L'or argent de deux regards [PV] | |
| Mer 15 Fév - 22:23 | | | | La pleine lune était passée depuis 12h et les premières étoiles de la nouvelle nuit pointaient déjà. Dans un petit bosquet près d'un lac, les animaux commençaient déjà à fermer les yeux tandis que d'autres les ouvraient. Parmi ces yeux on pouvait compter une paire lumineuse et dorée. Un grand loup couleur sable prit le temps de bailler à s'en décrocher la mâchoire, faisant briller ses crocs à la lueur bleutée de la lune levant avant de se lever souplement et de s'étirer. Sa taille était tout simplement impressionnante. Un bon gros mètre au garrot pour au moins trois mètres de long. Une force de la nature que personne ne pourrait sérieusement prendre pour un vrai loup. D'ailleurs ça n'en était pas vraiment un. Brynolf s'étira de tout son long avant de s'ébrouer pour aérer sa fourrure, se réveiller correctement et dépoussiérer ses poils. Il avait passé la plus grande partie de la journée à dormir. Depuis deux jours il chassait pour faire le plein de viande. Après s'être gavé de gibier, il avait trouvé un coin très tranquille pour se reposer. Il avait besoin de cette chasse intensive. Bientôt, il le savait, il devrait se maîtriser et rester principalement humain pour pouvoir être efficace dans l'armée d'Elly. Alors finit les fringales, les courses folles dans la nature et le repos quand il le voulait. Il devrait se plie aux ordres et surtout vivre en communauté. Il était devenu plutôt solitaire depuis qu'il s'était exilé et ça lui allait assez bien au fond même s'il restait fidèle à la meute et désormais, à sa nouvelle meute au Drayame. Alors le retour à la vie en groupe lui coûterait certainement, il en avait conscience. Donc pour palier légèrement à cela, il prenait un bol d'air avant de devoir plonger. Et puis il n'était pas venu dans ce bosquet que pour sa tranquillité. Il l'avait choisit pour une autre raison: on racontait que quelque part autour du lac on pouvait trouver une cache secrète qui menait à un tunnel. Au bout du tunnel avait été creusé par une créature inconnue une crypte dans laquelle reposait un superbe trésor aux yeux du forgeron: un énorme morceau de métal raffiné aux propriétés incroyables. Solidité, légèreté et une parfaite résistance à l’oxydation. En temps normal le loup n'aurait pas prêter foi à ce genre de légende mais il avait un projet. Il voulait une armure pour la bataille, une armure spéciale capable de le protéger tout en s'adaptant à ses deux formes: hybride et animale. Il en était capable, il avait étudié pour cela et s'était prit en modèle. Les batailles ne sont pas des endroits à prendre à la légère alors une protection doit être de mise. De plus, le lycan n'était pas dupe, il savait que s'il y avait bataille alors les démons seraient armés d'argent. Et contre ça, il était aussi vulnérable qu'un humain face au fer.
L'animal impressionnant sortit des fourrés qui avaient protégés son sommeil. Il marchait silencieusement, les oreilles aux aguets et le regard scrutant la pénombre qui grandissait. Brynolf se sentait bien. En harmonie totale avec la nature, la faim rassasiée, l'esprit en paix. Il avait rencontré les siens, ne pensait que paisiblement à ses pièces d'armure, au travail bien fait. Il n'avait aucun soucis en tête et c'était tant mieux. Depuis sa rencontre avec Elly sa vie était un peu plus agitée que d'habitude et il aimait être de retour à une certaine sérénité malgré ses pensées pour les batailles à venir pour lesquelles il s'était engagé. Pourtant cet état de paix devait cesser à un moment où un autre. Cependant le jeune loup ne se doutait pas que cette paix pouvait être troublée à cet instant. Ce fut l'odeur du feu de bois qui l'attira. Relevant le museau, il chercha d'où venait le fumet puis se mit au trot dans cette direction. Il lui fallut un bon moment avant de percevoir la lueur orangée d'un feu. Il sentit un cheval, la poussière et la sueur qui lui piquèrent la truffe, une odeur douce malgré tout qui lui signala qu'il avait a faire à une femme. Mieux valait savoir qui errait dans les bois que d'ignorer et d'avoir de mauvaises surprises. Et puis faire une petite peur à une femme n'avait rien de mal. Avançant doucement et courbé entre les branchages, Bryn s'habitua à la luminosité avant de s'écarter un peu pour sortir du cercle de lumière. Il mit le nez hors des broussailles et approcha, tête basse, du feu. Un puissant grondement sourd jaillit de sa gorge et prévint de son arrivée avant même qu'il ne soit visible. Ses yeux brillaient à la lueur des flammes et son attitude de prédateur allié à sa taille en faisaient une vision assez effrayante. Cependant, la personne qu'il découvrit le surprit presque autant.
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| | Sam 7 Avr - 17:15 | | | | La nuit s'annonçait, légère et fumeuse comme la bruine au matin du printemps. Elly avait chevauché depuis l'aube, partant des Terres de glaces où elle avait recruté le second général qui la suivrait dans son combat contre Aile ténébreuse. Naturellement, ce n'était pas sa guerre, mais celle de tous les peuples rebelles pour regagner leur liberté perdue, elle n'en serait que l'instigatrice. Incapable de laisser l'ombre envahir son monde, comme de laisser le soleil rayonner trop longtemps. L'équilibre demeurait un mystère, même pour celle qui naquit sous son signe, et mourrait également sous son joug. Après avoir parcouru une certaine quantité de kilomètres, la sylvaine finit enfin par mettre pied à terre. Les plaines mystiques … enfin. Lorsque ses bottes foulèrent la terre meuble de ce royaume au climat tempéré, elle ôta son épaisse cape sombre et l'enfourna dans l'unique besace sanglée au côté de sa monture. Sur quoi elle prit les rennes entre ses doigts gantés du même cuir que sa combinaison, et marcha paisiblement une petite heure encore en direction d'une forêt assez dense qu'elle avait cru apercevoir de loin. S'enfonçant à peine, elle entendit du bout de son ouïe fine, le cliquètement craintif de l'eau d'un lac ou d'un étang. Le regard communicatif de son destrier croisa le sien.
Merci de m'avoir portée si longtemps. Il est temps que tu retrouves ta liberté à présent …
Elly retira la scelle de son dos, puis elle ressortit sa cape et la noua affectueusement autour du cou de son compagnon de route. La jeune femme ne lui avait pas donné de nom, car il n'était pas le cheval de guerre avec lequel elle se lierait à vie à la mort. De robe banale, d'obéissance relative car moyennement futé, en somme il était une monture plutôt destinée à être chevauchée par un humain. Cependant, il avait été un bon destrier sur la distance, et avait supporté son poids et son rythme de voyage sans ciller, aussi lui devait-elle bien ce petit présent. Après avoir flatté une ultime fois son encolure grise, la jeune sylvaine lui donna un dernier ordre, en langage humain bien entendu.
Va.
L'équidé s'exécuta, galopant probablement vers le lac, s'abreuver en abondance avant de reprendre sa route librement, les naseaux encore fumants. Se retrouvant seule, Elly s'assura en une brève ronde que rien ne la menaçait dans un périmètre immédiat, et jugeant le lieu présentement pittoresque, elle déposa les fourreaux de ses dagues sur le sol ainsi que les morceaux de bois sec qu'elle avait amassé au cours de sa petite exploration. Quelques étincelles jaillissant du bout de ses doigts suffirent à y mettre le feu tant son taux d'humidité était bas. L'âtre ne craquait pas, il était docile et brillait d'une froide lueur bleutée … des flammes d'une intense chaleur, car comme on le sait, les flammes les plus chaudes ont paradoxalement les couleurs les plus froides. Portant une branche sauvée de l'âtre à sa langue, suçotant un morceau d'icelui, elle en déduisit tout de même que le sous-sol devait être relativement riche en cuivre, et que l'étrange couleur de son foyer ne lui était pas totalement étrangère.
Installant son séant sur une pierre plate, la gardienne retira ses dagues de leurs fourreaux et en planta une à sa gauche, s'attelant à polir la deuxième avec un bout de paille de fer, le dernier qui lui restait après ce long voyage pour la sérénité des Terans. Au bout d'une petite demi heure, tandis que la nuit noire s'annonçait d'avantage chaque minute, un violent grondement parvint aux oreilles de la sylvaine. Tout se passa très vite, un énorme loup sortit des fourrés, son regard miroitant face aux flammes encore bien vives de l'âtre. De l'autre côté du foyer, Elly s'était redressée sur ses grandes jambes soudainement tendues par l'adrénaline. Elle avait empoigné ses deux lames et s'était rangée dans une position défensive extrêmement efficace, pour peu que l'on sache d'où provient l'ennemi. Son dos collé contre le bois de l'arbre épais, une jambe repliée contre ce dernier, prête à bondir, ses dagues menaçantes et fermement maintenues, toutes deux pointées vers l'apparition soudaine …
Il ne lui fallut guère longtemps pour s'apercevoir que l'intrus était en réalité une bien belle apparition. Un large sourire illumina son visage, brusquement passé de la plus froide impassibilité à une joie plus que perceptible. Dans le même temps, elle laissa ses bras retomber le long de son corps souple, de nouveau détendue … et la belle se mit à rire franchement, à gorge déployée.
Le monde a failli perdre un grand général … ou une petite elfe.
Sur ces mots, elle planta de nouveau ses dagues dans le sol et étouffa le feu en projetant de la terre sur ce dernier du bout de son pied droit. Rendre à la nature ce qui lui appartient … normal en présence d'un seigneur loup, et puis à présent qu'ils étaient deux, à fortiori puisqu'il s'agissait du jeune homme pour qui elle éprouvait de fortes choses, elle savait qu'elle n'avait plus rien à craindre.
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| | Sam 7 Avr - 18:29 | | | | [HJ: J'ai quand même posté malgré que je ne soi pas certain pour l'odeur d'Albar comme demandé dans le MP. Si ça coince préviens moi et je changerai]
L'odeur ténue de mousse et de rosée si caractéristique des elfes lui avait échappé et ayant le vent dans le dos, il avait également manqué cette pointe piquante qui signait l'identité de la jeune femme. Pour ne l'avoir rencontré qu'une fois, Bryn se souvenait étonnamment bien de la belle elfe qui avait mit fin à sa vie de tueur de bétail. Pas assez cependant pour éviter ce mal-entendu. Mais à peine eut-il posé ses yeux sur elle qu'il la reconnut : un visage d'une grâce souveraine et pourtant sévère, une longue chevelure dorée, un regard aussi gris et tranchant que ces armes...Elly Thunderblades se tenait face à lui, prête à défendre chèrement sa vie. Ils constatèrent au même moment à qui chacun avait à faire car alors qu'elle se détendait, le grand loup releva la tête et pointa les oreilles en avant, tous les crocs rentrés, la queue oscillant doucement de droite à gauche.
- Le monde a failli perdre un grand général … ou une petite elfe. -
Le loup émit une sorte de « Humpf » affirmatif et amusé. Il était étonné mais heureux de se retrouver face à elle. La jeune femme avança et balaya d'un revers de pied les dernières flammes. La nuit tomba sur eux comme un grand manteau, retrouvant tous ses droits. Brynolf avança jusqu'aux restes de l'âtre et en une demi seconde changea de forme. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de voir son aspect hybride mais il doutait qu'elle s'en effrayerait. L'animal se redressa donc sur ses pattes prit quelques centimètres et arbora une allure plus humaine. Etirant ses babines noires dans un imperceptible sourire, ses yeux dorés brillèrent. Il s'inclina légèrement devant l'elfe pour la saluer, n'osant rien de plus de peur de voir se réveiller son loup. Et il avait put le constater lors de leur précédente rencontre, ce loup était fortement attiré par la demoiselle.
- C'est une surprise de te rencontrer dans cet endroit sauvage. Mais une charmante surprise .-
Il s'avança, prit une de ses mains dans son énorme patte et l'effleura du museau. Sous sa forme actuelle, c'était le seul baise-main descend qu'il pouvait lui offrir. D'un geste il l'invita à se rassoir là où elle était un instant avant et lui même se mit accroupit à sa gauche pour pouvoir deviser tranquillement. Sa voix restait la même, grave et chaude quelque soit ses formes. La lune brillait si bien qu'il la voyait dans ses moindres détails. A présent qu'il était plus près, il sentait d'autres choses que son flair analysait petit à petit : des traces d'une odeur de pin sec, typique des glaces. Il ne pouvait pas se trompé, il avait grandit parmi ces arbres. Elle revenait donc du continent glacé. Il sentit le cuir, la poussière du voyage, une légère odeur salée témoignant de son passage près de la mer. Et une dernière, plus musquée...Masculine. Elle était assez forte, elle n'avait donc pas fait que le croiser ou échanger une poignée de main avec. Une ombre passa dans le regard du lycan qui prit beaucoup sur lui pour ravaler une quelconque remarque et surtout pour museler ses instincts. Car c'est un loup bouillant de colère qui s'était soudain réveillé. Mais à quoi bon gâcher ces retrouvailles surprises ? Elle n'avait pas de comptes à lui rendre et elle n'était pas sienne. Hurler au scandale était stupide. Il ne pouvait pas nier vouloir la posséder mais ça ne lui donnait aucun droit et il en était conscient. Hors de question qu'elle puisse ne serait-ce que s'en douter. C'est donc d'un ton affable qu'il reprit, un ton plus bas pour ne pas troubler la quiétude des lieux.
- Tu reviens du sud. Ton voyage fut long. Tu dois être fatiguée. -
Le premier moment d'émotion passé, voilà qu'il revenait à ses phrases courtes et lapidaires. Il ne posait pas vraiment des questions, il avançait plutôt des affirmations qu'il était possible de contre-dire. Mais il avait confiance en son flair.
- Tu as fais une rencontre. Une bonne personne j'espère. -
Inutile de le lui cacher, au contraire il fallait qu'elle sache. Peut-être que ça réaction lui en dirait plus ? Il l'espérait en tout cas. Sa voix était pourtant devenue un brin plus sourde, plus grondante. Mais à peine...
- Que reviens-tu chercher ici ? Toujours en marche pour la guerre ? -
Un étrange sourire s'était dessiné sur les traits du lycan : un sourire entre l'amusement et la soif de combat, l'ardeur de la bataille.
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| | Dim 8 Avr - 21:07 | | | | Brynolf était imposant, il l'avait toujours été. Cependant, une étrange grâce émanait de l'entièreté de son être, il agissait avec réflexion et finesse malgré son caractère originellement impulsif voire bourru et ses manières distinguées en disaient long sur sa capacité d'adaptation. Elle le considérait comme une créature pleine de contradiction, un être plus humain que l'homme lui même. Il lui avait manqué, terriblement. Elly accepta de se rasseoir, étendant ses jambes tout en s'étirant sobrement, sans geste ample ou exagéré, puis elle éloigna ses fourreaux, sachant pertinemment que la présence de l'argent dérangeait le lycan. Tandis qu'elle s'apprêtait à lui conter son séjour dans les territoires de glace, l'elfe vit le regard de son acolyte s'assombrir brusquement … d'abord elle ne comprit pas la raison de cet étrange bouleversement, et crut avoir accompli un quelconque acte mauvais dont elle ignorait la signification, mais rapidement, le sujet à double tranchants s'insinua entre ses lèvres, et sa voix, bien que chaude et suave lui fit l'effet d'un coup de fouet en plein visage.
Tu reviens du sud. Ton voyage fut long. Tu dois être fatiguée.
Elly hoqueta. Certes mais ...
Toutefois, le lycan ne lui laissa guère le temps de s'expliquer.
Tu as fais une rencontre. Une bonne personne j'espère. Que reviens-tu chercher ici ? Toujours en marche pour la guerre ?
C'était clair comme de l'eau de roche … qui n'aurait pas deviné la jalousie sous-jacente dans ces propos ? Quel être stupide n'aurait pas compris que le forgeron souffrait d'avoir décelé l'odeur d'un autre homme sur son antagoniste … Elly laissa le silence retomber, gommant par l'ignorance, l'amertume du ton avec lequel ce flot de paroles brèves avait été déversé. L'être sylvestre soutint fermement le regard de son compagnon, le sien désormais, totalement dépourvu de toute crédulité, alors, au bout de longues minutes à l'observer ainsi, elle lui sourit doucement et de sa voix susurra ...
Bryn ... viens avec moi. Nous parlerons dans un lieu plus approprié, j'ai quelque chose à faire.
Elle n'avait qu'une envie, chasser l'odeur d'Albar qui imprégnait encore sa peau. Ce qu'elle fit sans plus attendre. Silencieusement, la jeune femme se redressa et s'enfonça quelque peu à travers les fourrés. Elle rejoignit le lac en laissant son ouïe la guider, au travers du doux clapotis de ses vaguelettes. Oubliant sa pudeur naturelle, Elly dégrafa consciencieusement sa combinaison en plusieurs endroits et la laissa glisser sur le sol, tournant tout de même le dos au lycan. Puis elle entra dans le lac, profond dès la bordure, et s'y laissa baigner jusqu'aux épaules, insensible à la fraicheur du liquide. Ainsi revêtue par dame nature, elle reprit la conversation là où elle s'était arrêtée.
Je reviens effectivement du sud, des territoires froids où j'ai rencontré Albar Tlassin, le Maréchal des Glaces. Il a décidé de se joindre à nous, l'alliance d'or compte désormais deux généraux de confiance … je suis fière de ce projet.
La gardienne étendit ses bras devant elle et fit ondoyer la surface de l'eau. La vie était là, tout autour de son corps courbaturé, sous sa forme la plus pure. Elle se sentait comme régénérée, bien que cela ne fut qu'une impression partielle.
Aux confins des espaces Terrans, l'espoir renaît … Je comptais me rendre au Drayame, retourner à mes racines. Mais avant cela j'ai découvert un endroit où nous pourrons concrétiser le premier conseil de guerre. Oh, je dois encore y travailler, mais il sera fin prêt sous quelques semaines ...
Recueillant le liquide translucide au creux de ses mains, elle se mira à l'intérieur avant de le laisser s'échapper.
C'est très laid... La guerre … sa préparation occupe chacun de mes jours, et paradoxalement son souvenir hante toutes mes nuits, cela alors même que je tente de fuir ce ramassis d'horreurs … je vais en être l'instigatrice. Albar est un humanoïde, il aime le sang, je l'ai pressenti. Même s'il est juste, il a éveillé en moi de lourdes inquiétudes …
Elly se retourna d'un quart de tour sur elle même, juste assez pour pouvoir planter son regard dans celui de son interlocuteur.
J'ai … J'ai peur Bryn. J'ai beau chevaucher droitement, me dresser devant les craintifs, j'ai peur de mener des hommes à la mort … j'ai peur d'échouer, peur de ne pas être à la hauteur. Et j'ai peur de te perdre.
Une unique larme dorée roula sur la joue de la gardienne, elle se perdait …
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| | Lun 9 Avr - 20:17 | | | | Elle avait vu juste, du premier coup. Ca devait se voir comme le nez au milieu de la figure qu'il était vert de jalousie. Une jalousie injustifiée cependant mais que pouvait-il contre ses instincts ? Il avait beau contrôler son loup intérieur, il ne pouvait pas éternellement renier cette part de lui qui hurlait vengeance. Elle se leva en lui demandant de la suivre. D'un hochement de tête il accepta et se releva dans un semi grondement. La dépassant de sa taille impressionnante il n'eut aucun mal à la suivre jusqu'au lac. La lune jetait des reflets brillants sur sa chevelure et il pouvait sentir son odeur lui emplir le nez. Un frisson courut le long de son échine et ses pupilles se dilatèrent. Il ne manquait rien du moindre de ses gestes, de son pas léger, de son léger déhanchement, du froissement imperceptible de sa combinaison, de sa respiration. Tous ses sens étaient en éveil et tournés vers Elly. Il étouffa toute remarque et se contenta du silence comme compagnie durant le trajet. Elle l'emmena au lac près duquel devait normalement se trouver l'entrée secrète qu'il avait l'intention de trouver durant la nuit. Du moins c'était son plan avant de tomber sur l'elfe. Elle avança jusqu'à la berge et...Et retira tranquillement sa combinaison.
Bryn faillit s'étrangler en la voyant faire. Il détourna résolument la tête avant de perdre la raison. Elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle provoquait chez lui. Les gens avaient trop souvent tendance à oublier qu'un lycan c'est un homme mélangé à un loup. Et que si un homme peut avoir des désirs plus ou moins violents, un loup en a des deux fois pires. S'il n'écoutait que lui, Bryn aurait déjà attrapé la jeune femme pour la couvrir de son corps brûlant et la posséder sauvagement. Mais c'était la plus mauvaise idée qu'il puisse avoir, il en avait parfaitement conscience et jamais il ne se laisserait aller à une telle bassesse. Cependant, elle ne l'aidait pas à rester raisonnable en se mettant nue devant lui ! Il allait devoir lui expliquer si elle continuait à ce rythme... La belle elfe entra dans l'eau et son odeur chaude et suave fut couverte par la fraîcheur de l'onde. Le jeune homme poussa un soupir discret et regarda à nouveau dans sa direction, osant même avancer d'un pas ou deux. Elle lui tournait le dos et surement qu'elle n'avait fait que ça depuis le début. Mais c'était quand même trop pour les pauvres nerfs du lycan.
Elle reprit comme sur de rien était. Ainsi elle était allée chercher un nouveau général... Il la croyait sur parole. Il n'aimait pas vraiment ce qu'il devinait comme acte derrière ce recrutement, doutait fortement qu'elle ai put le convaincre de cette façon mais répugnait à s'imaginer plus loin ce que son flair lui avait dit. Il ne comprenait pas, il voulait savoir pourquoi. Elle semblait attachée à lui mais pas plus qu'à un bon ami. Il avait le sentiment qu'il la rebutait un peu par son côté animal. Il pouvait comprendre, beaucoup de personne se sentait mal à l'aise vis à vis d'une personne aussi bestiale, envers un animal aussi humain. Il ne pouvait pas espérer qu'elle partage cette attirance qu'il avait pour elle. Mais pourquoi cet homme qu'elle dépeignait comme non humain ? Pourquoi ce deuxième général qu'il ne connaissait pas et qu'il détestait déjà ?
- J'ai … J'ai peur Bryn. J'ai beau chevaucher droitement, me dresser devant les craintifs, j'ai peur de mener des hommes à la mort … j'ai peur d'échouer, peur de ne pas être à la hauteur. Et j'ai peur de te perdre. -
Il vit briller une larme, la plus belle et la plus pure qu'il ai jamais vu. Une goutte de lumière comme extraite du soleil. Son loup s'apaisa et il se détendit. Au diable cet inconnu, elle était à présent de retour et présente. Brynolf inspira et il changea, reprenant forme humaine. Perdant plusieurs centimètres, la fourrure disparut pour devenir une chevelure courte, dorée et en bataille, les pattes devinrent des mains solides et précises, la queue s'effaça, la musculature se redessina. Un jeune lycan qui change, c'est assez moche à voir. Un lycan adulte qui sait y faire, c'est un spectacle fascinant et imperceptible. Il n'y eut bientôt plus qu'un homme de haute taille, taillé comme un roc, les yeux rivés sur l'elfe. Des yeux de la même couleur que cette larme dorée qui allait se perdre dans l'eau noire du lac. Des yeux où brûlait une flamme sauvage, féroce, indomptable.
Le jeune homme n'hésita pas et entra à son tour dans l'eau froide. Il était aussi nu que le jour de sa naissance mais n'en éprouvait aucune gêne. Pour quoi faire ? Aucun lycan ne pouvait se permettre ce luxe, c'était ridicule de toute façon. La nuit l'habillait assez et désormais l'eau en faisait autant. Il avança jusqu'à Elly et d'un geste doux, il recueillit la larme au moment où elle allait se décrocher du menton délicat de l'elfe. Son autre main se posa sur l'épaule de la jeune femme.
- Je préfère quand tu ris. Les larmes brillent mais ton sourire illumine ma vie. -
Bryn qui n'avait jamais été un tendre se découvrait lui même une douceur perdue depuis longtemps. Sous sa carapace dure et rêche, il en arrivait à s'oublier lui même, lui, sa tendresse et sa fidélité. C'était cette partie de lui qu'il cachait loin de la lumière du jour, loin des yeux d'autrui. Cette partie qui regardait Elly avait admiration, affection et respect. Le mélange qui s’opérait à cet instant entre désir animal et sentiments était lent mais bien réel. Bryn le sentait presque et se doutait que s'il s'ouvrait désormais à cette nouvelle alchimie, il ne pourrait plus revenir en arrière. Vulnérable, il ne pourrait plus se défendre contre ce que lui ferait l'elfe. Ou ce qu'elle lui dirait. Mais ce choix inconscient, il l'avait fait depuis un moment déjà.
- La guerre est affreuse et emporte toujours des vies que nous aimerions préserver. Mais c'est un prix à payer pour permettre aux enfants de vivre en paix, de grandir et de continuer ce que nous avons commencé. Il ne faut pas craindre ce qui arrivera un jour où l'autre. -
Entourant entièrement la jeune femme de ses couverts de stigmates, il avait posé sa tête contre la sienne, ses lèvres juste à côté de son oreille. Assouvir une partie de son désir pour mieux y résister. La rassurer, apaiser son coeur. Il n'avait que ces volontés.
- Je ne serai jamais loin de toi. Avant ni pendant la bataille. Et...même après si tu le désir. Tu resteras droite et forte, je serai dans ton ombre. Je te protégerai. Sur ma vie, ne crains pas l'avenir, tu le construis de tes mains alors ai confiance. -
Sa voix de basse chaude et généreuse comme la terre du Drayame en plein soleil vibrait d'une nouvelle émotion. Il était prêt à se battre. Pas pour le plaisir du sang bien qu'il ne puisse renier que cela lui plaise. Il allait se battre pour pouvoir courir libre dans la nuit, pour pouvoir chasser sans avoir à se retourner, pour pouvoir voir ses enfants naitre et pouvoir les élever sans craindre pour leur vie fragile. Il allait se battre pour qu'Elly puisse sourire sans crainte d'un nouvel obstacle. Il termina dans un murmure grondant :
- Tu es une flamme dans la nuit, Elly. Mais tu ne te doute pas de celle que tu allumes dans nos coeur. Ni de l’incendie qui gronde dans le mien. -
Comment contenir la vague qui le submergeait à présent qu'il la sentait contre lui ? Qu'il sentait plus que jamais son parfum, qu'il entendait même son coeur battre ? Tant pis pour la retenue, la nuit emporterait sa confession.
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| | Jeu 12 Avr - 20:37 | | | | … Et il l'avait rejointe. Après avoir retrouvé forme humaine, le lycan s'était glissé à son tour dans l'eau froide du lac. Ses bras puissants et marqués par de féroces combats étaient venus entourer le buste de la jeune elfe, qui se trouvait ce soir là et plus que jamais, parfaitement vulnérable. Personne n'avait jamais remis en cause la force du peuple sylvestre, mais quelle était-elle au fond ? N'étaient-ils pas tout simplement, qu'un peuple de va-nu-pieds vivotant entre les arbres et respirant le parfum des fleurs, tout en chantant diverses odes que l'onirisme, d'avantage que la connaissance réelle auraient inspirées ? Une rage sourde naissait peu à peu, s'ancrait profondément dans la chair d'Elly, une colère noire, contre elle même, contre les ombres, contre tous ceux qui ne comprenaient fichtrement rien à l'équilibre... Pourtant, au beau milieu de cette fournaise mentale, le bourru forgeron parvint à apaiser l'accès d'angoisse dont elle était la proie, par quelques mots simples … par des paroles pures …
Je ne serai jamais loin de toi. Avant ni pendant la bataille. Et...même après si tu le désir. Tu resteras droite et forte, je serai dans ton ombre. Je te protégerai. Sur ma vie, ne crains pas l'avenir, tu le construis de tes mains alors ai confiance.
L'elfe se laissa envahir par la chaleur que dégageait le corps du lycan, malgré la fraicheur de l'onde et le trouble intérieur qu'elle ressentait, l'aspect physique qu'imposait la situation réussissait lentement à faire se décrocher les sournoises griffes du doute. Elle caressa doucement la nuque de l'homme au regard d'or, se reprochant malgré tout de penser à toutes sortes de bassesses, pourtant naturelles, alors que régnait tout autour d'eux un climat de guerre à demi ensevelie par la crainte. Pourquoi se sentait-elle si faible, et à la fois si forte en la présence de cet hybride au caractère bipolaire ? Comment pouvait-il lire aussi clairement en elle, alors qu'elle se savait être d'une complexité relative … Ses paroles et son contact avaient quant à eux, bien plus d'effets qu'il n'y paraissait de prime abord. Mais la température de l'eau l'empêchait probablement de ressentir le brasier liquide coulant sous la peau de sa compagne. Elly était peut être la gardienne au sang sylvestre, elle n'en demeurait pas moins une femme, avec ses défauts, ses instincts, et ses envies … Qu'il se taise …
Tu es une flamme dans la nuit, Elly. Mais tu ne te doute pas de celle que tu allumes dans nos cœur. Ni de l’incendie qui gronde dans le mien.
L'organe vital de la jeune elfe implosa. Son corps tout entier se raidit, son souffle diminua … qu'avait-il dit ? Avait-elle bien entendu ? Leur proximité ne laissait aucune place à l'incertitude. Mais était-il possible qu'un lycan puisse ressentir si fort … un sentiment qualifié d'humain ? A moins que ce dernier soit en réalité le plus universel qui puisse exister en ce bas monde. Elly se retourna, marquant une brève pause lorsque son regard se fondit dans celui de Brynolf. Il était si beau, dans son entièreté. Ni les insidieuses marques sur son corps, ni l'ardeur étrange de ses prunelles, ni la rudesse apparente de son comportement masculin n'altéraient le diamant brut, qui sans avoir besoin d'être poli par un quelconque joailler, constituait sa personne à la perfection.
Il lui faisait confiance, il croyait en elle et était prêt à se battre à ses côtés, tout autant semblait-il, qu'il se trouvait prêt à partager quelque chose de bien moins belliqueux … quoi que l'amour soit une bataille à part entière ... et maintenant qu'elle y réfléchissait, il lui avait manqué, terriblement. Pour lui, plus que pour quiconque elle serait encline à offrir sa vie, à défendre chèrement sa peau. Quelques puissent être les dangers dans la bataille … jamais personne ne toucherait à Brynolf, elle ne le permettrait pas. Jamais … maintenant qu'elle avait compris.
- Tu as trouvé ma faiblesse …et tu sauras la combler, parce que tu es ma force.
A peine eut-elle susurré ces quelques mots que son corps heurta le sien, presque violemment, tandis que les mains de l'elfe saisissaient les épaisses épaules du lycan. A la seule force de ses bras, elle hissa son visage à hauteur du sien et n'attendit pas d'avantage pour capturer ses lèvres entre les siennes, alors que ses longues jambes s'enroulaient souplement autour de son bassin, l'empêchant de retomber. Elly laissa glisser ses doigts dans les cheveux flamboyants du forgeron, constatant au passage leur extrême finesse d'écaille et leur incomparable douceur. L'ultime trace d'une intense fourrure bestiale d'une qualité remarquable. Elle l'étreignait avec plus de désir qu'elle ne se serait cru capable d'en ressentir … mais alors que les choses commençaient à devenir intéressantes, le sol manqua soudainement sous les pieds des deux protagonistes …
L'elfe rompit le baiser, s'agrippant au forgeron alors qu'ils s'enfonçaient de cinq bons mètres en l'espace de deux ou trois secondes. L'enfoncement en forme de demi-lune s'immobilisa sèchement, et à peine eurent-ils le temps de remarquer que l'écroulement venait de dévoiler dans la paroi du lac une entaille de la hauteur d'un homme, que déjà l'eau en sa qualité implacable reprenait ses droits dans ce creux nouveau. Elly se laissa remonter jusqu'au bord avec l'aide de l'utile poussée d'Archimède, faisant immédiatement main basse sur sa combinaison qu'elle enfila en un éclair. Entre tous les sentiments contradictoires qui s'emmêlaient dans son esprit, la surprise était probablement le plus évident à lire sur son visage, alors illuminé par l'attrait de la découverte. Avec entrain, elle observa son compagnon un bref instant avant de se pencher au dessus du liquide noirâtre, car remué et souillé par le récent mouvement terrestre.
- Tu l'as vue comme moi … la brèche.
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| | Ven 13 Avr - 14:21 | | | | Ce fut d’abord un long frisson puis une explosion pour tous ses sens. Il l’avait laissé approcher sans rien dire, sans rien faire, simplement en la regardant. Elle était belle, d’une beauté pareille à celle d’une arme : fascinante tant par sa grâce et ses courbes harmonieuses que par le fait de savoir qu’elle peut être l’instrument de votre mort prochaine. Belle et terrible à la fois, quand il avait à faire à Elly, Bryn sentait que ce n’était pas à une proie qu’il s’adressait mais à une chasseresse aussi impitoyable que lui. Surement était-ce ça qui lui plaisait tant ? Une femme capable d’être aussi dangereuse que lui, qui peut vivre seule et libre sans craindre pour sa vie. Il la sentait contre lui, sa peau chaude, ses lèvres délicieuses, sa chevelure souple, son parfum, ses courbes, son souffle. Il pouvait entendre son cœur battre comme un tambour sa respiration chaude glisser désormais sur son visage. C’était irréel et pourtant il devait y croire puisqu’elle était là, dans ses bras. La première demie seconde passée, le barrage que faisait son esprit à ses désirs céda. Son bras remonta de lui même pour soutenir l’elfe, trouvant sa place sous ses cuisses. Elle était légère comme un souffle de printemps. Sa deuxième main se glissa dans sa nuque, trouvant un passage à travers la chevelure blond cendrée, pour l’attirer vers lui plus encore. Plaquant son corps a sien avec un grondement sourd, il lui rendit son étreinte avec plus de passion et son baiser avec plus d’ardeur. Il la désirait, la voulait pour lui uniquement et ne laisserait plus personne se l’approprier.
Ils auraient put troubler la nuit de leur passion mais ce fut la nuit qui les troubla la première. Sentant le sol se dérober sous ses pieds, littéralement, Brynolf eut le réflexe de prendre une grande inspiration et de bien tenir l’elfe. Ils s’enfoncèrent sous l’eau brusquement. Ce fut tout à fait par hasard que le lycan posa les yeux sur l’accident de terrain qui les avait emporté. Mais ces deux secondes furent suffisantes pour qu’il voir clairement la brèche ovale du tunnel. Un nuage de poussière le noya dans les ténèbres et il remonta en quelques battements de pieds à la surface. Elly, qu’il avait libérée de l’étreinte de ses bras, était déjà sur la berge. Sortant de l’eau, il reprit sa forme hybride pour éviter de rester nu et croisa le regard de l’elfe. Elle semblait, comme lui, être redevenue plus raisonnable…Ou pas puisque c’était désormais la curiosité qui la tenait. Tout deux regardèrent la surface du lac désormais parcourus d’ondes.
- Tu l'as vue comme moi … la brèche. -
Le jeune loup hocha la tête en signe affirmatif. Il ne pouvait pas l’avoir manqué. Et surtout, il savait ce que c’était que ce tunnel.
- C’est pour ça que je suis dans cette région. Des légendes courent sur ce lieu. Un minerai incroyable serait caché sous ce lac. Et je voulais m’en emparer pour forger une armure unique en son genre. -
Le grand loup regarda Elly dans les yeux. Elle lui avait porté chance ce soir, il n’espérait pas trouver l’entrée du tunnel aussi vite. Ou plutôt que le tunnel le trouverait lui.
- Une grande bataille mérite une grande invention. Cela fait des années que j’étudie pour fabriquer cette armure, elle sera la première de son genre. Ce sera une armure capable de s’adapter aux deux formes les plus courantes du lycan : la forme hybride et la forme animale. C’est terriblement compliqué de travailler le métal pour qu’il s’adapte aux mouvements mais c’est pire encore quand il faut que les pièces solides s’adaptent à deux morphologies complètement différentes. J’ai fais beaucoup d’essais et de croquis. J’ai aussi perdu un peu de sang pour arriver au résultat final mais aujourd’hui je sais comment faire cette armure. Mais je ne veux pas la faire dans un simple bout de fer. Je veux qu’elle soit unique. Le métal qui dort sous ce lac n’est pas aussi prodigieux que celui des nains mais presque : il est aussi résistant que le meilleur des aciers et une fois chaud, c’est une merveille à travailler. Je pourrais en faire ce que je veux. -
Il reporta son regard sur la surface noire de l’eau. Cette baignade forcée lui avait fait retrouver une partie de sa réserve. Et il n’avait jamais été très doué avec les mots, du moins le pensait-il. Il voulait le lui dire mais c’était gênant et stupide. Pourtant c’était une raison aussi importante que les autres. Il marmonna d’une voix bourrue :
- Je ne peux pas me tenir à tes côtés dans une bataille sans porter les couleurs de l’alliance et une armure digne de ce nom. -
Pour elle c’était plus simple, elle était toujours habillée et elle portait toujours cette tenue si particulière qui en imposait autant qu’elle l’habillait. Pour un lycan, c’était plus difficile de trouver vraiment des habits et surtout une armure. Bryn avait apprit à se battre très tôt et sous ses deux formes, il n’envisageait pas de pouvoir faire autrement. Et puis il avait été nommé général, sa fierté lui interdisait de se promener sans rien sur le dos alors que l’ennemi serait armé jusqu’aux dents et qu’il devrait en imposer autant auprès des loups que des hommes. Il voulait aussi que l’elfe soit fier de lui et qu’elle le regarde. Il le voulait encore plus désormais. Croisant les bras pour se donner une contenance et pour retrouver son calme, il apaisa rapidement son esprit pour retrouver toute sa réserve habituelle. Il avait bien l’intention plonger pour entrer. Le tunnel ne pouvait pas être simplement inonder, cet endroit était légendaire, il devait forcement être protégé par un sort quelconque. Surtout pour en endroit placé sous l’eau, il devait forcement y avoir une protection contre les inondations. Un léger sourire se dessina sur le visage du lycan quand il pensa à cette découverte fabuleuse qui l’attendait.
- Je compte bien revenir avec ce métal. -
Il se tourna de nouveau vers elle, plongeant son regard dans le sien pour y chercher la vérité. Il savait qu’elle avait une mission mais peut-être accepterait-elle ?
- Tu m’accompagneras ? Je sais que tu veux retourner Drayame et qu’il te reste beaucoup de choses à accomplir. Ne te sens pas obligée d’accepter. D’autant que ça ne sera surement pas de tout repos, les trésors les plus fabuleux sont toujours les plus difficiles à atteindre. Mais si tu le souhaites, ce sera un plaisir de partager ta compagnie. -
Il n’avait pas grand chose à perdre. Au pire elle dirait non et leur chemin se séparerait rapidement. Au mieux elle accepterait et l’aventure pourrait alors commencer. Le loup à la fourrure fauve n’avait pas beaucoup d’informations sur ce qui se tapissait sous terre mais il n’était pas dupe : son précieux métal ne pouvait pas se trouver à dix minute de marche à pied de l’entrée.
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