Souvenir d'une rencontre particulière

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Parmi les nombreuses rencontres humaines de Katedlyna, une s'est plus distinguée des autres : une elfe, au détour d'un arbre de Drayame, est tombée nez à nez avec elle. Loin d'être effrayée par son physique, néanmoins, cette elfe a rapidement compris qu'il s'agissait là d'une gamine abandonnée et recueillie par on ne sait quelle miracle par des animaux de la forêt. Raconte cette interlude.

J'étais là a la lisière de la foret, Neris sur le dos qui semblait être tout excité a l'idée de découvrir le monde. Nous allions prendre notre envole loin de notre mère. Le chemin ne serait pas simple et encore moins tout tracé mais nous avions confiance. Un dernier regard en arrière sur cette grande étendu d'arbre pour me remémorer quelque souvenir. Posant une main sur la tête de Neris pour le caresser, un souvenir remontais a la surface de mes pensées. Une rencontre avec Elle.

Cela remonte maintenant a quelque années, deux voir trois tout au plus. Je me souviens encore de l'odeur des arbres dont la sève avait séché a la fin de l'été. Les premières feuilles de l'automne étaient tombés pour draper le sol de couleur plus vive que le vert flamboyant.. Je m’émerveillais comme chaque année, regarder les saisons jouer avec la nature comme un ballet de danse sur une grande scène.

Et si c'était un plaisir de regarder mon univers changer, ce n'était pas la même chose qu'en il s'agissait de chasser. Les teintes orangés du soleil nous trahissait, moi et Neris, quand nous étions cachés dans les ombres. Combien de gibier nous avons perdus a cause de cela. Je ne saurais dire si c'était un manque d'expérience ou un manque d'attention mais le résultat était là: une chasse plus que médiocre. Ce jour là fut le pire d'entre eux: a notre habitude nous avions quatre ou cinq lièvres avec quelques oiseaux dont le coup fut brisé par ma bestiole fétiche.

Mais ce jour là, alors que l'astre brulant commençait sa course vers le sol; nous étions bredouilles. La colère, l'agacement, la peur ce mélangeait en nous; la peur de Nerenia qui allait sûrement nous laisser la regarder manger en ne laissant que de maigre reste. C'est dans mes tripes qui grinçait que je commençait vraiment a chercher de la nourriture. Après tout la nuit allait tomber et nous serions plus fort dans la pénombre. Afin d'avoir plus de chance de trouver de la nourriture nous nous étions séparés avec Neris, nous avions des techniques de chasse fort différente après tout : lui comptais sur ces réflexes et sa rapidité pour ne laisser aucune chance a sa proie, tandis que moi j'étais plus a préparer mon terrain avec des collets fait de liane.

Une course contre la montre allait débuter alors que mon ventre criait famine, je devais vite mettre en place mes pièges avant que la nuit ne soit complètement tombé. Je me hâtais, courant a vive allure entre les arbres ; grimpant de ci et de là pour accélérer ma course quand sans crier gare une silhouette sortit des ombres. Impossible de m’arrêter, le choc fut brutal, mon emportement me fit me cramponner au tissu qui glissait dans mes mains et en peu de temps nous étions au sol, moi me cramponnant a de possible vêtement.

-Ouille mes fesses...

Ces mots incompréhensibles me firent frissonner, il ne s'agissait pas d'un animal comme j'aurais pu le penser mais encore un de ces « humains » cherchant sûrement a chasser sur mon territoire. Je ne perdis pas de temps pour me relever et dans un petit bond en arrière a me mettre a une distance singulière pour me protéger. Mes bras légèrement en retrait j'étais prêts a bondir au moindre mouvement de cette chose, mes mains un peu arqué pour griffer de mes ongles ce qui me passerais a porté.

La « chose » ce relevait doucement, s'assaillant et frottant sa tête, dégageant de ces cheveux deux oreilles pointues. Je n'avais encore jamais vu une pareille créature. Je la regardais avec attention, passant a mon tour ma main sur mes oreilles qui elles n'étaient pas du tout pointues. Nous étions ressemblant mais si différents. Des yeux légèrement en amandes ce posèrent sur moi, d'un bleu aussi pure que l'eau des sources de Drayamae j'en étais estomaqué. Mais je ne percevais pas en elle cette gène, cette peur de m'avoir sous les yeux.

-Je te pris de bien vouloir m'excuser, je ne suis pas encore une experte dans cette foret au grand drame de mon père.

La chose ce mit a rire, posant ces mains en arrière pour bomber son torse. C'était une femme tout comme moi, je peux le savoir car elle avait deux obus je me sentais un peu envieuse de voir que mes roploplos étaient moins volumineux que les siens. Il faut dire que je n'ai jamais eu beaucoup de point de comparaison : les rares attardés tombant sur ma route étaient aussi incapable que dénudé d’intérêt. Pour la première fois je me sentais l'envie, le désir de savoir ce qui ce trouvait sous mes yeux. La femme ce releva enfin, époussetant son jupon et remettant son corset très près de son corps. Un mouvement de tête puis elle engagea une main en ma direction.

-Je me présente, je me nomme Selesnya d'Ut Volane, et toi comment te nomme tu ?

J'eus un mouvement de recule, un bras devant mon visage comme pour me défendre du premier assaut de cette pulpeuse a gros roploplos. Je ne captais pas le moindre mot de ce qu'elle racontait mais j'étais prêts a lui faire voir de quel bois je me chauffe !

-Tu... Tu n'as pas l'air de comprendre ce que je dis pourtant tu n'es pas si jeune est-ce que par hasard...

Elle reprit sa main, la plaquant sur cette outrageuse poitrine, serrant son poignet avec son autre main. Mon ventre hurlait encore, faisant s'envoler quelques oiseaux des alentours. Je ne pu me tromper en affirmant que c'était bien un sourire que je pouvais voir sur ces lèvres. Elle fouilla dans une sorte de besace en cuir pour en sortir une boule de couleur sable, je ne comprenais pas comment du sable pouvait tenir en boule c'était physiquement impossible ! Son bras ce tendit avec la boule a son extrémité.

-Prends tu semble affamé, je ne veux pas te faire du mal tu n'as pas a t'inquiéter tu sais.

C'est quoi ce charabia qu'elle me sort, elle chercherait a me frapper avec cette boule c'est ça ?! Et bien moi je dis non ! Mon second bras vint ce mettre légèrement en dessous du premier comme pour former un un bouclier au niveau de mon visage. J'étais pretes alors vas y attaque moi ! A nouveau un crie de mes entrailles, si elle ce lançait contre moi je pense que mes forces ne serait pas assez nombreuse pour m'en sortir victorieuse. Elle reprit sa boule contre elle et la sépara en deux d'un simple geste, elle possédait une force pour le moins gigantesque !

-N'ai craintes c'est pour toi, cela ce mange... Tu ne semble vraiment pas me comprendre alors peut être que... *Elle mit la boule a porter de ces lèvres charnues et croqua dedans a pleine dent avant de sembler le manger*... Mmmmh Miam, c'est pour manger regarde.

Serait-ce de la nourriture ? Si elle était empoisonné jamais je ne mettrais mes lèvres dessus sorcière a gros seins ! Mais a bien y penser elle venait d'elle même croquer dedans alors peut être pourrais-je lui faire confiance. Je me mis a avancer d'un pas, touchant du bout du doigt cette boule ma foie fort mystérieuse.

-Miam...
-Oui c'est cela ! *L'étrangère reprit un bon morceau dans sa bouche, accompagné d'une légère secousse de son bras pour m'encourager a prendre cette chose* Miam Miam !
-Miam... Miam ?

Miam était le nom de cette chose couleur sable alors ? Je le pris un peu sauvagement entre mes mains avant de l'observer sous toutes ces coutures : le milieux semblait étrangement mou, je m'amusais même a rentrer mon doigt dans cette petite douceur ; l'extérieur quand a lui craquait sous mes doigts. A la fois doux mais dur, comment était-ce possible un pareille miracle. Je le mis a mon nez pour le renifler et une délicate odeur fit raisonner de plus belle mon ventre. Je fis un regard a la dame roploplo pour la voir manger encore un bout. L'imitant j'en pris une grosse bouchée.

Et qu'elle ne fut pas m'a surprise de découvrir cette sensation inconnu, le goût était exquis alors que mes dents faisait fondre la parois croquante. Ce Miam était vraiment quelque chose de bon. Et cette femme n'était pas quelqu'un de mauvais, je l'avais mal jugé. Elle sourirait paisiblement alors qu'elle me regardait manger mon Miam.

-Comment tu as pu survivre dans cette foret, il est impossible que tu vienne de la ville tout comme vivre dans un endroit aussi hostile ; tu es un véritable mystère petite.

Une branche craqua derrière moi, lâchant ma demi-boule je me retourna pour voir Neris avancer a pas de loup : le poil hérissé et la queue prête a fouetter l'air. Je lui tendis les bras comme pour l'encourager a ce calmer ce qu'il n'arrivait pas a faire, un bruit incongru vint briser cette scène pleine de tension. Mon frère souffrait lui aussi d'une terrible faim qui le tiraillait. Peut être appréciait-il le Miam lui aussi ! Le ramassant je lui tendis, son regard suspicieux en disait long mais pour le rassurer j'en mangea un nouveau bout. La crainte dans le regard n'était pas plus forte que sa faim alors il vint poser son museau sur la boule avant de la prendre dans ses mains et d'en manger a son tour un bout.

Miss gros seins était fasciné de me voir avec Neris, comme si ce spectacle était a la fin impossible et incongru. Ma petite boule de poil vint ce poser sur mon épaule, le Miam entre les pattes il mangeait sans ce soucier de l'inconnu qui nous dévisageait.

]-C'est un Tigrex, comment est-ce possible je croyais cette race disparu ! Aurais-tu été recueilli par le dernier spécimen de cette race ? C'est fascinant ! Si je te ramenais a l'académie tout le monde n'en reviendrait pas !

Je ne comprenais pas un traître mot de ce qu'elle racontait mais elle sortit un petit calepin et une sorte de fusain, elle gribouillait je ne sais quoi en levant le regard de temps a autre vers nous. Moi j'étais obsédé par sa poitrine qui était bien trop grosse. Le visage légèrement colérique je m’empressais de comparer tout cela.

L'inconnu eut un mouvement de recule avant de ce mettre a rire, posant son fusain et son calepin sur un rocher non loin de là. Elle prit mes mains pour les monter jusqu'à ces joues, une chaleur et une douceur infini furent les deux choses que je ne pourrais oublier.

-Il ne faut pas mettre ces mains sur la poitrine des autres personnes ce n'est pas poli il faut plutôt caresser les joues. Tu comprends les joues ?
-Joues ?
-Oui c'est cela, les joues.
-Joues !

C'était donc des joues comme les miennes, mais les siennes étaient bien plus douce que les miennes ; je tirais doucement dessus quand elle ce mit elle aussi a me triturer les joues. Je ne pourrais jamais oublier ce souvenir car a mon tour je me mis a rigoler comme pour lui signifier que nous étions pareilles.

-Tu es fascinante. Vient avec moi petite, je pourrais faire de toi quelqu'un de fabuleux tu sais.
-Joues !
-Tu as tellement a apprendre, si tu pouvais ne serait-ce que me comprendre.

Un hurlement ce fit entendre dans toute la foret, aussi puissant qu'effrayant et cela ne faisait pas de doute sur sa provenance. Nerenia nous appelais du fin fond des bois. Je m'écartais sans plus attendre de cette femme a gros seins et aux joues douces pour monter au premier arbre venu. Je continuais de la regarder, me demandant si ma véritable mère aurait été comme elle.

Va petite sauvage, je ne peux te retenir a ta vie ; j'espère qu'un jour tu pourra me comprendre et vivre ta vie en dehors de cette foret. L'académie ouvrira toujours ces bras a des gens comme toi.

Elle accompagna ces phrases d'un geste de la main, je regardais a mon tour ma main avant de l'imiter de nouveau. Je ne savais pas si cela avait une signification particulière mais peut être que dans cette « académie » . Je m'élançais de branche en branche, le ventre plein et le sourire aux lèvres pour retrouver notre mère, Neris toujours a manger le Miam.

Jamais je ne pourrais oublier ce souvenir, a présent que je suis prêtes a prendre mon envol je vais essayer de te retrouver miss roploplos. Garde un peu de Miam pour moi et Neris car nous venons dans ton académie. C'est d'un pas décidé que je m'élançais pour ma nouvelle vie...