"Combats pour la vie, ou meurt" [Cathane] | |
| Mer 11 Avr - 0:35 | | | | - Le paysage était splendide… aucun mot n’aurait put mieux coller avec la carte postale qui s’étendait au-delà des murailles du cratère. Parsemé d’arbre en fleure, où bourgeonnaient déjà les fruits de leur amour que le vent avait transporté. Des nuance de rouge, d’or, de vert et de bleu se fondaient les une au autre pour donner se tableau magnifique. Foam était nichée au creux de cette riche nature, petite ville construite en cercle autour d’un grand bâtiment circulaire et au toit de tuile rouge, reflétant la lumière du soleil. Un jour d’été magnifique, si ce n’est cette mission importante…
Lunéra était perchée au dessus des murailles naturelle de la citée, assise sur le dos de son grand étalon pie. Elle n’était pas là en touriste… la ville, d’apparence paisible, cachait quelque chose et elle devait trouver de quoi il en retournait.
Remontant la capuche de son manteau, elle pressa les flancs de sa monture, l’engageant sur le sentier sinueux qui descendait à travers la végétation. Quelque chose dans l’air lui paressait étrange… comme une tension constante qui l’entourait. Regardant furtivement autour d’elle, elle inspecta les environs. Tout paraissait normale… les oiseaux gazouillaient joyeusement, les grillons ne cessait de chanter leur sérénade à qui voulait entendre et pourtant… quelque chose clochait.
Discrètement, elle laissa glisser le long de son poignet la dague qu’elle gardait cachée dans sa manche et la saisit, prête à affronter un adversaire potentiel. Elle ne le voyait pas, mais savait qu’il était là… et même qu’ils étaient là. Comme elle en avait l’habitude maintenant, elle laissa ses deux esprit fusionner pour ne faire plus qu’un… deux dans un seul corps… un hybride entre ses deux forme vivante.
Dans le fourré, un peu plus loin devant elle, elle entendit un sifflement et, tout de suite après, vit un objet se diriger droit sur elle. Faisant cabrer son cheval, elle tenta de l’éviter, mais l’objet lui effleura, lui éraflant la joue et tirant sa capuche en arrière. Sentant un picotement titiller sa peau, elle devina qu’il y avait eu du poison sur le projectile… Mais pas de l’aconite… elle aurait sentit ses muscles se tétanisé dés l’impacte sinon. Pourtant, il fut suffisamment puissant pour que, très vite, sa vue se brouille et le monde commença à danser autour d’elle. Luttant contre son malaise, elle se focalisa sur ce que son odora lui indiquait. Des hommes approchaient d’elle et de son cheval.
Pousser Quintus sur le chemin sans savoir où elle allait était dangereux… mais le laisser aux milieux du combat était risqué de gravement le blesser. Elle décida d’une chose peut-être insensée, mais juste pour elle. Aussi vite que possible, elle sauta en bas de son dos et lui ordonna de partir et de se trouver un lieu sur, lui assurant qu’elle le retrouverait bientôt. Elle le vit décamper, l’arrière main serrer, et fit face à ses adversaires. L’arc dans son dos ne lui servant pas à grand-chose avec sa vision trouble, elle dégaina son épée et son poignard, glissant sa dague dans une de ses bottes cavalière.
Calmant son cœur affolé, elle se concentra sur son ouïe et son odora, repérant ses ennemis. Ils l’encerclaient et étaient au nombre de sept. Un premier sur sa gauche engageât le combat, tentant d’atteindre sa nuque avec la garde de sa lame. Elle l’évita rapidement, lui renvoyant un coup de pieds dans la cage thoracique alors qu’un autre tentait lui aussi d’atteindre sa nuque. D’un coup d’épée, elle lui trancha le bras et se concentra sur les autres.
- *Un de moins… sans son bras il est inoffensif…*
Celui qui suivit n’eu pas la chance de son compagnon… elle lui trancha entièrement la tête alors que lui aussi se jetait sur elle en direction de sa nuque. En fait… tous cherchaient à l’atteindre à cet endroit et jamais ailleurs… Estimant avoir assez attendu, elle répondit aux attaque, la rage au ventre, parant leur coup et les blessant de son poignard Deux succombèrent, la gorge tranchée, et un autre suivrait bien assez tôt, l’artère fémorale sectionnée. L’odeur du sang exacerbait se sens et le bruit des cœurs battant dans leur poitrine raisonnait à ses oreilles comme le tambour qui chante la mort. Il n’en restait plus que deux… non trois… elle pouvait le sentir, caché derrière les broussailles. Elle allait se lancer sur ses derniers adversaires lorsqu’elle entendit à nouveau le sifflement de la sarbacane, proche… trop proche. Elle n’eu pas le temps de s’écarter, que la fléchette se nicha dans son cou, l’engourdissant entièrement. Ses jambes se dérobèrent sous elle et elle tomba, se retrouvant allongée sur le flanc, luttant pour ne pas sombrer. De la drogue… on lui avait injecté un puissant calmant. Pourquoi ? - - Elle n’a pas été facile celle la… Ce sera une bonne pour les combats. Elle va nous rapporter gros.
Elle se senti soulevée et jetée sur, fort probablement, une épaule. - - Tant mieux. Le boss sera comptent.
Grognant pour marquer son désaccord, elle tentât la dernière chose qui pourrait lui sauver la vie… se transformer. - - Remet lui une dose. je la sens s’agiter, déclara une voix près d’elle, directement suivie par une nouvelle piqure dans le cou.
Ne pouvant plus résister, elle sombra dans une sorte de coma pour ne se réveiller que bien plus tard, allongée dans une cage, sans arme, sans rien… nue. Elle était dans une petite cours de ferme. Le ciel était noir. Apparemment, elle était restée inconsciente une bonne demi journée. Elle n’était pas seul… autour d’elle, eux aussi dans des cages à peine assez grande pour se tenir assit, le dos droit, d’autre personne était enfermées et pour certaine, même blessée. Tous avaient dans le regard cette lueur de sauvagerie. Tous avaient la soif de sang. Et elle sentait dans leur odeur qu’aucun n’était totalement humain. D’ailleurs à ce niveau, elle se rendit compte qu’elle-même avait encore cette rage qui lui fouraillait les intestin et ses esprit ne s’était pas dissocié. Respirant profondément, elle se retourna dans sa cage, regardant les créatures qui était retenue là dans des conditions exécrables. Parmi elle, elle devina l’odeur d’un de ses congénère, un lycan… mais où était-il ? Lequel était-il. - - Pourquoi sommes-nous ici ?
Elle avait réfléchit à voix haute, déconcertée par toute cette mascarade… dans quel but l’avait-on conduit la… et de quoi parlait ces hommes qui l’ avaient capturée.
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| | Lunéra Weerwolf
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| | Mer 11 Avr - 13:54 | | | | Quand il jetèrent dans la cage la nouvelle arrivante, Cathane gronda de dégoût : ils n’avaient donc que ça à faire de capturer des gens pour les faire s’entre-tuer ? De simples humains portés par leur stupidité, leur peur et leur haine des créatures mystiques. Ils étaient la plus jeune race et pourtant beaucoup ne semblaient pas s’habituer à la présence d’être humanoïdes, persuadé que seule l’humanité devait vivre. Croyance stupide et révoltante. Elle aboutissait malheureusement à certains comportements de ce genre. La jeune femme se désola d’autant plus quand elle reconnu une congénère dans la cage. Elle portait deux rougeurs dans le creux du cou, ils n’avaient pas voulu prendre de risque avec elle. Ils devaient se frotter les mains, c’était leur deuxième lycan et ça promettait des combats de titans. La jeune femme était assise dans le fond de sa propre cage, sa crinière flamboyante habillant son corps nu exposé à a fraicheur naissante de la nuit. Heureusement qu’elle n’était pas grande, elle pouvait être à son aise contrairement à d’autres beaucoup plus imposants. Un mal de crâne l’empêchait de faire autre chose que ruminer sa situation et chercher une solution pour s’en sortir. Elle se demandait si cette nouvelle venue ne pourrait pas lui être d’une aide précieuse. Après tout, deux louves peuvent beaucoup. Mais il ne fallait pas trop compter dessus. Le premier combat est toujours le plus rude et il pouvait briser l’esprit de beaucoup de monde quand il ne vous volait pas simplement votre vie.
La belle était là depuis presque deux semaines. Elle faisait partie du résultat d’une chasse menée dans le Drayame. Surement que ces esclavagistes avaient une période de chasse pour remplir leurs cages avant d’ouvrir la saison des paris. Elle était arrivée pile à temps pour le début d’ailleurs… Deux semaines auparavant, elle était en reconnaissance avec un autre loup. Un jeune garçon solide mais sans grande expérience. Il faisait vraiment son âge, à peine 20 ans de vie et son visage encore enfantin témoignait de sa longue existence encore à venir. Cath semblait tout juste plus âgée de trois ou quatre ans et pourtant ses yeux trahissaient le poids des années. Et de l’expérience. C’était pour cette raison qu’elle tenait à former les jeunes loups. Elle était Alpha et c’était son devoir. La leçon du jour était donc la surveillance des frontières et le repérage des pistes de gibier pour les chasseurs. Plusieurs fois la grande louve rousse avait grondé, montré les crocs ou pincé le cuir du jeune pour le rappeler à l’ordre car il se laissait facilement distraire. Il partait sur la moindre piste, n’était attentif qu’à la moitié de ce qui l’entourait, évoluait en maître dans la forêt en oubliant qu’il n’en était qu’un habitant, faisait trop de bruit ou oubliait sa mission de surveillance des traces d’intrusions. C’était un brave gamin mais il n’était pas très discipliné. Cathane l’appréciait même s’il mettait ses nerfs à l’épreuve.
Arrivés à l’une des limites est de leur territoire, une odeur alerta la louve qui s’était aplatît au sol pour se faire plus discrète et scruter mieux. Elle n’avait pas tardé à repérer les intrus : ils avaient établis un petit campement non loin et marmonnaient entre eux. Humains, sans aucun doute possible. L’Alpha du Drayame n’était pas tranquille mais ils n’étaient pas rentrés sur leurs terres, pas encore et elle ne voulait pas attaquer avant de savoir pourquoi ils étaient ici. Cependant, le jeune lycan à côté d’elle se hérissa et poussa un grognement rauque. Elle le foudroya du regard mais il était trop tard : il laissait son loup l’emporter complètement et sans prendre le temps de réfléchir, il se précipita en avance. La louve le suivit en pestant contre son impatience qu’il faudrait mater rapidement s’il voulait survivre dans la forêt. Quand il arriva dans le camp, tout le monde l’attendait. Il avait fait tellement de boucan que chacun s’était redressé, arme à la main. Cathane resta en retrait pour évaluer la situation. Elle arriverait en renfort au moment voulu. Qu’il se débrouille donc un peu tout seul pour commencer, il s’était mit là-dedans tout seul après tout. Il se jeta sur le premier humain avec force et sans aucune maîtrise de lui. Il ne tarda pas à être en mauvaise position. Prenant sa force hybride, il créa une sorte d’hésitation chez l’ennemi. Cathane pensa qu’ils allaient reculer à présent mais non, ils chargèrent avec un sourire aux lèvres. Sentant venir le traquenard, elle sortit à son tour de l’ombre et haute de ses presque deux mètres, elle mit vite fin à la vie de deux d’entre eux. Du coin de l’œil elle vit alors le jeune reprendre sa forme humaine, le regard vitreux et s’effondrer au sol. Affolée, elle se précipita sur lui pour protéger son corps de ce qui semblait être des braconniers quelconques. Campée au-dessus de lui, elle grondait en dévoilant ses crocs, la fourrure de son échine hérissée. Les hommes hésitèrent puis trois d’entre eux s’armèrent de sarbacanes. Cathane comprit trop tard qu’elle allait subir le sort de son compagnon. Elle eut cependant le temps de rejeter la tête en arrière et de pousse un dernier hurlement. Les chasseurs l’entendraient, ils avaient l’ouïe la plus fine de toute la meute. Son cri était une mise en garde contre un danger, un au revoir provisoire et un cri de défaite.
Le noir se referma sur elle alors qu’elle sentait que malgré elle, elle reprenait sa forme humaine. Les ombres dansèrent un moment avant de tout étouffer. Quand elle se réveilla, elle était dans une cage qui roulait en compagnie du jeune lycan. Il était réveillé depuis plus longtemps qu’elle et se serrait contre elle en tremblant. Elle le prit dans ses bras et attendit que le ciel ai cette étrange couleur violette dans son regard pour regarder autour d’elle, prendre des nouvelles de son compagnon et de ce qui se passait autour d’eux. Ils avaient été traînés hors de la forêt et jeté dans une cage assez petite. Pas tout à fait dans leur assiette l’un comme l’autre, Cathane supposa qu’on les avait drogué un peu moins fort pour les garder calme mais éveillés. Leur groupe avait rejoint un autre et d’autres cages roulaient derrière et devant eux. Les hommes plaisantaient entre eux, se racontaient comment ils étaient venus à bout de telle ou telle créature. Leur discours écœura la jeune femme. On leur donna à manger en toute fin de journée alors que le soleil déclinait. Un quignon de pain et trois gouttes d’eau. De quoi les garder bien faibles. Le voyage ne dura pas longtemps car vingt-quatre heures plus tard on les poussait avec une perche d’argent dans des cages mitoyennes mais séparées. Cath attendait calmement, conservait ses forces et observait pour trouver la moindre faille, la moindre issue. Mais ils étaient bien rôdés et elle n’eut aucune occasion de s’échapper. A côté, le jeune était terrorisé et se contentait de rester recroquevillé sur lui même. Cette nuit là on leur donna de la viande en grande quantité et autant d’eau qu’ils le voulaient. Certains se gavèrent, d’autres plus mesurés mangèrent à leur faim mais gardèrent l’esprit alerte. La nuit fut reposante et heureusement.
Dès le lendemain, on les fit sortir de leur cage et on leur passa un étrange collier de cuir et de métal. Puis on les conduisit dans un bâtiment avec de hauts murs. Les couloirs étaient sombres et sentaient la mort. On les parqua dans une cage immense qui donnait sur une arène. Dans les hauts gradins attendait un public pouilleux et déchainé. L’un des geôliers choisit deux prisonniers et les emmena à part. Personne ne se débattait. Au sortir des cages certains avaient essayé. Mais à peine avaient-ils fait trois pas de travers qu’une décharge de douleur les avait secoué. Chacun comprit qu’un sort relié aux colliers les contraignait. Et plus personne ne fit de vague. Attendre et voir, voilà à quoi on se résignait. Les deux prisonniers choisit furent emmené dans des cellules s’ouvrant sur la piste de terre battue. On leur injecta une substance à l’odeur forte qui fit froncer le nez à Cathane. Pendant que le présentateur excitait la foule en débitant des horreurs, les deux premiers combattants grognaient dans leur cage. Prenant respectivement des formes différentes selon leur nature, ils se mirent à pousser des beuglements de plus en plus fort jusqu’à s’accrocher aux barreaux pour tenter de les arracher. La louve sentit un frisson malsain monter dans son dos : on leur avait inoculer quelque chose qui les rendait ivres de sang. Le présentateur avait disparut, un silence de mort s’abattit sur l’arène…Et les portes s’ouvrirent. Dans un tonnerre de hurlement et d’acclamation les deux gladiateurs se ruèrent l’un sur l’autre. Oubliant tout, ce fut un massacre. Le sang jaillissait pour éclabousser les murs et teinter le sol. Là-haut, dans les tribunes les gens devenaient hystériques. Des noms circulaient, on commençait à choisir ses favoris, ceux qui risquaient ou non de rester toute la saison. Cathane s’éloigna, dégoutée par leur attitude. Elle s’assit dans le fond avec le jeune lycan en attendant son tour qui ne tarderait surement pas.
Quand les geôliers entraient, on essayait de les agresser ou de s’enfuir. Mais rien n’y faisait, les prisonniers défilaient et la cage géante se vidait petit à petit. Quand l’un des esclavagistes attrapa le lycan par les cheveux pour le tirer dehors, Cathane se jeta sur lui et le mordit dans le cou. Elle ne pouvait toujours pas se transformer mais elle pouvait faire mal quand même. Jamais elle n’abandonnerait un de ses loups. Elle devait veiller sur eux. Mais on la saisit par les épaules et on la claqua au sol dans une torsion douloureuse du bras. Une larme de douleur lui brûla l’œil tandis qu’elle voyait s’éloigner son compagnon. On la relâcha et elle se jeta sur la porte mais c’était trop tard. Encore. Elle vit donc le jeune homme se faire injecter la substance étrange, se transformer en bête sauvage et être jeté dans l’arène. Il se battit comme un beau diable. Cathane aux barreaux lui hurlait des encouragements, le cœur serré d’angoisse mais fier de le voir faire preuve d’autant d’habileté. Il était presque venu à bout de son adversaire. Presque. Le minotaure face à lui se releva au dernier moment et chargea. Le jeune lycan se retourna trop tard. La seconde se suspendit pour Cath. La corne de l’adversaire se planta entre les côtes de son congénère. Une expression de stupeur se peignit sur ses traits. La foule se tut un instant avant de reprendre de plus belle sa clameur. Une larme unique roula sur la joue de la jeune femme tandis qu’une vague de fureur déferlait dans son cœur et sa tête. Un grondement sourd monta dans sa gorge, se transformant en hurlement de rage. Comme si cette colère brûlante avait fait s’évaporer la drogue dans son sang, elle changea pour devenir la lycan puissante et racée qu’elle était. Mise en fureur, elle s’attaqua à la porte qui céda rapidement. Les geôliers d’abord décontenancés trouvèrent vite une façon de rendre le spectacle intéressant : ouvrant tout grand la porte de l’arène, il la laissèrent se précipiter sur le terrain de combat.
Aveugle à tout, Cathane se jeta sur le minotaure dans un rugissement. Attrapant une de ses cornes, elle tira dessus et déséquilibra son adversaire largement plus lourd qu’elle. Il s’écroua à terre dans un nuage de poussière. Sans lui laisser le temps de comprendre, elle fut sur lui, les griffes lui labourant profondément le torse et la tête tandis qu’elle fourrageait de ses crocs dans sa gorge. Quand un flot de sang l’étrangla presque elle remarqua que son adversaire ne bougeait plus depuis quelques instants déjà. Se retirant, elle tituba un instant avant de faire volte face vers le corps de son protégé. Le rejoignant en quelques enjambées, elle lui souffla une dernière parole apaisante, s’excusa de ne pas avoir été là à temps et recueillit son dernier souffle. Fermant ses paupières sur ses iris dorées, elle déposa un dernier baiser sur son front avant de se relever. Un homme approchait, surement pour la ramener dans sa cage. Elle le laissa venir au plus près avant de se retourner et de se jeter sur lui. Sa tête roula sur le sable. Grondant, furieuse, le poil hérissé, elle ne laisserait personne approcher d’elle ni du corps qu’elle comptait veiller. Sa rage vint à bout d’une dizaine d’homme avant qu’on ne l’endorme de nouveau. Elle n’eut que le temps de se traîner jusqu’au corps sans vie de son ami avant que les ombres ne la consument à nouveau. Voilà comment elle en était arrivée là. Il ne se passait pas un jour sans qu’elle combatte. Beaucoup étaient sortis brisés de leur combat, on accumulait les blessures. Mais plus on faisait de bons combats et plus on était aimé. Certains payaient pour la nourrir ou l’abreuver afin qu’elle gagne. Ils misaient sur elle après tout. Elle avait de la chance dans son malheur, elle s’était attiré les regards de la foule et ne manquait de rien. Elle n’hésitait d’ailleurs pas à partager avec d’autres beaucoup moins apprécié. A quoi bon se haïr ? Ils en auraient tout le temps dans l’arène.
- Pourquoi sommes-nous ici ? -
- Pour mourir sous les yeux d’une foule en délire. -
Cathane était trois cages plus loin. Toutes celles entre les deux louves étaient désormais vides. Elle posa son regard brillant sur la nouvelle venue.
- Bienvenue dans la famille. Ici personne n’a choisit de venir. On est ici pour satisfaire la cruauté des humains me semble-t-il. Pas de chance pour toi, ils t’ont attrapé. Maintenant tu n’as pas beaucoup de choix : combat pour ta vie ou meurs. -
Autant ne lui laisser aucun espoir pour l’instant. Cath voulait voir ce qu’elle avait dans le ventre, savoir si elle pouvait s’appuyer sur elle ou non. Pour ça elle devait jouer le jeu au moins pour un temps. Avoir l’air d’être une de ces âmes perdues ou du moins en train de chavirer. Avoir la soif de sang au fond des yeux. Elle ne devait pas éprouver de pitié pour cette étrangère dans un premier temps. Elle se retrouverait forcement contre elle dans l’arène et peut-être même dès le lendemain aux premières heures. La ressemblance entre les deux femmes était étrange : une longue chevelure brillante et sauvage, des iris dorée, des mouvements souples et mesurés… Elles auraient put être sœur et c’était peut-être même comme ça qu’on allait les présenter. Des hommes arrivèrent avec de grands seaux pour la nourriture. A Cathane on donna un gros morceau de viande tendre et de l’eau pour toute la nuit.
- Régale toi bien ma belle, demain t’as intérêt à enflammer la piste. Tu seras avec la nouvelle petite copine qu’on t’a trouvée aujourd’hui. -
Il partit en ricanant. Les choses s’organisaient très vite par ici. La lycan se contenta de lui lancer un regard méprisant sans piper mot. Elle pouvait lui arracher la tête d’un coup de patte, il le savait. Mais il y avait les barreaux. Et ils étaient tous armés avec des larmes en alliage d’argent quand il fallait se déplacer entre les cages. Elle mettait en pratique tout ce que la chasse lui avait apprit : observer, être patiente et attendre le bon moment pour être efficace. Il passa devant la cage de la nouvelle et la détailla sans se gêner.
- J’espère que t’en auras toujours autant dans l’ventre demain matin. Sinon tu vas pas faire long feu. -
Et il lui jeta un quartier de viande ainsi qu’une petite gourde d’eau. De quoi se refaire des forces bien qu’elle soit moins mal en point que les premiers prisonniers à leur arrivée. Cathane mangeait déjà son diner, sans se presser. Dès que le garde s’en irait elle aurait surement droit à une avalanche de question.
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| | Cathane Rubra
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| | Jeu 12 Avr - 3:31 | | | | - - Pour mourir sous les yeux d’une foule en délire.
Surprise, Lunéra sursauta et se tourna vers la jeune femme qui se tenait trois cages plus loin de la sienne. Elle la regardait de ses yeux brillant. Elle fut frappée par la ressemblance qu’elles avaient en commun. C’était elle l’autre lycan. Elle ne pouvait pas se tromper. Avec des yeux pareils et cette odeur un peu musquée. Elle aussi était de petite taille avec une musculature saillante et une longue chevelure rousse… aussi longue et chatoyante que la sienne. Elles auraient put être sœur jumelle s’il n’y avait pas eu cette différence de teinte dans les cheveux. - - Bienvenue dans la famille. Ici personne n’a choisit de venir. On est ici pour satisfaire la cruauté des humains me semble-t-il. Pas de chance pour toi, ils t’ont attrapé. Maintenant tu n’as pas beaucoup de choix : combat pour ta vie ou meurs.
Fronçant les sourcils, la jeune femme regarda à nouveau autour d’elle, commençant à comprendre pourquoi les être présent ici était en piteux état et, presque tous, brisé dans leur humanité, ne laissant plus que la bête qui sommeil en eux diriger leur actes. Elle remercia intérieurement sa compagne d’infortune de ne pas lui avoir caché la vérité. Après tout… à quoi aurait servit de lui donner de faux espoirs. Mieux valait qu’elle sache ce qui l’attendait. Se replaçant plus confortablement dans son espace réduit, elle s’appuya contre les barreaux et regarda le ciel étoiler, pensant à sa famille qu’elle avait laissée dans le Drayame pour faire cette mission, et à son cheval qui devait airer seul dans la forêt, sa selle sur le dos à l’attendre… Elle s’inquiétait pour lui. Il faudrait qu’elle sorte de là le plus vite possible… avec ou sans aide. - - Sache que je n’ai jamais cessé de combattre, sœur louve. Ma vie n’a été qu’un combat pour vivre.
Un bruit de ferraille et de pas retentit soudain dans la cours, vrillant l’ouïe fine de la louve, lui faisant tourner la tête. Des hommes arrivaient avec des seaux de nourriture fraiche. A cet instant, Lunéra se rendit compte que son estomac était tiraillé et sa gorge sèche… la drogue… ces effets en étaient typiques. Ca la rendait malade. Elle regarda ces hommes, l’envie de les déchiqueté en pièce lui serrant la gorge. Ils allaient faire d’elle une bête de foire. Elle, une louve puissante et fière… une combattante hors paire et le chef des espions rebelle. Elle les regarda donner une grosse pièce de viande à sa congénère, ainsi qu’une gamelle d’eau remplie à ras bords. - - Régale toi bien ma belle, demain t’as intérêt à enflammer la piste. Tu seras avec la nouvelle petite copine qu’on t’a trouvée aujourd’hui. –
L’espionne comprit tout de suite que demain se serait face à cette lycan qu’elle se retrouvera. Même si elle était de sa race, elle ne lésinera pas. Une vie pour une vie. Pas de quartier. Mais pour l’heure, elle pourrait encore lui être utiles… Elle pourrait encore lui apporter les réponses à certaine de ses questions. L’homme passa devant sa cage, la regardant, un sourire lubrique se dessiner sur ses lèvres alors qu’il la détaillait sans aucune gêne, comme si elle n’était qu’un objet. - - J’espère que t’en auras toujours autant dans l’ventre demain matin. Sinon tu vas pas faire long feu. –
Le regard méprisant, elle le laissa jeter nourriture et eau dans sa cage et lui cracha à la figure, s'accrochant au barreau de sa cage pour se rapprocher de lui. - - Prie plutôt pour que j’en ai plus dans le ventre. Quand je serai enfin libre, sache que tu seras le premier à voir ta tête tomber de tes épaules après que je t’ai écorché vif et fait ravaler tes couilles d’humain.
Méprisable… ces hommes étaient pour elle des déchets de l’humanité. Des hommes sans fois, ni consciences. Et elle ne lui offrit pas le plaisir de la voir verser des larmes lorsqu’il lui piqua les côtes de son arme en alliage, grognant juste de mécontentement. - - Garde tes menaces pour toi, petite garce. Combats, rapporte nous gros et on te récompensera.
Elle grognât à nouveau, montrant les crocs à cet homme… non ce gosse… comparé à elle, il n’était qu’un gosse qui n’aurait rien vu de la vie. - - Si je combattrai, ce ne sera pas pour vous, mais pour avoir le privilège de voir vos corps se vider du sang empoisonner qui coule dans vos veines, vermine.
Elle évita le coup suivant et regarda l’homme partir en maugréant que bientôt elle ne ferait plus que ce qu’on lui ordonnerait de faire, sans aucune rébellion. Brièvement, elle inspecta sa plaie qui, bientôt, se refermerait, ne laissant qu’une petite cicatrice et une brulure. Elle n’était pas profonde et n’avait que touché une côte. Plus de mal, que de dégâts. Se rassaillant contre les barreaux de sa cage, elle regarda la petite pièce de viande gisant à même la paille souillée. Elle la ramassa, répondant avec regret à l’appel de la nourriture. Elle ne mordit qu’une fois dedans… à pleine dents. Une bouchée qui l’écœura. La viande était dépassée, ou alors elle ne venait pas d’un animal en bonne santé… En plus, elle puait la drogue…La provenance de cet alimentation lui apparut claire. Les créatures qui mourraient lors des combats étaient recyclées. Elle reposa sa part avec dégout et se rinça rapidement la gorge avec un peu d’eau de sa gourde, surement elle aussi remplie de poison. Elle ne fit que se rincer la gorge, recracher la gorgée à terre et refermer la gourde. Elle sentait le regard de l’inconnue peser sur elle et tourna les yeux vers elle. La regardant dévorer son gros morceau, les yeux avide de sang, elle se désola qu’un de ses confrère puisse, lui aussi, perdre son humanité. S’allongeant dans sa cage, elle se recroquevilla en position fœtale, cherchant à trouver un moyen de se sortir et de récupérer ses effets. Sa nudité ne la dérangeait pas plus que ça. Elle avait le plus souvent vécu sous sa forme lupine. Regardant ses barreaux, elle détermina que son espace n’était pas assez grand pour qu’elle puisse se transformer… Voyant que l’autre lycanthrope avait finit de manger, elle lui fit face. - - Raconte-moi ce qu’il se passe dans l’arène… Comment ça se déroule…
Elle se tut quelques secondes et puis reprit, la voix sourde et basse. - - Y a-t-il un moyen d’en sortir ?
Pendant tout le temps que sa compagne parlait, elle l’écouta attentivement prenant note de tout ce qui lui paraissait important. Finalement, elle déduisit qu’il n’y avait que pu de chance qu’elle sorte vivante de là. Quelqu’un trouverait Quintus et le libèrerait de ses sangles et son père ne saura jamais dans quel circonstance elle serait morte. Une fois que la jeune femme aux cheveux de feu eu finit, elle soupira, réaisolue à se battre jusqu’à la mort, comme elle, et espérant toujours trouver une petite échappatoire. - - Je m’appel Lunéra…. Si je meurs demain, face à toi, je tenais à ce que tu le sache.
Tuer un inconnu est une chose aisée. Une flèche tirée, un couteau planté ou un coup d’épée et l’homme meurt. On lui tourne le dos, sans remords, sans culpabiliser. On ne connait rien de lui. On ne sait pas s’il a de la famille… des enfants peut-être…. On ne s’en soucie guère. Une fois qu’on a un nom, c’est différent. La personne n’apparait plus commun obstacle, ni comme une bête à tuer. Non… Elle parait plus… humaine, plus… ; semblable à nous. Et on commence à réfléchir à sa vie, ce qu’il à vécu, ce qu’il était et aurait put devenir…et on hésite au dernier moment, lui offrant la possibilité de vivre sa vie. - - Demain… je t demanderai de ne pas retenir tes coups. Je me battrai pour vivre… s’il faut te tuer pour ça, je le ferai. Mais ne te retient pas… une seule de nous restera en vie…
Relevant les yeux, elle les plongeât dans les iris doré de la jeune louve. - - Je sais, je le sens, que tu n’es pas comme les autres… Tu joue la soif de sang, mais tu n’es pas encore brisée. Je le sais. Et je suis heureuse d’avoir rencontré un des notre comme toi.
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| | Lunéra Weerwolf
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| | Jeu 12 Avr - 11:42 | | | | Cathane écouta d’une oreille et sourit en mordant dans son morceau de viande saignante. Elle aimait la combattivité ce sa comparse. Elle même n’en était plus à ce stade, elle avait passé trop de temps dans cette cage et souffrait toujours de la mort de son compagnon. Elle avait transformé sa colère bouillonnante en une haine froide et tranchante qu’elle abattrait comme un couperet le moment venu. Pour le moment c’était inutile de s’acharner pour rien. Elle prenait des forces, ne se privait pas de manger ou de boire, elle avait fait les frais de son orgueil les premiers jours. Le gardien finit par partir et elle regarda l’autre s’écœurer de son repas. Oui c’était assez infect mais c’était mangeable. Elle soupçonnait cependant qu’ils aient empoisonné sa pitance et son eau pour la maintenir sous controle. Cath avait également eu droit à cette immonde substance qui bloquait ses transformations. Mais à force de victoires et de docilité forcée, elle leur avait donné confiance et pouvait désormais bénéficier d’une nourriture saine. Elle termina tranquillement son repas. Elle ne le niait pas, elle aimait le goût du sang et la viande saignante excitait ses sens. Son loup était heureux de pouvoir faire un bon repas.
Quand elle eut terminé, elle remarqué que l’autre était roulée en boule au fond de sa cage. Assise en tailleur, Cathane se tourna dans sa cage pour lui faire face et posa ses coudes sur ses genoux. Les questions ne tardèrent pas à arriver. Elle avait une petite idée maintenant de la personne qui lui faisait face et elle était contente de ce qu’elle voyait. Une lueur d’espoir s’était allumée en elle.
- Raconte-moi ce qu’il se passe dans l’arène… Comment ça se déroule… Y a-t-il un moyen d’en sortir ? -
La jeune lycan hocha la tête comme pour approuver ses questions. Elles étaient légitimes.
- Demain vont arriver des gens d’un peu partout. Ils sont là pour parier sur ta peau. Plus tu gagnes et plus ils t’aiment. Fais toi un nom, les parieurs prennent soin de leurs champions. En gardant les favoris en bonne santé, on met plus de chance de son coté pour gagner pas vrai ? Tu l’auras surement deviné mais je n’ai jamais perdu un combat et je suis parmi les favorites. Ils veulent du spectaculaire. Imagine nous demain, deux lycans entrant en piste pour un duel à mort…Ca va beaucoup leur plaire. -
Le regard de la jeune femme se voilà un instant et elle fit une pause. Ils n’étaient tous que des animaux de foire. L’erreur de beaucoup était de vouloir prouver le contraire dès le début. Mais il fallait jouer plus finement, il fallait entrer dans le jeu. Etre la bête que les spectateurs voulaient voir, la gentille créature des geôliers et au moment où tout le monde se sent en sécurité…Bondir et mettre un terme à leur misérable vie.
- On nous fait sortir des cages après nous avoir mit un collier. Pas de chaines visibles mais n’essaye rien : les colliers sont attachés à un sort dont je ne connais pas encore la source et toute incartade provoque des douleurs terribles au porteur du collier. N’essaye rien à ce moment là, observe bien comment se passent les choses pour trouver une issue à exploiter. Ils vont nous conduire à un grand bâtiment. D’ici on ne peut pas le voir. C’est l’arène. Ils mettent tous les prisonniers dans une grande cage qui fait la moitié du cirque et qui donne directement sur l’arène. On est aux premières loges pour voir nos compagnons mourir… Quand c’est à ton tour, ils t’emmènent dans une petite cellule à part dont l’une des deux portes s’ouvre sur l’arène. Avant d’y aller, ils t’injectent une substance qui rend fou. La soif de sang monte et on ne contrôle plus ses transformations. Tu deviendras louve par la force et tu n’auras qu’un désir : tuer la créature en face de toi. C’est comme ça qu’ils s’assurent que le combat soit à mort… De temps en temps ils changent le terrain pour rendre les choses plus intéressantes. De la boue, des cendres chaudes un peu partout, des herbes hautes. Ca dépend. -
Cathane avait terminé. Plus rien à raconter, ça se passerait comme ça. Elle n’aimait pas l’idée de devoir affronter une de ses congénères. Surtout qu’elle était le plus souvent envoyée dans l’arène sans drogue, elle offrait du spectacle même sans ça et les esclavagistes préféraient faire des économies.
- Je m’appelle Lunéra...Si je meurs demain, face à toi, je tenais à ce que tu le sache.-
Cath lui adressa un léger sourire. Elle lui aurait bien tendu la main pour la saluer mais c’était un peu difficile. Elle se contenta juste d’un signe de tête.
- Et moi je m’appelle Cathane. Malgré les circonstances, je suis contente de faire ta connaissance. -
- Demain… je te demanderais de ne pas retenir tes coups. Je me battrai pour vivre… s’il faut te tuer pour ça, je le ferai. Mais ne te retient pas… une seule de nous restera en vie… -
La louve rousse eu un sourire un peu triste. Elle ne se serait de toute façon pas retenue. C’était sa vie contre celle de cette femme et elle avait une meute sur laquelle veiller. Elle devait sortir d’ici en vie.
- Je sais, je le sens, que tu n’es pas comme les autres… Tu joues la soif de sang, mais tu n’es pas encore brisée. Je le sais. Et je suis heureuse d’avoir rencontré un des notre comme toi. -
Cette fois le sourire de la louve fut plus joyeux. Elle observait bien, elle ne se laissait pas aveugler par la peur ou la colère.
- Ca va faire deux semaines que je suis ici. J’ai été capturée avec un jeune loup de ma meute. Je devais veiller sur lui, le protéger, c’est mon devoir d’Alpha. Mais au premier jour, ils l’on envoyé dans l’arène et l’on drogué. Il s’est battu contre un minotaure et s’est fait embroché sous mes yeux. Il avait à peine 20 printemps… Jamais je ne les laisserai vivre avec son sang sur les mains. Je tuerai jusqu’au dernier de ces pourritures et brûlerait cet endroit. Je suis en chasse, Lunéra. Observer et attendre une ouverture, c’est le plus précieux conseil que je puisse te donner. Il commence à y avoir des failles, ils manquent de sommeil et de vigilance, son englués dans la routine et la confiance les endort. Bientôt ils laisseront assez de marge pour qu’on puisse se retourner et les mordre. -
Elle illustra son propos avec un sourire sauvage et un claquement de dent sec. Elle comptait bien faire un massacre. A cet instant, un nouveau gardien passa entre les cages. Il veillait que tout le monde se tienne bien sage. En arrivant à la hauteur des deux louves, il les observa tout les deux avec un air suspicieux. Cathane lui servit un sourire à vous donner des sueurs froides et s’approcha des barreaux comme une bête dangereuse prête à sauter sur sa proie. L’homme fit un pas imperceptible en arrière avec un grognement.
- Qu’est-ce que vous mijotez toutes les deux…Pas de coup fourré pour demain hein ! -
- Oh non, rassure toi petit homme. Sages comme des images. Mais je me disais, ça ne serait pas plus intéressant de nous laisser y aller avec l’esprit clair ? Tu as vu qu’une louve avec l’esprit vif peut donner un combat d’un autre style et tout aussi passionnant. Alors imagine en deux. Ton boss sera content, ça fera monter les paris encore plus. La championne contre la nouvelle dans un combat entièrement nature… -
- Hé mais c’pas con ce que tu dis… Ch’uis sur que le patron va adorer l’idée ! -
- Alors cours vite lui en parler, petit bout de viande. -
L’homme eut l’air offensé d’être ainsi perçu comme un simple bifteck et en même temps il frissonna. Il avait presque la quarantaine et pourtant il sentant la différence entre lui et cette créature à la fois fascinante et effrayante. La différence que l’âge creusait entre eux. Elle avait l’air vingt ans de moins que lui et pourtant toute une vie humaine dansait dans ses yeux. Et plus encore. Il fit demi tour et partit, l’air assez content de « son » idée. Et Cathane fut ravie d’avoir réussi son petit manège. Elle avait agit plus à l’instinct qu’autre chose. Depuis le début elle se disait que si elle et sa concurrente étaient sobres, elles pourraient minimiser les dégâts et peut-être même fuir. Retrouvant une position plus confortable, elle posa de nouveau son regard sur Luna, avec une lueur brillante dedans.
- Ce crétin vient de nous offrir une chance surement unique. Je n’ai pas beaucoup réfléchis quand il est arrivé mais je doute que j’aurai eu une autre chance une fois la journée de demain passée. Je t’explique : dans l’arène ils nous retirent les colliers. C’est le seul moment où l’on peut agir sans craindre le sort. Mais seul, on ne peut pas sortir de ce trou… En revanche, à deux c’est une autre histoire. Si on arrive à survivre ensemble à la journée de demain, on a une chance de sortir d’ici rapidement ! -
Elle n’avait pas l’habitude de demander des faveurs mais c’était une question de vie ou de mort. Pour toute les deux.
- S’il te plait, revois ton plan pour demain. On doit leur offrir un duel de loup qui les tiendra en haleine mais surtout, les laisser sur leur faim. Ils en redemanderont, ils nous laisseront en vie. Ca nous donnera plus de temps pour trouver une issue. J’ai besoin de toi, tu es la seule à être saine d’esprit et je sens que je peux compter sur toi. J’ai autant envie que toi de sortir. -
C’était presque des plans sur la comète mais une chance pareille devait se saisir au vol. Depuis qu’elle était enfermée, Cath attendait cette occasion unique. Tout n’était pas parfais, beaucoup de choses pouvaient aller de travers mais elle savait que sans aide, elle aurait toutes les difficultés du monde à partir. Et si Lunéra survivait, ce serait pareil pour elle. La jeune femme ne savait pas ce qu’il advenait des survivants à a fin de la saison : étaient-ils retenus prisonnier jusqu’à la saison suivante ? Ou les exécutait-on pour faire place nette ? Dans les deux cas, elle ne pouvait pas souhaiter revoir les siens. Et c’était une idée insupportable. Toute l’aide possible était la bienvenue, même si elle connaissait à peine la louve devant elle.
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| | Cathane Rubra
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| | Ven 13 Avr - 22:42 | | | | - Lunéra ressentit un serrement dans le cœur lorsque Cathane lui raconta comment elle en était arrivée là, comment elle avait perdu son protéger. C’est quelque chose de terrible pour un lycan. Perdre quelqu’un de sa famille, c’est se perdre sois même, perdre une part de soi. La colère et la haine de la louve alpha se faisait ressentir dans sa voix, dont le timbre avait imperceptiblement changé.
« Observer et attendre » le conseil qu’elle lui offrait. Elle l’utiliserait, comme elle l’avait toujours utilisé. Et elle serait avec elle quand elle mettra à bas toute cette mascarade. Elle sera là pour tuer ces êtres ignobles avec elle. Elle répondit à son sourire sauvage, appréciant sa fougue et sentit la sienne s’éveillé. Le spectacle serait magnifique.
- - Qu’est-ce que vous mijotez toutes les deux…Pas de coup fourré pour demain hein ! –
- - Oh non, rassure toi petit homme. Sages comme des images. Mais je me disais, ça ne serait pas plus intéressant de nous laisser y aller avec l’esprit clair ? Tu as vu qu’une louve avec l’esprit vif peut donner un combat d’un autre style et tout aussi passionnant. Alors imagine en deux. Ton boss sera content, ça fera monter les paris encore plus. La championne contre la nouvelle dans un combat entièrement nature… -
Lunéra sourit, amusée par l’imbécilité de ces créatures faibles et ignorantes. Cathane l’avait manipulé avec bien peu de délicatesse et lui s’était fait berner. L’idée était intéressante. Au moins si elle devait s’entre tuer, ce serait à la loyale, pas parce qu’elle était droguée avec on ne sait quel substance. Un combat entièrement nature… Si elles avaient été dans la nature, Lunéra n’aurait jamais eu à combattre la jeune louve. - - Ce crétin vient de nous offrir une chance surement unique. Je n’ai pas beaucoup réfléchis quand il est arrivé mais je doute que j’aurai eu une autre chance une fois la journée de demain passée. Je t’explique : dans l’arène ils nous retirent les colliers. C’est le seul moment où l’on peut agir sans craindre le sort. Mais seul, on ne peut pas sortir de ce trou… En revanche, à deux c’est une autre histoire. Si on arrive à survivre ensemble à la journée de demain, on a une chance de sortir d’ici rapidement ! S’il te plait, revois ton plan pour demain. On doit leur offrir un duel de loup qui les tiendra en haleine mais surtout, les laisser sur leur faim. Ils en redemanderont, ils nous laisseront en vie. Ca nous donnera plus de temps pour trouver une issue. J’ai besoin de toi, tu es la seule à être saine d’esprit et je sens que je peux compter sur toi. J’ai autant envie que toi de sortir. -
L’idée était tentante, elle devait bien l’admettre. Et si toute les deux, elles survivaient à ce premier affrontement, le rendant spectaculaire mais avec toute fois une certaine retenue, elles auraient en effet plus de temps pour réfléchir et élaborer un plan. Avant de pouvoir s’échapper, il leur en fallait un en béton. Et pour ça il faudrait qu’elle puisse voir toute les installations, comment elles sont placée, les zones où elles seraient un minimum libre et où, une simple lézarde dans le mur pourrait s’avérer la porte de sorite. Dans le fond, c’était encore la meilleure chose à faire… Observer et attendre. Seules ses deux actions étaient permises pour le moment. - - Je marche. Demain on s’affrontera pour leur donner du spectacle. J’analyserai la situation en profondeur à ce moment la. Il me manque encore trop d’information.
Regardant à nouveau le ciel étoilé, elle pensa à son lit douillait qui trônait dans ses appartement chez les rebelle. Il ne lui manquait pas spécialement. Le confort ne l’intéressait guère, mais elle aurait donné ce qu’elle n’avait rien que pour pouvoir sortir de là. Elle n’avait encore rien vu de l’enfer comme Cathane et ne comptait pas le vivre… Alors qu’elle méditait, le sommeil la prit, la berçant doucement. Quand elle fut réveillée au matin par un coup de manche dans les côtes, elle grogna, le regard mauvais. Elle se vengerait, sans aucune pitié pour ces êtres abjects. C’était le grand jour. On allait leur mètre ces collier et les emmener dans l’arène pour combattre. Les gardes qui passaient entre les cages se déplaçaient par deux, l’un immobilisant la créature qui était dedans, lui enserrant le cou d’un bras pour la plaquer contre les barreaux, l’autre lui passant le collier, le serrant sans ménagement. Lunéra gronda fortement lorsqu’ils approchèrent de la sienne et mordit le bras qui tenta de l’attraper avant de se retrouver tout de même contre sa prison, l’autre lui passant la lanière de cuir et de métal autour du cou, comme à un vulgaire animale de compagnie. On les fit ensuite sortir, un à un, pour les rassembler devant de grande porte qui les menèrent, comme Cathane le lui avait dit, à une cellule plus grande où ils s’entassèrent en attente de leur passage. Elles ne furent pas les premières à passer. Deux garçons, pas plus âgé de quinze année s’il paraissait leur âge, furent choisit pour combattre en premier et chauffer l’assemblée qui, malgré qu’il soit si tôt, se tassait déjà dans les gradins. Lunéra en profita pour se rapprocher de sa comparse et s’assit près d’elle, regardant dehors la foule en délire qui réclamait le sang. Aujourd’hui, le terrain était remplit de boue. Une boue grasse et gluante comme de la terre glaise. La cage qui les abritait était sous un des gradins, son entrée interne se jetant sur le dédale de couloir qui se trouvait sous la construction, menant à des entrée du cirque et peut-être aussi à des sortie, mais comment le vérifier… un pas de côté et le sort agirait. Dans l’arène, elle ne distingua que quatre entrée de son point de vue. La plus part fermée par des grilles. Et les murs de l’enceinte se dressaient à trois mètre au dessus de la fosse. Il faudrait un bon prodigieux pour sortir de la et il n’était pas dit qu’on trouverait une sortie ouverte. Ils fermaient fort probablement toute les issue pour être sur qu’une de leur bête ne s’échapperait pas. - - A première vue, je ne vois rien qui pourrait nous servir de sortie… Le lieu à l’air d’être bien trop garder. Mais si comme tu le dis, ils commencent à faire des erreurs et à être moins prévenant, alors nous auront peut-être une fissure dans leur mur à exploiter.
Murmure à peine audible pour éviter que les gardes ne les entendent et ne pas attirer l’attention des autres qui attendait leur passage à la boucherie sans broncher, déjà certain de mourir dans ce trou. Quand elle entendit la foule hurler encore plus fort, elle tourna par réflexe la tête vers la piste où les deux gamins s’engageaient sous des formes bestiales. Ils paraissaient enrager. Eux qu’elle avait vu briser dans leur cage, paraissait combattre pour leur vie… non pour le sang. Ils avaient soif de sang. Le combat ne dura pas longtemps… très vite l’un pris le dessus sur l’autre et le plaqua au sol, l’éventrant de ses griffe et mordant dans sa chair. Elle ne fut sur que tout était finit que quand elle le vit plonger sa mains dans le vendre éventrer pour en retirer les intestins et arracher le cœur de son adversaire. Impassible, la louve grise se tourna à nouveau vers ses compagnon d’infortune se disant que d’ici la fin de la journée, une partie ne serait plus en vie et leur servirait de repas. Avant leur passage, il y eu encore trois binômes qui combattirent plus ou moins longtemps. Ensuite, elle vit arriver un homme baraquer qui les sortit toute les deux pour les mener dans les coulisse. - - Faites un beau spectacle et celle qui vivra sera bien récompensée.
- - Vous êtes ridicule… pourquoi nous faire combattre à mort une seul fois… vous n’attraperai surement plus d’autre lycan. Vous n’aurez plus de spectacle incroyable à proposer à vos admirateurs si l’une de nous meurt.
Ca pouvait paraitre idiot, mais elle commençait à se demander si ces hommes n’étaient pas tous des crétin finit. Après tout… s’il les gardait en vie pour les faire combattre plusieurs fois, la recette augmenterait de jours en jours jusqu’à ce que l’une des deux meure. Mais quoi qu’il en dise, c’était finalement le plant qu’elles avaient tout les deux opté afin de gagner du temps pour échafauder le massacre de ces immondes créatures. - - On ne t’a pas demandé ton avis. Combats ou meurs, c’est tout ce qu’on te demande de faire.
Il les mena chacune dans une cellule et Lunéra vit l’étendue de terre humide devant elle et en frissonnât légèrement. Elle avait déjà décidé qu’elle resterait sous sa forme hybride pour le début du combat et aviserait par la suite. Avec son poids de loup, elle s’enfoncerait trop ou déraperait. Elle attendit, le cœur battant dans ses oreilles, le sang pulsant dans chacune de ses fibres, gonflant ses muscles. Distraitement, elle attacha ses long cheveux noir en tresse, les nouant avec une lanière de cuir qu’elle portait toujours à son poignet et dévoilant le tatouage qui parcourait son corps depuis le milieu de sa jambes gauche jusqu’à son épaule gauche. Elle attendit, écoutant les cris de la foule qui n’attendait qu’une chose, que les portes s’ouvrent et laisse entrer les deux bêtes qui s’affronterait. Mais savait-elle que les créatures sur lesquelles ils pariaient étaient des humaine avant tout ? Peut-être pas. Dans ce cas, elle le choquerait, mais peu lui importait. La seule chose qu’elle voulait, s’était sortir de cet enfer et retourner à ses occupations. Elle attendit et, enfin, la grille se leva, leur laissant à toute les deux l’entrée libre. Poussée par une impulsion de sauvagerie, elle entra en trombe, courant à son aise dans la boue avant de s’arrêter au milieu, jaugeant son adversaire du regard, attendant que ce soit elle qui fasse le premier pas. Dans les gradins, elle entendit un cri de surprise suivit d’un silence très vite remplacer par des hurlement d’excitation à l’idée de voir un être humanoïde combattre nue sous leur yeux.
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| | Lunéra Weerwolf
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| | Mer 18 Avr - 11:27 | | | | Le soleil était levé depuis une heure ou deux déjà mais le cratère dans lequel ils étaient baignait encore dans l’ombre. Cependant Cathane avait déjà les yeux ouverts et attendait qu’on vienne la chercher. Elle avait terminé sa gourde d’eau pour se rafraîchir la gorge et le visage. Les spectateurs n’arrivaient jamais trop tôt, il leur fallait le temps de se réveiller après les beuveries de la veille. La louve se levait toujours avec le soleil depuis quelques temps, c’était devenu une habitude. Elle était souvent la première de la meute. Elle prenait alors le temps de s’étirer, de se promener un peu dans la cour du temple ou dans les couloirs. Elle voyait se lever les plus courageux, veillait sur le sommeil des autres, vérifiait que tout allait bien. Parfois Grenaak la rejoignait ou se levait avec elle, se promenait à ses côtés en silence. Et de temps en temps il partait à l’aube pour aller chasser, lui laissant en souvenir une caresse ou un baiser et ne revenant qu’à midi ou même à la nuit tombée.
Même après les combats de la journée elle se réveillait chaque matin avec les premiers oiseaux. Elle se préparait alors mentalement à son affrontement, regardait les autres dormir sereinement. C’était étrange de voir que la plupart dormaient si paisiblement alors que la veille encore ils étripaient sans pitié leur adversaire pour fondre en larme ensuite, prit de remords. Elle, elle ne dormait jamais vraiment sereinement et n’avait pas de remords. Aujourd’hui elle savait qui elle allait affronter et elle regardait son adversaire sommeiller dans le fond de sa cage. Ses prunelles dorées brillaient doucement dans la pénombre silencieuse de l’aube pendant qu’elle détaillait la jeune femme. Elle l’estimait plus âge qu’elle mais pas tant que ça. Le temps est très relatif pour un lycan puisqu’il passe beaucoup plus lentement. A échelle humaine elle devait avoir peut-être entre 10 et 15 ans de plus, à vue de nez. Un peu plus grande, elle avait l’air assez forte mais taillée très différemment de Cathane. Elle passait visiblement plus de temps sous sa forme humaine que sous sa forme hybride. Cath remarqua de légère callosité dans ses paumes et les muscles de ses avant-bras ainsi que de ses épaules. Elle était escrimeuse sans doute. Si elle lui portait un coup de poing ou de griffe, elle devrait se méfier de sa puissance de frappe. De façon générale, elle était musclée plus finement. Cathane vivait dans la forêt tout le temps, devait grimper, porter des poids très lourds à cause des travaux dans le temple, courait tous les jours et se battait depuis plus d’une semaine de façon intensive. Sans compter ses années dans la profession de mercenaire. Sous sa forme humaine elle était assez menue quoique qu’avec une musculature sèche et visible. Mais sous sa forme d’hybride, on voyait toute la puissance qu’elle était capable de déployer. Le combat serait rude, ça plairait aux spectateurs.
La jeune femme se demanda ce que pouvait être la vie de sa comparse. Quelle existence pouvait mener cette louve. Parmi les hommes ? Dans un village ? Quelle cause servait-elle ? Avait-elle un métier ? Une famille ? Peut-être avait-elle des enfants quelque part en train d’attendre que leur mère rentre. La louve rousse ne voulait pas la tuer, elle avait besoin d’elle. Sortir de cet enfer ne serait pas une mince affaire mais elle savait qu’elle pouvait compter sur une alliée de choix, sur un lycan puissant et qui avait les mêmes instincts. Un léger sourire effleura les lèvres carmin de la jeune femme quand elle pensa à leur vengeance commune. On ne mettait pas une muselière à un loup sans en payer le prix.
Les hommes arrivèrent avec leurs armes et les colliers, un pour chaque prisonnier. Ils réveillèrent sans ménagement ceux qui dormaient et se mirent deux par deux pour attacher chaque gladiateur. On ne faisait pas dans la dentelle avec eux. Ils attrapaient sans ménagement les prisonniers, les plaquait contre le sol de leur cage en leur imposant une clé de bras serrée et on leur passait le collier au cou. Comme pour des animaux. Les quelques femmes avaient droit à des gestes parfois déplacés ou à des mimiques grossières. Cathane avait coupé court à ce genre de petit jeu en griffant méchamment un de ses gardiens un matin alors qu’il pensait pouvoir mimer ce qu’il voulait devant ses camarades. Depuis on se contentait de lui faire le plus de mal possible sans l’abimer et ceux à l’extérieur se moquaient parfois de celui de qui était à l‘intérieur. Une fois sortis et mit en file indienne, on les fit avancer jusqu’à l’arène. La louve connaissait le chemin mais restait attentive à la moindre faille. Elle était contente de pouvoir compter sur un nouveau regard pour déceler ce qu’elle ne pouvait peut-être plus voir. Elle remarqua cependant en entrant dans les couloirs sombres du bâtiment de pierre que la fin de la file était moins surveillée. Si il n’y avait pas eu les colliers, les derniers prisonniers auraient très bien put faire demi tour et partir discrètement. Il fallait donc compter avec cette possibilité.
Une fois dans la cage, Cathane se trouva un coin tranquille et n’en bougea pas. Elle ne voulait pas voir les combats. Certain regardaient pour le plaisir, d’autres pour apprendre, certain encore avec une fascination terrifiée. Elle vit la longue chevelure noire de sa congénère, non loin des barreaux. Elle devait assister aux premiers combats pour voir ce qui l’attendait. Mais elle finit par se détourner. On finit par venir les chercher. Toujours le même homme, un grand type baraqué à la mine patibulaire. Il les attrapa et en refila une à d’autres hommes pour l’emmener de l’autre côté de l’arène. Pendant ce temps, le présentateur déblatérait des idioties pour annoncer ce combat sans précédents. Cathane allait avec la montagne de muscle, le regard morne. Du moins en apparence. Il la mit dans la cage qu’elle avait occupé depuis le début, celle dans laquelle avait été enfermé le jeune loup. Elle pouvait encore sentir son odeur, si faible, contre les barreaux. Il s’était jeté contre toutes les parois et elle avait remarqué que certains de ces poils étaient même restés. Elle aimait avoir ce rappel avant chaque combat. Elle savait pourquoi elle était là et pourquoi elle se battait.
- Aller la rousse, tu vas nous donner un beau spectacle. On les a chauffé exprès pour vous. Vous avez la partie la plus simple. -
Elle jeta un coup d’œil par dessus son épaule pour évaluer son gardien. Il avait un sourire cruel sur le visage. Il était surement moins bête que les autres. Elle eut comme un sourire avant de reporter son attention sur la porte qui ne tarderait pas à s’ouvrir.
- Ne t’en fais pas petit humain, tu auras ce que tu attends. Et même plus. -
Elle remit ses cheveux en place correctement et ferma un instant les yeux. Elle inspira et l’odeur de son jeune compagnon l’envahit. Elle se rappela son regard étonné quand il avait été embroché, sa peur quand il s’était sentit mourir, son réconfort quand elle, son alpha, était venu pour l’accompagner dans ce dernier instant, lui jurant qu’il serait vengé et qu’on ne l’oublierait jamais dans la meute. Une nouvelle vague de colère monta en elle et elle retint un grognement de fureur. On avait prit la vie d’un innocent, d’un jeune qui ne voulait de découvrir la vie et ses secrets. Ils lui avaient prit son loup, son frère, son fils. Il était de sa meute, de sa famille et qu’importe s’il était ou non de son sang, elle en était responsable et l’aimait comme s’il avait été son cadet. Elle jura de se venger. Mais pas sur celle qui allait entrer en piste, elle n’y était pour rien. Il fallait la laisser vivre. Donner du spectacle. Il ne s’agissait plus de foncer dans le tas mais de calculer, de penser et de faire au mieux. Ils allaient devenir accros à ce genre ce combat et ne plus demander que cela. Elle entrevit son adversaire de loin dans l’ombre qui restait sous forme humaine. Pourquoi pas. Elle resterait elle aussi sous forme humaine pour son entrée. Ca exciterait les foules.
Quand les grilles se levèrent brusquement, elle bondit en avant, dans la lumière du jour. Les yeux brillant, tout son corps tendus, elle n’hésita pas à avancer dans la boue. Le terrain serait glissant, il faudrait faire attention. Elles entrèrent au même moment, toutes deux sous la même forme. Le public eut un temps d’arrêt en voyant entrer presque la même personne d’un côté comme de l’autre. Puis ils se déchainèrent : deux femmes nues dans la boue, rien n’aurait put plus leur faire plaisir. Luna sembla attendre que Cath fasse le premier pas. Cette dernière fit quelques pas sur le côté et elles commencèrent à tourner. Tâtant le terrain, la lycan s’habituait à cette sensation sous ses pieds. Puis elle s’arrêta et poussa un grognement de fauve. La foule retenait son souffle après son ovation. Elle attendait que le combat commence. Cath décida de faire monter encore un peu la tension, de les tenir en haleine plus longtemps. Faisant un pas en avant, elle rugit à l’adresse de son adversaire comme pour la mettre au défi de venir se battre. La tension du combat faisait frissonner ses muscles et les paraît toute deux d’une beauté sauvage fascinante.
Puis des cris retentirent. On les encourageait, on les poussait à se battre. La louve savait qu’il était temps. Elle poussa un imperceptible soupir. Le public était majoritairement composé d’homme et voir des femmes nues dans la boue les rendait fous. Alors elle commencerait le combat dans sa peau d’humaine. Dans un puissant cri de guerre, elle se jeta en avant. Ses pieds trouvaient leur équilibre, elle était légère et semblait toucher à peine la boue en se déplaçant. La course était son sport préféré et il suffisait de la voir filer comme le vent pour comprendre pourquoi. Les dents à découvert, elle bondit pour couvrir le reste de distance et atterrir sur son adversaire. Au-dessus de sa tête, la foule avait explosée en hurlements de joie et d’excitation. A se demander si les vraies bêtes n’étaient pas dans les gradins plutôt. L’argent pleuvait, on faisait tourner les noms, on prenait les paris, on hurlait des sommes, on encourageait sa favorite et on espérait remporter le pactole. Le chef de cette macabre mascarade devait se frotter les mains. Cathane, toutes griffes dehors (ou ongles pour l’instant), arriva au contact, féroce et brutale. Sa place d’Alpha, elle l’avait gardé pour de bonnes raisons. Sous son apparence frêle se cachait une bête que la soumission insupportait et qui pouvait se mettre en furie s’il s’agissait de combattre pour son rang ou sa vie.
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| | Cathane Rubra
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| | Mer 25 Avr - 21:15 | | | | - L’hystérie était au comble dans la foule alors que Cathane et elle tournait dans la boue, se jaugeant du regard. La matière s’insinuait entre se orteils et montait jusqu’à ses cheville. Ca ne la dérangeait pas. Elle en avait eu l’habitude dans sa jeunesse et ses réflexes d’équilibre reviendraient dés qu’elle s’élancera. Cathane s’arrêta et grogna, sans pour autant entamer le combat. Comme un seul homme, les spectateurs se turent, la respiration retenue…
Lorsque la jeune femme rousse la mit au défit, avançant d’un pas, elle ne reculât pas, n’avança pas non plus, se ramassant sur elle-même, prête à bondir, un grondement sourd sortant de sa gorge. Ses muscles tendu étaient près, retrouvant leur habitude d’en temps, quand elle combattait avec son père pour évacuer les tensions.
Elle n’entendit pas les cris qui ébranlèrent le cirque, trop concentrée sur le lycan qui lui faisait face, attendant qu’elle face le premier pas. Elle lui faisait face, attendant qu’elle démarre. Elle la vit crier, sans pour autant l’entendre, se fixant sur chacune de ses foulée, les comptants et attendant de la réceptionner pour, elle aussi, s’engager. Quand, enfin le moment attendu arrive, elle bondit à son tour et entra en collision avec son adversaire, ses ongles rentrant dans sa peau. Elle sortit les dents, l’attrapant à l’épaule avec ses mâchoires puissante, même sous cette forme.
Les pupilles dilatée par le désir fou de combattre, elle se recula légèrement pour revenir de plus belle, plongeant, tête en avant, et l’attrapant à la taille pour la plaquer au sol. Elle se laissa submerger par sa rage du combat et se déchaina avec ses poings, encaissant les coups qu’elle lui renvoyait. La mordant, ses pieds encrés dans le sol.
Discrètement, elle lui fit un clin d'oeil, la laissant la repousser. Elle n’oubliait pas le plant prévu. Elle ne devait pas la tuer, mais juste donner du spectacle. Donne l’illusion d’un combat à mort. Elle n’utiliserait pas toute sa force, tout comme elle le savait, Cathane allait en faire de même de son côté. Il fallait se réserver pour combattre leur vrai ennemi… les geôliers.
Quand elle se releva, elle sentait la sueur glisser le long de son corps et se mélanger à la boue qui la maculait. Elle respirait fort et sentait ses muscles trembler dans leur tension. Elle tentait d'esquiver les coups que Cathane lui portait avec hargne et s’écarta à temps avant d’avoir un pied dans l’estomac. Elle reprit son souffle, les jambes fléchies et les mains frôlant le sol, lui donnant un air sauvage et bestial. Se redressant, elle releva la tête, ouvrit la bouche et poussa un hurlement de loup qui fit frémir l’assemblée. Hurlement de rage, de défit… défit qui n’était pas tourner vers Cathane, mais vers les spectateurs, ces bêtes, ces démons, caché dans des enveloppe humaine. Qu’ils soient damné par les dieux qui existe de se complaire dans de tel divertissement. Elle entendit un hurlement rejoindre le sien et sourit intérieurement. Elle avait un allié dans cette lutte. Une alliée de choix. A elle deux, elles feront des ravage.
Se redressant de toute sa taille, elle regarda Cathane et la chargeât, ses foulées devenant de plus en plus puissante, trouvant un appui solide sous la boue, ses pieds s’enfonçant lourdement dans le sol pour la propulser. Elle finit sa course dans un saut magnifique, immense, se transformant en même temps en ce loup de lune splendide qui l’habitait, passant au dessus de sa compagne pour atterrir derrière et continuer à courir avant de s’arrêter, dérapant pour se retourner. Elle attendit, les pattes écartée, prête à redémarrer, la tête baissée et les babine retrouvée dans un grondement sourd qui résonnait dans le sol comme le tonner. Elle se doutait que la louve alpha en face d’elle se transformerait elle aussi et lui en laissait le temps.
Dans son dos, elle sentait les marques des ongles qui suintaient de sang, lui tachant le poil. Mais très vite, grâce à sa condition de lycan, elles cicatriseraient… peut-être demain, ou après demain. Jusqu’à présent, elle n’avait pas porté des coups fatals, ne faisant que se tester et affaiblir son adversaire. Le vrai combat, le vrai spectacle allait commencer et le sang affluerait aussi, bien plus abondant.
Elle reprit appui, démarrant comme une flèche en fonçant droit à la rencontre de la louve rousse, bondissant avec aisance dans la boue. Toutes deux avaient l’habitude de la forêt, de la nature et ça ce voyait. Et, comme si c’était loin, très loin, les hurlements des spectateurs lui arrivèrent, frappant les planche des gradins de leur pieds botté, les encourageant l’une et l’autre en hurlant comme des bêtes.
Quand elles se rencontrèrent au centre de la piste, dans un bon prodigieux, elle l’attrapa au cou avec ses mâchoires, lui arrachant des poils en battant des pattes avant pour tenter de l’atteindre, de lui ouvrir la peau en grondant. Les mâchoires claquèrent, mordant cou, épaules, pattes… Lunéra reçut un coup en pleine face et vit le sang glisser le long de son museau, voilant légèrement sa vue. Un autre l’atteignit au flanc droit, lui coupant momentanément le souffle. Elle haletait, la douleur s’emparant de son corps à chaque mouvement alors que sa hargne grandissait, la poussant à combattre avec de plus en plus de fureur.
Au sol, des poils roux et gris se mélangeait et serait surement récupérer pour être vendu comme souvenir à la fin des combats. Mais elle n’y fit plus attention, s’entant un poids lui tomber sur le dos, la faisant rouler sur le côté… les faisant rouler sur le côté, leur dents et griffes cherchant à pénétrer dans les chairs de l’autre. Les yeux d’or de Cathane exprimaient son envie de combat et alertèrent Lunéra.
- *STOP…*
Elle vit la surprise traverser ses pupilles et continua, expliquant sa faculté à pouvoir parler par « télépathie » avec les autres Loup. - *N’oublie pas le plan… Ne te laisse pas submerger par ta rage et le sang.*
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| | Lunéra Weerwolf
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : /Vitesse de réponse : 0km/h (personnage en pause)
| | Mar 1 Mai - 14:46 | | | | La jeune femme avait sentit le mouvement de sa congénère et bondit elle aussi. Le choc fut rude, lui coupant la respiration mais l'excitation du combat était plus forte. Elle s'agrippa avec un grondement rauque, les pupilles dilatées par l'adrénaline, la respiration haletante. Une douleur brûlante se répandit dans son épaule quand elle sentit que les dents de son adversaire s'y enfonçaient. cherchant à l'éloigner, elle lui laboura le dos à coup d'ongles, se retrouvant avec les doigts poisseux de sang. Une seconde elles se séparent, comme deux aimants qui se repoussent et s'attirent tour à tour. Cath se fit plaquer sans ménagement dans la boue. A moitié aveuglée par la fange, elle frappait à l'aveugle, acceptant les coups qui pleuvait, les rendant du mieux possible. Finalement elle sentit une ouverture et glissa ses pieds sous le ventre de Luna pour la repousser. Ce court répit lui permit de se remettre debout, de chasser la boue de ses yeux et le filet de sang de sa lèvre. La louve rousse porta une attaque lente au ventre que Luna esquiva facilement et elles se retrouvèrent de nouveau face à face.
La jeune femme aux cheveux noirs poussa un long hurlement. Il devait sembler annonciateur d'une envolée de la violence pour les spectateurs. Mais pour qui pouvait comprendre le chant du loup, il était un défi lancé aux humains, une promesse de mort à quiconque voudrait s'essayer à emprisonner un esprit libre. Bientôt la jeune femme à la flamboyante chevelure se joignit à elle. Un frisson gagna l'assemblée. Puis Luna chargea. Elle fonçait sur Cathane ouvertement, mettant toujours plus de vitesse dans ses foulées. La lycan se ramassa pour la réceptionner si elle lui fonçait dedans. Au lieu de quoi la jeune femme lui passa au-dessus, changeant de forme rapidement pour atterrir au sol sous sa forme animale. Il était temps de passer aux choses sérieuses. L'Alpha ne pouvait pas rester sous sa forme humaine, elle était trop fragile. Mais si elle passait sous sa forme hybride, elle aurait trop de force. Peut-être que Lunera n'avait pas l'habitude d sa forme hybride ? Quoi qu'il en soit, elle devait suivre le mouvement et se changer aussi en louve pour que le combat reste équitable. Elle aurait tout le temps de passer à autre chose plus tard.
Mise au défi par la louve grise, Cath se redressa et changea rapidement. C'était une transformation harmonieuse et rapide, comme si son corps se fondait pour se remouler rapidement dans une silhouette plus petite. Une fourrure rousse et blanche teintée de gris la recouvrit et des griffes vinrent remplacer ses ombres. Ses dents devinrent des crocs redoutables et sa chevelure prit la forme d'une toison épaisse et soyeuse au niveau de la nuque, du cou et de la gorge. Puis elle sentit cette présence rassurante et familière, son loup qui se manifestait plus que jamais puisqu'il était à présent dans sa peau, dans son élément. Elle aimait cette forme mais en connaissait aussi les dangers: plus elle était loup et plus elle se laissait aller à ses instincts. L'harmonie parfaite ne se faisait que sous sa forme hybride. A présent, une vague de sauvagerie la submergeait. Elle était la dominante et ce combat était un défi pour son poste d'Alpha. Quand elle s'élança, une pointe de folie meurtrière s'était glissée dans son regard. Elle se sentie agrippée par le cou mais la douleur fut minime: entre le poil et la peau épaisse, il en fallait plus que ça pour la faire souffrir. Déchaînée, elle envoya un coup de patte dans le visage de Luna, lui entaillant la peau. Le premier vrai sang coula et chacun put le voir quand elle se séparèrent. Tornade de griffes et de crocs, les deux adversaires roulaient dans la boue dans des grognements féroces. Les poils se collaient dans la glaise autour d'elles, teinté du rouge sombre de leur sang. Cathane récolta une vilaine morsure à une patte et plusieurs griffures. Mais elle même avait roué de coups les côtes de la louve et mordu cruellement l'échine. Plus cruellement que ce qu'un combat amical aurait voulu. Elle ne faisait plus la part des choses, réclamait son lot de sang, voulait faire du mal à l'autre combattant, lui ouvrir les chairs, la faire saigner puis lui arracher la gorge dans un dernier déchaînement de fureur. On hurlait son nom dans les tribunes, on pariait sur sa vie.
*STOP…*
La voix résonna dans sa tête comme un coup de gong, refroidissant ses ardeurs sanguinaires. Elle n'était pas certaine de la reconnaitre.
*N’oublie pas le plan… Ne te laisse pas submerger par ta rage et le sang.*
Plus facile à dire qu'à faire...Mais elle devait s'y tenir si elle voulait que bientôt on mette fin à cet enfer quotidien. La suite du combat fut moins enragée. Elles perdirent chacun encore quelques touffes de poils et un peu de sang mais rien qu'une nuit ou deux ne pourrait régler. Le combat était bien plus long que ce qu'il aurait dut être et Cathane vit du coin de l'oeil deux des geôliers qui discutaient ensemble d'un air embêtés. Visiblement leurs deux stars ne pouvaient pas en finir l'une avec l'autre...D'un autre côté, les spectateurs adoraient ça...Beaucoup d'argent était rentré depuis le début du combat et peut-être qu'il en rentrerait plus au prochain... Il s'écoula encore un moment avant qu'ils ne prennent leur décision. Cath avait les pattes tremblantes et le souffle court, tous ses muscles lui faisaient mal. C'était bien plus difficile d'avoir l'air de se battre férocement que de le faire vraiment et surtout, ça prolongeait les souffrances. Mais leur récompense arriva bientôt. Les deux portes s'ouvrirent pour laisser entre trois six hommes. Ils avaient visiblement pour mission de les maîtriser et de les faire rentrer dans leur cage respective. Soudain pleine d'espoir, Cath poussa un grognement pour se donner contenance devant le public et masquer sa joie.
* Ils ont ouvert les portes ! Ils nous croient trop absorbées par le combat ! Dis moi qu'il te reste la force de fuir, c'est une chance unique ! Pas de collier, pas de porte fermée, j'ai peur qu'ils ne fassent pas l'erreur deux fois. *
Cathane était prête à fuir pour revenir se venger plus tard si celui lui permettait de quitter cet endroit pour de bon. Elle ne les laisserait pas s'en tirer, ça jamais mais peut-être n'aurait-elle pas l'endurance nécessaire pour abattre tous ces hommes après son combat...Elle ne voulait pas laisser derrière elle Lunéra. Elle aurait put simplement filer, en espérant que sa congénère la suive, mais ça aurait été l'abandonner et elle ne pouvait pas s'y résoudre. Les hommes s'approchaient lentement, courbés en deux avec des cordes et des colliers en main, espérant ne pas être l'objet de la rage animale qui habitait les deux combattantes.
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | Jeu 3 Mai - 20:10 | | | | - Lunéra regarda elle aussi du coin de l’œil les hommes qui arrivaient dans leur direction. Elle aussi avait remarqué les grilles laissée ouverte. Comme elle lui avait dit, pas de collier, pas de porte fermée, ça pouvait être l’ouverture à la liberté et il fallait tenter sa chance… mais si ça ne marchait pas… eux feront bien plus attention la prochaine fois et une occasion pareille ne pourrait pas se représenter une deuxième fois. Fermant un instant les yeux, elle grogna, la rage au cœur… elle aurait voulut les étriper, là maintenant, tout de suite… elle aurait voulut leur faire la peau à tous.
- *Je suis partante… j’ai encore ce qu’il faut comme force pour partir… mais je jure de revenir pour me venger.*
Elle avait bien remarqué les pattes tremblantes de sa jeune congénère. Elle-même sentait la fatigue la gagner. Le combat n’avait pas été aussi violent qu’il l’apparaissait, mais plus dur… D’un commun accord, elles continuèrent à combattre, ne portant plus attention à leur coups, mais aux hommes qui les entouraient à présent, peut-être trop couillon pour approcher plus les deux loups sauvage. Doucement, elle menant Cath’ le plus près possible d’une des cages, faisant reculer d’un grognement sourd les hommes qui osaient s’aventurer trop près d’elle. - *Quand on arrive suffisamment près des murs, on saute à travers l’ouverture et on file… j’espère que tu es bien endurante parce qu’il va falloir courir avant qu’il ne ferme les grilles de toute les issues possibles…*
Un regard au soleil lui apprit qu’elle avait déjà combattu une heure bien passée… ses propres résistance étaient presque au limites de sa force, mais l’espoir lui redonnait courage et force. Peut-être y arriveront-elles. Il ne restait plus qu’e trois mètre ou quatre avant d’être assez proches pour pouvoir les surprendre. Ceux qui les entouraient avaient des sourires victorieux aux lèvres… des sourires cruelles. Pensaient-ils pouvoirs les capturer toutes les deux en même temps ? Un pas, deux pas sur le coté, un coup de pattes vers Cathane, un clin d’œil discret, comme un mouvement réflexe, un frémissement de muscles et elle bondit, accompagnée par la jeune louve rousse, passant en même temps par le trou béant qu’on leur avait offert en guise d’espoir. Intérieurement, elle priait pour qu’elles puissent sortir, elle priait pour pas qu’ils soient plus rapide qu’elles. Elles bouboulèrent dans un couloir immense. Derrière elles, elle entendait des cris de surprise, des cris horrifier… et des cris qui lançaient des ordres pour qu’on les arrête. La peur au ventre qu’on l’enferme à nouveau, elle redoubla de puissance avec l’espoir d’arriver à s’en sortir en vie. Elle courait, toujours sous sa forme lupine, la respiration courte. Ses muscles se crispaient, recevait sont poids et se retendaient pour la re-propulser vers l’avant, toujours plus loin, toujours plus vite. Elle courait à en devenir folle. Elle courait à travers les couloirs en quêtes d’une sortie. Elle retourna vers les cages qui les abritaient, sachant qu’il devait y avoir une sortie par là bas. Il était obligatoire qu’il y en ait une, sinon elles seraient perdues. Elle misait leur chance dessus, sur cette supposition. Elle glissa dans le couloir, s’étalant sur le flanc, ses pattes arrière continuant à tenter de la propulser dans le vide et cherchant une prise pour la remettre debout dans le mouvement. Elle grogna, le souffle couper par le choc et se força à se remettre sur pied pour continuer… il fallait courir, toujours plus loin pour avoir une chance de survivre et de ne pas être reprit. Elle pensa soudain à son cheval qui devait encore l’attendre dans les collines… elle devait avoir encore au moins une chance de le retrouver. Elle parvint à rattraper Cath’ qui l’avait dépassée, sentant ses muscles de plus en plus faible. Si elles ne trouvaient pas une sortie rapidement, elle ne pourrait plus continuer à se rythme. Enfin, alors qu’elle déboulait dans la cours qui contenait les cages, elle vit une porte entre deux murailles de l’enceinte… en bois… Elles avaient leur chances… de bonne chances… du moins, elle l’espérait. Elle mouvement de tête, elle la désigna à Cathane et se dirigeât vers avec toute la fougue qui lui restait. Il fallait qu’elles la démolissent d’un coup, sinon elle n’était pas sur d’avoir la force supplémentaire pour refaire un assaut. Les dieux dure l’entendre… à l’impacte de leur assaut, la porte se brisa en morceau, leur laissant l’espace suffisant pour pouvoir se glisser. Elles débouchèrent dans un couloir plus ou moins large où, au bout, se trouvait la sortie… une lueur blafarde s’insinuait dedans, leur révélant une nature sauvage… une nature qui, malgré qu’elle ne fut enfermée que peut de temps, lui avait manqué. Alors elle filât vers à fond de calle, suivie par la jeune louve rousse. [HRP: pas long long, mais je ne voulais pas surjouer... je voulais te laisser le loisir de toi aussi participer à l'invention de notre fuite ou alors de faire en sorte qu'on se fasse réatrapper à toi de voir. Bonne rep]
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| | Lunéra Weerwolf
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : /Vitesse de réponse : 0km/h (personnage en pause)
| | Mer 16 Mai - 14:38 | | | | Cathane approuva, heureuse de constater qu’elle allait être suivie. Elle se voyait vraiment mal quitter l’arène seule sans sa congénère. Elles se déplacèrent petit à petit vers la porte, éloignant les hommes qui tentaient de les approcher pour les attacher. Non, elles ne se laisseraient pas avoir. Elles n’étaient pas des animaux stupides, aveuglés par la rage. Dès que la voie se dégagea, Luna sauta dans l’ouverture. Cathane se retourna et fit de même, poussant sur ses postérieurs. Elle sentit alors la douleur lui vriller la patte. Apparemment Lunéra avait mordu un peu trop fort et le muscle avait été endommagé. La louve grogna mais força tout de même. Elle était plus lente, sa patte tressaillait à chaque poussée mais elle refusait de se laisser tomber au sol. Les babines retroussées sur ses crocs tachés de sang, elle filait comme le vent, suivant l’éclair argenté de sa compagne. Les prisonniers restant virent une étoile grise filer sous leur nez, suivit de près par une rouge, direction le bout du couloir. Elles étaient venues par là, elles repartiraient par là. A un tournant, Luna glissa sur le sol et son arrière train l’entraîna au sol. Erreur de parcours, Cath ne s’inquiéta pas et sauta au-dessus d’elle pour continuer sa route. Elle avait le regard fixé sur sa destination, la rage au ventre. Elle serait libre ce soir…Ou morte. Sa meute l’appellait, elle sentait le lien qui l’unissait au sien la tirer en avant.
Sa patte lui faisait mal mais elle ne se laisserait pas abattre. Elle était fatiguée par son combat mais avait l’habitude de courir. Non, rien ne l’arrêterait. Elle entendit derrière elle le cliquetis des griffes de Luna sur la pierre. Apparemment elle s’était relevée pour se remettre à courir. La porte se dressa devant elles. Limite ultime à ce labyrinthe, elle semblait si fragile et pourtant infranchissable. Ralentissant d’une foulée, elle laissa Luna arriver à sa hauteur. Le signe que lui fit la louve confirma ce qu’elle voulait faire : elles avaient toute les deux la même idée, défoncer cette porte. A s’en briser l’échine s’il le fallait. Alors elles se jetèrent dessus de toute leur force, de tout leur poids. Et le battant de bois sembla exploser sous l’impact. L’encadrement resta en place mais le trou leur permit de passe. Dehors il faisait grand jour. La brise qui entra eut un goût particulier pour la louve rousse qui sauta dans l’ouverture. Leur billet de sortie…Une fois hors de ce dédale de pierre elle pourrait se déplacer plus librement, se transformer et surtout fuir.
Une fois qu’elles furent dehors, Cathane prit la tête. Elle connaissait l’endroit à présent, elle savait par où passer pour éviter trop d’hommes et surtout pour sortir du cratère facilement. Elle avait eut le temps de repérer les entrées. Celles mieux gardées que d’autres. Elle grogna et fit signe à Lunéra de la suivre sans attendre. Les voix résonnaient dans leur dos, furieuses et affolées. Un son de cor retentit dans leurs oreilles. On prévenait tout le cratère que deux gladiateurs étaient en fuite. La louve rouge détala en direction d’un bâtiment peint en gris. Elle le longea aussi vite que possible avant de passer derrière, là où se trouvaient toutes les cages. Ces cages désormais vides qui les avaient retenues tout ce temps. Il en montait une odeur de sang, d’urine et de sueur. Sans aucun regret la lycan les laissa derrière elle. Elle visait la petite porte dans la palissade de bois qui délimitait le terrain de jeu des humains. Au-delà, c’était la montagne, sauvage et escarpée. Elle savait que par là certains hommes entraient discrètement. Elle n’était pas surveillée à première vue, pas de garde ou de mirador. Un seul battant, il n’y avait pas le choix, il fallait lui faire subir le même sort qu’à celle de l’arène. Faute d’avoir les clés c’était l’option la plus rapide.
La louve rousse, folle d’espoir, se jeta de toutes ses forces contre le battant. Elle s’érafla l’épaule et perdit quelques poils. Mais le battant ne bougea pas. Elle se lança une nouvelle fois, l’écume aux lèvres, les pupilles étrécies par l’excitation. Après plusieurs tentatives, elle se transforma et s’attaqua à la porte à coup de griffe enragés. Elle entendait les hommes arriver mais refusait de perdre du temps à les menacer. Son poing s’abattit sur la porte déjà bien malmenée et le bois vola en éclat. Saisissant le battant à deux pattes, elle n’eut qu’à tirer dessus pour le retirer de ses gonds et l’envoya à la tête de leurs poursuivants.
- On dégage. Le temps de trouver un coin calme. – gronda-t-elle à l’adresse de Lunéra.
Elle laissa les hommes se dépêtrer avec leur porte de bois et sauta dans l’ouverture. Dehors, un petit sentier se perdait dans les hauteurs, disparaissant rapidement au détour d’un rocher. Et un chemin bien dessiné se déroulait dans la direction opposée. Sans hésiter, Cathane prit le sentier. Déjà, ça sentait moins l’humain et les hommes, elle ne pouvait plus les voir. Ensuite, étant donné l’étroitesse de la piste, aucune charrette et aucune cage ne pourrait y circuler. Se perdre dans la montagne était leur meilleure chance. Ces hommes étaient stupides mais bons chasseurs et surtout têtus. Elles étaient fatiguées, assoiffées et blessées. Le calcul n’était pas difficile à faire et aussi fière la lycan puisse-t-elle être, elle n’avait pas envie de mourir bêtement. Reprenant rapidement sa forme lupine la jeune louve détala pour laisser derrière elle un camp en piteux état, des humains enragés et des souvenirs sanglants. Mais elle n’en resterait pas là. Ce n’était que reculer pour mieux sauter.
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | Mer 30 Mai - 18:31 | | | | - Une foulée, un souffle, une nouvelle battue. Lunéra ne tenait plus le compte de ce mouvement répéter inlassablement malgré la fatigue accumulée dans ses muscles. Elles étaient parvenue à sortir du cirque et courrait à travers la végétation à la recherche d’un abri pour se reposer. Elle courait, la langue pendante et puisant dans ses dernière force. Bientôt elle tomberait endormie sur le sol poussiéreux que la fine pluie qui commençait à tomber humidifiait lentement. Devant elle, elle voyait Cathane courir, elle aussi à bout, pourtant elle semblait suivre un chemin bien précis. Peut-être connaissait-elle un minimum la région.
Un battement de cœur, une expiration, une foulée et un trou qui apparut au dernier moment. Elle tomba et roula sur le sol en laissant échapper un râle sourd. Elle n’en pouvait plus. Se relever devenait difficile, mais il fallait se battre pour la vie et elle ne comptait pas desserrer les dents de cette proie juteuse. Son séjour en cage lui avait prouvé l’importance de la vie. Elle se releva et redémarra, plus lente, plus irrégulière, mais l’envie de vivre au ventre. Bientôt elles arrivèrent devant un arbre gigantesque, mort et… creux. Un chêne énorme à l’écorce pelée et striée de … coup de griffe ? Ses branches, grosse comme un corps d’homme étaient dénudé de feuilles. Sa vision alors qu’elle était à bout de nerf la fit frissonner. Cet arbre lui inspirait la mort, et pourtant, la vue de son ventre éventrer offrant un abri sec et suffisamment large pour deux personnes la poussait à aller vers lui… Ca lui donnait un air accueillant. Sans regarder Cathane, elle s’y engouffra en reniflant avec méfiance le lieu. Rien ne semblait menaçant. Même pas une odeur humaine présent en ce « sanctuaire »… pas le moindre petit effluve de transpiration, de parfum, d’aura humaine… Il ne devait pas être venu là depuis longtemps. La forêt dense et les arbrisseaux recouvrant la piste en attestait déjà clairement. La civilisation était à mille lieues de là.
Prudente, elle entra et inspecta l’intérieur. Pas de fuite dans le bois, pas de piège caché pour attraper tout animal tentant de s’abriter sous ce refuge. Laissant enfin la pression redescendre, elle se laissa tomber au sol dans un coin face à l’ouverture de l’arbre et rendit à son corps une forme humaine. Une fraction de seconde…le temps qu’il fallait pour que sont corps change, pour que ses os se brise, se remodèlent et se ressoude… le temps qu’il fallait pour que ses organe se replacent… le temps qu’il faut pour mourir cent fois de douleur avant de revenir à la vie. Elle sentit la plaie dans son dos s’ouvrir, s’étirer et faire éclater une douleur encore plus aigüe dans sa chair. Un long hurlement sortit de sa gueule avant de se muer en un cri inhumain… le cri d’un animal blessé.
Elle n’était plus rien… rien qu’une pauvre créature blessée et à bout de ses résistance, allongée dans la poussière, le dos poisseux de sang et les cheveux trempé d’un mélange de boue et de sueur. Elle ne ressemblait à rien d’humain… elle ne ressemblait plus à l’espionne qu’elle était. Tremblante, elle se recroquevilla sur le sol, les yeux fermé et gémit comme un animal sauvage sur le point d’agoniser.
Dans sa tête tournait l’envie de faire couler le sang de ces batard… elle voulait tuer ces fils de putain qui l’avait obligé à se battre contre une des siennes, contre, peut-être, une alliée. Des hommes qui font s’entre-tuer des confrères pour gagner de l’argent… mais que valait l’argent contre une vie… ?
D’une voix rendue rauque par son cri, la douleur et la haine, elle déclara sans détour à sa compagne.
- - Que tu sois avec moi ou non, je jure de rendre à ces monstres le centuple de ce qu’ils ont fait subir à ces pauvres créatures dans leur cage.
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| | Lunéra Weerwolf
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : /Vitesse de réponse : 0km/h (personnage en pause)
| | Ven 1 Juin - 22:46 | | | | La course fut encore longue. Langue pendante, Cathane suivait un sentier invisible pour les yeux que seul son instinct et son flair pouvaient reconnaitre. Une vibration dans le sol, familière, qui guidait ses pas précipités. Le pelage poisseux, le regard fou, elle galopait dans la poussière plus vite que si Nayris était à ses trousses. Mais tout ce qui importait était de trouver un refuge, un endroit calme ou dormir pour refaire ses forces. Sa patte lui faisait atrocement mal mais c'était presque un détail tant son esprit affolé cherchait à fuir. Fuir enfin l'horreur de tous ces jours enfermés, tous ces morts dont elle avait sortit les entrailles en hurlant à la mort de rage et de chagrin pour son compagnon perdu. Pour fuir toutes les fois où elle avait mangé sans regarder de trop près de peur de reconnaitre une lacération dans les chairs. Pour fuir les insultes, les coups, les chaines, les cages, la foule en délire, la cruauté. L'horizon l'appelait avec une ardeur irrésistible.
Le soleil finit par décliner au point de les laisser dans les ombres. Heureusement, elles arrivèrent à ce moment là dans le creux d'une crête escarpée où gisait le cadavre sec d'un arbre gigantesque. La terre sèche et les pierres ne laissaient pousser qu'une herbe drues. Les deux louves ralentirent le pas et s'approchèrent de l'endroit, tremblantes de fatigue et de douleur. Du coin de l’œil Cath vit Lunéra inspecter l'intérieur. De son côté, la lycan avait décidé de surveiller les environs. Rien ne semblait suspect, le lieu était abandonné. De lourds nuages sombres approchaient rapidement, signe qu'un orage de montagne se préparait. parfait pour elles, leurs traces seraient déliées en un clin d’œil et si elles avaient des poursuivants, ils rebrousseraient chemin. La louve clopina jusqu'à l'abri salutaire que leur offrait la nature. Elle avait entendu Luna hurler. La transformation devait être douloureuse. Quand elle passa le museau par l'ouverture, la jeune femme était recroquevillée dans un coin. La louve rousse entra à son tour. D'un coup de museau elle repoussa les longs cheveux de la jeune femme et lécha consciencieusement la plaie. La jeune louve s'en voulait, elle ne pensait pas y avoir été aussi fort mais visiblement, elle avait méchamment griffé sa compagne. La salive animal contenait des agents antiseptiques, Cath n'hésita pas à nettoyer tout le sang séché jusqu'à ce que la blessure soit saine et assez humide pour ne pas tirer sur la peau. Heureusement, sa forme animale avait assez peu le sens du goût. Une fois cela fait, elle se laissa tomber de fatigue dans le coin opposé. A sa chute correspondit le premier coup de tonnerre qui roula longtemps au-dessus de leur tête. Lentement elle reprit sa forme humaine elle aussi, joue contre terre, le regard perdu à l'extérieur. Elle ne fit pas un bruit, serrant simplement les dents en sentant sa cuisse s'étirer et et tirer par la même occasion la plaie. Elle n'avait pas eut le courage de se nettoyer elle même, c'était trop de contorsion pour ce soir.
La pluie arriva avec la nuit, battante et froide. La jeune femme qui n'avait pas pipé mot depuis le début se redressa, titubante et sortit sous l'averse. Trempée et une fraction de seconde, elle fit quelques pas dehors avant de tomber à genoux. Le froid de l'eau faisait du bien à son front brûlant et la terre, et la sueur et le sang se lavaient doucement. Tout semblait aller au ralentis. Elle sentait la moindre goutte s'écraser sur sa peau avec violence. Ses cheveux plaqués sur son front et ses épaules semblaient lui peser une tonne. Après cet instant qui parut durer une vie entière, elle baissa le regard sur sa jambe. Le sang coulait, la croute de poussière et de saleté partait sous l'eau petit à petit et Cathane laissa faire, aidant parfois d'un air las et morne. Une fois que ce fut terminé, elle profita de l'aubain pour boire. Les mains en coupe près des lèvres, elle tarda à recueillir toute l'eau dont elle avait besoin mais finit par étancher sa soif. Il était temps de prendre du repos. D'un pas trainant et incertain elle regagna l'abri et le tapis de mousse et de feuille qui en faisait le lit. Rapidement elle essora ses cheveux et se roula en boule dans son coin. Elle ne voulait pas imposer son corps désormais froid et mouillé à sa compagne bien qu'un peu de chaleur n'eut pas été de refus. Le sommeil vint rapidement.
Le lendemain matin, bien après que le jour soit levé, la jeune louve ouvrit les yeux avec l'impression de sortir d'un long cauchemar. Elle avait dormit tout son saoul et était à présent sèche. Relevant la tête elle constata qu'elle était seule dans le tronc de l'arbre mort. Dehors le beau temps était revenu mais un vent encore frais de la pluie nocturne soufflait et rafraîchissait toute la montagne. Un rapide coup d'oeil à sa blessure lui apprit qu'elle serait complètement remise d'ici un ou deux jours. De quoi se refaire une santé complète et penser à comment se venger. Car si elle voulait faire périr ses hommes jusqu'au dernier, elle comptait le faire avec beaucoup d'application. Une mort violente serait encore trop belle pour eux. Elle voulait qu'ils aient peur, qu'ils meurent de trouille dans leur trou à rat, qu'elle puisse sentir l'odeur de pisse en passant près d'eux. Car ces hommes avaient oubliés pourquoi l'humain à peur du loup. Et il était temps qu'ils se rappellent pourquoi leur mère les mettait en garde contre la bête fauve. Un sourire effrayant naquit sur les lèvres de la demoiselle. Ils avaient voulu la briser, ils y étaient presque parvenus...Mais ça serait elle qui les finirait. Elle et Lunéra. Un grondement d'excitation monta dans sa gorge alors qu'elle imaginait la terreur des hommes quand elles décideraient d'en finir enfin avec eux. Ils allaient regretter d'avoir choisir un endroit perdu au milieu de la nature sauvage. Pleine d'une énergie nouvelle provoquée par la froideur de ce que serait sa vengeance, Cath sortit à l'air libre pour trouver sa congénère. Elles avaient été solidaires, jamais la jeune louve à la crinière de feu ne pourrait avoir le coeur à l'abandonner. Bien qu'elle ne fasse pas partie de sa meute, elle comptait veiller sur elle comme si c'était le cas.
- Lunéra ? -
Stupide nez humain...Avec les fortes effluves de la terre, elle ne parvenait pas à sentir son odeur. Se fiant à son ouïe et un peu à son instinct, elle prit une direction sans toutefois vouloir trop s'éloigner de l'arbre. Peut-être était-elle partis chasser ?
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | Jeu 9 Aoû - 23:22 | | | | - Quand elle se réveilla au matin, le soleil n'était pas encore levé. Il régnait dans l'arbre creux un silence de mort à peine brisé par la respiration lente de sa compagne. Elle dormait, repliée dans son coin. La veille, elle avait prit le temps de panser la blessure qui barrait le dos de la louve grise. Elle lui en était reconnaissante et aurait bien fait quelque chose pour elle... mais quoi... la réveiller alors qu'elle avait besoin de récupérer était inutile... Elle entendit son estomac réclamer sa pitance et sorti... rapporter de la nourriture... voila qui serait utile.
Lentement, dans le silence matinale, Lunéra se leva et s'étira, sortant de l'abri sans réveiller la jeune femme. Elle partait chasser... mais pas seulement... il fallait qu'elle récupère Quintus. Dieu seul savait ce qu'il lui était arrivé. L'esprit plus claire, elle parvenait à se repérer avec facilité dans la forêt. Sous sa forme lupine, retrouver le lieu de son agression serait un jeu d'enfant. Elle s'enfonça dans la forêt avec une foulée souple et relâchât sa concentration sur l'emprise de son loup, lui permettant de se mêler à elle. Il était pour elle un compagnon de tout les jours, aussi fidèle qu'un amant. Sans appréhension, elle se laissa submerger par le sentiment de calme que la proximité de la nature lui inspirait... Elle avait l'impression d'être chez elle... à Drayame... Fermant les yeux, elle détendit ses muscles et se laissa aller à sa transformation. La douleur se raviva dans son dos, fulgurante et brulante... Elle se força à continuer... se força à ignorer les signaux de son corps... elle devait l'outre passer pour continuer à avancer. Chaque parcelle de son corps se changeait, lui donnant l'impression que sa peau se déchirait, ses muscle s'arrachait et ses os se brisait pour se reconstruire l'instant d'après, lui donnant ainsi son allure de louve grise... louve de la lune... son pelage soyeux brillait comme les rayons de la lune chatoyant dans l'eau d'un lac...
Quand elle eu recouvré son souffle, elle se leva et hurla au soleil encore endormi et paresseux qui se levait sa soif de sang. Elle avait faim, elle avait soif... mais rien ne pourrait satisfaire ses désire que la vengeance... pour elle... pour Cathane... son protéger... pour tout ceux qui sont ou ont été dans leur cage... Trottinant à travers la forêt, elle humait l'air, pistant la nature. Elle avait trouver la trace... la piste qui la mènerait au lieu de sa capture... piste qui filait vers l'est et au moment où elle voulut traverser le chemin qu'elle avait emprunter deux jours au par avant pour se rendre à Foam, son instinct lui dicta de ne pas bouger... de ne plus faire un pas de plus. Les oreilles au aguets, écoutant le sol.
Des pas approchait... humain... plus d'un fort certainement. Des voix... des hommes... elle les reconnaissait.
- - Elles ne doivent pas être partie loin.... après près d'une heure, voir plus, de combat, elle ont dût être épuisée... De plus elle se sont blessée méchamment. Elles auront besoin de soin pour pouvoir continuer et partir.
Inconsciemment, Lunéra recula d'un pas et se tapis sous les branches. Juste à temps pour ne pas être vue... Elle écouta attentivement, retenant sa respiration au maximum pour ne pas attirer l'attention. - Alors comme ça, ils les recherchaient... Ils avaient besoin de leur gagne pain... Il leur faudra faire attention. Les trace d'un loup de deux mètres de haut sont facile à suivre lorsqu'on sait ce que l'on cherche.
Parmi les voix, elle distingua parfaitement celle du maître de scène, celle d'un de ceux qui l'on attrapée il y avait de ce-là deux jour et celle de son geollier... - - Il faut les retrouver... Un spectacle pareil, s'il est bien contrôlé, peut rapporter gros...
Décidant de partir tant qu'elle n'était pas encore vue, Lunéra se releva et avança à pas de loup, cherchant à ne pas faire craquer de branche. - - De toute manière, la louve grise ne partira pas sans son cheval et ses affaires... Il nous suffit de les garder bien précieusement en attendant qu'elle vienne les chercher... et puis si cette occasion n'arrive pas, l'étalon fera toujours une bonne viande pour nos gladiateur.
ces mot entrèrent dans les oreilles de la louve, s'imprimèrent dans son cerveau, lui envoyant le message imminent du danger encourut. Elle sursauta, hésita sus une foulée, se crispa et posa sa patte sur une branche morte qui se brisa englobé par le bruit des craquement des feuilles reposant au sol... Son cheval... Quintus... c'était eux qui l'avait... et elle n'osait imaginer ce qu'ils lui faisaient endurer pendant son absence... Ses oreilles frémirent. Ils l'avaient entendu. Discrétion pour discrétion, mieux valait partir maintenant et prévenir sa compagne. Fermant les yeux et priant pour sa fidèle monture, la louve démarra, galopant par grande foulée pour partir loin de ces monstres. Elle n'entendit pas les cris des hommes derrière elle hurlant qu'on la suive et qu'on la capture... en vie. Elle courut par ample foulée, se refusant à aller droit vers leur cachette. Si jamais il parvenait à suivre ses traces, elle ne voulait pas les mener droit à Cathane. Après tout elle avait prit soin d'elle... à elle de faire de même en la préservant. Sur son chemin, elle croisa la route de deux lapin qu'elle prit un plaisir fou à prendre en chasse et à tuer. Mais le problème auquel elle s'était refusée de penser arriva. Comment rejoindre l'Arbre Creux sans risquer de mener les maquignons jusqu'à eux... Elle réfléchit longtemps, continuant à courir, bifurquant sans arrêt comme un lièvre traqué. Par la voie du sol, elle risquait toujours de laisser des empreinte... la voie des air lui paraissait être la meilleur solution... se déplacer d'arbre en arbre... Rapidement, elle se laissa aller à sa forme hybride et noua les pattes des lapin avec une liane pour les laisser pendre à son cou. Ses forces étaient encore faible et même la nuit de sommeil qu'elle avait eu ne lui avait pas régénéré entièrement ses réserves. C'est avec un effort pratiquement surhumain qu'elle parvint à se hisser sur la branche basse d'un gros chêne centenaire. Heureusement pour elle, la forêt était dense et lui permit facilement de passer d'un arbre à l'autre. Afin de pouvoir mieux se guider, elle laissa son esprit lycan la guidée à travers le labyrinthe d'arbre jusqu'à leur refuge. Dans l'Arbre creux, elle ne vit trace de la chef de meute et s'en retourna... Elle appela plusieurs fois avant de repérer la piste qu'elle avait suivie et de l'emprunter. - - Cathane ! il faut partir... Ils nous traque...
Lunéra était essoufflée lorsqu'elle arriva à proximité de la jeune louve rousse. Elle dut prendre quelques respiration avant de reprendre la parole, répondant au question de la jeune femme. - - Ils ont mon étalon... je ne peux pas le leur laisser... Ils savent qu'on est encore dans la région... qu'on est pas encore partie... Je les ai croisé... j'ai tout fait pour pas les mener jusqu'ici, mais tôt ou tard, ils découvriront la piste... on est pas en sécurité... Ils nous veulent vivante... ils veulent nos combat...
Son coeur battait ses tempes de son propre sang et l'angoisse la prit... elle avait peur... pas pour elle... pour Quintus... peur de l'abandonner à son sort... peur de le perdre... Elle avait peur aussi de perdre Cathane... seul, elle ne survivrait pas longtemps face à ces hommes... Brutalement, elle se mit à arpenter le chemin, écrasant le sol sous ses pieds nu et cherchant désespérément une solution à leur situation.
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| | Lunéra Weerwolf
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : /Vitesse de réponse : 0km/h (personnage en pause)
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