|
[Terminé]Une question de profits ... [Yaelle] | |
| Ven 17 Fév - 20:28 | | | | Minuit allait sonner. Dans le ciel, jusqu’à l’horizon, d’innombrables étoiles faisaient encore leur apparition, plus brillantes les unes que les autres ; si hautes et inaccessibles, qu’elles semblaient – de là haut – se moquer de la faiblesse des hommes. La lune, à demi-cachée par quelques sombres nuages, éclairait les pas d’un homme encapuchonné, au dessein noir. Minuit sonna. Léandre entendit le son du clocher retentir, signifiant qu’il était proche du Village ou il avait un contrat à respecter. Il leva les yeux, ôta son capuchon et fut surprit de découvrir un superbe paysage digne d’un compte pour enfant : une vallée, un ruisseau fin et calme abordant quelques maisons en planches, une colline verdoyante, entourée de clôtures de bois … Un petit coin tranquille, loin des troubles de la ville, dénudé de violence et de haine… Du moins, ce qu’on pourrait croire ! 4 Jours auparavant, dans une ville des plaines mystiques…
Ils entrèrent tout les deux dans la petite pièce peu aménagée – une table, deux chaises et une bibliothèque en étaient le seul meublage. Le premier homme tendit alors une poignée de main que le second accepta, avec un peu d’hésitation. « J’ai beaucoup entendu parler de vous, mon ami. Vous êtes un mercenaire très compétent, mais aussi, très recherché. J’ai besoin de quelqu’un comme vous, qui n’a rien à perdre, qui n’a que faire de sa réputation. Un assassinat, vous avez sans doute l’habitude, n’est-ce pas ? »Léandre lâcha un petit rire, discret. Cet homme lui plaisait déjà : habile dans ses paroles, il n’en disait pas trop, juste assez pour capter l’attention de son auditoire. Il n’y était pas allé par 3 chemins, mais bien droit au but ! Le mercenaire laissa alors son regard répondre à la question de son employeur, qui comprit aussitôt le message. « Vous êtes celui qu’il me faut, et je suis celui qu’il vous faut ! Je suis riche, plus que vous ne pouvez le penser. Mais, je vais cesser de parler inutilement, et plutôt vous renseigner quand à la mission que je vous confie… »
(…) « Quel est son nom ? Ou est-il ?»« Shirei, ‘l’affreux’. Vous le trouverez dans une village, au Nord, à 2 jours d’ici. Il doit être en compagnie de sa garde rapprochée, j’imagine. Maintenant qu’il a soumit les habitants à sa volonté, je suppose qu’il craint des tentatives d’assassinat. Et il a bien raison, je dirais. » Il ria amicalement. « Néanmoins, ne le prenez pas à la légère. Il possède une petite fortune, qui sait comment il peut la dépenser… »Léandre passa la langue sur ses lèvres, pouvant presque déjà y sentir le goût du sang des hommes… L’impatience monta en lui, si bien qu’il tourna le dos et partit précipitamment, avant que son employeur n’ait le temps de finir son Briefing. Il le rattrapa de justesse devant l’écurie, et se plaça devant sa monture. « Je vois que vous êtes plutôt pressé... Mais j’ai oublié de vous dire quelque chose … Mon nom est Ato, Ato Ulric. N’oubliez pas d’en informer vos victimes, je tiens personnellement à faire savoir que je suis le commanditaire de ce crime… »~~~~~~~~~~~~~
Le clocher sonna une dernière fois avant de laisser le silence redevenir maître de ce lieu. C’est à ce moment précis que Léandre réaménagea son esprit, et décida de se rendre dans un endroit ou il pourrait en apprendre plus sur sa cible : l’auberge ! Et, par chance, celle-ci se trouvait être la premier bâtiment qu’il croisa. Il entendit du bruit à l’intérieur, ouvrit la porte et jeta un rapide coup d’œil dans chaque coins de la pièce, tandis que les regards fusaient vers lui – non pas qu’il attirait particulièrement l’attention, mais simplement parce que lorsque l’on rentre dans un lieu, la curiosité des gens se réveille et les pousse à vous regarder. Instinctivement, Léandre se dirigea vers l’hôte des lieux, et l’interrogea au sujet de sa cible. Mais à peine eut-il prononcé le nom de sa future victime que l’homme gloussa, passa sa main sur son menton et tenta vainement de cacher sa nervosité. Après quelques secondes d’hésitation, il finit par désigner du doigt un groupe d’individus, affalés autours d’une table. « Je vous en prie mon bon monsieur, ne… Ne semez pas le chaos dans mon auberge ! Vous savez, j’ai souffert corps et âme pour… »
Léandre était loin d’être intéressé par ce genre d’histoires, il bouscula donc l’homme qui se rattrapa de justesse contre une table, au prix de quelques verres… Au fur et à mesure qu’il se rapprochait de sa proie, ses « gardes » semblaient de plus en plus méfiant, si bien qu’ils finirent par se lever et dégainer leur armes, avant de les pointer en direction de l’assassin.
« Shirei ? On m'a demandé de vous assassiner. »On pourrait croire qu’il est stupide, pour un assassin, de mettre en garde sa cible avant de la tuer … Cependant, Léandre avait une idée en tête, une idée qui lui rapporterait le double du salaire prévu pour cette mission. Seulement, il fallait prendre des risques…
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Ven 17 Fév - 23:17 | | | | Assise à une table, le visage caché par un capuchon, la jeune femme faisait tourner un verre entre ses doigts. Elle s'ennuyait. Fermement. Ce boulot était nul et elle se demandait à certains moment pourquoi elle avait accepté. Ah si, l'ordre des gardiens lui avait confié la mission avec un petits troupeau de gros bras pour assurer la sécurité d'un gros bonnet. Pourquoi ? Parce qu'il avait donné une belle somme et qu'il était réputé pour être un homme assez discret quand il savait sa vie en jeu. C'était d'ailleurs pour ça qu'il était dans cette petite taverne et non pas dans un luxueux établissement de la capital. Voila pourquoi elle avait un lit assez inconfortable, des courants d'air sous la porte et toujours sa cape à portée de main pour lutter contre le froid à la nuit tombée. Pourtant l'endroit était loin d'être miteux ou insalubre. Yaëlle était la garde rapprochée de son client. Elle était toujours à ce poste du fait de son expérience et de son sexe. Personne ne la soupçonnait jamais et ce n'était pas sans raison, elle tenait plus de la dame de compagnie voir parfois de la galante compagnie que du mercenaire. Alors les assassins en tout genre avaient tendance à l'ignorer superbement. Un bon point pour elle quelque part puis que c'était ça qui la rendait efficace dans son travail.
Ce soir là, elle ne se tenait pas à la table où était son client. Elle préférait toujours se tenir à l'écart contrairement à ses collègues qui se seraient fondus dans la peau de ce riche client s'ils avaient pu tant ils le collaient. Pas beaucoup d'expérience dans le domaine... La jeune femme regarda le fond de son verre où nageait une baie. Elle avait prit un jus de baie et pour faire plus chic, l'établissement servait ses boissons avec quelque fruits ou morceaux dedans. Étrange habitude. Yaëlle en était à se demander si elle ne ferait pas mieux d'enchaîner gaffe sur gaffe pour se faire virer et en terminer avec cette mission stupide quand un inconnu entra. Comme tout le monde elle tourna la tête pour le voir entrer. Il n'avait rien de particulier dans son apparence si ce n'est une expression détestable. Elle n'aimait pas les personne avec autant de suffisance dans leur démarche. Aussi après un léger soupir se reconcentra-t-elle sur son verre. Cependant son travail étant de surveiller toute menace potentielle pour son très cher et estimé client, elle tendit l'oreille pour estimer le niveau de menace que représentait l'étranger. Elle fronça les sourcils en l'entendant poser autant de questions au patron. Ce n'était jamais très bon quand un curieux arrivait en pleine nuit. Mais peut-être que c'était justement l’événement perturbateur qu'elle attendait ? L'action qui mettrait fin à cette interminable attente qui l'engluait depuis des jours ?
« Shirei ? On m'a demandé de vous assassiner. »
Allons bon, voila qu'il se mettait à menacer maintenant. Non, en fait il établissait plutôt une vérité. Il ne disait pas qu'il allait l'assassiner, il disait qu'on le lui avait demandé, ce qui était bien différent. Pour l'instant il ne tentait rien et c'était tant mieux parce qu'avec des molosses qui lui faisaient face pour l'instant, il avait intérêt à être magicien et rapide pour pouvoir remplir son contrat et se débarrasser des garde puis de l'homme. En admettant que la Yogaï le laisse faire bien entendu. La plupart des convives se courbèrent sur leur consommation et les voix se firent murmures. La jeune femme se fondit dans la masse et fit de même. Elle était de trois-quart dos à l'homme qui venait de balancer une promesse de mort dans tout la salle. Ca ne la dérangeait pas, elle était libre de se mouvoir et pouvait même le regarder du coin de l'oeil. Il était charismatique pour un assassin. A la fois un défaut et une qualité selon sa méthode pour tuer. Par contre elle ne comprenait pas encore quel était l'intérêt d'annoncer à tout le monde dans quel but il venait...Peut-être que c'était une sorte de ruse ? Quoi qu'il en soit elle n'interviendrait pas pour l'instant. Il n'était pas assez menaçant et pas assez près. Elle était la garde rapprochée, elle n'intervenait que quand la situation l'exigeait, pour le moment c'était du ressort des tas de muscles armés qui grondaient et montraient les dents. Elle était curieuse de voir la suite de cette stratégie si ... novatrice.
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Sam 18 Fév - 19:28 | | | | Dans le domaine de l’assassinat, il existe des milliers de méthodes pour parvenir à ses fins, que se soit en se servant d’une lame, de nourriture ou boisson empoisonnée, de fléchettes, … De la même manière, il existe plus d’une méthode d’approche… Cependant, celle que venait de prendre Léandre sortait totalement du lot : approche directe, à découvert, sans armes à la main ou prête à être sortie, et ses intentions totalement dévoilées à l’ennemi … Les gardes du corps aux gros bras semblaient prêt à lui sauter dessus à tout instant, et ils l’auraient fait si une voix ne les avait pas interpellés.
« Stop ! Au pied, les molosses. J’vous ai donné aucun ordre, à ce que j’sache. » cria celui qui se proclamait leur ‘maître’.
Shirei planta son couteau dans la table de bois, et scruta du regard le mercenaire, observant sa démarche, analysant son style vestimentaire, n’oubliant aucun détails qui mettrait sa vie en jeu. Après une attente qui sembla durer des heures, il se décida enfin à reprendre la parole.
« Alors comme ca, tu es là pour me tuer ? Chapeau, t’as du cran petit. Rien que pour ca, je vais t’accorder une audience. »
Il fit un signe de la tête à l’un de ses gardes qui s’approcha de Léandre. Sans retenue, celui-ci lui arracha ses armes qu’il jeta ensuite dans les mains d’un autre gorille, puis poussa l’invité jusqu’à la table, avant de s’assoir à ses cotés, méfiant.
« Ne fais pas attention. Ils ont plus de muscles que de cervelle, mais ils ne sont pas méchants. Bon, parlons de toi. Tu as une famille, des gosses ? Que viens-tu faire dans… »
« Ato Ulric. »
L’homme n’eut qu’à entendre ce nom pour devenir aussi blanc que neige. Drôlement efficace ! Léandre n’espérait pas le faire faiblir aussi simplement, mais si la tâche venait de se simplifier, alors tant mieux pour lui !
« Cet homme veut ta mort, et je suis son arme. Si je reviens avec la preuve que tu n’es plus en vie, il me payera si grassement que je pourrais m’allonger une année entière dans un lit douillet sans accomplir de contrats. »
L’affreux retrouva le sourire.
« Que-ce que ca peut me faire ? Un claquement de doigts, et mes hommes te tuent sous mes yeux. »
« Je n’ai pas terminé. » annonça Léandre. Il reprit de plus belle : « Mais vous voyez, je ne m’intéresse qu’à l’argent. J’aimerais me reposer dés la fin de ce contrat dans ce lit douillet dont je parlais juste à l’instant. Cependant, pourquoi laisserais-je passer une occasion d’y passer plus d’un an ? Simplement en gagnant plus que la somme promise par mon employeur au départ ? »
Le sourire de Shirei se dévoilait de plus en plus au fil des paroles de l’assassin. Sans doute avait-il déjà comprit ou Léandre voulait en venir. Comment allait-il le prendre ? Le jeune homme savait qu’il risquait sa vie en jouant avec des personnes de ce genre, mais l’argent comptait plus pour lui que son existence même… Tandis que son interlocuteur se penchait vers lui pour plonger son regard dans le sien, le mercenaire observait la bague que Shirei portait à sa main droite, à l’annulaire pour être plus précis.
« Tu causes beaucoup, l’avorton. Tu crois sans doute pouvoir obtenir de moi un supplément d’or, alors que tu ne représentes aucune menace ? Dans tes rêves. »
« Peut être pas moi. Mais Ulric, lui, est bien plus qu’un simple problème pour vous. »
« Tss. Continue. »
« Vous êtes deux anciennes connaissances. Il vit dans l'aisance, beaucoup plus que vous d’ailleurs, et vous savez aussi qu’il est particulièrement têtu. Ce que vous ne savez pas, cependant, c’est qu’il loue les services, en ce moment même, des meilleurs mercenaires et assassins des environs, dans le but unique d’apercevoir votre tête coupée rouler à ses pieds. Ce que je veux vous faire comprendre, c’est qu’il parviendra tôt ou tard à vous tuer et ce, peu importe le nombre de gardes du corps que vous possédez. »
« Ou veux-tu en venir ? »
« Ou je veux en venir ? Si je vous fais passer pour mort, en échange d’une petite compensation, les tentatives d’assassinats n’auront pas lieu. Je rencontre Ato, je lui prouve que vous ne faites plus partis de ce monde, il me remet l’argent qu’il me doit, et tout le monde est content. Vous n’aurez pas à vivre le restant de vos jours dans la crainte d’être poignardé dans votre sommeil. Malgré tout, vous devrez abandonner ce village, et ne plus y revenir. C’est un faible prix à payer, pour votre vie. »
« Pourquoi te croire ? Tu m’as bien dis que seul l’argent comptait pour toi ! Je ne peux pas te faire confiance… »
« Dans ce cas, tuez moi maintenant, je vous en prie. Je suis une cible facile, je n’ai plus d’armes et je n’ai pas l’intention de me défendre… »
Léandre se mit alors debout très lentement, les mains levées à hauteur de sa tête, bien décidé à le persuader de sa sincérité. Shirei allongea son corps et croisa ses bras sur son torse. Il essayait tant bien que mal de cacher sa peur, mais celle-ci commençait peu à peu à prendre le dessus. Après une longue hésitation, ‘l’affreux’ finit par céder, et jeta violement une bourse en direction de Léandre.
« Prends… Prends-ca, dégages et fais ce que tu as dis. Si tu m’as mentis, je n’aurais pas de grandes difficultés à te retrouver, sois en sur ! Je ne sais pas comment tu vas t’y prendre pour persuader Ulric de ma mort, mais une chose est sure, je ne veux plus jamais voir ta tronche. »
L’assassin était presque parvenu à ses fins, mais il lui restait un petit détail à régler, essentiel dans la réussite de son plan. Il baissa les mains, attrapa la bourse et l’attacha à sa ceinture, puis avança de quelques pas afin d’être plus proche de Shirei.
« J’ai encore quelque chose à vous prendre. Mais comme je ne suis pas sur que vous coopériez, je vais vous le prendre par la force… »
Avant qu’aucun hommes ne puisse réagir, Léandre avait saisit le couteau planté par sa cible quelques minutes auparavant, et venait de placer celui-ci sous sa gorge. Il déplaça alors le couteau vers le bras de son otage et lui trancha sans vergogne le majeur et l’annulaire, sur lequel l’homme portait sa bague en argent, incrustée d’un troublant joyau violet. Il recula de trois pas après s’en être emparé, et sans surprise, Shirei tendit son bras pour bloquer le passage à ses hommes lorsqu’ils tentèrent de s’approcher de lui.
« Ne … Le touchez pas ! Le touchez pas bordel !! Quelle enflure… Quelle enflure …»
Léandre fit machines arrière et passa sous le nez des grands musclés en les narguant, avant de planter le couteau là ou il l’avait saisit. Sous les yeux de toute la communauté de l’auberge, il disparut par la porte, aussi simplement que lorsqu’il était entré. Le vent l’accueillit alors en faisant voler une mèche de ses cheveux, et il décida de se rafraichir les poumons en prenant une grande bouffée de cet air frais de nuit qu’il appréciait tant.
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Lun 20 Fév - 1:01 | | | | Son client, elle ne l'aimait pas. Brutal, cruel et grossier, il était l’archétype même de la brute qui en plus à un brun de cervelle et s'en sert toujours de la mauvaise façon. Deux soirs de suite elle avait été obligée de lui faire clairement comprendre que s'il posait les mains sur elle, elle lui trancherait définitivement ce qui semblait faire sa fierté masculine. Et ça, qu'elle soit son employée ou non. Alors de l'entendre passer un accord avec cet assassin vénal, ça l'arrangeait bien. Après tout, le jeune homme avait bien précisé qu'il devait apporté la preuve de la mort de Shirei non ? Alors quand il se jeta sur l'homme pour lui trancher un doigt, elle ne bougea pas le sien. Tranquillement elle termina son verre, sentant venir la nouvelle mission. Quand l'étranger fut enfin sortit avec son butin sanglant, le "patron" lui fit signe d'approcher. Elle se leva donc pour entendre ce qu'il avait à dire.- Ce guignol m'a prit une somme monstrueuse et un doigt. J'ai pas trop envie d'avoir fait cet investissement pour rien si tu vois c' que j' veux dire. Alors tu remue ton joli p'tit cul et tu le file. Tu te jettes dans la gueule du loup s'il le faut mais tant que t'as pas entendu cette enflure d'Ato dire qu'il rappellerait ses chiens, tu te colles à lui comme son ombre à ses bottes. - Yaëlle faillit montrer son bonheur à quitter enfin son poste mais elle se ravisa. Il était capable de vouloir la punir pour ça. Alors elle se contenta de s'incliner légèrement en avant puis de partir. Elle sentit glisser sur sa peau son tatouage vivant qui se posa sur son visage, déployant ses ailes pour lui faire un masque bleu et brouiller son identité. C'était étrangement efficace. Elle sortit tranquillement de l'auberge et se glissa dans la nuit. Juste à temps pour voir le bord d'un cape disparaitre à un angle de rue. Silencieuse, elle avança d'un pas rapide jusqu'à l'angle. Elle tourna, tous les sens aux aguets. Elle devait mettre en pratique ce qu'elle savait de la filature. Elle n'était pas une experte dans ce domaine puisque c'était la protection rapprochée son point fort mais elle savait deux ou trois choses très utiles. Et puis s'il se retournait pour lui demander ce qu'elle voulait, elle pouvait toujours utiliser son regard, cette arme que tous ignoraient, qu'elle utilisait peu souvent et qui s'avérait pourtant redoutable. D'autant que d'après ce qu'elle avait vu, elle n'avait à faire qu'à un humain. Il était donc vulnérable à son influence ce qui l'arrangeait bien. Elle finit par repérer la silhouette de sa proie. Elle se calqua donc sur sa démarche. Le jeune homme avançait rapidement, ce qui l'arrangeait puisque ça facilitait sa discrétion à elle. Ils ne tardèrent pas à arriver à l'entrée du village où une monture attendait. Yaëlle aurait bien pesté dans sa barbe mais elle préférait se taire. Que faire ? Le pister à pied ou voler un cheval dans l'écurie tout proche pour contenter les désirs de son employeur ? A vrai dire elle aurait préféré le laisser filer et revenir deux jours après avec un rapport bidon en espérant que son client se fasse tuer un jour ou l'autre quand même. Mais son honneur de professionnel ne pouvait la le tolérer. Alors elle décida de le laisser enfourcher sa monture et partir au galop. Le moins qu'on puisse dire c'était qu'il était pressé. Il ne perdait pas de temps, c'était une qualité que la jeune femme était forcée d'apprécier. Mais elle n'aimait pas son absence totale de morale, son air supérieur et prétentieux, son insolence même face à un gros poisson comme Shirei... En fait il y avait plus de malus que de bonus avec cet homme alors elle ne pouvait pas dire qu'elle l'appréciait.
Une fois qu'il fut une vague ombre dans la nuit, elle entra dans l'écurie de force et sans seller de monture, elle sauta sur un cheval à l'air vigoureux. Elle avait depuis longtemps apprit à montrer à cru grâce à Ombrage. D'un habile mouvement de hanche, elle guida le cheval vers la sortie puis le lança au petit galop. Elle n'avait qu'à suivre la piste. Arrivée assez loin du village, elle ferma les yeux et se concentra. Elle lança un appel mental vers l'est. Et peu de temps après elle sentie une présence. Un grand griffon volait dans sa direction, caché dans les ténèbres du cielᵒ Qu'est-ce que c'est cette fois ? ᵒ Filature. Un homme sur un cheval, devant moi. Au galop surement. ᵒ Comprit, je te tiens au courant. La jeune femme sourit. Son ami pouvait lui être d'une grande aide. Grand comme un cheval de belle taille, il avait la vision de l'aigle et les ailes aussi puissantes que celles d'un dragon. Il aurait rattrapé sa cible dans quelques instants. Elle pouvait continuer sa route sans s'inquiéter outre mesure. Quelques minutes plus tard elle sentie effectivement son lien mental s'activer et Ombrage lui transmit un nouveau message. Le jeune homme maintenait une allure rapide mais qui devait durer. Il était hors de vue pour Yaëlle mais c'était possible de le rattraper en poussant un peu le cheval. La jeune femme remercia son ami et lui demanda s'il se sentait en forme pour une nuit de traque. La créature mythique sembla être amusée par la réflexion et demanda simplement à quelle fréquence elle devait vérifier l'avancée de la cible. Ceci fait, Yaëlle laissa sa monture courir un moment avant de repérer un endroit un peu à l'écart pour pouvoir dormir. Après tout, elle ne pouvait pas être efficace si elle manquait de sommeil. Elle s'installa donc à l'abri de quelques rochers couverts de mousse et d'herbe et après s'être roulée dans sa cape, elle ferma les yeux. La monture était assez docile pour rester dans les parages et au pire, elle avait toujours Ombrage. Elle sombra rapidement dans le sommeil. Et elle aurait pu n'ouvrir les yeux qu'au jour naissant si son compagnon ne l'avait pas réveillé par un cri mental.ᵒ Réveille toi ! Vite ! Yaëlle sursauta, jetant de rapide coups d'oeil autour d'elle pour comprendre ce qui lui arrivait. Pourquoi devait-elle se réveiller vite ?
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Mar 21 Fév - 2:58 | | | | Lorsqu’il se remit en marche, Léandre prit bien soin de recouvrir sa tête à l’aide de sa capuche, non pas dans le but d’être méconnaissable, mais simplement parce que la température était considérablement inférieure à celle de la taverne. Le froid lui provoquait de légers frissons, mais rien de bien méchant. Il avait connu pire, dans les cachots de l’arène.
*Tout ce que j’éspère, c’est que ce bon à rien va m’envoyer quelques hommes afin de m’espionner. Ma main s’est engourdie, ces derniers temps.*
En effet, cela devait faire quelques semaines que l’ancien Gladiateur n’avait pas utilisé ses armes dans le but d’ôter la vie. En plus d’y perdre de l’expérience, cela provoquait chez lui des tics nerveux dans les deux mains. Rien de plus agaçant dans les tâches quotidiennes du jeune homme, tels que la chasse ou... Eh bien la chasse, simplement.
Tandis qu’il marchait instinctivement vers l’endroit ou sa monture l’attendait, il sentit un grand frisson le parcourir, bien plus signifiant que ceux provoqués par le temps. Il ne se retourna pas, mais en tendant légèrement l’oreille, il perçut de légers bruits de pas, puis plus rien. Un silence complet s’installa alors pendant quelques secondes, mais Léandre le brisa pour éviter à son espion de comprendre ce que lui avait comprit : son souhait s’était réalisé, et il comptait bien savourer le moment ou il surprendrait l’homme engagé par Shirei pour le suivre. L’égorgera t-il ? Prendra t-il plaisir à le tuer, en le faisant souffrir ? Et s’ils étaient plusieurs ? Ce pourrait-être d’autant plus amusant !
*Mais pas pour le moment... Je suis encore trop proche de Shirei, s’il arrive quelque chose maintenant, mon plan sera foutu !*
Le mercenaire venait de décrocher la corde qui retenait son cheval prisonnier. Sans attendre une seconde, il grimpa sur celui-ci et le fit avancer à une allure modérée ; maintenant qu’il était hors de portée de sa cible, il n’y avait plus d’obstacle entre lui et la richesse. Du moins, c’est ce qu’il pensait...
Il parcouru une modeste distance en quelques heures : pourtant, l’animal qu’il chevauchait n’était qu’un vieux bidet volé à un paysan, tout juste bon à être abattu après un galop de 200 mètres ! Autant dire qu’il fallait être du genre patient, avec ce genre de monture... Et bien que Léandre aurait justement pu être connu pour sa légendaire incapacité à être patient, il ne bronchait pas. Non, car son esprit était simplement occupé ailleurs. Il s’imaginait déjà la tête de ses adversaires, l’expression sur leurs visages lorsqu’ils découvriront que leur proie les as dupés, du début jusqu’à la fin, lorsqu’ils supplieront à genoux qu’on leur épargne la vie, et que Léandre mettra un terme à leur martyre...
Son cheval hennit alors, le sortant de ses merveilleux songes. Ils se trouvaient devant l’entrée d’un bois, marécageux, et dans cet environnement, il était préférable de marcher à coté de sa monture, pour éviter de chuter à cause d’une branche ou du terrain instable. La traversée fut longue, et l’animal ne lui rendait pas la vie facile. Peu importe, il allait s’en débarrasser dés qu’il apercevrait de nouveau la plaine. Une fois les derniers arbres dépassés, Léandre ôta sa cape jaunie par le temps et « déguisa » le canasson afin d’imiter les formes d’un humain. Il sortit son arme, transperça sauvagement son compagnon, et l’observa filer à une allure pathétique, mais adaptée à la situation. Dans quelques minutes, les ombres qui le pistaient feraient surface, et il n’aurait qu’à les suivre à la trace, jusqu’à ce qu’ils découvrent la carcasse du cheval au sol. Peut être comprendrait-ils alors que Léandre s’est joué d’eux, mais il serait déjà trop tard.
Alors qu’il savourait déjà la réussite de son plan, un étalon passa à vive allure devant son nez. Fort heureusement, la personne qui le chevauchait n’avait pas remarqué sa présence, mais Léandre n’avait pas pu réellement apercevoir sa carrure ... Tout ce qu’il savait, c’était qu’il n’aurait qu’un adversaire à combattre, car aucun autre ne semblait suivre ce dernier. Il se releva alors, et commença à courir en suivant la cible, éloignée. Cependant, comme il était loin d’avoir autant d’endurance et de rapidité qu’un étalon, il du rapidement se fier aux traces laissées par l’animal, et ce n’est qu’après un long moment de course qu’il rattrapa enfin celui qui allait bientôt rejoindre le royaume des morts. Sans bruits, il s’approcha de lui, pour constater qu’il était simplement endormit. Une proie trop facile... Néanmoins, quelque chose l’intrigua, à tel point qu’il en mit de coté, momentanément, ses idées de meurtre. Svelte, de longs cheveux violets, des jambes fines, tout comme ses bras d’ailleurs... Sur quel genre de gringalet pouvait-il être tombé ? (Remarquez que, Léandre n’a aucune connaissances en matière de femme, il n’arriverait donc pas à envisager la possibilité qu’il s’agisse d’une personne de la gente féminine). Il eut sa réponse assez tôt, quand celui-ci... Ou plutôt, celle-ci, se leva d’un bond, lui faisant presque face. Là, il remarqua sa poitrine, incroyablement plus ... Encombrante que la sienne ! Ne sachant que faire, il se dévoila simplement à elle, en marchant lentement, sans montrer signe d'agressivité.
« Une femme ? J'ai jamais... J'ai jamais tué de femme. Tu vas être la première, je crois. Non, je ne suis même pas sur que tu m’espionnais réellement... Allons, que faisais-tu ici ? »
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Mar 21 Fév - 17:01 | | | | Yaëlle devait reconnaître que plus déroutant que cet homme, elle ne connaissait pas. Déjà, elle devait lui tirer son chapeau pour l'habile manœuvre qu'il avait fait. Sans Ombrage elle se serait certainement faite tuée dans son sommeil. Ensuite, se faire aborder de la sorte, c'était plus inhabituel. Elle s'attendait à devoir combattre directement et férocement pour sauver sa peau jusqu'à l'arriver de son griffon mais apparemment, cet homme avait l'air encore plus surprit qu'elle de la voir. Il approchait sans avoir d'arme à la main et un air curieux sur le visage. La jeune femme comprit qu'il venait de lui servir une excuse en or et en profita. Elle pouvait bien sur lui dire la vérité, engager le combat et attendre qu'Ombrage vienne en finir si elle avait un problème mais quand il s'agissait de choisir entre se battre et parler, elle préférait parler. Ramenant autour d'elle sa cape, prenant l'air aussi effarée que peut l'être une jeune femme innocente surprise en plein sommeil, elle bafouilla une excuse:- Je...Je suis désolée, je ne suis que de passage ! Je vais à l'est et...Enfin j'avais sommeil alors je me suis arrêtée. Je ne voulais pas vous déranger ! Je vous en prie, ne me faite pas de mal ! - Il avait parlé de la tuer après tout, elle pouvait jouer là dessus non ? Et tant qu'à faire, autant mettre le plus de bons points possible de son côté alors elle se concentra un peu et déclencha son hypnose. Il n'avait qu'à la regarder dans les yeux et il serait convaincu qu'elle disait vrai. Yaëlle n'aimait pas vraiment mettre une personne complètement sous son emprise, ça sonnait toujours faux et elle finissait par demander des choses stupides à la personne soumise. Donc elle se contentait en général de petites hypnoses qui passaient inaperçues. D'un geste elle remit ses cheveux derrière son oreille, d'un air un timide et apeuré. Cet air timoré lui allait comme un gant, sa mère serait fière d'elle. Quand on passe une majeure partie de sa vie sous les ordres d'une personne qui peut vous faire vivre un enfer, on apprend rapidement à se composer des attitudes. Le plus important c'était d'y croire soi même, d'entrer entièrement dans le rôle. ᵒ Yaëlle bon sang mais qu'est-ce que tu fais ?
ᵒ T'en fais pas, je contrôle pour le moment. Reste discret, je ne pourrais pas justifier ta présence mais en cas de besoin, rejoins moi.
ᵒ Fais attention, ce jeu est dangereux....
ᵒ J'ai déjà valsé avec des serpents pires que lui. La jeune femme recula d'un pas quand elle estima qu'il s'était trop rapproché. Elle ne pouvait pas prédire ses mouvements, il était trop étrange alors elle préférait maintenir une distance de sécurité pour avoir le temps de sortir sa lame. Elle avait confiance en ses propres capacités et savait de quoi elle était capable mais elle ne sous-estimait jamais un adversaire. D'autant que celui là lui avait prouvé qu'il était trop imprévisible. - Je vais repartir tout de suite, je ne vous dérangerais pas plus longtemps ! -
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Dim 26 Fév - 14:45 | | | | [Hrp : Désolé pour le temps que j'ai mis et la longueur du RP, mais j'ai eu des problèmes avec mes logiciels de traitement de texte en cours de route...]
Etrange. C’était sans doute la première fois que Léandre rencontrait une femme seule, sans protection, dans un endroit ou il n’y avait, dans une circonférence de plusieurs kilomètres, aucun villages. De plus, de ce qu’il avait pu voir, elle semblait plutôt habile en course à cheval… De manière générale, peu de femmes ont l’occasion de s’initier à la monte, outre les bourgeoises, les filles de nobles et les mercenaires/assassins de la gente féminine. Dans ce cas précis, Léandre avait du mal à imaginer qu’elle ne soit qu’une simple bourgeoise, dénudée d’intérêts. Noble ? Encore moins. Pourquoi, si elle appartenait à cette classe sociale, irait-elle se promener seule dans des lieux comme celui-ci ? C’était fort improbable.
*De toute façon, si je ne suis pas sur, autant m’en débarrasser. Personne ne retrouvera son corps avant longtemps, dans ce coin paumé.*
Elle n’avait pas l’air bien dangereuse, et s’il la surprenait, ce serait d’autant plus facile d’en venir à bout. Oui, ça semblait être une bonne solution. Cependant, lorsque Léandre releva la tête pour croiser son regard, les doutes qu’il avait en tête s’évaporèrent, et la seule chose qui occupa sont esprit fut le visage de son interlocutrice – s’il avait su que c’était un tour de la demoiselle...
Il ne l’avait pas remarqué immédiatement, mais cette femme était d’une rare beauté, si bien qu’il ne pouvait se résoudre à la tuer sans raisons. Il se retourna alors, pour continuer son trajet, bien décidé à oublier ces événements. Pourtant, lorsqu’il aperçu l’épée au fourreau dans une poche de la selle du cheval, de nouveaux doutes revinrent à la charge, et il fit machine arrière.
« Je suis persuadé que tu dis la vérité. Mais… C’est incohérent. Désolé, mais je vais quand même devoir te tuer, par sécurité. »
L’ancien chef d’écurie se saisit alors de son épée, et la pointa en direction de sa future victime. Il ne l’attaqua pas, préférant voir la réaction qu’elle allait adopter. Selon sa façon de réagir, il agirait en conséquence. Peut être se trahirait-elle ? S’il s’agissait d’une femme fière, elle dégainerait à son tour, et lui ferait face. Si elle ne mentait pas ou jouait admirablement bien son faux rôle, elle s’enfuirait lâchement en hurlant pour sauver sa vie … Et si c’était le cas, il n’aurait qu’à emprunter son cheval et rejoindre sa destination, sans craindre qu’on l’espionne cette fois-ci.
« Évites de trop bouger, tu souffriras moins, je te le promets. »
Léandre se rapprochait de plus en plus, si bien qu’il pouvait maintenant apercevoir chaque parcelle de son visage, doux et apaisant …
« C’est dommage de tuer une belle créature comme toi. »
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Lun 27 Fév - 1:10 | | | | Quand il croisa son regard, elle le happa. Il était coincé, piégé et ne soupçonnerait plus rien. Il faisait d'ailleurs déjà demi tour. Il aurait put ne rien voir et partir si au dernier moment un détail n'avait pas attiré son attention. L'effet hypnotique s'estompa, Yaëlle le sentit parfaitement. Et zut, elle jouait vraiment de malchance ce soir. Il eu l'air de réfléchir un moment avant de lui annoncer sa mort prochaine. C'était gentil de sa part de lui annoncer ses intentions, au moins il était honnête. C'était d'ailleurs étrange d'être aussi franc: d'abord avec l'affreux de la taverne, puis avec elle. C'était un tic ou une tare ? Quoi qu'il en soit, la jeune femme ne se sentait pas de taille à poursuivre son mensonge. Elle était faite pour protéger, pas pour infiltre et espionner, ça c'était le boulot des assassins. Alors elle abandonna son air de pure candeur effrayé pour tirer son épée et se mettre en garde avec souplesse. Disparut la frêle jeune femme apeurée, son regard était tout autre à présent: précis et dur comme une lame bien aiguisée. Éviter de trop bouger ? Et puis quoi encore ? Il avançait toujours mais ça ne la dérangeait pas, le combat rapproché était ce qu'elle préférait. Dans un coin de sa tête elle entendit Ombrage la mettre en garde une nouvelle fois.ᵒ Je n'en suis plus à des avertissements. Il a pas mordu. Tu es le bienvenue dès que possible. En réponse le griffon se contenta d'un grognement. Il serait bientôt là et avec de la chance, Yaëlle n'aurait même pas à engager le combat. D'un pas sur le côté elle se mit en mouvement à son tour. Elle profitait de ce court laps de temps pour analyser son adversaire: souple sur ses jambes, il avait l'air sur de lui et si ce n'était pas une montagne de muscle, il tenait fermement son épée. Il était donc assez puissant et aguerrit puisqu'il ne doutait pas de ses capacités. Son regard l'analysait elle également et il avait l'air rapide avec sa carrure. Il fallait donc se méfier et penser rapidité avant de penser à encaisser des chocs violents. Mais la jeune femme essayait de ne pas faire trop de plan sur la comète car elle avait eu un avant goût de son imprévisibilité et si elle tombait dans le piège de prévoir quelque chose qui n'arriverait pas, elle s'en mordrait les doigts.- Tu es plutôt doué pour échappé à son emprise de la sorte. La prochaine fois je ne ferai pas d'hypnose aussi précise. Ton sens de l'observation m'a joué un méchant tour mais je ne me laisserai pas tranquillement saigner, crois moi. - Elle avait adopté une garde haute et facile à modifier. Elle la tenait de son maître d'arme qui lui même l'avait apprise quelque part à Feu. Dans les plaines c'était donc assez rare de voir quelqu'un tenir son épée comme elle le faisait. Et elle comptait aussi sur ça pour surprendre.- Dis moi, tu n'es pas sérieusement un assassin, si ? Tu es plutôt du genre mercenaire sans foi ni loi. Tu joues double jeu uniquement pour l'argent que ça pourrait te faire gagner... Quand genre d'assassin s'intéresse plus à l'or qu'au sang ? De plus, tu es un peu trop brut de décoffrage... Je me demande d'où tu sors, tu n'as pas les méthodes des tueurs que j'ai déjà croisé. - Et pour en avoir rencontré, elle était bien placé pour parler. Elle ne les comptait même plus ces hommes et ces femmes capables de se fondre dans le noir pour mieux surprendre leur cible. Mais elle savait leurs techniques et leurs tours, on l'avait dresser à mordre un certain gibier et elle était douée. Dressée, c'était le terme. Mais après tout, elle avait un gagne pain maintenant. Yaëlle attendait la première attaque, elle ne voulait pas briser sa garde la première. Ombrage était tout proche, il se poserait bientôt et l'avantage serait clairement à elle à ce moment là.[HJ: Pas grave si c'est court, on est un peu obligé puisqu'on est en plein dialogue/combat]
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Dim 4 Mar - 22:10 | | | | La jeune femme révéla finalement ses réelles intentions. Elle n’avait plus rien à voir avec la personne qu’il venait de rencontrer, quelques secondes plus tôt… Sa façon de se tenir, sa façon de parler, sa façon de le regarder… Léandre avait sans nul doute affaire à une adversaire plutôt coriace. Non.. Elle semblait encore bien plus entrainée qu’il ne l’imaginait ! Pourquoi cela ? Elle ne s’était pas jeté sur lui sauvagement : elle tentait sans doute de prévoir son futur mouvement, et de le contrer. La défensive.
« Assassiner… Tuer des hommes pour de l’argent, égorger sa pauvre victime à la simple demande d’un inconnu… C’est une partie de mon métier. Je suis bien un mercenaire, et ce qui prime pour moi, c’est l’argent avant tout. Faire couler le sang est assez amusant, je dois le reconnaître, mais jouer avec les gens l’est encore plus. Surtout quand je peux me remplir les poches. »
Sa main se mit à trembler, très légèrement. Serait-elle sa prochaine victime ? Elle semblait plutôt coriace, et la fatigue commençait à se faire ressentir. Dans l’arène, il n’était pas rare de combattre malgré la maladie ou le manque de sommeil ! C’était d’ailleurs très souvent arrivé à notre ancien Gladiateur, mais cette fois-ci, c’était différent. Premièrement, parce qu’il n’avait rien avalé de bien consistant depuis un ou deux jours. Secondement, parce qu’il n’avait pas eu l’occasion de dormir pendant le trajet aller, ni retour. Et enfin, parce que cette combattante allait sans doute être très tenace. Peu importe ! Il n’avait pas décidé de mourir aujourd’hui, et encore moins de la main d’une inconnue. Le temps continuait à défiler.
« Au fait, inutile de me demander d’où je viens, je ne le sais pas moi-même. Maintenant, attaques ! Que je vois un peu ce que les femmes du coin ont à revendre ! Aller, je t’attends…»
Léandre savait que, malgré ses propos, elle ne se laisserait pas prendre au piège et n’attaquerait pas. Il tentait juste de faire croire qu’il maitrisait parfaitement la situation, ce qui était loin d’être le cas. Pourquoi ? Parce qu’un nouvel événement vint interrompre la scène ; un étrange animal venait de faire son apparition !
«Kamavetu'Tchoumidema.», prononça presque silencieusement le mercenaire, avant de chuter violement au sol, blessé légèrement à l’épaule. Rien de bien méchant, mais le choc couplé à l’effet de surprise avaient rendu l’attaque violente. Hébété, il réussit néanmoins à se remettre sur pieds, et regarda la créature qui venait de l’attaquer sauvagement.
*J’avais déjà entendu parlé des griffons dans l’arène, mais, c’est la première fois que j’en vois un ! Sale bestiole, que-ce qu’elle vient faire ici subitement ?*
Il se mordit la lèvre pour oublier la douleur qui se faisait de plus en plus intense. Il avait l’habitude de ce genre de blessures, mais dans cette situation, c’était bien plus qu’une petite gène. Bien plus grave encore, le griffon dédaignait attaquer la jeune femme. Il se contentait de rester à ses cotés, sagement, fixant de ses grands yeux l’homme qu’il venait de percuter.
« Tu m’as explosé l’épaule, petit toutou ! Comme ca, impunément ? Ca me donne une bonne raison de donner une leçon à tamaîtresse, et à toi, par la même occasion. »
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Sam 10 Mar - 19:03 | | | | La jeune femme ne se laisserait pas faire. On lui avait donné un ordre, éliminer la menace. Elle n'allait pas s'en priver vu la situation. Mais elle ne ferai pas l'erreur de rentrer dans son jeu, s'il ne voulait pas attaquer c'était surement que sa technique avait pour but de voir ce que valait un adversaire avant d'entrer dans le combat. Elle ne voulait pas abattre ses cartes la première. Ca ne l'avançait à rien d'engager le combat maintenant alors qu'elle sentait Ombrage se rapprocher à chaque instant. Finalement elle le perçut, plongeant en piqué sur eux pour voler au secours de sa moitié. Il déboula comme une tornade, envoyant au sol son ennemi. Un mot lui échappa, une expression sortie toute seule et presque inaudible mais que Yaëlle ne manqua pas, pour son plus grand malheur. Elle sentit ses muscles se raidirent et son corps la contraindre. Sa marque la brûla un court instant et elle comprit que l'enfer recommençait. Comment le sort pouvait-il s'acharner à ce point sur elle ? Qu'avait-elle fait pour mériter de retomber sous la coupe d'un nouveau maître ? De plus, un homme avec des attitudes aussi étranges... Elle serra les dents. Son mot-chaîne était d'une longueur accablante et compliqué à prononcé, comment pouvait-il le connaître ? Il n'avait même pas vu son tatouage. Ombrage se mit à ses côtés, elle posa une main sur son flanc, l'autre tenant son arme. A quoi bon ? Elle ne pouvait plus lui faire de moindre mal et inversement. Ils étaient liés par un serment plus ancien que Terra elle même et il était le seul à pouvoir le rompre. A cette pensée la jeune femme eu un espoir : il était complètement hors de contrôle, il ne faisait rien comme personne et semblait aimer faire les choses seul, de son côté. Alors peut-être voudrait-il simplement se débarrasser d'elle ? Il la libérerait alors pour ne pas l'avoir dans les pattes !
- Tu m’as explosé l’épaule, petit toutou ! Comme ca, impunément ? Ca me donne une bonne raison de donner une leçon à ta maîtresse, et à toi, par la même occasion. -
- Je crois que ça ne va pas être possible. Tu n'es plus en mesure de me faire le moindre mal à présent. Et réciproquement. -
Le regard posé sur le sol, Yaëlle laissa retomber son bras et lâcha son arme. Après tout, même s'il se précipitait sur elle pour lui trancher la gorge, le sortilège l'arrêterai et le repousserai. Elle fit un pas ou deux pour se mettre au même niveau que son griffon et glissa une main dans l'épaisse fourrure autour de son cou. Son visage avait perdu son expression dure et enflammée. Ne restait que des traces de mélancolie. Ombrage se détendit un peu et la regarda du coin de son oeil bleu. Il comprit sans un mot ce qui n'allait pas dans cette situation. Oubliant complètement leur adversaire qui n'en était plus un, il caressa de son bec la joue de son amie pour lui apporter son soutien. Lui n'était pas forcé d’exécuter les ordres qu'on lui donnait mais partageait le lien de Yaëlle, son aversion pour l'esclavagisme et sa souffrance quand elle désobéissait. La jeune femme déposa simplement un baiser sur le bec de son compagnon en guise de remerciement avant de revenir à l'homme qui leur faisait face et qui devait ne rien comprendre. Elle ne l'appréciait pas. Tout au plus elle admirait son excentricité.
- Tu n'as pas l'air de comprendre dans quelle situation tu t'es mis. Tu ne dois pas savoir ce que veut dire ce mot si compliqué que tu viens de murmurer. Laisse moi t'éclairer : Je ne suis pas une humaine, je suis une Yogaï. Ma race est très ancienne et liée par un maléfice. Chacun de nous possède un mot désignant la forme de notre âme et ce mot, prononcé par un autre, nous enchaîne à lui. Nous devenons alors corps et âme son esclave jusqu'à sa mort ou sa promesse de libération. Je suis devenue, par un malheureux coup du sort, ta dévouée servante... -
Elle avait horreur de dire ça. Parfois, son premier maître l'obligeait à le dire, à le répéter juste pour s'amuser à voir son expression répugnée. Elle n'avait plus qu'à attendre les ordres ou qu'il se jete sur elle en pensant pouvoir en finir.
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Dim 11 Mar - 20:34 | | | | Un mot … Quel mot ? Que voulait-elle dire ? Et aussi, pourquoi ne profitait-elle pas de la faiblesse plus qu’apparente de Léandre pour en finir avec lui ? C’était une femme bien plus spéciale que le mercenaire l’eut imaginé ! Elle lâcha son arme subitement, et se désintéressa de lui d’une façon qui l’irrita instantanément. Il était son adversaire, et bien qu’il était en très mauvais état, il représentait une réelle menace ! N’en avait-elle pas conscience ?
Non... C’était autre chose. Ses paroles, sa façon d’agir, son regard … Tout laissait penser que son discours était sérieux. Et par ailleurs, en quoi aurait-elle intérêt à lui mentir de cette manière ? L’achever, à l’aide de son compagnon, serait une tâche aisée et rapide ! Ce n’était pas une tromperie.
« Je n’ai pas l’air de comprendre ? Mais QUI comprendrait cette situation ? Je trouve une femme qui m’espionne, nous nous combattons, un monstre me désosse l’épaule et mon adversaire me dit que j’ai prononcé un mot ‘interdit’ ancestral qui me lie à elle ? Si tu n’avais pas lâché ton arme et perdu ton envie de te battre, je ne t’aurais sans doute jamais cru… »
Léandre était toujours en position de combat, malgré qu’il n’eut aucun doute de l’authenticité des dires de la demoiselle ; quelque chose le poussait à se méfier, non pas d’elle, mais de son compagnon. Après tout, ce « serment » ne concernait qu’elle et lui, n’est-ce pas ? C’était ce qu’elle venait de dire ?
« Je n’ai pas… Je ne sais pas, j’ai encore du mal à assimiler tout ca. Ca semble vraiment irréel, mais enfin, plus rien ne m’étonne dans ce monde… » Il soupira, puis reprit calmement sa respiration. « Ce mot, tu parles de ‘Kamavetu'Tchoumidema’ ? Ha… Un de mes compagnons, qui portait un casque représentant un Griffon, répétait en boucle ce mot alors que j’allais l’achever. C’est en apercevant ton ami que ça m’est revenu. Je ne pensais pas que ça engendrait tout ce souk. »
Léandre rigola silencieusement. Comment aurait-il pu imaginer obtenir quelqu’un sous ses ordres, dans ces plaines perdues ? Une femme, qui plus est ? Qu’allait-il faire d’elle, à présent ? Après quelques secondes de réflexion, il cessa d’y penser… Le cumul de la douleur, du sommeil et du choc commençait à le faire vaciller : sa vision se troublait depuis quelques minutes déjà, mais désormais, il ne distinguait qu’un flou encombrant, bloquant sa vision à moins d’un mètre à peine. Il bascula en avant, se rattrapa admirablement en reprenant l’équilibre, et passa sa main sur son front brulant.
« Mon esclave, c’est ça ? »
Il releva la tête malgré sa vue déplorable, pour ne lui montrer aucun signe de faiblesse – même s’il faillit chuter quelques secondes auparavant ! Ayant retenu sa position et distinguant vaguement l’imposante silhouette du griffon, il réussit à regarder sa « servante » ou du moins, à donner l’impression qu’il la regardait.
« J’ai … J’ai été … Aussi comme toi. Je suis un esclave, j’ai combattu pour ma vie et pour le plaisir… Le plaisir des gens. Personne ne devrait appartenir à quelqu’un d’autre. Toi compris, alors, que-ce que je fais, que-ce que je… »
Et sans rien ajouter, tomba à terre sans pouvoir retenir son corps...
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Dim 11 Mar - 23:31 | | | | Allons bon voila qu'il tombait dans les pommes. Mais elle devait admettre qu'il acceptait relativement bien sa situation pour le peu d'explications qu'elle venait de lui donner. C'était toujours compliqué de dire pourquoi, quand et comment bien que ça ne lui soit arrivée que deux fois dans sa vie. Alors chapeau, au moins il ne posait pas tout un tas de questions stupides. Par contre il avait l'air d'être au bout du rouleau. C'était peut-être ça qui l'aidait à assimiler, il était trop fatigué pour se poser des questions et se contentait d'accepter les choses. Peut-être qu'en se réveillant il serait plus bavard ? Quoi qu'il l'était déjà assez comme ça. Yaëlle se tourna vers son griffon et haussa les épaules: qu'est-ce qu'elle faisait maintenant ? La logique voulait qu'elle tue bêtement et simplement le mercenaire mais le sortilège l'en empêchait. Elle n'avait reçu aucune consignes ce qui lui laissait le champ libre. Elle pouvait le laisser là et s'en aller. Mais tôt ou tard elle finirait pas en payer le prix puisque c'était lui nuire dans un sens. Elle n'avait pas vraiment le choix, elle devait lui venir en aide. La jeune femme poussa un soupir avant de s'approcher du corps inanimé de l'homme. Elle le repoussa du bout de sa botte et se contenta pendant un moment de le regarder. Il n'était pas désagréable à regarder quand il fermait les yeux. C'était son air arrogant perpétuellement affiché sur son visage qui le rendait si agaçant.
- Bon, qu'est-ce que je vais faire de toi ? Franchement, j'aurai pu tomber mieux comme maître. Un type qui s'écroule après trois minutes de parlote c'est quand même pas terrible... -
La jeune Yogaï poussa un soupir et se pencha sur lui. Elle commença par le fouiller, lui retirant toutes les armes qu'il pouvait avoir sur lui. Ensuite, elle profita qu'il soit déjà dans les vapes pour lui remettre l'épaule en place sans grande douceur. Mais au moins il pourrait bouger de nouveau le bras au lever du soleil. Une fois cela accomplit, elle le souleva comme elle put pour le hisser sur le dos du griffon. Ombrage n'appréciait pas vraiment ce passager mais il se plia aux directives de Yaëlle qui lui avait bien fait comprendre que c'était plus pour son bien à elle et non pour le bien du mercenaire qu'elle faisait ça. Et comme Ombrage voulait le bien de son amie... Puis elle récupéra ses affaires sur le cheval, prit le peu de harnachement qu'elle lui avait mit sur le dos et lui donna une bonne tape sur la croupe pour le faire partir au galop. Il saurait retrouver le chemin de son écurie tout seul. La jeune femme monta sur son compagnon et lui demanda de trouver un endroit protégé des regards. Le griffon gronda en signe d'assentiment et décolla. Son chargement était lourd et il peinait à monter haut mais il ne tarda pas à trouver une sorte de bosquet assez loin de la route qui pourrait les abriter le temps de terminer la nuit. Yaëlle déchargea son nouveau maître et ses affaires en remerciant son compagnon. Elle posa le corps dans un coin et entreprit d'allumer un feu. Une couverture sur les épaules, Ombrage allongé autour d'elle en train de ronfler doucement, elle n'avait plus qu'à attendre que quelque chose se passe.
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Mar 13 Mar - 15:24 | | | | Léandre ouvrit lentement les yeux, mais la lumière qu’émettait le soleil si tôt le matin transperçait son iris, si bien qu’il du la cacher à l’aide de son bras. Il avait fait un mauvais rêve, où il combattait une femme plutôt agile accompagnée d’un animal des légendes… Ce « cauchemar » était d’un tel réalisme qu’il avait ressentit chaque instants, chaque douleurs comme s’il l’avait vécu. Il s’essuya les yeux et bailla longuement, encore mal réveillé… Il sentait que cette longue nuit avait été réparatrice ; combien de temps cela faisait-il qu’il n’avait pas prit un Repos tel que celui-ci ? On pouvait compter en mois !
« Que-ce que … »
Après les derniers symptômes du réveil dissipés, il aperçut quelques mètres plus loin la créature qui lui était apparue dans son rêve. Et, accommodée à cette dernière, une femme étrangement ressemblante à son adversaire imaginaire. Imaginaire ? Il craignait malheureusement que ce ne le soit pas.
« C’était réel. J’avais juste besoin de repos… »
Son regard se tourna alors vers un petit tas d’affaires en désordre, parmi lesquelles se trouvait son épée… En souhaitant se lever, il eut une fois de plus la confirmation que son imagination ne lui jouait pas de tours, car son épaule le fit souffrir horriblement. Il se mit debout malgré tout, et se dirigea à petits pas vers son arme qu’il empoigna fermement, tout en redirigeant son regard vers celle qui se proclamait sa « servante ». Il tourna sa lame de façon à ce que la pointe soit dirigée vers le bas, puis se rapprocha encore un peu, avant de s’arrêter, net.
Le griffon le fixait de ses yeux étranges. Il n’était pas endormit, mais semblait plutôt veiller sur sa maîtresse. La belle affaire ! Léandre n’avait pas encore retrouvé la force de combattre, inutile d’essayer quoique ce soit qui pourrait lui en coûter. Il se contenta de baisser son arme, puis rivalisa du regard avec l’animal.
« Quoi ? C’est bon, je toucherais pas à ta protégée. Soit sans craintes, l’emplumé. »
Avant de revenir sur ses pas, il observa quelques secondes celle qui s’était sans doute occupée de lui pendant qu’il était inconscient. Dans cette position, elle semblait totalement inoffensive … Il aurait été facile de la tuer, si son garde du corps n’était pas derrière elle ! De toute façon, s’en débarrasser n’était pas nécessaire : il pouvait partir à tout moment, et l’empêcher de le suivre par un quelconque moyen. Le mercenaire rassembla rapidement ses biens, vérifia le contenue de sa bourse, puis commença sa marche vers la première direction venue. Mais alors qu’il allait mettre un pied en dehors du bosquet, il entendit un bruit derrière lui. Non pas par curiosité, mais plutôt pour s’assurer que ce n’était pas la femme, il se retourna …
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Mar 13 Mar - 22:17 | | | | - Tu comptais aller où comme ça, crétin de maître ? -
Une Yaëlle mal réveillée et visiblement d'humeur plutôt maussade regardait l'assassin, cheveux en vrac, en train de se frotter un oeil comme une enfant.
- C'est Ombrage qui m'a réveillé. J'espère que tu comptais pas partir comme un voleur sans dire merci. De plus, tu n'as pas le droit de m'abandonner. Tu devrais au moins écouter toutes la listes des règles à suivre quand on se lie à un Yogaï avant de fuir comme la vermine que tu es. Si le maître me permet ce langage. -
Vieille habitude, la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de mettre "maître" à la fin de ses phrases. C'était à la fois un réflexe et une petite pique car jamais elle ne le disait sur le ton respectueux que ce mot imposait normalement. C'était comme un prénom pour elle. La jeune femme à la chevelure violette se leva et s'étira pour assouplir son corps après une nuit à dormir sur le sol. Elle préférait le lit, c'était certain mais les années de vadrouillage lui avaient apprit à ne pas se plaindre et à vite se remettre de nuits pareilles. Le griffon à ses côtés s'étira également comme un gros chat le ferait, baillant largement et sortant les griffes pour allonger son corps au maximum. Puis il ébroua sa fourrure brune et fixa l'étranger sans ciller. Yaëlle, qui remettait un peu d'ordre dans ses cheveux, s'étonna de son attitude et l'interrogea du regard. En quelques mots, il lui expliqua que son nouveau maître avait tenté de se débarrasser d'elle dès son réveil. Absolument génial comme début de relation, une tentative d'assassinat. Il avait en plus crut qu'il pourrait y parvenir avec un bras en vrac et un griffon pour veiller au grain ? C'était plus de l'optimisme, c'était de l'imbécilité. Ce tueur déjanté ne fonctionnait vraiment pas comme tout le monde. Cette fois ce fut la Yogaï qui fixa l'assassin.
- Tu sais, si tu veux te débarrasser de moi, ça ne sert à rien de filer en douce. Je ne suis pas plus enchantée que ça d'être sous tes ordres si tu veux tout savoir alors le mieux serait simplement que tu me libère. C'est très simple, il te suffit de le vouloir et de dire que toi, je sais pas comment tu t'appelles, tu me libère de mes chaînes. -
Avec un peut de chance, cet homme tiendrait tellement à sa liberté qu'il n'hésiterait pas une seconde de plus. Yaëlle serait alors définitivement libre et pourrait tranquillement retourner raconter un bobard à l'homme qu'elle détestait tant pour en finir avec ce boulot minable. Ombrage était d'ailleurs du même avis mais lui, c'était pour bien d'autres raisons: quand sa maîtresse était en mission, il devait toujours rester à l'écart, se nourrir seul et dormir dehors. Monsieur appréciait son petite confort alors quand il devait retourner à l'état sauvage, ça ne l'enchantait pas.
[hj: désolé, en ce moment mes réponses sont courtes mais j'ai pas beaucoup de temps pour y réfléchir donc pour faire avancer les choses, je fais moins de tartines. ]
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Jeu 15 Mar - 21:47 | | | | (HrP : pas de soucis ! Je fais aussi de petits RPs, et puis les tiens sont tout de même bien écrit, même si tu dis qu'il manque de la longueur ! ) « Non. Finalement, j’ai l’intention de me servir de toi, un tout petit peu. »Le mercenaire fixait son épaule qui n’avait de cesse de le faire souffrir. Il s’avérait que c’était très douloureux pour lui de bouger cette zone, il aurait donc du mal à se battre pendant un certain temps. Et si ce qu’il pensait venait à se réaliser, il finirait bientôt en amas de chair dans un cachot sans issues. « J’ai besoin de tes talents à mes cotés pour un certain temps, après quoi tu partiras si c’est ce que tu souhaites. C’est toi qui m’espionnais, c’est aussi à cause de toi que je suis dans cet état, et tu as beau t’être occupée de moi, ca ne change rien au fait que je ne serais pas capable de me défendre comme habituellement pendant une petite période. Viens avec moi à mon lieu de rendez-vous, j’ai un mauvais pressentiment quand à mon employeur… Étant donné que ma tête est mise à prix, il y gagnerait beaucoup en trahissant ma confiance après que je l’ai servis. Il n’aurait qu’à récupérer l’argent sur mon corps, et me vendre à la Garde de la ville. Doublement gagnant ! »Léandre faisait peut être preuve d’un peu trop d’imagination, mais lorsque le client s’était mit à rire, il avait perçu en lui comme un soupçon d’hypocrisie. Il préférait, par pure sécurité, faire attention à n’importe quel petit détail qui pourrait lui coûter la vie. Sa main vint fouiller dans l’une de ses poches, et il en ressortit un petit sac bien rempli, produisant un son très facile à reconnaître pour un mercenaire, comme elle ou lui. « Moi, Léandre, je te libère de tes chaînes. »
Une fois ces quelques mots prononcés, il lança vers elle la bourse et lui adressa son plus beau sourire. Alors qu’il aurait pu servir d’elle en tant que servante, il avait préféré la libérer et l’engager en tant que mercenaire ! C’était une rare preuve de bonté de sa part, et la raison en était simple. « Tu n’as pas à servir qui que ce soit. Je te demande de devenir mon garde du corps pour quelques jours. Tu gagnes la moitié de la somme que l’on m’a promis en échange de ma protection, et tu pars de ton coté, et moi du mien. Je promets de tenir parole, du moment que je reste en vie dés que j’aurais perçu mon salaire ! Ca t’intéresse… Hum ? »Il y repensa soudainement, mais depuis qu’il l’avait rencontré - un certain temps maintenant - il n’avait toujours aucun nom à placer sur sa tête. Et cela le gênait quelque peu, de mettre sa vie entre les mains d’une personne dont il ne connaissait même pas le nom ! « Comment je dois t’appeler ? »
|
| | Léandre
Partie IRLCrédit avatar : John-John RaptorDouble compte : MéfaitVitesse de réponse : Veuillez prendre RDV 1 an à l'avance
| | Ven 23 Mar - 22:40 | | | | Yaëlle devait reconnaître une chose : elle était incapable de prévoir et même d'imaginer à l'avance ce que pourrait dire ou faire cet homme. Alors qu'elle aurait parié sur le fait qu'il revienne s'assoir en ronchonnant, il se contenta de lui expliquer ce qu'il attendait d'elle. Il allait la garder sous son emprise ? Alors qu'il lui avait plus ou moins fait comprendre qu'il n'était pas pour l'esclavagisme ? A ben non en fait, c'était tout simplement un nouveau revirement de situation. Soit il changeait d'avis comme de chemise soit il l'avait fait exprès pour lui faire une sorte de petite blague. Dans les deux cas c'était une surprise pour elle. Une bonne surprise, ça va de sois. Elle attrapa la bourse pleine qu'il lui lançait et sentit un frisson et un poids s'envoler. Elle était libre de nouveau de bouger comme elle l'entendait sans aucune contrainte. Puis avec une sorte de sourire, l'étranger se présenta. Elle devait reconnaître que sous ses airs arrogants et malgré qu'il soit « du côté des méchants » il faisait preuve de plus de coeur de beaucoup de personnes qu'elle connaissait. Elle ne le lui dirait certainement jamais mais elle lui était reconnaissante de la libérer si rapidement alors qu'il aurait put la garder à son service. Et si en plus il la payait pour faire son travail, c'était presque une journée miraculeuse. Jetant un coup d'oeil à la bourse, elle estima sa nouvelle fortune à presque le double de ce que lui offrait son premier employeur. De quoi vous convaincre rapidement de passer de l'autre côté de la cloture. Elle sourit, attacha la bourse à sa ceinture et hocha la tête.
- Ça marche patron, j'accepte le travail. Je m'appelle Yaëlle. -
Elle lui adressa un sourire un peu amusé : la situation était étrange, quelques heures avant ils essayaient de s'entre-tuer et maintenant ils faisaient équipe. Mais il valait mieux ça que l'inverse. Elle était partante pour la destination qu'il voulait mais elle ne pouvait pas partir dans l'immédiat. Les affaires étaient dérangées et lui avait une sale mine.
- Pour me faciliter le travail, je pense que tu devrais t'assoir un moment, manger quelque chose et te reposer au moins le temps que je range. Pire sera ton état et plus compliquée sera ta protection. -
La jeune femme lui désigna d'un mouvement de tête la place qu'il avait quitté. Il y revint sans un mot et elle lui proposa quelques unes de ses provisions. Pendant qu'il mangeait, elle rangea vite et bien les couvertures et les affaires de la veille qu'elle n'avait fait qu'entasser. Plus le chargement serait compact et moins il encombrerait Ombrage. Une fois les petites affaires rangées, elle mangea un morceau avant de devoir partir. Elle se rendait compte qu'elle avait plutôt pas mal de chance au fond. Comme le dénommé Léandre avait l'air de souffrir encore et qu'elle voulait se simplifier la tâche autant que possible (ainsi que lui renvoyer l'ascenseur, elle devait le reconnaître) elle lui demanda d'enlever son bras de sa tunique pour dénuder son épaule le temps qu'elle y applique un baume. Elle avait toujours dans ses affaires deux ou trois remèdes qui pouvaient être très utiles. Pour Ombrage en particulier car elle même ne craignait pas grand chose mis à part les crampes et les foulures. Elle sortit un petit pot remplit d'une crème bleutée. Elle avait fait préparer ce baume par une herboriste talentueuse et la crème avait la faculté de désenflammer les muscles et les articulations. De quoi soulager les douleurs du mercenaire. De plus, Yaëlle avait mélangé son propre sang à la préparation, ce qui lui donnait sa couleur et des vertus curatives impressionnantes. Mais ça elle ne comptait pas le dire et seul ombrage qui l'avait vu faire savait quel était l'ingrédient mystère de la préparation.
Une fois qu'ils furent prêt à partir, la jeune femme donna le signal à son griffon qui décolla rapidement. Et le duo se mit en route à pied. Ils marchèrent dans un silence relatif, chacun perdu dans ses pensées mais sans vraiment de tension ambiante. Yaëlle avait accepté le travail, il pouvait compter sur elle malgré tout ce qui avait put les séparer la nuit précédente et elle, elle lui devait sa liberté. Elle avait d'ailleurs une dernière chose à accomplir à ce sujet mais elle prendrait le temps de le faire une fois la mission terminée. Les deux jeunes gens mirent deux bonnes journées à arriver à destination. Sans chevaux et à un rythme plutôt tranquille c'était normal. Léandre se remettait doucement mais son épaule restait douloureuse. Ombrage ne l’appréciait toujours pas mais il tolérait mieux sa présence et arrivait à laisser Yaëlle en sa présence sans la surveiller. Ils finirent par arriver dans la ville où attendait l'employeur de Léandre. Ce dernier préféra attendre le soir pour entrer en contact. A la nuit tombée donc ils se rendirent sur le lieu du rendez-vous. L'homme y était, accompagné de deux gorilles. Il demanda comment c'était passé la mission. Léandre eu un sourire et lui lança le petit « cadeau d'adieu » qu'il avait récupéré. L'anneau et le sang dessus semblèrent convaincre l'homme.
- Je vois. Bon travail. Cependant je suis au regret de te dire que tes tarifs ne me conviennent plus du tout. Tu es beaucoup trop cher pour moi. Alors comme je sais que je cours en risque en ne te payant pas et en partant avec un simple au revoir, j'ai décidé de prolonger ma vie en écourtant la tienne. Et celle de ton amie par la même occasion. En plus, ta carcasse me rapportera gros et je ne suis jamais contre le fait d'engranger quelques bénéfices supplémentaires. Bonne nuit vous deux. -
Il donna une belle bourse à l'un de ses homme, claqua des doigts et fit demi-tour, l'air de rien. Yaëlle jeta un oeil dans son dos : la route était barrée par plusieurs hommes armés à la mine mauvaise. Il allait donc falloir se battre, Léandre avait vu juste. Sans hésiter, la jeune femme tira ses lames favorites : deux faucilles en alliage d'argent, tranchantes a souhait. Elle compta rapidement, avec les deux gorilles ça faisait sept en tout. Pourvu que son boss ai retrouvé un peu de son énergie. Les brutes chargèrent toutes en même temps. La jeune femme se jeta en avant mais se baissa au dernier moment. D'un geste rapide elle trancha les tendons derrière les genoux d'un homme qui s'effondra en hurlant. D'un mouvement leste du poignet elle le fit taire en lui dessinant une belle ouverture sanglante dans la gorge. Les autres l'ayant dépassé, elle se jeta dans le dos de l'un d'eux. Elle devait rejoindre Léandre pour mieux le protéger. Il avait tiré sa lame et paraît les attaques du mieux possible mais n'avait pas toute sa liberté de mouvement à cause de son épaule. Yaëlle le rejoignit après s'être débarrassé d'un autre homme de façon certes peu élégante mais efficace. Comme il ne pouvait pas lever le bras trop haut, elle stoppa pour lui l'épée qui allait s'abattre sur sa tête. Il profita de l'ouverture qui lui était offerte pour éteindre l'étincelle de vie dans les yeux du bretteur. Combattant dos à dos, le cercle des ennemis se resserrait autour d'eux mais la force ne fait pas tout. Bientôt le dernier cadavre tomba au sol dans un râle et la rue fut enfin calme. La jeune Yogaï poussa un soupir et se détendit un peu. L'homme qui avait commandité le meurtre était partit mais l'or qu'il avait donné à l'un des assassins était toujours là. Yaëlle essuya ses lames sur la tunique de l'un d'eux et prit la bourse. Elle préleva rapidement la moitié et donna le reste à Léandre. C'était sa paye après tout, elle l'avait mérité.
- J'espère que maintenant tu seras un peu tranquille. Au moins le temps de te remettre. J'imagine que tu voudras aller saigner celui qui à voulu faire de toi un corps raide et froid ? Si tu le permets, je ne me joindrai pas à cette vendetta. -
La jeune femme rangea ses armes dans leur fourreau et remit en place ses cheveux . Elle souriait. C'était une étrange mission mais elle en sortait triomphante et c'était le plus important. Elle avait récolté quelques coupures et des bleus mais déjà les plaies se refermaient à vu d'oeil et les contusions auraient disparut dès le lendemain. Quand à son client, elle était fière de constater qu'il ne lui était rien arriver. Mission accomplit.
- Bien, je vais partir maintenant. Ombrage m'attend et j'ai de quoi nous faire vivre comme des rois pendant quelques mois désormais. Merci pour ta générosité. N'hésite pas à me recommander surtout, de mon coté je pense que je te ferai un peu de publicité si on me demande des noms dans le domaine de l'assassinat. Tu es le tueur le plus bizarre que je connaisse. Avant de nous séparer, je dois tout de même te prendre une dernière chose : le souvenir que tu as de mon mot-chaîne. Comprends moi, je ne peux pas courir le risque que d'autres personnes le sachent. Cependant, sache qu'il signifie « griffon » car c'est la forme de mon âme. -
A ce moment son tatouage glissa le long de son cou, couvrit un instant son visage et redescendit dans sa nuque avec un regard malicieux. Cabotin. Yaëlle se concentra rapidement et profita que Léandre la regarde dans les yeux pour le prendre dans ses filets. Cette fois elle n'irait pas de main morte.
- Tu vas définitivement oublier mon mot-chaîne. Tu ne garderas aucun souvenir de son existence ou de sa prononciation. Ce mot va s'effacer de ta mémoire définitivement, à compté de cet instant et jusqu'à ton dernier soupir. -
Elle cligna des yeux et le libéra de la transe. Il ne se souviendrait pas de cette petite séance d'hypnose et quand il se rappellerait leur séparation, il n'aurait que le souvenir d'avoir eu un instant de flottement dans leur conversation. La jeune femme lui adressa un sourire, s'approcha et déposa un baiser sur sa joue. Il lui avait fait le plus beau des cadeaux : la liberté. Avec un dernier signe de main elle s'éloigna et disparut au coin de la rue.
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | Ven 23 Mar - 23:08 | | | | RP CLOS Partenaires de RpYaëlle - Neutre - Terre Léandre - Neutre - Terre RésuméD'abord il y a Léandre qui veut tuer un homme pour empocher la récompense. Puis il y a Yaëlle qu doit protéger cet homme. Léandre coupe un doigt à sa victime, empoche de l'argent pour faire croire à sa mort et repart avec son trophée. Yaëlle le suit selon les ordres de son commanditaire, se fait surprendre et enchaînée par sa malédiction sans le faire exprès. Léandre la libère et l'engage pour veiller à sa protection pendant quelques jours. Enfin Yaëlle efface son souvenir du mot-chaîne et ils se séparent presque bons amis. Et voila !
|
| | Cendre
Partie IRLCrédit avatar : Orpheelin [Avec autorisation]Double compte : Cathane - ...Vitesse de réponse : Moyenne
| | | | | |
| |
|