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 Epreuve Thaïs : Comme les couleurs d'un arc en ciel

 
Epreuve Thaïs : Comme les couleurs d'un arc en ciel Sand-g10Mar 8 Oct - 0:15
Thaïs?
Je sortie de mes pensées, agitant les ailes au passage, et me tournais vers mon aieul, souriante. Depuis plusieurs semaines, il m'abritait dans sa maison, apaisait mon cœur et rassurait mon esprit agité. Ce lieu, cet environnement étaient si apaisants, même pour mon caractère vif et mon besoin d'action constante.
Tu va devoir y aller.
Et voilà, il suffisait que je pense A pour qu'il m'affirme B! Et d'une façon si calme, si sure qu'il était impossible de s'y opposer.
Il n'y eut pas d'adieux, pas de larmes et de promesses. Peut etre que, dans la famille, nous étions conscient que notre sensibilité était si grande que le simple fait de la laisser s'exprimer serait un risque de plus d'en perdre le contrôle.

Direction Sen'stura, suivant l’itinéraire précis qu'avais prévu ma mère avant mon départ. Plus je marche, et plus j'apprends à faire abstraction de mes ailes. Bien sur, au début le regret revenait constamment “et si je pouvais voler, cela serait plus rapide! Plus simple!”. Mais rapidement, j'acceptait mon corps tel qu'il était, avec son histoire, son handicap.

De retour dans des villages un peu plus conséquents que le minuscule hameau où s'était réfugié mon grand père, je sentit réellement le changement qu'avais opéré ce vieil – sans aucune connotation négative dans ce terme – ange en moi. Autrefois, je serais passé tête baissé, ailes collées contre moi, pour que personne ne s'interroge sur leur immobilité ou, pire, que l'on me demande de guérir un enfant, un homme, un vieillard. A présent, il ne s'agissait plus de se cacher pour ne pas décevoir, mais au contraire de se présenter délibérément pour surprendre et faire plaisir.

La première fois que j’appliquais les paroles du père de mon père, je sentit la force de ce lien qui nous unissait avec chacun des mes aïeux, depuis mes parents jusqu'aux lointains grands parents dont plus personne ne connaissait le nom. Ce simple geste, je ne l'oublierais sans doute jamais, et pour une raison très égoïste: ce n'est pas la beauté de la chose, ni le bonheur que cela à put apporter aux autres qui gravent ce souvenir en moi, mais c'est la joie immense que j'éprouvais après l'avoir accomplit.

Et pourtant, quelle simplicité dans cette expérience!
Au déjeuner, j'achetais un pain rond encore chaud ainsi qu'une tranche de viande sèche et m'installais contre un ancien puît asséché, au centre d'une petite place. L'endroit était plutot agréable, même si je n’adhérais guère à cette architecture qui tendait plus vers l'efficacité que l’esthétique. La foule locale emplissait les lieux, d'un pas pressé, l'air occupé, interpellant à grand cris des connaissances perchées au balcon.
Dans cette animation économique, je croisai soudain un petit regard vert, calme et doux, en contraste total avec les grands airs qui l'entouraient. Un visage rond, timide, que les années n'ont pas encore dévasté. Et un peu plus loin, un vieil homme, courbé, au regard sage mais fatigué qui n'est pas sans me rappeler mon grand père. Là-bas, sous l'arbre sec, une femme d'une quarantaine d'année, immobile, observe la foule, une douce détresse d’incompréhension se lit sur son visage, et il y a ce jeune homme, avec les sourcils froncés, les mains dans les poches, qui erre sur la place, qu'on confondrait presque avec tous ceux qui... Non, il n'y a plus de foule. Soudainement, chacun est devenu un individu à part entière, avec son histoire, ses peines, ses joies. C'est comme si la lumière simple et blanche du soleil venait de traverser des gouttelettes d'eau et devenait un immense arc en ciel de milles couleurs.

Mue part le désir de rendre les couleurs des autres un peu plus chaude, un peu plus gaies, plus vive, je me lève et tends mon déjeuner au petit garçon aux yeux verts. Avec cette simplicité qu'on les enfants, il s'empare de l'objet convoité et rejoins sa famille sous le regard désapprobateur de sa mère. La suite ne m'appartient pas, peut être lui confisquera t-on son petit butin, peut etre pourra t-il le conserver et peut être même qu'il partagera avec un frère et que, avec un joli effet domino, d'autres personnes seront touchés par ce petit acte de bienveillance.

Certes, j'ai un peu faim. Et je n'ai pas l'impression d'avoir sauvé le monde, ni même d'avoir sauvé cet enfant qui aurait sans doute eu son repas un peu plus tard, n'ayant pas l'air d'être dans la misère. Mais ce petit sourire, ce regard pétillant, cette petite joie simple et futile que j'ai put voir sur son visage, voilà quelque chose que je n'oublierais pas. C'est égoïste, mais j'aime être heureuse, j'aime quand quelque chose me fait plaisir. Donner un morceau de pain par exemple.




[Désolée pour le retard, j'ai eu beaucoup de mal a trouver précieusement une idée de ce premier geste que Thaïs pourrait faire pour les autres! Et du coup la partie racontant les faits est assez courte et separée de la description des émotions, impressions, sentiments, … Bref, c'était un peu un test pour moi, il me reste pas mal de travail sur cette forme de rp !]

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