Epreuve de Vanor

La Bataille de Drayame connue aussi sous le nom de « Bataille Verte », opposant une armée de Démons face au peuple elfique. Elle est connue dans l’Histoire de Terra Mystica, mais l’avez-vous déjà entendu autre que par le biais de légendes ou d’Histoire. Vanor Luarn en avait une vision différente, pour la simple et bonne raison qu’elle y était présente. Non, pas en tant que simple membre du peuple des elfes qui avait attendu dans la terreur, le retour des personnes qui leur étaient chères, mais en tant que combattante, et plus précisément en tant que maître d’armes. Elle avait été plus qu’une simple spectatrice mais également un protagoniste de cette bataille.

Celle-ci qui avait débutée le 16 de Veina. Depuis le commencement Vanor était présente et avait dégainée son épée. Oui, la jeune elfe aux cheveux d’or pâle n’avait pas utilisé son habituel fleuret. Celui-ci était resté tout de même auprès d’elle accroché à sa ceinture. Toutefois, elle n’avait pu combattre car son fleuret n’était pas fait pour ce genre de combat, contrairement à la lame de son épée qui sous l’effet peut-être d’un simple reflet avait laissé voir un éclat, comme si l’épée avait entendu les sentiments de l’elfe et son désir de se battre pour protéger les siens et qu’elle y répondait.

Le maître d’armes avait auprès d’elle son père et son cousin lorsque les « festivités » commencèrent. Ils s’étaient rendus avec les autres elfes aux abords de la cité, le plus rapidement possible, car s’ils ne se dépêchaient pas, les ennemis risquaient fort d’envahir leur cité. Et Vanor remercia l’arbre sacré des elfes, ils étaient arrivés juste à temps. Les Démons venaient à peine de finir de sortir de ce piège naturel qu’était la forêt de Drayame. Comme quoi, il ne fallait pas les prendre à la légère. La jeune femme n’était même pas sûr que quelqu’un pouvait réussir à atteindre leur cité ainsi, mais de toute évidence, ils venaient de lui démontrer le contraire. Le peuple elfique n’attendit pas que tous les Démons soient arrivés avant de lancer l’assaut. Ainsi, ils les prendraient peut-être au dépourvu avec une chance de désorganiser leur troupe. Mais, ces derniers ne se laissèrent pas faire aussi facilement et réussir à répondre aux elfes. Les armes se rencontrèrent quasiment simultanément, ce qui provoqua un son qui si vous voulez mon avis, on aura dû entendre dans toute la cité elfique.

Je vous décrirais bien la guerre, chaque coup, chaque mouvement, chaque blessure, mais je ne pense pas que cela ait un intérêt quelconque. C’est pourquoi, je préfèrerais m’attarder plutôt sur le cinquième jour, là où la bataille prit un tournant décisif permettant une victoire aux elfes sur un retrait de leurs adversaires.

Nous étions au quatrième soir de la bataille. La nuit était tombée et plus aucun son qui révèlerait la présence d’un combat, ne se faisait entendre. Chaque camp s’était replié à l’instar des trois autres soirs, afin de soigner leurs blessés ou reprendre des forces. Il est toujours ironique de voir que dans ce genre de combat, on ait l’impression que les deux camps réussissent à se mettre d’accord pour faire une « trêve », avant que les échanges de coups ne reprennent à l’aube. Oh, cela dit, aucun des deux camps n’était assez sot pour baisser sa garde ne serait-ce que quelques minutes, car il serait bien trop facile de profiter de ce moment de repos pour tenter une embuscade.

Vanor enroulait une bande autour de son bras où s’écoulait son sang. Eh oui, même un maître d’armes est blessé en plein combat, il ne faut pas croire. Elle serra ensuite le tout, l’extrémité de la bande entre les dents et donna une petite tape dessus, fière de son bandage. Daeron vint s’asseoir à côté d’elle. La jeune femme avait eu l’occasion de le voir se battre aussi et il fallait dire qu’il se défendait très bien. Tandis qu’il s’installait, elle prit la parole un sourire aux lèvres.

-Quand tout ça sera fini, il faudra que l’on fasse un petit combat ensemble.

-Avec plaisir Vanor. Mais avant, il faut finir cette bataille. Nous avons réussi à les retenir jusqu’à présent, mais combien de temps tiendrons-nous encore ? Nous commençons à nous épuiser aussi bien physiquement, que moralement.

-Mais ce doit être de même de leur côté. Toutefois nous ne pouvons les laisser avoir le dessus. Nous sommes encore trop proches de la cité et si nous faiblissons, l’ennemi pourra y entrer…

Tout à coup, la jeune combattante aux cheveux pâles leva la tête comme beaucoup d’autres elfes présents d’ailleurs. Des bruits de pas se rapprochaient. Elle se leva brusquement, reprenant son épée qu’elle avait posée près d’elle. Puis, arme en main, elle prit la parole avant que les autres elfes n’interviennent.

-Qui est là ? Déclinez votre identité !

C’est alors qu’elle sentit une main se poser sur son épaule. En tournant la tête vers son propriétaire, elle vit son père qui lui adressait un sourire, son regard calme lui indiquant de baisser son arme. Il regarda les autres elfes qui avaient aussi pris leurs armes, avant de déclarer.

-Baissez vos armes. Ce ne sont pas des ennemis. Vous pouvez sortir de votre cachette, c’est bon, ajouta-t-il à l’attention des nouveaux venus.

Les yeux de la demoiselle d’agrandir de stupéfaction. Sortirent de l’ombre des arbres trois elfes, dont parmi eux, un qu’elle était sûr avoir vu tomber durant le combat. Il était en effet blessé et assez pâle, souffrant sûrement du coup qu’il avait reçu, mais il était vivant. Ce fut d’ailleurs lui, le premier à prendre la parole, regardant le père de Vanor un sourire triomphant sur le visage.

-Tu avais raison Luarn. Ils n’ont pas encore remarqué et les autres sont en place. Tout sera prêt pour l’assaut de demain.

-D’accord. Félicitations, vous avez fait du très bon travail. Les autres vont bien aussi ?

-Certains ont des blessures un peu plus graves que d’autres, mais ils veulent tous continuer à se battre et en finir avec nos ennemis.

-De quoi parlez-vous ? Tu veux bien nous expliquer ? demanda Vanor en regardant son père.

-Oui, on peut vous le dire maintenant. Vanor, tu te souviens que j’ai été convoqué et que je n’étais pas là. Je t’avais ensuite dit que nous avions prévu que notre cité serait également attaquée ?

-Je m’en souviens.

-Eh bien, durant ce temps, moi ainsi que d’autres elfes avions pensé à quelque chose pour la bataille au cas où nos ennemis se serait montré trop insistant. Chaque jour, dans le combat il avait des personnes qui tombaient. Mais nous sommes en guerre. Crois-tu que chacun ait prit le temps de vérifier qui était mort ? Nous avions décidé qu’une partie de nos forces simulerait une défaite… Essaie de voir la suite.

Le maître d’arme réfléchit quelques minutes, faisant ses commentaires à haute voix afin de pouvoir arriver à une conclusion en suivant ce fil si fin qu’était la logique.

-Si les Démons voient que le nombre de leurs ennemis diminuent fortement… ils penseront que ceux-ci commence à faiblir… et qu’ils peuvent prendre l’avantage… Ca pourrait jouer en notre faveur.

-C’est ça. Evidemment, c’est une vraie bataille et il y a eu de véritables morts, mais ceux qui ne le sont pas sont postés à différents endroits et entourent la zone du combat par groupe de deux ou trois dans le cas où un ennemi les aurait repérés, qu’ils puissent le mettre hors d’état de nuire et l’empêcher de révéler des informations qui nous conduiraient à un échec.

-Mais pourquoi ne rien nous avoir dit ? Beaucoup d’entre nous ne savaient rien.

-Pour une raison simple Vanor. Parfois pour gagner, si tu veux tromper tes ennemis, commence par tromper tes alliés.

Elle n’eut pas le temps de rajouter autre chose qu’un autre bruit se fit entendre dans les buissons. Allons bon ! Il y avait encore du monde qui devait arriver ? Elle regarda son père attendant la confirmation qui ne vint pas. Celui-ci fronçait les sourcils. Visiblement, il n’attendait personne d’autres. Mais alors, qui était-ce ? Un groupe d’hommes avança vers nous, les mains levées, nous montrant qu’ils n’étaient pas des ennemis. Le père de la jeune elfe sembla se détendre un peu, alors que celui-ci qui semblait être leur chef s’avançait vers lui, un rouleau à la main. Ils se serrèrent la main, comme s’ils se connaissaient déjà. Vanor les regardaient complètement perdue. Voyant l’incompréhension de sa fille et des autres elfes, il se décida à apporter une explication.

-C’est un vieil ami à moi. Cela faisait longtemps que je ne l’avais revu car il travaille au service de notre Reine. C’est le chef de sa garde. Mais justement, que fais-tu ici ?

-C’est notre Reine qui m’envoie. Sa Majesté n’aime pas les combats et elle voudrait que ceci prenne fin. Ainsi elle a demandé à une partie de ses gardes de rejoindre les elfes sur le champ de bataille et avec son accord, je suis également venu. Mais ne t’en fais pas. Je ne suis pas sot. Si une grande partie d’entre nous sont venu vous aidez à mettre fin à cette guerre, j’ai laissé un nombre d’hommes suffisant et surtout dignes de confiance auprès de notre Reine.

Ainsi, après que le père de Vanor ait lu le parchemin, tous passèrent une partie de la nuit à parler de l’assaut final qui aurait lieu le lendemain. Et enfin vint le moment…

Les deux camps se faisaient face. Chacun pour ses propres raisons savait qu’aujourd’hui serait le dernier jour. Aujourd’hui, tout serait fini. Que ce soit Démon ou Elfes, tous pensaient à la défaite de leur adversaire. Mais en ce 22 de Veina, qui la Déesse de la Victoire allait-elle accompagner ? Comme les quatre premiers jours, le cinquième fut empli de coups qui résonnaient aux oreilles de chacun. Vanor, elle poursuivait son combat contre son adversaire de la veille qui lui avait si gentiment gratifié d’une blessure au bras. Mais elle était confiante en leur victoire et elle voulait y participer du mieux qu’elle pouvait. Sans les tuer, vaincre autant d’ennemi que possible… Leur faire peur. Ils ne passeraient pas, voilà ce que son épée traduisait dans son enchaînement de mouvement tandis qu’elle remportait son combat. Puis, vinrent deux autres ennemis. Elle avait à peine eut le temps d’en esquiver un premier que le second se jetait sur elle. Cette fois, elle fut un peu trop lente et fut envoyée assez loin. Alors qu’elle se relevait, elle avait sentie quelque chose couler le long de sa joue, déjà sale de terre tout comme ses vêtements. C’était du sang. Durant son petit vol, elle s’était griffée en retombant. Elle lâcha un ‘’Pff !’’ d’agacement, et se releva. Ses deux adversaires n’avaient pas attendus qu’elle revienne pour se précipiter à nouveau vers elle. Elle exécuta une roulade arrière durant laquelle elle releva les jambes donnant un coup très violent dans la mâchoire de l’un des deux démons. Ensuite, ses mains étant en appui lui servirent à se donner assez d’élan pour se relever, se retrouvant ainsi sur ses deux jambes devant ses ennemis et tout ceci avec grâce. Elle esquissa un petit sourire empli de fierté alors que ses ennemis commençaient à s’impatienter, ce qui la fit sourire davantage.

Cependant, ce n’était pas uniquement parce qu’elle les faisait enrager mais aussi parce que c’était l’heure. Soudain des flèches qui semblaient sortir d’on ne sait où, attaquaient les démons. Plusieurs se firent ainsi blesser, tandis que plus d’une centaine de nouveaux elfes sortaient de leur cachette, bien armé et contrairement aux démons qui avaient combattu durant quatre jours d’affilés, eux étaient en pleine forme. Leur arrivée avait encouragée les elfes qui étaient épuisés, leur redonnant encore un peu de forces dans lesquelles puiser pour se battre, tandis que les flèches continuaient toujours à pleuvoir. Sous ce retournement de situations, les Démons commencèrent à paniquer car en plus leur chef était mort. Les elfes avaient jugés de le tuer au moins lui, ce qui ferait paniqué encore davantage les Démons qui seraient complètement désorganisés. Et ils avaient raison. Voyant que plusieurs prenaient la fuite, d’autres les imitèrent ne voulant pas continuer à se battre seul devant cette nouvelle armée. Ainsi, les Démons battirent en retraite, laissant la victoire aux Elfes.

Quelques heures, plus tard après les avoir poursuivis suffisamment pour s’assurer qu’ils ne reviennent pas, ce fut un vacarme de cri de joie devant leur victoire. Ils avaient réussi à repousser leurs ennemis qui ne reviendraient pas de sitôt. Vanor sauta au cou de son cousin, heureuse et fière d’avoir remporté sa première bataille. Elle en fit de même avec son père lorsqu’elle le retrouva. Déjà les elfes commençaient à prendre la route vers la cité pour annoncer leur victoire et revoir leurs proches qu’ils n’avaient pas vus depuis plusieurs jours. L’elfe aux cheveux d’or pâle, son père et son cousin ne tardèrent pas à en faire de même. Ils avaient rapidement regagnés la cité elfique le sourire aux lèvres et était entrés chez eux avec ce même sourire, sans savoir qu’une mauvaise nouvelle les attendait. C’est ainsi que ce termina ce que l’on nomme dans l’Histoire, la « Bataille Verte ».

Bien !
La stratégie est bonne, c'est malin pour expliquer la victoire. J'avoue que ce n'était pas gentil de te coller la responsabilité de dire comment les elfes avaient gagné mais comme tu as fais une énorme histoire, je me suis dis que tu serai à la hauteur.

Je déplore simplement quelques petites fautes mais il y en a bien peu. J'ai également eut la sensation en te lisant que c'était deux groupes de maximum une cinquantaine de personnes qui s'affrontaient, que ce n'était pas une grosse bataille rangée mais c'est un ressentit personnel je pense =)

Félicitation, tu as terminé ton épreuve !