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- Raconte le moment ou il reprends conscience de ses don de nécromentie et transforme tout le dortoire, puis fait tuer les prêtres
Bratt essaya de se déplacer sans être vu. Il était sorti en catimini pour prendre un peu de cire dans la réserve du camp, il s'en servait comme bouchon d'oreille la journée. Une personne normale n'entendrait plus rien, mais Bratt arrivait très bien à entendre les hurlements des instructeurs, du moins quand il le voulait bien. Le garçon avait encore mal mais cela restait supportable. Du moins si le bruit n'était ni trop fort, ni trop long.
La nuit était encore jeune et Bratt n'était pas pressé de rentrer au dortoir. Dortoir qui n'était en fait qu'une immense tente où se serraient une dizaine de paillasses. Tous les enfants du camp étaient regroupés dans cinq tentes en tout. Il y faisait froid et humide. la répartition des rares couvertures mitées et de la paille composant les lits se faisait selon la loi du plus fort. Autant dire que Bratt avait dû s'habituer à dormir à même la terre. Les instructeurs et les prêtres eux dormaient dans des tentes bien plus accueillante, aux sols couverts de fourrures et où brulais un feu constant.
Presque par hasard les pas de Bratt le conduisirent vers le charnier. Ce grand trou dans le sol regorgeant de cadavres effrayais la plupart des jeunes du camp, mais pas l'albinos. Il les comprenait d'une certaines façons, il était difficile de voir la mort en face. Les instructeurs avait beau leur en parler tous les jours et parfois la leur présenter d'une façon plus directe, beaucoup préféraient ne pas y penser. Ne pas penser que demain ce serait peut-être eux qui seraient jetés dans la fosse. Dans un camp de Zelphos il n'y a que peu d'échappatoires : Le convoi, qui passait tous les trois mois, amenant de nouveaux enfants et prenant, parmi les autres, ceux qui semblaient les plus forts, les plus apte à porter les armes. Et enfin la mort, que ce soit par faiblesse ou à l'entrainement.
Bratt se mit à quatre pattes aux bords de la fosse. Il dégagea de la main la fine couche de terre qui recouvrait un visage encore intact. C'était un garçon à peine plus jeune que lui, douze ans environ. L'albinos resta quelque minute à détailler le visage du mort avant de se décider à extirper le corps de la fosse. Il était quasiment intact, si on ne prenait pas en compte la blessure au niveau du cœur. La peau du mort aurait dû être pâle mais la terre l'avait sali, marqué comme pour prouver à tous que ce corps était sa propriété. Tant bien que mal Bratt traina le corps plus à l'écart, au pied d'un chêne centenaire. La pleine lune brillait de mille feux ce soir-là, rendant ses mouvements plus aisés. Le jeune homme s'agenouilla au côté du mort.
Voilà quelque mois que Bratt reprenait doucement conscience de ses dons nécrotique. Mais il ne l'avait testé jusque là que sûr des rats morts et d'autres petits animaux qui grouillaient dans le camp. Il avait retrouvé dans ces petites marionnettes de chairs une compagnie, presque des amis. Et ce soir il se sentait prêt à passer à l'étape supérieur. Le fait que cet autre garçon soit mort ce matin l'arrangeait, si cela marchait comme pour les rats, plus le corps était frais plus l'expérience était simple. Enfin simple... Le jeune nécromant se doutais bien qu'il serait plus difficile de ramener à la vie un humain qu'un rongeur.
Il commença à emmagasiner de l'énergie dans sa main et la laissa se diffuser sur le corps. Bratt pouvait voir, attaché sur tout les cadavres de moins de deux mois un fils de lumière terne, le fil qui les reliait a leurs âmes. Après ce délais, ce lien était rompu. La magie du nécromant se servait de ce fils pour rappeler l'âme, ramenant le corps à la vie. Dans ces "souvenirs", Bratt avait vu qu'il y avait d'autres méthode, plus complexe, pour crée un homonculus par exemple. Mais le jeune homme ne possédé pas encore la puissance et le savoir nécessaire, bientôt...
Le mort ouvrit brusquement les yeux et se redressa. Son visage ne reflétait aucune émotions et aucun souffle ne soulevait son torse. Le nécromant jubilait intérieurement, cela avait marché, restait à savoir jusqu'à quel point. Il se leva pour dominer sa création, celle-ci le fixa de ses yeux éteints. Dans ses "souvenirs" le jeune homme avait vu ce qu'il en retournait. Visiblement l'âme humaine étais bien trop complexe pour être ramenée entièrement de cette manière. Ressuscités de cette façons les morts-vivants ne pouvait faire qu'une chose: obéir. Mais jusqu'où?
Mais il ne put continuer sa réflexion, un vertige le pris manquant de le faire tomber, il avait surestimé ces forces.
_"Reste-là. Ne te montre pas" Il avait ordonné cela sans se départir de son calme. Titubant il réussit à atteindre le dortoir et tomba comme une masse sur sa couche de terre. Tous dormaient et cela était tant mieux, il n'aurait pas eu l'énergie de trouver une excuse à son absence.
Le lendemain ce fut le son de la cloche qui le réveilla, ce fut, encore ce matin, comme si on lui enfonçait un couteau dans chaque oreille. Dans leurs grande bonté les instructeurs avait déplacé cet instrument de torture juste à l'entré de sa tente. La journée passa très vite, grâce à ces bouchons de cire Bratt pu réaliser les entrainements sans trop de mal, même si il se sentait tomber de fatigue par moment. Il ne put tout de même pas échapper au passage à tabac journalier que lui offrait ses "camarades". Mais le nécromant sans moquait, et il attendait avec impatience la nuit, pour voir où en était son expérience. Il sentait distinctement le liens qui s'était créé entre lui et elle, il en aurait presque sourit.
Une fois le camp endormi, Bratt pris la direction du grand chêne, par chance il y avait peu voire pas de rondes de ce côté. Le mort-vivant était toujours là, il n'avait pas bougé d'un centimètre. Mais de drôles de plaies étaient apparus sur son visage et ses bras. Le jeune nécromant y reconnue l'œuvre de corbeaux, sa créature avait si bien respecté ses ordres qu'elle ne s'était pas défendu. Il lui faudrait être plus précis la prochaine fois. Un bruissement, puis un appel attira sont attention, il avait été repéré. Si il ne trouvé pas rapidement une diversion il serait attrapé. Et si il avait appris une chose au camp, c'était que parmi les guerriers, seuls ceux qui ont su mettre de coter leurs meilleurs cartes en attendant le bon moment, ont une chance. Il n'avait pas le choix:
_"Lève toi et tue le!"Prise d'une impulsion subite le mort-vivant se jeta sur l'homme à quelque pas de là. Celui-ci le transperça de sa lame, mais cela n'eut aucun effet. Toujours traversé par l'épée, le zombie, faisant chuter son adversaire, serra le cou de celui-ci de ses bras décharnés. Une fois sûr que l'homme était bien mort Bratt s'avança. Il coupa le liens magique qui le lier à sa créature, celle-ci de nouveaux sans vie s'effondra sur sa victime.
Le lendemain tout le monde parlaient plus ou moins discrètement de la découverte qui avait eu lieu le matin. Un des instructeurs avait était tué par...un mort.
Bratt se désintéressera de leurs conversations après s'être assuré que rien ne le soupçonnait. Son cerveau marchais à toute allure. Il avait bien une idée, mais il allait devoir jouer serré.
Le soir il s'approcha du garçon le plus prometteur de sa tente. Une grande perche de seize ans, il était doué à l'épée et ne pensais jamais à discuter un ordre, le soldat parfait en quelque sorte.
_"Tu me veux quoi Le Délavé!" Bratt sera les dents, plus à cause de la voix trop forte à son gout que par rapport au surnom ridicule. Il s'approcha encore du garçon et lui chuchota, de façon à n'être attendus que par lui.
_"Si tu tiens à que les autres ignore qui les dénonce au instructeurs pour ce faire bien voir, tu me rejoindra ce soir, après le couvre feu, seul, au vieux chêne derrière le camps." Bratt vit distinctement le garçon avoir du mal à avaler sa salive. De ces yeux froids il fixa les siens, tremblants, apeurés...oui, ce soir il viendrait. Ce garçons craignait bien trop la colère de ses camarades, le dernier traitre avait fini étouffé dans son sommeil après tout.
Ce soir là le jeune nécromant, toujours impassible extérieurement, été assez excité, son plan aller débuter.
A ces pieds le corps de ce jeune garçon si prometteur. Le nécromancien avait attendus qu'il ait le dos tourné pour l'étrangler avec le bout d'une corde qu'il avait trouvé dans le camps. Mais maintenant il était à bout de force, il n'avait pas été facile à tuer. Et le blanc ne pouvais pas se permettre d'attendre le lendemain. Il se mordilla le doigt, comme à chaque fois qu'une situation lui posait problème. Ce serait risqué mais il n'avait pas le choix.
Il concentra son énergie magique et la dirigea vers le corps, il prit soin d'utiliser plus de magie que lors de la première opération. Là encore le corps se redressa. Avant de s'écrouler de fatigue il devait s'assurer d'une chose.
_"Peut-tu parler?"-"Oui..."A par qu'elle semblait dénuée d'émotions, la voix du mort-vivant était à peut près correcte.
-" Bon alors retourne au camps et va dire au instructeurs que tu m'a retrouvé endormis là, après tu reprendra ta vie comme avant jusqu'à mon prochaine ordre. Et surtout évite d'être blessé." Cette dernière phrase aurait pu passer pour de l'inquiétude mais il n'en était rien, Bratt ne voulait pas être découvert tout simplement.
Le zombie se leva et retourna au camp, si on ne faisait pas attention aux traces autour de son cou et à ses yeux comme mort, il étais comme avant. Bratt se laissa tomber contre le tronc du chêne et s'endormit. Il n'aurait pas bouger de la journée si un instructeur n'étais pas venus le chercher pour le jeter au trou, mais au moins là il pourrait dormir et tant pis si il n'avait pas le droit à un repas, ce n'étais pas la première fois. La nuit suivante le jeune garçon fit le point sur la situation. Son nouvel ami avait fait illusion à merveille, mais il semblerait que Bratt manquait encore de pratique pour pouvoir réaliser un mort-vivant et rester debout par la suite. Il n'avait assez d'énergie que pour un corps par jour, surtout que, même si un mort-vivant est autonome, le liens pour le contrôler non. Le plan qu'il suivit fut donc le suivant. Tout les deux ou trois jours il tuait, ou faisait tuer un autre garçon, pour ensuite en faire un mort-vivant. Bien sûr les premiers transformés commencèrent à se détériorer au fils du temps, Bratt devait les "rafistoler" tout les soirs pour qu'ils paraissent normaux. Pour que les instructeur ne se pose pas trop de questions, il créa même une rumeur comme quoi certains d'une tente loin de la leur avait pris contact avec des rebelles. Presque un mois passa, jusqu'à que la situation se retourne contre lui.
Bratt rentrait d'être allé chercher de la cire quand il passa à côté de la tente des instructeur. Il surpris leur conversations.
_"Que penser vous de cette histoire de futur rebelles dans le camps?_ Je crois que nous sommes tous d'accord le seul vrais suspect est Bratt. Hier je l'ai encore surpris à donner des ordres à d'autres élèves. Et puis nous savons depuis longtemps qu'il potentiellement dangereux. Si nous ne faisons rien nous aurons bientôt une rébellion sur les bras._ Je suis d'accord nous en finirons donc se soir, mieux vaut ne pas attendre." Bratt n'en écouta pas plus, il fila jusqu'à sa tente, donna l'ordre à ses "amis" de ce tenir près et d'attendre ses ordres, il s'assit sur la paillasse la plus éloignée de l'entrée.
Les instructeurs était presque tous là, jusqu'au bout ils se méfiaient de cet étrange gamin au cheveux blancs. Une fois au centre de la tente ils commencèrent à se poser des questions, tout était bien trop calme. A ce moment précis Bratt se redressa, l'ordre fut bref, presque anodin.
_"Tuez-les."Comme un seul homme tout les mort-vivant se jetèrent sur les hommes. Le combat fut acharnés, mais les instructeur furent dépassés par leurs anciens élèves. Leurs morts fut rapide, une fois qu'ils leur eurent arraché leurs armes, les zombies les retournèrent contre eux. Bratt avait regardé toute la scène sans exprimer d'émotions se contentant de placer ses mains sur ses oreilles pour étouffer les cris. Puis il se leva et se dirigea vers les corps, parmi ses propres mort-vivants la moitié avait été mis hors combat, des membres tranchés ou la têtes brisée. Il rompis le liens de leur âmes, trouvant inutile de les garder dans cet état, pour certain le lien était déjà rompu.
Bratt rassembla ceux qui lui restait et ramena à la vie l'instructeur au corps le moins abimé. Maintenant il pouvait réaliser ce genre d'opérations sans pour autant en tomber de fatigue l'instant suivant. Avec ce petit groupe il pris possessions du camp, jouant sur l'effet de surprise et la discrétion. Cela ne posa pas trop de problèmes, les meilleurs instructeurs était déjà mort et la grande majorité des enfants préféra s'enfuir dans les bois environnant à la première occasion.
Au lever du soleil le lendemain le camp de Zelphos était tombé. Bratt s'assit contre contre le vieux chêne où tout avait débuté. Ses mort-vivants, plus bas, rassemblait des affaires pour le voyage qui les attendaient. Dans les textes qu'on leurs forçaient à apprendre par cœur, Bratt avait compris une chose, ce n'était que sous le règne démoniaque d'Aile Ténébreuse qu'il pourrait exercer son art en tout liberté. Les yeux du nécromant se fermèrent, il se laissa étreindre par les bras de Morphée. Demain, il partirait vers la capital...