Y a des hauts, y a des bas... moi je suis souvent en bas [Aedis] | |
| Mar 15 Mai - 18:52 | | | | En direct du port, bonjour! Le soleil au beau fixe, une légère brise venant du large, y a pas a dire les villages portuaires c'est le bonheur. Enfin pas pour tout le monde, mais pour Belram en tout cas on frôlait le paradis. Cette ambiance unique, ce brouhaha constant ponctué de temps en temps par les cris des matelos qui rentrent au port. Belram et son équipage avait posé l'ancre il y a deux jours pour remplir la cale qui avait eu tendance a se vider a une vitesse hallucinante. Heureusement qu'ils avaient eu la chance de piller quelques bâtiments pétés de thunes pendant leur dernière traversée. Enfin après une soirée au port et après avoir rempli la cale, il faut bien avouer que la moitié de la thune c'était fait la malle et il avait aussi fallu payer les marins... résultat il ne restait plus grand chose. Ha c'est sur que pour le côté économe, les pirates c'était pas le meilleur exemple a prendre.
Comme hier soir, Belram avait échouée a la taverne du port, un rade un peu crade rempli de marins a moitié beurré dont certains semblaient même avoir élu domicile sur les tables. Vous savez? Ce magnifique procédé où l'homme devient mi homme, mi pilier de bar! Et ba là on était dans un champ! Belram trouva rapidement sa place a une table qui accueillait déjà quelques uns de ses matelos. Le patron arriva pour prendre sa commande et le capitaine en profita pour lui demander s'il y avait du nouveau pour son annonce. Oui parce que Belram avait laissé une annonce au comptoir du tripot, proposant ses services pour offrir une traversée a qui le voudrait! Sur le continent des glaces c'était pas les clients qui manquaient... mais dans ce rade tout crado par contre c'est sur que ca se bousculait pas au portillon. Le patron lui signifia d'ailleurs gentiment que non, personne ne s'était montré intéressé par son offre. Avec un râle agacé, Belram commanda un citronnade.
Alors ouais là aussi ca fait pas super pirate! On est loin du stéréotype du super pirate ténébreux qui commande trente six pintes de bière sans jamais dégueuler sur le plancher! ERREUR! Si Belram ingurgite une seul pinte, non seulement il gerbe partout mais en plus il finit la soirée en étant persuadé d'être une truite. Alors certes, pour l'équipage c'est toujours marrant de voir le Capitaine complètement pété, mais pour le jeune gnarf, il prends quand même un certain coup au charisme. On lui apporta donc sa limonade qu'il sirota en silence alors que ses matelos s'entrainaient au bras de fer... encore une chose a laquelle Belram ne se risquera pas s'il tient a ses bras. A la limite si quelqu'un invente un jour un jeu qui s'appelle le bras de cure dent ou le bras en coton... ouais là il aurait toute ses chances de gagner. Pour le moment il était spectateur... jusqu'a ce qu'une grosse main caleuse se pose sur son épaule. Belram se retourne et voit un grand mec un peu patibulaire, un sourire en coin.
"Heuuu ... Oui?"
"Dis donc freluquet... c'est vrai qu't'es Capitaine d'un des galions dehors?"
"Heu ouais.. Le Briseur d'Ecume. Vous venez pour l'annonce?"
L'homme partit d'un rire tonitruant en se redressant, donnant une tape dans l'épaule de Belram.
"Certainement pas petiot! J'monterais jamais sur un bâtiment qui a pour Capitaine un gosse qui carbure a la limonade!"
Plusieurs rires s'élevèrent dans la taverne et Belram grogna de manière significative. Il jeta un coup d'oeil a ses matelos, certains étaient déjà prêt a en découdre mais Belram prit les devants. Après c'était a lui de régmer ca.
"Allez y Capitaine! Montrez lui c'que c'est que d'emmerder une collégienne!"
Nouveaux rires dans la salle, Belram grogna en regardant son matelos qui se fit tout petit et reporta son attention sur l'autre homme... visiblement trop tard, il se bouffa en pleine gueule le poing de l'autre énergumène, volant sur la table en reversant les pintes de ses camarades. A peine sur ses pieds Belram fonça sur son opposant... et une bagarre générale explosa dans la salle. Haaa l'ambiance des tavernes portuaires, y a vraiment rien de mieux! Après quelques minutes a taper un peu partout sans vraiment savoir qui c'est... le patron lui fit signe au bar que quelqu'un le cherchait au comptoir. Il s'extirpa donc de la masse grognante des marins qui continuaient de se taper joyeusement sur la gueule dans la bonne ambiance générale et se hissa jusqu'au comptoir, la lèvre en sang, la chemise a moitié arrachée.
"Alors... l'est où le client?"
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| | Mar 15 Mai - 23:05 | | | | La métamorphe soupira. Elle n'aimait pas les villes : elles avaient une odeur de pourriture qui flottait constamment dans l'air, Elle grogna en entrant dans le port : elle aimait le poisson, la mer aussi, mais il fallait bien avouer que l'air était saturé de ces fragrances agressives qui lui picotaient les narines. Elle s'était plus ou moins perdue ces derniers temps, et avait fini par atterrir ici un peu par hasard : de toute façon, dès qu'elle avait su qu'il y avait un port quelques kilomètres avant, elle avait sauté de joie. Elle devait faire la traversée d'Abyssaï pour chercher des documents chez un lointain cousin de son commanditaire, qui traitaient de succession. Ce n'était pas passionnant, mais ça faisait voir du pays. En entrant dans le port, elle su d'office qu'il ne fallait pas qu'elle aille demander directement près des bâtiments : les capitaines qui étaient là-bas n'avaient pas forcément besoin d'argent rapidement, et faisaient payer des prix exorbitants pour la traversée. Non, il fallait visiter les grands lieux de la ville pour trouver les capitaines qui cherchaient des gens à prendre à leur bord, pour quelque raison que ce soit. Elle commença par le panneau d'affichage sur la place centrale. Outre les "cherche nurse", "retrouvez kiki" et autres imbécilités inutiles, rien ne convenait à la métamorphe. Alors, elle décida de tenter sa chance à la taverne. Elle eut l'envie de changer de forme pour coller à cet environnement, mais si jamais elle trouvait quelque chose là-bas, elle aurait du mal à expliquer son changement d'apparence. Et puis, elle n'était même pas sûre d'avoir les vêtements adaptés à ce corps petit et fort. Le corps principal d'Aedis n'était pas un exemple de souplesse ni de finesse, mais elle avait tout de même une carrure bien différente de l'espèce de femme d'aubergiste qu'elle portait parfois. Entrant dans la taverne, elle poussa un soupir. Personne ne la remarquerait, au moins : tous les consommateurs étaient en plein dans une bagarre générale. C'était tant mieux. Suite à une légère... confrontation avec un mage et un clebs, elle avait toute la peau de la gorge brûlée assez sévèrement, et boitillait encore un peu au niveau de la jambe droite. Si jamais elle croisait un soigneur, il faudrait qu'elle lui demande d'arranger tout ça. Pour l'instant, elle carburait à la pommade d'achillée mille-feuilles, la seule plante dont elle connaissait les propriétés et la fabrication des produits dérivés. Finalement, la seule chose vraiment remarquable de son physique restait ses blessures au cou : sinon, elle était une demi-elfe plutôt commune. Cheveux blonds et courts, yeux verts... Sans parler de sa tenue : une tunique de drap brune, accompagnée de chausses et bas-de-chausses, avec une cape de voyageur noire tout ce qu'il y avait de plus banal. Se tournant vers le tavernier, qui semblait bien peu inquiet, elle lui demanda s'il ne connaissait pas quelqu'un, un capitaine, qui cherchait des passagers. Il acquiesça en montrant une feuille, qu'elle lut rapidement. Le Briseur d’Écume ? Elle aimait ce nom, et demanda à l'homme de lui présenter le-dit capitaine. Il appela l'un des hommes engagé dans la bagarre, qui arriva, dans une tenue assez... locale. Aedis le détailla, et décida qu'elle l'aimait bien. Il semblait sympathique, et la métamorphe tenta de donner la même impression.
- Bonjour Capitaine ! J'ai vu que vous cherchiez un passager pour votre bâtiment ? Je dois traverser Abys...
Un homme se précipita tout à coup sur elle, enivré et par l'alcool et par la bagarre. Elle fronça des sourcils, se décala vers la droite en attrapant le bras gauche du marin. Celui-ci dû faire volte-face pour ne pas tomber, et se retrouva face à cette jeune femme qui semblait décidée à ne pas se laisser marcher dessus. D'un crochet, elle l'envoya au tapis, alors qu'il glapissait une insulte à son encontre, se plaignant d'une histoire de nez brisé. Arquant un sourcil et le dégageant du pied, elle se tourna à nouveau vers le Capitaine :
- Il n'était pas à vous, au moins ?
Ça l'aurait un peu embêté d'avoir gâché sa chance ainsi...
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| | Mer 16 Mai - 13:27 | | | | Le patron lui montra une jeune femme au bar. C'était elle le client? Belram ne put se retenir de siffler légèrement en la voyant. Faut dire que la donzelle n'avait rien a avoir avec les courtisanes de la maison de passe ou les filles faciles qu'on voyait trainer dans le port a la nuit tombée. Et surtout, elle se détachait un peu du cadre de la taverne, seule femme au bataillon. Belram effectua une légèrement courbette maladroite avant de se redresser pour regarde la jeune fille avec un peu plus d'intérêt commercial cette fois. Elle commença une phrase qu'elle ne put malheureusement pas finir puisqu'elle fut interrompu par l'intervention d'un homme plus imbibé qu'une éponge. Il allait bien sur châtier le malandrin mais il constata rapidement que la demoiselle n'avait pas besoin d'un chevalier servant pour se sortir des situations délicates. En deux temps trois mouvement, l'homme avait été envoyé valdinguer plus loin voir si l'herbe y était plus verte. Elle lui demanda s'il était de chez lui... et sur le coup Belram eu un léger doute.
"J'en ai un comme ca... tout moche et qui pu mais je sais pas si c'est celui là... Gilbert?"
"Ghahahabgdfqs"
"Ha... autant pour moi il est pas de chez moi celui là."
Il se redressa et observa donc de nouveau la demoiselle.
"Nous disions donc! Vous voulez traverse Abys... Abyssiclette? Abyscarosse? Abyscotte? ... Abyssaï! Evidemment!"
Il se massa la tempe, il avait du prendre un coup plus dur qu'il ne le croyait. Grognant un peu sous la migraine qui pointait le bout de son nez il reporta son regard sur la jeune fille qui lui faisait face.
"Vous avez sonnez a la bonne heu... enfin... non on a pas de porte en fait... vous... Hum... Je suis votre homme! Enfin non pas dans ce sens là je veux que... bref! Le Briseur d'Ecume sera ravi de vous accueillir a son bord, Mam'zelle! Ou c'est que c'est que vous d'vez vous rendre?"
Fit-il en se rhabillant un peu essayant de rendre a sa chemise déchirée ses lettres de noblesses même en sachant que c'était peine perdue.
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| | Mer 16 Mai - 23:52 | | | | Aedis regarda avec curiosité l'échange du capitaine avec son (ou pas) homme, notant ses caractéristiques physiques plutôt étranges. Mais après tout, sur cette planète, la norme était bien différente : finalement, les longs cheveux noirs et rouges, les yeux dorés du capitaine ne juraient pas vraiment avec l'environnement si particulier qui abritait Terra Mystica. Mais cela, bien entendu, la métamorphe ne se rendait pas compte : il était aussi normal que pour nous le sont les roux ! Euh, non, mauvais exemple, disons les blonds. Quand il se releva et commença à débiter des paroles sans queue ni tête, elle finit par rire et acquiescer :
- Exact, Abyssaï, c'est ça...
Le capitaine semblait complètement à côté de la plaque. Pourtant, il détonnait d'un charisme évident. Grand et musclé, il était loin d'être laid, quoiqu'une cicatrice barre son visage. Il lui donnait envie de rire, à la fois dans sa façon d'être et ses paroles.
- Je cherche à rejoindre un port au nord de Luütra, en Selian. Si vous pouvez m'y conduire...
Puis elle se rendit compte d'un détail. Léger. Très léger, surtout au vu de la façon dont ils étaient tombés l'un sur l'autre.
- Au fait, je m'appelle Aedis Darrek, et vous Capitaine ?
Il lui répondit et elle acquiesça, continuant sur sa lancée :
- Combien me coutera la traversée ? J'ai de quoi payer la moitié ici, et l'autre moitié à l'arrivée, à moins que vous ne vouliez fonctionner autrement ? Si vous préférez, je peux aussi mettre la main à la patte et travailler sur votre bâtiment durant le trajet.
Toutes les solutions lui convenaient. Il fallait qu'elle soit à temps en Selian, pour pouvoir repartir au plus tôt en Sola, sans, cette fois-ci, passer par Abyssaï : l'Océan Noir avait beau être plus dangereux, il n'en restait pas moins plus rapide...
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