Xiel' Artus, enchanteur

Mon caractère, hum ... et bien se définir soi-même est un exercice ardu. Comment en effet être impartial lors d'une introspection ? c'est la un problème tirant davantage de la philosophie que de la science. Néanmoins, en temps que chercheur je suis convaincu que la réponse est simple, c'est impossible. L'observation d'un système en modifie le comportement, ceci est un point avéré par tous les érudits. J'ai moi-même eu l'occasion à de nombreuses reprises de constater qu'après l'étude d'un enchantement celui-ci avait subtilement changé, réagissant aux forces magiques qui lui avaient été appliquées. De cette propriété découle que toute magie peut être modifiée même si certaines donnent l'impression d'être figées dans l'éternité. Mais je m'éloigne du sujet.

Ceci-étant une courte réflexion sur mon discours me permet d'identifier certains traits de caractère. Je suis une personne résolument rationnelle, basant tout développement sur des relations logiques. Dans un second temps, je remarque que je possède une forte tendance à me disperser dans mon discours ou mes idées. Néanmoins un esprit vif remarquera sans doute que l'ensemble des réflexions suivent une trame logique sous-jacente.

J'ai toujours aimé accumuler les choses, et tout particulièrement le savoir. A l'age de 12 ans j'avais déjà entièrement lu la bibliothèque de mon père. La connaissance et la compréhension du fonctionnement des choses ont toujours été mon principal moteur. Mal à l'aise avec les gens je me suis plongé dans la lecture, ce qui explique sans doute mon amour pour les livres. Il me semble important de signaler que c'est bien la connaissance par apprentissage et non par expérience que j'apprécie. Même si cette dernière est indispensable, je n'y ai guère de réussite, en effet ma maladresse me joue souvent des tours. Il est enfin à noter que mes parents m'ont inculqué des valeurs telles que l'honneur et le respect, mais par dessus tout la rationalité. Je pourrais sans problème de conscience retirer la vie d'une ou de plusieurs personnes si cela est nécessaire, ou bien effectuer des choix drastiques.

Je suis souvent décrit par les gens comme étant froid, insensible, mais cela est faux. J'ai des sentiments comme tout le monde, simplement je passe outre.  Ainsi je peux apparaître calculateur mais cela n'est que le simple résultat de la rationalité pure. Néanmoins ceci n'est qu'un but à atteindre et il m'arrive comme tout un chacun de faillir, ainsi en de rares occasions mes sentiments peuvent diriger mes actes. Pour en finir,  il faut bien que j'avoue avoir du mal à admettre mes erreurs. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître même si je suis un entêté je peux changer radicalement d'avis, si ma vision des choses change et que la logique m'incline à penser désormais l'inverse.

Se décrire sur le plan physique est autrement plus simple. Je suis grand, plus d'un mètre quatre-vingt, longiligne, certains diraient filiforme. Mes cheveux chatain-clair sont coupés courts, de manière à ne pas accentuer l'ovale de mon visage, un être humain banal en somme. Je possède évidemment la cicatrice caractéristique de ceux de ma race. Pour en venir au point que vous attendez certainement, oui mes yeux sont violets, mais pas d'un violet profond, plus d'un rose-violet effacé, même s'il n'ont pas toujours été ainsi. Autrefois ils étaient d'un violet brillant mais des années passées enfermé à étudier et tester la magie runique uniquement éclairé par la lueur se dégageant des symboles, ont peu à peu étiolé leur couleur. Je ne désespère cependant pas que celle-ci revienne lors de ma prochaine médiation profonde.

Quand à mon habillement, et bien, comment dire ... vous devez penser qu'une personne dédiant sa vie à la création de magie runique doit tout particulièrement soigner ses vêtements, ceux-ci devant être couvert de runes. Et bien non. Mon style vestimentaire est plus que négligé car ce ne sont pas mes vêtements que j'ai recouvert de runes mais bien ma peau ! Là ce trouve ma caractéristique physique principale, dans les arabesques sans cesse changeantes qui parcourent tout mon corps au grès des modifications de l'enchantement.

Armes : Aussi étrange que cela puisse paraitre dans un monde comme le notre, je ne possède pas d'arme

Pouvoirs : J'ai la chance de bénéficier des atouts de ma race, la régénération et la longévité qu'elle procure, ainsi que la résistance accrue au poison, mais certaines personnes ont la chance de bénéficier d'une aide de la nature, je fait partie de ceux-la. En effet je peux utiliser la magie. En revanche je ne peux utiliser qu'une sorte de magie qui m'est propre, sorte de combinaison de magie runique et arcanique. celle magie me permet d'imprégner une chose au travers de runes, celle-ci devenant alors enchantée d'où ma profession d'enchanteur. Néanmoins cette magie possède ces propres limites, premièrement elle provient de la magie intérieure ce qui limite grandement la puissance des enchantements. L'utilisation de l'objet enchanté est également limité car il perd souvent toute puissance magique après quelques utilisations voir une seule. Mais cela n'est qu'une utilisation classique de la magie runique à l'instar de ce que réalise tous les enchanteurs. La spécificité de mon pouvoir est la capacité à la fusionner avec de la magie arcanique ce qui me permet de venir au point suivant.

Familier : Sphère magique (détruite).
Le chef d'œuvre de ma vie, 32 ans de conception, dont plus de 18 années passées à la création de son générateur arcanique. C'est non sans fierté que je peux déclarer avoir transcendé l'enchantement et la magie runique. Car cet artefact n'est pas un simple objet enchanté, en effet contrairement à un artefact lambda qui tire sa puissance de l'enchantement initial, cet artefact fonctionne grâce à l'énergie auto-générée par le réacteur arcanique. Sphère de pierre d'environ un mètre de diamètre, recouverte de symboles glyphiques et de runes, flottant à quelques dizaines de centimètres du sol. Virtuellement indestructible, elle se déplace très lentement. Ses parois concaves aménagent en son centre un espace suffisant non seulement pour le cristal arcanique, mais aussi pour permettre d'y entreposer des objets de tailles moyennes. Outre sa capacité de stockage elle peut luire afin de procurer un faible éclairage. La création de cet artefact a été l'apothéose de ma carrière.

Artefact : Collier magique. Un collier orné d'une jaspe, qui servait de source d’énergie a la sphère avant que celle-ci ne soit détruite. Il permet donc de projeter une puissante lumière, et d’insuffler de la magie dans les enchantements.
Je possède également toute une collection d'artefacts de ma création, tous plus inutiles les uns que les autres, au nombres desquels figure un collier rafraichissant, des pendants diffusant du parfum, ou encore une boîte lançant des feux d'artifice, que voulez-vous ce sont les articles qui se vendent le plus et il faut bien manger.

Autre : Du fait de la nature de mon pouvoir et de sa liaison avec le laguage, j'ai la capacité de lire et de comprendre toutes les langages connus ou oubliés.

Pour raconter mon histoire, il faut remonter une centaine d'années en arrière. Kalberg Artus était alors un fringant jeune homme. Issu d'une famille de petite bourgeoisie, il eut la chance de pouvoir étudier dans la prestigieuse académie de magie runique de Sent'sura. Oui, mon père était également enchanteur. Je pense d'ailleurs tenir ce don de lui. Après de courtes mais brillantes études, il ouvrit son propre commerce d'enchantement. Sa grande maîtrise de la syntaxe runique lui permettait de nombreuses originalités dans les effets de la magie, ce qui n'était pas pour déplaire à la noblesse oisive, toujours en quête de nouveaux divertissements. Au fil des années sa réputation crût, de même que ses gains. L'apport de fonds plus importants lui permit d'utiliser des matériaux nobles, ainsi que des sculptures et bijoux de grand artistes comme support à ses enchantement. Ce plus grand raffinement lui ouvrit les portes de la haute société, certains de ses enchantements atterrissant jusque dans les salons de ministres. Mais alors me direz-vous pourquoi n'avez-vous jamais entendu le nom de mon père ?

C'est là qu'entre en scène le second personnage principal de mon histoire, Cléantia silveni, comme vous l'aurez sans doute deviné, ma mère. Elle était daeva, et de ce que fut sa vie avant qu'elle rencontre mon père jamais elle ne me parla. En revanche de leur rencontre et de leur vie commune elle me racontait souvent le soir pour m'endormir. C'est donc sans doute après avoir voyagé, et à un âge que j'ignore, que ma mère rencontra mon père pour la première fois. Elle avait émis le souhait de rencontrer la personne qui avait enchanté des boucles d'oreilles parfumantes qu'elle avait vu porté par une grande dame lors d'une soirée. Abasourdie pas la senteur se dégageant des pendants, subjuguée par la sensibilité s'en dégageant, véritable reflet de l'âme de l'enchanteur. Car il est une chose que vous devez savoir, tout comme un peintre laisse son empreinte sur sa toile, l'enchanteur laisse sa marque sur son enchantement. Ainsi chaque enchanteur à son style spécifique, si bien qu'une personne dotée de la sensibilité requise peut aisément identifier l'auteur d'un enchantement en le contemplant quelques instants. C'est ainsi, guidée par ce sentiment, qu'un jour Cléantia se présenta au domicile de mon futur père. Bien qu'il ait toujours été avare de confession sur sa vie, un soir d'hiver alors que nous étions blottis au coin du feu, il se confia à moi.

- C'est lors d'un soirée semblable que j'ai rencontré ta mère commença-t'il d'un air nostalgique, J'étais tranquillement assis dans mon fauteuil près de l'âtre lorsque quelqu'un frappa à la porte, je lui ouvris, et la quelle surprise, une femme tremblant de froid dans le vent.
- Et... comment était-elle ? Lancais-je hésitant.
- Ha, ca ... magnifique, c'était la plus belle femme que j'ai vue de ma vie ! lanca-t'il les yeux brillants, non pas que ces traits aient été parfaits, mais il se dégageait d'elle quelque chose, une force d'attraction telle que je ne pouvait décrocher mes yeux d'elle.
- Et alors ? poursuivi-je, que c'est-il passé ?
- Je restait dans l'entrée, figé comme une statue déclara-t-il, amusée, elle me demanda alors si elle pouvait entrer, confus je lui murmurais un "oui", elle se faufila alors jusqu'au salon où elle prit place dans mon fauteuil tout à fait à son aise.
- Pourquoi ne suis-je que peu étonné ? répondis-je sur un ton légèrement moqueur.
- T'a mère ... et bien, l'assurance qui la caractérise a toujours été importante, elle ne change que très peu et...

Il termina sa phrase si bas que je ne pus saisir ses paroles, retournant à ses pensées, même si je me doutais bien du fond du problème. Étant ensemble depuis un bon nombres d'années, la différence physique commençait à se creuser, et si ma mère balayait les doutes de mon père en déclarant qu'il n'avait jamais été aussi séduisant qu'aujourd'hui, je voyait bien que cela le travaillait.

Ce que je sais de leur vie commune dans la capitale, je le tiens de ma mère. Réceptions, grand diner et fêtes costumées, semble avoir été leur quotidien durant quelques mois. Mais alors qu'il semblaient filer le parfait amour sous un ciel sans nuages, mon père commença a avoir du mal à réaliser de nouveaux enchantements. Pret à renoncer à son métier pour elle, ils décidèrent de s'enfuir emportant toutes leurs économies. Ils voyagèrent durant quelques mois au travers des plaines mystiques, allant de ville en ville, de village en village, d'auberge en auberge. C'est alors qu'ils s'éloignaient de plus en plus de la civilisation que Kalberg sentit sont pouvoir renaître en lui. Sous une forme nouvelle, altéré par l'amour, ses créations étant encore plus sensibles et artistiques qu'auparavant mais aussi bien plus fragiles. Il comprirent alors que c'était la ville qui l'empêchait d'exprimer son don, étouffant par l'omniprésence de gens et de magie. Après quelque temps de réflexion, ils décidèrent de se diriger vers l'Est là où les plaines mystiques étaient les moins peuplées. C'est là, au cour d'un trajet qu'ils rencontrèrent un être singulier, ancien noble, reconvertit en voyageur, se définissant lui même comme poète errant. Alors qu'ils s'arrêtaient pour monter leur bivouac ils lui proposèrent de se joindre à eux et, si le cœur lui en disait de les divertir par quelques un de ses poèmes. Ce fut sur l'un d'eux qu'ils portèrent particulièrement leur attention. En voici la retranscription telle que mon père la nota dans son carnet de voyage :




Fortement impressionné par la description de ce village, ils demandèrent des précisions à l'artiste, lequel leur expliqua s'y être rendu quelques mois auparavant. Que devant la beauté simple de l'endroit il n'avait pu s'empêcher d'écrire une poésie. Il leur expliqua le chemin d'accès difficile à cette petite poche de paradis. Pour le remercier, mon père lui céda un de ses plus précieux artéfacts, une plume recouverte à la feuille d'or qui rendait l'encre luminescente. Le poète, les remerciant à son tour pour leur hospitalité ainsi que pour l'inestimable présent, s'en retourna à ses errances. Ce ne fut qu'après de longs et difficiles mois de voyage qu'enfin ils aperçurent le col avec le rocher à la forme singulière, on aurait dit qu'un aigle de pierre c'était posé en son sommet. Alors qu'ils franchissaient la passe, ils furent ébahis, non seulement le poète n'avait pas mentit, mais l'endroit était au delà de leurs espérances, un vrai coin de tranquillité, et de sérénité. Ils surent immédiatement que c'était là qu'ils voulaient passer le reste de leur vie et s'y installèrent donc. Ils firent bâtir un modeste manoir en utilisant l'argent qu'ils avaient accumulé au cours de leur précédente existence. C'était une demeure, simple mais douillette, avec une tour attenante. Je me souviens encore des heures passées à contempler les étoiles au sommet de celle-ci. C'est peu après que la construction soit achevée que ma mère dû partir pour le rituel obligatoire à tous les daeva. Ce furent les cinq plus longues années de la vie de mon père, mais lorsqu'elle revint, Cléantia n'était pas seule. Est-ce les cinq ans passés à l'état de fœtus baigné dans la magie du rituel qui ont altéré le fonctionnement de mes pouvoirs, je ne saurait le dire, mais il va de soi que ce ne fût pas anodin.

C'est là que commence mon histoire propre. Bien qu'il n'y eu pas grand chose à raconter sur les premières années de ma vie, si ce n'est qu'elles furent heureuses. Des années bénies passées à se promener dans la montagne, en découvrir ses fleurs et ses vallons secrets. Il est vrai que j'ai toujours été un enfant solitaire. Non pas que je n'ai jamais joué avec les enfants du village, mais je sentait bien que j'étais différent d'eux.

Comprenez bien ce n'était pas par méchanceté mais les habitants n'avaient côtoyé que très peu d'étrangers au village, seul quelques nains et humains, perdus dans les montagnes, mais de daeva jamais. Ma mère ne fut d'ailleurs jamais vraiment acceptée, le fait qu'elle ne semblait pas vieillir mettait mal à l'aise. Mais cela n'était rien en comparaison de la fracture qui eu lieu au cour de ma seizième année, en effet cette année là mes pouvoirs se révélèrent. Alors que j'écrivais le mot "feu" sur la tablette d'exercices du vieux Pragant celle-ci s'embrasa tandis que je m'évanouissais. Le pauvre précepteur en fut tout chamboulé, ah je me souviens encore de ses habitudes tatillonnes.

Mon père me révélât alors qu'il avait été un enchanteur célèbre et me fit entrer pour la première fois dans la cave du manoir, taillée à même la falaise. C'était là, reclus qu'il pratiquait son art, caché de tous. Je m'émerveillais devant chaque choses que je voyais, des enchantements qui me paraissent bien pauvres aujourd'hui. Il commença par m'apprendre les rudiments, mais se rendit vite compte que quelque chose était spécial en moi. Ce fut donc par expérimentation que je dus découvrir moi-même comment utiliser mon pouvoir et les limites de celui-ci. Au bout de quelques années je m'était fait à ce nouvel état et tout se passait bien. Les gens du village m'avaient finalement accepté tel que j'étais, ou du moins faisaient-ils avec pour ne pas me blesser, ce qui me suffisait amplement car cela prouvait l'affection qu'ils pouvaient ressentir à mon égard. Le temps passa, dans une harmonie parfaite, je ne me rendais pas compte que mon père vieillissait. Je fus violemment ramené à la réalité lorsqu'il s'éteignit brutalement alors qu'il venait de fêter son soixante-huitième anniversaire. Dire que le choc fut violent pour moi est une chose, mais l'impact qu'il eu sur ma mère fut terrible. Elle s'enferma dans le mutisme durant deux ans.

Enfin lorsqu'elle se remit à parler j'aillais sur mes trente-cinq ans, ce qui sont familier de ma race savent bien ce que cette date signifie. Elle m'expliqua alors le principe du rituel, ainsi que son déroulement. Et alors que je partais à la recherche de mon lieu de méditation profonde, elle partait vers le sien.

Après cinq années passées dans la solitude, je revins au village. Mais je trouvais le manoir vide. Des habitants me racontèrent qu'on avait vu ma mère aller sur la tombe de mon père pendant presque deux ans, après mon départ, puis elle avait subitement disparu. Moi qui connaissais la vérité sur les Daeva, je savais bien ce qui c'était réellement passé. Elle n'avait pas accepté sa mort et ne c'était pas rendue à son lieu de retrait, ainsi au bout de quelques temps son corps à du commencer à se détériorer, rattrapé par les années. Elle avait finalement du tomber en poussière, sur la tombe rejoignant Kalberg pour l'éternité. Ce fut vraiment difficile à accepter pour moi, je venais de perdre mon père et voila que ma mère renonçait à la vie pour le suivre dans les limbes.

Quelques mois passèrent, et tandis que je m'enfonçais dans le désespoir, un voyageur arriva au village. C'était un runemancien, un maître nain qui c'était égaré en voulant retourner dans sa patrie. Lorsque je le rencontrais je lui fit part de mes expériences, il fut grandement intéressé. Il compris immédiatement que la façon dont réagissaient les runes à mon pouvoir n'était pas ordinaire. Il décida de rester pour tenter d'apercevoir les nouvelles voies qu'ouvrait un tel pouvoir. Bien qu'il ne resta que quelques mois au village, j'appris tant à son contact que je ne peux que le chérir encore aujourd'hui. Il me fit partager l'alphabet runique des nains, mêlant désormais runes, humaines, naines, et daeva mes enchantements prirent une nouvelle dimension. C'est à cette époque que je commençais à travailler sur ma sphère magique. Les trente années suivantes furent consacrées à sa création, et je n'eus que très peu de contact avec l'extérieur, vivant et puisant pour mes recherches dans l'argent laissé par mes parents. Mais aujourd'hui la sphère arcanique est achevé et il est temps pour moi de m'ouvrir au monde.

Citation :

Raconte le jour où le Runemancien est arrivé dans ton village.