Un jour pas comme les autres{Abandonné}

Un jour glacé de tempête de neige s`annonca en matiné et les flocons blanc et froid tombaient doucement en cette matiné lumineuse qui faisait briller les par-terres de neige. Alyssia c`était levée de bonne heure comme à son habitude, peignant ses longs cheveux roux et se maquillant légèrement. Elle enfila une robe bleue et rose, la plus belle de sa garde-robe en fait. La tradition de son père adoptif était de mettre les plus beaux vêtements pour célébrer le jour de son anniversaire. C`était en effet le sien, malgré le fait que ce jour était censer être le plus beau de l`année, elle était d`une tristesse infinie.

Seule pour son anniversaire, à travailler comme tous les jours de sa pauvre existence et qui plus est, c`était le jour où elle avait été banni par sa mère et vite son père pour la première et dernière fois puisqu`il était mort en lui sauvant la vie. Un si beau jour, gâché par de si tragiques évènements. De toute façon, elle n avait plus personne pour seulement savoir que c`était un jour pas comme les autres et elle ne s`en venterait sûrement pas à sa clientèle aujourd`hui! Avant qu`un seul client puisse arriver, elle chanta la douce mélodie qui était réservé pour son père en sa mémoire.(Voir mon épreuve )

Sa taverne était bien tenue au chaud par un grand feu de cheminée et le soleil perçait à travers la neige tombante par les nombreuses fenêtres. Étrangement, la tempête ne vint pas et les flocons cessèrent leurs danses incessantes pour laisser place à un soleil argent faisant briller la glace de mille feu. Elle observa le palai majestueux au loin qui lui semblait tellement attirant. Elle rêvait depuis si longtemps d`être une princesse et de ne pas avoir à travailler si dure sans arrêt. Porter des robes aussi belles sinon plus resplendissantes que celle qu`elle portait et surtout ne pas être traiter comme une moins que rien.

Elle avait toujours rêvé de voyager, d`explorer et de vivre des aventures fantastiques et dangereuses. Voir du monde et qui sait, peut-être un jour rencontrer son prince charmant et tomber amoureuse. Se sentiment avait tellement l`air merveilleux, mais jamais elle ne l`avait ressentit le moindre du monde. Ceci étant des rêves de gamines, elle se décida à remettre les pieds sur terres et repartit dans ses cuisines préparé le petit déjeuné. Elle revint dans la salle et dévérouilla la porte de la taverne pour retourner l`écriteau annonca qu`elle était maintenant ouvert.

Regardant une fois de plus par la fenêtre, ses yeux verts perdus dans ces pensées et tournant une petite mèche rousse, elle repensa aux évènements passé il y a quelques années. Sa mère lui répétait sans cesse que toutes les filles étaient des princesses et qu`elle en était la plus belle à ces yeux. Pourquoi alors avait-elle chassé sa propre fille? Elle s`était changée en montre poilu blanc, mais quelle importance? Elle lui répétait sans cesse qu`elle l`aimait et quand on aime, on ne se fit pourtant pas à l`apparence non? Quand on aime et que l`on est sincère, on est près à tout pour rester près de cette personne. Alyssia ne comprenait plus très bien quel était la raison du rejet de sa mère, mais son amie arriva et lui dit.

"Alyssia! C'est ton anniversaire! Je le sais, car ce n'est pas ton genre de mettre tes plus beaux vêtements sans raison! Tu aurais dû me le dire! Aller! Aujourd'hui je veux que tu prennes congé! Va te ballader!"

Alyssia voulu protester, mais son amie était formelle quand elle décidait de lui laisser un congé, d'ailleurs cela lui faisait plutôt plaisir! Elle enfila une cape blanche et chaude avant de la serrer dans ses bras et la remercier. Elle ne désirait pas réellement s'amuser dans la neige en ce jour alors elle voyagea vers Sen'tsura. Sans aucune raison apparente à vrai dire, puisqu'elle choisissait toujours ces destinations au hasard. D'ailleurs, elle ne regrettait jamais ces choix, alors pourquoi celui-ci serait différent si on ne comptait pas qu'elle avait laissé César, son chien fidèle chez elle?

"Pardonnez-moi monsieur, je cherche un endroit où manger, je marche depuis le début de la journée et je suis affamée! Connaissez-vous un tel endroit?"

Un homme encapuchonné et de dos regardait en direction du château du Roi AT, ce sombre personnage dont elle ne connaissait pas grand-chose à part le fait qu'il était un Roi cruel et démoniaque selon les rumeurs. Elle mit une douce main sur son épaule seulement pour lui faire savoir que c'était bien à lui qu'elle s'adressait puisqu'il ne se retournait pas.

L'atmosphère était glaciale. Des naseaux du Reptilien s’échappaient deux nuages volatiles de vapeur d'un blanc givré. Cependant, malgré la rudesse du froid, Asphalgarius ne souffrait nullement car ses grosses écailles, non content de le protéger des flèches, le protégeaient également du vent mordant de l'hiver. L'herbe, auparavant grasse et touffue, courbait désormais l'échine, recouverte d'une fine couche de neige qui fondait au fur et à mesure qu'elle tombait. Subjugué, le gros lézard était depuis plus d'une heure, le nez en l'air, à regarder les minuscules flocons tomber. Dans son marais, les jours de froid n'étaient pas rare, en revanche, cette matière froide et mouillée qui tombait du ciel était totalement nouveau pour lui et il se sentait émerveillé !

Au bout d'un moment, il cessa de contempler la neige et se rappela ce qu'il était venu faire si loin de chez lui. Puisqu'il n'avait plus nul part où aller, il lui fallait trouver un nouvel endroit confortable et agréable où se fixer. Bien sur, il continuerait de voyager, mais il désirait tout de même avoir un endroit où aller en cas de coup dur ou dans les moments de détresse... Il avait donc jeté son dévolu sur la magnifique capitale ! Rien que ça ! Il se disait qu'après tout, dans une ville comme Sen'tsura il trouverait bien un logis qui lui convienne. Et à défaut de se trouver un gîte, il pourrait au moins se vanter d'avoir visité la ville.

Il se rendit vite compte que, sans argent, il n'arriverait à rien. Il avait déjà demandé à plusieurs personnes où il devait aller pour se trouver un lieu où manger et dormir... Mais à chaque fois, on lui demandait rémunération pour cela. Chez lui, il n'avait jamais eut recourt à ce genre d'échange. Lorsque l'un des siens avait besoin de quelque chose, il l'obtenait et en retour, il rendait un autre service. Ici, la vie était différente. Il lui faudrait rapidement s'adapter s'il voulait survivre...

Il remarqua également une autre chose fort déstabilisante. Les gens, quelle que soit la rue qu'il emprunte, le regardaient d'un drôle d'air, comme s'il était une aberration de la nature. Il remédia bien vite à cela en se dégotant une de ces cape qu'il avait vu beaucoup de gens porter. La capuche dissimulait une partie de son museau mais, malheureusement, celui-ci était trop long pour être entièrement caché. Même sa queue dépassait, aussi, il la garda bien près de son corps afin que seul le bout ressorte de sous le vêtement.

Puis, durant plusieurs heures, il se promena dans la ville jusqu'au moment où un bâtiment attira son regard. C'était magnifique. Comment des êtres aussi fragiles pouvaient-ils construire de tels édifices. Soudain, alors qu'il était perdu dans ses pensées à contempler le château, il sentit un contact délicat sur son épaule rude. Il se retourna avec lenteur et observa attentivement celle qui lui avait spontanément adressé la parole. Il s'en voulut de ne pas avoir fait attention à ce qu'elle venait de dire et il fut bien incapable de lui répondre quoi que ce soit en retour.
Cependant, c'était la première fois qu'un humain allait vers lui et, pour la remercier de l'attention qu'elle venait de lui porter, il s'inclina profondément et articula ces quelques mots de sa grosse voix :

« Pardon, pouvez-vous répéter ? Je n'ai pas entendu... »

Les mots sortaient tels les bruits de deux cailloux que l'on aurait frottés l'un contre l'autre, écorchés et brutes. Cependant, la douceur de l'intonation contrastait avec la rudesse du son. Son visage était toujours dissimulé par la capuche et il termina sa courbette. La jeune femme était assez belle, autant qu'un Reptilien puisse en juger et elle semblait attendre quelque chose de lui.

Quand l'homme se retourna, elle remarqua un museau et un petit bout de queue verte et pointue sortir de la cape à capuchon Comment ne l'avait-elle pas vu avant? Surement la faim qui la tiraillait! Alyssia étant demi-Sylphide et demi-Lycan était tout de même bien placé pour savoir qu'il était désagréable de se faire juger par notre apparence comme les siens l'avaient fait avec elle. Elle lui fit un sourire en espérant tout de même qu'il n'était pas du genre à dévorer ces interlocutrices, car disons-le Sen'tura n'est pas le lieu le plus amical en Terra Mystica!

-Pardon, pouvez-vous répéter ? Je n'ai pas entendu...

-Je voulais seulement savoir si vous connaissiez un endroit où je pourrais manger de la bonne nourriture ici? Je suis vraiment affamé! Je suis même prête à vous offrir le repas si vous connaissez l'endroit que je cherche.

Elle était timide de nature, même avec cette race étrange ayant un museau et une queue dont elle n'avait pas vu la totalité du corps, réussissait à la faire rougir avec sa grosse voix forte. Elle mit un doigt dans ses cheveux pour commencer à entortiller l'une de ses longues mèches rousses et se pincer la lèvre inférieure. Elle se demandait si cette personne, un homme selon la voix qu'elle avait pu entendre, serait assez aimable pour l'aider pour une fois. Tous les gens à qui elle avait demandé son chemin l'avait snobé du regard et n'avait rien répondu à cette étrangère qui n'inspirait apparemment pas confiance. Ils passaient leur chemin en la regardant de haut, tandis que cet homme avait été assez poli pour lui redemander sa question.

En se demandant si c'était une homme-Dragon ou autre chose qu'elle ne connaissait pas. Sa voix douce et cristalline ne semblait pas être reconnu comme celle d'une Sylphide, alors il ne devait pas connaître cet atout d'une partie de sa race qui dédaignait souvent le peuple de ce village qui ne respectait pas beaucoup les différences. Elle espérait secrètement ne pas être seule pour diner, comme elle avait été seule toute la journée, le jour de son anniversaire en plus!

-Je viens de Silena, le pays de glace et c'est mon anniversaire alors je me suis dit que ce serait la moindre des choses seraient d'inviter la première personne qui daigne m'aider en ce grand-chose.. Enfin, si vous le pouvez!



Elle lui sourit et mit les deux mains derrière son dos, toujours les joues rosit par la gêne face à ce gentil inconnu qui l'aidait enfin! Sa bourse toujours accroché à sa ceinture se mit tout à coup à tirer légèrement. Le temps qu'elle se retourne, un étrange homme Démon à l'allure vagabond lui arracha la bourse qui ne tenait plus que dans sa main. Il courrait en direction de l'inconnu encapuchonné qu'il bouscula sur son chemin pour continuer plus loin.

-Ma bourse! Non! S'écria Alyssia à bout de force et découragée.

[HRP: Si quelque chose te déplais ou que tu voudrais que je change un ou deux détails n'hésite pas à me le dire via mp ]


Son sourire était lumineux et sa gentillesse transparaissait derrière sa voix angélique. Elle avait donc faim et lui proposait aimablement de lui rémunérer son repas si il lui indiquait un lieu où ils pourraient manger tous les deux. Malheureusement, il n'était pas vraiment du coin et il aurait été bien incapable de lui indiquer quoi que ce soit.
Il s’apprêtait d’ailleurs à s'en excuser lorsqu'un chapardeur s'empara d'une petite bourse en cuir qui pendait auparavant aux côtés de la jeune femme. Il ignorait ce que cette bourse contenait – certainement les mêmes petites piécettes rondes que tous transportaient et que lui ne possédait pas – mais il savait que c'était précieux pour la jeune femme. Aussi, de sa démarche pesante et sans rien dire, il écarta délicatement la jeune fille qui était sur son passage et se lança à la poursuite du voleur … sans courir, tranquillement.

Il arpenta une rue, puis une autre, sachant pertinemment où et quand tourner, bifurquer, sans jamais se précipiter, de sa démarche lourde et lente. Il ne se soucia pas de savoir si la fille l'avait suivit, il n'écoutait qu'une seule chose... son instinct. La foule autour de lui n'existait plus. Seule la trace olfactive du voleur se profilait devant lui, odeur acre de sueur mêlée à la puanteur du sang. De temps en temps, il s'arrêtait pour humer l'air et repartait lorsqu'il avait retrouvé la piste.

Finalement, au bout de vingt minutes à chercher paisiblement, il s'engagea dans une petite ruelle qui aurait pût être qualifiée de coupe-jarrets et, arrivé à la moitié du cul-de-sac, il se tourna vers une porte de bois vermoulue. Il n'eut qu'à la pousser un peu fortement pour qu'elle s'ouvre, dévoilant un spectacle de délabrement absolument pitoyable. Une odeur de crasse flottait dans l'air et Asphalgarius expira puissamment de l'air par ses naseau pour se débarrasser de ces effluves nauséabondes.
La pièce était plongée dans l'obscurité et seule la lumière qui passait par la porte ouverte dévoilait l'endroit. Il tourna sa grosse tête écailleuse vers la droite, puis la gauche, toujours avec cette même lenteur qui le caractérisait si bien. Puis il fit deux pas à l’intérieur avant d’agripper quelque chose. L'auteur du larcin se débattit furieusement et sortit même une lame qu'il tenta d'enfoncer dans le bras de son persécuteur. A la vue de cette attaque, le Reptilien ôta sa capuche de son bras libre et émit un grognement qui aurait fait pâlir un ours, dévoilant une armée de crocs prêts à mordre.

« Qu'est-ce que tu veux ? J'ai rien fait moi ! Relâche-moi tout de suite espèce de monstre ! » hurla le voleur.

Malgré ses invectives, il avait blêmit et semblait prêt à tout et n'importe quoi pour sauver sa vie. Il avait laissé tomber son poignard et avait cessé de se débattre. Asphalgarius approcha alors sa gueule du visage si fragile et lui murmura tendrement :

« Tu as pris quelque chose à une dame tout à l'heure. C'est ça que je veux. »

La main tremblante, le voleur désigna un buffet de bois dans un coin de la pièce. Sans dire un mot, il pointait son doigt dans cette direction, les yeux fermés en attente du jugement qui lui serait fait. Mais pour toute punition, Asphalgarius le reposa par terre et lui dit :

« Merci »