ne le voyait pas, elle était dans la cave de sa maison, un rideau épais était tiré devant la seule fenêtre qui aurait pu éclairer un peu ce lieu. Elle lisait un grand livre, poussiéreux, corné et avec certaine pages totalement illisibles et il manquaient même des fois des paragraphes entiers. Mais ça, Louise s'en fichait, les pages qui l’intéressaient était bien lisible et c'est tout ce qui comptait. Ce livre était le grand manitou du Vaudou, il y avait tout, des plus petits enchantements jusqu'aux interdits en passant par l'histoire du Vaudou au cours des siècles. Mais seulement 10% de tout ça était lisible, c'est à dire l'histoire et l'envoutement de base. Elle était complètement dans l'histoire découvrant des récits de pouvoirs qu'elle ne pourrait sans doute jamais apprendre, faute de savoir comment faire. Elle fit une pause au moment où un vaudou faisait en sorte que la personne poupifiée (marrant comme mot...) tombe amoureuse de lui. Elle se leva et pour se détendre les jambes marcha un peu à la lumière des bougies, mais la tête encore dans son livre, elle se cogna dans la petite bibliothèque de sa mère. Elle rattrapa de justesse les livres qui tombèrent, et en les remettant, elle remarqua un cahier, qui avait été caché par les livres. Elle le prit et commença à le lire. Elle découvrit des choses extraordinaires dedans, de nouveaux sorts, tout aussi puissants que dangereux. Elle regarda en direction de la porte de la cave, pour vérifier que personne n'arrivait, et prit une pile de feuille et s'en fit un petit cahier, et commença à tout recopier de manière frénétique, comme poussée par une force mystérieuse qui lui disait ue si son père ou sa mère la voyait faire ça, ils ne seraient pas contents. Elle finit son recopiage sur la formule de la poupée de base. Hésitant à la recopier, se disant qu'elle la connaissait déjà, elle prit tout de même le temps de la lire. Ce qu'elle découvrit dans cette formule la laissa sans mots, elle recopia la formule dans un état second, rangea le cahier derrière les livres toujours sous le choc, rangea le grand livre, cacha son propre cahier sous sa tunique, et sortit de la cave toujours perdu. Ce fut son père qui la vu, et il comprit tout de suite. Ils discutèrent longuement. Louise ne se remit de cette découverte que dans son lit en s'endormant.