En quête sur les plaines

"La connaissance doit s'acquerir seul...alors tu dois...partir. Je pourrai t'ouvrir les yeux...mais ça ne te profiterais pas. Vois ces merveilles...qui ont bati cette ville...Trouves la source...et ton coeur sera rempli. Ecoutes et suis ta voie."

Cela avait été les dernier mots du bibliothécaire et Aurélien les repassait en boucle dans sa tête. Il reprit inconsciemment le chemin de la ville et ne remarqua même pas que le soldat qui l'avait accompagné à la montée le suivait toujours. Il marchait tête baissée, marmonnant pour lui des mots sans queue ni tête. Il passa le corps de garde sans même regardé autour de lui. Les pierres inégales du chemin accrochait ses sabots. Aurélien buttait et chancelait à chaque pas, à l'exemple d'un homme ivre. Chacun se retournait sur son passage, mais il n'y faisait pas attention.

"La connaissance : Vois. Trouves. Ecoutes. Suis."

Ces quatre mots troublait l'esprit d'Aurélien. Il lui semblait que la clé de son passé était contenue à l'intérieur de ces verbes, mais comment les déchiffrer? Il avait gardé dans sa main le croquis de sa bague. Il le contemplait vaguement quand il distingua quelque chose à la quelle il n'avait jamais fait attention. Il les avait pourtant reproduits fidèlement ces cinq mots qui s'enroulait autour de la corne de la licorne, et ces cinq autres sur le pourtour de la bague. Ceux-ci étaient les suivants : "Terre. Sulfure. Eau. Vent. Cristal". Ceux là enroulés les uns avec les autres et formant un tout se décomposaient en : "Travail. Sincérité. Equité. Valeur. Connaissance".

Etonné de sa trouvaille et l'apliquant aux paroles du vieux bibliothécaire, Aurélien obtint ce résultat : Trouves. Suis. Ecoutes. Vois. Connaissance". Etait-ce là, la réponse du vieil homme? Mais quel pouvait bien être le sens caché de ces mots? D'ailleurs les mots avait-ils une importance?

Abimé dans ses pensées, Aurélien s'engagea dans les rues plus étroites du centre ville. Ne faisant absolument pas attention à ce qui se passait devant lui, son pied resta accroché à une pierre mal équarrie. Il trébucha, perdit son sabot, essaya de se rattraper comme il put, heurta un inconnu qui surpris tomba également. Aurélien se retrouva ainsi allongé le nez dans la boue et ne pouvant se relever ayant sur son dos la personne qu'il avait renversée. Dans sa chute il laissa échapper son croquis qui vint se poser doucement au pied d'un assistant qui en raison de la rapidité de l’évènement n'eut même pas le temps de crier "Attention"

Enknor se promenais dans les plaines mystique en chantonnant un petit air et en trottant avec son ourson a ces cotés, voila quelques jours qu'il était parti d'une ville, pour traverser les plaines. Le gros centaure été tout joyeux, plein de bonne humeur malgré son handicap qui lui faisais voir du noir, car en effet Enk' été aveugle de naissance et pour cela il n'aimais pas être traité comme un moins que rien.

Il se fiais a ces instincts pour marcher et a Ambroise avec qui il avais un lien télépathique. Le centaure tenais la petite créature dans ces bras et celle ci couinais de plaisir sous les caresses. Enknor aimais son animal de compagnie très fort.

Alors qu'il récitais a son petit ourson un conte sur de valeureux guerriers centaures, Enknor sentit quelque chose le heurtais avec violence et un bruit d'une personne qui tombais sur le sol. Il trébucha lui aussi et écrabouilla l'individu.

Le centaure se releva alors rapidement et tendit la main a la personne qu'il ne pouvait voir, un sourire joyeux au lèvre, son regard été mort, voyant bien qu'on avais affaire a un non voyant. En attrapant la main de la personne, il sentit une main plutôt rude, et non pas fine comme celle des femmes. Il en conclut avoir affaire a un être de sexe masculin et fit:

-Oh je vous demande pardon, monsieur..

Oui Enknor avait beau avoir un souci de yeux il n'en était pas moins redoutable au tir a l'arc, se servant de ces dons enfouis.

-Je m'appelle Enknor, je suis un centaure troubadour, j'ai quitté ma tribu et voyage a la recherche de contes et légendes. Je ne suis pas encore très connu mais j'espère que ça ne saurais tarder.

Puis il présenta Ambroise:

-Et voici Ambroise, mon ourson.

Celui ci été un peu inquiet et se réfugiais un peu plus dans les bras de son maître et ami.

(HS : Désolé pour ce retard, ma fin de semaine était un peu agitée, je suis en plein dans la préparation des dossiers pour mon exam >_<)



LaRochejacquelein, une petite ville sympathique, conviviale, au milieu des plaines mystiques. La jeune Cassidy, qui voyageait de ville en ville, était de passage ici, toujours à la recherche de nouvelles connaissances maintenant qu'elle devait voler de ses propres ailes, sans devoir compter sur son maître ni personne. Avide de savoir, la mage se rendait dans les bibliothèques où elle espérait bien apprendre de nouvelles choses, de nouveaux sorts, afin de parfaire ses connaissances et toujours en cherchant à aider son prochain.

C'est donc avec une allure pensive, plongée sûrement dans ses arts magiques, qu'elle avançait dans les ruelles de la ville, déterminée à se rendre à la bibliothèque du coin pour effectuer ses recherches. Peut être que l'apprentie mage rencontrerait des citoyens à qui proposer ses services, cela lui permettait toujours de gagner quelques pièces d'or, toujours utile pour sa vie de voyageuse. En effet, l'or était toujours important, même lorsque l'on a décidé de vivre une vie peu ordinaire.

Alors qu'elle allait s'engager dans une petite ruelle, elle aperçut deux silhouettes dont une qui n'avait pas l'air de savoir où elle mettait les pieds. La deuxième était beaucoup plus imposante. Vu d'ici, le choc était inévitable.

*Par la sainte magie, ils vont se rentrer dedans !*

Avant même que la jeune mage n'ait le temps de lancer un avertissement, les deux personnes étaient déjà en train de se rentrer dedans, une belle glissade et la jeune Cassidy, impuissante, ne pouvait absolument rien faire.

*Aie  ! C'est ce qu'on appelle une belle gamelle !*

Elle se serait bien approchée justement pour venir en aide aux personnes infortunées, mais il semblerait que les deux reprenaient leurs esprits petit à petit, rien de casser apparemment. La jeune mage s'apprêtait donc à reprendre sa route lorsqu'un morceau de parchemin froissé attira son attention.

Fronçant les sourcils, Cassidy se baissa doucement pour le ramasser et fit le rapprochement avec la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux. N'étant pas curieuse de nature, pour elle lire le message pouvait être considéré comme une intention déplacée, elle se contenta de plier le bout de parchemin par mesure de précaution avant d'avancer en direction des deux personnes, un centaure et un humain.

Tout d'abord, les règles d'usage était de se présenter lorsque l'on rencontrait de nouvelles personnes. Cassidy ne dérogeait pas à la règle.

"Bonjour Messieurs" dit-elle simplement d'une voix un peu hésitante, le parchemin toujours dans sa main.

Elle examina tranquillement ses interlocuteurs, et se rendit compte que la mage, qui était de petite taille, ressemblait à une crevette face au centaure qui mesurait plus de deux mètres de haut. Pas de vêtements sur lui, entièrement dénudé, mais après tout, il y avait bien tout style de personnes dans ce monde. Son regard semblait étrangement vide, sûrement aveugle bien qu'elle émettait quelques réserves là dessus.
Il tenait un petit ourson tout mignon et la jeune femme craqua face à cette petite bouille et ce faux air de peluche.

*Trop mignon ! On a envie de lui faire un câlin !*

Mais elle se cacha bien de montrer quoi que ce soit, n'aimant pas paraître inoffensive. Déjà que sa constitution n'était pas très encourageante, il ne fallait surtout pas baisser sa garde.

Le deuxième individu lui inspirait déjà moins confiance sur un premier abord, il était vêtu de haillons très pauvres qui faisaient pâle figure à côté de la robe bleutée et très bien entretenue de Cassidy.

*Il aurait bien besoin d'aller chez le tailleur...*

Un peu méfiante, elle n'arrivait pas à identifier cet homme. Peut être un mendiant de la ville ou alors une personne très pauvre. Il paraissait jeune et devait avoir à peu près son âge. Que pouvait éprouver la jeune femme à ce moment ? Pitié ? Méfiance ?

Se mordant un instant la lèvre inférieure qui indiquait sa légère nervosité, la jeune femme se demandait ce qui était le plus sage de faire. La bibliothèque l'attendait grandement mais il fallait d'abord qu'elle rende ce parchemin à la personne qui venait de le laisser tomber. Car Cassidy n'avait pas vu à qui cela pouvait bien appartenir.

Après cette grande réflexion pleine de silence et peut être un léger malaise, la jeune mage se décida d'ouvrir la bouche.

"L'un de vous a laissé tombé ce morceau de parchemin" dit-elle tout simplement en tendant le fameux morceau vers les deux hommes.

Un peu hébéta par sa chute, Aurélien mis quelques instant avant de remarquer la main qu’on lui tendait. Il regarda la personne charitable qui lui offrait son secours, mais tout d’abord il ne vit qu’une paire de sabots devant ses yeux. En relevant la tête il distingua petit à petit l’imposant centaure, et le bras vigoureux qui cherchait à le relever. Appuyé sur ce solide soutien, Aurélien fut bientôt debout. Confus et balbutiant légèrement ses mots, il remercia chaleureusement le ménestrel de son aide.

« Vous avez là un bien mignon compagnon, Monsieur Enknor, lui dit poliment le jeune homme, je suis confus de vous avoir bousculé. Si je peux vous être d’une quelconque utilité, n’hésitez pas à me le demander. Ca ne doit pas être tous les jours facile avec un handicap comme le vôtre »

Alors que la conversation commençait à s’engager, quelqu’un les interpella demandant à qui appartenait le parchemin qu’elle tenait à la main. En effet c’était bien « elle ». Vêtu d’une longue robe bleue, une jeune et frêle demoiselle tendait dans sa main un bout de parchemin bien usé. Pour Aurélien, habitué à vagabondé à travers les champs et la campagne, cette rencontre était une première. Ce ne pouvait être qu’une personne de haute naissance ; et elle avait eu la bonté de ramasser ce vieux bout de papier.

Il la regarda encore un moment sans réaction, puis se rappelant son état, il passa sa main sur ses vêtements pour essuyer un peu la boue, ôta son capuchon, récupéra son sabot puis s’inclina devant la dame.

« Je prie votre Seigneurie de bien vouloir m’excuser pour tout ce remue-ménage que j’ai causé. Je venais de la bibliothèque en repensant à ce que le vieil homme m’a dit et j’ai découvert sur mon dessin… »

Aurélien se rendit compte à cet instant de l’absence de son parchemin. Il passa la main à l’intérieur de son habit sans le trouver d’avantage puis se rappela les mots de son interlocutrice.

« Ma dame, je vous suis infiniment reconnaissant de votre bonté. J’ai bien peur que mon étourderie est la cause de votre désagrément. Je ne sais que trop bien que j’en demande trop, mais auriez-vous encore la bonté de me rendre ce que vous avez à la main, s’il s’agit du dessin d’une licorne ? »

Aurélien se sentait un peu mal à l’aise avec ses vêtements dégoutants de boue et son visage et ses mains aussi sales que le pavé.Il restait les yeux baissés vers le sol, attendant les reproches, que sans doute, la dame allait lui faire.

(HS : Enknor on va continuer un peu en t'attendant donc n'hésites pas à nous rejoindre quand tu le pourras ^^)



La réaction de l'humain la rendit assez confuse. En effet, celui-ci essayait de s'arranger un peu comme il pouvait devant la dame. Après tout ce n'était pas plus mal, cela montrait que le jeune homme faisait un peu attention à son apparence, aussi délabrée soit-elle. Cassidy se détendit un peu.

De plus, celui-ci s'inclina comme si elle était une noble ou qu'elle faisait partie de la haute société de Terra Mystica, ce qui, même si c'était une attitude plutôt chevaleresque, embarrassa légèrement la jeune femme qui ne savait plus où se mettre.

*Ouah ! Pour un peu j'aurais presque l'impression d'être une princesse*

La façon dont il s'adressait à Cassidy confirmait son comportement. Peut être qu'il pensait effectivement qu'elle était une personne haut placée. Il est vrai que sans son manteau de voyageuse, la robe soigneuse de la jeune femme pouvait être un peu trompeuse même si elle savait pertinemment que c'était une robe plutôt simple en apparence.

Mais son manteau était resté à l'auberge où elle logeait, la seule chose qu'elle gardait avec elle, c'était sa petite sacoche en cuir contenant quelques parchemins et matériel divers. Enfin, il fallait y penser avant.

"Messire, vous pouvez vous relevez, je ne suis nullement une noble mais une simple mage voyageuse, je suis désolée pour cette confusion qui n'était pas mon intention"

Honnête avant tout, même si la démarche de l'homme était appréciable, la jeune Cassidy ne voulait pas être prise pour quelqu'un d'autre. Peut être qu'elle faisait mal de signaler directement sa vocation mais Cassidy, malgré la méfiance qui l'animait parfois, ne pouvait pas s'empêcher de redevenir une fille un peu naïve. Même si après tout, elle ne donnait pas d'information capitale.

Les phrases du jeune homme étaient tout à fait déroutantes et étranges pour Cassidy qui ne savait pas spécialement comment réagir. Déjà il s'excusait et il parlait de ce qu'il faisait et ce qui avait entraîné cette situation. La jeune femme fronça un instant les sourcils.

*Olà, olà. Une chose à la fois... Je n'arrive pas à tout comprendre. On dirait que quelque chose le perturbe vraiment. Un vieil homme... un dessin... ne mettons pas la charrue avant les boeufs*

Alors qu'il parlait, il se rendit compte qu'il lui manquait quelque chose et apparemment il s'agissait du parchemin que tenait Cassidy dans la main. D'ailleurs elle n'avait même pas regardé, cela ne la concernait pas vraiment, mais maintenant qu'il lui demandait d'identifier ce qui était dessiné dessus, la jeune femme n'avait pas vraiment le choix.

Doucement, elle déplia le morceau usé pour identifier son origine. Et effectivement il y avait bien une licorne dessus. Cassidy ne pouvait pas savoir pourquoi et comment, mais cet étrange dessin, simple en apparence, l'intriguait. Comme si il y avait un mystère qui planait au-dessus.

Secouant la tête, elle reprit ses esprits.

*Je dois me faire des idées. C'est juste un dessin de licorne. Mais...*

Cassidy tendit le parchemin à l'homme qui se trouvait en face d'elle, et se rendit compte que celui-ci évitait soigneusement son regard, comme si il se reprochait quelque chose. Il est vrai qu'il semblait misérable, boueux, le profil type du vagabond qui ne faisait pas attention à son apparence ou peut être qu'il n'avait pas trop le choix.

Cependant, la jeune femme ne fit aucun commentaire sur son accoutrement ou sa tenue. Elle gardait cela pour elle, n'ayant pas l'habitude justement de dire tout haut ce qu'elle pense pour entraîner un conflit dont elle ne voulait pas.

"En effet, c'est bien un dessin de licorne, tenez le voici"dit-elle en esquissant un très léger sourire pour essayer de le rassurer un minimum.

A vrai dire, Cassidy ne savait pas vraiment ce qu'il lui restait à faire. Soit partir sans demander son reste, soit pousser un peu plus loin dans cette histoire, qui, il fallait le reconnaître, avait éveillé sa curiosité.

"Messire, si vous le désirez, je vous propose un verre. Peut être souhaitez-vous en discuter un peu. Je ne vais pas vous le cacher, ce parchemin m'intrigue. Mais je comprendrais tout à fait si vous refusez mon invitation"

Il était rare que Cassidy propose un verre à une personne, ne désirant pas se mêler des histoires et des fables. Mais le cas présent était tout à fait particulier et son instinct la poussait à en apprendre davantage.

Enknor écouta les conversations sans en comprendre le sens. Il se sentait aussi un peu exclu, il ne savais pas pourquoi, du trio car il semblait qu'une femme avait rejoint les deux hommes.

-Et moi alors ? fit t'il d'un ton boudeur en agitant ces sabots. je sais que je suis aveugle mais c'est pas une raison pour m'ignoré !

Cependant le jeune centaure reprit rapidement du poil de la bète, et eue un bon sourire tandis que le petit ours montrais les crocs aux deux humains, grognant comme un chien, méfiant comme un loup. Enknor ne boudais jamais bien longtemps, étant d'humeur trop affable pour cela. Sauf quand on le traitais de nul et qu'on le prenais pour un vulgaire cheval de course, il n'aimais pas du tout ça, il avait sa fierté de centaure.

-Ah et lui c'est Ambroise. Il est un peu sauvageon mais gentil. Mis a part avec moi il est un peu farouche avec les bipèdes au début, il faut avoir sa confiance pour pouvoir le caressé.

Ils discutaient ensuite d'un dessin de licorne, le centaure les enviaient un peu de pouvoir voir; lui qui vivait pour toujours dans le noir jusqu'a la fin de sa vie.

-Et moi c'est Enknor fit t'il en se présentant a l'arrivante qu'il ne pouvait malheureusement pas voir mais qu'il pouvait sentir. Il se tourna vers la présence, donc vers la jeune fille. Je suis un troubadour errant, j'ai quitté ma tribu pour collecté des histoires et des légendes.

Par leur lien, Enknor savait que Ambroise n'étais pas rassuré, après tout c'étais les hommes qui avait tués sa maman. Le centaure le comprenais et essayait de le rassuré en chantant une chanson lancinante en le berçant. Bientot l'animal s'endormit au son de la voix de son maitre, se pelotonnant dans les bras puissants du centaure. Enknor lui caressa la tète avant de s'adresser aux deux jeunes personnes:

-Alors, que faites vous ici dites moi ? Que chercher vous ?

Tout le monde cherchais plus ou moins quelque chose, avait un but dans la vie.