Quand l'aube arrive, la lune fuit... (PV Rägmor)ABANDONNÉ | |
|  Mar 30 Oct - 1:42 |  | | | | Serindë fuyait autant qu'elle le pouvait, Yvanna s'époumonant dans ses bras. Comment pouvait-elle aller plus rapidement? Le monstre qui la poursuivait approchait dangereusement, et même sous forme hybride, elle était trop faible pour le vaincre. L'idée de monter sur Stellan l'effrayait, il y avait beaucoup de risques. Si elle tombait, Yvanna ne survivrait probablement pas, et cette simple idée la faisait frissonner d'horreur, mais elle n'avait plus le choix. L'elfe siffla, à bout de souffle, et Stellan s'approcha suffisamment pour lui permettre de sauter sur son dos, il fallait simplement qu'elle arrive à trouver un appui, car il lui était impossible de s'arrêter. Heureusement, le sol de la montagne était rocailleux, elle y trouverait rapidement une pierre surélevée. Elle n'eut pas vraiment le temps d'y penser qu'elle en vit déjà une, un peu plus loin. Donnant son maximum, elle courut plus rapidement et fit un signe de tête bref à Stellan, qui la dépassa et s'arrêta juste à côté du rocher en question. L'elfe tint sa fille contre sa poitrine d'un bras, sauta, puis se propulsa de toutes ses forces vers l'étalon, relevant une jambe pour atterrir sur son dos tout en se servant de sa main libre pour se stabiliser grâce à la crinière du cheval à la robe noire. Aussitôt installée, l'étalon détalla aussi rapidement que ses jambes le lui permettaient.
Derrière eux, le monstre rugissait de rage, mais il ne semblait jamais s'épuiser, du moins, pas aussi rapidement que l'étalon. Serindë se devait de trouver une issue. C'est alors qu'elle scrutait l'horizon qu'elle remarqua la couleur étrange du ciel. Celui-ci était d'une teinte violette, mais doré par endroits...Stellan semblait concentré sur ce phénomène lui aussi, mais cette seconde d'inattention fut dramatique. Aucun des deux n'avait remarqué le ravin juste devant, et malgré tous ses efforts pour s'arrêter, Stellan bascula dans le vide, suivit par son amie et sa fille. Lorsqu'elle vit le flanc rocailleux de la montagne approcher, l'elfe ferma les yeux de toute ses forces et serra Yvanna contre elle, puis, tout devint noir.
En sueurs et en larmes, Serindë s'éveilla. Elle était nue comme un vers, puisque lorsqu'elle s'était endormie, elle était sous forme animale. Il lui fallut quelques secondes pour retrouver ses repères, puis se souvint de la façade rocailleuse de la caverne ou elle s'était abritée la veille avec Stellan et Yvanna. Lorsqu'elle pensa à sa fille, l'elfe s'avança rapidement vers le nid qu'elle lui avait confectionné. Elle dormait à poing fermé...Soupirant profondément, soulagée, elle se permit enfin de détendre ses muscles tendus. Le feu qu'elle avait préparé avant de fermer les yeux était presque éteint. L'étalon noir, lui, s'était réveillé dès qu'il avait sentit le trouble de son amie dans son sommeil, il la regardait les oreilles bien droites, les yeux grands ouverts et brillants d'une intelligence qui avait toujours fasciné l'elfe.
-Merci d'avoir veillé sur moi, Stellan. Je vais bien...Ce n'était qu'un cauchemar...Un terrible cauchemar.
Elle caressait doucement les cheveux noirs duveteux de sa fille tout en s'adressant au cheval. La mère déposa un baiser sur son crâne, puis sortit de la caverne. Lorsqu'elle tourna la tête à droite, elle vit le soleil qui se levait lentement. Le paysage était à couper le souffle...À gauche, c'était le sentier qui continuait, serpentant dans la montagne. Elle s'étira, puis prit forme lupine dans un petit flash lumineux blanc. La transformation était toujours presque instantanée. Elle s'ébroua les poils, puis alla s'abreuver dans le petit cratère d'eau fraîche se trouvant devant la caverne. Pour s'y rendre, il fallait passer dans une large fissure pratiquée naturellement dans la façade rocailleuse de la montagne. L'eau y était pure et désaltérante, mais elle avait besoin de se laver, aussi. La louve revint à la caverne, puis prit son sac dans sa gueule. Elle savait qu'elle pouvait faire confiance à Stellan afin qu'il prenne bien soin de sa fille durant sa courte absence.
Pour se laver, Serindë changea de forme, toujours nue, puis sortit un pain de savon de son sac. Il était aromatisé de lavande, une odeur qu'elle adorait. Elle croyait être seule dans la montagne, et de ce fait, elle ne prenait aucune précaution, même si peut-être, elle le devrait?
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 | | | Mar 30 Oct - 2:21 | | | | | Rägmor avait déjà fait un bon chemin depuis son séjour chez les orcs. Il avait recueilli trop d'informations bouleversantes pour continuer pleinement son chemin, alors il estimait que séjourner dans les hautes montagnes ne pourrait qu'aérer correctement son esprit et l'aider à réfléchir plus paisiblement à ce qu'il allait faire. Pourquoi entreprendre des choix et ne pas laisser l'avenir se faire de lui-même? Les esprits ancestraux de ce vieux chaman orc lui ont révélé les différents avenirs qui allaient s'offrir à lui selon les choix qu'il devrait prendre : Honneur, vengeance ou puissance.
Mais un détail l'avait échappé, et lui revint assez rapidement quand il avait reprit la route : Son rêve étrange aux côtés de son Dieu, Mjörn. Il était le seul en qui il avait réelle assurance, et il était le seul qui savait mieux que n'importe qui quel avenir attendrait Rägmor.
C'est dans une confiance aveugle qu'il préférait mettre de côté ces histoires de choix pour se concentrer dans sa trame principale : Son voyage pour les terres du feu. Ici, Mjörn lui dévoilera tout ce dont il devra savoir. Sa réelle valeur en ce monde débutera, et il pourra entamer de nouvelles ambitions. Il aurait beaucoup de chemin à faire, et rien ne viendra arrêter sa motivation si ce n'est la mort elle-même. Après tout, s'il est encore vivant après toutes ces aventures, c'est qu'il y a de bonnes raisons à cela.
Son ventre criait famine. Il était certainement nécessaire de faire une halte pour se reposer et se rassasier. Quelques sources d'eaux issues des puits avaient trouvé leur place au creux de plusieurs roches. Rägmor fut chanceux d'en trouver une assez rapidement, où il pourrait se décrasser et se relaxer dans cette eau chauffée par le soleil avant de manger. A peine arrivé, il huma l'air frais, s'étira et observa le ciel bleu et ensoleillé qui, cette fois-ci, n'était occupé d'aucun nuage.
Il était persuadé qu'aucune âme ne viendrait le déranger dans sa toilette, et pourtant, c'est dans l'ignorance qu'il retira son unique pagne et posa l'ensemble de son équipement sur le côté du lac, se trouvant ainsi totalement nu, tandis qu'une femme qui semblait déjà être sur les lieux l'observait de loin. Aucune gêne dans sa manière d'être, et il n'avait aucune raison à cela : Il offrait son corps à la mère nature qu'il avait apprit à respecter et à apprécier. Il n'avait rien à cacher, et estimait que tous les êtres étaient faits de la même manière.
Le soleil permettait à l'observatrice de pouvoir se délecter de ce qu'elle voyait. Un homme en parfaite force de l'âge, d'une carrure imposante et d'une taille époustouflante. Son corps était une montagne de muscles qui s'élançaient de partout, aussi résistants abondants. Il était un colosse de muscles surhumains. Son visage aux formes masculines bien représentées renfermait des yeux bleus et magnétiques, ainsi que de fines lèvres au sourire bien charmeur. Sa longue crinière retombait sur ses épaules, tandis que quelques mèches ombrageaient son visage. Selindë pouvait profiter de ce moment relativement rare, car plus d'une femme aurait souhaité être à sa place face à un tel homme ! Il incarnait la virilité et la séduction par excellence.
Pour rien au monde il ne se venterait de ses qualités physiques. Ce corps de muscle, il l'a bâtit de lui-même et s'en servait à bon escient, pour sa survie, plutôt que pour la séduction. A vrai dire, il ne se doutait pas une seule seconde du charisme qui émanait de lui, et de la beauté séductrice qu'il incarnait. Il s'exhibait donc, corps nu, bras ouverts, avant de plonger dans la source d'eau et finalement s'adosser au bord. Il posa sa tête sur ses mains et ferma calmement les yeux, oubliant alors tous ses tourments qui le travaillaient. Il profitait de sa vie simple et se satisfaisait de ce que lui offrait la nature.
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| | Rägmor
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| | | Mar 6 Nov - 0:58 | | | | | L'elfe avait sentit la présence de quelqu'un grâce à son don. Se plaçant en position de défense, elle attendit patiement son arrivée, prenant bien soin de suivre la marque de vitalité qui émanait de lui pour s'assurer qu'il ne s'approchait pas de la grotte, ce qu'il ne fit pas. C'est en grondant de son côté du bassin qu'elle l'accuilli. Elle fut surprise de son audace, toutefois, ce qui la fit ouvrir grands les yeux en le regardant silencieusement. Il était tout sauf hostile, il se pavanait littéralement tandis qu'il retirait son pagne. Curieuse, mais sur ses gardes, elle le regarda entrer dans l'eau, en costume d'Adam, ne comprenant tout simplement pas pourquoi il se mettait ainsi en danger. Il n'avait aucune armure et un humain tel que lui en avait certainement besoin, et ce, même s'il était très musclé. Elle ne s'empêcha pas de penser qu'il était bien bâti, mais ne s'avança pas pour autant.
Fronçant les sourcils pour montrer son mécontentement, Serindë prit finalement les devants, bien qu'elle détestait parler.
-Que faites vous ici? N'avez-vous pas une once de respect pour vous-même et pour les autres? Vous auriez pu attendre, plutôt que d'entrer directement!
Les sourcils froncés et le regard légèrement animé de colère, l'elfe marmonna quelques mots dans sa langue maternelle, l'elfique, puis entreprit de tetminer de se laver rapidement, sans jamais le quitter des yeux. Elle ne lui faisait pas confiance, elle n'avait confiance en personne sauf elle-même.
Elle était consciente, malgré tout ceci, qu'elle aurait aisément put changer de forme, mais non seulement la nudité n'était pas un problème pour elle, en plus, elle avait du mal à s'avouer qu'elle trouvait cette situation...Divertissante.
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| | | Mar 6 Nov - 12:47 | | | | | « Que faites-vous ici ? N'avez-vous pas une once de respect pour vous-même et pour les autres? Vous auriez pu attendre, plutôt que d'entrer directement ! » Rägmor était bien trop occupé à rêver depuis qu'il était arrivé dans ce bassin chaud pour faire attention à la présence de l'elfe. Il était au paradis, au chaud dans ce bassin, à l'aise sans aucun habit sur lui, et la tête bercée par ces légers zéphyrs. Ce silence parfait, cette sérénité dans un style montagnard qu'il n'avait que très peu connu, il était réellement dans de bonnes conditions, et il hésitait même à rester ici une journée de plus. Mais il devait se hâter. Sa route était longue, et il ne devait pas perdre de temps à buller dans de l'eau chaude.
Puis cette femme arriva. Elle vint casser sa placidité, dans des propos crus, semblant déjà énervée et frustrée que ce bassin suffisamment grand pour une demi douzaine de personnes soit occupé. Rägmor réagit d'un même froncement de sourcil et se hâta de répondre le plus rapidement possible à sa remarque déplacée, surtout venant d'une elfe dont la race était réputée adoratrice de la nature ! Il ne fallait pas déranger le barbare dans son repos, comme il ne fallait pas déranger un loup dans son dîner. Son apparence sympathique et innocente s'estompa instantanément dès lors que sa colère grimpa - Il était de nature irascible - et son visage pris les mêmes caractéristiques que son corps : Imposant, viril et intimidant.
« Tu oses me déranger dans ma sieste pour ces foutaises ? Qu'y a-t-il d'irrespectueux à profiter des bienfaits de la montagne ? Cet endroit n'est pas marqué de ton nom, elfe. Si tu n'as rien de plus réfléchi à me proposer, alors laisse-moi le reposer, et prends place dans ce bassin suffisamment grand pour nous deux. »
Il parlait avec un air hautain assez frustrant. Il n'était pas le même homme énervé que quand il était serein, et sa colère le poussait à être différent avec autrui. Il n'était pas hautain et méprisant de la sorte - bien qu'il restait suffisamment respectueux dans les propos destinés à l'elfe - en temps normal. Sa frustration vis-a-vis de "l'accueil" de l'elfe a permis à cette dernière de rencontrer un homme de caractère qui ne mâchait pas ses mots, et qui s'exprimait à la fois avec raison mais avec mépris.
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| | Rägmor
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