Corps ardent, esprit bouillonnant ! [En pause] | |
| Ven 11 Mai - 0:56 | | | | Geisterhaft ne tenait pas longtemps à la même place : personne n'aimait accueillir un Nécromancien dans son village et encore moins dans son auberge. De plus, il avait pris l'habitude de voyager et se sentait mal à l'aise dés qu'il restait trop longtemps au même endroit : comme si il était coincé dans une fuite sans fin de sa propre humanité. Et dés que celle-ci le rattrapait, il recommencer à fuir, mais gagnerait-il toujours cette course contre lui-même ? Il était du genre froid et distant, dans la nuit d'un cimetière glaciale ou à la pâleur lugubre de la lune, c'était sa vie : il n'était pas heureux, mais pas malheureux non-plus. Il avait abandonner les bonnes choses de la vie afin de ne pas avoir à subir les pires en contrepartie. Mais depuis quelques temps qu'il voyageait sans trouver de village ou s'arrêter, il avait de plus en plus chaud, ne sachant pas ou le conduisaient ses pas. Il avait atteint un immense désert de sable brûlant ; le soleil ici semblait être deux fois plus grand dans le ciel et seules les nuits apportaient leurs agréables fraicheurs. Au départ, il avait pensé à ne voyager que de nuit, mais dormir le jour était impossible, et rester au même endroit sous le soleil pour se reposer était dangereux. Après quelques jours de marche pénible, il avait enfin aperçu un village : les lieux avaient l'air accueillants après tout ce temps à ne voir que du sable et encore du sable. Geisterhaft avait gardé sa grande cape de voyage pour se protéger du soleil et se cramponnait à son bâton de marche, il n'avait jamais été aussi épuisé.
En arrivant dans le village, le jeune-homme remarqua tout-de-suite la carrure générale des habitants : de grands, très grands gaillards à la peau halée et au regard sévère. Il n'était pas nécessaire de préciser qu'il ne semblaient pas avoir l'habitude ni l'envie de voir des étrangers ici. Le nécromancien se sentait très mal à l'aise, sa frêle allure et son attitude discrète lui avaient toujours évité les ennuis, mais en l’occurrence, il ne devrait pas faire long feu ici. Il osa s’approcher d'un villageois qui semblait occupé à balayer devant sa porte ; puis il lui adressa la parole d'une voix presque inaudible.
-"Excusez moi monsieur ... Sauriez vous ou je pourrais m'arrêter pour me reposer et boire un peu d'eau ?"
L'étranger interrompit son activité et maugréa quelque-chose d'une voix basse et graveleuse.
-"Dégage d'la, va t'noyer dans l'oasis et fiche nous la paix. On fait pas la charité ici."
L'inconnu disparut alors derrière la porte de sa maison en la claquant. Le jeune-homme venait d'apprendre un fait important, il y avait donc une oasis non loin. De toute manière, un tel village ne pouvait pas avoir été bâti en plein milieu du désert sans raison particulière : il redoubla d'efforts et pressa le rythme de sa marche afin de traverser le village. En à peine un quart d'heure de marche, il arriva aux abord du village : un véritable paradis se trouvait la. Une grande étendue d'eau entouré d'arbre pour faire de l'ombre. Bref, un véritable club de vacance aux yeux du Nécromancien. Il ôta sa cape et la plaça sous son bras, tenant son bâton de marche de la même manière, il usait ses dernières forces pour courir vers un coin isolé, à l'ombre sous un arbre. Il tomba à genoux : c'était un réelle plaisir, comme un coin de paradis. L'ombre lui faisait du bien, le sable frais aussi. Le fait de reposer enfin ses jambes fatiguées le faisait sourire machinalement : il avait tellement chaud. Après quelques minutes passées à se reposer, il observa aux alentour ; ne voyant personne, il décida de retirer ses habits afin de se baigner : quel soulagement ce serait. Tandis qu'il ôtait sa tunique poisseuse, ses bottes moites et son pantalon humide de sueur, il hésita avant de retirer son sous-vêtement. Il serait dommage de tomber sur quelqu'un complétement nu, mais encore plus d’abimer le précieux caleçon en coton. Il le retira finalement aussi, inspectant son corps au passage. Son corps mince et nerveux était vraiment informe ; pas assez épais pour être musclé, mais pas assez osseux pour être maigrichon. Cause de ses nombreuse transformations ou il devait tour-à-tour prendre l’apparence de forts guerriers, de frêles vieillards, ou parfois même de femme. Sa peau désespérément pâle ne voyait pas souvent le soleil et tous ses muscles criaient pitié ; il n'avaient fait que travailler depuis des jours. Geisterhaft s'aventura alors dans l'oasis, l'eau était à la parfaite température ; il y trempa tout son corps en ressentant un immense frisson de bien-être. Il pourrait passer sa journée la-dedans. Il fit quelques brasses et s'immobilisa, sur le rebord, s'asseyant sur le fond de l'eau en ne laissant dépasser que sa tête : quel petit bout de paradis, mais même cela valait-il la peine du voyage ?
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| | Dim 13 Mai - 14:04 | | | | Ce que ce pouvait être agréable de se reposer un peu ! Mes pauvres petites papattes étaient épuisées après toute cette route. En plus, ce qu'il pouvait faire chaud ! En général, je supporte assez bien les changements de température, mais là... c'était trop. L'extrême opposé de lorsque j'étais à Saline et à la Toundra. Désert de Glace à Désert de Feu. Vous me direz, quoi elle ? Cette Kitsune toujours énergique, et même un peu trop parfois ?! Et je vous réponds OUI. Comme tout le monde, ça m'arrive d'avoir une baisse d'énergie, que croyez-vous donc ? Alors, je ne saurais dire à quel point j'étais contente lorsque je trouvais enfin une oasis. Il y avait une ville non loin, mais pour le moment je n'y entrerais pas, parce que déjà ça m'obligerait à reprendre forme humaine et honnêtement, je n'en avais pas envie. Je ne plaisante pas. Imaginez un peu que je me rende en ville sous me forme originelle. "Oh ! Un grand renard à quatre queue qui se balade en ville !" Très peu pour moi. Je doute fort qu'on me laisse me promener en toute tranquillité, d'autant plus que si je ne me trompais pas, la ville près de laquelle je me situais en ce moment était Dahalia. J'avais entendu dire que les habitants d'ici n'étaient pas très hospitaliers. Personnellement je n'en sais rien, j'irai voir un peu plus tard, mais pour le moment, je préférais continuer à me reposer à l'ombre de mon arbre. J’étais allongée à l’ombre près d’un arbre. Normalement, on ne pourrait pas me voir d’ici et je pourrais me relaxer tranquillement. Je posais ma tête sur mes pattes avant de fermer les yeux. Je devais être bien fatiguée car je m’endormis presque immédiatement. * * * Des bruits… De l’eau… J’ouvris les yeux doucement, encore à moitié dans mon sommeil et relevait la tête avec la même lenteur. Est-ce que ces bruits venaient d’un simple rêve. Non. Je venais de l’entendre à nouveau et tout près d’ici. Je dressais les oreilles pour en être sûr. Oui, c’était bien réel. Il y avait quelqu’un d’autre à proximité et au vu des bruits que l’on pouvait entendre, ça venait de l’étendue d’eau que j’avais aperçue à mon arrivée. Cela va de soi qu’il y avait de l’eau étant donné que c’était une oasis. J’approchais à pas lents, non pas parce que j’étais encore endormie. J’étais bien réveillée maintenant, mais je restais sur mes gardes. Simple habitude. Peut-être méfiante plus que de nécessaire, mais c’est ce qui permettait de rester en vie. Alors que j’arrivais près du point d’eau, je vis une tête dépasser de l’eau. C’était certainement lui qui était à l’origine de ces bruits. Enfin, je ne voyais personne d’autre aux alentours. Je m’étais même approchée pour m’en assurer, si bien que je n’avais pas vu que j’étais sortie des buissons où je me cachais. Quand, je m’en rendis compte je plissais les oreilles en arrière. Après tout, il n’avait pas l’air méchant, mais on ne sait jamais.
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| | Leyna Féral
Partie IRLCrédit avatar : Saber Double compte : Shadow et... devinez. ~Vitesse de réponse : Lente (pour le moment)
| | Dim 13 Mai - 14:38 | | | | Geisterhaft souriait rarement. Son métier ne prêtait pas vraiment à la bonne humeur et il avait rarement l'occasion de profiter d'un coin de détente aussi merveilleux et aussi gratuit. L'eau était à la température idéale, le soleil brillait implacablement et le jeune-homme se sentait comme dans un petit coin de paradis au milieu de la fournaise de l'enfer : il n'avait pas envie de sortir de l'eau et de quitter l'oasis, il y était trop bien installé. sans doute pouvait il rester quelques jours ici. Ses provisions ne nourriture n'étaient pas gigantesques, mais elles lui permettraient sans doute de tenir encore quelques jours. Il s'allongea sur le sable en soupirant, laissant tout son corps immergé, sauf sa tête : ses cheveux noir ondulés sur la surface comme une petite marée d'algues visqueuses. Il se demandait si des créatures vivaient dans le désert, il n'avait pour le moment croisé aucun animal, se demandant si la vie était possible. L'avantage à croiser un animal dans un milieu hostile, c'est que celui-ci peut rapidement vous apprendre comment survivre et ou trouver à manger. Geisterhaft se redressa finalement, afin de sortir de l'eau, à contrecœur, mais il avait trop faim et ne pouvait pas risqué de succomber à un malaise et se noyer lamentablement dans trente centimètre d'eau. Il se tourna alors vers l'arbre sous lequel étaient posés ses affaires et ses vêtements : il croisa alors du regard une bien étrange créature. Il s'immobilisa en apercevant l'animal, il avait les oreilles en arrière et semblait méfiant, il ne fallait surtout pas qu'il attaque le pauvre jeune-homme maintenant, alors celui-ci entrepris de contourner la créature en décrivant un arc de cercle entre elle et ses affaires. A vu de nez c'était un renard, un beau renard d'ailleurs. Mâle ou femelle ? Il n'aurais pas su le dire. Mais le détail vraiment marquant qui faisait de ce goupil un être bien singulier, c'était les quatre queues qui partait de la base de son dos. Était-ce un animal typique de la région ? A quoi pouvait bien lui servir autant de queues ? Sans doute les animaux les plus courageux des environs venaient se désaltérer dans l'oasis, ceux en tout cas qui n'avait pas peur de l'homme. Car le village n'était pas si loin. Geisterhaft espérait seulement que l'animal ne fut pas attirer par l'odeur de ses rations de survie : si les renards avaient une réputation de chapardeur, alors ceux du désert devait être, en plus, affamé. Le jeune homme avait presque atteint l'arbre ou se trouvaient ses affaires, se déplaçant lentement : l'animal qui le fixait avait quelque chose d'étrange dans le regard, comme une lueur d'intelligence. Raison de plus de se méfier, les animaux intelligent étaient d'autant plus sournois. Le nécromancien se pris alors à parler à voix basse, comme si le renard pouvait le comprendre.
-"Alors ... Je te préviens ... Si tu me pique mes rations, c'est toi que je mange ..."
Il le fixait en plissant les yeux, rejoignant lentement l'endroit ou il avait laissé ses habits. Il se baissa alors sans cesser d'observer l'animal et s'empara de son sous-vêtement qu'il enfila en toute hâte. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait comme l'étrange impression d'être gêné par le regard du goupil quadricodal. Une fois sa pudeur satisfaire, il resta un instant debout, attendant la réaction de la créature. Était-ce le soleil qui cognait trop fort sur sa tête ? Mais cet instant de suspens face à ce renard lui semblait irréelle.
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| | Lun 14 Mai - 14:15 | | | | Je croisais son regard tandis qu’il s’apprêtait à… Pitié, ne me dites pas qu’il va se lever… J’ai beau être sous ma forme de renarde, je n’en reste pas moins une femme, nom d’un Kitsune ! Un peu de tenue ! Je détournais hâtivement la tête dans une autre direction. Le son de l’eau perturbée alors qu’il n’y avait presque pas de bruit, me fit comprendre que j’avais vu juste et qu’il s’était levé. Bon, ce n’était pas sa faute. Il devait sans doute se dire que je n’étais qu’un simple renard, même à quatre queues, mais tout de même. Mon ouïe d’animal me permit d’entendre le bruit de vêtement froissé. Il devait sans doute s’être habillé. Je tournais légèrement la tête et lorsque je constatais qu’il était en effet vêtu, je pus le regarder à nouveau. La première chose que je remarquais était qu’il avait peur.
Quoi ? Est-ce que je ressemblais à une vilaine créature sortit de je ne sais où et venu pour m’en prendre à lui ? Allons, j’avais bien mieux que ça à faire. Je dressais ensuite les oreilles lorsque je l’entendis prononcer quelques mots d’une voix presque inaudible.
-"Alors ... Je te préviens ... Si tu me pique mes rations, c'est toi que je mange ..."
Je soupirais. Franchement, ce n’est pas mon but d’effrayer les voyageurs et de leur voler leur nourriture. Quoique… une petite blague de temps en temps comme les Kitsunes en ont le secret, mis à part ça, ce n’était pas ma plus grande priorité. Afin qu’il puisse se calmer un peu, enfin je l’espérais, je décidais de prendre ma forme humaine. Mes pattes redevenaient des mains et des pieds, et ma fourrure, bien que disparue aurait pu se retrouver à la couleur de mes cheveux caramels, aussi doux que sous ma forme animal. Mes yeux de ce même doré que sous ma précédente apparence, reflétaient ma profonde irritation pour sa remarque.
Finalement, il devait désormais faire face à une jeune femme tout à fait normale, dont on ne doutait pas que c’était en fait une Kitsune si on ne venait pas de la voir changer d’apparence sous ses yeux. Je croisais les bras, le regardant tandis qu’une légère brise faisait voleter le bas de ma robe verte et blanche, sous laquelle je portais un pantalon de couleur crème.
-Alors, pour commencer j’aimerais bien voir ça ! Faire de moi ton repas, et puis quoi encore ! Parce que je n’ai pas le droit d’être ici, peut-être ? Je viens de me réveiller et qu’est-ce que j’entends, que quelqu’un veut faire de moi son repas parce qu’il a peur que je lui vole sa nourriture. Laissez-moi rire !
Je me détendis un peu ne voulant pas l’effrayer davantage, mais je n’en restais pas moins vexée. Je m’assis, les bras toujours croisés et je le regardais. Lorsque je repris la parole, j’étais un peu plus calme.
-Sache que je ne suis pas une voleuse de nourriture. Je me reposais non loin d’ici et j’ai entendu du bruit, donc je suis venue voir. Je m’appelle Leyna.
En lui disant mon nom, je voulais lui montrer que je n’étais pas un animal du désert, sauvage (un tout petit peu quand je suis réveillée ?), et sans manière. Je savais très bien me conduire. D’accord, j’avais mon caractère, mais après ? Chacun le sien non ? Puis, tentant d’entretenir la conversation, je demandais plus calmement.
-Et toi ? Tu ne sembles pas venir d’ici. D’après ce que j’ai entendu dire, les habitants de ce coin sont bâtis plutôt solidement. Non pas que je te fasse de reproches, on peut très bien avoir de la force physique à revendre mais au niveau intellectuel, ça ne suit pas vraiment. C’était par simple curiosité. A en juger par ton sac, tes vêtements pleins de sables aussi, je dirais plutôt que tu es un voyageur, je me trompe ?
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| | Leyna Féral
Partie IRLCrédit avatar : Saber Double compte : Shadow et... devinez. ~Vitesse de réponse : Lente (pour le moment)
| | Lun 14 Mai - 15:27 | | | | Geisterhaft secouait ses vêtements afin de les débarrasser de leur sable avant de les enfiler ; laissant tout de même de côté sa cape de voyage : il n'avait pas besoin d'avoir encore plus chaud. De toute manières, il n'avait plus besoin de protéger sa peau fragile du soleil, vu que le grand arbre sous lequel il était lui prodiguait suffisamment d'ombre. Le renard quadricodal ne semblait pas vouloir partir, il observait fixement le jeune-homme, ne l'ayant quitté des yeux que lorsque celui-ci était sortit de l'eau pour se vêtir. Et tandis que le nécromancien commençait à se demander si cet créature était bien normale, il écarquilla soudain les yeux. Elle commençait à changer de forme, se transformant en une jeune femme aux cheveux caramel, une robe verte et blanche était déployée tout autour d'elle, ajoutant à l'aspect surréaliste de la transformation. Une légère brise se leva alors, faisant ondulé ses cheveux et ses vêtement, la rendant incroyablement vivante quand bien même elle restait immobile. Le nécromancien avait sursauté, reculé d'un pas, puis observé attentivement la jeune-femme : quel genre de créature pouvait-elle donc bien être ? Geisterhaft n'avait jamais rencontré de chose aussi étrange et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir implicitement cherché. Lui qui avait l'habitude de flirter avec le surnaturel, voila qu'un phénomène du type le clouait sur place sans qu'il comprenne. Peut être tout ceci n'était qu'une illusion ? Non, c'était bien trop réelle, puis elle prit soudain la parole, avec un naturel sans faille. Comme si elle avait jugée que le jeune-homme savait très bien depuis le début ce qu'elle était. D'ailleurs, il ne sû pas quoi dire, se contentant d'essayer de trouver ses mots.
-"Bah ... Heu ..."
Elle lui faisait beaucoup de reproches, elle semblait courroucée d'avoir était prise pour une voleuse et elle n’appréciait pas que le nécromancien ai tenté de la chasser. C'était compréhensible de la part d'une personne, bien-sûr, mais il n'aurait jamais imaginé cela de la part d'un renard. Ou tout du moins, ce qu'il pensait n'être qu'un renard.
-"Ben, je ... Heu ..."
Il ne parvenait toujours pas à articuler le moindre mot : la fatigue mêlée au choc d'assister à une transformation si soudaine en plus de se faire réprimander ; tout cela l'avait laissé sans voix. Mais heureusement, la femme-renarde entrepris de baisser d'un ton, s'étant sans doute aperçu finalement qu'elle avait fait peur au pauvre jeune-homme. D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, heureusement qu'elle avait tourné la tête pendant qu'il sortait de l'eau. Il se sentait terriblement mal à l'aise, d'un coup. Elle lui expliqua alors qu'elle dormait non loin et qu'elle avait été attirée par le bruit, elle s’appelait Leyna. Elle avait donc un nom, ce qui signifiait qu'elle était humaine quelque part. Elle passa alors aux questions, lui demandant qui il était, d’où il venait : elle semblait autant intriguée de sa présence que lui ne l'était. Il s’éclaircit alors la gorge et prit la parole sur un ton mi-hésitant mi-amical.
-"Hé bien, je me suis effectivement fait demandé de quitter la ville ... Ces gens la ne sont pas très accueillant en effet et je ... Je ne suis qu'un pauvre nécromancien ascète qui voyage à travers le monde en essayant de gagner sa vie honnêtement. Je m'appelle Geisterhaft. Et je ... Enfin je ne savais pas que vous étiez une personne, je pensait que vous étiez, enfin, juste un renard étrange ..."
Il sourit nerveusement à cette dernière remarque, traiter son interlocutrice d'étrange l'agacerait peut être après tout. Et qui savait quelles pouvoir elle possédait ? Elle pourrait peut-être même le dévorer lui, allez donc savoir. Mais après tout, elle avait l'air normal, du moins psychologiquement, pour le moment. Alors sans doute n'y avait il pas de soucis à se faire. Le Nécromancien se laissa alors tomber assis sur le sable, farfouillant les poches de sa cape pour un trouver un morceau de viande séchée : il s'en saisit et en arracha un bout avec les dent, mâchant lentement et longtemps. Cette viande avait l'avantage et l’inconvénient d'être très dure : ce qui faisait qu'en très peu de bouché, le jeune-homme pouvait être calé pour toute une journée. Cela dit, ce n'était pas évident à mâcher et le gout était très salé, mais il avait appris à aimer ce gout. Il observa alors la jeune femme d'un œil curieux : les signes extérieurs attestant de son affiliation à la familles des goupils étaient subtilement distillés dans son allure générale. Elle avait l'air d'avoir l'esprit vif, pleine d'énergie, bref, tout ce que n'était pas le jeune-homme. Celui-ci avala son morceau de viande et repris la parole sur un ton plus détendu ; on se sent toujours mieux l'estomac plein.
-"Mais dites-moi, je n'ai jamais rencontré de personnes pouvant se transformer ainsi en renard à quatre queues. Oserais-je vous demandez qui vous êtes ?"
Ne quittant pas des yeux la jeune femme, il se saisit de sa gourde et en vida le contenu restant : la viande séchée, ça donne soif. Il la secoua alors, constatant qu'elle était vide. Il pouvait la remplir dans l'oasis de toute façon, il savait bien comment filtrer de l'eau. Il appréciait en tout cas ce petit coin de fraicheur, encerclé ainsi par la fournaise. Seule la présence de la femme-renarde le troublait encore ; allait elle simplement partir ? Allait elle sagement rester sans lui faire de mal ? Ou allait-elle le punir de son arrogance et le déchiqueter en mille morceaux ? Cette incertitude avait quelque-chose de bien pire que la conviction d'être dévoré : ne sachant pas si il devait courir ou non.
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| | Jeu 26 Juil - 12:56 | | | | [HRP: Désolée pour mon retard Gei. J'étais absente car étant en voyage et je t'ai fais attendre pour la réponse. >.<]
Il n'avait vraiment pas l'air d'être un ennemi. Je me détendis donc un peu tandis qu'il réussissait maintenant à répondre à mes questions, visiblement remis du choc de ma transformation. Ce sur quoi, il finit par m'interroger d'ailleurs. Je ne pus m'empêcher de retenir un sourire en répondant.
- Un renard étrange dites-vous. C'est ce à quoi je ressemblais. Mais il est vrai qu'il est rare de voir un kitsune changer de forme. Car c'est ce que je suis... si vous savez ce qu'est un kitsune. Beaucoup de personnes n'ont jamais vu un membre de mon espèce, certains n'en n'ont même jamais entendu parler, sauf peut-être dans des légendes.
Après avoir mangé et bu, il paraissait plus détendu. De mon côté, j'avais retrouvé un ton calme, un peu nostalgique comme à chaque fois que j'en venais à penser aux miens. J'observais un instant le lac, avant de reprendre mes explications.
- En résumé, nous sommes des esprits renards. Et la forme sous laquelle vous m'avez vu est ma forme originelle. Celle-ci, est mon apparence humaine. C'est parfois plus utile pour communiquer comme vous pouvez le constater. Pour ma part, il se trouve que j'ai quatre queues mais un kitsune peut en avoir entre une et neuf. Neuf étant le nombre, le plus élevé, ce sont les kitsune les plus puissants qui peuvent en avoir autant. Mais, il ne faut pas croire qu'un kitsune ayant une seule queue soit inoffensif pour autant. Si les gens n'entendent pas souvent parler de nous, c'est sûrement parce que nous sommes un peuple nomade. Nous ne restons jamais indéfiniment au même endroit et la plupart du temps, les kitsunes restent entre eux et ne fréquentent pas souvent les humains...
Je le regardais amusée avec un regard malicieux.
- Sauf pour leur jouer des tours.
Ce sur quoi, je ris. Je voulais lui montrer que je plaisantais, bien sûr. Je ne prévoyais pas réellement de lui faire une farce. Je traçais des formes sans significations précises dans le sable pensive. Puis, je passais ma main pour tout effacer comme si je n'y avais jamais rien écrit. Puis, je recommençais à dessiner. Je laissais mon doigt dans le sable et le laissais aller doucement puis revenir ici et repartir par là. Je finis par tout effacer une nouvelle fois avant de relever les yeux vers mon interlocuteur.
- Et vous ? Vous avez bien dit être nécromancien. Je n'en ai jamais rencontré non plus. Je pourrais en savoir plus si ce n'est pas indiscret ? Comme par exemple ce que vous faites exactement. Ou aussi... est-ce que vous pouvez savoir si une personne est morte ou non ?
Je le fixais attendant des réponses. Comme à mon habitude, je pouvais me montrer curieuse sur ce que je ne savais pas. Et puis, j'étais bien réveillé maintenant alors j'avais recharger mes batteries. Tiens ! J'ai une idée ! Ce serait amusant. Voulant faire part de mon idée à Geisterhaft sans attendre, je repris.
- Mais dites-moi, ils vous ont chassé de la ville n'est-ce pas ? Vous ne voudriez pas vous venger ? Je vous parlais de farces à l'instant et vous m'y avez fait pensez. Ca fait longtemps que je n'en ai pas fait une. Oh, rien de bien méchant ou dangereux, ne vous inquiétez pas. Mais, on pourrait rire et ça leur apprendrait à être un peu plus poli.
Lorsque je me rendis compte que je ne l'avais même pas laissé en placer une, je me donnais un petit coup sur la tête en riant.
-Désolé, je parle trop. Vous n'avez même pas eu le temps de répondre à ma première question. Je vous écoute. Nous aurons bien le temps de préparer une petite farce plus tard. Enfin si vous êtes d'accord... que ce soit pour l'une ou l'autre. Je ne vous oblige pas.
Lui signifiant que je ne parlerais plus, je mimais une clé que je tenais en main près de mes lèvres, tournais à double tour et la jetais dans le lac. Puis, je me tournais à nouveau vers lui, prête à écouter.
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| | Leyna Féral
Partie IRLCrédit avatar : Saber Double compte : Shadow et... devinez. ~Vitesse de réponse : Lente (pour le moment)
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