Comprendre les motivations ainsi que la personnalité d'Arthadel est aussi facile que de persuader un dragon de donner de son or. On peut se faire une idée de lui au premier abord, pour ensuite être étonné de ses agissements. Il va sans dire qu'Arthadel exploite cela à un point où il est difficile de savoir s'il le fait encore consciemment. Il est la contradiction même, pouvant faire deux actions différentes de suite, sans réelle logique. Il vous dira sans cesse qu'il n'est qu'un menteur, pour ensuite dire qu'il faut croire en son intégrité sincère... Arthadel reste une personne qu'il est difficile de juger, imprévisible de nature, seule chose qui est sure, est qu'il ne vaut mieux pas s'attaquer à lui par les mots ou les armes sans s'attendre à un combat. L'utilisation de la force est une pratique qui lui semble normale, ainsi mettre dos au mur Arthadel ne peut que donner lieu à un affrontement. Les négociations envers lui sont rarement possibles, surtout quand celles-ci sont accompagnées de menaces ou de pressions. Arthadel reste une personne difficile à cerner, il agit en fonction de son envie, et celle-ci est changeante comme le vent. Pourtant son arrogance lui joue parfois des tours, brosser le dans le sens du poil et il vous écoutera avec un vrai intérêt, mais cela est à double tranchant. Sa nature prudente et sa paranoïa feront de son interlocuteur un être des plus suspect.

Oui, Arthadel peut être considéré comme une personne paranoïaque, mais seulement en terme de planification, en clair c'est simplement la mise en place d'une prudence extrême, lié à un esprit sans limites dans les délires d'imaginations. N'essayez même pas de le prendre pas surprise, il est capable d'imaginer un piège qui repose sur la chute de météore... Pourtant cela contraste très clairement avec ses actions qu'on pourrait qualifier d'excentriques. C'est vrai, sa prudence s'arrête souvent dans la pensée, en acte, il ne suit que ses envies, et pas toujours les plus logiques et sensés. Un mélange explosif qui fait de lui un être intelligent et prévoyant, mais qui agit comme un chien fou.

Arthadel reste un être souriant au jour le jour. Il rigole et s'amuse, taquiner est une occupation qu'il savoure particulièrement, à l'exaspération de certains. Il aime user de l'arrogance et du sarcasme par jeu. Arthadel ne connait pas les notions de politesse ou de respect, il dit ce qu'il pense, et cela lui crée souvent des problèmes. Il lui importe peu celui qui se tient devant lui, qu'importe Roi ou Seigneur Démon. Heureusement, il possède un peu d'instinct de conservation, il sait quand il faut se taire, cela lui arrive parfois.

Les êtres vivants sont des êtres de besoin. A quoi bon vivre si on ne tirait aucun plaisir dans la vie, autre que celui d'exister ? Arthadel, comme bon nombre d'autres, vit et essaye de réaliser ses rêves, ses objectifs, quels qu'il soient. Arthadel aime le combat pour le défi intellectuel, le dépassement des limites dues au danger qu'il procure, mais tuer est un acte qu'il n'accomplit pas sans réfléchir. Tuer ne lui procure aucun plaisir, sauf dans un combat de vengeance. L'avidité n'existe pas chez Arthadel. L'argent et l'or, les bijoux et les diamants ne sont que feuilles au vent pour lui. Personne n'obtiendra jamais l'amitié ou l'acceptation de quoi que ce soit d'Arthadel avec l'argent ou la luxure, il en n'a que faire. Il n'est avide que d'une chose : la connaissance. Il possède quand même quelques défauts parfois problématiques pour lui-même. Arthadel est toujours à l'affût du moindre renseignement et il n'a de cesse de se mêler de tout, et souvent de ce qui ne le regarde pas. Rien n'est plus énervant pour Arthadel de savoir qu'une personne détient des informations qui lui sont inconnues.

Arthadel Halverion a pas mal changé depuis son enfance, même s'il lui reste des traces indélébiles. Il a été depuis toujours une vermine des rues, il était bien moins amusant que de nos jours, ne pensant qu'à survivre pour demain. Il avait une envie de montrer sa puissance, de détruire ce monde immonde qu'il détestait tant, il avait une mégalomanie grandissante. Et même si de nos jours, il aime toujours le combat, à l'époque il aimait bien trop le sang, celui des inconnus qu'il tranchait la gorge pour des clopinettes. Il était plutôt sombre et sarcastique, ne voyant que les ténèbres sur son chemin. Il était très sombre et ne voyait rien de sacré dans la vie, la mort était une chose banale. Sa philosophie de l'époque était de détruire ses ennemis sans qu'ils le sachent, il ne montrait pas ses sentiments. Sa quête de puissance a été remplacée par sa soif de connaissance, et son désir de grandeur par son amour de la vie, même si on voit souvent passer dans ses yeux une joie sauvage au combat, mémoire de son passé dans les abysses. Il a du mal lui-même à comprendre pourquoi il n'est pas devenu un tueur fou après tout ce qu'il a vécu. Maintenant il cherche qu'à s'amuser comme il peut, qu'importe qu'on le prennent pour un fou ou un excentrique, Arthadel n'hésite pas à reprendre ces termes à son compte pour se présenté, il sait faire preuve d'autodérision.

Le passé est une chose qu'Arthadel préférait oubliée, même s'il sait que c'est ce qui forge un homme, c'est son vécu. Sans cela, il ne serait pas celui qu'il est à présent. Ce n'est pas pour autant qu'il aime en parler. Même son amie Sunaï n'est pas très au courant, même si elle a fini par obtenir des brides au fil des ans. Ne lui demandez pas des nouvelles de sa famille, son pays d'origine ou sa ville, il ne le sait pas lui-même. Ses souvenirs ne remontent pas très loin, les premiers dont il se souvient commencent alors qu'il n'est qu'une vermine des rues, vivant dans les bas-fonds, survivant comme il pouvait. Comme nombre d'orphelins et de démunis de son âge, il s'organise dans une petite bande de voyous des rues, en dessous même des seconds couteaux. Les groupes de ce genre ne dure pas longtemps, les morts sont courants durant les conflits avec les victimes ou avec des concurrents tout aussi désespérés qu'eux. Parfois les chefs de ces petits grouillots parviennent à grandir suffisamment pour devenir de vrais criminels, d'autres le plus souvent finissent la gorge tranchée par un lieutenant envieux.

Non, on ne peut pas dire que la vie était facile, cela crée des hommes qui ne voient rien, et Arthadel en faisait partie. Pendant des années il n'hésitait pas avec ses compagnons de fortune à attaquer n'importe qui, armés de pierre et d'armes rouillées. Arthadel eut la chance de grandir sans finir dans un caniveau, même s'il n'en s'est pas toujours sortie indemne, les combats ont toujours été rudes. Pourtant que diable, Arthadel voyait bien plus loin que ses comparses, il n'était pas cultivé, mais sa vivacité d'esprit l'a sauvé plus d'une fois, sans compter son manque de pitié de l'époque faisait de lui un adversaire redoutable. Il finit par devenir un gosse bien plus grand, et il n'hésita pas une seconde à prendre la place qu'il considérait comme légitime. Dans ce milieu, la loi du plus fort prime, les faibles ne vivant simplement pas assez longtemps pour ne serait-ce que voir le soleil se lever.

Après avoir passé quelques mois en tant que chef, Arthadel commença à rêver. Non, il ne voulait pas simplement survivre, il voulait changer, il voulait sortir de sa condition ! Un rêve aux allures utopiques ! Et pourtant, il n'y avait qu'à ouvrir les yeux pour voir ce que le monde pouvait lui offrir. Arthadel devint indépendant, quittant le groupe, commença à apprendre de lui-même, osant des vols de plus en plus risqués. Fini les dépouillages dans les rues, voilà devenu un voltigeur des toits ! Il est devenu le rêve des grouillots qu'il voyait au contre-bas. Mais voilà, son désir de pouvoir ne s'arrêtait pas là, que diable ! Ne valait-t-il pas mieux que ça ? Pourtant il avait du mal à savoir quoi faire, vivre dans de telles conditions était déjà dur, alors imaginer devenir quelqu'un était proche de l'inimaginable...

Et voilà que la chance elle-même lui offre un destin, c'était comme si les dieux eux-même l'avaient ouvert la voie. Même si sur le moment, Arthadel ne vit que la fin de la sienne. C'est un soir qu'il décida de s'en prendre à un commerce, il attendit avec impatience la nuit pour passer de toit en toit, usant de sa collection de crochets pour forcer la serrure. Arthadel avait déjà de l'or dans les yeux, pleins de rêve de grandeur qu'il s'oublia lui-même, il ne fit pas deux pas dans le commerce qu'un homme le chargea avant de le plaquer au sol, il ne se souvient alors pas de grand chose, tombant inconscient suite au choc rude avec le plancher.

Quand Arthadel se réveilla, il fut particulièrement surpris de ne pas se retrouver enchaîné dans un cachot, mais dans un petit lit dans l'arrière boutique. Il ne dut pas chercher bien longtemps pour trouver le vieil homme qui l'avait attrapé comme un idiot. Arthadel remarqua tout de suite le regard profond et rempli de gentillesse de cet homme. Dans son esprit, il vit alors sur le moment une chance de ne pas se retrouver avec une main en moins ! Il supposait qu'il devait être une personne proche des dieux, ou alors un homme digne vivant dans le culte de la morale. Arthadel s'attendait presque à la suite, un long sermonnage sur la vie et les lois, il sentait presque déjà l'ennui perler au fond de son esprit. L'homme prit simplement la parole d'une voix douce et lui demanda son nom, parla avec lui, souvent seul, n'ayant guère de répondant de l'autre côté. Vesperine Halverion, parce que c'était son nom, finit alors par lui faire une proposition qui l'estomaqua. Le vieil homme lui proposa simplement de travailler dans son magasin. Vesperine le laissa réfléchir, partant de nouveau finir sa comptabilité du mois, malchance qu'Arthadel eut de tomber sur un tel jour. Arthadel resta confus un moment, il profita quand même de l'occasion pour se nourrir, il n'allait pas jeter un repas offert ! Seulement pour une fois, il aurait pu s'éclipser sans problèmes, néanmoins, il se recoucha avant de s'enfoncer dans les draps pour dormir comme il l'avait jamais fait de sa vie.

Alors s'installa une routine qu'il n'aurait jamais cru possible. Arthadel faisait le ménage, puis commença à faire des courses pour le magasin, allant livrer des clients ou transmettre des messages. Vesperine lui apprit après quelques mois de travail les mathématiques et même les bases de la lecture. Pour le moment, Arthadel vivait simplement dans l'arrière boutique dans un confort minimal, mais le plus grand qu'il ait jamais connu lui-même. Il ne gagnait presque rien, mais il était logé, nourri et pouvait avoir des vêtements propres chaque jour. Après plus d'une année de service, Arthadel ne semblait plus être le même, personne n'aurait pu dire qu'il avait été une vermine des bas-fonds avant cela. Le vieil homme avait une gentillesse infini, mais au fond de ses yeux brillait une douleur inaltérable, même s'il essayait de combler cela par une tendresse qu'Arthadel n'avait jamais vue.

Vesperine Halverion décida alors d'adopter officiellement Arthadel, il eut alors pour la première fois de sa vie un nom complet, il était à présent Arthadel Halverion. Il n'arrivait pas à le croire lui-même. Arthadel fit son entrée dans la demeure du vieil homme, il avait perdu sa femme il y a quelques années et ses fils et filles étaient déjà tous adultes, occupés ailleurs pour la plupart. Arthadel ne les vit presque pas, et ils restaient de toute manière très indifférents sur la bonté de leur père sur les misérables des rues. Arthadel commença enfin à espérer un peu de son avenir, pourquoi pas, il pourrait même reprendre une des boutiques de son père adoptif ? S'il travaillait bien, rien n'était impossible !

Ce rêve idyllique sembla n'être qu'un passage de bonheur, comme si la ruine de sa vie avait soudain décidé de le rattraper. Tout débuta par la mort de Vesperine Halverion, la seule personne qui à ce jour avait compté à ces yeux. Le plus âgé des fils des Halverion allait reprendre les commerces que dirigeait la famille. Arthadel se sentit exclu, il n'était pas désiré là où il se trouvait, il savait pas quoi faire, comment réagir. Encore une fois, le destin prit une route pour lui. Un vol eut lieu dans les réserves d'argent dans la demeure principale, tout le monde prit Arthadel pour cible, n'ayant rien fait mais n'y pouvant rien, il partit sans laisser de restes. Il entendit même qu'une mise à prix locale avait été posée à son encontre, mais ses anciens instincts de voltigeur lui permettait de passer outre la justice. Cependant, il n'abandonna pas la partie, en souvenir de son vieux. Il observa depuis les ombres sans discontinuer et finit par tomber sur ce qu'il cherchait. Un serviteur de la famille qui dépensait bien trop d'argent, plus qu'il devait en avoir. Surtout qu'il avait décidé de quitter son poste quelques jours après le départ d'Arthadel de la demeure. La froideur de son passé revint avec la force d'une tempête. Il s'introduit dans le domicile du serviteur durant son sommeil et l'attaqua sans hésitation. Arthadel le frappa de toutes ses forces, il était encore jeune, mais avait bien plus d'expérience au combat que la majorité des adultes. Après l'avoir mis en sang, il l'attacha à une chaise et commença la question. Il ne prit pas une seconde de réflexion avant de le torturer. Le serviteur chanta comme un oiseau au printemps, il avoua le vol de l'argent, mais aussi l'avancée de la mort naturelle de Vesperina, grâce à du poison à action lente. Arthadel exécuta alors un simple mouvement, tranchant la gorge d'un homme, ne cillant même pas devant le torrent de sang qui se déversait sur lui. Il ne savait plus quoi penser du monde, pour la première fois de sa vie, il pleura de chagrin.

Passé des semaines de vagabondage, Arthadel décide de se rendre sur la côte, voulant pour une fois dans sa vie voir l'océan de ses propres yeux. Il se rendit dans une bourgade portuaire, mais un jeune voyageant seul ne passa pas inaperçu, il finit par se faire prendre à partie par deux personnes qui l'avaient repéré dans une auberge. Face à la découverte de l'argent qui lui restait des économies récupérées de Vesperine, ils jubilent et en appelèrent à la chance divine. Devant cette baisse d'attention, Arthadel en profite pour poignarder à la jambe l'un des voleurs et casser le nez de l'autre sans plus de pitié. S'en suit un passage à tabac qu'Arthadel n'a pu que subir. Fou de rage, mais pas meurtrier pour autant, ils décident de se venger. Ils firent alors appel à des connaissances pour le vendre, de quoi le punir de son insolence. Arthadel se retrouva vendu à un équipage de pirates.

Arthadel se retrouva avec des chaînes de fer, il devait travailler en tant qu'esclave sur ce maudit navire, en étant à peine nourri. Il recevait continuellement des coups de fouet, parfois simplement parce l'équipage avait envie de se détendre. Il n'y pouvait rien, Arthadel n'avait jamais été aussi démuni. Sa vision du monde se limitait au sol qu'il nettoie jour après jour. Son corps maigrit à vue d'oeil, il commençait même à flotter dans ses fers, Arthadel n'avait même plus assez de force pour pleurer, il devint de plus en plus un mort, un fantôme, il n'était plus que l'ombre d'un homme. L'étincelle de la vie lui revint seulement le jour où le navire pirate fit une mauvaise rencontre inévitable : L'abordage d'un bâtiment défendu par un magicien. Le déchaînement de puissance était ahurissant, l'équipage pirate tenait bien mal l'affrontement, les navires étaient encastré l'un dans l'autre, le feu se propageait et les vies et le sang s'échappaient comme de l'eau entre les mains. Le magicien arriva enfin sur le pont du navire ennemi, démembrant ses adversaires les uns après les autres, mais au cours du combat il finit par se prendre un lame à travers le corps, une blessure mortelle. Fou de rage, il relâcha assez de magie pour mettre fin au combat le plus proche. Épuisé, sentant sa vie partir, il tomba à terre et essaya de souffler comme il peut, même s'il se rendit compte que ça ne changerait rien pour lui. Il vit à se moment là Arthadel caché, tremblant de peur, les chaînes de fer qui flottent presque sur son corps décharné... Le magicien l'invite à s'approcher. Arthadel brava sa peur et s'approcha. Le magicien lui demanda s'il voulait vivre, s'il voulait se venger... Arthadel acquiesça et sans vraiment comprendre le magicien lui posa sur le torse sa main qui commença à briller. Il ne se rappela pas grand chose, seulement les derniers mots du magicien, le murmure d'un nom qu'il connaissait pas, peut être celui de sa femme ? Il ne le sut jamais. Arthadel réussit à rejoindre l'autre navire, sa nature de prisonnier le permit d'atteindre le port sur le navire restant.

Arthadel eut beaucoup de mal, il était de nouveau libre mais abandonné dans un monde cruel avec un corps décharné et sans force. Pourtant il comprit assez vite que le magicien lui avait fait un cadeau plus précieux qu'il ne pouvait le comprendre. Arthadel découvrit les premiers effets de sa libération d'énergie sur son corps quand il décida de se venger de ses vendeurs. Ils n'étaient que des seconds couteaux de leur petite ville, ils ne quittaient simplement pas leur zone de peur de tomber dans l'inconnu. Mais à son âge et avec son corps actuel il ne pouvait pas grand chose, mais pour une fois il s'était laissé guider par la rage, rien d'autre. Quand il sentit que sa vie allait prendre fin face au nouveau passage à tabac des voleurs, il explosa, libéra sa haine. D'une main, il frappa la gorge d'un des voleurs qui n'eut que le temps de suffoquer un peu avant de tomber raide mort, son comparse voyant son collègue mort et Arthadel le visage couvert du sang craché, détalla avec une frayeur qui troubla même Arthadel.

Arthadel continua de voyager, vivant souvent de petit vol, il n'allait pas plus loin pour le moment. Son corps devenait de plus en plus fort, sans compter sur ses nouvelles capacités qu'il avait encore du mal à appréhender. C'est le jour fatidique où il décida de s'infiltrer dans une maison aisée qu'il tomba sur une voleuse qui lui tournait le dos. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus eu de contact social, il n'hésita donc pas à railler la voleuse qui s'était fait surprendre par lui-même. Celle-ci sembla réellement surprise, il s'en étonna pas vraiment et lui intima simplement l'ordre de lui donner sa recette du jour, pas de complaisance entre gens du milieu. Elle lui tint tête avec une arrogance qui énerva que "très" légèrement Arthadel. D'un coup il s'élança avec la vélocité d'un chien de chasse, il réussit à prendre le bras de la petite prétentieuse avant de lui plaquer sa dague sous la gorge. Arthadel rigola un peu, devant son triomphe incontestable, puis la voleuse lui répondit de même et là il sentit la pointe d'un couteau sur son ventre. Pendant un moment ils restèrent là à parlementer, entre menaces et railleries, jusqu'à ce qu'un homme rentra dans la pièce. Le duo de voleurs resta figé pendant un moment avant de charger avec une coordination étonnante. La voleuse réussit à s'en prendre au genou de l'homme, alors qu'Arthadel sautait déjà pour viser la tête et le mettre hors d'état de nuire le plus vite possible. Mais son pied ne toucha jamais sa cible, il fut propulsé par une force invisible et traversa la pièce pour finir dans un mur. Arthadel eut juste le temps de voir sa complice subir le même sort juste après, il avait vraiment pas eu de chance, il était tombé sur un magicien !

Le voleur malchanceux se réveilla dans une cellule sombre, il eut d'abord peur, mais retrouva très vite son calme. Le magicien n'avait pas fait attention à son pouvoir, il l'avait pas vu en action et donc l'avait jeter dans une prison des plus banales, pas de quoi le bloquer très longtemps. Arthadel remarqua alors la présence de sa rivale dans sa cellule, il resta un moment à réfléchir. Il aurait pu facilement lui broyer la trachée de sorte que les gardes pensent à une mort naturelle, cela les auraient sûrement pas plus troublé que ça, c'était qu'une voleuse après tout. Les gardes s'en fichaient bien que des petits voleurs condamnés à se faire couper la main s'entre-tue, en silence du moins. Mais Arthadel ne le fit pas, il ne sut pas pourquoi, mais il aimait bien cette petite teigneuse ! Arthadel attendit qu'elle se réveille pour lui parler avec une réelle sympathie, mais elle fut pas aimable pour un poil, mais il dut faire avec. Il proposa de sortir d'ici, ce qui était plutôt facile et de faire équipe sur le coup contre le magicien, ce qui devrait être plus simple à deux maintenant qu'ils connaissaient les lieux et le personnage. La voleuse qui se nommait Sunaï refusa catégoriquement, mais finit par accepter. Malheureusement, il fallait pas prendre Arthadel pour un idiot, il la sentait vraiment pas cette gamine !

Ils agirent rapidement, peu de temps passa entre l'évasion discrète et rapide et la nouvelle intrusion chez le magicien. Ils purent mettre en place un plan à deux temps, le magicien avait un pouvoir embêtant, mais il ne pouvait réagir qu'à une menace visible et de fait pendant qu'Arthadel jouait les appâts devant lui, Sunaï réussit à le prendre à revers. Cela se régla par une prise de butin conséquent avant une fuite dans la forêt. Arthadel remarqua alors que Sunaï n'était pas une campagnarde, mais savait se débrouillé. Durant un soir, il finit par s'endormir, Arthadel n'avait pas vraiment grand chose à craindre, même s'ils n'avaient pas encore partagé le butin. Le lendemain, il observa juste un collier à l'endroit où dormait sa complice, mais il n'y avait plus ni sac ni gamine hautaine. Cela le surprit presque pas, mais dans un sens il se sentit presque trahi, il avait espéré injustement. Arthadel se découragea pas et remonta dans la forêt la piste de sa complice partie en pleine nuit, elle était douée, mais pas autant que lui dans ce domaine. Enfin, du moins ils se débrouillaient les deux un minimum, même si Arthadel était meilleur dans le cas présent.

Arthadel remonta la piste sur plus d'un kilomètre avant de voir la trajectoire finale, il n'y avait qu'une ville dans cette direction, une ville où il était déjà passé. Il n'y avait de toute manière là-bas qu'un seul revendeur assez louche pour reprendre un butin de ce genre. Une fois en ville, il s'approcha du bâtiment et passa par le côté, il remarqua une fenêtre plutôt haute, mais impossible d'y aller, le mur était vraiment trop lisse. Heureusement, cela ne l'arrêta pas, il sauta sur plus de 3 mètres sans aucun élan et agrippa la rambarde. Arthadel s'introduisit dans le complexe et atterrit souplement au sol, il avait encore fini par se retrouver avec le dos visible de sa voleuse préférée ! Elle sembla plus que surpris, Arthadel était vraiment trop collant. Il passa sur son escapade nocturne, et essaya de reprendre sa part du butin. Mais n'eut pas vraiment le temps pour cela. Sans attendre, pour une fois Sunaï attaqua sans aucune forme de clémence, s'en suivi un combat trop destructeur dans une pièce aussi remplit d'objet. Ils ne purent jamais finir, suite à l'intervention de la garde, le propriétaire avait beau tremper dans des affaires louches, il allait pas laisser des gens détruire son établissement. Les deux voleurs durent prendre la fuite à travers la ville avec une troupe de garde aux basques. Ils s'en sortirent encore une fois, même s'ils avaient dû sauter dans la rivière traversant la ville pour s'échapper plus rapidement. Malheureusement, le peu de butin qui leur restaient fut perdu durant leur aventure aquatique. Cela mit en rage Sunaï qui alla jusqu'à lui mettre une droite. Franchement, Arthadel appréciait vraiment cette fille, c'était bien la première fois qu'il aimait être en compagnie d'une personne. Même si aucun des deux ne mit de condition ou en parla, ils finirent par faire route ensemble et firent coup sur coup durant leur chemin.

Cela dura un moment, mais ils finirent par devenir adulte, et leurs pouvoirs respectif devinent plus que puissant, assez pour pouvoir devenir mercenaires sans problèmes. Le vol n'était plus que périodique et seulement dans des cas spéciaux, comme durant un contrat ou alors quand des objets magiques étaient en jeu. Dès que des connaissances magiques étaient présentent, il fallait s'attendre à une approche d'Arthadel, Sunaï le suivait, même si elle semblait pas trop comprendre cette folie particulière qu'Arthadel entretenait avec la magie. Bien que liés à aucune royauté, ils finirent par prendre part au combat contre l'armée d'Ailes Ténébreuse en tant que mercenaires. Le duo ne fit pas de vieux os dans le combat, il fut trop destructeur, et même s'ils avaient pour habitude de respecter le contrat de mercenariat, ils allaient pas mourir pour des rois qu'ils reconnaissaient pas. Le duo sut alors se replier suffisamment quand le moment le demanda, de toute manière, Sen'tsura fut pris assez rapidement de toutes manières. Mais comme Arthadel n'avait pas grand chose contre Ailes Ténébreuse, il ne prit pas le parti de la Rébellion. Il n'allait pas se bouger pour sauver les rois, les nobles et les riches, et pour les autres, peut être que c'était triste, mais il voulait pas mourir pour des gens qu'il connaissait pas, il était pas sans coeur, mais fallait pas trop lui en demander avec ce qu'il avait vécu depuis son enfance, sa compassion avait ses limites.

Citation :

Raconte l'un de tes vols sur objets magiques. Il devra à un moment donné virer à la catastrophe.