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 Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon

 
Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Jeu 13 Juin - 19:29
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Faestalia… Cela faisait un petit moment que Sunaï n’était pas venue au pays de Feu, bien qu’elle en apprécie les paysages. Ses derniers contrats en date l’avaient contrainte à rester en Terre, et la mercenaire était plutôt satisfaite de changer un peu d’horizon. Les déserts à perte de vue, les maisons atypiques de cette région aride lui paraissaient toujours aussi splendides. Si ce n’est la chaleur souvent trop étouffante – Arthadel devait d’ailleurs maudire les cieux en ce moment même, lui qui la supportait mal –, ce pays était plutôt attrayant.
Seulement Sunaï n’était pas là pour faire du tourisme. Arthadel et elle cherchaient depuis longtemps un objet de grande valeur, qui pour une fois n’était pas pour un contrat de mercenariat, mais pour leur propre intérêt et passion concernant les artefacts en tout genre. Après avoir fait maintes recherches, le duo avait réussi à localiser l’objet – du moins, à savoir qui l’avait en sa possession. C’était un riche noble de la région. Quelques jours à peine après s’être renseigné sur le lieu où vivait cet homme, Sunaï et Arthadel avaient appris que celui-ci avait l’intention de procéder à un échange avec d’autres personnes. C’était l’occasion rêvée. A l’abri dans un coffre et gardé précieusement, un objet d’une telle valeur pouvait difficilement être volé, du moins pas sans une longue et énorme préparation ou sans y laisser de plumes. S’emparer de l’objet au moment même de l’échange où il se trouvait le plus vulnérable était donc la meilleure option possible, et le duo n’allait pas laisser passer cette opportunité !
Sunaï marchait tranquillement dans le quartier populaire en direction des galeries, lieu de la transaction qui devait se dérouler dans une heure d’après leurs informations. On n’était qu’en début de matinée, le soleil n’était pas encore à son zénith et pourtant la chaleur commençait déjà à se faire pesante. La mercenaire avait noué ses cheveux noirs avec un ruban pour avoir moins chaud. Elle portait un haut beige à manches courtes, et gardait la main près de sa ceinture, non loin de la garde de son épée. On n’était jamais trop prudent. Arthadel, quant à lui, devait sûrement déjà être sur les lieux, caché dans l’ombre, attendant les acteurs de la transaction. Ils s’étaient mis d’accord depuis quelques temps sur les modalités de leur vol, tout devrait bien se passer. Ils avaient un passé de voleurs, après tout !
Elle arriva enfin aux galeries souterraines. La sensation de fraîcheur fut presque immédiate lorsqu’elle y pénétra. La réputation des lieux n’était pas une exagération : ces galeries étaient une petite merveille pour les yeux ! Après quelques minutes où Sunaï croisa plusieurs personnes, elle arriva dans une portion des galeries peu fréquentée. L’atmosphère était de plus en plus oppressante à cause de l’obscurité qui y était plus prononcée, mais l’on voyait tout de même où l’on se déplaçait. Cette ambiance serait profitable au duo pour disparaître au coin d’un tunnel après leur mauvais coup…
Enfin, comme elle s’y attendait, Sunaï tomba sur une galerie gardée par deux hommes armés. Elle continua alors à avancer avec nonchalance, prenant un air pressé tout en remettant minutieusement une mèche rebelle de ses cheveux derrière son oreille. Lorsque Sunaï fit mine de passer, les deux hommes resserrèrent les rangs, l’air peu avenant.

- Dépêchez-vous, je n’ai pas que ça à faire, lança Sunaï d’un ton supérieur avec un geste impatient de la main.

- L’accès est interdit aux personnes non autorisées, répondit l’homme de gauche, ne bougeant pas d’un chouïa.

Sunaï soupira longuement.

- Bon sang, mais me voilà encore face à des imbéciles. La transaction est prévue pour dans quelques minutes, cela risque de poser problème si j’arrive en retard. Mon supérieur risque de ne pas vouloir commencer tant que je suis absente... Cela est-il trop compliqué à comprendre pour vous ? répliqua Sunaï, cinglante.

La mercenaire se forçait à peine à paraître arrogante. Ah, si son ami la voyait… Il aurait soupiré en marmonnant un vague « sorcière ! ».
Les deux hommes hésitaient, désormais. Le fait qu’elle soit au courant pour l’échange devait avoir fait son effet, mais après quelques secondes où ils restèrent indécis, Sunaï les dépassa en levant les yeux au ciel. Elle n’avait pas de temps à perdre, elle devait absolument être présente avant que l’échange ne commence.

- Attendez un instant !

Les deux gardes coururent à sa suite, mais Sunaï avait déjà atteint le bout de la galerie, qui menait sur une petite caverne très haute de plafond. Elle ne possédait aucune issue mis à part la galerie dont venait Sunaï et quelques cavités situées à même la roche à quelques mètres de hauteur au-dessus de leurs têtes. Deux groupes distincts observèrent l’arrivée de la mercenaire. L’un comprenait un homme d’une quarantaine d’année, accompagné de plusieurs gardiens : le noble. De l’autre côté, une femme aux cheveux d’un roux éclatant également accompagnée de quelques personnes.

- Ces hommes semblent vouloir m’empêcher d’assister à notre petite réjouissance, déclara Sunaï d’un ton calme en désignant les gardes sur ses talons, il serait pourtant dommage de commencer alors que quelqu’un manque à l’appel n’est-ce pas ?

C’était un pari risqué, sûrement même fait pour les têtes brûlées, pourtant pour une fois l’idée n’était pas venue d’Arthadel mais de Sunaï elle-même. Arriver en se présentant comme devant faire partie de la transaction sans afficher à quel groupe elle appartenait (raison pour laquelle elle ne s’était pas adressée directement à l’un des deux chefs), laissant donc supposer respectivement à chaque groupe qu’elle venait de l’autre bande.

- Dépêchons, dépêchons, déclara le noble. On ne va pas rester ici toute la journée. Vous deux, retournez garder l’entrée et ne quittez plus votre poste, ajouta-t-il en s’adressant sèchement à ses gardes.

Sunaï fut soulagée que sa couverture précaire fonctionne mais n’en laissa rien paraître. Elle était même surprise que le noble ne demande pas plus d’explications ! Elle remarqua qu’il était presque nerveux et jetait des coups d’œil furtifs à la femme rousse, qui pourtant ne paraissait pas menaçante. Quoiqu’il fût vrai qu’elle avait quelque chose… d’animal.
Sunaï s’avança de quelques pas, ne se rangeant ni du côté de l’homme, ni du côté de la femme rousse pour n’éveiller aucun soupçon. Le noble claqua alors des doigts, intimant l’ordre à un de ses subordonnés d’avancer. Celui-ci déposa un coffret dans la main de son supérieur et recula.

- Bien, comme convenu, voici le bijou…

Il ouvrit alors le coffret. Sunaï, qui était occupée jusqu’à lors à guetter les lieux pour repérer Arthadel – elle avait un fort soupçon envers les cavités des parois à quelques mètres au-dessus d’eux…–, ne put s’empêcher de fixer la merveille des yeux. C’était là une rivière de diamants magnifique, pour laquelle toute femme coquette tuerait. Un vrai travail d’orfèvre qui ferait pâlir tous les bijoutiers de Terra, et qui donnait une valeur énorme au joyau. Mais sa valeur ne s’arrêtait pas à cela, si cela avait été le cas, le duo ne s’y serait jamais autant intéressé. Ce bijou était surnommé la Rivière Sanglante par les historiens, et était réputé pour posséder de puissants pouvoirs. Cet artefact, très convoité, avait entraîné la mort de nombre de ses possesseurs, très souvent assassinés pour cet objet, d’où le surnom donné à celui-ci au fil des siècles. Bref, c’était une vraie merveille, et Sunaï se demandait bien à quel prix cet homme avait accepté de le céder.
La mercenaire jeta un coup d’œil à la femme aux cheveux de feu. Elle ne pouvait soupçonner que l’homme avec qui elle allait faire affaire avait été bien trop peu prudent, et que deux mercenaires chasseurs d’artefacts se tenaient prêts, à l’affût.
Désormais, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’Arthadel n’entre en action…

Sunaï Hinara

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Mar 18 Juin - 0:45
Son passage dans les bas quartiers lui rappela de mauvais souvenirs. Arthadel se revoyait se pelotonner près des feux de rue durant les longues nuits d'hiver, se souvenait encore du goût de la nourriture récupérée dans la rue, ressentait encore la douleur des coups de bâtons des gardes qui les faisaient fuir d'un squat dans un entrepôt, entendait encore les cris d'un des ses camarades poussé dans la baie du port en plein hiver, pour ne plus jamais le revoir. Le monde n'avait pas l'air différent ici, seule la température était déstabilisante, mais surtout suffocante pour lui, il n'aimait vraiment pas cela. Vivement une mission en Glace, Arthadel préférait largement un désert de glace à un tombeau de sable et un soleil radiant. Il n'aimait pas cette mission, sa mauvaise connaissance du pays ne le rendait que de plus mauvaise humeur encore. Heureusement, leur victime semblait posséder une certaine fortune, une défense en conséquence mais qui manquait cruellement de professionnalisme. Quand bien même, ils essayaient désespérément de rester prudent, mais de ce fait cela ne les rendaient que plus prévisibles. Durant son observation, il découvrit rapidement le départ d'un groupe d'hommes se rendant dans les galeries, sans pour autant s'intéresser à un lieu précis, de quoi le mettre sur ses gardes. Pourtant la mauvaise fortune arriva de leurs propres mains, par excès de prudence. Toujours à l'affût, Arthadel finit par voir enfin arriver sa chance à la vue d'un homme de main sortir par derrière, avant de se rendre discrètement dans les galeries et vérifier un lieu en particulier, sûrement une vérification de dernière heure. Arthadel aurait presque plaint autant d'amateurisme pour le groupe qui devait rencontrer des idiots pareils. Et n'imaginez pas que les pensées paranoïaques d'Arthadel n'étaient pas à l’affût d'une folie ou deux, mais il avait du mal à croire que c'était un piège. Mais même si ça avait été le cas, le duo perdrait alors simplement une occasion, malheureux mais pas grave en soi. Dès que le mercenaire avait compris le lieu du rendez-vous, il s'était mis à la tâche, préparant de quoi lancer un assaut fulgurant. Des sacs en toiles de jute, des pitons,  quelques vases d'eaux et des cordes, de quoi laisser libre son imagination délirante, il espérait qu'ils se souviendraient toutes leurs vies de ce moment, l'horreur d'une telle attaque. Cela le faisait presque frissonner de plaisir rien que d'entrevoir la scène.

Cela faisait plus d'une demi-année qu'ils cherchaient des informations sur ce bijou, depuis le jour où ils en avaient entendu parler en Terre. Manque de chance, celui-ci était parti avant même qu'ils aient eu le temps de prendre les mesures nécessaires. Étant sans nouvelles, le duo laissa tomber pendant un moment, mais en réentendit parler en Feu. Après un long voyage et pas mal de temps passé dans le milieu, ils découvrirent une bien triste nouvelle. La caravane du deuxième propriétaire avait subit l'attaque sur une route marchande d'un groupe de bandits. Heureusement, le recel laissait toujours des traces, mais étrangement cela ne donna rien. Le duo ne pouvant remonter par l'objet en lui-même, ils durent s'en prendre aux bandits, mais seulement en information. Certes, durant cette petite enquête, ils durent secouer plusieurs personnes et parfois briser malheureusement un ou deux doigts. Le bijou n'était pas passé par l'intermédiaire d'un receleur indépendant parce que le groupe avait comme receleur le leur dans l'extension de leur groupe en ville. Leur chef était un petit noble mais riche, en ville, il avait une petite armée privée et des commerces lucratifs. Il possédait une réputation impressionnante d'un homme juste et droit, à la surface seulement.

Arthadel avait particulièrement étudié la grotte dans laquelle la rencontre allait avoir lieu, d'après ce qui lui semblait. Elle n'avait qu'une entrée et était plus ou moins circulaire avec une large voûte. Ses proportions étaient impressionnantes, le point culminant du plafond était presque à huit mètres, ce qui était parfait pour sa petite affaire. Grimpant les parois comme le ferait un lézard, Arthadel arriva en haut de la voûte, mettant en place divers pitons, les reliant à des cordes entre eux. Cela dura un moment, il dut faire quelques voyages pour pouvoir tout mettre correctement en place. En fait, les pièges mis en place étaient assez simplistes et c'était souvent ce qui marchait le mieux. Placé d'une manière à couvrir avec le plus d'efficacité le centre de la grotte, des sacs remplis de dizaines de kilos de terres fines et de poussières étaient accrochés au plafond avec un cordage permettant leur libération depuis un point central. Arthadel lui-même s'était harnaché à des cordes tenues par des pitons pour éviter d'utiliser son pouvoir à attendre accroché là-haut, ne sachant pas quand le rendez-vous allait réellement avoir lieu. Arthadel s'était bien préparé visuellement parlant, il portait une tenue sombre légère et souple. Une capuche recouvrait son visage, mais même sans cela, on ne pouvait voir qu'un masque d'un blanc pur. Tout cela n'avait autrement pour but que de théâtraliser son entrée, comme il en avait l'habitude. Le mercenaire n'était plus qu'une ombre, un chat dans la nuit, mais il espérait surtout avoir les neufs vies de celui-ci, cela n'était jamais de trop.

Après s'être presque assoupi suspendu à plusieurs mètres, Arthadel fut plus qu'heureux d'entendre arriver le comité pour sa petite fête ! Il observa attentivement le groupe extérieur, ne les connaissant pas, c'était une inconnue dans le plan qui pouvait que le troubler. Arthadel n'avait de toute manière aucune envie de s'en prendre à eux. Dans une telle vente ou échange, le groupe d'acheteurs ne s'impliquerait pas trop tant qu'ils conserveraient leur argent. Certes, après il restait le risque qu'ils décident de prendre part à la chasse que le duo subira pour essayer de récupérer l'objet gratuitement, mais c'était un risque calculé. Plusieurs torches arrivèrent et se divisèrent en deux groupes bien distincts, en dehors des gardes vers l'entrée. Arthadel les laissa quelque peu discuter, il ne pouvait agir qu'une fois l'objectif en vue. Il devait aussi attendre l'action de Sunaï, même si cela restait un grand mystère, il savait juste qu'elle devait pénétrer dans la cavité le plus vite possible pour se rapprocher au maximum du bijou. Quelle surprise quand il l'entendit venir comme si de rien n'était, Arthadel s'était attendu à une action plus rapide et brutale, mais c'était bien joué par elle. Le mercenaire s'imaginait déjà en train de taquiner son amie à ce sujet, pour une fois que c'était pas à lui de trouver un plan d'action. Il en pouffa presque de rire en se voyant lui donner un petit bonbon avec une brave félicitation pour la petite fi-fille ! Bon, il risquait aussi par la suite quelques chocs électriques, mais cela valait amplement son prix !

Arthadel inspira et expira lentement, calmant son rythme cardiaque en vue de son action proche. L'attaque éclair pouvait commencer ! Il décrocha rapidement deux vases remplis d'eau, cette première manœuvre était celle qui avait le plus de risque de rater, mais aussi celle qui était la moins importante. Visant le groupe vendeur, il largua ce qu'il tenait sur deux torches proches de l'objectif et donc de Sunaï. Pendant leur chute, Arthadel s'occupait déjà de la suite de l'opération sans se soucier du succès ou de son échec. Les vases touchèrent deux torches, les éteignant suivit d'une clameur de la part des gens voyant et comprenant la scène. Dans la suite de son plan rapide, Arthadel tira sur plusieurs cordes à sa disposition pour libérer le contenu des sacs de jute, créant artificiellement une vague de poussières volatiles qui écrasa le centre de la pièce. Cela ne dura que quelques secondes, mais pendant un instant, les deux groupes n'étaient pas mieux qu'au milieu d'une tempête de sable, le vent en moins.

Cela ne dura qu'une seconde à peine, Arthadel après ses deux mise en œuvre, il se lâcha en direction du sol. Une telle hauteur était normalement bien difficile à appréhender, Arthadel dû donc user de son pouvoir pour éviter de se fracturer les jambes. Les personnes présentes étaient naturellement agités et même si la vague de poussières ne les avait pas encore tout à fait atteint, peu de gens remarquèrent une simple ombre atterrir souplement. Quand le mercenaire se releva de sa réception il n'y voyait lui-même plus rien, mais avait mémorisé l'emplacement de ses cibles, étant juste derrière elles. Arthadel décida de couper la tête au serpent, il posa simplement sa main sur deux têtes, donc une qui était celle du lieutenant et chef des hommes en armes, et les réunit à grande vitesse. Sans plus attendre, il s'en prit à un homme sur la gauche, l'agrippant à la gorge et posant sa paume en bas du dos. Arthadel digne, d'un maçon, le souleva faisant fit de ses agitations avant de le lancer de toutes ses forces sur ce qu'il se rappelait être la position d'un quatrième homme, et n'en fut qu'heureux d'entendre la douce rencontre d'un être à un autre, suivie bien entendu d'exclamations de douleurs.

Arthadel venait amplement de faire son travail. La personne tenant le bijou était la cible exclusive de Sunaï, sa sortie ne dépendait que d'elle, il n'était là que pour l'y aider. Après seulement une dizaine de secondes depuis le début de l'opération, voyant la poussière finir par se poser au sol, Arthadel décida qu'il était temps d'ouvrir une voie royale à sa complice. Il sortit alors prestement du nuage de poussière qui commençait à se dissiper pour voir arriver les deux gardes que Sunaï avait allègrement ignoré juste avant. Ces pauvres gars n'eurent pas la chance de le voir avant qu'il fut sur eux. La grotte venait de perdre deux torches, ce qui n'était pas rien, mais c'était surtout le nuage de poussière qui altérait le plus la propagation de la lumière, et digne d'une ombre, Arthadel les éjecta de son passage sans plus de manière.

Une fois dans le labyrinthe qu'étaient les tunnels et les galeries, il s'éclipsa doucement comme une chouette en chasse la nuit. Il dû mettre toute sa concentration dans ses yeux pour lui ouvrir un passage grâce à son pouvoir, voyant ainsi sans source de lumière. Le travail le plus dangereux restait dans les mains de son amie, qui devait fuir avec l'objectif. D'ailleurs il se rendit compte qu'il n'avait pas compris comment elle pourrait s'enfuir dans le noir des galeries sans lumière. Arthadel espérait simplement qu'elle avait mémorisé son chemin et qu'elle rencontrerait pas un mur en pleine course... Toujours était-il qu'il se dirigea après de nombreux détours vers le point de rendez-vous. Arthadel essaya de reprendre sa respiration avant de se poser contre la parois dans l'attente de Sunaï. Il comptait sur elle et n'avait pas envie de retourner en arrière pour la sortir d'un problème, on pouvait simplement dire qu'il espérait vraiment qu'elle n'ait pas de soucis.

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Mar 18 Juin - 10:23
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[HRP : Et voilà, avec ces trois posts le vol est mis en place, à vous les studios, Luz et Léandre ! Very Happy]

Sunaï était sur ses gardes, guettant tout bruit suspect, tout mouvement qui pourrait lui indiquer qu’Arthadel allait agir. Lorsque les lueurs des torches s’éteignirent soudain, le tout accompagné d’un bruit d’eau qui coule, Sunaï sut tout de suite que c’était l’œuvre de son ami. Elle se reçut même quelques trombes d’eau sur la tête. Ah ! Elle qui pensait qu’il serrait terré dans l’une des cavités des parois de la caverne, il agissait directement depuis le plafond !
La soudaine obscurité fit s’agiter les personnes de la transaction, et comme cela n’était pas assez, un nuage de poussière et de terre impressionnant s’abattit sur leurs têtes. Sunaï ne perdit pas de temps. Elle posa immédiatement la main sur ses voies respiratoires après quelques toussotements puis s’activa, s’essuyant les yeux du revers de son autre main. Sans prêter attention au groupe de la femme rousse sur sa droite, elle avança de quelques pas rapides sur sa gauche, là où s’était trouvé le noble lorsqu’il avait présenté le bijou. Si Sunaï n’avait pas été si proche du noble avant que les ténèbres ne s’installent, elle aurait sûrement eu du mal à se mouvoir dans sa direction sans se cogner contre plusieurs personnes. Arthadel avait bien prévu son coup, on n’y voyait à peine, si ce n’est des ombres flottantes parmi la poussière, et on pouvait entendre quelques ordres criés, des grognements, et de temps en temps, des bruits de coups. Son ami devait probablement être à l’œuvre pour mettre hors d’état de nuire le maximum de personnes susceptibles de les poursuivre, si ce n’était pas déjà fait.
Le tintement caractéristique des diamants attira la mercenaire. Elle pouvait également voir droit devant elle plusieurs ombres massées côte à côte, et la voix du noble ordonnant à ses sous-fifres de rester près de lui trahit sa position. Elle s’élança, lorsqu’au même moment une nouvelle ombre surgit, mettant au tapis deux hommes. Sunaï n’avait pu voir de qui il s’agissait, mais la mercenaire n’avait pas besoin de cela pour savoir que c’était l’œuvre d’Arthadel. Il ne restait ainsi plus qu’un homme protégeant directement son supérieur, et Sunaï profita de la distraction momentanée qu’avait constituée son ami pour lui donner un uppercut sous le menton, ce qui le laissa sonné quelques secondes. Sunaï se jeta alors sur le noble. Ne voulant pas perdre plus de temps, elle attrapa chaque poignet de l’homme et fit courir un courant électrique à travers ses paumes jusqu’à ce qu’il lâche le coffret. La mercenaire l’attrapa de justesse avant qu’il n’atteigne le sol, puis se retourna brusquement vers la sortie.
Tout cela n’avait duré que quelques secondes, quinze secondes au grand maximum. Leur opération avait été prévue pour être rapide et surprendre tout le monde. Un instant désorientée, Sunaï fut contrainte de faire crépiter une étincelle en claquant des doigts pour éclairer devant elle. Quelqu’un pouvait le remarquer, mais elle ne donnerait pas le plaisir de perdre son temps en se retournant pour vérifier. Elle repéra la galerie, seule sortie de cette petite caverne, et quitta le capharnaüm que son ami avait créé. Courant à travers les galeries, le coffret contenant le bijou serré dans son poing, Sunaï se demanda si Arthadel avait eu le temps de partir avant elle. Elle supposait que oui. Elle continua à s’éclairer de quelques étincelles jusqu’à ce que l’obscurité diminue et que des courants d’airs lui indiquent qu’une sortie n’était pas loin.
Enfin, elle reconnut une partie des galeries. Elle tourna à droite et tomba nez à nez avec Arthadel qui l’attendait, appuyé contre la paroi de pierre. Elle ralentit alors, s’efforçant de reprendre son souffle quelques secondes.


- Tiens… Prends-le, souffla-t-elle en lui tendant le coffret. Si jamais nous sommes suivis, tu seras le plus compétent pour l’amener loin d’ici.

En effet, il était plus rapide qu’elle. Il pourrait toujours s’enfuir avec si jamais ils avaient des problèmes, tandis que Sunaï retarderait leurs poursuivants. La mercenaire savait qu’il y avait des risques non négligeables qu’on l’ait suivie. Et même si cela n’était pas le cas, lorsque le petit comité se rendrait compte, une fois la lumière rétablie, que le bijou avait disparu, ils pouvaient toujours les traquer. Après tout, ils ne connaissaient pas les capacités du groupe qui avait l’intention d’acquérir la rivière de diamants… Si jamais ils prendraient la peine de partir à la recherche de l’objet, après tout celui-ci n’était pas encore à eux et ils n’avaient techniquement rien perdu.

- Et la prochaine fois, cela serait bien si tu pouvais éviter de me tremper de la tête aux pieds ! ajouta-t-elle en lui donnant un coup amical dans l’épaule. Allez, allons-y !

Ils devaient maintenant sortir des galeries sans se faire remarquer. Rien n’était encore gagné.

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Dim 23 Juin - 18:21
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« Une furie je vous dis, une horrible mégère accompagnée d'un troll des montagnes capable de briser des rochers à mains nues ! »

Luz haussa un fin sourcil sceptique, les bras sagement croisés sur sa poitrine. Seuls deux de ses doigts pianotaient impatiemment contre son bras, dénotant une certaine exaspération... Deux jours qu'ils interrogeaient ces maudits brigands sans en extraire la moindre plus petite information ! Les seules choses de toute évidence encore capable de franchir leur bouche n'était qu'un charabia inconsistant et des histoires mirobolantes à propos de monstres étranges... De quoi frustrer sa curiosité légendaire et maladive !

« Bon d'accord, dit-elle pour la cinquante-et-unième fois et des brouettes, si je comprends bien vous avez d'abord attaqué la caravane, et ce n'est que plusieurs mois plus tard que deux... Deux... -Deux quoi exactement ?- vous ont retrouvé et... Vous ont arraché des informations sur la vente d'un certain objet ? Je peux concevoir que vous soyez traumatisés, les monstres, tout ça... Mais nom d'un chien, serait-il possible d'obtenir une description physique un tant soit peu potable ?! »

Les brigands se tassèrent sur eux-mêmes, agenouillés pieds et poings liés par les hommes de main de la Confrérie.

« Pitié, Ô grande et vénérable Dame ! Pas les doigts, pas les doigts ! Déjà deux d'brisés y a six jours ! »
« L'écoutez pas, ils sait plus c'qui dit ! Moi j'les ai vus ! Une harpie, et elle faisait de la lumière, comme une luciole ! Et l'autre, un vrai barbare, du feu qui lui sortait pas les narines ! »
« Ah non, fit encore un autre, c'était pas du feu, mais de la lave ! »
« Moi j'ai vu des serpents hein... Mais je dis ça, je dis rien... »

Luz se retint à grand peine d'en attraper un pour taper sur l'autre. Ce n'était pas très professionnel.
Deux voleurs sévissaient dans ces contrées depuis plusieurs années, et leur dévolu s'était déjà jeté par deux fois sur certaines cargaisons de la Confrérie... Les stopper devenait urgent, peu importe les moyens mis en œuvre. Ne devaient-ils pas garantir une parfaite sécurité à leurs clients ? Or lesdits voleurs ne s'en prenaient aux artefacts que lorsque ceux-ci étaient en voyage, ou en cours de transaction. Donc toujours aux mains des clients... Impossible d'agir dans cette situation précise.
Sauf que cette fois-ci les méthodes de travail et les descriptions qui en étaient faites changeaient drastiquement de ce que la dragonne entendait habituellement ! Ses deux voleurs avaient-ils soudain décidé d'opter pour une tout autre technique ? Tout ce brouillage était pour le moins étrange, de même que ces attaques physiques ! Et chercher une harpie accompagnée d'un troll des montagnes en plein pays du Feu, non merci...


« Doigan, Lonar, relâchez-les et livrez moi tout ça en pleine savane... Nous allons faire autrement pour coincer tout ce beau monde ! »


***

L'atmosphère pesante des lieux écrasait les toits plats et blancs d'une chaleur implacable. L'air vibrait sous le soleil, un soleil cru qui mettait à nu le paysage brûlé du désert aux portes même de Faestelia... Luz revivait dans ce décor d'ocre et de bruns fauves, plus proche que jamais de sa nature animale, ses cheveux roux déliés et revêtue d'une simple tunique pâle qui enserrait sa taille et contrastait sur sa peau halée. Son unique coutelas avait été soigneusement accroché d'une sangle au creux de sa cuisse, invisible sous les plis du tissu, et son arc était resté aux bons soins de leur contact à Faestelia... Pour ce qu'elle était venue faire ici mieux valait avoir les mains libres ! Tenter de se battre avec un objet ne l'encombrerait que davantage vu que ce n'était guère sa spécialité -elle laissait tout cela à Léandre !
Leur plan tenait en fait à bien peu de choses. La véritable et tristement célèbre Rivière Sanglante avait d'ores et déjà été échangée à l'ombre d'un arbre calciné, quelques heures auparavant. Oh ça, le client avait beaucoup râlé ! Son emploi du temps était suffisamment chargé pour qu'on ne l'intègre pas en plus au beau milieu d'une chasse aux sorcières ! Même si harpie et troll aurait été plus juste, mais Luz se garda bien de lui préciser le fond de sa pensée... Quoi qu'il en soit, le précieux artefact avait été placé dans un écrin de velours puis sécurisé au fin fond d'un coffre de la Confrérie, dans l'un de leurs hangars camouflés au sein de Faestelia. Faire fabriquer un faux collier n'avait pas été une tâche aisée, surtout que la dragonne ignorait totalement si ses deux voleurs étaient stupides ou au contraire de grands connaisseurs dans le domaine ! Il fallait donc faire une copie parfaite, même éclat moucheté de reflets sanglants, même arrêtes sculptées et lignes épurées au détour d'un diamant, même coût astronomique digne d'un arracheur de dents... Bref, que du bonheur.
Sans oublier le petit trucage à la base de l'armature qui maintenait les diamants ensembles : un artefact qui lui avait coûté les yeux de la tête et permettait de localiser à tout instant le faux collier par un ingénieux système. Le double de cet artefact se tenait entre les mains de son précieux garde du corps -actuellement caché dans les rues de Faestelia, extérieur à l'échange-, et allez savoir pourquoi les deux objets magiques s'attiraient inlassablement, permettant donc de trouver le second où que l'on soit ! Oui, Luz s'était saignée pour cette opération « j'attrape-le-renard-dans-le-poulailler »... Quoi de mieux qu'une belette et un dragon pour accomplir ce travail Ô combien héroïque ?


« On ne va pas rester ici toute la journée. Vous deux, retournez garder l’entrée et ne quittez plus votre poste. »

Luz s'éveilla de ses longues réflexions, les sens aiguisés dans l'espoir de déceler tous mouvements avant que ceux-ci ne se produisent. Elle eut un claquement de langue agacée devant l'attitude de leur faux client embauché pour l'occasion, bien trop stressé pour paraître naturel. Nom de nom mais ne pouvait-il pas cesser de jeter des coups d’œil en tous sens comme si sa belle-mère elle-même était à ses trousses ? Certes, il jouait le rôle de la poule bien rembourrée, mais tout de même ! Et quelle idée saugrenue d'amener avec lui autant de monde alors qu'elle lui avait bien spécifié qu'un comité réduit serait plus avantageux... Surtout la jeune fille à sa gauche. Beaucoup trop jeune et jolie pour lui d'ailleurs, et Luz réprima une envie de lever les yeux au ciel en constatant que leur faux client ne s'était pas gêné pour faire participer son amante ou quoi qu'elle soit pour lui. Mais elle tint sa langue, ce n'était ni l'heure ni le moment... En outre la belle demoiselle semblait s'y connaître, sa présence ne rendrait donc cet échange que d'autant plus vrai aux yeux de leurs futurs voleurs !

La grotte et les galeries n'avaient pas été choisies pour rien. Si les voleurs venaient à mettre la main sur le faux bijou, il ferait bien trop sombre pour qu'ils puissent déceler le faux du vrai... L'obscurité couvrirait le déguisement de leur fausse Rivière Sanglante ! Sauf que... Les voleurs aussi en profitèrent. Et c'est ainsi qu'une trombe d'eau suivie d'un nuage de poussière parfaitement opaque leur tombèrent dessus comme Aile Ténébreuse lui-même une fois levé du pieds gauche. Avec la vivacité d'un serpent Luz bondit en arrière, déchira la surface du nuage comme une flèche afin de se débarrasser des volutes qui enserraient son corps et aveuglaient ses yeux plus sûrement qu'un bandeau. Elle sentit la paroi humide de la roche dans son dos, mais ne pouvait voir goutte à l'intérieur du nuage même à un mètre d'elle d'où s'échappaient bruits mats et brefs cris poussés. En revanche sa visibilité était correcte à sa gauche, vers la sortie... Et ce qu'elle vit la stupéfia.
Ça, ce n'était pas un troll et une harpie ! Mais bel et bien la jolie demoiselle de tout à l'heure, accompagnée d'un jeune homme vif aux cheveux châtains. Et... Et son précieux coffre ! Le faux artefact qui lui avait valu des sommes inimaginables... ! Elle porta deux doigts concentrés à la boucle d'oreille d'un vert d'eau qu'elle portait, artefact prêté par un riche ami pour cette journée particulière et qui lui permettait de communiquer brièvement par la pensée avec celui qui en possédait le double...


« Léandre ! Les deux renards se font la malle avec notre argent du mois ! »

Sans un seul regard pour le chaos qui régnait dans la pièce elle s'élança dans les rues de Faestelia. La voix de son ami au creux de son oreille ne cessait de la guider, et elle devait sans cesse réajuster sa position par rapport aux voleurs sans doute en mouvement...
Elle bondit au-dessus d'un étal couvert de fruits frais, dérapa sur le sol de poussière afin d'amorcer son virage et déboucha quasiment nez à nez face aux deux fuyards dans une ruelle déserte. Un goût de cendre et de feu monta de sa gorge, heureusement maintenu par son apparence humaine. Mauvaise idée de cracher ses flammes en pleine ville ! Elle espaça ses appuis, genoux légèrement fléchis et prête à réagir au quart de tour...


« Bien le bonjour. Soit je vous fais manger ma sandale soit vous vous rendez bien gentiment et vous me laissez récupérer ce que vous avez entre les mains... Oui, ça, le collier qui brille et qui appartient à la Confrérie des Brumes ! »

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Mar 25 Juin - 2:13
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[Je profite du RP pour caser un pari que j’ai fais avec Sucre et Aly ! 8D Et euh aussi, vu qu’on ne connait pas bien les infrastructures de Faestelia, on a jugé bon avec Luzi d’innover ! XD]
 

- Et j’ai réussi à m’échapper grâce au tumulte créé par les Gobelins, les cheveux virevoltant sous le vent du soleil… Ils ne m’ont jamais retrouvé, et en prime, j’ai réussis à leur voler une bague cérémoniale !
 
Les trois jeunes femmes, après avoir placé simultanément leurs mains devant leurs visages, firent mine d’être impressionnées... Elles inspirèrent bruyamment, retenant chacune un sourire du mieux qu’elles le pouvaient. L’une d’entre elle prit la parole.
 
- Mais ca a du être é-pou-ven-table ! Et vous vous en êtes sortis tout de même ?
 
- Effectivement, comme vous pouvez le voir ! J’en ai même gardé plusieurs cicatrices, si vous voulez je peux vous les…
 
Cette fois-ci, le trio éclata de rire sous le nez de Léandre. Non mais, quelle histoire grotesque !  La sottise de certains hommes n’avait donc aucune limite ? Dragueur, menteur, et bon à rien… Celui-ci semblait cumuler tout les défauts ! S’éloignant peu à peu, les larmes aux yeux, elles n’eurent de cesse de se répéter les moments épiques de l’histoire du mercenaire jusqu’à  ce qu’il ne distingue plus qu’un lointain brouhaha…
 
- Attendez ! Je vous ai pas montré la bague ! Lui sembla-t-il bon d’ajouter. Tss… Toujours pareil ! Tout le monde pour vous écouter, personne pour vous croire...
 
Accompagnant ses paroles de gestes, il vint s’adosser au mur le plus proche, ressuyant négligemment la sueur présente sur son visage. La chaleur était étouffante ici, malgré l’humidité des cavités creusées à même la roche ; chaleur et obscurité, puisque des lanternes étaient nécessaires pour éclairer chaque ruelle de la zone, accrochées par paires à des sortes de fanfreluches faisant office de décorations - de bien mauvais goût, pour l’humain… Mais, il n’était pas l’heure d’admirer le décor de la ville : sa bien-aimée supérieure lui fit comprendre qu’il était temps d’agir !
 
A peine son nom fut-il prononcé que Léandre tendit la paume de sa main vers le ciel, dévoilant au creux de celle-ci un artefact - ressemblant à s’y méprendre à un Rubis. L’objet, agissant tel un aimant, semblait vouloir rejoindre sa moitié à tout prix… Et c’est ce qu’il allait pouvoir faire ! Après avoir réajusté des sacoches de poudre sur sa ceinture, le jeune homme s’élança à vive allure vers l’étalage d’un marchand d’arme. Il plaça son pied sous la table improvisée (deux vulgaires roches taillées et une planche de bois), puis leva celle-ci brusquement, projetant dans les airs quelques couteaux et un poignard. Le mercenaire s’en saisit et lança un premier projectile sur le montant bas d’une fenêtre, puis le second sur le montant haut. Il ne fut pas bien compliquer d’atteindre le premier ancrage, mais le second obligea Léandre à bondir dans le vide, rendant l’opération plutôt risquée… Sa souplesse, cependant, lui permit de saisir le second couteau avec aisance et d’atteindre un balcon, un peu plus haut encore. L’escalade ne fut, par la suite, pas bien compliquée, et le grimpeur se retrouva rapidement sur les toits de la ville, une vue sublime s’offrant à lui…
 
- Si j’étais pas aussi pressé…
 
Serein, il observait attentivement le mouvement de l’objet dans sa paume, jetant par moments de brefs regards en direction de l’unique sortie du point d’échange. Lorsqu’il entendit des bruitages peu habituels, il posa instinctivement sa main inutilisée contre son oreille, et tenta d’entrer en contact avec Luz à l’aide d’un second Artefact. La magie n’était pas réellement son point fort, et plusieurs longues heures d’entraînement avaient été nécessaires pour qu’il puisse assimiler les bases de la conversation par pensées…
 
*J’espère que tu m’entends… J’ai le fuyard dans le champ de vision, je vais le suivre. On s’en tient au plan, pour le reste.*
 
C’est alors que Léandre, pourtant impatient d’en finir une bonne fois pour toute, eut le réflexe de vérifier la réaction de l’objet « jumeau ». Le plaçant une énième fois au centre de sa main, il remarqua que celui-ci ne semblait pas attiré par sa cible première. Au contraire, il effectuait encore et toujours le même mouvement, en direction des Galeries de l’échange…
 
Soudain, le « rubis » dévia brutalement : un autre voleur venait de faire son apparition, et semblait déjà savoir dans quelle direction s’enfuir… Pas de doute possible ! Cette fois-ci, il s’agissait de la bonne personne !
 
*Je rectifie. Le porteur du bijou vient seulement d’apparaître ! Et, euh… Bah te voilà…*
 
Le mercenaire jugea inutile de signaler sa présence à sa supérieure, et s’élança tout comme celle-ci à la poursuite de la Harpie. Sauter de toits en toits ne fut pas bien difficile, la distance les séparant étant bien inférieure à celles des bâtiments de Sen’Tsura où  Léandre s’amusait, autrefois. Au bout de quelques courtes minutes de courses durant lesquelles Léandre dut à la fois guider son amie et poursuivre leur cible, celle-ci s’interrompue dans une ruelle, face à celui qui semblait être son complice – le premier individu à s’être échappé. Luz, arrivant par le même chemin, bloquerait l’une des deux issues que pouvaient emprunter les deux voleurs ; il ne restait donc plus qu’une seule échappatoire !
 
- C’est pas tout les jours que l’on coince deux bandits aussi gênants qu'eux… J’ai intérêt à soigner mon entrée !

Placé sur la bordure d’un toit, Léandre se laissa basculer pieds joints dans le vide, yeux fermés, et attrapa au dernier moment l’une des décorations de la ville qui se décrocha à son extrémité sous le poids de l’humain. La contenu de ses sacoches, pourtant soigneusement fermées, se déversa alors au sol en formant une ligne assez réussie – à quelques poussières près. Le tout s’embrasa lorsque Léandre, maladroitement, fit tomber l’une des lanternes associées à sa « liane » improvisée : se brisant au sol,  elle libéra une flamme sur le combustible, formant une barrière de feu assez bien réalisée... Le mercenaire, une fois pied à terre, vint se placer derrière les fuyards, poignard à la main. Il ne fit pas attention au duo, et fixa avec un sourire sa charmante partenaire.

- M’ouais… Pas mal ! Ca mérite un joli 8 sur 10.


[Y'a surement des fautes et des incohérences. On me pardonnera, il est 2h du mat ;w;]

Léandre

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Mer 26 Juin - 17:55
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L’obscurité était toujours présente mais diminuait petit à petit, au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient du lieu où s’était déroulé l’échange, qui était situé loin dans les profondeurs. Ils se déplaçaient rapidement, sans courir toutefois, pour ne pas éveiller de soupçons s’ils croisaient un éventuel témoin, et tout simplement pour ne pas faire trop de bruit si jamais quelqu’un les avait suivis. Arthadel avait gardé le bijou sur lui tandis que Sunaï avait le coffret. Les deux mercenaires continuèrent leur chemin en silence, échangeant parfois un regard au détour d’un tunnel, se comprenant sans besoin d’avoir à dire un seul mot. Cela faisait tellement d’années qu’ils se connaissaient et travaillaient ensembles que Sunaï avait parfois du mal à se souvenir de l’époque où l’existence d’Arthadel lui était encore inconnue. Les longs vagabondages dans les rues, les nuits dehors en plein hiver, les vols qu’elle était obligée de commettre pour vivre… Tout cela lui paraissait bien loin à présent. Elle ne volait plus que lors de ses contrats de mercenariat désormais, à quelques exceptions près. Et ce jour faisait partie d’une de ces exceptions ! Avec toutes les recherches que le duo avait faites sur cette Rivière Sanglante, leur travail portait enfin leurs fruits ! Ils allaient pouvoir étudier l’objet tranquillement, en grands passionnés qu’ils étaient !
Mais ce n’était pas le moment de ressasser le passé ainsi que leur vol parfaitement organisé, ils n’étaient pas encore sortis des galeries après tout. Le risque de se faire prendre était certes faible, mais pas nul. Ils ne devaient donc pas baisser leur garde tant qu’ils n’auraient disparu loin de Faestalia…
Ils arrivèrent enfin dans une partie des galeries qu’ils connaissaient peu. Fini les petits tunnels, les petites cavernes obscures et étouffantes. Ici, les lieux avaient été tellement travaillés qu’au fil du temps une véritable ville souterraine s’y était installée. Les bâtisses en pierre ou parfois en terre étaient typiques du pays de Feu, et pour pallier à l’obscurité de l’endroit, beaucoup de décorations avec des lanternes agrémentaient les façades et les ruelles. Bien que quelques trous dans le plafond laissaient passer un peu la lumière du soleil. Les voix des habitants et des commerçants, répercutées dans les galeries, formaient un fond sonore assez peu habituel. Bizarrement, Sunaï n’apprécia pas leur arrivée dans cette partie des galeries. Elle se sentait beaucoup plus vulnérable ici, beaucoup plus à découvert, comparé aux tunnels étroits où il était simple de voir arriver quelqu’un : soit devant, soit derrière ! Ecoutant son instinct, elle accéléra le pas, Arthadel à ses côtés. Ils étaient presque en train de courir à pleine vitesse lorsqu’ils virent soudain une femme rousse débouler depuis une rue adjacente, leur coupant la route. Sunaï freina directement des deux pieds, ses semelles glissèrent sur le sol poussiéreux, la faisant glisser sur quelques mètres. Elle manqua de tomber mais retrouva son équilibre au dernier moment.

- Bien le bonjour. Soit je vous fais manger ma sandale soit vous vous rendez bien gentiment et vous me laissez récupérer ce que vous avez entre les mains... Oui, ça, le collier qui brille et qui appartient à la Confrérie des Brumes !

La mercenaire n’en croyait pas ses yeux. La femme qui avait participé à l’échange, celle qui aurait dû obtenir la rivière de diamants, les avait rattrapés ? C’était impossible. Si elle avait réussi à les suivre dans les galeries, ils l’auraient remarquée. Et quand bien même ils n’avaient pas fait attention, elle devrait donc se trouver derrière eux à les poursuivre, et non pas devant à leur barrer la route ! Comment aurait-elle pu savoir où les attendre ? Quel monstre était-ce là ?
Sunaï lui jeta un regard peu avenant, ne prenant même pas la peine de lui répondre, avant de faire volte-face pour fuir de l’autre côté de la rue avec son ami. A peine s’était-elle retournée qu’un homme aux cheveux bruns sautait d’un toit, leur bloquant la dernière issue qu’il leur restait avec un mur de flammes. La mercenaire s’interrogea sur l’inconnu, qu’elle n’avait pas vu durant la petite réunion. Le comportement de ces deux-là ressemblait beaucoup à s’y méprendre à celui de quelqu’un qui avait prévu leur fuite depuis le début…

- M’ouais… Pas mal ! Ça mérite un joli 8 sur 10.

Comme un seul homme, animés par des années de travail en commun, Sunaï et Arthadel se mirent dos à dos immédiatement, de façon à ne pas quitter des yeux un seul d’entre eux tout en protégeant leurs arrières. Sunaï était en position défensive, le dos plaqué contre celui de son ami, et faisait face à la femme aux cheveux de feu, qu’elle regardait d’un air féroce. Cela faisait bien longtemps que le duo ne s’était pas trouvé face à un imprévu pareil. Et si ces deux-là avaient été capables de les retrouver, ils ne devaient pas être sous-estimés.
Sunaï glissa la main à l’intérieur de sa veste, en ressortant le coffret du bijou volé, le penchant légèrement pour qu’il soit bien en vue. Il était vide, bien entendu, puisqu’elle avait donné l’objet à Arthadel un peu plus tôt. Mais elle pouvait toujours jouer sur du bluff.


- La Confrérie des Brumes, vraiment ? lança-t-elle d’un air calme.

Une guilde qui avait une telle influence et une telle ampleur en Terra, cela ne l’étonnait pas vraiment s’ils s’intéressaient à la Rivière Sanglante. Ce qui l’étonnait en revanche, c’était qu’ils n’avaient pas eu vent de cette information. Le noble avait été très peu prudent, mais n’avait pas une seule fois fait mention de la Confrérie lors de leur espionnage ? Cette histoire était douteuse. Sunaï avait la désagréable sensation qu’elle passait à côté de quelque chose…
Sunaï gardait une expression préoccupée et dégoûtée, soigneusement préparée pour son interlocutrice. Elle avait confiance en elle et savait toujours s’adapter à n’importe quelle situation. Cette fois, elle allait jouer la comédie. Cela serait parfait. La mercenaire jeta un coup d’œil rapide derrière elle par-dessus son épaule et celle d’Arthadel, croisant le regard de l’homme au poignard. Comme si elle soupesait les différentes options qui s’offraient à elle, elle regarda ensuite à nouveau la femme, puis l’homme, et enfin encore la femme.

- Je dois bien admettre que vous nous prenez de court sur ce coup… Elle fronça les sourcils avec une exclamation de dépit, à la fois écœurée et résignée – du moins, en extérieur. Nous ne tenons pas à nous mettre une guilde sur le dos, bien que cet objet nous tienne vraiment à cœur…

Sunaï écarta lentement les bras, levant dans une main le coffret joliment ouvragé mais vide à la vue de tous, faisant croire que l’objet était dedans. Elle donna un discret coup de coude à son ami au passage, lui signifiant de se tenir prêt. La mercenaire décolla alors le dos de celui d’Arthadel et avança doucement vers la femme, sans geste brusque. Arthadel ne serait pas dupe et devait sûrement déjà avoir deviné ce qu’elle avait en tête, connaissant les capacités qu’elle possédait. Son plan était simple : rendre le coffret vide à la femme en mains propres de façon faussement pacifique. Elle serait ainsi assez près d’elle pour lui attraper le poignet ou le bras, et lui envoyer une décharge électrique pour la mettre hors d’état de nuire un petit moment. Arthadel et elle pourraient alors profiter de l’ouverture pour se faire la malle…
La mercenaire parcourut lentement les quelques mètres qui la séparaient de la femme. Les lanternes de la ruelle autour d’eux donnaient une allure un peu sinistre au décor… Enfin, une fois arrivée tout près d’elle, elle lui tendit lentement le coffret. Voyons voir. Un. Deux… Trois ! D’un geste vif, le bras toujours tendu avec le coffret, elle attrapa le poignet de son adversaire de l’autre main. Dès à présent, l’issue était toute tracée. Sunaï lança une forte décharge électrique à travers sa paume, assez forte pour la paralyser pendant un petit bout de temps. Elle allait s’écrouler en un rien de temps.
Sauf que voilà. La femme ne s’écroula pas. Sunaï la lâcha presque sous le coup de la stupéfaction. Comment était-ce possible ?! Ils avaient déjà eu l’audace de les rattraper, et maintenant cette femme était insensible à son pouvoir ? Etait-elle au moins humaine ?
Sunaï fit un bon en arrière de façon agile, réagissant au quart de tour, rejoignant son ami tout en dégainant son épée d’un geste. Voilà maintenant qu’elle avait laissé le coffret vide dans les mains de son adversaire, qui ne manquerait pas de noter l’arnaque si elle se décidait à l’ouvrir. Sunaï fixait la femme d’un air à la fois féroce et intrigué, peu habituée à ce qu’on lui résiste à ce niveau-là. Avait-elle le pouvoir d’annuler la magie des autres ? Cela pourrait s’avérer très problématique.
Sunaï se redressa, pointant la pointe de sa lame vers la femme.

- Maintenant que vous avez l’objet, j’aimerais que vous nous laissiez partir, si vous le voulez bien. Elle fit un petit geste avec son arme, lui indiquant de s’écarter du chemin. Et pas d’entourloupes.

Quitte à jouer la comédie, autant la jouer jusqu’au bout. Si son coup du coffret vide marchait, il y avait toujours une chance. Et pour son numéro de lui avoir attrapé le poignet sans aucune raison apparente puisque cela avait été sans effet, pour s’être ensuite reculée l’arme au poing… Elle passerait sûrement pour une attardée. Ce n’était pas dans l’habitude de Sunaï de trouver aussi grande humiliation, Arthadel lui parlerait longtemps de ce moment, elle était prête à le parier… Mais pour l’instant, l’affaire était trop sérieuse pour qu’ils puissent s’en amuser.
Elle était prête à se battre, après tout son pouvoir ne faisait pas tout, mais la perte d’un de ses meilleurs avantages n’était pas du genre à lui faire plaisir.

- Arthadel… souffla Sunaï à l’intention de son ami.

Son ton lui demandait de ne pas jouer l’idiot. Avertissement sûrement peu utile, vu la situation. Mais avec lui, on ne savait jamais, il était capable de les amener dans un pétrin encore plus grand. Aujourd’hui, ils devraient user de tout leur talent d’équipe.


[HRP : Je m'excuse du pavé, j'ai été inspirée D8 Et un petit bonus si vous voulez : une fin qui m'aurait bien fait marrer mais qui ne colle malheureusement pas avec mon personnage Razz]

Spoiler:

Sunaï Hinara

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Sam 29 Juin - 16:58
Un faucon planait avec douceur sur les vents, l'air était bien moins vivace qu'à l'extérieur mais d'autant plus frais. Comment savoir d'où il venait, sûrement d'une des cavités naturelles des galeries. Le vent, la douceur était l'image première de l'esprit, mais dans ce pays, la moindre brise rappelait la suffocante chaleur qui y régnait ! Voyant autant de liberté passer devant ses yeux, prit au cœur Arthadel, le regard contemplant le haut toit des galeries. Comme il aurait voulu être aussi libre en ce moment même. Ne s'était-il pas fait avoir ? Comment cela avait été possible, lui, prit en embuscade ? C'était lui et personne d'autre qui en était le maître ! Inébranlable comme la roche, demeurant éternelle comme la montagne, brandissant le feu au combat, fluide comme l'eau et agile comme l'air. Terreur de l'esprit, puissant de la terre, gloire il en sera maître ! Ce n'était donc pas de vulgaires gamins de la Confrérie qui allaient faire trébucher Arthadel sur la voie royale de l'immortalité ! Halte aux inconscients, parce que la pitié n'était pas de mise face à l'arrogance ! Son esprit se calma quelque peu, sa mégalomanie apaisée par ses pensées enragées, ses visions de victoires et doux songes utopiques. Arthadel était à nouveau tête découverte, dans ses vêtements habituels, bien que plus légers. Il regretta presque l'abandon de son costume d'intervention, qui aurait encore caché son visage d'un masque. Quand bien même, le duo était prit dans une prise en tenaille, mais cela n'avait que peu de chance de réussite face à eux. Arthadel, lui du moins, pouvait s'en sortir rapidement, mais Sunaï ? Son esprit réfléchit plus vite qu'il ne pouvait, devait-il laisser ses instincts prendre le pas sur sa réflexion ? Le mercenaire s'engagea presque sur cette périlleuse voie, mais son amie entreprit l'action avant lui.

Le jeu de Sunaï le fit  sourire, toujours tournée vers l'homme, dans une pose détendue, il n'avait pas besoin de prendre une garde, pouvant réagir bien plus rapidement que la moyenne. Dans le flottement de l'attaque de son amie, Arthadel alla jusqu'à jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. Le choc avait été presque aussi grand pour lui que pour sa camarade, même s'il mit plus de temps à comprendre la situation de l'extérieur. Arthadel écouta à peine le bluff de Sunaï, son esprit était bien ailleurs. Le magicien qu'il était, bien qu'ultra spécialisé, tilta à cette incompréhension dans sa logique. Arthadel se trouvait devant sa bibliothèque, dans son esprit, des milliers de textes passant devant lui, essayant de comprendre la chose, avoir une explication ou un antécédent. Seule Sunaï aurait pu comprendre la lueur qui s'illumina dans son regard, celle de celui qui recherche, qui veut comprendre, même si cela demandait de creuser une montagne à mains nues. Le mercenaire pivota rapidement, s'élança alors sur son pied droit tout en poussant une vague d'énergie sous son pied. La distance qui le séparait de Sunaï fut comblée en un instant, se retrouvant juste derrière elle. Il devait faire vite, l'homme derrière lui ne devait pas encore prendre part à la situation imminente.

- Diantre, Sorcière ! Je ne peux guère te laisser un moment sans que tu fasses montre de ton incompétence ! Déclara Arthadel sur un ton mécontent, de professeur, accompagné d'une moue désapprobatrice. Puis un sourire se dessina doucement, son regard s'enflamma comme au début, il n'y avait pas de doute : Il allait commettre une connerie que lui seul en était capable ! Arthadel agrippa l'épaule de son amie et posa son autre main sur sa hanche. Soudainement et avec force, il fit faire un demi-tour à Sunaï, avant de se glisser derrière elle. Tu t'occupes du Dandy flamboyant et moi du mystère... Poursuivit un Arthadel tout sourire et joviale.

Malheureusement, Arthadel savait qu'elle allait perdre patience à son encontre, mais pour une fois, il maîtrisait à perfection la situation. Dos à dos, le mercenaire face à la femme mystérieuse et son amie derrière lui face à l'homme à l'allure de dandy. Sunaï ne pouvait pas agir à son encontre, l'homme devait en toute vraisemblance être déjà sur eux, et elle n'offrirait jamais son dos à un ennemi ! C'est ce qu'espérait de tout cœur Arthadel... Mais c'était trop tentant, en tant normal il aurait sûrement été prit dans son jeu, et en cas d'échec il l'aurait prise comme un sac de patates avant de prendre la fuite le plus rapidement possible par les toits, option risquée mais possible. Mais l'intrigant mystère était trop fort pour lui, cela pouvait donc être une sorte de négation de magie ? Lui-même connaissait plusieurs théories, mais n'en avait jamais vu de ses yeux, autant dire qu'il n'y avait rien pour le faire changer de route, il devait tirer cela au clair !

Arthadel n'attendit guère longtemps pour fondre sur la femme, même si elle était insensible à la magie, il avait de quoi lui faire comprendre son erreur et arrogance. L'absence d'armes rendit quand même le mercenaire prudent, n'aimant guère être surprit à la dernière minute. Le maître martial avança de quelques pas, avant de prendre position, un pied largement plus à l'avant que l'autre, un bras levé en arrière pour pouvoir pivoter dans son prochain coup. Une paume zébra l'air, épée de roc, arrivant sur le côté de la poitrine. Un tel coup briserait à coup sûr les côtes aussi simplement que le vent emporterait les feuilles au loin. Sans son pouvoir, la force n'était que celle de son corps, quand bien même, elle demeurait mortelle sans magie. Arthadel avait usé de son énergie pour décupler la vitesse de son coup, comme un fouet claquant, même lui aurait eu difficulté à passer outre l'assaut. Mais pour le bien de son expérimentation, il recouvrit le long de son bras d'une force concentration d'énergie pour le rendre plus endurant, voulant avant tout voir si cette énergie allait disparaître au contact de la femme aux cheveux roux. Seul ce mystère animait alors Arthadel, sa colère n'étant plus que souvenir du passé, seul le savoir le motivait à l'instant !


[Hrp: Désolé, je n'ai guère eu d'inspiration, m'enfin ! Je me permet de mettre en place un combat martial ! What a Face  Même si Arthy ne risque point de durer face à la pille électrique draconique ! Razz  Je laisse les armes contre les armes, j'ai pas envie de me frotter à des lames, peut importe leurs longueurs ! Le corps de mon Arthy n'est pas fait en pierre ! T_T]

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Mar 9 Juil - 18:45
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« La Confrérie des Brumes, vraiment ? »

Luz jeta un rapide regard à son partenaire de toujours. S'il était là, alors tout irait bien... Elle avait une foi immuable en lui et ses capacités étonnantes à toujours se dépêtrer des situations les plus improbables ! Elle dut d'ailleurs réprimer un sourire amusé devant son entrée fracassante de belette tous risques, décimant au passage plusieurs lampions innocents qui passaient par là... Oh ça oui, Luz avait tout intérêt à trouver une très (très) bonne explication plausible quant à la destruction prématurée d'une ruelle de Faestelia ! Nul doute que le grand Chancelier n'allait pas être content. Adieu séances de thé et autres joyeusetés au pays du Feu pour un moment !

« Nous ne tenons pas à nous mettre une guilde sur le dos, bien que cet objet nous tienne vraiment à cœur… »

Et c'était bel et bien son cher coffret que la jeune demoiselle lui tendait à présent. Y avait-il un piège quelque part ? Si la dragonne était à l'origine pacifique, elle n'en était pas pour autant naïve : à commercer avec les pires parias de Terra il fallait très vite être capable de faire front à tous types de situations. Oui, même celle ou le dit paria menaçait de vous recouvrir d'une substance tout sauf glamour... Aussi, Luz prit grand soin de ne pas amoindrir sa méfiance actuelle, et suivit du regard le moindre geste que la jeune demoiselle effectuait à son encontre. Elle avait une entière confiance en Léandre pour surveiller l'autre voleur !
Sauf que... La suite fut pour le moins étrange. La jolie inconnue se saisit de son poignet et... Et... Oui, d'ailleurs, et quoi ? Un léger picotement se produisit contre sa peau, sous la paume de sa main. Et Luz ouvrit de grands yeux curieux, soudain figée dans l'attente d'une éventuelle douleur ou tout autre stratagème qui pourrait s'accompagner d'un « Aïe » pas des plus agréables. Mais mis à part ce picotement qui ne lui avait fait ni chaud ni froid, pourtant bizarrement familier sans qu'elle ne parvienne à remettre la main sur cette sensation, rien d'autre ne vint. Et visiblement, la demoiselle en face d'elle parut tout aussi surprise qu'elle !
Les deux jeunes femmes se fixèrent donc d'un air éberlué pendant plusieurs secondes interminables. Puis Luz eut vraiment très envie de rire. Nerveusement. Et le contact fut de nouveau rompu par un saut en arrière de la voleuse...


« Maintenant que vous avez l’objet, j’aimerais que vous nous laissiez partir, si vous le voulez bien. »

En bonne commerçante, la première pensée de la dragonne fut pour l'objet qu'elle tenait entre les mains. Vérifier la marchandise, toujours ! D'autant plus qu'ils n'avaient nulle intention de laisser partir les deux lascars, tout ceci ayant été spécialement conçu dans le but de les attraper eux, et non cette fausse Rivière Sanglante... Qui rappelons-le lui avait coûté au passage une sacré fortune !
Méthodiquement, elle fit coulisser les crochets qui maintenaient la boîte fermée sur les côtés, et laissa glisser la pulpe de ses doigts sur le bois sculpté. Le clapet se souleva dans un bruit feutré, révélant l'écrin de velours rouge sombre qui avait autrefois contenu le poids délicat et somptueux de plusieurs diamants... En l’occurrence, il était on ne peut plus vide.


« Et bien, il semblerait qu'il y ait un probl... »

Les mots s'évanouirent sur ses lèvres. Un mouvement brusque à la périphérie de son regard venait de l'avertir du soudain changement de positions de ses deux loubards !

« Tu t'occupes du Dandy flamboyant et moi du mystère... »

D'un geste sec du poignet Luz referma la boîte d'un claquement ferme, espaçant aussitôt ses appuis face à l'attaque imminente qui ne manquerait pas d'arriver. Elle devait s'en remettre entièrement à ses réflexes, au vu de la rapidité étonnante et parfaitement non humaine du jeune homme... Le tranchant de sa main fusa vers ses côtes. Absolument imparable. Mortel. Une pensée brève lui effleura l'esprit, avait-il autant de force qu'il était rapide ou sa magie ne comprenait pas cet aspect là ? Elle n'attendrait en tout cas pas pour le vérifier !
Le seul moyen de contrer quelqu'un de plus rapide que soi, était de le dépasser et de le surcharger d'attaques. Et d'éviter. Pas de contact direct, surtout pas de contact direct alors qu'elle ignorait parfaitement ses compétences !

Elle tira donc brutalement son corps dans la direction opposée, pivotant peu à peu totalement son buste dans ce sens. D'une détente vive elle s'arracha au périmètre dangereux, vint poser la boîte au sol, ses mains toujours de chaque côté, rentra la tête tout en courbant le dos, et continua son élan en une roulade avant afin de s'éloigner définitivement le plus loin possible. Elle ne se releva pas pour autant, et d'un même mouvement brusque, projeta de toutes ses forces la boîte en bois renforcé à la tête de l'ennemi sans une once d'hésitation...
Ses prunelles se fendirent brutalement d'un aspect reptilien marbré d'un dur doré sombre. Un courant électrique sauvage se mit à crépiter contre sa peau, tout autour d'elle en un halo grésillant et complètement chaotique... Elle bondit alors à son tour, tout droit dans le chemin tracé par la boîte une fraction de seconde avant elle. S'il bloquait l'objet qui cachait sa visibilité et lui fonçait dessus, elle exploserait sans doute et il serait alors incapable de contrer son attaque à travers les copeaux de bois. S'il décelait la feinte même dans le feu de l'action, et s'il tentait alors une esquive, Luz serait prête à suivre le mouvement, voire amorcer un bond ou un pivot afin d'esquiver à son tour une éventuelle attaque... Qu'il vienne au corps à corps, et il tâterait de son électricité !

Élancée au ras du sol, elle arma son poing pour passer sous sa garde et lui décocher un puissant atemi en plein estomac...




[Hrp : Désolée à tous pour ce retard impardonnaaaable ! T.T
Artha', n'hésite pas à venir parler de ce poste avec moi sur Skype si quelque chose ne te convient pas dans mes actions ou si tu veux qu'on prévoit la suite ! =O]

Luz Weiss

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Dim 28 Juil - 20:13
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Le son d'une boîte se refermant parvint aux oreilles de Léandre, qui fit tournoyer habilement le poignard dans sa main avant de s'en saisir fermement, en position de défense. Avant-bras gauche légèrement avancé, lame vers le bas, appuis solides... De quoi encaisser une lourde attaque ! Cependant, il savait que son arme ne lui offrait que de minces chances de parer les assauts de son adversaire, en admettant bien sur qu'elle ne soit qu'une de ces amatrices de lames courtes, bien plus compétente pour porter les armes que pour les utiliser...

Et si ce n'était pas le cas ? Si elle s'avérait bien plus forte qu'il ne le pensait, ce combat ne lui serait pas favorable... Sortit de ses songes pour un instant, le jeune homme leva rapidement la tête en direction de Luz, remarquant qu'elle ne semblait pas être en difficulté. Parfait ! Le mercenaire n'aurait donc pas à se retenir en s'inquiétant de la situation de sa partenaire ! Cela lui retirait une sacré épine du pied... Mais la différence de taille de leur arme n'en demeurait pas moins un soucis majeur, à régler au plus vite s'il ne voulait pas passer son temps à fuir ou esquiver, en espérant ne pas être redécoré de dizaines d'entailles !

Il jeta un bref regard en direction de la lanterne sur son flanc droit, toujours embrasée, qui parsemait sur le sol autours d'elle quelques flammèches... Puis, au jugé, il entailla les sacoches accrochées à sa ceinture, avant de plonger son regard dans celui de la jolie demoiselle face à lui.

- Peu importe l'issue de ce combat, si vous sortez de la ville toujours en possession du bijou, ma charmante collègue se fera un plaisir de vous rattraper, afin de ne faire qu'une bouchée de vous. Et au sens propre, j'entends ! déclara t-il, un sourire aux lèvres.

Très bien. Il avait assez attendu... Gardant la même position, il effectua quelques pas assez lent sur le coté, ne quittant pas la voleuse du regard.

- Bien sur, si vous prétendez déjà pouvoir la vaincre, je crains devoir vous annoncer que ce n'est rien de moins qu'un doux rêve. Elle est du genre... Électrique ! Surtout lorsqu'on s'attaque à ce qu'elle chérie le plus.

Il tentait tant bien que mal de dissimuler l'écoulement de poudre derrière sa jambe, espérant que ses mouvements et son monologue suffirait à attirer le regard de l'inconnue autre part qu'à ses pieds. Léandre venait déjà de décrire un tiers de cercle lorsqu'il déchira, à l'aide de son arme, un lambeau de manche de son vêtement qu'il enroula sans grande discrétion autours de la lame... Il accéléra le pas jusqu'à faire dos aux deux autres combattants, cracha nonchalamment sur le tissu enrobant le poignard, puis trempa le tout dans l'une de ses sacoches...

- Je ne sais pas si possédez un quelconque esprit de camaraderie, mais vous pouvez d'or et déjà dire adieu à votre compagnon ! Il a choisit le mauvais adversaire... Cette femme la n'est pas humaine, je doute même qu'elle puisse être affectée par la maladie ou le temps. Quand à moi, je vais faire en sorte que vous ne puissiez lui venir en aide !

Exagérer n'avait ici rien de moins qu'un rôle stratégique. Luz leur en avait mit plein la vue en l'espace de quelques secondes, et ces deux individus ne connaissaient rien d'elle : la situation était idéale pour tenter des les persuader que la Dragonne s'élevait bien au delà du rang des mortels ! Si tout se déroulait bien, et si cette femme portait un tant soit peu d'intérêt à son collègue, elle pourrait être suffisamment déstabilisée pour commettre des erreurs, qui ne passeraient pas inaperçues aux yeux de la belette...

- A nous deux !

Avec une précision déconcertante, Léandre envoya à même le sol le contenu de sa main droite -recouvert de poudre - qui glissa jusqu'à la lanterne encore flamboyante. La chaleur provoqua l'embrasement  du tissu sans grande difficulté, et la poudre ne fit qu'accélérer le phénomène de combustion. L'objet, placé de façon à ponter  la lanterne et le cercle de poudre, remplit son rôle à merveille puisque la zone se retrouva presque immédiatement recouverte de flammes de taille moyenne, suffisamment grandes pour dissuader un homme d'y passer au travers. Contemplant son chef-d'œuvre, Léandre arqua un sourcil.

- J'adore le feu...

Léandre

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Il faut être fou pour voler un trésor sous le nez d'un dragon Sand-g10Ven 9 Aoû - 23:40
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Ce qu’elle aurait aimé pouvoir baffer Arthadel en cet instant précis. L’attraper par le col et le secouer comme un prunier, lui botter les fesses en public, le poursuivre à travers toute la ville souterraine. Mais elle ne rentrerait pas dans son jeu, si lui trouvait toujours à s’amuser de façon insouciante, elle ne comptait pas offrir le spectacle d’une querelle aussi stupide qu’inutile à deux inconnus. Ils n’étaient, de toute façon, pas dans une position qui laissait place à ce genre d’action.
Bien que son ami l’ait privée de l’occasion de découvrir par elle-même pourquoi son pouvoir ne faisait pas effet sur la rousse, Sunaï fut très vite occupée avec le brun ténébreux en face d’elle… qui érigea un mur de feu pour l’empêcher de fuir où que ce soit. Elle avait une confiance énorme en les capacités de son ami, cependant, le laisser seul face à cette adversaire ne lui plaisait pas. Tout comme faire face seule à l’homme au poignard. Pour le coup, elle aurait sincèrement préféré un de ces beaux affrontements en équipe dont ils avaient le secret. Surtout face à des gens qui avaient réussi à les surprendre.
L’expression froide et hautaine pour l’homme qui l’avait prise au piège, Sunaï l’observa droit dans les yeux, laissant passer quelques secondes après son laïus sur sa camarade. A vrai dire, un seul mot avait attiré son réel intérêt… Electrique ? Si cette expression était plus qu’une simple expression, cela pourrait tout expliquer sur l’insensibilité de la rousse face à sa propre foudre. Mais, sincèrement… quelle était la probabilité de tomber sur une personne ayant des capacités similaires ? Face à cette possibilité, Sunaï ne fut que plus amère de ne plus avoir cette femme sous les yeux.
La jeune femme se déplaça sur le côté, s’éloignant légèrement du brun. Elle pouvait sentir la chaleur des flammes, qui crépitaient non loin, sur sa peau. Sans le quitter des yeux, elle lança de façon forte, pour son ami de l’autre côté du mur flamboyant :

- Tu as entendu, Arthadel ? Evite donc le contact direct, même si je sais que tu aimes les actions suicidaires…

Sur ces mots, Sunaï referma ses doigts sur la garde de sa lame sans la retirer du fourreau. Elle s’adressa au pyromane, cette fois-ci :

- Quant à toi… Bien que ton dévouement pour cette furie me semble adorable, tu ne devrais pas enterrer mon ami trop vite. Il faut t'inquiéter pour toi, d’abord.

Sunaï eut un petit soupir.

- Mais, à vrai dire… Je serais curieuse de savoir pourquoi vous tenez absolument à récupérer ce collier. Puisque nous avons… « interrompu » votre échange, vous n’avez encore rien payé à votre client. Vous n’avez rien perdu. Pourquoi vous entêter ? La Confrérie des Brumes possède-t-elle si peu d’objets de valeur pour aller poursuivre deux personnes jusque dans des galeries et risquer de perdre deux de ses employés ?

D’un geste lent pour ne pas alerter l’homme, elle sortit de l’intérieur de sa veste un tissu de couleur sombre qui renfermait un petit couteau. Il faisait l’affaire pour montrer qu’il y avait bel et bien quelque chose sous l’étoffe. Puis, avec un geste ample, elle tendit son bras entièrement vers les flammes les plus proches, retenant l’étoffe à quelques centimètres du brasier.

- Et si je faisais tomber par malheur votre cher artefact… Vous auriez fait tout cela pour rien.

Du bluff, encore du bluff. En espérant qu’Arthadel n’ait rien et possède toujours l’objet bien caché au fond de l’une de ses poches. En fait, elle tentait de gagner le maximum de temps. Le feu ne durerait pas indéfiniment, la poudre se consumait trop rapidement pour cela.

- Je plaisante, bien sûr… Tu as trop mis le feu aux poudres pour que j’aie envie de régler ça calmement.

Avec un petit sourire glacial, elle bascula soudain sa main, faisant glisser le tissu sur la garde du couteau. Dans le même geste, elle lança la lame droit sur l’homme. Il n’aurait probablement pas de mal à l’éviter, mais Sunaï ne comptait pas réellement pouvoir l’avoir avec ça. Elle fondit sur lui, profitant de cette attaque pour le surprendre. Elle dégaina son épée, sans avoir l’intention d’utiliser le tranchant de la lame, cependant. Sunaï ne voulait pas le tuer, elle ne le ferait que si elle y était obligée. Si Arthadel et elle voulaient s’en sortir avec l’objet, il fallait tout simplement avoir l’un des deux mafieux. Si elle réussissait à le prendre en otage pour faire céder la rousse… Oui, c’était la seule solution qu’elle avait trouvée, pour l’instant. Si Arthadel et elle-même étaient un duo, avec tous les avantages et les inconvénients que cela engageait, il n’en demeurait pas même d’eux. Avoir l’un signifiait avoir l’autre. C’était tout ce qui comptait actuellement, et les futurs propriétaires de la Rivière Sanglante se décideraient sur les prochaines minutes.

Sunaï Hinara

Sunaï Hinara


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