A la fois courageuse, audacieuse et culotée, Mysora semble avoir été crée pour s’assoir sur le trône : dotée de toutes les qualités d’une dirigeante, elle sait faire preuve d’ambitions et de créativité, tout en se révélant réaliste et sévère avec son peuple et ses « proches » dans son Royaume de Glace. Sure d’elle et confiante en ses capacités, elle aime résoudre les problèmes de Silena seule, même si cela signifie porter un lourd fardeau sur ses épaules. Assez dure de nature, la Dragonne ne révèle que très peu ses sentiments – une qualité que l’on juge comme un défaut dans la cité, car si la Demoiselle de Glace donne l’impression de pouvoir venir à bout de tout, elle provoque aussi un sentiment de peur chez certaines personnes, bien malgré elle. Cependant, cela n’est que l’un des rares défauts que les gens osent lui reprocher, puisqu’elle possède malgré tout cette aura Draconique qui semble suffire à rassurer quiconque prends place autours d’elle (HRP : j’entends par là qu’avoir un Dragon à ses cotés donne l’impression que rien ne peut nous atteindre, pas que je possède une VRAIE aura. ^^).

Créature massive et effrayante sous sa forme originelle, elle n’a aucune peur de « l’immense » ou de tout ce qui peut paraître, pour bien d’autres, impressionnant ! Sa véritable crainte demeure et restera une cage, l’enfermement, les chaînes… Elle dit bien souvent qu’une contrainte à la liberté lui serait bien plus fatal qu’un coup de poignard dans la poitrine - chose à laquelle on réponds souvent qu’ « Elle est, en tant que Reine, enchainée à son peuple. ». Bien sur, notre Demoiselle se fait une joie de rappeler – sans toutefois être sérieuse - qu’elle pourrait, à n’importe quel instant, dévorer chaque personne autours d’elle et s’envoler in-extremis, sans que personne ne puisse jamais la rattraper…

Lorsqu’elle n’est plus reine et devient une femme comme les autres, notre dragonne ne se transforme que très peu, caractériellement. Faisant toujours preuve d’autorité, elle refuse d’être dominée ou de se faire voler la vedette par quelqu’un d’autre, adoptant même parfois – et bien malgré elle – le caractère d’une enfant trop gâtée à qui l’ont aurait refusé un jouet. Pourtant à la tête d’un Royaume, Mysora demeure totalement ignorante quand il s’agit de parler « amour ». Ce sentiment ne semble pas lui être inconnu, mais elle reste de marbre s’il l’on prononce « Mariage », « Couple » ou bien encore « Relation » qui sont, dans son vocabulaire, inexistants !

La chaleur maternelle lui provoque un sentiment de réconfort, la rassure... Elle se sent bien, protégée et intouchable, loin de tout les dangers du monde extérieur, loin de toutes les surprises malveillantes que lui réserve la vie.

Cela n’aurait jamais du se terminer, cela aurait du continuer indéfiniment ! Mais la Nature en décide autrement, il n’y a pas d’êtres qui y échappent.

Soudain, le « cocon » disparaît. Le froid l’envahit peu à peu, et une fine lumière perce à travers ce qui semble être un mur de chair et d’os, dernier rempart contre ce monde inconnu et menaçant. Les heures passent, la torture n’en finit plus. Elle pousse de toutes ses forces. Elle veut sortir d’ici. Que-ce qui l’attends, dehors ? Comment s’en sortira telle ? Au bout de longues heures d’efforts, un fragment de la coquille éclate… Son petit museau respire pour la première fois dans cet environnement inquiétant. L’air lui brûle les poumons : elle hurle de douleur dans un premier cri strident, qui n’empêche pas ses parents de s’envoler dans les cieux, sans jeter un dernier regard vers leurs progénitures. « Leurs » ?

Le froid se révèle vite agréable pour Mysora. Une chance, car dans les montagnes, la chaleur n’est pas souvent au rendez-vous ! Chasser est dur et long ; voler est dangereux et compliqué. Mais pourtant, notre Dragon semble s’en sortir comme un roi. Ou plutôt, comme une reine…

Ce qui rend la tâche plus difficile encore, c’est de protéger cet œuf, « légué » par ses parents. Elle sait qu’à l’intérieur se trouve sa seule famille, la seule personne qu’elle peut garder prêt d’elle, la seule personne qu’elle se doit de défendre…

Sa sœur. Un Dragon, comme elle. Mysora la sent, Mysora l’entend. A l’intérieur de cette coquille se trouve une charmante écailleuse. Elle lui ressemble ? Non, elle ne lui ressemblera pas : au contact de l’œuf, celui-ci dégage de la chaleur. Chaud, agréablement chaud. Totalement l’opposé de cette sensation de froid qu’elle ressentait, quelques jours auparavant, lorsqu’elle-même se trouvait enfermée.
Les prédateurs sont nombreux ici, Mysora sait qu’elle n’est pas capable d’en vaincre la moitié. Que faire ? Rester ici est trop dangereux pour elle. Un œuf, caché, est bien plus en sécurité qu’en pleine nature. Elle sait ce qui lui reste à faire…

Les années passent mais les jours ne se ressemblent pas. Plus d’un siècle s’est écoulé depuis sa naissance et malgré tout, Mysora découvre chaque jour du nouveau en ce monde. La verdure, la couleur du ciel, le temps changeant : tempêtes, ouragans, séismes, cyclones… Elle l’est l’une des rares créatures à en avoir tant vécu ! Et elle sait que, quelque part, une autre comme elle partage la même vie, à n’en pas douter.

Songeuse, tourmentée… L’inquiétude se lit sur son visage, chose que remarque directement l’homme qui se dresse devant elle.

- A quoi penses-tu ?

Elle fixe l’horizon sans détourner le regard vers son ami - une vieille connaissance de ses parents. Sage, respectueux et fidèle, elle aime être à ses cotés. Dragon lui aussi, il est celui qui lui a tout apprit, de la magie jusqu’à la transformation…
L’humaine passe une main dans ses cheveux, appréciant la douceur de ces derniers. Cela fait maintenant plus de 20 ans que la jeune femme est capable de prendre cette apparence et pourtant, elle ne semble pas s’en lasser.

- J’ai rarement vu des Dragonnes aussi charmantes que toi. Tes parents seraient fiers de ce que tu es… Lui dit-il, d’un ton qui se veut rassurant. J’ai d’ailleurs été surpris de te voir te transformer aussi tôt. Peu en sont capables.

Mysora lui réponds par un sourire, peu flattée par les compliments.

- J’ai une sœur. Elle est quelque part, là bas. Peut être tout prêt, peut être loin. C’est la seule famille que j’ai mais, je n’existe pas pour elle. Je la trouverais, je n’en doute pas… Cependant, je ne veux qu’elle pense que je l’ai abandonnée comme nos parents l’ont fait. Il serait plus difficile pour moi d’endurer son dégout que son ignorance, et malgré tout, je souhaite pouvoir veiller sur elle et être à ses cotés.

Une main vient attraper son épaule, ferme et délicate à la fois. Elle attends. Elle attends que son ami prenne la parole, lui dise ce qu’elle doit faire. Elle est perdue, il est là pour la guider, elle n’en attends pas moins de lui.

- J’irais à sa rencontre tout comme je l’ai fais avec toi. Je lui apprendrais ce que je t’ai appris, mais je lui cacherais ton existence. Une fois que j’en aurais terminé avec elle, je te donnerais toutes les informations dont tu auras besoin pour la reconnaître, la retrouver. Elle ne saura pas qui tu es, et tu pourras la surveiller à ta guise, comme le ferait une mère. Un jour, elle comprendra qu’elle n’est pas seule et ce jour-là, crois moi, elle se mettra à ta recherche.

Ses mots percent à travers son esprit, à travers son cœur… Soulagée par de simples paroles, par les mots d’un ami en qui elle peut compter.
Attendre. Oui, attendre.

- Merci.

Citation :

Souverain(e) de Silena(0/1) : Il dirige la faction de Silena, avec tous les avantages et inconvénients que cela comporte.

Epreuve : Raconte l'obtention de ton titre et comment tu as su acquérir le respect de ton peuple