Une discussion importante [PV Melphit]

- Salut, jeune voyageur, Déclara joyeusement le tavernier à l'allure assez enveloppé, lorsque Iskios rentra dans la taverne et se dirigea vers lui.

- Salut, je voudrais deux bières, j'attends quelqu'un avec qui je dois discuter. Répondit-il en souriant en retour

- D'accord, pas de soucis, prendriez-vous aussi un repas ? Voulut-il savoir curieux.

- Oui, la discussion risque d'être assez longue, concernant le repas, je verrais avec elle lorsque viendra, ce qui je pense ne devrait pas tarder, annonça-t-il tranquillement, avant d'aller s'asseoir à une table.

Pour passer le temps, il laissa son regard dériver sur la taverne, celle-ci était en assez bon état et bien entretenue, les gens discutaient amicalement aux alentours, il ne semblait avoir aucune tension, le jeune homme en attendant la personne qu'il attendait impatiemment venir laissa son esprit vagabonder et se remémorer comment il en était arrivé là. Il y a quelque temps, il avait croisé une jeune voleuse dans une ville et les responsables locaux l'avaient chargé de l'arrêter, c'est ainsi qu'une longue chasse à l'homme, ou plutôt à la femme, avait commencé, étrangement au cours de cette poursuite, Iskios s'était mis à apprécier la personne qu'il poursuivait, surtout son humour et son habilité, c'est pourquoi lorsqu'il la rattrapa, il se lia rapidement d'affection avec elle et le jeune homme décida de faire semblant d'avoir échoué et la laissa s'enfuir, depuis les deux personnes s'étaient rapidement liée d'amitié et il se retrouvait de temps en temps pour discuter, mais cette fois le jeune homme l'avait fait venir pour une raison spéciale. Il fut brutalement sorti de ses pensées lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir.

Elle ... était en retard. Non elle n'avait rien fait ce coup-ci ! Elle n'était pas partit aller vider les poches d'un quelconque faquin et s'était fait prendre, elle n'avait pas tendue un piège à un prêtre ou un impérialiste un peu trop sur de lui et en avait subit le contre-coup. Elle n'avait même pas eut de rendez vous avant avec un membre X ou Y d'une faction sombre et méconnue pour avoir le soutien de la guilde des voleurs et le sien, à elle, la grande dame de la rapine et du vol. Non, de tout les jours qu'elle avait passer depuis des années, de tout les jours où elle avait eut des obligations temporels soit pour agir rapidement lors d'un vol, ou pour rejoindre un point incertain qu'elle devait trouver 30 secondes avant de s'y poser, jamais elle n'avait eut ne serait-ce que le plus infime retard, car elle plaçait son professionnalisme dans le domaine avant tout. Mais là, en cette journée... elle était en retard ... En retard à un truc infime, un truc auquel on ne fait normalement jamais attention quand on est une voleuse, elle était en retard pour un rendez-vous avec un ami. Un cher ami. Peut-être même très cher ! En tout cas un sérieux et important ami qu'elle ne souhaitait pas voir avec le visage de la déception de la patience, ou même ne pas le voir du tout.

Courant dans les rues, elle se rappelle encore la raison de leurs rencontre. Comme ici, une histoire de course, mais en sens inverse. Elle qui le fuyait corps et âmes, ou le ridiculisait ouvertement alors qu'il faisait tout pour tenter de la capturer, et lui qui n'attendait surement pas, qui passait son temps à agir pour tenter de la capturer, de la soumettre aux forces de la lois pour toutes les rapines qu'elle avait effectuer dans le voisinages, accumulant par là un butin qu'elle avait envoyée un peu avant qu'Iskios parviennent à ses fins. Pour tout dire elle avait été un peu ... surprise de la ténacité de ce jeune homme, mais surtout de son incroyable capacité à l'avoir mise dos au mur. Et lui même semblait avoir ressenti quelque chose lors de ce jeu de chat et de souris, vu qu'il avait finalement accepté de prendre un coup violent alors qu'elle se donnait la peine de fuir, afin qu'elle le fasses sans qu'il ne soit suspecté de l'avoir laissée s'échapper. Et finalement ils s'étaient retrouvés ... elle avait voulu le frapper sur le moment, mais finalement son manque d'hostilité lui avait fait comprendre les possibles suites entre eux. Et les voilà, amis des jours calmes, profiteurs communs de nombreux calmes et appréciables moments en duo. Et qu'est-ce qu'ils pouvaient rire quand ils étaient l'un avec l'autre.

Elle court à toute vitesse, passe entre les différents membres de la foule qui occupe la place principale, puis se met en direction de l'auberge à laquelle il l'avait invité pour déjeuner ce coup-ci, et où il lui avait demandé de ne pas trop tardé. Elle avait promis. Première fois qu'elle déroge à une de ses promesses. Les gens l'observent courir comme une dératée, manquant de bousculer un gosse en lui shootant dedans alors qu'il voulait récupéré son ballon de cuir qui roulait sur le dallage, s'arrêtant du coup pour les deux plus longues secondes de sa vie en crissant des dents, puis repartant à toute vitesse avant de se faire réprimandée par le type en vers qui avait fait son apparition, et qui devait surement être le père de l'enfant. Arrivant dans la rue perpendiculaire à celle qui contient le lieu de rendez vous, elle s'empresse d'atteindre le croisement, se rattrape à un panneau des annonces qui fait le coin de ces deux routes, et repart comme une furie pour enfin arrivée devant la porte où elle reprend dés lors son souffle, complètement vidée et ruisselante de sa course effrénée. Elle respire, se remet bien droite, recale quelques-uns de ses cheveux un peu trop en pétard à son goût, puis s'étire et ouvre enfin la porte de la petite auberge.

Entrant comme si de rien n'était, avec ses méthodes un peu hautaine de jeune femme qui ne se fait pas marcher sur les pieds, elle observe les alentours et sourit en croisant le regard d'Iskios, qui bien sur devait attendre son arrivée depuis un petit moment, guêtant surement la porte dans l'espoir d'une jeune femme arrivant assez vite pour ne pas le faire languir trop longtemps. Pitié faites qu'il ne sois pas arrivé trop tôt. Allant vers lui, elle tire sa chaise et s'installe avant d'enlever le manteau de cuir souple qu'elle portait pour se protéger du froid, des intempéries, et qu'elle le place sur le dossier de la chaise afin de finalement se décontracter sur l'assise, faisant tout de même attention à ce qu'il ne note pas qu'elle ai été obligée de se pressée pour venir ici. Lui offrant ce faciès rieur et souriant qu'elle arbore en de multiples circonstances, elle pose ses coudes sur la table et vient joindre ses mains pour se faire un repose-tête avant de s'adresser à son cher camarade :

-Salut Iskios. Comment vas-tu aujourd'hui, je suis désolé d'être en retard ce coup-ci, mais je crois que je me suis trompé d'adresse où aller te rejoindre la première fois ! Tu ne m'as pas trop attendu ?

-Salut Iskios. Comment vas-tu aujourd'hui, je suis désolé d'être en retard ce coup-ci, mais je crois que je me suis trompé d'adresse où aller te rejoindre la première fois ! Tu ne m'as pas trop attendu ?

- Pas du tout, je viens tout juste d'arriver ! Répondit Iskios en souriant ne mentant pas du tout, en effet il était du genre à arriver en retard ce qui avait tendance à énerver Melphit, qui détestait ça, mais à sa décharge le jeune homme était un assassin, travaillant de temps en temps la nuit et passant le reste de son temps à voyager et vivre des aventures, ce qui l'avait éloigné de la société, mais cette fois ci il était arrivé avant la jeune fille et c'était le plus important.

- Tu commanderas quoi comme repas, je te conseille le menu du jour, il est très bon. Déclara tranquillement Iskios tout en l’invitant à s'asseoir, il avait invité la jeune voleuse pour manger à la taverne, car  ce dernier voulait lui parler de quelque chose d'important et précisément à cet endroit, Melphit ne le savait surement pas, mais cette taverne était réputée pour sa bonne ambiance, son bon vin et ses déclarations d'amour en effet il était de coutume pour ceux qui passaient leur vie sur la route de passer là, personne ne sait comment cette coutume était venue, mais le jeune homme, la suivait car il voulait donner plus de légitimé à son acte, il contait le demandé en mariage et il voulait que ce mariage soit fait dans les règles de l'art. Mais pour l'instant son interlocutrice n'en savait rien et Iskios ne contait pas se trahir avant le moment venu, c'est pourquoi tranquillement, il lui demanda comment elle allait et qu'elle était les nouvelles.

- Pas du tout, je viens tout juste d'arriver !

- Menteur on t'as déjà servis, et je suis bien assez bonne fêtarde pour s'avoir qu'une pression on te la sort pas à l'instant. Enfin bon je suppose que tu voulais juste ne pas me gênée ... C'est gentil de ta part...

Observant la bière qui lui était destinée, elle calcula le temps depuis sa dernière prise de muguet vert. Surement plus d'une demi-heure, elle devrait pouvoir se permettre de boire sans que ça lui monte à la tête, mais attendre encore un petit peu avant d'attaquer la boisson ne lui feras surement point de mal. Le fait qu'elle se drogue n'était pas inconnu pour Iskios, et même, c'est sur ce plan qu'il l'avait piégé lors de leur première rencontre. Du coup il savait très bien que ses méthodes de vie pâtissaient un peu de sa consommation illégale, et qu'elle se devait de respecter quelques règles simples pour ne pas se retrouvée complètement illuminée au milieu d'une pièce remplie de personnes sommes toute normales et qui seraient choqué par un tel éclat de sa part. Donc pour l'instant elle n'allait surement pas touché à l'alcool, et elle espérait qu'Iskios ne fasses pas trop attention à ses prunelles, celle-ci devant surement s'être anormalement élargie sous l'effet du muguet. Elle garda avec elle son sourire amusée malgré sa petite remontrance sur ce qu'elle jugeait être un petit mensonge de son compagnon de table, puis observa la pièce qu'elle n'avait jamais connue pour ne pas être passée par cette auberge une seule fois, malgré un visuel extérieur récurrent.

Elle pensait, au vu du nombre de femmes qui y entraient pendues aux bras d'hommes plus ou moins âgés, qu'il s'agissait de ce genre de bar aux moeurs légère, plus ou moins connu dans la belle langue comme un établissement de plaisir. Apparemment ça n'en était pas un du tout, le lieu étant joliment soigné, nappes présentent sur les tables, grandes fenêtres pour la luminosité et même un peu de musique qui ont le bonheur de lui faire oublier le bruit abominable que peut créer l'un de ses confrère voleur avec un instrument quelconque dans sa taverne classique, la taverne personnelle du groupe de malandrin le plus virulent de Terra. Qui sait, peut-être y amènera-t'elle Iskios un jour, même si le souvenir du passage de ce mercenaire de la dernière fois lui rappelle que les visiteurs sont généralement peu appréciés, et tout particulièrement d'elle. Poursuivant son petit tour de regard, elle retombe sur Iskios qui semble être en train de réfléchir. Elle aimait bien ce côté très féminin, ses traits fins, délicat, il ne ressemblait pas à ces brutes de tout les jours qui essayent de t’impressionner avec leurs trois grammes de muscles et leur misogynie avérée. Elle lui trouvait même parfois des cotés fragiles, bien plus fragile qu'elle, surtout depuis qu'il avait échouer à cette mission contre cet adorateur de Nemesis ... Ou quelque-chose qui s'en approchait.

- Tu commanderas quoi comme repas, je te conseille le menu du jour, il est très bon.

- Commander ? Oh tu m'invite à plus qu'une mousse aujourd'hui ? Quelle gentillesse Iskios, je crois du coup que je vais suivre tes conseils une fois que le type des commande repasse à coté de la table.

Service rapide oblige, le dit preneur de commande passe rapidement auprès de la table, permettant à la voleuse de s'offrir un plat du jour avec le supplément 2 de la carte, parce que course oblige, la faim est au rendez-vous dans son petit estomac de jeune femme à la carrure fine mais entraînée. Sans le moindre trait d'humour, la jeune femme se demande même si sa faim va la menée à dévorer en plus un second plat et un dessert, sauf qu'elle se sentirait alors un poil trop mal pour les fonds de son camarade qui a eut la grande gentillesse de prendre pour lui les frais de ce rendez-vous. D'ailleurs elle trouve certaine choses étranges... Normalement ils se retrouvent en début de soirée, après la dure journée de labeur d'Iskios (ou avant celle de Melphit), autour d'une simple bière ou deux pour parler de choses et d'autres. Là il l'avait amené dans un lieu plus chic que leurs tavernes habituelles, sans parler qu'il l'avait fait venir à midi pile ! Enfin, il avait surement ses raisons, peut-être allait-il partir pour un bon moment et souhaitait-il lui en parler avant la dite disparition. Ce jeune homme devant voyager pas mal, elle avait pris le coup pour ses absences récurrentes, et s'en accommodait bien tant qu'elle pouvait le retrouver dés son retour, une chopine à la main et une autre pré-commandée pour qu'il se serve. Il s'adresse à elle, la ramenant à la réalité :

- Oh euh... Eh bien la froide saison faisant, il devient de plus en plus compliqué de s'infiltrer là où je le désire, aussi les affaires tournent-elles un peu au ralenti. Bien entendu rien ne me résiste, mais à force de les utiliser j'ai déjà cassé deux de mes outils de crochetage, ce qui commence à sérieusement me chauffer le pompon ! Autrement les choses se passent bien, même si l'église de Yehadiel m'en veut encore pas mal pour mes quelques forfaits du mois ... Et je ne parle pas de ceux des mois précédents !

Elle partit d'un rire franc mais qu'elle s'efforça de contenir pour ne pas gêné son camarade, résultant alors dans un pouffement audible et satisfait de la part de la voleuse qui ne manque pas de trouver de l'amusement dans ses perfides actions envers la divinité si loué de ce monde. Prenant sa choppe, elle tourne son index dedans, puis l'amène à sa bouche pour lécher du bout de la langue, et parer son visage d'un sourire satisfait alors qu'elle amène enfin la chope à son visage pour en boire deux bonnes goulées. Non seulement elle avait un grand creux dans l'estomac, mais elle avait aussi une gorge sacrément sèche avec son petit 500m de course de fond. Reposant alors la choppe sans faire trop de bruit, elle observe les gens dans la salle et Iskios, s'arrêtant à nouveau de manière tout à fait inconsciente sur le jeune homme pour l'observer encore un peu. Pourquoi avait-il choisi un endroit pareil, c'était étrange, et pourtant il semblait décontracté, même assez gai, ce qui laissait entendre qu'il n'avait rien de grave à annoncer. Non sincèrement elle était complètement désarçonnée par la situation, et elle ne savait trop quoi faire ou quoi dire, aussi repartit-elle sur de simple banalité, en attendant le service de son plat :

- Et toi Iskios quoi de nouveau ? J'espère que tu ne t'es pas blessé, la dernière plaie que je t'ai vu arborée à manquer de me rendre folle vu sa gravité ! Toujours à poursuivre des jeunes femmes en détresse pour leur faire la peau ?

- Oh euh... Eh bien la froide saison faisant, il devient de plus en plus compliqué de s'infiltrer là où je le désire, aussi les affaires tournent-elles un peu au ralenti. Bien entendu rien ne me résiste, mais à force de les utiliser j'ai déjà cassé deux de mes outils de crochetage, ce qui commence à sérieusement me chauffer le pompon ! Autrement les choses se passent bien, même si l'église de Yehadiel m'en veut encore pas mal pour mes quelques forfaits du mois ... Et je ne parle pas de ceux des mois précédents !


Iskios sourit en entendant parler des forfaits commis par Melphit, en effet le jeune homme était un fervent partisan de Zelphos et il étais très heureux qu'un temple d'une religion rivale, se fasse voler, bien entendu le jeune assassin n'était pas idiot. Iskios était sûr que cette dernière s'en prenait aussi au temple de Zelphos, ce qui normalement le mettait dans une rage noire, il détestait qu'on s'en prenne à sa religion, mais dès qu'il s'agissait de la jeune voleuse qu'il aimait, il devenait aussitôt plus gentil, en effet, il ne parvenait jamais à lui en vouloir peu importe ce qu'elle fasse. Cette dernière savait pour sa croyance et fort heureusement, elle omettait sciemment de raconter les crimes qu'elle avait fait envers le culte de Zelphos pour éviter de l'énerver.

- Et toi Iskios quoi de nouveau ? J'espère que tu ne t'es pas blessé, la dernière plaie que je t'ai vu arborée à manquer de me rendre folle vu sa gravité ! Toujours à poursuivre des jeunes femmes en détresse pour leur faire la peau ?

- Non cette fois je m'en suis tiré sans blessure, heureusement pour mon porte-monnaie, vu combien coûte les mages guérisseurs ! Répondit en riant le jeune homme, en effet depuis sa transformation en zombie de Nayris il avait eut beaucoup de répercussions, et il avait perdu toute capacité de régénération l'obligeant à aller voir des magiciens guérisseurs pour la moindre blessure, ce qui handicapait beaucoup pour son boulot

- Ce n'est pas ma faute les rebelles se font de plus en plus rare, et en ce moment, les demandes d'assassinats de femmes engrossées accidentellement explosent, il faut absolument que je me fasse un nom dans ce domaine, pour pouvoir être reconnu et qu'on me donne des plus gros contrats, murmura Iskios tout en surveillant que personne ne l'écoute.

- Sinon tu n'as pas trop de problèmes avec les autorités, car en ce moment les gens sont vraiment sur les dents à cause des crimes que tu as commis, si ça continue tu vas te retrouver avec l'armée d'Aile Ténébreuse à ta poursuite, rajouta-t-il en rigolant tout en continuant de surveiller que personne n'écoute leurs conversations.

Alors qu'Iskios allait de nouveau parler, un jeune serveur arriva avec deux entrées.

- Monsieur, Madame, voici votre plat principal, un filet de Yensas accompagné d'un ragoût de poivron, déclara-t-il avant de servir les deux convives.

Iskios ne put s'empêcher de sourire de bonheur en sentant la délicieuse odeur qui lui montait aux nez, il adorait ce plat que Daphnée lui préparait lorsqu'il était petit et il était ravi de le voir en plat du jour sur la taverne.

- J'adorais en magner quand j'étais petit, annonça-il ravie, goûtes tu vas voir c'est excellent.

- Non cette fois je m'en suis tiré sans blessure, heureusement pour mon porte-monnaie, vu combien coûte les mages guérisseurs !

Ouais heureusement. Il fallait bien savoir à quel point elle pouvait détester tout ces hypocrites, tout ces charlatans qui, au nom d'une apposition de main ou d'un onguent supérieur, avait prétendus soigner complètement le jeune assassin alors même que le sang tapissait le pavé. Plusieurs fois elle avait été obligée de s'occuper de lui le temps que ses contacts trouvent un type qui ne soit pas un mystificateur, ce afin d'apporter enfin au jeune homme les pouvoirs nécessaire à sa guérison. Elle ne compte même plus les fois où elle a du se rendre elle-même chez le dit soigneur pour l'attraper par le col et le mener au chevet d'Iskios pour que celui-ci survive. Et encore il y a même une fois où elle avait du le déplacer sur son dos, alors que la large trace laissée par un piège sur le torse de l'assassin laissait couler le sang sur ses vêtements et son corps ... Il lui avait fallut deux jours avant de ne plus sentir l'odeur sanguinolente dont elle avait été imprégnée lors de cette petite balade nocturne ! Autant de souvenirs tout aussi agréable que délicat pour la voleuse qui avait la fâcheuse tendance de s'emporter contre une nouvelle caste de travailleur, les mages !

- Ce n'est pas ma faute les rebelles se font de plus en plus rare, et en ce moment, les demandes d'assassinats de femmes engrossées accidentellement explosent, il faut absolument que je me fasse un nom dans ce domaine, pour pouvoir être reconnu et qu'on me donne des plus gros contrats.

- Iskios, avorteur professionnelle de victime de la guerre impériale. C'est un beau travail dis moi, je crois que d'autres généraux d'Aile Ténébreuse devrais apprendre à se reconvertir : Directeur de bordel, vendeur de miches, queutard vétéran... A moins que ce ne soit des acquis obligatoire pour figurer dans l'armée ?

Bien entendue elle avait répondue aussi bas qu'Iskios avait parlé, mais elle avait marquée sa phrase d'un ton plus que cynique, pointu, acerbe, un ton qui représentait un peu tout le désaccord qu'elle avait sur le gouvernement d'Aile Ténébreuse et l'infinie haine qu'elle avait envers ce comportement innommable des différents soldats de tout camps, incapable de retenir leurs bourses au fond de leurs frocs et d'ainsi éviter plus de malheur qu'il n'y en avait déjà. Elle avait d'ailleurs perdu son air calme pour se mettre à faire la tronche, elle n'aimait pas ça après tout ! Certes son boulot n'était pas le plus merveilleux du monde aux yeux d'autrui, et elle se tenait pour être la plus grande voleuse de ces contrées mais en dehors de ça il fallait bien comprendre qu'elle n'avait jamais touchée à la vie d'un être humain, car si il y a bien une chose qui ne se vole pas c'est le corps d'autrui, et entendez aussi par là sa vie. L'ignoble comportement des guerriers en temps de guerre n'était pour la jeune voleuse qu'un exemple de plus que le monde n'avait pas besoin de tels choses que les affrontements et les armes ... malheureusement on ne peut pas vraiment faire quelque chose contre n'est-ce pas ?

- Sinon tu n'as pas trop de problèmes avec les autorités, car en ce moment les gens sont vraiment sur les dents à cause des crimes que tu as commis, si ça continue tu vas te retrouver avec l'armée d'Aile Ténébreuse à ta poursuite.

- Oh c'est si triste, dit-elle d'un ton plein de cynisme encore une fois. Bientôt tu auras sur ta table une demande d'assassinat pour la jeune Melphit, voleuse d'Etat violée hors et en prison pour ses nombreux crimes, qui, désormais enceinte, doit connaitre vite la mort avant qu'on ne remarque son petit bidon rond plein de semence et d'un vilain semi-démon impur.

Même si il avait dit ça en rigolant la voleuse et ses paroles avaient surement du lui faire l'effet d'une douche froide.En effet il tournait cela à l'amusement mais Melphit savait qu'il n'avait pas tord. Bientôt elle aurait surement encore plus de soldats aux fesses, rêvant d'une capture qui les rendraient riche, glorieux, leur donneraient même une augmentation de statut surement, mais qui leur permettraient aussi de se taper une jolie poulette à moindre prix, témoignant après qu'elle aurait été aperçue dans une maison close à arrondir ses fins de mois, de manière à détruire totalement l'image de grandeur qu'avait acquise "le muguet des voleurs". Elle ne voulait pas être méchante envers Iskios, il était bien la dernière des personnes avec qui elle souhaitait sortir sa langue fourchue, ou même ses manières de garçon manquée qui la gênait un peu parfois en sa compagnie, mais de ce genre de situation elle ne pouvait pas rire, elle ne pouvait même pas y faire impasse. Il s'agissait la typiquement de ce genre de situation parfaitement réelle qui lui ferait le plus grand des mal, et l'amènerait à mourir en silence, comme si sa vie n'avait eut aucun sens depuis toutes ces années où elle avait spoliée pour vivre et se défendre de la domination de l'Empire d'AT. Iskios semblait avoir son mot à dire mais il fut vite coupé :

- Monsieur, Madame, voici votre plat principal, un filet de Yensas accompagné d'un ragoût de poivron.

-Oh merci.

Prenant son assiette, son regard se perdit sur Iskios un temps, mais son sourire au vu de l'assiette la rassura un peu, elle se serait sentit mal si ses mots avaient minées le moral du jeune homme. Il ne méritait pas vraiment ce qu'elle venait de dire, et elle se doutait bien que la loyauté d'Iskios allait à AT avant tout, mais jamais elle n'irait le blessée gratuitement, et les paroles qu'elle avait prononcée n'était là que pour véhiculer la vérité. Enfin, Iskios devait surement bouillir intérieurement mais elle ne pouvait pas non plus retourner en arrière et elle se contenta de ce sourire de bonheur pour regarder sa propre assiette, joliment colorée et pleine d'un poisson à la chair blanche. Elle prit ses couverts d'un geste lent, qu'elle voulait le plus calme et féminin possible, mais ne réussit qu'à faire tomber le dit couvert au sol. Rosissant de sa bêtise, elle récupère l'objet au sol et se redresse sur sa chaise avant de toussoter et de se mettre à couper un peu dans la chair blanchâtre. Pas d'arêtes, parfait, elle en prend un morceau et l'avale comme une goulue, sans bien se rendre compte de ses manières tout à fait impropre à une jeune femme, selon les 4/5ième de la société.

- J'adorais en magner quand j'étais petit, annonça Iskios, ravi. Goûtes tu vas voir c'est excellent.

En effet le dit poisson était délicieux. Un goût particulier qu'elle ne saurait vraiment décrire avec précision. Il était un peu épicé, un poil fort dans le goût, mais celui ci restait acceptable et même bon. Le tout donnait quelque chose d'un goût original, et le fait que la chair soit si douce et fonde dans la bouche donnait enfin un résultat qui ne faisait que pousser la main à piquer dans un nouveau bout pour pouvoir en mastiquer un peu plus. Une seconde pour une suite d'action que la voleuse répétait avec vélocité, ressemblant à une enfant qui était tombée sur un fruit sucré et bien juteux. Mais elle au moins ne s'en mettait pas partout, elle savait manger proprement malgré tout, elle n'avait juste pas en tête la notion des mots comme "retenue", ou "bonnes manières". Du coup le poisson est finit avant les poivrons, et le goût de ces petits légumes font qu'elle en mange plus lentement, en profitant dés lors pour regarder Iskios tout en cognant par moment le dos de sa fourchette avec le rebord de son assiette. Le jeune homme semblait quand à lui manger tranquillement, à la bonne vitesse, avec les bons mouvements... un exemple de petit garçons bien élevé. Comment pouvait-elle autant tenir à quelqu'un d'aussi propre sur lui ? Parce que son boulot était l'un des plus sale, ce qui contrastait ? Non elle savait qu'il y avait autre chose. Elle n'appréciait juste pas le mot qui allait avec. Elle pose sa fourchette, vient coller sa tête de travers sur son poing avec une certaine nonchalance, en le regardant, et répondant avec une légère flegme :

- Iskios ...? Pourquoi as-tu voulu qu'on se voit aujourd'hui ? C'est loin de notre rythme coutumier non ?

- *Bon, ok je me suis lamentablement foiré pour mettre une bonne ambiance, maintenant Melphit est tellement en colère que ça va être difficile de la calmer.* Pensa Iskios tristement alors qu'elle déversait sa haine sur les serviteurs du démon et sur lui par extension, lui qui vénérait l'archi démon, lui qui avait tué en son nom, mais bon il ne fallait pas se laisser abattre, il se concentra sur la nourriture et mangea avec passion tout en faisant preuve de retenue.

- Iskios ...? Pourquoi as-tu voulu qu'on se voie aujourd'hui ? C'est loin de notre rythme coutumier non ? Demanda Melphit avec flegme.

Iskios soupira la regarda en face avant de se mettre à genoux et de lui tendre, une bague.

- Tu sais depuis le jour où je t'ai rencontré je t'ai toujours aimé, tu étais tellement fière, tellement libre, tellement sauvage que j'en ai été impressionné, tu dégageais une telle aura que j'ai été subjugué telle un papillon est attiré par une flamme, chaque fois que je te vois mon corps s'embrase et un simple de tes sourires suffit à me faire sentir bien, c'est pourquoi je te demande officiellement, veux-tu m'épouser et passer le reste de notre vie lié ? Demanda-t-il emporté par la passion amoureuse qu'il éprouvait et attendant avec appréhension sa réponse.

Elle n'était pas vraiment de méchante humeur mais c'est vrai que les blagues d'Iskios étaient parfaitement tombée à l'eau, et pour cause, le jeune homme avait eut la malheureuse idée de parler de choses qui sauraient blessée la voleuse et ses sentiments. Il n'avait selon elle pas d'excuses pour qu'elle se soit retenue, et avait donc rendu la pareille de manière certes un peu excessive, mais qui permettrait surement à l'assassin de prendre conscience de la position dans laquelle Melphit était, position qui ne lui permettait pas de rire de l'assassinat d'une femme engrossée par le viol, ni de la mention de la capture d'un voleur un peu trop sur de lui. Et pourtant même si il avait prononcé ces mots un peu plus tôt, elle qui était normalement parfaitement intraitable et mauvaise envers ceux qui jouait sur de tels idées, elle lui pardonnait comme si rien ne s'était passé. Bien sur elle était un peu plus froide, un peu moins encline à se laisser aller à une petite rigolade ou à une rencontre légère, mais elle ne pouvait se résoudre à lui en vouloir pour une telle chose, après tout le jeune homme était affilié à ce mauvais seigneur, elle ne pouvait le lui reprocher ses choix éthique, qu'il fusse du passé ou non !

Elle passait son temps à l'observer, sa joue complètement déformée par le poing qu'elle y avait fichée pour maintenir sa tête, et réfléchissait à ce qui pouvait courir dans la petite tête d'impérialiste de ce jeune assassin prêt à tout pour servir son bel empereur armuré de tripes humaines et de peaux arrachés ! Elle ne le comprenait pas toujours, voir peu de fois, et chaque fois qu'il la surprenait elle ne savait pas trop quoi faire ou dire, se cachant généralement dans une attitude un peu dédaigneuse ou tout simplement en changeant immédiatement de sujet de la manière la plus désagréable ou évidente possible. Et elle savait bien que le jeune homme ne cherchait jamais à insister, même si ses transitions étaient parfaitement grotesque et illusoire, ce qui à chaque fois lui pinçait un peu le coeur. Ils auraient dut être ennemis et le rester, pourtant plus elle passait du temps avec lui plus elle s'y était attacher, et décidément elle lui pardonnait tellement de chose sans raison, comme lui le faisait avec elle. C'est même la base de tout ce qu'ils avaient fait jusque là, depuis leurs première rencontre dans ce grenier minable et pouilleux, à la poussière volante, pâle et fine comme ce qu'il lui avait ôté pour la piégée, ils n'avaient fait que ça : se pardonner d'être des ennemis jurés...

Et là elle voyait bien qu'il lui pardonnait quand elle ne l'avait pas fait un peu plus tôt. Ce qu'elle pouvait être bête parfois. Se sentant mal du coup elle lui avait posée une petite question anodine qui lui trottait dans la tête, une petite question de rien pour refaire le pas vers lui qu'elle avait précédemment retirer afin de lui envoyer tant d'expressions néfastes et cynique au visage. Elle espérait bien qu'il répondrait afin qu'elle puisse agir avec légèreté envers lui, lui rendre la vie un peu plus facile et se faire pardonner pour avoir été encore une fois une espèce de petite voleuse têtue qui ne pense qu'à elle seule. Finalement elle le vit lever les yeux, ce qui la rassura alors qu'elle l'observait fixement. Elle lui offrit un doux sourire pour qu'il comprenne que ce n'était pas grave, contente de faire pour une fois un peu du travail de réconciliation post douche froide, mais le vit alors se lever de table, s'approcher un peu d'elle et ... s'agenouiller sans un mot à ses cotés, avant de sortir cette petite boîte pleine de sens, et de l'ouvrir pour laisser apparaître une bague, ravissante et sobre, un anneau d'or joliment forgé, qui sur le coup ne prit aucune beauté dans l'apparence selon Melphit mais tout une beauté de sens.

- Tu sais depuis le jour où je t'ai rencontré je t'ai toujours aimé, tu étais tellement fière, tellement libre, tellement sauvage que j'en ai été impressionné, tu dégageais une telle aura que j'ai été subjugué telle un papillon est attiré par une flamme, chaque fois que je te vois mon corps s'embrase et un simple de tes sourires suffit à me faire sentir bien, c'est pourquoi je te demande officiellement, veux-tu m'épouser et passer le reste de notre vie lié ?

D'abord c'est rose, ensuite c'est rouge, et enfin c'est cramoisi. Trois étapes par lesquelles les joues de Melphit étaient passée alors que le jeune homme venait de la demander en mariage alors même qu'elle ne se doutait jamais d'une telle chose en cette journée, en ce midi en compagnie du jeune assassin. Et puis il l'avait fait là, devant tout le monde, alors que bien une dizaine de personne venait de le voir faire, notamment les serveuses et le cuisinier ! Elle le savait parce qu'elle ne pouvait cesser de regarder toute autour d'elle en bégayant avec des "Ah" "euh" peu convaincant et généralement ridicule dans une telle situation. Elle le regarde, elle détourne les yeux , elle rougit encore un peu si c'est toujours possible. Finalement elle a une idée, se levée, mais elle bute dans la table, manque de renverser les verres et se rassoit maladroitement sur sa chaise, quasi immédiatement, pour finalement se relever, vouloir faire un geste vers lui mais finalement non, préfères reculer et se prend les jambes dans la chaise, tombant en arrière, les quatre fers en l'air.

Était-ce encore trop peu ? En tout cas voilà que dans sa chute elle percute la serveuse qui était peu loin de la table, celle-ci devant surement attendre la réponse de Melphit à Iskios, et elle réussit ainsià se faire renverser le plateau de la femme sur la figure, finissant dés lors recouverte d'un plat de légumes assaisonnés d'huile et de bière, la détrempant des pieds à la tête alors qu'elle continue de bégayée, terriblement touchée et gênée par ce qu'il venait de se passer. Elle ? Lui ? Ensemble ? Mais ... mais mais .. mais mais mais mais mais mais ... Mais enfin ils étaient ... enfin lui et elle étaient... ennemis... enfin non mais ils étaient ennemis au départ. Une serviteur de l'Empire, avec une voleuse anti-impérialisme ? Mais c'était de la folie, du jamais vu, on en avait tué pour moins que ça ? Et puis pourquoi ? Ils étaient même pas ensemble ! Enfin elle l'adorait, l'aimait, non l'adorait, enfin l'aimait peut-être hein mais bon elle n'avait jamais eut un mariage dans la tête, ou peut-être une fois mais... mais non quoi ! Et puis voilà elle était sale elle ne pouvait pas répondre ... et puis il y a avait tout ces gens hein et elle ...

- Iskios je ... enfin euh je ... que ah... enfin le poisson et ... trempée je .. c'est que ... après les gens ... et je n'ai ... non pas que je ... Oui ... OUI... OUI ISKIOS JE VEUX T’ÉPOUSER !

... Qu'est-ce qu'elle venait de dire ? Non elle avait pas dit ça quand même ? Enfin ça venait certes du coeur mais ... mais non ... il y avait les gens elle se l'était elle même dit et puis elle... enfin elle n'était même pas sur de l'aimer alors pourquoi elle avit dit oui cette cruche ? Elle ne se comprenait pas les mots étaient sorties tellement vite, elle était incapable de dire quoi que ce soit d'autres. Ressentant enfin à nouveau ses jambes elle se relèves et de manières très étrange elle vient se cacher derrière la serveuse, puis court et saute par dessus le bar pour s'y cachée, incapable de reprendre ni son souffle ni son calme. Elle sait à quel point ce genre de réaction doit amuser, surtout qu'elle n'était jamais comme ça ! Et si Iskios se ravisait en la voyant ainsi ? Non elle venait de dire oui il n'allait pas tout changer hein ? Elle se redresse d'un bond après deux secondes passer derrière le bar, comme si elle ne semblait pas déjà ne pas tenir en place, et viens regarder Iskios en le pointant d'un doigt, d'une main, d'un bras tremblant à l'unisson avec le reste de son corps alors qu'elle bégaie difficilement quelques mots :

-Tu tu ...tu ... tu ne blagues pas hein ... tu ... tu es sérieux dis moi ! Parce que ... parce que sinon je vais .... être très en colère .... hein ... ? Je rigole pas moi ... JE ... Aaaah fais gaffe hein ! Ose pas me dire que tu blague !

Son discours semblait l'avoir fortement touché, car elle ne put s'empêcher de rougir fortement. Malheureusement cela influa aussi sur son comportement, car elle commença à se comporter maladroitement et à heurter tout ce qui se trouvait à proximité. Iskios resta ainsi immobile à la regarder avec tendresse jusqu'à ce qu'elle vienne le voir lui demander si ce n'était pas une blague.

- Tu sais bien que je ne te mens jamais pour des choses vraiment importantes, répondit le jeune homme, en souriant, en effet, il lui disait tout et elle était là seul à connaitre la plupart de ses déguisements, elle savait plein de choses sur lui, ce qui était la plus belle preuve d'amour qu'il pouvait apporter vu qu'il faisait tout pour cacher ses secrets d'habitude. Il était incapable de lui mentir et ne pouvait pas rien lui cacher.

- Sinon, pour cette bague, n'y prête pas attention, je suis entrain de voir pour te donner une bague spéciale qui rendra jalouses toutes les femmes, rajouta-t-il, voulant absolument l'épater, la voir heureuse en recevant le cadeau et en meilleure sécurité aussi car il ne comptait pas lui offrir une simple bague, il voulait lui donner quelque chose qui pourrait l'être utile pour commettre ces crimes en toute quiétude et pour s'enfuir s'il arrivait un problème

HRP:

- Tu sais bien que je ne te mens jamais pour des choses vraiment importantes.

-T'es .... T'es bête Iskios ... bête, bête, bête, bête !

Elle se faisait toute petite derrière le bar, s'y accrochant comme si c'était le dernier moyen pour elle de tenir debout alors même que son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine. Oui il était bête de la mettre dans cet état, alors que lui comme elle étaient des êtres de l'ombre, des êtres qui n'étaient pas fait pour apparaître en plein jour, devant tout le monde. Et qu'est-ce qu'il avait fait hein ? Eh bien il les avait mis tout deux en spectacle en lui avouant une telle chose devant tant de monde. Aaah son coeur battait beaucoup trop vite, c'était tellement inconfortable. Il fallait qu'elle se calme pour lui répondre sinon elle allait encore réagir n'importe comment et se mettre à hurler pour donner ses réponses. C'était si dur d'être honnête avec ce genre de sentiments et pourtant elle le sentait qu'elle ne pouvait pas dire autre chose à sa demande qu'un oui ! Elle était vraiment tombée amoureuse d'un impérial ? Elle qui se dressait contre eux comme un figure de résistance à l'autorité, elle était tombée amoureuse d'un de leurs membres ... C'était inconcevable, et pourtant ...

Quand elle releva les yeux elle le regarda à nouveau, ce visage fin et souriant aux traits efféminés, ce corps léger et réactifs, semblable au sien dans l'entrainement et l'état, ce sourire assuré et heureux. Alors c'était parce qu'elle en était tombée amoureuse qu'elle ne pouvait s'empêchée de le contempler, de l'observer depuis tant de temps ? C'était parce qu'il avait réussi à toucher son coeur qu'elle était revenu le voir après leur course-poursuite et lui avait offert le repas pour rembourser le coup qu'elle lui avait mis afin de fuir ? Cela semblait à la fois tellement logique et tellement absurde pour la jeune femme. Pourtant oui elle avait acceptée, et elle ne regrettais pas un instant de l'avoir fait même si elle aurait préférée ne pas avoir eut sur sa tronche le plat de résistance d'un hilare qui devait encore se trouver dans la salle. L'observant toujours elle le vit rouvrir les lèvres et se prépara pour ne pas fuir de gêne ou de honte lorsque ses mots parviendront à son oreille, ayant déjà fais bien assez de gaffe devant lui pour la journée :

- Sinon, pour cette bague, n'y prête pas attention, je suis entrain de voir pour te donner une bague spéciale qui rendra jalouses toutes les femmes

Iskios raaah ... Pourquoi continuer de la faire rougir. Toujours plus, il semblait toujours plus chercher à la rendre confuse, à la rendre incapable de proprement réfléchir pour qu'elle puisse quand même lui offrir un semblant de réponse audible et compréhensible. Une autre bague plus importante ? Mais celle là était déjà superbe, elle ne s'imaginait pas le prix d'un tel anneau, qui était certes simple à première vu, mais qui devait plus que surement valoir une petite fortune, rien que pour la petite pierre qui se trouvait en son centre. Et il voulait lui offrir encore plus ? Elle rougissait, rougissait, rougissait encore jusqu'à égaler en couleur l'une des tomates nichée sur le sommet de son crâne, incapable de se calmer et le coeur, et l'esprit, face à cette soudaine déclaration. C'était juste trop dans le fond pour la jeune fille qui avait déjà beaucoup de mal avec les relations classiques et de voir qu'Iskios l'aimait comme elle pouvait l'aimer ne tenait pas du rêve, ni du conte, mais bien d'une folie tout à fait incroyable étant donné que lui comme elle n'aurait jamais dû même se voir comme ami ...

Et pourtant ... et pourtant ... oui elle l'aimait, oui elle voulait passer du temps, beaucoup de temps avec lui, alors oui elle voulait que lui et elle soit lié par le mariage. Enfin elle le voulait, elle l'acceptait plus qu'autre chose mais ... mais oui. Se décalant un peu hors du bar en tremblotant, pas sûre de ce qu'elle allait faire, elle respire un grand coup puis se dirige vers Iskios en essayant d'avoir l'air le plus calme possible. Elle a le coeur qui manque d'exploser avec sa poitrine aussi, mais ça, ça ne devrait pas trop se voir non ? En tout cas elle arrive lentement, silencieuse, et tend les doigts vers la bague, qu'elle attrape délicatement entre son majeur et son pouce, puis qu'elle vient lentement placer à son annulaire dans un geste révélant sa fébrilité et son manque de contrôle, sa main tremblant tellement qu'elle met dix bonne secondes avant de réussir à placer la bague. Lentement, elle relève son visage et regarde le jeune homme avec une certaine appréhension avant d'enfin ouvrir la bouche pour prononcer quelques mots :

- Iskios je ... Enfin ... Oui je veux me marier avec toi. Vivre avec toi, passer du temps à tes cotés serait l'un de mes plus grand bonheur. Mais ... enfin ... ça vas être dur pourtant mais ... je crois que ça peut marcher et ... et ...

Elle se perdait un peu dans ses mots, et l'aspect sérieux de sa tentative d'honnêteté était un peu entamé avec le plat qui lui coulait encore un peu dans les cheveux, sans parler de l'odeur de bière qui la recouvrait. Mais elle s'en moquait, elle devait au moins le lui dire en face, faire preuve du courage qu'Iskios avait lui même eut pour la demander en mariage. Elle respirait difficilement, son coeur complètement oppressé par ce qui se passait, mais finalement elle trouve ses mots et respire un grand coup pour pouvoir enfin les faire sortir d'entre ses lèvres. Elle regarde Iskios, regarde ses lèvres figées dans ce doux sourire, hésite un moment puis se mord sa propre lèvre inférieur, et s'oblige à finir de combler la distance entre eux, avant de s'approcher toujours plus près, tremblotante, et de prendre les lèvres d'Iskios rapidement avec les siennes, doux baiser fugace qui l’électrise et la foudroie sur place. Un petit pas en arrière, elle s'écarte les yeux toujours fixé sur Iskios, et se prononce d'une voix un peu cassée par l'émotion, mais douce comme tout.

- Je t'aime Iskios, mon fiancé. Je t'aime.

Elle se cale contre lui et l'enlace, prise par l'affection du moment. Ah que les choses futures se passent bien. Faites qu'elles se passent bien.