[Mission]Petit complot entre voisins

Ah Sen'Tsura ! C'était une belle ville qui attirait beaucoup de gens, joyeuse et vivante. Le soleil depuis son réveil jusqu'au moment où il se couchait pouvait voir les habitants de la ville où même d'autres villes, venant se promener, faire leur courses, visiter. Enfin, tout ce qu'elles voulaient. C'était encore le cas aujourd'hui, mais il y avait quelque chose de différent... Depuis l'arrivée d'Aile Ténébreuse, les gens qui sont de son côté se disent qu'ils ne craignent rien, est-ce vrai ? Pour être honnête, je n'en sais rien mais j'en doute... D'autres continuaient à vaquer à leurs occupations, mais souvent par groupes, ne serait-ce qu'à deux, rarement seuls. Et sans compter ce qui pour ma part, ne plaisait guère. Un nombre trop important de Démons dans cette ville qui marchaient dans ces rues. Vous me direz que ce n'est pas bien surprenant vu que leur grand souverain habite ici. Et justement, c'est ce qui m'agaçait. Il est à n'en pas douter que la majeure partie d'entre eux étaient de son côté. L'idée que chaque mot, chaque geste paraissant suspect était rapporté... Le fait d'avoir cette impression d'être constamment surveillée...

Alors que je marchais, je tournais la tête dans la direction où se trouvait la demeure d'Aile Ténébreuse. Durant une seconde, j'eus une pensée folle. Et pourquoi ne pas m'y rendre ? Oui, je le pouvais. Et puis, je me souvenais encore de ce que à quoi j'avais pensé une fois. Si je ne retrouvais pas les autres Kitsune, s'il y avait une possibilité qu'ils soient enfermés, j'irai les chercher moi-même. Alors autant y aller. C'est parfait. J'avais déjà fini ce que j'avais à faire en ces lieux. J'avais même commencer à faire un pas dans la direction qui m'intéressait lentement, mais je me ressaisis et m'arrêtais. Franchement Leyna, qu'est-ce que tu comptais faire si ce n'est qu'une pure bêtise ? Tu n'avais donc rien appris depuis que tu étais à la Rebellion. Tu n'étais pas seule à te battre. Alors cesse d'agir aussi égoïstement !

Je riais intérieurement du sermon que je venais de me faire à moi-même. C'est alors que j'entendis quelque chose qui me fit dresser les oreilles -au sens figuré étant donné que j'étais sous ma forme humaine- et redevenir sérieuse.

- Tu savais, toi, que le forgeron qui est quelques échoppes plus loin est un fidèle membre de Zelphos ?

Zelphos ? Cette religion qui vénérait Aile Ténébreuse... Elle était d'autant plus présente dans à Sen'Tsura... Oui, bon. Une personne qui pratiquait cette religion ici, ce n'était pas si rare. Je me dirigeais vers le lieu de la discussion et fit mine d'observer les étalages tandis que j'écoutais leur conversation. Tiens, il semblait que cette personne ne soit pas vraiment partisan de la religion en question, au vu du ton qu'il avait employé lorsqu'il en avait parlé.
Alors que celui-ci laissant un jeune homme, probablement un apprenti s'éloigner, je me posais des questions. Quelque chose m'avait intrigué. Il avait parler d'une commande spéciale ? Oh, peut-être n'était-ce que des rumeurs. Mais ce serait bête de ne pas y prêter davantage d'intérêt, surtout si cela se révélait être une information importante. Quel genre de commande "spéciale" ce forgeron peut-il avoir promis d'honorer qui fasse que Zelphos aide un pauvre forgeron à faire marcher ses affaires. Enfin si on essayait de relier les différents éléments, c'est l'une des hypothèses à laquelle on arrivait. Et pourquoi ne pas parler à cet homme. Sans lui révéler le fait que je sois une rebelle, restons prudente. Mais je pourrais peut-être en savoir un peu plus.

C'est alors qu'une autre voix se fit entendre. La voix d'une petite fille. Une petite fille démon pour être plus précise. Oui, cette odeur ne trompait pas. Je ne bougeais pas et continuais à regardais un ruban que j'avais vu depuis tout à l'heure pendant qu'ils discutaient. La petite fille s'approcha du fripier et lui demanda ce qu'était "Zefos" ? Ah, je vois. Elle devait être encore petite. Elle n'avait donc jamais entendu parler de cette religion qui vénérait Aile Ténébreuse alors ? Apparemment non. Je ne bougeais pas et attendis de voir ce que cet homme allait répondre. Je déciderais ensuite de ce que je ferais.