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 [Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].

 
[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Mer 26 Juin - 18:18
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    Les temps étaient bien plus calmes que ce qu’Erwan l’eût cru de prime abord sous la férule d’Aile Ténébreuse.  Rien n’avait changé ; il avait effectivement conservé son titre et ses terres, ses gens et ses privilèges là où d’autres avaient suggéré un monde déchiré par le chaos et la discorde. Non, il s’agissait plutôt d’une période d’accoisement pour le jeune homme qui pouvait ainsi faire ce que bon lui semblait, comme dans le bon vieux temps. Jusqu’à récemment. Quelques rumeurs couraient encore sur le fait que la famille Arachnéa tissait des liens avec les Rebelles, tant et si bien que ces premiers, ou, tout du moins la duchesse, avait une dette envers ces dissidents. Lorsque l’on avait appris la chose, cela n’avait pas forcément plu dans les hautes sphères hiérarchiques, côté envahisseur, et l’on s’était empressé d’envoyer des messagers çà et là afin de tirer les choses au clair. Rien de bien limpide n’en était ressorti pour autant, les émissaires ou autres diplomates ayant échoué dans leur tentative d’en savoir plus. Pourquoi diable lui avait-on ainsi demandé d’aller s’enquérir de ces cabales qui ne le concernaient aucunement ? L’héritier des Ablaÿ ne voyait pas véritablement ce que l’on attendait de lui, mais, quelque part, avait-il autre choix que d’accepter ? Dans le pire des cas se ferait-il refoulé, et seul son ego en pâtirait, dans le meilleur y trouverait-il assurément quelque récompense pour le moins alléchante.

    Aussi était-il arrivé à Sen’Tsura et, par-delà, à ce petit port fortifié qui se prolongeait dans l’alignement de la capitale, en direction du nord. Les quais embaumaient le sel et le goudron, le bois séché au soleil et la crasse de ces marins miséreux qui s’en allaient retrouver quelques hétaïres dans les bordels des alentours. Trouver une embarcation ne fut pas compliqué tant que l’on savait y mettre le prix, et Erwan s’y employa assez rapidement afin d’échapper à toute cette ribaudaille de vieux loups de mer et à leur rustauderie.

    Le capitaine Hirbec, voilà en qui Erwan trouva son homme. Un marchand qui pouvait se faire passer pour un vieux boucanier si seulement l’envie lui en prenait, eu égard à l’étincelle matoise qui luisait au fond de ses prunelles acérées et à ses quelques cicatrices qui couturaient la peau tannée de son visage. Et l’appât du gain se faisait sentir au fond de son être alors qu’Erwan avait fait étalage, discrètement cela dit, d’un petit nombre d’Ailes de Bronze. Les piécettes, espèces sonnantes et trébuchantes, avaient rapidement changé de main à l’abri des regards, et la promesse qu’un autre acompte serait versé à la fin du trajet avait convaincu le vieux brigand de l’emmener, lui et ses hommes. Et fort heureusement que ces derniers étaient présents, sans quoi le jeune homme n’eût-il pas fait long feu, tout seul et l’escarcelle pleine, à bord d’une embarcation remplie de marins ayant moins de scrupules que n’en auraient de vulgaires contrebandiers.

    L’embarcation s’avérait être un étrange mélange entre un petit dromon et une caravelle tout aussi petite dont un grand espace au centre avait été effectué, destiné au transport de diverses marchandises plus ou moins interlopes. Si des rames traînaient un sillon tranquille au-travers de l’onde cérulée, un mat central et de grandes voiles assuraient au navire de permettre à son équipage de se reposer par temps de vent. Et du vent, il y en avait quelque peu, alors qu’Erwan se tenait à la proue.  

    La bise d’un aquilon léger soufflait diligemment, écartant les nuages pommelés et laissant apparaître un soleil timide dont les rayons se reflétaient sur l’azurement des flots. Cette même bise dont le souffle éparse faisait danser la chevelure du jeune homme, tout appuyé qu’il était sur le bastingage, et qui regardait posément la mer bonace. L’air était froidureux mais véritablement vivifiant, teintant de rose ses pommettes et le bout de son nez tout en lui donnant l’impression de revivre. Et le paysage était magnifique, ponctué çà et là de petits bouts de corail et d’îlots dont le faîte des arbres se réverbérait en ombres mouvantes sur l’onde aqueuse. Difficile de croire que le monde était en guerre, et l’on pouvait encore apprécier la simplicité et la beauté des choses.  

    Cela dit, la lassitude ne tardait pas à se refaire sentir, et il vous était difficile que de trouver un chasse-ennui afin de vous occuper. Erwan regardait le spectacle qui s’offrait à lui depuis un petit moment déjà, laissant derrière lui les différents aboiements que lâchait le capitaine Hirbec, invectivant ses hommes dans le but de faire avancer son esquif. Et l’ennui commençait bel et bien à le gagner. Désireux de tromper ce dernier, il sortit quelques galimafrées faites de fruitage et de pain sec qu’il commença à grignoter lentement, cherchant le plus possible à étioler ce moment dans le temps afin de le faire perdurer de par son activité.

    Soudainement, un choc sous la proue de l’embarcation le fit sursauter, et il lâcha un morceau de pain rassis dans l’eau trouble. Point rassuré, il se retourna rapidement en direction du timonier, guettant une réaction de sa part. L’homme connaissait certainement bien son métier ; comment avait-il bien pu laisser l’édifice racler des récifs ? Mâchoire serrée et mains qui l’étaient tout autant sur le bastingage, Erwan parcourut frénétiquement l’onde de ses yeux, craignant la brusque montée de bulles d’air crevant la surface.


Erwan d'Ablaÿ

Erwan d'Ablaÿ


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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Mar 2 Juil - 0:43



« - Je ne prends aucune femme à bord, cela porte malheur et j'ai encore moins l'envie de devoir me plier au bon vouloir de votre personne. Les femmes sont porteuses de problèmes et j'en ai suffisamment comme ça ! » dit l'homme a la voix roque, le capitaine d'un simple navire, assez grand pour contenir plusieurs hommes et assez simple pour rester discret et ne pas attirer les foudres de quelconques pirates ou de baroudeurs. Tout ce qu'il fallait pour la belle Evaëlynn, la jeune sirène avait eu vent de quelques rumeurs d'une ancienne cité de Syreneï détruite autour de l'archipel de la Muerta. En tant que sirène il lui aurait été plus facile de traverser à  la nage tout simplement, mais sa satané malédiction lui bloquer le passage, il lui fallait des hommes ou des femmes à portée de main. Sans quoi, elle subirait plus de mille douleurs, de plus même si elle décidait de prendre cette décision des plus stupides, son « autre » elle prendrait le dessus et irait tuer au plus près, au fil des années, elle avait appris à faire avec ce qu'elle avait, avec soi même. L'ignorante petite fille qu'elle avait pu être avait disparu, une femme au coeur brisé et aux mains pleines de sangs était née.

« - Capitaine, ne me confondez à l'une de vos femelles de votre espèce, je suis resté assurément douce jusqu'à maintenant. Comme je vous l'ai déjà dit, je ne compte pas être un poids pour votre vaisseau, il me faut juste rejoindre au plus vite la Muerta et sans votre aide cela me semble très ... intrépide. Je ne vous demande qu'une cabine, la plus petite qu'il soit si cela vous coûtes, aucun repas, aucune aide d'aucune sorte. De plus je crois que cela devrait largement couvrir les quelques frais que je suis. » Un étui simple en cuir apparu dans la main de la jeune femme, fermé par un filet d'argent, rebondi dans sa main, l'étui semblait plein à craquer. Un bruit sourd résonna lorsque la bourse tomba dans les mains du capitaine qui sembla regagner de ses couleurs en pesant la monnaie qui venait de tomber miraculeusement dans sa main. Tâtant les ailes de bronzes dans sa main, il sourit brièvement, avant de reprendre de son sérieux et replonger ses yeux d'acier dans ceux de la sirène.

« - Bienvenue à bord Ma Dame, veuillez me suivre, je vais vous escorter jusqu'à votre cabine qui sera votre lieu d'alitement jusqu'à notre arrivée a destination. »

Voilà comment l'ancienne duchesse avait réussi a de nouveaux conquérir le coeur d'un homme, par l'argent. Il n'y avait que trois solutions pour s'approprier le coeur d'un homme, l'argent, le sexe ou alors les sentiments. Evaëlynn maîtrisait deux de ses trois « options » cela lui avait toujours suffi pour se nourrir jusqu'à aujourd'hui, ce qui était sa seule préoccupation avec celle de trouver une solution a son « soucis ». Souvent la jeune femme rêvait de sa vie d'avant, chose qu'elle s'était promise d'oublier, et pourtant les souvenirs étaient presque tous nets, aucun tourment ne la rongeaient, seulement le chagrin de ne pas avoir été a la hauteur qu'aurait du être une duchesse. Entre le pouvoir et la liberté, il y avait une falaise et la jeune femme avait plongé sans se poser de question. Aujourd'hui, elle en payait les frais.

Voilà plusieurs jours que le bateau avait pris la mer, un groupe d'hommes bien plus important qu'aurait supporté un navire comme celui-ci pensa t-elle était montée après la jeune femme, à une ou deux heures d'intervalles. Une bonne chose, se trouver une ou plusieurs âmes serait encore moins compliqué qu'elle ne le pensait. Le navire n'avait cessé de tanguer d'avant en arrière, d'un petit hublot Evaëlynn avait une vue parfaite de l'océan qui s'étendait devant elle. Insensible, elle l'était peut être mais pas envers ce décor magnifique qu'aucun mot ne saurait décrire à la perfection, son coeur n'avait qu'une seule âme soeur, la mer et ses eaux ténébreuse. A la fois douce et sauvage, indomptable et libre comme le vent, ses yeux d'un vert émeraudes étaient éblouit par cette lumière qu'était le reflet du soleil, baignant la mer d'une douce clarté.

Le spectacle merveilleux que lui offrait mère nature fut bien vite interrompu, par une grande secousse qui agita le navire. Un grand silence ... Puis le navire entra dans une sorte de semi panique, les ordres du commandant Hirbec comme ce grand homme s'appelait déchira le silence qui régnait dans la petite cabine de la demoiselle. Le pont était en effusion, les matelots s'affaissaient à suivre les ordres. Une nouvelle secousse, un peu moins grande fit basculer la jeune femme en avant, la sirène réussit à se stabiliser sur ses jambes, voulant comprendre cette agitation soudaine, elle sortit de sa cabine et monta sur le pont, le soleil l'ébloui quelque peu et la jeune femme fut obligée de fermer les yeux pour s'acclimater à cette dose de luminosité. Il ne lui fut qu'un simple temps avant de se presser vers le côté droit du navire, ses yeux se pencha vers l'océan profond, ses yeux ne lui permettaient pas de voir ce qui avait provoqué cet imprévu. De loin elle pu entendre un : « - Rentrez dans votre cabine, les hommes du navire s'occupe de tout. ». Bien sûr, rigola t-elle intérieurement.

Ses longs cheveux d'argents se transformèrent en une cascade de couleur lorsqu'elle plongea dans l'eau. Quelques secondes suffirent pour que ses longues pattes d'humaines redeviennent nageoire. Cela lui avait manqué, elle retira ses habits qui lui collaient à la peau et l'empêchait de nager correctement avant de revenir doucement vers le navire. Ce qui avait produit ce choc n'était rien d''autre qu'un banc de tortue géante migrant vers les terres chaudes. Les tortues adultes pouvaient mesurer jusqu'à deux fois un homme, elles avaient été autant surprise que les hommes de barres, elles ne devaient pas s'attendent à un vaisseau ans les environs et durant leur migration. Doucement, les tortues se mirent à dériver subitement vers le nord, une bonne trentaine ondulait dans l'eau et nageaient presque aussi vite que le navire. Une fois ses dernières assez loin, la sirène scruta la coque du navire furtivement, apparemment rien n'avait été trop amoché, il n'y avait pas de brèches, l'eau ne s'infiltrerait pas. Le vaisseau arriverait à bon port en un seul morceau, du moins elle l'espérait.

Evaëlynn remonta doucement vers la surface, sa queue orangé brillant à la lumière du soleil. Sa respiration fit remonter quelques bulles d'airs à la surface. Lorsqu'elle sortit la tête de l'eau, elle inspira profondément, son visage rayonnant au soleil. Elle se trouvait à l'avant du bateau. Levant les yeux au ciel, les yeux de la belle sirène tombèrent sur ceux d'un jeune inconnu, humain d'apparence. Qui la regardait, ou alors non, l'eau. Du moins il ne faisait rien, patiente un instant Evaëlynn lança : « - Si vous pouviez m'aider à remonter sur le bateau, je vous serais entièrement reconnaissante. »

Spoiler:

Evaëlynn Coeur d'Argent

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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Jeu 4 Juil - 0:41
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    De ce petit à-coup qui avait parcouru le navire s’en était suivi un certain branle-bas de combat. Les îles demeuraient proches, fort proches, à vrai dire, et le fait que l’embarcation eût percuté quelque récif que ce fût n’était assurément pas à négliger. La moindre erreur, la moindre incartade, et ils s’en iraient tous par le fond, transformant cette petite et calme traversée en un cauchemar qui ne serait pas près de s’arrêter. Car si les morceaux de terre épars qui gisaient çà et là en dehors des vagues pouvaient leur procurer un certain sentiment de sécurité en cas de noyade, il s’agissait là d’un piège fourbe et trompeur lorsque l’on prenait conscience que rien ne poussait sur ces îlots, et que le continent se trouvait à des lieues et des lieux. Impossible de s’en sortir par la nage, et il n’y avait plus qu’à espérer qu’un autre navire passe dans les environs avant que, pour les survivants ayant posé pied à terre sur les lopins de terre, l’aventure ne se transforme en partie de cannibalisme.

    Aussi s’agitait-on fortement sur le pont, vérifiant les cordages, la voilure ou l’état de la coque, et Erwan vit même, du coin de l’œil, quelques matelots s’équipant de clous et de planches de de bois, descendant dans les cales. Mieux valait prévenir que guérir, disait-on souvent. Les aboiements et invectives retentissaient principalement de l’arrière du navire, lâchés par un capitaine Hirbec qui tenait véritablement à son rafiot.
    Le jeune homme, toujours accoudé au bastingage, continuait de ressasser les flots aussi azurés que ne l’était son regard, craignant le pire. Et celui-ci ne tarda pas à arriver. Quelques flopées de bulles qui se transformèrent bientôt en d’autres, plus grosses, et probablement plus nombreuses. Il fallait une seconde à Erwan avant de réaliser ce qu’il avait craint le plus, de se rendre compte, avec ce fameux instant de retard qui vous donnait l’impression de reculer brutalement en arrière, voire de chuter, que sa vie était soudainement en danger, si ce n’était pas déjà perdue. Nager n’était pas un problème ; survivre l’était déjà bien davantage.

    Il était sur le point de se retourner annoncer l’abominable nouvelle, prêt à mettre, niescemment, le feu aux poudres et l’incendie de la peur et du sauve-qui-peut dans le cœur des marins lorsqu’il l’aperçut. De là où s’étaient flétries les bulles, juste à la surface, venait d’apparaître un visage. Un visage féminin, aux grands yeux smaragdins, encadré par de longs cheveux détrempés qui flottaient au gré de l’onde. Une jeune femme qui, comme si de rien n’était, comme si sa place, là, sous la coque du navire, était justifiée, lui demanda s’il ne pouvait pas l’aider à la remonter.

    Là où il avait été persuadé de rencontrer la mort, il avait trouvé tout autre chose, et de bien plus rassurant. Encore que. Etait-ce elle que le bateau avait percutée ? Cela lui paraissait légèrement dingue. Après s’être remis de ses émotions, non sans mal, le jeune homme parvint à retrouver son air qu’il arborait continuellement. Se détendant comme s’il ne s’était rien passé, écartant les coudes, posés sur le bois de la rambarde, il contempla cette inconnue venue de nulle part. Souriant légèrement, il attendit quelque peu, la laissant mijoter.

    «Eh bien, moi qui ai cru que ma dernière heure était soudainement arrivée… Je serais bien curieux que de savoir ce que peut bien faire une jeune femme céans-même, si loin de la côte, et sous un bateau. J’ai entendu parler des pirates qui sabordent les navires, mais là… Utiliser ta tête en guise de bélier ; sont-ils tombés si bas que cela ? Il éclata d’un rire franc qui n’avait rien de méchant, ne croyant aucunement à ce qu’il affirmait lui-même. Eh, j’espère que le rafiot n’a rien ! »

    Et, amusé, l’air matois, il se pencha fort en avant, cueillant fermement de sa main celle de sa vis-à-vis. Puis, prenant appuis sur le bastingage, il entreprit de la remonter, doucement au début afin de ne pas lui faire mal au poignet en l’agrippant trop sévèrement, mais tirant un peu plus fortement par la suite, alors qu’elle prenait un tant soit peu de vitesse en quittant les flots. Et là, le jeune héritier remarque un détail. Le détail, celui dont il eût pu s’apercevoir bien plus tôt mais, tout absorbé qu’il avait été par le regard émeraude et la situation somme toute assez rocambolesque de la jeune femme, qu’il n’avait pas remarqué. Elle n’avait pas de jambe.

    Pris par surprise, trébuchant d’ébahissement, Erwan se retrouva à terre en même temps que le fut ce qui n’était pas autre qu’une sirène. Certes, Terra Mystica regorgeait de créatures les plus incroyables les unes que les autres, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il était voué à toutes les rencontrer. Par ailleurs, lui eût-on affirmé qu’il allait croiser une sirène, en embarquant sur le navire, qu’il n’aurait jamais cru son interlocuteur et lui aurait conseillé que d’aller cuver son vin. Que pensait-il de cette situation ? Il ne l’appréciait pas de prime abord. Le voilà qui était véritablement pris au dépourvu, n’en revenant toujours pas de cette suite d’évènements qu’il avait vécus en l’espace de quelques secondes, et, de cela, le jeune homme en éprouvait une certaine aigreur. Il détestait être pris sur le fait, les yeux écarquillés, lui qui n’avait de cesse que d’exhiber une confiance à toute épreuve. Lui qui affirmait un regard calme et décontracté en tout instant, comme si tout avait été planifié, comme s’il avait toujours maîtrisé la situation. Et cette rencontre imprévisible, cette sirène, là, lui avait coupé l’herbe sous le pied.

    Du calme, calmons-nous, il ne faut pas que je…, pensa-t-il en même temps qu’il réfléchissait à une multitude de choses différentes, lesquelles lui traversaient toutes l’esprit au même instant. Que faire, désormais ? Il parvint, une fois de plus, mais non sans mal, à retrouver un certain stoïcisme latent, un contrôle de lui-même qui lui parut assez extraordinaire, eu égard à la situation qu’il était en train de vivre. Ne pas perdre la face, songea-t-il, et cela lui avait toujours réussi. Il avait plaisanté comme si de rien n’était avec elle, alors même qu’elle se trouvait sous la coque ? Il avait dialogué comme il l’eût fait avec toute autre femme ? Alors il devait continuer sur sa lancée, imperturbable. Elle l’avait bien vu déboussolé, c’était certain, mais cela ne comptait plus, désormais.

    Sa respiration redevenue presque normale, il se remit debout, passé ces quelques secondes d’égarement. Elle ruisselait de rayons de soleil dont la nitescence venait se perdre en éclats orangés, s’échouant sur ses écailles dorés. Sirène elle était, et belle l’était-elle tout autant, fidèle à la légende que véhiculaient ses consœurs ; une peau claire allant jusqu’à se briser sur les dernières teintes opalines, et si fragile au regard qu’elle en paraissait presque atrocement vulnérable. Aussi vulnérable qu’elle se présentait à lui sous son plus simple appareil, et cela sur le pont d’un navire qui comportait une bonne vingtaine d’hommes.
    Agis comme si elle était tout à fait normale… !

    Décidé aussi bien dans le fil de ses pensées que dans ses actions futures, Erwan s’avança alors vers l’inconnue, ne montrant aucune crainte. Ne lui avait-elle pas adressé la parole de façon tout à fait banale ? N’était-ce pas elle qui lui avait demandé que de la ramener sur le pont ?
    Il retira sa veste, ne laissant sur sa personne qu’une tunique de lin fouettée par les vents et les embruns salés de la mer, et la déposa sur les frêles épaules de la créature, couvrant ainsi sa nudité aux regards de tous ces marins et autres vieux loups de mer aux prunelles éventuellement un peu trop intéressées. Nudité que lui, en revanche, n’avait eu aucune honte à détailler, très calmement cependant, alors qu’il s’était approché d’elle. Mais pouvait-on pour autant le lui reprocher ?
    Il se força ensuite à s’agenouiller à ses côtés et à faire bonne figure, assuré et déterminé qu’il était, et son rôle fut pour le moins convaincant, quand bien même n’en menait-il pas large tout au fond de lui-même.

    «Te monter à bord… Je ne suis pas sûr qu’il s’agît là de quelque chose de très indiqué, lui lança-t-il à voix basse en perdant un regard gêné sur la queue de poisson de l’inconnue. Surtout habillée de la sorte, perdue sur la mer au beau milieu de nous tous, hommes que nous sommes. Rien ne t’effraie donc ? Remarque, il me faut avouer que, en dépit de la fausse fragilité qui émane de ta silhouette, tu as tout de même tenté d’éprouver la solidité de ton être en voulant pourfendre le navire de ton corps. »
    La situation ne prêtait pas forcément à sourire, mais pourtant, en dépit de tout le sérieux qu’il tenait à mettre, Erwan ne put s’empêcher de détourner le regard en esquissant un sourire après avoir écouté ses propres paroles, celles-ci lui mettant également du baume au cœur face à une situation inconnue et déroutante.
    « Toutefois… Il me semble que tu te soies bien ratée tout de même. »


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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Dim 21 Juil - 2:53


L'eau était douce et fraîche, un vrai bonheur de nager dans cette eau par ce temps radieux. La chaleur sur le pont devait être insupportable dans sa cabine la jeune femme n'avait jamais eu à se plaindre de la chaleur. Mais redécouvrir son élément était un véritable bonheur pour celle-ci, si elle en avait eu le choix sûrement qu'aujourd'hui elle ne déciderait de jamais remettre les pieds sur terre, cependant ce choix la lui était interdit. Parcourir terres et mers pour trouver un remède à sa malédiction, un périple interminable, elle en avait conscience, mais jamais elle ne lâcherait les bras même si pour cela elle devait avoir le sang de milliers d'hommes sur ses mains, sang qui avait déjà coulé. La Syrenëy avait arrêté de compter ses victimes, dès lors qu'elle avait compris que cela la rendait plus malade qu'autre chose. Se nourrir ainsi, d'âme humaine ou de n'importe quelle autre race lui permettait de survivre comme racontait la légende, cependant elle ne savait qu'elle revivrait certains des souvenirs de ses victimes en rêve. Les premières nuits étaient toujours un véritable enfer, les peurs, les douleurs, toutes les émotions négatives, elle revivait tout, de la naissance à la mort sans jamais passer par des moments heureux. Avec le temps elle s'y était faite, après tout elle n'avait pas le choix.

L'homme qu'Evaëlynn avait jugé comme non marin, sinon jamais il n'aurait pris la peine de la remonter, car comme ils disaient « Une femme à bord n'apporte que malchance et tempête. » Celui-ci ce « beau blond » la regardait patiemment malgré la requête de la jeune femme, ses yeux verts dans les siens, ils se regardèrent un long moment. La sirène avait l'habitude de ces légers moments d'absence venant des hommes, sa beauté mettait a rude épreuve le plus fidèle des hommes. Bien qu'elle ne fut jamais attirée par aucun d'entre eux, cette situation ne la genêt pas plus que ça, la sirène s'en était servie bien des fois pour prendre son ennemi a revers. L'effet de surprise, c'était l'un de ses points forts, le seul même peut être.

Le blond parla de sa voix d'homme, évoquant les pirates, mais qu'il se rassure Evaëlynn n'aimait pas plus les pirates que lui, leurs épaves gisaient aux fonds des mers à cause de leur piraterie, l'argent et la loi du plus fort. Des mercenaires c'est ce qu'ils étaient tous, un peu comme elle en fait, mais la concurrence n'avait pas de place en ses mers. « Le vaisseau n'a rien je vous l'assure, il faut croire que je n'ai pas la tête assez dure pour pouvoir le perforer. » dit-elle sans cacher son hilarité. Finalement le blondinet lui tendit sa main, son bras semblait fort, il n'aurait sûrement aucun mal à la remonter à bord, la jeune femme ne pesait pas bien lourd non plus. Agrippant sa main avec force, elle fit un léger signe de tête lui indiquant qu'elle était prête, puis il la souleva, elle l'aida en donnant un coup de nageoire dans l'eau pour lui donner un peu de propulsion. Son corps se souleva dans l'air, révélant au grand jour ses écailles couleur orangées sous les éclats du soleil. Le chemin n'était plus très long et en relevant la tête, Evaëlynn vu la stupéfaction dans les yeux de son sauveur avant de finir allongé sur la rafiot. Avec précipitation, elle se releva, releva ses cheveux qui alors lui tombaient devant les yeux derrière ses oreilles. De peur, elle regarda vers les marins, mais aucun d'entre eux n'avaient du temps à perdre et personnes ne semblaient voir la petite sirène au bout de navire, ce qui dans un sens la ravie, ses jours auraient été comptés dans le cas contraire. Sa nageoire n'était pas des plus discrètes, se collant à la rambarde de bateau elle se sentait plus en sécurité envers les regards indiscrets qui pourraient tomber malencontreusement sur elle.

Dès lors que la sirène se sentit un peu plus à l'aise, son attention se tourna vers l'homme qui lui était ... perdu, ce mot lui convenait à merveille. Evaëlynn aurait cru qu'il aurait comprit avant, mais toutefois il était trop tard pour qu'il la jette à l'eau. Un faible sourire apparut au coin des lèvres de cette dernière, troubler les hommes étaient une sorte d'habitude chez la jeune femme, toute sirène prenait un certain plaisir a tourmenter les hommes, sans le vouloir véritablement, elles étaient un objet de désir chez les hommes ou de peur selon les racontars qu'on pouvait faire sur elle. Mais souvent une Sirène ne laissait jamais indifférente un simple humain, c'était même leur proie favorite, l'espèce la plus niaise qu'il pouvait y avoir sur Terra, après les Elfes. Dans la situation ou se trouvait les deux jeunes gens, Evaëlynn était tout aussi gênée que l'homme, heureusement pour lui il avait affaire a la « bonne » Evaëlynn dans le cas contraire, elle ne donnait pas cher de sa peau. Enfin après un instant qu'ils auraient sûrement jugés interminables eux deux, l'homme se leva, la cachant du soleil quelques instants avant de retirer sa veste, il était plutôt bien taillé et sa chemise ne fit qu'approuvé le sentiment de la jeune femme, un homme fort se tenait en face d'elle, « Le tuer ne sera donc pas chose facile » lance une petite voix au fond d'elle, qui se tut en comprenant que ce n'était pas le genre de remarque à faire en cette circonstance.

L'inconnu déposa sur les douces épaules d'Evaëlynn sa veste qu'elle resserra au niveau de sa poitrine avec sa main gauche. En murmurant un simple merci, tandis que ses joues virèrent aux rouges, peu de gens lui aurait fait ce cadeau que de couvrir son corps. Les hommes, elle les connaissaient pour la plupart, ils étaient barbare, mais dans les conditions ou elle les avait vu, maison close ou contrat qu'elle avait exécuté pour faire disparaître certaines ... têtes de la circulation. De plus la nudité chez les sirènes n'est pas quelque chose de tabou, pour la majorité, elles assument ce qu'elles sont et n'ont pas honte d'être vu nu par d'autres personnes. Mais l'homme avait agi comme avec une des siens, comme avec une humaine, par gentillesse sûrement, mais dans les sombres moments que la Syrenëy avaient parcouru ses temps ci, elle trouvait ce geste émouvant.

Puis elle l'écouta de nouveau quand il reprit a parole, ses yeux perdu sur un point ente sa queue de poisson et le visage de l'homme. Elle souriait de nouveau en l'entendant prononcer sa dernière phrase. « Je n'ai en rien voulu briser le navire et si cela aurait été le cas, je ne m'y serais pas pris ainsi. Il n'est jamais bien dur de faire couler un vieux rafiot comme celui-ci ou alors peut être aurais-je réveillé le vieux Kraken dormant dans les fonds de l'océan pour voir un formidable spectacle. » elle ne put retenir un léger rire, avant de prendre en essuyant sa nageoire dune main. « Quant à ça ... J'ai été idiote ... l'habitude d'être sous ma forme humaine m'a fait oublier ce que j'étais vraiment et puis toutes mes affaires se trouvent sur le bateau, il fallait que j'y remonte à un moment ou l'autre. Et puis je suis tombée sur un fort gentilhomme qui ne m'a pas encore éventrée pour aller vendre ma queue au marché noir. » Plongeant son regard émeraude dans le sien, elle essaya de deviner ses intentions avant de finalement abandonner « Avez-vous déjà vu des tortues géante de l'ile de la Muerta ? Ce sont des créatures vraiment fascinant et mythique, le bateau a croisé un banc de ses bêtes et leurs têtes ainsi que leurs carapaces auraient sûrement fracassé le navire, si elles n'avaient pas pris peur en même temps que vous. »

Les cris du capitaine ainsi que des marins cessèrent peu de temps après, les secousses avaient disparu il n'y avait plus aucune raison de paniquer pour le moment. DU moins pour un très court instant, car le capitaine du navire était réputé pour avoir la gueularde et de crier a chaque instants sur ses pauvres marins. Le soleil à son zénith réchauffait le corps de la jeune femme et faisait évaporer les gouttelettes d'eau sur son corps, bientôt elle retrouverait son apparence humaine et n'aurait pu à se soucier de se « petit » détail hormis le fait d'être une femme sur un navire. La position d'attente dans laquelle Evaëlynn se trouvait rendait la situation, du moins pour elle, des plus gênante. « Hum ... Nous ne sommes pas encore présentés je suis Evaël ... » la jeune femme fut coupée par un autre homme qui approcha, de dos la jeune femme n'offrait aucune vue sur sa longue nageoire qui ne mettrait plus longtemps à disparaître comme par enchantement. « Monsieur D'Ablaÿ allez vous bien ? Nous vous avons cherché de longues minutes pendant ... les intempéries. Et le capitaine comptez vous faire part de ses excuses à propos des pertur.... » Lui non plus ne finit pas sa phrase, ses yeux avaient du se poser sur le corps de la jeune femme, même de dos, il lui était impossible de passer pour un homme et même avec une grosse veste cachant ses formes. « Plus que quelques secondes .... allez ... » se dit-elle intérieurement. Evaëlynn jeta un regard gêné vers l'inconnu en espérant qu'il comprenne, comme il l'avait dit plus tôt les autres hommes seraient sûrement sans pitié avec elle, par parce qu'elle est une femme, mais parce qu'elle est une sirène.

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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Dim 21 Juil - 19:42
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    Le jeune homme s’était retrouvé partroublé par la vision de cette sirène qu’il avait en face de lui, mais également par un autre fait. Elle avait souhaité à ce qu’il la ramenât sur le pont, et, diligemment, Erwan avait accédé à son désir. Pourtant, en dépit de cette volonté de regagner le navire, une grande affliction avait saisi la jeune femme, et la crainte avait pu se lire sur son visage alors qu’elle jetait de-ci de-là des regards apeurés en direction des marins qui s’attelait sur l’embarcation ou dans la voilure. Pourquoi diable une sirène voulait-elle monter sur un navire, elles qui vivaient dans la mer ? L’eût-il remontée s’il avait su sa vraie nature ? Par ailleurs, qu’avait-il bien pu penser en voyant une jeune femme, dans l’eau, si loin des côtes, lui sourire alors même qu’il était penché par-dessus le bastingage ? Erwan n’en savait rien, pas davantage qu’il n’en connaissait, à vrai dire, sur ces alliciantes créatures que représentaient les sirènes.

    De magnifiques jeunes femmes au visage angélique et aux jambes remplacées par une queue de poisson, si magnifiques, disait-on, qu’un seul regard sur leur être vous liait à eux, tout assoté d’elles que vous en deveniez. Et ces dernières n’avaient pas d’autre plaisir que de charmer tous ces marins qui passaient à leur portée, les embrassant lascivement avant de les emmener dans les profondeurs de l’océan, dans ces sombres abysses où jamais la lumière ne filtrait afin de les dévorer.
    Que devait-il penser d’elle, si fait ? Eu égard à ses regards chargés de crainte après avoir été ramenée sur le navire, il semblait que ce fût elle, la proie, plutôt que lui. Ou bien ne s’agissait-il là que d’un habile stratagème pour l’amener à lui faire baisser ses défenses ?

    Elle n’avait rien de dangereux en apparence, avait-il constaté après s’être relevé. Et lorsqu’il lui avait cédé sa veste, une jolie couleur rosée avait coloré ses joues tandis qu’elle avait baissé quelque peu le regard, gênée. Et de ces créatures de légende dont on parlait tant dans le milieu maritime, de ces êtres que les récits contaient comme étant si beaux mais si froid, insensibles en vérité, et même cruels si l’on grattait un petit peu, la jeune femme ne semblait pas partager ces caractéristiques. Mieux, même, l’humour ne lui était pas étranger alors qu’elle se fendait d’un petit sourire et d’un rire cristallin suite aux paroles d’Erwan, allant jusqu’à renchérir et extrapoler se targuant de pouvoir réveiller un kraken. Il esquissa un sourire en retour.

    «Effectivement, je doute que cela fût la meilleure idée que tu aies jamais eue.» Pour converser plus facilement alors qu’elle ne pouvait pas se relever, eu égard à sa nageoire qui lui interdisait de se mettre debout, Erwan s’était accroupi à sa hauteur. Un être magique et légendaire… Qu’il tutoyait nonobstant ; comme il se l’était dit, il fallait qu’il la considérât comme une femme tout à fait normale, de crainte de perdre son assurance et sa franchise habituelle. Et c’était qu’Erwan, ès qualité de seigneur, avait l’usance du tutoiement, à force de côtoyer ses sujets qui lui étaient d’un rang bien inférieur.

    «Mais rassure-toi ; le bon gentilhomme que je suis assurément demeure assez pragmatique, et préférera attendre d’être arrivé à destination avant de trancher ta nageoire. Pour qu’elle reste fraîche et tout à fait vendable, plaisanta-t-il confidemment, tout en parvenant à conserver un air un tant soit peu sérieux. J’ai le sens des affaires et le soin de la marchandise ! »

    Et ses affaires étaient à bord du navire ? Cela signifiait ainsi qu’elle y était depuis au moins la dernière escale, lorsque lui-même était monté à bord, et jamais ne l’avait-il vue depuis. Et Erwan était certain quant au fait qu’il l’eût remarquée si elle avait errée sur le pont. Mais peut-être ne se sentait-elle pas en confiance au milieu de tous ces hommes, comme le lui avait indiqué le jeune homme juste après l’avoir remontée, et cela pouvait être compréhensible.

    La confabulation prit un autre tournant lorsqu’elle lui parla de ces fascinantes créatures qu’étaient les tortues des îles de la Muerta. S’il avait à plusieurs reprises déjà prit le bateau pour se rendre dans différents endroits du monde, l’héritier des Ablaÿ n’avait jusque-là encore jamais rencontré de ces animaux. Ainsi, ces tortues-là s’avéraient être les responsables du choc qui avait parcouru l’intégralité et mis en branle la totalité de l’équipage ? Ces reptiles devaient assurément être énormes pour avoir réussi à faire flancher, ne serait-ce qu’un peu, le rafiot, et Erwan doutait de les trouver fascinante si, nageant sous la surface, il distinguait vaguement leurs gigantesques ombres au loin.

    «Non, je dois avouer ne jamais en avoir vues, et si elles sont peut-être plus solides que toi, elles n’en sont en rien plus fascinante », l’emberlucoqua-t-il de par ces gaudisseries, grand loueur qu’il était. Oui, Erwan se complaisait à agir de la sorte, dut cela inspirer un engouement ridicule à quiconque était témoin de la scène. Mais sa blandice n’en demeurait pas pour autant fausse ; la jeune femme était bel et bien captivante, d’autant plus que, sous la caresse du soleil, sa nageoire et ses écailles semblaient doucement se faner pour refleurir en de grandes jambes minces et fuselées. C’était donc ainsi que les sirènes retrouvaient leur corps de femme ? Rendu muet par le phonème qui se propageait sous ses yeux, Erwan continuait que de le regarder. Et cela fut plus fort que lui, tout sous le charme qu’il était ; il apposa doucement une main sur la jambe dénudée de la sirène, et la sentit irradiante de chaleur. La tiède vitalité parcourait sa peau en un flux condensé qui se mouvait sans cesse, et la rugosité des écailles laissait la place à la douceur d’une peau opaline.

    Elle prit alors la parole, voulant se présenter à lui, mais n’en eut pas le temps. Un homme héla Erwan, un de ces hommes que la dénommée Evaël…  avait paru craindre au tout début, et celui-ci venait pour lui expliquait que le capitaine Hirbec tenait à s’excuser du dérangement occasionné et de tout ce dernier tohu-bohu. Et le voilà qui, lui aussi, ne termina pas sa phrase, portant un regard sceptique en derrière Erwan. Ce dernier suivit le regard de son vis-à-vis, lequel désignait la sirène, et le jeune homme put lire comme un appel à l’aide de la part de cette belle créature, comme une soudaine faiblesse que d’être découverte aussi bien dans son plus simple appareil qu’avec sa nageoire, si celle-ci n’avait pas encore disparu.  
    Il la regarda et se compassionna soudainement pour elle, mais, plus encore, une grande foucade le prit soudainement. Ce genre de fantaisie qui, souvent, lui passait par la tête, ce genre de frasque qu’il adorait particulièrement. Ce genre d’acte qui le qualifiait en tant qu’Erwan d’Ablaÿ, avec son assurance et sa confiance, sa manière de jouer avec les choses et les évènements. Pour le meilleur, comme pour le pire.  

    Se détournant de la sirène, il se releva dignement, tel le seigneur qu’il était, faisant face au nouveau venu, avant d’avancer en sa direction. Il fallait qu’il gagne du temps, si ce n’était pas mieux.
    « Oui, je dois avouer avoir eu une certaine crainte quant à notre avenir et celui du navire, et je comprends tout à fait, si fait, les inquiétudes qui traversèrent l’esprit du capitaine Hirbec ainsi que celui de l’équipage. Son sourire se fit alors plus chaleureux, plus franc, plus confiant. Veuillez assurer à notre capitaine qu’il n’y a aucun souci, aussi bien au niveau du dérangement que d’un éventuel problème qu’aurait pu subir l’embarcation à la proue. J’ai moi-même voulu aller voir, mais, n’étant pas un nageur très expérimenté, eh bien…Erwan grimaça quelque peu, point réjoui à l’idée d’avouer sa faiblesse et sa couardise.[/b]… Ce fut ma promise qui décida d’y aller à ma place[/b] »

    Le jeune homme toussota, tout gêné qu’il était que d’avoir, peut-être, fait prendre des risques à celle qu’il désignait là comme sa future femme, et prenant l’homme à l’épaule, se rapprocha de lui.
    «Je suis franc avec vous, mais je vous en saurai gré que de ne point ébruiter cette fâcheuse histoire, si vous voyez ce que je veux dire. Oh, et, également… Faites en sorte que la totalité de vos marins soient bien occupés à quelque tâche que ce soit ; je ne tolérerai pas qu’un autre que moi puisse la contempler dans sa tenue actuelle, le temps de regagner la cabine. »

    Terminant cet odieux mensonge, Erwan fit un petit hochement de la tête en direction de l’homme, le remerciant d’avance et agrémentant tout cela d’un petit sourire sympathique. Il espérait qu’il donnerait dans le godan, tout crédule qu’il pouvait être, et qu’il ne se poserait pas trop de questions. En vérité, l’homme parut pour le moins gêné par cette histoire, et, même s’il ne put s’empêcher un dernier regard en direction de la jeune femme dont la nudité était simplement recouverte d’une veste un peu trop grande et large pour elle, il tourna rapidement les talons.
    Et pour cause, en ce qui concernait la sirène, sa queue de poisson avait disparu, laissant bel et bien la place à ses jambes d’humaine. Et Erwan éclata d’un petit rire en l’observant, aucunement gêné de cet agréable spectacle qu’il pouvait apprécier.

    «Je vois que j’ai bien fait de te donner ma veste, dis-moi ! »
    Bien que la couvrant effectivement, ladite veste s’arrêtait à rasibus des fesses de la jeune femme, lui permettant de conserver un semblant de dignité, laquelle n’allait pas tarder à disparaître, peut-être, l’espace de quelque instant lorsque viendrait le moment pour elle de se lever. Un grand sourire sur les lèvres et l’œil amusé par cette délicate situation, Erwan tendit sa main à la jeune femme afin de l’aider à se relever, et regarda l’horizon au moment où elle prit appui sur lui, quelque fois que le mouvement en révélât un peu trop sur le corps de sa vis-à-vis. Il était également curieux que de savoir son point de vue sur l’histoire qu’il avait raconté à l’homme, histoire qu’elle avait eu tout loisir d’écouter, mais, quelque puisse être son opinion sur la question, il ne se départirait jamais de son amusement pour l’avoir colloquée dans cette situation.

    « Cet insolent personnage nous aura perturbé dans nos présentations respectives. Erwan d’Ablaÿ, comme tu l’aura entendu, pour te servir, damoiselle Evaël…. ? Je pense qu’il est grand temps pour toi que tu ailles te vêtir quelque peu. »
    Et, après s’être légèrement incliné, le jeune homme lui tendit son bras.  

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Erwan d'Ablaÿ

Erwan d'Ablaÿ


Humain

Partie IRL
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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Jeu 1 Aoû - 1:50


Aujourd'hui, était plutôt une belle journée, ensoleillée avec une légère brise, comme souvent en mer, peu de nuage dans un ciel d'un bleu pur, quelques mouettes au large, cette journée aurait sûrement été paisible comme depuis le début de son trajet sur le navire. Si seulement le sens du devoir de la belle sirène ne l'avait pas emmené à aller voir plus loin, se jeter dans l'eau comme elle avait pu le faire, se révélait être une action des plus stupide et irréfléchi, a quoi pensait-elle en faisant cela ? Sauver le bateau d'une créature marine ? Dans le cas ou elle aurait eu le gabarit pour la faire fuir. Puis demander à un pur inconnu de l'aider à remonter sur se rafiot naviguant toujours par dieux sait quel moyens, tomber sur un mercenaire ou un chercheur de trésor ou autre et il en était fini d'elle, bien qu'elle aurait sûrement réussit a s'échapper, elle sait qu'il ne faut jamais sous-estimer l'adversaire quel qu'il soit.

Cet homme d'ailleurs, qui au premier abord lui avait semblé apeuré ainsi que stupéfait semblait prendre la situation avec humour, ce qui ne fut pas pour déplaire à la sirène, qui ne s'étant jamais retrouvée dans une telle situation auparavant, se détendit en se laisser aller à de légères plaisanteries. Tout c'était alors relativement bien passé, aucune encombre comme la jeune femme aurait imaginé. Tandis que le processus qui la rendrait de nouveau humaine était en route, Evaëlynn ne pu se sentir autrement que gêner face à cet homme qui l'avait aidé. Sa nageoire disparaissait peu à peu, tel un voile qui disparaissait avec le soleil. Les écailles laissèrent placent a des jambes. Absorbée par le regard tant envoûté par le jeune homme, elle ne remarque pas son geste de suite, ce fut la légère brûlure que lui provoqua sa caresse qui la ramenait à sa jambe. Sa main posée sur sa cuisse, lui fit froncer les sourcils, pourtant habitué a de telle effleurement de la part d'hommes, elle ne sut comment interpréter son geste. Pour ne pas qu'il remarque son trouble passager, elle avait essayé de se présenter avant qu'un certain marin ne vienne la couper. Un léger malaise c'était emparé de la jeune femme lorsqu'elle avait compris que le marin, était peut être un peu trop près d'elle, désemparée, ses dernières ressources restaient l'humain qui l'avait sauvé. Pouvait-elle lui faire confiance ? Ou avait-il compris le message qu'elle essayait de lui faire passer ? Ces deux interrogations ne purent être résolu sur le champ..

Lorsqu'il se leva et pris la parole une part de quiétude disparue dans son être tandis que ses yeux se mirent comme à détailler ses jambes, qui elles n'étaient pas encore tout à fait formées, les écailles disparaissaient, mais pas aussi vite qu'elle aurait voulu. Impuissante sur le moment, Evaëlynn resta droite en écoutant sans indiscrétion la conversation entre les deux hommes. Alors que l'homme déroulait un tas de paroles, il l'a présenta en tant que sa femme, ou sa promise plutôt, ce qui lui fit tressauter. Elle lui avait demandé de l'aide il est vrai, mais partir dans des divagations de la sorte n'étaient pas forcement nécessaire, de plus si elle n'avait plus sa nageoire qui l'empêchait de se mettre débout, elle lui aurait sûrement fait chauffer sa joue d'une bonne gifle méritée. L'homme était doué pour parler, le marin tomba dans sa combine, après tout un homme de son grade pouvait mentir à son bon gré sans que personne ne puisse le contredire.

Promise ... ce mot ne signifiait peut être rien dans un mensonge de ce genre, seulement cela ne collait pas du tout à la jeune femme, son arrivée sur le bateau quelques jours avant l'homme, sa montée dans une cabine exclusive, le fait qu'elle ne dîne pas avec son « promis » sûrement souvent invité à la table du capitaine et de son second. Si les bruits de cette rumeur s'ébruitait jusqu'au Capitaine, elle qui avait promis de rester inaperçu sur le bateau tel un fantôme risquerait d'avoir quelques ennuis, mais pour le moment elle n'envisageait rien de grave. Enfin, elle sentit la douce sensation du sol sous ses pieds, ou plutôt du bois, ses longues jambes lui étaient revenues, au moment propice il semblerait. Evaëlynn resserra la veste d'une main cachant ce corps dénudé en dessous, elle ne laisserait aucun homme la regardait ainsi sans qu'elle ne lui autorise, du moins pour ce qu'elle pouvait cacher.

Enfin alors, l'homme revint à elle, s'amusant de la voir dans cet état, il lui proposa son aide qu'elle ne put refuser, prenant sa main, tandis qu'elle l'aider à se relever. Ses jambes faillirent ne pas la tenir, comme un enfant apprenant à marcher, il lui faudrait un petit temps d'adaptation avant de reprendre le contrôle de son corps. Une main se le bras du blond et une autre sur la rambarde du bateau. Elle faillit flancher, mais se rattrapa à la rampe tournant le dos à l'homme quelques instants, reprenant son équilibre un peu gênée elle lui lança : « Merci ... Ne vous en faites pas, il faut que je retrouve une certaine solidité dans mes jambes avant de pouvoir redevenir .... normale, si l'on peut dire ça ... » Il ne lui fallut qu'une bonne minute, ses cheveux encore légèrement humides voletant dans son dos. Pour couper court au silence qui avait coupé les deux jeunes gens dans leur conversation Erwan, comme celui-ci se présenta reprit les dernières paroles de la jeune femme avant son interruption. « Evaëlynn coeur d'Argent. » finit-elle a sa place en souriant, tout en acceptant son bras, glissant le sien par dessus. « Mais ça je suppose que vous le saviez déjà monsieur mon promis. Je me demande bien d’où vous est venue cette idée pitoresque ...  Et bien que vous m'ayez surement sauvé la vie, je ne pense pas ce mensonge marchera pour tout le monde, le Capitaine n'y croira pas, sachez que je suis sur le bateau depuis plus longtemps que vous  et que ... Enfin c'est une longue histoire. J'espère juste que cela ne vous causera pas d'ennuis autant à vous qu'à moi.  »

S'appliquant à marcher droit auprès d'Erwan, elle ne croisa aucun regard de la part des marins, qui semblèrent même comme l'éviter du regard, une sirène qui n'attire pas l'attention, comme quoi tout était possible. Guidant l'homme vers sa cabine, bien qu'elle sache qu'il devait connaître assez le navire pour passer devant. Son compartiment se trouvait un étage plus bas que le pont d'autre cabine était juxtaposée à la sienne, mais elle ne savait qui les occupait et s'en fichait jusqu'alors. La sirène était sur le bateau juste pour rejoindre les îles de la Murta et rien d'autre, le bateau lui permettait de se « nourrir » convenablement et c'était seulement pour cela qu'elle l'avait préféré à la nage. Sa cabine était des plus simples, rien de trop grand, un simple lit, une armoire dans laquelle il y avait plus d'armes que d'habits ainsi qu'un petit bureau et d'une chaise, qui pour l'instant ne lui avait encore jamais servit et elle ne voyait pas en quoi celle-ci lui aurait divertis. Seul son hublot donnant la vue sur la mer lui plaisait dans sa cabine, un simple hublot qui lui montrait un paysage des plus merveilleux. Après la descente des escaliers qui permettaient de descendre sur le pont inférieur, escalier qu'elle avait emprunté la première, comme tout gentleman, il était passé après. « Nous y voilà ... Ce n'est pas bien grand et je ne crois pas que ce soit l'endroit rêvé pour recevoir quelqu'un. »

Il avait tenu à la mener jusqu'à sa cabine, pour ne pas être importuné par de quelconques marins ou autre, la raison ne lui importait guère. Evaëlynn ouvrit la porte en bois qui lui permettait de tenir une certaine intimité sur le reste de l'équipage, tout en regardant l'homme qui se tenait toujours derrière elle. Que voulait-il donc ? Récupérer sa veste ? « Il veut jouer avec le feu ...   » chantonna une petite voix dans la tête de la jeune femme. Une partie d'elle aurait retiré la veste de suite et se serait changé sous les yeux de l'homme pour satisfaire la curiosité qu'il avait eu du mal a caché jusque la, mais elle n'était pas comme ça, la Evaëlynn sanguinaire n'avait pas sa place ici du moins pour le moment. Des murmures, puis des chuchotements suivit de paroles vinrent se cogner dans sa tête, l'une des deux Evaëlynn n'était pas d'accord pour rester terrer la et ne rien faire alors qu'un homme se tenait isolé près d'elle. « Faim ... » résonna dans sa tête suivit de « Mange le ... dévore le ... tue le ... », passant une main contre sa tête pour essayer de faire passer son mal, elle sera les dents pour ne passe se laisser faire, tournant le dos à l'homme qui devait se trouver au niveau de la porte ce dernier ne devait sûrement pas bien voir la scène et tant mieux, alors que les voix s'accentuèrent la jeune femme craqua « NON. » cria-t-elle dans l'étroite pièce. Les voix alors, s'arrêtèrent et tout redevint dans l'ordre. La main toujours sur sa tempe, elle se tourna vers l'homme avec un sourire faussement gêné. « Satanés mots de tête ... » soupira t-elle, en reprenant son souffle. « Et bien monsieur D'Ablay, il me semble que je vous reconnaissante pour m'avoir aidé, je pense que sans voue j'aurais étais dans une sacrée galère pour retrouver mes affaires que garde précieusement cette armoire. Si je puis m'être redevable d'une quelques manières que ce soit faite m'en part et je verrais à satisfaire votre demande, après tout je vous dois bien cela... » dit-elle toujours cachée dans la veste de l'homme sachant qu'elle ne se changerait seulement se dernier partit.  

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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Ven 2 Aoû - 1:13
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    Un masque d’innocence et de faiblesse qui n’est là que pour me tromper. Dans les légendes, les créatures telles que cette Evaëlynn étaient capables de puissamment vous emmener dans le fond de l’océan, vers ces abysses où vous mourriez étouffés ou écrasés par la pression de l’eau. Mais cette sirène-là n’arborait qu’une expression ingénue sur laquelle se lisaient la peur et la non-assurance. Une expression et un état de faiblesse qui démentaient tout à fait ce que le jeune homme avait pu entendre sur les sirènes, et cela lui donnait l’impression de parfaitement maîtriser la situation. Pire encore, cette douce inconnue semblait craindre les autres marins qui s’attelaient sur le navire, ahanant de leurs efforts physiques. Eh bien, cela fonctionne bigrement, ne put s’empêcher de songer Erwan en considérant la jeune femme. Une comédienne hors-pair ou une véritable innocente ? Il eût presque pu se gifler lui-même. C’était une sirène, merde.

    Et pourtant, après s’être convaincu de la dangerosité de la jeune femme et de son état apparent de sirène, il ne put s’empêcher de la retenir par l’épaule et le bras, dans un grand mouvement inquiet et courtois, sitôt que ses jambes manquèrent de céder sous son poids. A la vue de son anxiété, l’inconnue le remercia, horriblement gênée, lui expliquant qu’il lui faudrait encore un peu de temps avant que la faillance de ses jambes ne lui fut occultée jusqu’à, très probablement, sa prochaine transformation. Et il lui fallut un certain temps avant de pouvoir se stabiliser et que le flou qui lui voilait la vision ne disparût.
    Ce ne fut qu’alors que la jeune femme se présenta à lui, et cette fois-ci, personne ne fut là pour l’en empêcher.  Evaëlynn Cœur d’Argent… Voilà un nom qui était pour le moins curieux et original ; s’agissait-il là d’un nom spécifique aux sirènes ? Il y avait de ces noms qui avaient pour eux une histoire ancienne ou une récit de jadis, laquelle se transmettait de père en fils ou de mère en fille, devenant le patronyme de la famille.
    «Evaëlynn Cœur d’Argent… Voilà qui n’est pas courant. J’ignore très probablement vos us et coutumes, mais, il y aurait-il par hasard quelque légende que ce soit d’où  tu pourrais tirer ce nom ? »

    Glissant alors son bras sous le sien aussi bien pour respecter les propos qu’il avait tenus à l’homme que pour s’assurer de ne plus perdre l’équilibre, Evaëlynn, accompagnée d’Erwan, s’engagèrent sur le pont afin de regarder les étages inférieurs du navire. Elle lui conta alors à quel point son mensonge proféré pouvait être difficile à respecter et à rendre crédible aux yeux d’un capitaine qui s’avérait loin d’être naïf. Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle l’appela « son promis », et reprit directement la suite de la conversation alors qu’ils arpentaient le navire.

    «Mais c’est que, ma bien-aimée, notre histoire, à tous les deux, s’avère être tout aussi longue et compliquée ! » Bras dessus-dessous, Erwan marchait tout au côté de la jeune femme, très amusé de cette situation quelque peu pimenté, et il réfléchissait aux possibles justifications qui confirmer son histoire. Et en trouver quelques-unes, sur le champ, ne lui fut pas difficile.

    «Que veux-tu… Je désespère que mon père n’eût point voulu donner son accord à notre mariage. Mais tu n’es qu’une simple fille du peuple là où je suis le futur héritier des terres de mon géniteur, et, en ce sens, je pourrais comprendre qu’il ne voulût bénir ce mariage morganatique. Mais… Le sourire d’Erwan alla en s’accentuant que davantage encore alors qu’il se lançait dans un monologue justifiant son odieux mensonge. Il décocha un petit coup d’œil en direction de la sirène, jugeant de son expression, avant de continuer, une étincelle malicieuse dans le regard.

    « Te rappelles-tu cette fête alors que la réception était organisée chez toi, chez le seigneur de ton village, bien loin de mon domaine ? Dès que je t’ai vue pour la première fois, je… Je suis immédiatement tombé sous ton charme. Je ne pouvais pas faire la moindre tâche, même la plus insignifiante, sans penser à toi. Je faisais partie d’une riche famille, noble de surcroît, mais je n’en avais cure, car ma seule richesse n’était pas autre que ton sourire dont la nitescence valait bien tous les galons d’or du monde. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il a fallu que nous nous séparâmes, mais nous nous sommes promis de nous revoir pour faire ce mariage que nous désirions tous les deux. »

    Voilà qui avait des allures véritablement comiques alors que le jeune homme continuait son soliloque dans des mimiques théâtrales et amplifiées, mais, fidèle à son habitude et à son état d’être, Erwan s’amusait comme un petit fou, continuant cette histoire qui était la leur et qu’ils avaient vécue tous les deux.

    « Et nous voilà donc sur ce navire, mon aimée. Tu y es montée dans un port non loin de ton village comme moi y suis monté après avoir voyagé longtemps vers le nord, à un port différent du tien mais sur le trajet de ce navire. Et nous voguons tous les deux en direction de cette île où jamais l’on ne nous retrouvera, afin de pouvoir nous marier et vivre en paix comme nous l’avions toujours souhaité.
    Hum… Reste à savoir pourquoi l’on ne nous voit pas ensemble… Pourquoi l’on ne te voit pas souvent, en vérité. Car je ne t’avais jamais vue. Eh bien… Disons simplement qu’il est connu qu’une femme sur un bateau porte malheur, et que tu voudrais éviter tant que faire se peut de les effrayer en leur apportant la défortune.
    Dernier point, le plus intéressant. Pourquoi avons-nous deux cabines différentes, pourquoi ne dormons-nous pas à deux… ?

    Il s’arrêta un instant, pivotant vers elle, la contemplant bien face afin de scruter sa réaction.
    La réponse est fort simple. Fille du bas peuple que tu incarnes, tu as été élevée dans la religion la plus stricte et la plus patriarcale qui soit. Seules les embrassades sont rapidement autorisées, rien de plus avant le mariage, si tu vois où je veux en venir. L’héritier des Ablaÿ ne fit aucun effort pour cacher son dédain quant à cette coutume. Oui, véritablement débile, je te le concède bien. J’aimerais bien savoir qui en est l’auteur, eh. Maiis... lui lança-t-il avec un petit clin d’œil alliciant, dans le pire des cas ne s’agit-il là que de la version officielle que l’on fournira aux curieux. Rien ne nous oblige à nous arrêter à ces considérations bassement matérialistes…. »
    Le sourire plus grand que jamais, il éclata à nouveau de rire, prêt, toutefois, à saisir de délicat poignet de la jeune femme dans le cas où elle voudrait lui infliger une gifle inopportune.

    Ils avaient descendu plusieurs escaliers de bois, lesquels, après avoir été humidifiés par les eaux en temps de tempête et après avoir séchés, craquaient allégrement sous le poids, mais tenaient bon. Et c’était bien là le principal. Ils durent enjamber des rouleaux de corde et esquiver des marins pressés, et l’homme à qui Erwan avait parlé semblait avoir tenu sa promesse. Ce fut non pas sans  satisfaction que le jeune homme constata que peu de marins, en dépit de leur nature vulgaire et tapageuse, cherchaient à fouiller sous la simple veste que portait Evaëlynne. Certes, il y en avait bien quelques-uns pour lui lancer un regard intéressé en sa direction, mais, pour les moins téméraires, un autre, plus cérulé, venait leur faire changer d’avis. Et pour ceux qui persistaient… Erwan ne pouvait pas y faire grand-chose, en vérité.

    Et Erwan ne s’arrêta pas en si bon chemin, éternel joueur qu’il était, toujours soucieux de vérifier jusqu’où portaient ses propres limites.
    «Quant à savoir d’où m’est venue cette idée saugrenue… Eh bien, disons que dans les régions aux alentours de mon domaine, les avenantes filles de nobles familles ne sont pas légion. Du tout. Ah, en quoi ma condition de sang-bleu devrait-elle m’empêcher de me marier, un jour, avec un joli brin de jeune femme, je te le demande ! Pourquoi n’aurais-je pas le droit de rêver à cette utopie ? »
    Pour un peu, et, suite à cette déclaration, Erwan en aurait presque siffloté insouciamment.  

    Après tout ce petit périple et ces explications pour le moins originales et osées, Erwan et Evaëlynn étaient tous deux parvenus devant la cabine de cette dernière, laquelle devant assurément se couvrir de quelques vêtures. Pas très grand pour accueillir la moindre personne qui fût, Erwan en convenait diligemment, la sienne n’étant sûrement guère plus grande, et cela en dépit du fait qu’il s’était affirmé comme appartenant à une certaine classe. Après qu’il eût haussé les épaules, indiquant que cela ne faisait rien, la jeune femme ouvrit la porte, et le jeune homme y jeta un coup d’œil curieux.

    Oui, elle était presque en tout point identique à la sienne, si ce n’était que plusieurs armes traînaient çà et là dans la petite pièce exiguë. Erwan haussa un sourcil interrogateur, sans pour autant formuler la question qui lui  brûlait les lèvres. Un seul coutelas, une seule dague suffisait amplement à une jeune femme, d’ordinaire, à pouvoir se défendre, mais voilà qu’il venait d’en rencontrer une, semblait-il, qui ne lésinait pas sur les moyens. La sirène devait assurément avoir appris l’escrime et l’art des passes pour voyager avec ce type d’arme.
    Mais plus curieux encore fut sa réaction, sitôt qu’elle passa le parvis de sa cabine. Elle se détourna d’Erwan assez brusquement, et le jeune homme crut apercevoir un léger pli sur son délicat visage ainsi qu’une mâchoire plus serrée que la normale.  Evaëlynn était-elle souffrante, soudainement ? Il se rappela la dernière scène, lorsqu’elle avait failli trébucher et qu’elle s’était rattrapée à sa personne ; se pouvait-il qu’elle n’eût pas encore repris l’habitude de l’usage de ses jambes ? Après la suite de marches, cela pouvait être probable.

    Inquiet et soucieux, le jeune homme pénétra dans la chambre sans la véritable autorisation de la jeune femme.
    «Souffrirais-tu encore de ta récente… Transformation ? » demanda-t-il en s’apprêtant à poser une main réconfortante sur son épaule.  
    Et alors qu’il avait déjà amorcé le geste et posé la question, la sirène toujours dos tourné et comme si elle avait pressenti le mouvement, eut une réaction des plus violentes. Ce fut comme si elle le repoussa par la voix, alors qu’un puissant « NON » retentit dans la petite cabine.
    Surpris et choqué, Erwan fit un pas en arrière, avortant son geste de réconfort.

    Alors c’était donc comme cela que la jeune femme réagissait ? Il l’avait aidé, et, si elle avait dit vrai, lui avait probablement épargné une amputation, s’était montré courtois avec elle et s’était même donné à la plaisanterie, et voilà comment elle lui répondait. Un ton cassant, net, clair et précis, là où il n’avait voulu que savoir si elle n’allait pas bien. Et au diable tout ce qu’il avait pu dire précédemment, cela n’était qu’un de ses nombreux défis ou jeux de théâtre qu’il aimait à se lancer, aucunement des souhaits réels ou la moindre des avances. Encore que… Peu lui en chalait, il n’avait pas apprécié le ton.

    Devenu soudainement distant, Erwan sortit doucement de la pièce jusqu’à se tenir sur le seuil de la porte. Une certaine chaleur avait disparu de son regard et de l’expression de son visage. S’en trouvait-il vexé ? Probablement. Mais le jeune homme demeurait urbain du mieux qu’il le pouvait, et s’en tenait là. Cherchant toutefois à ne pas le montrer, il sourit légèrement à la sirène alors qu’elle se retournait vers lui. Des maux de tête et des migraines qui la harcelait ? Excuse pour s’être comporté de la sorte, ou véritable fardeau qui lui incombait après chaque transformation ? Il ne pouvait en juger, en fin de compte, ne connaissant ni assez bien sa vis-à-vis, ni la nature profonde de la race à laquelle elle appartenait.

    «C’est tout à fait naturel, et, redevabilité ou non, j’aurais agi de la même façon en toute circonstance te concernant. Je ne te demanderai qu’à ce que tu me rendes ma veste après t’être vêtue… une fois que je serai parti, bien entendu. Ah, eh puis, tant qu’à faire… Eu égard au « petit » mensonge que j’ai servi à notre homme, j’aimerais pouvoir faire en sorte de le rendre crédible à ses yeux, tout autant que concernant ceux de notre bon capitaine. Passer un peu de temps, si ma compagnie ne te messied pas, avec la tienne. Car, moi aussi, quant au mensonge… J’espère que cela ne te causera pas d’ennui non plus, et si je peux te les éviter… »

    Dernier sourire, petite révérence, et le jeune homme, dans le couloir, referma la porte.

Erwan d'Ablaÿ

Erwan d'Ablaÿ


Humain

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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Sam 3 Aoû - 22:19




L'atmosphère dans la petite cabine n'avait pas étéla même que sur le pont. D'une humeur plutôt chaleureuse accompagnée d'un brin d'humour a l'air libre, Erwan avait changé des lors qu'il avait pénétré dans la chambre à vivre et a couché de la jeune femme, il était alors devenu plus froid voir même distant envers celle qu'il avait présenté comme sa futur femme, ce n'était qu'un mensonge odieux bien entendu pour berner le capitaine et ses matelots, et pourtant quelques choses c'était passé pour qu'il agisse de la sorte, mais elle ne comprenait pas quoi. Peut-être a la vue des armes qui traînait par-ci par-la, bien que son armoire y cache la plus grande partie, ne pouvait-il pas simplement se dire qu'une femme seule si un navire d'hommes en avait besoin pour se protéger d'un moindre dérapage des deux cotés ? Celui qui c'était intéressé a elle, au point de l'interroger sur son propre nom, nom sûrement méconnu au delà des eaux, elle avait évité la question d'un simple « C'est une longue histoire que je serais ravie de vous conter une autre fois. », alors qu'elle n'avait pour le moment, aucune envie de se remémorer le passé, ses parents, duc et duchesse, les effacer de sa vie avait été une chose facile, mais son esprit était un peu plus réticents a oublié de telles personnes, aujourd'hui encore elle avait du mal à les nommer « parents ». Alors il n'avait pas fallut longtemps à l'humain pour changer lui même de sujet, partant dans un montage hilarant pour la belle sirène, elle une fille du peuple, une vie qu'elle aurait sûrement préféré à sa position quelques années auparavant. Tout le long de cette « balade » la jeune femme avait eu le sourire aux lèvres en écoutant les dires de son complice. Tout semblait si naturellement, qu'elle aurait pu vraiment tomber dans le panneau elle-même.« Chaste et pure jusqu'au mariage, hein ... une tradition qu'il sera bien dur de dissiper il est vrai, mais après tout c'est grâce à la religion et au tout puissant que j'ai pu rencontrer la personne formidable que vous êtes .. » avant-elle répondu à son approche, quelque chose la démangeait dans le bout de ses doigts, elle souria d'autant plus lorsqu'elle comprit qu'une partie d'elle n'aimait pas les propos du jeune homme. Mais pour l'instant tout était sous contrôle.

Voilà comment c'était déroulé la marche jusqu'à la cabine, il n'avait pas semblé remarquer le coté obscur qui avait habité la jeune femme avant qu'elle ne crie, ce qu'Evaëlynn avait purement redouté, Sireneÿ elle était, les mythes sur ses créatures maudites couraient depuis des millénaires sur Terra, mythes venant de l'Eau, les ragots avaient peut-être cessé sur les autres continents, ce qui lui confirmerait qu'Erwan ne connaît en rien ses créatures et ne la redouterait pas, qu'il ne la prenne pas pour un monstre ... Ce qu'elle était ... Innocente créature acceptant avec difficulté son destin. Le jeune homme après une dernière parole et une révérence, lui avait son intimité qu'elle avait espéré plus tôt.

Enfin seule, elle se laissa tomber sur le sol, les jambes recroquevillées devant elle, les cheveux en pagailles tombant quelque peu sur son visage crispé, les bras se resserrant autour de son ventre. Le bruit de la petite chute avait alerté une petite créature bleue cachée sous le lit jusque la, un petit dragon d'eau, le familier de la Sireneÿ qui avait pour habitude de ne jamais quitter la jeune femme, cependant cette fois-ci le jeune dragon n'avait pas eu la possibilité de la suive enfermé dans la cabine il avait tourné en rond jusqu'à ce que sa belle maîtresse revienne saine et sauve de préférence. Inquiet envers elle, il avait sauté sur ses épaules et avait frotté son museau humide sur sa joue d'Evaëlynn pour la soutenir. « Tout va bien Squixy, ne t'en fais pas, je suis juste fatiguée ... » murmura t-elle, l'animal sauta au sol et s'allongea entre les jambes de la sirène tout en gardant un regard inquiet sur elle. D'apparence plutôt calme, la jeune femme vivait un tourment dans son esprit tandis qu'une force nouvelle s'emparait d'elle. « Tu es si faible ... quand apprendras tu que les hommes sont tous les mêmes, ils se joueront toujours de toi, tu ne dois pas leur faire confiance, ou les laisser t'approcher comme il l'a fait. Ils finissent toujours par nous trahir ... Ils se servent de ta naïveté, arrête de jouer les filles gentilles montre que tu es plus forte qu'eux, nous en sommes capables. » susurra une voix au plus profond d'elle, résonnant tel un écho dans ses oreilles. « Je ... ne peux pas ... je ne sais pas ... » répondit la jeune femme perdue. « Laisse moi faire... » cette dernière phrase résonna comme une lamentation, avant que la jeune femme relève la tête inspirant profondément, comme-ci elle sortait 'une trop longue apnée, la lueur de ses yeux avait changé, Evaëlynn n'était plus la même et pour cause, c'était la Sireneÿ qui avait le contrôle a présent. Le petit dragon remua la queue, heureux de voir qu'elle s'en sortait plutôt bien.

Reprenant ses marques, Evaëlynn se mit debout, retira la veste de l'homme qui tomba au sol et recouvrit la petite bestiole qui n'avait pas bougé, cette dernière gesticula une bonne minute avant de trouver la sortie et l'air libre, alors il s'envola jusqu'au lit ou il se posa pour ne plus se faire avoir. Evaëlynn s'étira doucement les membres, comme si elle sortait d'un trop long sommeil, son coté « obscur » n'avait pas pris le dessus depuis bien longtemps, le dernier meurtre commis par la jeune femme remontait a plusieurs jours, bien assez pour qu'elle commence à ressentir une légère faim qui s'amplifierait au fil des heures et des nuits. Habillé de son plus simple habit et sans aucune pudeur, après tout elle se trouvait seule, excepté son familier, elle se dirigea vers son armoire, qu'elle ouvrit sans peine, par-ci par-la quelques habits, rien de bien extraordinaire, rien de très sophistiqués comme elle aimait mettre lors de ses réceptions qu'elle aimait assister sur Terre, la alors se pressentait devant elle un vrai buffet, comme une chasse ouverte, elle avait le terrain libre pour se trouver des proies et pour les attirer, la jeune femme avait plus d'un tour dans son sac, bien que son charme était l'arme la plus efficace dont elle est en sa possession, après la menace.

Spoiler:
Elle se vêtit d'un simple chemisier blanc noué au dessus du nombril dessous un corset marronné soutenant sa poitrine, avec un simple short d'un tissu aussi léger que le haut, une ceinture noire lui permettant d'y accrocher quelques lames et couteau divers, la jeune femme se révélait être une très bonne assassine, de longues cuissardes en cuir avec un renforcement aux genoux. Son allure lui satisfaisait plutôt bien, se coté d'elle même n'était pas très attiré par les froufrous. D'un coup de main entraîné, elle attacha ses cheveux en un chignon presque parfait, tandis que quelques mèches tombaient sur les cotés de son visages. Son visage exprimait une confiance en soi importante, il n'y avait plus de peur, a un tel point qu'elle paraissait envoûté par quelque chose ou quelqu'un.

Alors qu'elle finissait de se préparer, quelqu'un vint frapper à la porte, quelque peu étonnée, la jeune femme, prit lune de ses lame qu'elle cacha dans son dos, avant de venir ouvrir la porte en posant un regard de braise sur l'inconnu. Un marin, dans son attirail, se tenait la devant elle, la dévisageant de la tête au pied comme s'il voyait devant lui la première femme qu'elle eu l'occasion de voir, dérangé par ce personnage, Evaëlynn soupira, ce qui fit reprendre contact le jeune homme avec la réalité. « Pardonnez moi Madame, c'est le Capitaine qui m'envoie, il souhaiterait vous invitez pour le dînez de ce soir et ... » commença t-il d'une voix légèrement bégayante. « Le capitaine n'a rien à m'offrir, je lui ai dit que je n'aurais besoin de rien en montant sur son navire. » répondit-elle d'une voix sure. « Il m'a dit que vous diriez ça, mais il tient vraiment à vous avoir à sa table ce soir, c'est selon lui un cadeau pour votre personne et il serait chagriné de voir son offre refusée. » « Bien bien, j'irais. » « J'attends devant votre porte, dès que vous serez prête je vous conduirez à lui ... » N'attendant pas la suite, la Sireneÿ ferma la porte au nez du marin. Elle n'avait pas prévu de passer la soirée en compagnie d'un vieux barbu se prenant pour un capitaine de ce nom. Alors qu'elle se sentait piégé par le capitaine une certaine idée lui vint en tête. « Que dirais-tu de devenir Capitaine ma chère Evaëlynn ... Moi je trouve cette idée charmante .... » souria t-elle.

Rangeant ses lames, dans sa ceinture ainsi que quelques unes cachées dans ses cuissardes, il ne lui fallut pas plus de temps pour être prête. Idiot capitaine qui donnait rendez-vous en tête a tête avec une Sireneÿ, sa surprise serait grande qu'elle elle le tuerait pour récupérer son âme, sans prendre conscience des conséquences qu'elle risquait en tuant le Capitaine, elle suivit le jeune marin qui la conduisit sur le pont supérieur, devant la porte de ce Hirbec, un sourire peu commun, se dessina sur le visage de la jeune femme en entrant dans la grande pièce après l'appel de l'homme barbu. La salle de réception comme elle l'aurait désigné était meublée et pas qu'un peu, des tableaux, des boiseries, des bibelots, assez pour laisser faire croire que le Capitaine en avait dans sa poche. L'homme était la, debout devant une grande table garnit d'un bon nombre de plats divers et variés, l'odeur monta vite aux narines de la jeune femme qui était écoeuré par ce goût de nourriture qui n'en était pas vraiment pour elle. « Madame c'est un plaisir pour moi de vous recevoir ce soir, asseyez vous je vous prie, prenait place à ma table. » déclara t-il d'un demi sourire qui ne plu pas à Evaëlynn. « Merci de votre invitation, je ne pensais pas que vous auriez l'amabilité de m'invitez un soir, je n'en ai jamais réclamé le besoin ... » dit-elle en prenant place sur une chaise en bois, aider par le Capitaine. « Tout le plaisir est pour moi et puis je me devais de vous inviter tous deux. » « Deux ? » « Oh, il ne vous a pas dit ? Votre futur mari est aussi invité ce soir. »

La Sireneÿ réussit à contenir un grognement de rage, en entendant l'annonce du Capitaine. Qu'elle formidable soirée... Ses plans partaient en fumés une seconde fois ... Elle essaya pourtant de garder le sourire envers le Capitaine qui ne cessait de la regardait d'un air enjôleur. « Tu ne perds rien pour attendre ... »

Evaëlynn Coeur d'Argent

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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Lun 5 Aoû - 23:57
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    Se marrissant sur sa couchette, bras croisés derrière la tête, Erwan se laissait aller à diverses évagations de l’esprit là où il eût du, au contraire, se focaliser sur sa mission diplomate qui lui avait fait quitter sa terre natale. C’était que cette dernière rencontre, avec la belle inconnue, l’avait définitivement ébouriffé, et il lui était difficile que de songer correctement. Comment se décharmer d’une telle créature, laquelle s’avérait être une sirène ? Ce mystère et le mysticisme qui l’entouraient continuaient de faire effet sur sa personne alors même qu’elle n’était pas présente, et Erwan ne pouvait que mieux comprendre, ainsi, les différents récits et légendes de marins qui s’assotaient d’une sirène et abandonnaient femme et enfants pour aller retrouver leur chimère. Chimère qui ne les conduisait bien souvent qu’à la mort.

    Toutefois, Evaëlynn avait paru apprécier le bon gaudisseur qu’il était vraiment et, là où elle eût pu s’offenser et de son histoire, et de ses discours, la jeune femme n’avait affecté qu’un sourire amusé, allant même jusqu’à jouer à son tour le jeu en s’intégrant elle-même dans cette histoire qu’il avait inventée. De quoi ne donner que davantage de crédit à ce mensonge, et les deux jeunes gens, s’ils s’avéraient être de bons comédiens, ne s’en porteraient que mieux tout au long de cette traversée.
    D’une toute autre façon, Erwan connaissait le secret d’Evaëlynn, un secret auquel elle tenait énormément et dont le confinement déterminait la durée de vie de la jeune femme sur le navire. Pouvait-elle l’éliminer en cherchant à le sceller une bonne fois pour toute et à être l’unique détentrice de la connaissance de ce mystère qu’elle incarnait ? L’héritier des Ablaÿ se disait que, du moment qu’il n’approchait pas trop près du bastingage en la présente de la sirène, il ne risquait pas grand-chose. Et là demeurait aussi l’une des raisons pour laquelle il avait tant voulu jouer avec elle et s’était adonné à cette foucade qui lui avait fait débiter, soudainement, ce mensonge dans lequel il avait incriminé la jeune femme. Il se trouvait loin de l’eau et de ses profondeurs inconnues, au beau milieu du bâtiment.
    Si elle semblait l’apprécier, toutefois, la jeune femme n’avait pas souhaité lui en dire davantage au sujet de son nom, nom que le jeune homme trouvait fortement intéressant. Et ç’avait été sur l’une des ces fameuses phrases polies mais hypocrites qu’Evaëlynn lui avait répondu, une de ces fameuses phrases qui indiquaient, en vérité : non, je ne souhaite aucunement vous conter mon histoire. Dans sa couchette, Erwan en haussa presque les épaules ; cela ne faisait rien, après tout.

    Il ne tarda pas à être dérangé par un léger bruit sur sa porte, indiquant que l’on souhaité lui parler. Soupirant quelque peu, se levant de sa couchette, Erwan alla voir de quoi il en retournait.
    Un homme se tenait dans l’embrasure de la porte, lui indiquant que le capitaine souhaitait à ce que le jeune seigneur monte dans sa cabine pour partager le repas du soir en sa compagnie, et Erwan, après une rapide réflexion, répondit diligemment par l’affirmative, remerciant par la même occasion Hirbec pour sa générosité et son urbanisme.

    Il n’avait toujours pas récupéré sa veste, aussi en prit-il une autre, et, après avoir fait une rapide toilette de circonstance, se décréta prêt. L’homme qui lui avait donné la sollicitation était déjà parti depuis quelque temps déjà, et Erwan s’attela à retracer dans le navire un chemin qu’il connaissait bien. En dépit de sa condition de sang-bleu, le jeune homme n’avait encore jamais partagé le moindre repas avec le capitaine, lui qui, selon ses envies, ne s’attardait pas sur cette formalité, mais l’emplacement de la cabine d’Hirbec était connu de la totalité de l’équipage.

    Le casement du capitaine s’avérait bien agréable et cossu, quoique recouvert d’une teinte d’ostentation et d’opulence. Si Erwan avait soupçonné quelques activités interlopes de la part du vieux loup de mer, voilà que ses craintes pouvaient s’avérer confirmées. Tableaux, brocards, tapisseries et différentes statues, vaisselles et couverts en argent, chandeliers et candélabres… L’homme semblait faire dans une certaine démesure qui ne seyait aucunement à son rang.

    Mais une petite surprise vint se glisser dans le lot de toutes ces constatations. Evaëlynn était présente céans-même ; si Erwan ne la voyait pas de visage, il devinait aisément qu’il s’agissait d’elle de par sa longue chevelure châtain aux reflets dorés, à la finesse de ses épaules et de sa taille. Et il n’y avait qu’une seule femme sur le navire à la connaissance du jeune homme. Et pas de veste en vue.

    Alors qu’elle était assise à la tablée, Erwan arriva souplement dans son dos.
    « Dois-je te remembrer que je t’avais demandé ma veste ? » lui sourit-il dans le creux de l’oreille avant de, sournoisement, l’embrasser dans le cou sans aucun crupule, tel le futur mari qu’il était. Se retirant prestement, avant qu’elle n’eût pu faire le moindre geste et non pas sans lui avoir dédié un petit clin d’œil au passage, il s’en alla à la rencontre du capitaine, auquel il serra la main.
    «Grand merci de votre invitation, Capitaine Hirbec, et je vous sais gré de votre sollicitude. »

    Erwan prit place en face de la jeune femme, comme il se devait, et la considéra du regard. Aucune malaisance n’était décelable dans le regard et le port de la jeune femme, laquelle se trouvait soudainement rassérénée depuis ses derniers mots de tête. Son atournement n’était pas tant pratique que bien agréable au regard, laissant de côté toute coquetterie et afféteries dont les femmes se paraient d’ordinaire. Difficile d’en détourner le regard, à vrai dire, tant elle incarnait, soudainement, une certaine puissance, une certaine assurance décuplée par sa vêture d’aventurière ou de femme pirate. Il se demanda également si cela n’était pas quelque peu court pour un dîner de la sorte.

    Baissant par la suite le regard sur la table, il y découvrit tout un ensemble de plats affriolants, de quoi faire ripaille et bonne chère pour qui se trouvait alouvi. Fruitage, sot-l’y-laisse, pâtisseries, d’étranges chatteries bien plus longues que larges, cassantes, allant généralement de pair et au caramel surmonté d’un nappage de chocolat, poiscailles et, ainsi que, bien que le jeune homme les dépréciait déjà davantage, son lot de légumes en tout genre. Céleris, choux fleurs au vinaigre, laitues et salade, tomates et, pour son plus grand malheur, quelques haricots verts.
    Une foison d’aliments, lesquels se trouvaient être probablement trop nombreux pour qu’ils puissent tous les avaler, et Erwan se demandait bien la raison pour laquelle le capitaine les avait conviés à ce repas si opulent. Ou bien s’agissait-il là de terminer au plus vite les denrées périssables, ces dernières ne pouvant tenir toute la longueur du voyage ?

    Quoi qu’il en fût, et en dépit de son rang, ce fut presque tout naturellement vers Evaëlynn que le capitaine tournait son regard, constamment. Certes, il tentait bien que de regarder, de temps à autre, Erwan, mais le charme naturelle de la sirène opérait de lui-même, et les questions semblaient toujours être posées à la jeune femme alors que commençait le repas.

    «Comment vous êtes-vous donc rencontrés, tous les deux.. Quelle est votre histoire ? Qu’avez-vous prévu de faire par la suite ? » ainsi était son lot d’interrogations sur une vie qui, probablement, ne le concernait pas tant que cela.
    Et sur la vie de la jeune femme, c’était tout autant de questions que le jeune homme se posait, mais que, en tant que « futur mari », il ne pouvait décemment pas poser à la jeune femme alors même que le capitaine se tenait présent.


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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Lun 12 Aoû - 15:30



La surprise du chef, une surprise a laquelle la belle sirène ne s'était pas attendue et elle aurait mille fois mieux apprécier le repas en tête a tête avec le capitaine au lieu de se retrouver coincer avec son soit disant mari. La jeune femme venait de se faire prendre au piège, un piège qu'elle même avait concocté ne serait donc possible ce soir, alors que sa faim grandissait de jour en jour, il ne lui serait pas possible d'attendre un nouveau levé de soleil pour satisfaire son estomac qu'elle avait malmené depuis quelques temps, le rafiot ne naviguait pas assez vite à son goût, à se rythme la, une âme ne suffirait pas pour atteindre les bords des îles de la Muerta, ce qui ne plaisait pas à la « vraie » Evaëlynn, celle dont le sang et la tuerie lui faisait peur, celle pour qui tuer une pauvre bête était inimaginable, mais la Sireneÿ n'était pas comme cela, son coté sombre lui avait permis de survivre, bien qu'au début leur relation n'était pas facile à vivre, elles avaient réussi à avoir un point d'entente, la survie. Survie qu'aujourd'hui, elles essayeraient de maintenir, après ce fastidieux repas aux chandelles, coincées entre deux hommes qui seront la que pour ses beaux yeux.

Le regard de la Sireneÿ se déplaçait entre la nourriture sur la table et sur le capitaine, se demandant lesquels des deux méritaient le plus son attention, après une longue délibération intérieure, les couverts capta son attention, de l'argent ? Intéressant, le capitaine doutait-il d'avoir des invités étrangers ? Croyait-il aux loup Garou ? Ou bien peut-être cela n'etait-il qu'une simple coïncidence, le vieux capitaine voulant prouver sa valeur d'hôte en sortant la vieille argenterie. Jouer avec la fourchette au dessin parfaitement régulier, elle attendit patiemment le dernier convives, tandis que Hirbec chantonnait un air marin l'air un peu rêveur.

Heureusement pour la belle femme, une porte s'ouvrit dans son dos, de l'air frais vint lui chatouiller son dos nu et lui hérisser quelques peu le poil. Ce n'était pas trop tôt, elle aurait déjà pu tuer ce pauvre homme et partir sans laisser de mot, mais il était trop tard. La Sireneÿ ne se retourna pas vers son tendre époux, ou futur, ce dernier avait semble t-il déjà trop proche de la jeune femme, ce qui ne lui plaisait guère, les sentiments doux, purs et innocents ce n'était pas pour elle, les hommes ne lui inspiraient plus confiance, a une époque si, mais celle-ci était révolue. Trahir une sirène vous fera perdre la vie, ou plus encore. Mais un frisson nouveau s'empara de son corps, alors que sa voix suave lui chuchota quelques mots à l'oreille, Evaëlynn ne l'avait pas entendu s'approcher si vite et si discrètement, sûrement l'odeur des aliments qui lui avaient faussé ses sens quelques secondes. Suivit d'un baiser discret sur son cou, la poigne de la jeune femme s'était resserrée instinctivement sur le couvert qu'elle tenait. « Joue le jeu s'il te plaît ... » murmura une voix douce presque endormie dans le creux de sa tête, lâchant un léger soupir, Evaëlynn reprit son calme et souria, un sourire qui n'aspirait pas vraiment la confiance, mais cela était mieux que rien. Avant qu'Erwan ne s'écarte trop d'elle, elle lui susurra d'une voix enjôleuse « Elle est dans ma cabine, tu n'auras qu'à venir la chercher après notre dîner ... » si toutefois il en avait le courage, elle ne le tuerait pas, a moins qu'il ne la cherche, respectant les choix d'Evaëlynn, elle ne pouvait tuer que des inconnus et seulement des inconnus dont le visage lui était inconnu, mais cet homme avait semble t-il dépassé ce fichu stade.


Enfin l'homme prit lace en face d'elle, les yeux dans les yeux, comme cela était mignon et grotesque à la fois, la sirène se sentait plus épiée qu'autre chose. Elle s'imagine peu de temps que Erwan l'avait vendu au capitaine, révélant sa vraie nature de femme poisson, sa nageoire aux couleurs de coucher de soleil se vendrait à un bon prix sur le marché noir, de quoi satisfaire tout homme pour quelques années de vie paisible loin de tout. Mais aux vues des deux hommes plutôt à l'aise tous les deux, sourire aux lèvres devant la montagne de plats, elle refusa cette hypothèse et dans tous les cas, elle arriverait sûrement a s'enfuir a l'aide de son pouvoir, du moins c'est ce qu'elle espérait.

Après que tout le monde se soit mis a table, Erwan et Evaëlynn en face ainsi que le capitaine au bout de la table à la droite de la jeune femme, le repas pu enfin commencé, le capitaine d'une voix forte comme s'il commandait aussi des matelots leur proposa de commencer à se servir et de prendre tout ce qui leur plairait. « N'ayez pas peur, j'ai vérifié moi même que ce poulet ainsi que cette truite étaient bien morts mademoiselle ... » blagua t-il « Evaëlynn. » « Oh ce prénom vous va à ravir ! » Haussant les yeux au ciel, elle se servit des quelques légumes qui lui semblaient assez bien cuisinés pour être avalés, elle esquissa un regard vers le poisson étalé sur un plateau d'argent accompagné de tomate rouge comme le sang, jamais elle ne mangerait quelque chose provenant de l'eau, mais cela il ne pouvait pas le savoir. Alors qu'un certain silence s'était installé sur la table, le capitaine éclaira encore la soirée de ses questions au propos de la jeune femme, ou plutôt du couple, son couteau crissa sur l'assiette, tandis que la sirène cherchait une solution pour répondre, le marin semblait bien trop heureux d'avoir des invités pour s'en soucier, mais Erwan du voir la scène. Elle le regarda, essayant de trouver une solution dans ses yeux, puis souria comme ci tout venait de s'éclairer au fond d'elle, comme si la solution était évidente, ils en avaient déjà parlé tous les deux. « Et bien c'est une assez longue histoire, mais je suppose que nous avons tout le temps pour en discuter. » commença t-elle avant de reprendre une inspiration, « Nous nous sommes rencontrés lors d'une fête dans mon village, une très grande fête à l'honneur de notre seigneur rentrant sur ses terres après une longue année d'absence, toutes la comté s'est alors réunise pour lui offrir un grand accueil, même les gens d'autres territoires sont venus ... Et lui aussi. »raconta t-elle avec un regard lubrique vers son futur époux. « Nous avons tellement dansé que mes pieds s'en souviennent encore! Ça a vraiment été une soirée formidable, cependant le soir même je du rentrer chez moi, dans ma ferme ... car après tout, je ne suis qu'une simple fille de paysans ... » lança t-elle en jouant sur les mots, espérant ainsi faire allusions aux mots dit plutôt par le jeune homme, glissant sa main sur la sienne, jouant la femme éperdument amoureuse, tandis que ses yeux révélaient son hilarité profonde. « Nous nous sommes revus bien des semaines après, les sentiments toujours la, mais ... n'étant pas du même monde, notre amour ne pu plaire a tout le monde, sa famille s'opposa a notre union et bien après des tentatives pour lui dire qu'il méritait mieux qu'une pauvre paysanne, il n'a jamais rien voulu entendre, depuis nous sommes en fuite, nous cherchons un endroit bien ou nous pourrons nous installer et ... fonder une famille. » les derniers mots eurent du mal à sortir de la gorge de la jeune femme, fonder une fille, un rêve qui ne lui serait possible à elle, engendrer des enfants avec une Sireneÿ ne donnerait que des Sireneÿ, des enfants sans vie, des enfants sans âme, la jeune femme en avait conscience et pour cela, jamais elle ne voudrait tomber amoureuse, car jamais elle ne pourrait vivre comme toutes les autres femmes heureuses.

Subitement, elle relâcha la main d'Erwan et reprit place sur le dossier de sa chaise, souriant d'un air forcé, à la fois énervée et agacée par la situation ou elle s'était mise. Mais le Capitaine était quant à lui tout émerveillé par cette histoire, comme ci l'on venait de lui conter une histoire. « Oh quelle belle preuve d'amour, monsieur. Pour ma part cela n'à jamais était aussi facile avec Irma, je l'ai rencontré sur ... » il conta son histoire a son tour, vivant son histoire à  travers de grands gestes comme il raconterait une bataille. Evaëlynn en profita pour ingurgiter quelques haricots verts, plus beaux que bons. « Ne te mets pas en colère ...» chuchota une petite voix enfantine dans son crane, « Je ne le suis pas, ne t'en fais pas. » répondit intérieurement Evaëlynn, avant que cette dernière ne regarde Erwan, sûrement tout aussi ennuyé par le récit du capitaine. « J'avais rêvé mieux comme soirée » susurra t-elle si bas, qu'elle espérait qu'ils sache lire sur les lèvres.

Evaëlynn Coeur d'Argent

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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Dim 18 Aoû - 23:58
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    Sa belle sirène s’avérait être quelque peu crispée tout au long de ce début de repas. Lorsqu’il l’avait embrassée dans le cou, il la sentit se contracter légèrement, mais peut-être était-ce là du fait de sa surprise, et le jeune homme aimait fortement à le penser. Et elle lui avait proposé de venir dans sa cabine une fois que repas terminé. S’agissait-il là d’une offre dont le but n’était pas autre que de prouver au capitaine la véracité de leur relation ? Non, car Evaëlynn la lui avait susurrée à l’oreille sur un ton plein de promesses, et seul lui, il en était persuadé, avait été en mesure que de l’entendre. Il s’était redressé, n’émettant aucun commentaire, mais, souriant, amusé, il se dit que cette proposition-là n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd.

    Crispée, car elle se tenait trop droite, de manière trop rigide, comme si elle savait que le pire était à venir. Comme si la situation dans laquelle elle se trouvait lui messeyait fortement, et elle ne paraissait aucunement à l’aise dans cette cabine aux nombreux plats et au luxe sardanapalesque. Comme si elle n’était que l’objet d’une mauvaise plaisanterie.
    Erwan jeta un coup d’œil aux différents plats, puis à celle qui était censée être sa future femme. Dorade et sol et raies et crevettes et autres crustacés en passant par les huîtres et les crabes, si ce n’étaient la viande traditionnelles et les légumes, il y avait là beaucoup de ce que la mer pouvait recelait. Evaëlynn considérait-elle cela comme une part de cannibalisme ? Il ne le savait pas, mais ne pouvait que constater le regard peu amène que la sirène jetait à cet ensemble de nourriture.

    Et non plus crispée mais quelque peu hautaine et passablement agacée lorsque, après lui avoir fait un compliment sur la beauté de son prénom, fort original et avenant par ailleurs, elle leva les yeux au ciel, sans prendre ne compte la sensibilité éventuelle du capitaine. Le jeune homme coula un regard en sa direction pour s’apercevoir que, fort heureusement, le vieux loup de mer n’y avait pas prêté attention, tout occupé à se servir qu’il était. Erwan esquissa une petite grimace, espérant que la jeune femme parviendrait à mieux contrôler ses émotions et à jouer le jeu. Après tout, l’homme était le seul véritable maître à bord de ce navire, et tout l’équipage lui obéissait. Il n’était sûrement pas très indiqué que de le contredire, et encore moins de chercher à le vexer ostensiblement.

    Lorsque vint les questions du capitaine, qu’il posa à Evaëlynn, cette dernière regarda Erwan d’un air presque perdu. Mais ne lui avait-il pas expliqué l’origine de leur rencontre, dans l’après-midi ? Il s’apprêta à prendre la parole lorsqu’elle sembla soudainement s’en souvenir, et raconta le récit de leur belle histoire d’amour. Et elle la conta d’un ton presque passionné, comme s’il s’agissait de la plus belle chose qui ne lui fût jamais arrivée dans sa vie, et l’héritier des Ablaÿ, lorsqu’il croisa à plusieurs reprises son regard, vit un certain amusement lui dans les prunelles colorées de la sirène, et ne put faire autrement que de lui rendre ce même signal au-travers des siennes. Elle lui prit alors la main par-dessus la table, et Erwan répondit à ce geste en mêlant ses doigts aux siens et en lui caressant doucement le dos de sa dextre à l’aide de son pouce à mesure qu’il acquiesçait aux paroles de la jeune femme. Le contact était agréable, et plus encore la fâcheuse envie de rire qui le prit soudainement tandis qu’un petit sourire sournois commençait à s’esquisser au coin de ses lèvres rieuses. Il reprit une bouchée, rapidement, puis une deuxième, et, cela ne suffisant pas, cacha cette étincelle amusée derrière une coupe de vin qu’il gobelotta doucement. Avec la fin du récit de la future mariée s’acheva tout autant cette curieuse envie de rire, et il parvint à maîtriser ses émotions tandis que le capitaine s’extasiait de cette histoire d’amour menant à un mariage morganatique.

    «Oui, quelle chance de l’avoir rencontrée ! Nous espérons effectivement que, par-delà l’océan, nous trouverons de quoi vivre en paix. Un petit lopin de terre, une maison construite par nous deux, et, pourquoi pas, quelques enfants qui viendront égayer tout cela, dans un contexte sans devoir et obligation. Libre, et nos fils et filles le seront tout autant. »

    Et au tour de Hirbec de parler de sa propre femme et de la rencontre au cours de laquelle il connut le grand amour, et l’homme le fit presque sur un ton que l’on pourrait qualifier d’héroïque. Erwan fit une légère grimace en observant sa vis-à-vis déguster z’haricots verts, puis haussa un sourcil interrogateur lorsqu’il la vit articuler quelques sibyllines paroles. S’il ne comprit pas véritablement de quoi il en retournait, il suffit qu’Evaëlynn laissât passer expression de mortel ennui en levant les yeux au ciel et en affaissant soudainement le visage sous le poids d’un tel discours rébarbatif pour que le jeune homme comprît. Ah, de cela, il n’en démordait pas, mais ne pouvait pas non plus faire grand-chose, et il se contenta d’hausser les épaules dans un geste désolé. Il regarda tout autour de lui, ne voyant pas ce qu’il pouvait faire pour amuser quelque peu la belle. Pas même de mauvaise farce à faire, et, dans ce cas-là, c’eût été bien trop présomptueux et téméraire que de risquer de mettre la susceptibilité du capitaine à rude épreuve.
    Mais celui-ci trouva très certainement un nouveau moyen de captiver niescemment l’attention de la jeune femme alors que survint la fin du repas.  

    « Sans quoi, je tenais également à vous dire que, demain, dans la journée, nous ne devrions pas passer trop loin d’une région de l’océan où de nombreuses sirènes ont été aperçues. Ces créatures plus belles que le jour mais plus terrifiantes que la nuit lorsque l’on sait à quoi l’on a affaire. Inutile, je suppose, que je vous conter à quel point elles peuvent être séduisantes, mais que ce stratagème n’est appliqué que pour pouvoir noyer les marins y succombant et se repaître de leur chair dans les abysses. Il secoua la tête, reniflant d’un air dédaigneux. Je ne comprends aucunement comment l’on peut être assez stupide pour se faire berner par ces grognasses, mais bon ! En revanche, leurs écailles ainsi que leur queue de poisson se vendent à prix d’or… Ainsi, comme bien des navires lorsqu’ils passent dans ces environs, une sorte de chasse est organisée, durant laquelle les marins se tiennent sur le bastingage avec des harpons et des filets, et tentent d’en attraper une. Ce qui n’arrive jamais, ou presque, je dois vous l’avouer. Toutefois, plusieurs captures ont déjà eu lieu sur différentes embarcations, et l’on serait bien bête que de ne pas tenter sa chance, nous aussi. Un de nos marins a déjà réussi cet exploit, se targue-t-il.  
    Cela vous dirait-il que de participer, demain ?
    »    

    La question était délicate, d’autant plus que son contexte remettait justement en cause la situation dans laquelle s’était colloqué le jeune homme. Que pour pouvoir noyer les marins y succombant et se repaître de leur chair dans les abysses. Il en frissonnait déjà, et ne put s’empêcher de jeter un regard en direction d’Evaëlynn. Difficile de se dire que c’était une tueuse. Difficile que de ne pas tomber sous son charme. Et difficile, aussi, de décliner l’invitation du capitaine. Comment dire non à une chasse, laquelle pouvait être intéressante et rapporter gros ? Que justifier pour ne pas le vexer, à nouveau ?

    Erwan se demanda aussi s’il serait capable d’abattre une de ces créatures dont parlait le capitaine. En fin de compte, il en serait assurément capable, bien que rechignant quelque peu à la tâche. Un poisson, se convaincrait-il, une créature dangereuse menaçant de le noyer. Et serait-il tout autant capable de faire de même avec cette sirène qu’il avait protégée et qui se tenait céans-même en face de lui ? A nouveau, il la regarda, troublé. Non, définitivement pas. Il l’avait remontée lui-même dans le navire, il avait plaisanté avec elle, inventé toute une histoire qui les liait. Cela lui était impossible.

    «Capitaine, voilà une offre qui vous honore, et je serai enchanté de pouvoir me joindre à vous et à votre équipage pour cette partie de chasse. »
    La bienséance et l’urbanisme lui interdisaient de refuser cette invitation censée lui témoigner de l’estime et de l’importance. Le capitaine avait bien dit qu’il était très rare que les sirènes, s’il y en avait effectivement, se fassent attraper. Et s’il en voyait une, il n’aurait qu’à faire montre d’une véritable impéritie à manier le harpon ou le filet, ratant toutes ses tentatives. Se ridiculiser une fois de plus, après avoir avoué à l’autre homme que c’était sa femme qui était partie sous l’eau vérifier l’état du navire. Erwan se renfrogna quelque peu, et leva les yeux en direction d’Evaë, désireux de savoir sa réponse, à elle, qu’elle donnerait au capitaine. Et il espérait tout autant qu’elle comprendrait sa situation et pourquoi il avait accepté.
    Il fallait qu’il pense à autre chose.


    ***



    Indépendamment de la réponse d’Evaëlynn, le repas s’était achevé. Et Erwan avait pensé à autre chose, ainsi. Quelque chose de plus avenant. La jeune femme ne lui avait-elle pas dit de la retrouver dans sa cabine pour aller y chercher sa veste, sur un ton enjôleur ?

    «Merci beaucoup pour ce fameux repas, Capitaine Hirbec. C’était pour le moins divertissant et très amène de votre part, et je vous en remercie, une fois de plus. Il serra la main de l’intéressant avant de se retourner vers sa future femme et de lui donner la main pour l’aider à se relever, reculant par la même occasion sa chaise.
    Cette sensation de jouer avec le feu. Cette sensation de marcher en équilibre sur un fil tendu au-dessus du vide. Voilà comment il se représentait à présent, alors que les paroles du capitaine l’avait quelque peu refroidi sur les sirènes et le danger qu’elles incarnaient. Sa raison lui ordonnait de ne pas tenter le diable. Sa folie et son amour pour le jeu et les fanfaronnades le poussait à aller de l’avant. Et ce fut ce dernier côté de sa personnalité qui l’emporta.

    Alors que la jeune femme s’était relevée de sa chaise et qu’elle se tenait ainsi face à lui, Erwan venait de glisser une main autour de sa taille, en tant que fiancé de la belle, et la contempla dans les yeux, un petit air de défi affiché sur le visage.
    «Nous mettons-nous en route en direction de ma veste ? », lui murmura-t-il, joueur.
    Joueur. Mais un soupçon de peur et de curiosité luisaient au fond de ses prunelles azurées. « Séduire les marins, les noyer, et les dévorer. » Il fit un petit mouvement en avant, hésita. Puis le futur marié embrassa longuement sa promise, dans ce petit jeu qui était le leur, sous les yeux du capitaine. Petit jeu pour Erwan, mais qui, eu égard à la nature de la jeune femme, pouvait s’avérer être désastreux si les légendes étaient vraies.
    Mais embrasser une sirène, tout de même…, songea-t-il dans un coin de son esprit, alors que ses lèvres scellaient celles de sa partenaire. Pour le moment, je ne suis pas au bord de l’eau.  

Erwan d'Ablaÿ

Erwan d'Ablaÿ


Humain

Partie IRL
Crédit avatar : Omupied.
Double compte : Non.
Vitesse de réponse : Très parallélépipède.


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[Terminé] Rencontre avec un imprévu [Erwan d'Ablaÿ & Evaëlynn Coeur d'Argent].  Sand-g10Ven 23 Aoû - 13:26


Une seule chose, la belle sirène, ne retiendrait qu'une seule chose de ce repas, ne plus jamais accepter l'offre d'un dîner aux chandelles, a moins que la personne en vaille le coût, en l'occurrence ici, ce n'était qu'une perte de temps, mais entre dîner et écouter un vieux capitaine loufoque ou essayer de trouver le sommeil dans sa cabine ... Non elle aurait quand même préfère sommeiller sur un vieux matelas. Le repas se déroula quant à lui plutôt bien, Erwan hochait quelquefois la tête quand l'homme parlait et Evaëlynn faisait mine de manger quelques bouchées de ses pauvres légumes, mais rien ne la satisfaisait autant que ses ... son plat de prédilection. Elle glissa un regard vers son soit disant époux, mais remarqua que ce dernier la regardait aussi, elle haussa les sourcils avant que le capitaine ne reprenne la parole fortement en tapant son verre sur la table, comme ci sa voix ne suffisait pas à faire grincer les dents de la jeune femme. D'un sourire aux lèvres, il annonça fièrement sa pèche à la sirène, comme s'il était le seul à essayer de capturer ces délicieuses créatures pour les tuer et revendre leurs trésors, ou leurs queues de poisson. Un sourire naïf collé à son visage, Evaëlynn restait calme, combien de fois avait-elle assisté a ce genre d'événements des profondeurs, seulement une ou deux fois, car la ou elle habitait autres fois n'était pas une zone ou les bateaux se risquaient. Les harpons ... l'évocation de cette arme à ses yeux, la fit frissonner, la lame baignant de sang remontant malgré elle une sirène à la surface, son corps percé en deux par ses maudits humains. Son coeur se mit à battre fortement à l'intérieur de sa poitrine tendis que la colère grondait en elle. Mais avant qu'elle ne puisse se lever et planter son couteau d'argent dans la poitrine de ce vieux radoteurs, la sirène sentit la main d'Erwan se poser de nouveau contre la sienne, ce qui étrangement la calma au point ou elle ne fit rien et se contenta de hocher la tête comme une enfant qui ne savait pas parler. Il l'invitait en plus ... ses pensées redevinrent claires et elle souria en s'imaginant jeter tous les marins à la mer dans les bras de ses soeurs les sirènes, qui d'entre les hommes ou les ondins s'en sortiraient vivant alors ? Evaëlynn donnait vainqueurs ses semblables.

Son regard d'émeraude posé sur le visage d'Erwan, elle attendit sa réponse. Il viendrait. J'aimais, elle n'aurait cru pouvoir être touchée par la réponse d'un humain, il serait la pour tuer les siens ... Cette fois ci la Syrenëi, ne s'énerva pas et se contenta de retirer la main de la sienne, en baissant les yeux, comme déçue par sa réponse. Après tout, rien ne les lier vraiment a par quelques mots mensongers. « Tous les mêmes ... » pensa telle. Sentant les yeux du capitaine se poser sur elle tels des jumelles, la sirène releva la tête fièrement, pas le moindre doute dans le blanc de ses yeux. «J'ai toujours voulu savoir a quoi ressemblais ses choses, ses bêtes sauvages, je serais ravie de me tenir près de vous, Capitaine. » Il y avait de l'amertume dans sa voix, qu'elle n'essaya même pas de cacher et l'un des deux hommes présents pouvait comprendre pourquoi.

Le dîner était enfin fini. Ce n'était pas trop tôt. Les hommes s'étaient levés et Evaëlynn fit de même après que son prince charmant vint, comme tout gentleman, proposer son bras qu'elle prit doucement en se levant. Elle était encore un peu troublée par la discution qui venait d'avoir lieu. La sirène exécuta une révérence rapide envers le capitaine avant de se faire attirer contre Erwan par ce dernier. Il prenait son rôle bien a coeur, voir même un peu trop. Les yeux dans les yeux, la Syreneï était à la fois fascinée et apeuré. Il parla de nouveau de sa veste à croire que celle-ci l'intéressée plus que la belle, elle soupira avant de pouvoir répondre, réponse qui se perdit sur les lèvres de son tendre. La Syreneï l'aurait repoussé illico voir même lui aurait pris sa vie pour avoir volé un baiser de la sorte. Seulement, elle n'était pas la seule à pouvoir prendre le contrôle de ce corps, qui avait des airs de marionnettes ses temps-ci. Fermant les yeux, elle se laissa aller contre le corps chaud d'Erwan, répondant à son baiser tendrement. Tout ceci n'était qu'un jeu, rien qu'un jeu et pourtant la sirène se laisser prendre un peu trop ... Elle recula sa tête après un instant, regrettant bien vite la douceur et la force de ses lèvres. Par dessus son épaule, Evaëlynn lança un regard au capitaine qui n'avait pas manqué une miette de ce qui venait de se passer, ce qui fit rougir la douce sirène. Puis sentant une légère pression d'Erwan sur son bras, elle se retourna vers lui avec un léger sourire. « La veste ... je sais, mais je ne pense pas avoir besoin de te rappeler ou je couche ... » murmura telle à son attention, le tirant par le bras ensuite, comme une enfant pressée. Elle rigola assez fort pour que ses bruits atteignent le capitaine avant de se taire et reprendre un rythme de marche normal, toujours a coté de son futur époux. La sirène reprit de son sérieux en marchant. « Tu comptes vraiment aller à la pèche a la sirène demain ? Je ne te pensais pas si ... cruel » lâcha telle d'un petit rire nerveux. Elle n'attendait aucune explication, il était grand et en age de savoir ce qu'il faisait, libre de faire ses propres choix.

La nuit avait commencé a chuter, le soleil couchant irradier le bateau d'une douce lumière. Sa cabine n'avait pas changé de place, elle lance un dernier regard à Erwan, avant de finalement ouvrir sa porte et d'y entrer en première. Comme elle s'y attendait, le petit dragon sortit de sa cachette, mais la jeune femme lui pria de se taire et de se cacher d'un discret signe, il comprit vite et se terra sous le lit. Evaëlynn pria Erwan d'entrer en lui indiquant que sa chemise était sur la chaise, dans le coin de la pièce, le faisant comprendre d'aller la chercher. Il se passa alors un court instant, un court temps durant lequel Erwan se trouva dos à la jeune femme. Jeune femme qui avait changé, ce n'était plus l'une ou l'autre Evaëlynn dans cette pièce. Il n'y avait plus d'un coté la fragile et la courageuse de l'autre, non, c'était l'alliance des deux, les sentiments et la passion réunie.

Doucement, la sirène s'approcha de l'homme, posa ses deux mains à plat sur son dos et soupirant silencieusement, elle espérait qu'il ne se retournerait pas et la laisserait finir avant d'agir. Ses mains se baladèrent doucement dans son dos avant qu'elle ne prenne la parole. « Erwan ... penses-tu que tu serais capable ce soir de me faire oublier ma religion, me faire goûter au plaisir suprême. De réussir ce qu'aucun n'a pu faire avant, faire voler une sirène au septième ciel ? » elle rigola doucement, les mains de la sirène avaient quittée son dos pour venir enlever le noeud qui retenait le vêtement sur sa poitrine. « Je n'ai jamais goûté quelque chose d'aussi grisant ... » susurra telle en embrassant doucement sa nuque.

Par delà la fenêtre, le soleil disparaissait dans les abîmes de l'océan. L'heure de l'Alouette ne tarderait pas ...


Spoiler:

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