Leyna Deavino

Les kitsunes sont une race qui n'a pas vraiment de hiérarchie, mais ils considèrent la famille Deavino, ma famille, un peu comme leurs gardiens. Je me souviens encore de toutes ces années que j'ai passé, joyeuse, sans me préoccuper de rein de plus que d'être avec ma famille, mes amis et tout ceux que j'aime. Nous n'avons jamais fait de mal à personne. Quelques farces, mais qui n'étaient pas bien méchantes. Nous ne méritions pas ce qu'il s'est passé.

Alors que je venais de recevoir ma quatrième queue, nous esprits renards faisiont la fête lorsque ses sbires sont venus. Aile Ténébreuse. Oh, mais je sais très bien pourquoi il nous à attaqué! Afin de servir ses desseins, les pouvoirs des kitsunes étaient la bienvenue, surtout les plus anciens. Car ces derniers, nous tous, avons une certaine habilité pour la magie. Mais notre peuple a catégoriquement refusé de se joindre à lui. Il n'en fallait pas plus pour que lui et ses démons nous attaque. Je me rappelle que j'étais térrifié quand je les ai vu arrivé mais les kitsunes sont rusés et les plus anciens se doutaient que quelque chose comme ça aurait pu arriver. Nous avons tous réussi à nous enfuir et à ma connaissance, il n'y a eu aucune victime. Cependant, notre peuple a été dispersé à travers Terra et nous ne contactons pas, de peur que les démons nous retrouvent.

Comment osent-ils?! Je ne sais pas pour les autres mais moi, je compte bien réagir! Si nous ne faisons rien, notre peuple risque d'être attaqué à nouveau. Et qui sais si cette fois, l'un de nous ne périra pas. Non, je refuse que ça arrive. Je me battrais, je tuerai tout ceux qui sont sous ses ordres. Je ne le laisserais pas nuire plus longtemps aux miens!

C'est ainsi que je me décidais à voyager dans le but d'acquérir des informations, tout ce qui pourrait m'être utile dans ma quête. Mais je n'y arriverais pas seul. C'est ce que je me disais jusqu'à ce que...

J'entrai dans une enième taverne, de mauvaise humeur car je n'avais récolté aucune information satisfaisante aujourd'hui. Comme à mon habitude, je regardais autour de moi, alors que je m'installais à une table. Simple précaution. Un démon pourrait bien traîner dans les parages. C'est alors que mon regard fut attiré à une table où deux hommes (des humains semblaient-ils) discutaient à voix basses en jetant des coups d'oeil rapide, espérant que personne ne les écoute. Eh bien c'était raté, car moi je les ai vus. Je pris place à leur table tandis qu'ils coupaient court à leur petite conversation.
- Oh mais je vous en prie Messieurs, continuez donc! Ne vous dérangez pas pour moi.
- Nous avions fini de parler...
- Je ne crois pas, non.
Ils s'intérogeaient du regard et me dévisageait en se demandant sûrement comment ils pourraient éviter le sujet. De mon côté, bien que déjà exaspéré par cette journée, je m'efforçais de jouer la comédie et de me montrer polie.
- J'aimerais beaucoup participer à la discussion moi aussi.
- C'est que...
- Qu'est ce que vous avez fait encore?

Un homme blond qui devait avoir une vingtaine d'années, prit place en face de moi et nous regardaient tout les trois, attendant une réponse. Mais de toute évidence, il n'en avait pas besoin car il soupira avant de me regarder.

- Dites-moi Mademoiselle. Que pensez-vous d'Aile Ténébreuse?

A ce nom, mes muscles se raidirent et la haine devait se lire dans mes yeux de façon très claire car les deux hommes furent parcouru d'un frisson. Mince! Apparemment, j'avais encore des progrès à faire afin de contrôler mes émotions. Elle tenta de se reprendre et de lui donner une réponse. Après tout, allez savoir pourquoi, c'est homme avait un quelque chose qui disait à la kitsune qu'elle pouvait dire la vérité. Bon, elle n'allait peut-être devenir sa meilleure amie mais elle était plus apte à l'écouter lui, plutôt que ces deux froussards qui essayaient de faire comme si rien ne s'était passé, alors qu'ils étaient figés il y a deux minutes.

- Je le déteste. Et encore les mots sont faibles mais le simple fait d'essayer de chercher des termes plus forts, si encore il en existe pour lui, ferait que je n'utiliserais pas mon cerveau à une activité productive qui me permettrait de le détruire un jour.

- Je vois.

Il continuait de me regarder d'un air sérieux. Je me demandais ce qu'il pouvait chercher comme ça chez moi. Quoi, ma réponse ne lui avait pas plu? Je ne sais pas si c'est ça mais en tout cas, il est restait bien silencieux durant un moment. Quant à moi, je décidais de ne pas bouger et d'attendre qu'il daigne m'expliquer ce qu'il faisait. Nous aurions pu passer la nuit comme ça lui à me regarder, moi à attendre et les deux autres à nous jeter des coups d'oeil hésitants. Finalement, il se leva au bout d'une trentaine de minutes et se dirigea vers la porte de sortie. Je me levais à mon tour.

- Eh, j'ai des questions à vous posez moi aussi!

- On verra ça demain. Pour l'instant je veux aller dormir. Rendez-vous ici, demain à 9h.

Et il s'en alla tandis que je retombais sur ma chaise, muette. De leur côté, les deux froussards s'étaient eclipsés discrètement. Je me retrouvais donc seule à la table, avec mes questions restées sans réponses.
J'eus du mal à m'endormir ce soir-là. Je réfléchissais à ce que je ferais demain. Après tout, je n'étais pas obligé de m'y rendre. Pourtant, je voulais savoir et il se pourrait que ça m'interesse. Ce fut sur cette idée que je trouvais enfin le sommeil.
Le lendemain, à 9h, je faisais les cents pas en attendant qu'il arrive. J'étais sur place depuis une heure. Et si finalement, il s'était moqué de moi et qu'il n'avait jamais prévu de venir. Si ça se trouve, il était tranquillement dans son lit à l'heure qu'il était! C'est alors que je me cognais contre quelqu'un. Je m'empêchais de tomber de justesse et relevait la tête pour m'excuser. Après tout, c'était un peu de ma faute. Et là, qui vois-je? Eh bien, justement celui que j'attendais! De toute évidence, il ne m'avait pas fait faux bond. Il me sourit et je remarquais une autre personne avec lui, encapuchonnée.

- Excusez-moi si je vous ai fait attendre. J'ai rammené quelqu'un avec moi, qui assisstera à notre discussion du jour. Bon, si vous voulez bien me suivre.
- Nous n'entrons pas dans la taverne?
- Non, c'était le point de rendez-vous. Il y a trop de monde et nous ne pourrons pas parler en toute tranquillité.

J'hésitais un peu mais le suivit, en pensant que de toute façon, s'il faisait un geste suspect, je contrattaquerai. Mais il ne fit rien de tel. Nous nous sommes dirigés vers une taverne qui semblait abandonnée. Tout était poussiéreux, des objets traînés sur le sol en morceaux et il faisait sombre. Il ferma la porte après que l'individu encapuchonné, qui était dernier entre, nous plongeant dans le noir. Il y eut quelques bruit de pas qui passèrent près de moi et il fit moins sombre tout à coup. L'homme blond avait allumé une lampe à huile et l'avait posée sur le comptoir. Cette dernière diffusait une lumière orangée qui agrandissait nos ombres et donnait un aspect encore plus lugubre à la pièce. Puis, il avança une chaise afin que je puisse m'asseoir et en amena deux autres qu'il disposa en face de la mienne. Lorsque nous furent tous installé, il prit la parole, mais pour s'adresser à cette autre personne qui ne montrait toujours pas son visage.

- Qu'en penses-tu? Elle ne semble pas être de son côté.
- Tu es sûr de ce que tu avances?
- J'ai passé une bonne demi-heure à regarder ses yeux hier soir et je crois qu'elle dit la vérité. Après, ce n'est que mon opinion.
- Pourquoi voudriez-vous combattre le démon?
- Parce qu'il a attaqué ma famille. Nous avons tous été dans l'obligation de fuir par sa faute!
- Votre famille?
- Oui, je suis une kitsune et notre espèce possède une certaine habilité pour la magie. Mais nous avons refuser de l'aider.
- Kitsune dites-vous. Oui, en effet, j'ai déjà entendu parler des kitsunes. Il se tourna vers le blond. D'ailleurs, c'est dans les archives. Il a vraiment attaqué ce peuple, mais on n'en sait pas plus. Apparement, ils se seraient enfui. Je veux bien vous croire si vous me prouvez que vous êtes un kitsune. Seul les démons d'Ailes Ténèbreuses, notre camp et les kitsunes eux-mêmes sont au ccourant de cette histoire. Si vous n'êtes pas des nôtres pour l'instant, vous êtes soit un kitsune comme vous le prétendez, soit un de ses sbires.- Vous m'insultez là! Je ne prétends rien du tout! Vous prouvez que je suis une kitsune? Mais c'est un jeu d'enfant puisque j'en suis bien une.

Sur ces mots, je me levai et reprit ma forme de renarde. Quel était le meilleur moyen de le leur prouvez que ça?! Il était aisé pour moi de prendre ma forme et je ne prit que quelques secondes. Ils devaient maintenant avoir sous les yeux, une renarde au pelage caramel, la couleur de mes cheveux mais blanche sur le torse, le ventre, et le bout des pattes et des queues. Ah oui! Il devait surtout voir mes quatres queues qui se balançaient légèrement. Je souriais à travers mes dents qui étaient maintent des crocs et leur dit, car oui, un kitsune peut tout de même parler aux humains sous cette aspect.

- Vous êtes satisfaits?
- Tout à fait. Donc, jugeant que nous pouvons vous faire confiance, accepteriez-vous de rejoindre la Rebellion?
- La Rebellion?
- Oui, c'est un groupe de personne qui combattent le démon, avec Galaad à notre tête.
- Il y avait un groupe comme celui-là?! Oui, bien sûr que je veux vous rejoindre!
- Bien, Ren vous conduira et vous présentera d'autres Rebelles. Bienvenue parmi nous...
- Leyna.
- Leyna.

C'est ainsi qu'il repartit, me laissant seul avec Ren. Comme promis, ce dernier me conduisit le lendemain. Les jours passèrent et je commençais à me faire à leurs habitudes. Je parlai avec eux. Bien que je ne pensais toujours pas être prête à faire entièrement confiance à quelqu'un, je ne les détestais pas pour autant. Au contraire, il m'arrivait de sourire et de me dire, "Je n'ai pas eu besoin de me forcer à sourire." Et Ren passait me voir de temps à autre et s'assurait que je m'intégrait et prenait de mes nouvelles.

Trois mois plus tard

- Leyna, je peux te parler?
- Ah Ren, c'est toi. Oui, qu'est ce qu'il y a?
- Tu sais, ça fait trois mois que tu es ici et... tu as réussi.
- Réussi quoi?
Ren se gratta la tête et soupira.
- Eh bien. Tu étais en période d'essai depuis ces trois mois. On est très prudent et tu nous avait déjà prouvé que tu voulais te battre mais il fallait encore être sûr. Certains de mes supérieurs te regardaient et ils ont jugé que tu étais vraiment des nôtres. D'ailleurs, c'est eux qui ont dit que je pouvais te l'annoncer.
- Donc je n'étais pas considéré comme un membre à part entière jusqu'à présent.
- Ne le prends pas mal, c'était une précaution. Mais c'est fini maintenant, il n'y a plus de test. Tu fais bien parti des nôtres.
- C'est bon. Je suppose que c'est normal de toute façon. C'est vrai qu'il vaut mieux éviter qu'ils s'infiltrent. Donc, tu ne viendras plus me rendre visite puisque, c'était juste pour me surveiller?
- Compte là-dessus. Je te surveillais peut-être mais j'étais sincère quand je prenais de tes nouvelles et que je venais te voir. Ne me dis pas que tu vas m'en vouloir?
- Non, c'était juste pour savoir. Je prit un faux ton mélodrame. Tu ne peux pas savoir à quel point je me sentirais seul sans tes visites.
- Eh!

Il ri et moi je souri. J'étais un membre à part entière de la Rebellion et je m'entendais bien avec Ren. Peut-être est-il encore possible de faire confiance aux gens. Si c'est le cas, la première personne à qui je l'accorderais, ce sera Ren car il est celui que je suis prête à considérer comme un ami.

Si nous ne le sommes pas déjà.

Citation :

Raconte l'attaque des démons et ta fuite