Le caractère d'Argawen ? Ce n'est pas là un sujet simple à traiter mes amis, cet homme étant des plus lunatiques et ambivalents. Mais soit, puisque vous le demandez :
Cet étrange individu est un justicier dans l'âme, caricature même du chevalier (sur ce point uniquement), il désire défendre tout ceux qui ne sont pas en mesure de le faire. Si de ces gestes protecteurs envers ces demoiselles il peut paraître machiste, il est loin d'ignorer que bien des femmes sont capables de se défendre d'elle même et, quelque part, ce sont ces dernières qu'il tente de courtiser. Sans succès généralement (heureusement qu'il rit des refus sinon il serait bien souvent bougon). En tant qu'orfèvre et noble, il aime ce qui est beau et élégant et puisqu'il est narcissique au plus haut point, il se fait un devoir de l'être aussi. Le Fabulo est comme une pie voleuse : il jacasse, nargue ses ennemis et aime ce qui brille mais ne se montre pas inutilement farouche tout en aimant les défis. Plus proche d'une hyène que d'un lion en somme. En parlant de hyène, vous entendrez bien souvent son rire jaillir de sa gorge dans un son grave et jovial car notre homme aime s'amuser, rire et son coté narquois lui donne un humour acerbe que tout le monde n'apprécie pas. Argawen est un amateur de cuisine incapable de se faire cuire un œuf sans le faire brûler : ne soyez donc pas étonné de le croiser ronchon s'il est sur les routes alors que l'heure du repas approche ; il sait que ça va être dégueulasse à moins de croiser quelqu'un qui daigne bien partager son repas, chose rare.

Très bon menteur et stratège, il a très hypocritement horreur qu'on lui mente. Délicat dans ses gestes et ses attentions il manque cependant terriblement de tact et sa maladresse dans ses relations lui attire bien souvent des reproches bien justifiés. Généreux et radin à la fois (il faut aider les autres hein.. mais par tout les Dieux que j'ai eu du mal à lâcher cette pièce ! ) il n'hésite pas à offrir l'hospitalité dans sa demeure. Pas vraiment capable de s'engager dans ses relations avec les gens, il a tendance à fuir les réelles amitiés et les relations amoureuses, craignant sans l'avouer qu'on ne lui en demande plus que ce dont il n'est capable.
Malgré tout son vécu Argawen a un sérieux problème de communication ; il a énormément de mal avec les expression. Ne lui dite surtout pas ''chapeau bas'' ou ''je suis tout feu tout flamme'' ou il risque de vous regarder, les sourcils froncés, en cherchant le chapeau ou les flammes.

Sombre. C'est le premier mot venant à l'esprit de tout être arpentant ces lieux. L'humidité règne aux cotés de l'obscurité dans les cachots de Ciel. Nombre de gardes patrouillent, ne laissant aucune place au silence, l'écrasant de leurs bottes et de leurs voix grasses. Il faut dire que les lieux n'aident pas à la gaîté et au raffinement. Un son s'éleva par dessus les autres. Une mélodie. Sifflée. Certains s'arrêtèrent dans leur mouvement pour tendre l'oreille. D'où cela peut-il venir ? Et le sommeil les avala dans un sursaut comme un piège à souris se referme sur sa proie. Rats, colliers et prisonniers s'étendirent au sol, sereins. Une silhouette se glissa parmi les corps endormis, prenant soin de ne pas en toucher un seul. Ce serait signer sa fin. Ses prunelles carmin fouillèrent chaque cellule. Là. Il l'avait trouvé. Enfin.

Torturé et brisé, un homme gisait sur le sol, au milieu de sa prison. Ces enfoirés de partisans d'Aile Ténébreuse n'étaient que des pourritures cruelles et soumise. Argawen inséra la clef qu'il avait volée dans la serrure et entra. Il n'eut pas un instant d'hésitation. L'homme pourrait bien crier qu'il ne réveillerait personne. D'une main délicate il toucha le blessé pour le sortir de son sommeil artificiel. Il ne se produisit rien. Celui-ci était évanouit, pas endormi.

''Aucun lien avec ma berceuse, donc. Allez viens-là, on va te sortir de cet enfer.''

Et dans un grognement sous l'effort il récupéra le rebelle.

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''Pourquoi m'as tu sorti de là ? Tu ne fais même pas partie de nos rangs.
- Je compte bien en faire partie, c'est la preuve de mon engagement. J'ignorais comment vous contacter alors je t'ai directement contacté toi. Les partisans d'Aile Ténébreuse ayant annoncé la date de ton exécution, il n'était pas difficile de comprendre qui tu étais.
- Et si c'était un piège ?
- Je n'aurais pas pris tant de risque pour un piège.
- Je ne me souviens de rien, tu aurais très bien pu tout inventer.
- Mon père a été tué il y a une cinquantaine d'années parce qu'il se montrait clairement hostile à cette invasion, ma mère, elle, a fait mine d'être d'un avis différent afin que sa vie, et surtout la mienne, soient épargnées. Puis elle s'est laissée périr. J'ai longtemps commercé comme étant neutre, mais des événements supplémentaires m'ont amené à me positionner. ''

L'ancien prisonnier lui accorda un regard méfiant. Bon baratineur ou sincère ?

''Et si je vous montrais comment je les ai tous endormi, vous me croirez ?
- Oui.
- Bonne nuit, alors.''

Citation :

« J'ai longtemps commercé comme étant neutre, mais des événements supplémentaires m'ont amené à me positionner. »
De quels événements supplémentaires s'agit-il ? Raconte-nous ce passage de ta vie.