Épreuve de Validation d'Estrée D'Eodh

Un soir alors que tu danses en ville, un groupe d'hommes semble plutôt intéressé par ta souplesse et la finesse de tes gestes... Et voilà qu'ils tentent une approche qui est tout sauf subtile ! Raconte ta réaction et les actions qui s'en suivent afin de te sortir de ce mauvais pas.


Cela faisait plusieurs jours qu'Estrée errait sur une route de campagne, sans croiser grand signe de vie si ce n'était des fermes isolées et fortifiées à quelques distances de la route. Cela allait bientôt faire un mois qu'elle s'était faite attaquer par la créature, et elle se sentait de plus en plus dérangée par la proximité de la lune, son besoin de chair rouge et saignante était de plus en plus vif, elle s'était surprise plusieurs fois à ne pas attendre qu'un lapin soit assez cuit pour y planter ses dents et se régaler du sang et de la chair non cuite, c'était assez effrayant et elle commençait de plus en plus à être terrifiée par elle-même.

C'est au bout de deux semaines de recherches intensives qu'elle découvrit enfin un indice sur ce qu'elle était, c'était auprès d'un soit-disant chasseur de la " Meute " qui s'approcha d'elle alors qu'elle entrait dans l'auberge.

- Bonjour mademoiselle.
- Heu, hum... Heu, B-bonjour, sa voix était plutôt rauque et peu agréable à entendre, de par le temps qu'elle avait passé sans parler autrement que pour jurer.
- Excusez-moi, mais je crois que nous sommes "parents."
- P-parents? J-je ... Non, je ne pense pas, q-qu'est-ce qui vous fait dire ça?
- Parce que nous avons une odeur similaire et que vous êtes des nôtres.

Estrée commença à reculer, ne comprenant pas tellement l'homme et le trouvant de plus en plus étrange.

- L-laissez-moi, j-je ne sais pas de quoi vous me parlez...
- Je suis comme vous, je peux vous aider.
- C-comment ça comme moi? Je ne vous suis pas... L-laissez-moi.
- N'ayez pas peur, je ne vous veux pas de mal, juste vous aider.

Estrée secoua négativement la tête.
-Allez-vous-en! Vous ne savez pas ce que je suis ! Ni qui je suis, alors laissez-moi!
-Si je le sais, croyez-moi je le sais.

L'aubergiste s'approcha des deux protagonistes, une matraque en bois à la main et grogna.

- Pas de ça dans mon bar ! Laissez cette demoiselle tranquille et sortez d'ici avant que je ne vous colle ma matraque dans un endroit que vous n'apprécieriez pas.
- Premièrement je n'ai rien fait, deuxièmement je ne lui fais pas d'avances, troisièmement je n'ai pas peur de vous, mais je ne cherche pas les ennuis. Si je cause des problèmes mon chef de chasse va encore me gronder...
- Alors sortez d'ici et laissez cette jeune pe...

Le barman regarda autour de lui et finit par repérer Estrée qui avait profité que l'attention des deux hommes soient occupées pour rejoindre un coin discret de la taverne. Elle guetta l'approche de l'homme avec appréhension, jusqu'à ce qu'il prenne la parole.

-Si vous avez besoin d'en savoir plus, allez au Drayame, près de Flore et là nous vous trouverons certainement.
Estrée hocha évasiement la tête en fuyant son regard.
- Merci bien.

Après avoir consommé quelques parts de rôti et un peu de ragoût, Estrée se vit questionner par le propriétaire.
- Dites-moi Mademoiselle, j'ai cru voir que vous aviez grâce et élégance, cela vous conviendrait-il de danser en échange de votre repas? Je dois avouer que ce soir c'est la fête dans notre village, et que nous cherchons toujours des danseuses.
-Hum, pourquoi pas... Si vous m'indiquez où je dois me rendre, et à quelle heure, je serai ravie de danser pour vous. Surtout si vous m'offrez le repas, qui était délicieux, je me dois de vous remercier.
- Je vous en prie, bien veuillez me suivre alors.

Il la conduisit au centre de la ville, sur une place où il lui montra une scène, c'était en fait des bouts de bois avec au-dessus d'eux de simples planches, la population semblait plutôt peu nombreuse, et fortement éméchée.

Estrée monta finalement sur scène, laissant ses affaires contre le mur de la maison et elle commença à danser sur une musique assez triviale et entrainante, au loin, la lune venait de faire son apparition, encore dissimulée par les nuages, mais Estrée la sentait déjà en elle, pulsant dans ses veines, la magie de la lune, la puissance sauvage et incontrôlable qui dictait ses mouvements, changeant sa danse en une sorte de parade, entrainée en même temps par la musique. C'était devenu une sorte de frénésie dont elle sortit essoufflée et épuisée une fois le son des tambours éteint. Elle se laissa tomber sur le sol et reprit difficilement sa respiration, qu'est-ce qu'il lui arrivait ?

Elle finit par se redresser et s'éloigna par une rue plutôt sombre, sentant le regard de plusieurs personnes sur son dos, qu'était-elle ? Qu'est-ce qui faisait qu'elle dansait comme ça ? Etait-ce de la provocation ? Elle s'était moqué d'eux ! Ils se lancèrent à sa poursuite, se donnant du courage dans le fond de leur choppe et dans leur nombre. Hélas, ils ne savaient pas ce qui les attendait. Estrée non plus.

Elle fût rattrapée et jetée au sol après une dizaine de seconde par la bande d'homme, son dos heurtant rudement le sol elle n'eut pas le temps de sortir la dague qu'elle tenait cachée dans son bardage. Elle sentit soudain une harassante douleur parcourir son corps. Elle ouvrit la bouche, mais au lieu du cri qu'elle s'appretait a pousser, ce fut un vrai hurlement de douleur qui vrilla ses cordes vocales, elle sentit ses os bouger de place, ses dents être remplacée par des crocs, ses ongles devenir griffe, sa peau se fendre pour laisser apparaître de la fourrure, puis se fut un éclair blanc et elle se retrouva soudain a hurlée a la lune, face a une demi douzaine d'homme terrifié, elle attrapa son sac et se mit a courir comme une dératée, heurtant plusieurs fois les murs des maisons, suivit par des cris hystérique de villageois et la lueur des torches, elle finit par déboulée hors du village et prit la fuite dans la foret, elle s'effondra hors d'atteinte au petit matin et rechangea et se retrouva nue dans le brouillard matinal, gelée elle s'habilla rapidement et prit la direction plus qu’approximative de Drayame, c'est a dire droit devant elle.

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