Circé [Anthithée]

La mort la fascine. Elle l’admire depuis toujours. Circée prend la déesse comme un exemple pour sa soif de perfectionnisme Sa croyance est plus qu’une simple religion, pour elle. Elle aime jouer avec la mort, disséquer les cadavres, tester des choses, créer l’impossible… Tout cela à base de magie, et de potions. Un cobaye, elle aime les cobayes. Les enfants sont les plus fascinants pour elle. Elle est dévouée à la déesse Nayris. Elle souhaiterait créer une créature digne de ceux de la déesse. Elle aime se baigner dans le sang de ses sacrifices… Circé sacrifie souvent des humains ou animaux pour la déesse. Elle sait aimer, elle sait aussi manipuler pour avoir ce qu’elle veut. Elle est méchante ? Elle dira qu’elle est juste curieuse. Cependant, elle sera suicidaire dans ses actions. Elle n’a pas peur de mourir, voilà son plus grand défaut. On peut l’avoir dans les bibliothèques passer son après – midi à lire, à écrire, et imaginer. Elle aime participer aux batailles, voir les soldats qui tombent…Elle est très attachée à son loup, c’est comme son grand frère, toujours avec lui. Elle le protègera comme lui, la protégera. Ils sont unis par un lien du sang. Elle aime la nature malgré tout, et aime s’y perdre dans le silence qu’elle cache.
Son cœur se ressemble à un puzzle. Elle meurtrie entre son passé ou tellement de questions se trouvent sans réponse. Et pourtant, elle est capable d’aimer, à un point qu’elle peut se sacrifier beaucoup de chose pour ne pas la perdre la personne aimée. On ne peut pas la qualifier de cruelle ou même de sadique, elle veut juste savoir. Il lui arrive d’être douce, gentille cependant si un corps, si une personne titille son côté scientifique, alors amour ou pas, elle l’étudiera. Elle est une observatrice. Circé remarquera les moindres détails, les comportements. Elle pense beaucoup de chose, mais en dit très peu. Elle peut très bien mentir. Cependant, si elle doit le dire, elle le dira. Elle a appris à lire sur les lèvres mais très peu de personnes le savent. Sa plus grande peur, c’est de se retrouver abandonner, ou de perdre ce qui lui est le plus cher.

Histoire Les nuages se grisaient au fil de la journée. Le vent soufflait fort, et peu de personne osait sortir. La pluie fracassait le sol de sa présence. La tempête naissait dans les affres du pays. Une tempête que le monde n’avait jamais encore sentie dans ses entrailles. Les volets des maisons se fermèrent, les portes étaient scellées. Un bruit de mille hommes martela le sol de leur rugissement… La brume était épaisse, violente et inexpliqué. Est – ce un assaut ?
Juste le hurlement de la mort qui rôdait dans les rues, dans les villages, dans les villes… Elle voulait du sang, voir les cadavres pourrir… C’était juste cela qui l’intéressait. Le vent devenait de plus en plus violent. Les tuiles volaient, les arbres dansaient dans le souffle glacial de l’air. Les branches nageaient entre les nuages, alors que le foudre électrisa un arbre… Il se fendit sous le cri sauvage du tonnerre. La peur se sentait à travers les murs. Les habitants se serraient les uns contre les autres dans la pièce la plus barricadé de la maison. Tous priaient. Tous espéraient vivre après cette tempête.


Une femme était à sa fenêtre, fixant au loin, crispée sur elle –même. La pluie inondait les carreaux de la fenêtre, elle ne voyait pas grande chose. Cependant, elle espérait apercevoir l’arrivée de sa sœur, et son beau-frère… Ils étaient partis pour venir la voir, elle et son mari. Son mari qui se préparait pour les chercher à la fin de la tempête. Elle entortillait son doigt dans ses cheveux blonds, alors que ses larmes coulèrent le long de ses joues. Elle avait peur. Elle en tremblait. Elle priait. Son mari savait qu’il y a peu de chance de les retrouver, mais il allait tenter pour sa femme, pour savoir.

Loin de ce village entre les bourrasques de vent et de pluie, des hurlements se firent entendre. Des monstres sortirent des bas-fonds de la forêt profitant de la tempête. Les marchands, les familles, les vagabonds, et les brigands qui s’y perdaient pour la violente colère de la nature se faisaient dévorés par ces monstres. Ils restaient que des amas de chairs, des morceaux d’os, et du sang… Rien n’était plus vivant. Une famille était partie quelques jours plutôt, en voyage pour aller voir la tante de la mère. Une famille avec 3 enfants, un garçon de 7 ans, une fille de 4 ans, et une autre petite fille d’un an et demi. La tempête les surprit. Ils se mirent à l’abri attendant que la nature se calme, et que les hurlements cessent.

Une tempête qui se calma quelques heures plus tard. Au village, le mari était prêt. Sa femme le regardait partir avec crainte. Sa sœur était dans cette forêt avec ses enfants et son mari… Elle voulait les retrouver, les sauver, les aider…Le mari parcourra la forêt pendant des heures encore… Trouvant des morceaux de chair et de sang. Son estomac se serra, sa peur grimpa. C’est qu’il entendit un cri, un hurlement de nourrisson, d’enfant… Il se mit à courir à travers la forêt, s’essoufflant tout doucement. C’est là qu’il vit un loup noir blessé s’approchait de l’enfant qui pleurait. Sa gueule grande ouverte sur l’enfant, une goutte de sang en tomba dans la bouche de l’enfant qu’il l’avala. L’homme lança son couteau mais loupa le loup qui fuit.

L’homme se pencha pris l’enfant dans ses bras. Le ruban rouge ornait sa chevelure ébène, mais des runes en or se gravèrent devant les yeux ébahis de l’homme. Il l’entoura ensuite de son écharpe, et regarda autour de lui. Il trouva le cadavre d’un jeune garçon, d’un homme et une femme… Il les reconnut. C’était sa belle-sœur et sa famille, il manquait le corps de l’enfant de 4 ans…. Mais le sang et les morceaux de chairs éparpillaient sur le sol le fit croire qu’elle était morte, elle aussi. Il ne resta plus que la petite d’un an et demi.

- Anna, tonton est là… Souffla – t – il en la berçant.

Anna, cette enfant miraculé trouva refuge chez son oncle Joachim, et sa tante Irabelle. Elle grandit avec ses deux cousins, Maël et Joan qui avaient respectivement 3 ans et 2 ans au moment des faits.

Anna avait du mal avec le monde extérieur. Elle ne souvenait pas de ce qu’il s’est passé, mais chaque semaine, elle allait sur la tombe de sa famille, et s’y blottissait. Sa tante lui raconta que la tempête les avait emportés. Elle avait l’impression que tout n’était pas dit. Elle apprit à regarder le monde, à l’observer simplement en s’asseyant dans un coin. La forêt avait quelques choses d’envoutant. Anna avait l’impression qu’on l’appelait, qu’on murmurait son nom. Elle l’écouta comme une mélodie. Chaque soir, elle voyait sa mère lui sourit, l’aidait à dormir en lui racontant une histoire. Elle ne disait rien mais Anna se sentit rassurer par cette présence. Illusion ou réalité ?

Elle était très liée à ses cousins. Ils faisaient beaucoup de chose ensemble, joué etc. Ils n’ont jamais voulu la laisser ou même l’abandonner. Sa tante la regardait grandir, et plus elle pensait à sa sœur disparue. Elle lui ressemblait. Son oncle quant à lui, il la voyait comme sa propre fille. Le village se tut sur la tempête. Personne ne lui raconte, personne ne veut lui faire du mal.

Anna allait souvent aider une vieille dame dans son potager. Elle aimait entendre des histoires de l’époque passée, et la vieille dame aime montrer la magie des plantes. Un jour, cette dame ne voulait plus qu’elle vienne. Son mari était mort de vieillesse, et sa peine fut grande. Anna pleura pour le monsieur au cookie, et pour la dame. Elle était très triste. C’est là qu’elle vit la silhouette étreindre en silence la femme en deuil. Anna eut peur puis en regardant, elle se sentit rassurer. Il lui disait juste au revoir. Elle eut un sourire, pourtant dans sa tête, elle se posait beaucoup de question. Que voyait - elle ? Une illusion ? Il est mort, elle en était sûr !

Au fil des années, elle comprit. Les morts sa perdure. Elle sentait cet appel au fond d’elle, il était si fort au fils des jours. A ses dix ans, les murmures, les impressions, le sentiment de ne pas être elle, le sentiment d’être appelé furent si fort dans son cœur, qu’elle fugua vers cette forêt qui lui prit sa famille… Elle partit une nuit.

Elle avait peur. Son estomac sombrait dans une douleur. Pourtant elle sentait cet appel si fort qu’elle ne pouvait que le suivre. Elle passa plusieurs jours dans la forêt se nourrissant que de fruit … Elle avait appris auprès de la vieille dame, les différentes plantes, et leur caractéristique. Elle ne connaissait pas tout, seulement juste assez pour vivre. Elle cherchait ce que son instinct lui murmurait. Rien de plus, rien de moi…C’est un matin que sa vie changea pour toujours.


Le soleil était en train de s’étirer dans l’aurore du matin, baillant dans le teint rosé des nuages. Anna n’avait pas dormi. Ca faisait plusieurs nuits blanches qu’elle passait dans cette forêt. Elle se leva avec peine. Sa peur était toujours là, seulement elle avait peu à peu appris à ne pas l’écouter. Anna se figea devant l’imposante carrure du loup… Un loup noir la regardait. Ses yeux bleus la regardèrent avec douceur sans aucune envie féroce de la dévorer.

Sa peur se dissipa en le voyant. Elle ne pouvait pas l’expliquer, cependant elle le connaissait. Elle le savait. Anna voulait s’en approcher, mais elle hésita. Devait – elle suivre son instinct ?

Anna entendit une voix douce et sucré dans son esprit. Elle crut devenir folle, mais en fait non… C’était le loup.

« Bonjour Anna. Tu le sais au fond de toi. Je t’attendais petite sœur. »

Elle ferma les yeux un bref instant, et à peine elle les ouvrit, le loup était si proche d’elle que Anna pouvait le toucher. Elle prit une grande respiration puis tenter ses petits doigts vers son museau. Elle se sentait bien. Elle le savait. Ils étaient liés.

- Enrys… Susurra – t – elle de sa petite voix.


Cette rencontre fut le début d’une amitié à toute épreuve. Enrys avait un secret. Anna le connaissait. Elle savait ce qu’il cachait et pourtant n’a jamais fui devant lui.
Le secret du loup était dans sa malédiction. Il était un homme qui connut la mort. Voulant vivre encore et toujours plus… Il demanda à Nayris de le faire revivre. Elle accepta à une condition, qu’il soit loup pour l’éternité, ou jusqu’à qu’elle change d’avis. Il accepta. Ce loup est immortel, et son sang donne à tout nourrisson de moins de deux ans, la jeunesse éternelle. De ce fait, quand Anna eut la goutte de sang, elle eut la vie éternelle, elle vivra plusieurs siècles sans mourir de vieillesse.

Le loup l’emmena dans une maison dans les tréfonds de la forêt. Elle y fit la rencontre d’un homme plutôt vieux, d’environ 80 ans. Il s’appelait Finéas. C’était un homme érudit. Il avait un autel avec une poupée aux cheveux violets. Cela l’intriguait. Elle voulait la toucher. Mais Finéas lui interdisait. Il lui disait souvent que si elle la touche, la déesse ne sera pas contente.

Anna est une petite fille curieuse. Elle resta longtemps avec lui, 4 ans. Il lui apprit les arts de la magie, des sorts, et des potions, le savoir de ses années, et même qui était cette déesse tant mystérieuse. Enrys resta toujours avec elle. Plus jamais, il ne partit. Anna apprit beaucoup de chose, surtout concernant la mort. Elle apprit à développer son don. Elle sait maintenant convoquer les esprits. Elle était devenue forte, au fil du temps Finéas était comme un grand – père, qui lui montra les espoirs de la religion qu’il suit, les adorateurs de Nayris.

Un soir, la maison fut pris dans une attaque, et bruler… Le vieil homme mourut, et Anna fut retrouver inconsciente sur le sol. Elle retrouva sa famille qui furent heureux la savoir vivante. Anna se sentait différente, perdue… Le soir, elle partait dans la nuit se balader dans la forêt, retrouver son loup. Elle était triste d’avoir perdu quelqu’un comme Finéas, mais elle avait récupérer sa poupée, et deux trois livres… Elle étudiait beaucoup, tout en restant dans son village. Elle voulait réaliser le but de Finéas, construire une église. Elle le ferait.

La guerre éclata. Les AT et les rebelles. Elle fut violente et beaucoup périrent … Son village fut témoin de massacre. Elle y perdit sa tante… Elle tua pour la première fois de sa vie. Elle y prit gout. Donner la mort, elle aimait cela… Sentir la mort prendre la vie aussi… Ses cousins sont vivants, et son oncle, il lui manque une jambe. Elle regrettait cette guerre mais aimait beaucoup voir roder la mort. Les AT ont gagnés. Les carnages ne cesseront pas.


Elle a 24 ans. Quand elle vit son oncle sombrer dans l’alcool, son coussin Joan rentré dans l’armée des AT. Et son autre cousin partir dans les glaces… Elle décida de laisser tomber son nom … Pour un autre. Anna est morte à 24 ans dans les ruines d’une maison… Et Circé vu le jour.

La marchande de mort erra dans les contrées, volant la vie, étudiant, et rentrant dans la religion des adorateurs de Nayris. Au bout d’un an, elle arriva à Sen’tsura. Circé s’y installa dans une demeure assez grande pour avoir un petit laboratoire, une bibliothèque etc. Elle vend aujourd’hui des potions ou ses services… Retranscrit ses expériences dans son journal, et tiens à jour son grimoire. Une vie tranquille ? Oh, bien sûr que non ! Elle est à la recherche du ruban de son enfance, et elle a besoin de découvrir le monde, et sa mort !