Cela faisait des jours que je parcourais les cieux. Je m’étais arrêter il y a maintenant six jours et mes ailes commençaient à fatiguer. Le royaume de Glace était juste en dessous, je décidais de m'y arrêter. Selian était déjà magnifique vu du ciel mais une fois en bas, cela devenais presque irréel. L'hiver avait pris ses droits et la neige, tel un grand manteau blanc, recouvrais le sol et le toit des maisons. Quelques arbres au loin avaient perdues leurs feuilles dès l'automne, bien que les sapins avaient gardé leurs aiguilles, on ne voyais plus ces petits pics verts.
Le sol était gelé. Le verglas recouvrais les pavais dont on ne voyais pas la couleur. Je me mis à marcher avec prudence, évitant la chute qui risquait de ma casser un bras ou même une jambe. J’entendis des bruits de sabots derrière moi. Puis, quelqu'un descendit de son cheval. Je me retournais, trop rapidement malgré moi. Au moment ou j'allais tomber, des mains gantées me rattrapèrent. Un rire masculin se fit entendre. Je relevais la tête et vis un homme, me regardant avec amusement et tendresse. Je repris pieds et il me lâchât.

- Il faut faire attention, le sol est gelé.
- J'avais remarqué …

Une question se posa à moi :

- Pourquoi m'avez-vous rattrapé ?

Il me regarda, toujours aussi amusé. Ses yeux se plongèrent dans les miens. Je détournais la tête, sachant ce que cela pouvait provoquer.

- Je vais vous poser une question qui répondra à la votre : Pourquoi ne vous aurais-je pas rattrapé ?
- Parce que vous ne me connaissais pas … ?
- Ne pas vous connaître ? Tout le monde vous connais ici. Tout le monde parle de la séraphin à la grande sagesse : Enélaya.

Je fus surprise. Bien que j'avais parcourut un grand bout de chemin, comment pouvait-on me connaître comme cela. Les nouvelles devaient aller vite dans ce paradis blanc.
Je fini par remarquer les émotions qui me parvenaient du jeune homme. Il était amoureux. De moi. Je crus que moi aussi jusqu'à ce que je vis et entendis un garde s'approcher.

- Monsieur, il est temps de rentrer.
- Bien j'arrive. Voulez-vous venir mi lady ?

J'attendis que le garde remonte à cheval.

- Non merci. Mais je tiens à vous dire, que cela fasse mal ou non, que les sentiments que vous éprouvez pour moi ne sont pas partagés …

Je crus entendre son cœur se déchirer. Je ne voulais pas refaire la même erreur que dans le passé. Ses émotions devinrent tristesse mais il ajouta tout de même un phrase qui me rassura :

- Certes, je vous comprend. Mais venez au moins à la cour, je ne veut pas que vous mouriez de froid.
- J'accepte avec plaisir … Mais je vous en supplie, ne prenez pas pour vous ce que je vous ai dit. C'est moi l'erreur, pas vous.

Sur ceux, sans rajouter de mots, nous partîmes à la cour. Les sentiments de celui qui m'avais sauvé s'étaient amélioré sans pour autant qu'il retrouve sa gaieté.

Le voyage sur le dos de son cheval bai ne dura pas bien longtemps. Personne n'avais dit mot et les seuls bruits que l'on entendait était celui des sabots s’enfonçant dans la neige. Cette dernière pourtant nous avait ralentit mais bientôt, le château se dessina.
Nous finîmes par entrer dans la cour. Un garde m'aida à descendre tout en me saluant. Je lui rendit son signe de tête et attendit que mon « sauveur » me dise ou aller.

-Il faut attendre, ma sœur doit être prévenue. Quand elle le sera, nous aurons l'autorisation d'entrer.

J'attendis. Pourquoi était-ce comme ça ? Je n'en savais rien. Mais après avoir fait plusieurs suppositions dans ma tête, plusieurs gardes entrèrent dans la cour. Une femme, au milieu de tout ces hommes, fit son apparition.

- Ma chère sœur, comment allez-vous aujourd'hui.
- Bien mon frère. Ta chasse a portée ses fruits, qui nous as-tu amené ?

Elle me toisa. Pas méchamment mais comme si j'étais … une étrangère. Même si je l'étais, je trouvais cela un peut déplacé. Avant que son frère ne réponde j'annonca :

- Impératrice, je suis Enélaya.

Un grand sourire se dessina sur son visage.

- Enélaya. Ravie de rencontrer la séraphin la plus sage. Suis-moi, allons nous mettre au chaud.

J'inclinais la tête, encore surprise que l'on me connaisse. Je la suivis avec son frère. Ce château était immense mais chaleureux. Nous parlâmes au coins du feu, mangeâmes puis on m'indiquas ma chambre. Je m'endormis, encore dans le flou de mes pensées de cette étrange journée.