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 Examen 1 - Albar

 
Examen 1 - Albar Sand-g10Lun 17 Déc - 21:06
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« Et voilà pourquoi j'ai besoin que vous ensorceliez mon sang.
- Mais vous êtes complètement dingue ! »

Cela faisait des années qu'il y travaillait. Depuis des décennies il s'était demandé comment les Daevas pouvaient se régénérer ainsi. La réponse est simple de prime abord, il s'agit du célèbre : « c'est magique ». Mais ceci n'est pas une réponse, bien au contraire, il s'agit d'une nouvelle question bien plus épineuse que la première. Où se situait cette magie, comment opérait-elle, ou puisait-elle sa source ? Toutes ces questions n'avaient encore jamais eu de réponse, la communauté Daeva étant somme toute assez faible et éparpillée un peu partout sur Terra. Peu de gens s'y étaient d'ailleurs intéressé, il est vrai.

Albar, cependant, malgré son absence totale de pouvoir magique, était un érudit, et avait une démarche que l'on pourrait aujourd'hui qualifier de scientifique. Il avait effectués de nombreux tests sur sa propre personne ou en se basant sur des témoignages visuels et écrits, tests et expériences que je ne vous décrirai pas ici pour des raisons évidentes de bon goût. Sachez simplement qu'il en était arrivé à de nombreuses et intéressantes conclusions : ses os pouvaient se ressouder si les deux éclats étaient mis en contact prolongé, ce qui demandait une totale inaction physique, un temps interminable, et des forces colossales. Les chairs pouvaient se reformer, si elle disposait de leur support osseux et avec un temps et une énergie proportionnelle à leurs quantités. Elles pouvaient aussi, comme les os, renouer les connections avec une partie qui lui avait été arrachée, ce qui reste long et fastidieux. Les tissus nerveux étaient relativement faciles à reformer, du moment qu'ils soient fins. La moelle épinière était infiniment plus ardue à reformer, mais cela restait possible. Ainsi, un Daeva rendu paraplégique cinquante ans plus tôt avait réussi à surmonter son état après deux ans de travail sur lui même pour remettre sa moelle en état. Le cerveau était techniquement remplaçable, ce n'était qu'un tissus nerveux de plus, mais toute atteinte qui lui était faite avait généralement tendance à priver son hôte de ses capacités cérébrales, l'empêchant de mobiliser la régénération. A éviter donc. L'ensemble des organes pouvait lui aussi être remis sur pied, que ce soit un rein ou le cœur (même si quand le cœur est abîmé, on a rarement le temps de le réparer).

Mais le plus intéressant ce n'est pas ça. L'information capitale, le centre de ses recherches, c'est que le sang, lui, était impossible à re-créer de la sorte. Si on perdait un litre de sang, on devait être alité comme tout le monde et attendre que cela se reconstitue de manière naturelle. Ce n'est pas tout : partant de là, Albar a multiplié les expériences. Il avait demandé l'aide de la vampire Lara, la seule en qui il avait confiance et qui pouvait accomplir ce travail à la perfection : lui ôter un litre de sang, ni plus ni moins. Il s'était auparavant fait une longue et profonde entaille sur le bras, et avait calculé le temps qu'il lui fallait pour la refermer, ainsi que son était de fatigue après, approximativement. Il avait attendu d'avoir complètement récupéré avant de servir de collation volontaire à la vampire, puis s'était infligé cette même entaille, aussi identique qu'il pouvait le faire. Il avait alors constaté que le temps de guérison était nettement plus long (environ 5 secondes de plus, le premier essai en ayant duré 8), et qu'il en ressortait beaucoup plus fatigué. Plus tard, après avoir récupéré, il avait remarqué que, dans les grands froids, il avait plus de mal à régénérer ses extrémités tandis que s'il s'entaillait le torse, par exemple, la blessure se refermait presque d'elle même tant cela était aisé.

De tout cela, il avait déduit que le sang était la source de la magie. Elle résidait dans le sang des Daevas. Il paya alors de nombreux mages pour étudier le détail de procédé magique, chose qu'il était incapable de faire. Pendant ce temps il procéda à de nouvelles expériences, imaginant l'intérêt que cette découverte allait lui offrir. Il tenta d'abord de voir si le sang d'un autre Daeva pouvait l'aider à se régénérer, demandant l'aide d'un vieil ami qu'il avait rencontré lors de son pèlerinage obligatoire. Il essaya de toutes les façons possibles : par contact sur la blessure, en le buvant, en en respirant les effluves, en se l'injectant (rassurez vous, vous qui êtes modernes et fan de série hospitalières, le sang de Daeva est tout ce qu'il y a de plus sain. Le seul moyen qu'il ait de contenir des bactéries et autres parasites serait qu'on vienne de les lui inoculer en une dose tout bonnement abominablement massive), après l'avoir fait bouillir, etc... Sans résultat. Il tenta aussi d'inoculer son sang a d'autres personnes, d'une autre race, mais rien ne se passa là non plus. Le sang était magique, mais il ne pouvait agir que sur un seul corps.

Il allait baisser les bras quand l'un des mages qui examinait son sang lui quémanda une audience, qu'Albar lui accorda dès qu'il le put. Il avait fait d'importantes découvertes qui redonnèrent l'espoir à Albar. En effet, il affirma être parvenu à modifier le sang pour qu'il parvienne à non seulement le soigner lui même, mais à guérir absolument n'importe qui. Après une démonstration qui prouva la véracité de ses dires, le mage expliqua à Albar son erreur : le sang était techniquement capable de soigner n'importe qui, mais c'est son exposition aux divers éléments de l'air ambiant qui neutralisait son pouvoir. Albar lui demanda alors pourquoi quand il se coupait le sang parvenait tout de même le soigner : il était en contact avec l'air après tout. Le vieil homme lui expliqua alors que la magie n'était pas dans le sang seul. C'était assez subtil, mais voici : le sang avait le pouvoir de soigner, mais il n'était pas le seul. Le corps d'Albar était un réceptacle particulier, qui émettait une sorte d'aura mystique garantissant à son hémoglobine l'immunité contre les éléments nocifs de l'air. Qu'une goutte s'éloigne un léger instant de la surface de sa peau, même en restant en contact avec elle, et c'était fini. Pour vous donner un exemple concret : se couper et apposer son sang sur celui d'un autre Daeva était inefficace, mais en revanche, si la blessure avait lieu alors que les deux corps sont en contact et ne se séparent pas, alors le sang de l'un soignera l'autre et inversement.

Le mage avait en l’occurrence réussi à reproduire cette barrière mystique autour d'un échantillon de sang. Celui ci avait déjà perdu ses capacités, mais la barrière fonctionnait. Il avait alors prélevé du sang de l'ami d'Albar, ce dernier étant absent, le prélevant de façon à ce que la barrière ne soit pas rompue. Ce sang, il venait de se l'appliquer sur une coupure, et elle s'était résorbée tout naturellement.

L'intérêt d'Albar désormais ravivé, il avait alors songé à une idée : si ton son sang pouvait être reconfiguré de la sorte, pour qu'il puisse désormais non seulement se soigner lui, mais aussi soigner les autres par son sang ? Le mage lui affirma alors que c'était possible, mais hors de ses compétences et de son pouvoir. Et également dangereux. Albar le mit alors en relation avec l'archi-mage Togsadum, meilleur mage des Glaces, auquel Albar avait eu recours pendant la Guerre Froide. Pour sa part, il était obligé de faire un rapport des faits à Issendra.

« Non non et non Albar ! Vous n'allez pas risquer votre vie juste pour votre profit personnel. Vous êtes notre maréchal.
- Ce n'est pas mon propre profit que je recherche, bien au contraire : si ça marche – et ça marchera – nous n'aurons plus besoin de soigneur lors de nos missions secrètes.
- D'ailleurs il faudra que nous reparlions de votre propension à prendre part à toutes ces missions : vous êtes un maréchal, pas un assassin.
- Je suis tellement de choses, majesté. Mais ce que je suis en priorité, c'est le meilleur, et vous le savez.
- Vous n'êtes clairement pas le plus modeste... Écoutez...
- Pardonnez moi de vous couper la parole ainsi Majesté, mais écoutez moi, je vous en prie », dit-il d'un ton soudain moins détaché, plus sérieux, plus intime. Il n'avait pas d'audience avec elle, et l'avait avertie de la chose en catimini, allant la voir le soir, dans sa chambre, avec l'approbation de Taliss, son remplaçant, qui accepta de les laisser seuls. Il s'approcha alors d'elle et fit ce qu'il n'avait jamais fait : il posa sa main sur son épaule avec douceur, mais gardant une certaine distance néanmoins. « Je sais que vous vous inquiétez, mais tout ira bien, faites moi confiance.
- Vous devenez trop familier, maréchal Tlassin, lui répondit elle en ôtant sa main de son épaule, peut-être juste un peu trop lentement.
- Le meilleur mage de notre Empire sera l'instigateur de ce sort, et il y aura une flopée de soigneurs présents au cas où la situation s’avérerait dangereuse. Je ne risque rien.
- Mais si vous mourrez l'empire y perdrait un maréchal. Remarquez qu'au moins j'aurais le sommeil tranquille pour une fois, sans avoir à me demander dans quelle folie vous vous êtes encore embarqué.
- Et vous pourriez profiter de votre vie sans être troublée par mes incessantes remarques et douces insubordination, juste assez subtiles pour ne pas être châtiées mais bien assez pour être agaçantes, je le sais majesté. Je ne vais pas vous importuner plus longtemps, je reviendrai vous voir demain pour connaître votre décision. Mais gardez à l'esprit que tout ira bien. Vous – enfin, ajouta-t-il avec un sourire entendu, l'empire je veux dire – ne perdra pas son maréchal.
- Bonne nuit maréchal. Cessez de vous inviter ainsi dans ma chambre.
- J'y penserai. »

Le lendemain, Issendra lui avait donné son accord, et il était allé voir Togsadum. C'est ici que notre histoire reprends donc :

« Et voilà pourquoi j'ai besoin que vous ensorceliez mon sang.
- Mais vous êtes complètement dingue !
- L'impératrice à donné son accord, et un cortège de mage a donné son aval à l'expérience. J'ai juste besoin de votre maîtrise et de votre savoir, mais tout le travail a déjà été pré-mâché, vous n'avez qu'à ouvrir la bouche et avaler la bouillie que vous tends maman oiseau.
- Je n'aime pas votre ton, Maréchal. Mais cela vous amuse d'être impoli, alors je ne vais pas relever et vous répondre : c'est une manipulation extrêmement compliqué qui présente de nombreux risques.
- J'en suis conscient. Tout est calculé, je connais les moindres risques.
- Bien... Votre décision est donc irrévocable ?
- Oui.
- Vous avez les moyens de payer une telle manipulation ?
- Oui.
- Bien... Alors, savez vous exactement en quoi ce que je vais vous faire consiste ?
- Vous allez, par des moyens en dehors de ma compréhension, modifier les propriétés de mon sang pour qu'elles intègrent celles de mon corps. Ainsi, une fois en dehors de mes veines, éloigné de ma peau, il restera protégé par cette barrière pendant un temps fini, qui va dépendre de la dépense d'énergie que ce changement donne. Mes mages ont tablé sur un minimum de 30 secondes à 5 minutes.
- C'est exactement cela, je dois le reconnaître. Bien, revenez me voir demain à la même heure, l'estomac plein et bien reposé. »

Le lendemain, avant d'arriver, Albar croisa l'ange Enélaya, qui lui affirma son soutien et son inquiétude, ainsi que celle de l'impératrice, ajouta-t-elle sur un ton de confidence. Elle qui savait capter les sentiments, Albar était surpris qu'Issendra ait été la voir, sachant qu'elle aurait vu sa crainte. Peut-être était-ce justement pour cela qu'elle avait été la voir... Avec un sourire assuré, Albar affirma à la belle ange que tout irait bien. Sentant sa sincérité, elle sembla un peu rassérénée.

Vint alors le moment de la manipulation tant attendue. Albar fut allongé sur une table de pierre ornée de différents symboles, un cercle de mages autour de lui et Togsadum présidant la séance. Tandis qu'il se demandait s'il était absolument nécessaire d'être nu sur ce granit froid, il fut endormi par le cortège de mage.

Il se réveilla ce qui sembla être l'instant suivant, dans un lit moelleux, recouvert par une épaisse couverture mais toujours sans vêtements. Ceux ci étaient posés à côté du lit. Togsadum était présent, ainsi qu'un garde qui surveillait la porte.

« Ah, vous êtes réveillé. Bien. Comment vous vous sentez ?
- Au mieux, répondit Albar avec sincérité. Exactement comme avant en vérité.
- Voyons voir ça », dit-il en tendant le bras vers Albar, une fine plaie fraîchement ouverte sur celle ci, avec dans l'autre main un poignard.

Albar se redressa alors et pris la dague en question pour s'entailler le bout de l'index, y faisant vite perler une goutte de sang dans une petite grimace de douleur. Il posa son doigt sur la blessure du mage, frotta quelques instants, puis le retira. Chacun retint sa respiration lorsque l'homme essuya le sang pour voir l'était de sa coupure. Ils n'y virent alors qu'une peau lisse et intacte. Un grand sourire de joie se fit jour sur le visage d'Albar, tandis que celui du mage se nimbait de fierté.

« Merci Archi-mage, vous talents m'impressionnent.
- Vous avez face à vous le meilleur des mages des Glaces, rien d'étonnant.
- Je reste subjugué : se lancer des fleurs aussi bien alors que l'on a été l'ouvrier et non l'architecte, c'est fascinant !
- Apprendrez vous un jour la politesse maréchal ?, demanda Issendra qui venait de faire son apparition.
- J'y travaille, oui. Réjouissez vous de ma survie plutôt que de vous acharner sur mes défauts.
- Bien, au moins je ne serais pas assaillie par la paperasse. Portez vous bien. Vos jours de convalescence seront payés à vos frais et sans salaire ! »

Albar

Albar


Daeva

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