[Terminé] Quand un petit rien change un grand tout [PV : Jenifael]

- Et je l'accepte volontiers. Je ne veut pas partir, je veux juste être à tes côtés jusqu'à ce que tu ne veules plus de moi.

Il y eut un silence où Elyin sentit son coeur battre plus fort que jamais. Boum, boum. Boum boum.
Depuis toujours, il avait l'impression que sa vie était un chemin qui montait le long d'une montagne immense. Et maintenant, il se tenait au sommet de la montagne, face à un immense précipice. Un précipice plein d'amour, de folie, de joie. Un précipice plus coloré que toute les terres.
Il se sentit sauter dans le vide, confiant.
- Je t'aime Elyin.
Et son âme se mis a voler. Voler plus haut que la montagne, voler, léger et libre, porté par les ailes de l'amour.

- Je t'aime Jenifael. Pour toujours.
Les yeux dorés lui apparurent alors comme un immense lac de feu où se refletaient tout les moments qu'ils pourraient partager.
- Je t'aime et, avec toi, j'ai envie de faire le tour du monde, de rire le soir dans les villages, de courir dans les bois, de deguster les meilleurs plats à Sylfiria, de construire une maison, de se balader dans les marchés, de t'acheter des bijoux, de chercher des formes dans les nuages, de choisir notre étoile dans le ciel, de t'embrasser, de vieillir, de t'entendre raconter tes souvenirs les plus lointains, de te soigner quand tu sera malade,de te regarder quand tu sera louve, de te faire des surprises, de partir loin d'ici, de cueillir les fleurs rares dans les montagnes, de rever ensemble, de sourire, de te prendre la main pour ne pas se perdre dans la foule, ...
Il s'arreta, les yeux brillants. Heureux comme jamais.
- Tout un programme.. Tu voudra bien faire tout ça avec moi?

- Je t'aime Jenifael. Pour toujours.

Rien que de l'entendre lui dire, elle était heureuse. Il l'aimait, il l'aimait vraiment ! Être plus heureuse qu'elle, c'était impossible.

- Je t'aime et, avec toi, j'ai envie de faire le tour du monde, de rire le soir dans les villages, de courir dans les bois, de déguster les meilleurs plats à Sylfiria, de construire une maison, de se balader dans les marchés, de t'acheter des bijoux, de chercher des formes dans les nuages, de choisir notre étoile dans le ciel, de t'embrasser, de vieillir, de t'entendre raconter tes souvenirs les plus lointains, de te soigner quand tu sera malade,de te regarder quand tu sera louve, de te faire des surprises, de partir loin d'ici, de cueillir les fleurs rares dans les montagnes, de rêver ensemble, de sourire, de te prendre la main pour ne pas se perdre dans la foule, ... 

Elyin fit une pause, les yeux brillants. Jeni en profita pour espérer que ce moment dure toujours ou que d'autre aussi magnifique survienne.

- Tout un programme.. Tu voudra bien faire tout ça avec moi? 

Bien sûr que oui, bien sûr qu'elle le voulait !

- Oui, je ferais tout ce que tu veux sans exception.

Si on lui avait dit qu'un jour elle serait aussi heureuse, elle ne l'aurait pas crut. Rester avec lui ne la déranger pas du tout, au contraire elle voulait qu'ils soient réunis pour l'éternité.

- A commençait de maintenant.

Elle venait de mettre fin à sa solitude au prix de l'amour. Un prix qui lui plaisait.

- Oui, je ferais tout ce que tu veux sans exception. A commençait de maintenant.


- Alors, je sais par quoi commencer... Murmura Elyin.

Il se rapprocha de la jeune femme, pris son poignet si fin dans sa main gauche et embrassa le dos de sa main. Douceur.
Il passa ses doigts dans les cheveux de la jeune femme avant de remonter sa main sur la joue de Jeni. Tendresse.
Du regard, il admira tous les détails des traits fin du visage de la Lycan. Perfection.
Puis, il plongea son regard bleu dans ses yeux, une fois de plus. Jamais il ne se lasserais de contempler cet or si pur et si cher à son coeur. Eternitée.
Immobile, il écouta le rythme de son coeur se calquer sur celui de la jeune fille. Union
Il finit par prendre le visage de sa princesse entre ses deux mains et déposer un baiser sur ses lèvres fines. Amour.

On dit que le monde est grand. On dit aussi qu'il est petit. On dit qu'il est beau, qu'il est cruel. On dit qu'il est précieux, qu'il est fragile, qu'il est sans fin... Mais le monde n'existe plus quand on tient entre ses bras l'être aimé.

Elyin s'allongea sur le dos et montra du doigt les étoiles dans le ciel qui les abritaient.
- Laquelle veut-tu? Une grande, une petite? Une brillante, une discrète? Une classique, une étrange? Choisis.

Et tant qu'elle brillera je t'aimerais de tout mon coeur. Et tant que je t'aimerai elle brillera pour toi.

- Alors, je sais par quoi commencer...

Sa voix n'était que murmure. Un murmure doux aux oreilles de Jeni.
El se rapprocha de la lycan, lui prit son poignet et embrassa le dos de sa main. Le contacte était doux comme de la soie et la fit frémir.
El passa ses doigts dans ses cheveux avant de lui caresser la joue. Une douce brulure circula au contacte de sa mains.
El détailla Jeni qui fit de même en cherchant son regard.
Quand elle l'eu trouvé, elle s'y noya encore un fois. Regard doux au reflet clair avec le feu.
Le temps s'arrêta un court instant, un instant qu'elle aurait aimé prolongé.
El prit le visage de Jeni entre ses mains et déposa un baiser sur ses lèvres. Une chaleur douce se mit à la parcourir. Sensation douce et brulante à la fois.
Leurs baiser ne dura pas, mais laissa la même sensation. L'esprit dans un brume de bonheur Jeni ne bougeait plus.
El s'allongea sur le dos pendant qu'elle reprenait ses esprits.

- Laquelle veut-tu? Une grande, une petite? Une brillante, une discrète? Une classique, une étrange? Choisis. 

Elle regarda le ciel et répondit

- Aucune, juste toi

Jenifael leva la tête vers le ciel un instant. "Elle doit venir de la-bas" Pensa Elyin. "Elle doit être la fille d'une grande déesse. "

- Aucune, juste toi.

Elyin sourit, heureux. Il passa sa main sur le dos de la Lycan, seul remerciement qu'il parvenait à exprimer pour ce qu'elle lui offrait.

- C'est plutot toi qui brille comme une étoile avec tes yeux dorés! Parle moi de toi Jeni. Qu'est ce que tu aime? Quels sont tes plus beaux souvenirs? Quels étaient tes rêves d'enfants?

Le feu mourrait doucement mais plus aucune flamme n'était necessaire pour rechauffer Elyin qui brulait d'un feu plus fort que celui qui ronge le bois. Ce n'était une étoile mais un veritable soleil qui était assis auprès de lui. Un soleil doux, un soleil unique, un soleil parfait. Jenifael.
"Si forte." Pensa Elyin. "Je ne pourrais lui offrir plus de securité que ne lui en procure sa forme lupine. Sans doute se bat-elle mieux que moi." Et une fois de plus il maudit ce pouvoir qui ne le laissait être maitre de sa vie en le rendant si faible. "Et pourtant, il vient de m'aider à comprendre ce qu'elle ressentait envers moi."

El passa sa main de le dos de Jeni. Le contact lui ramena des souvenirs qu'elle s'empressa d'oublier. Pourquoi revenaient-ils maintenant ? Les paroles de son prince la fit revenir sur terre.

- C'est plutôt toi qui brille comme une étoile avec tes yeux dorés! Parle moi de toi Jeni. Qu'est ce que tu aimes? Quels sont tes plus beaux souvenirs? Quels étaient tes rêves d'enfants? 

Elle esquissa une sourire. Briller ? Non, elle ne pensait pas ressembler à une étoile. Elle se pencha sur les questions. Ce qu'elle aime ? Ça viens juste de changer. Ses souvenirs ? Les journée dans la forêt avec Cameron. En pensant à lui, elle se rappela le jour où elle avait eu la mauvaise, mais vraiment mauvaise idée d'aller à Sen'tsura. Elle s'empressa de m'être se souvenirs dans un coin de sa tête et de penser à autre chose comme la dernière question. Les rêves. Un seul, voyager et parcourir le monde.

- Mes goûts viennent de changer. Avant je détestait la compagnie d'autre personne, maintenant la tienne me plait. Mes seules rêves d'enfant étaient de voir le monde ...

Et de le voir avec Cameron. Elle avait fait exprès de passer la deuxième question. La douleur était trop présente et trop dur à supporter. Pour l'oublier elle retourna les questions vers son interlocuteur :

- Je te retourne tes questions.

Jeni se tourna vers El et le regarda. Il était paisible et calme. Avait-il ressenti la douleur de la lycan ? Avait-il compris pourquoi ? Le comprendrait-il un jour ? Ou il serait jaloux de l'elfe ? La lycan regarda le ciel en se demandant à quoi pensait le jeune homme.

Elyin se recroquevilla, serrant ses bras contre son torse. La douleur, la tristesse. Pour une raison inconnue, Jenifael était triste, souffrait. Le fait qu'elle ne soit plus une inconnue et qu'elle soit proche d'Elyin auguementait la souffrance que son pouvoir lui transmettait. Il se força à respirer lentement, detendis son corps et son visage, ne laissant aucune trace de la douleur qui ravageait sa poitrine.

- Mes goûts viennent de changer. Avant je détestait la compagnie d'autre personne, maintenant la tienne me plait. Mes seules rêves d'enfant étaient de voir le monde ... Je te retourne tes questions.

Et malgrès ses réponses, El sentit que la douleur était encore là, il avait si mal. Comment pouvait-elle être si triste? Des images passaient dans sa tête. C'était un melange de moment heureux et malheureux. D'aobrd une foret, un visage d'elfe, des arbres, de la mousse, ... Et puis la ville, du sang, de la peur, et une tristesse sans fin. Et encore ce visage.
Désemparé, il hesita à la questionner, pour l'aider mais refusa de forcer Jenifael. Il lui faisait confiance. Elle dirait ce qu'elle voudrait, quand elle serait prete.
Pour elle et pour soulager la souffrance qui durait encore dans sa poitrine, Elyin se mit a parler.


Il lui raconta son enfance avec ceux qui l'ont adopté, son depart lors de leur entrée dans la rebellion. Il lui decrivit les rues qui l'avaient accueillis, les vols nombreux de son enfance, ses voyages, sa vie insouciante mais si restreinte. Il rit doucement en lui racontant ses mesaventures dans les rues, la naiveté de l'enfance confronté aux serieux egoiste des adultes, les millles tours qu'ils avaient joué aux marchands, gardes, nobles, ...
Il lui raconta l'handicap croissant que devint son pouvoir. Il a vite compris que tout le monde ne se pliait pas de douleur en deux quand quelqu'un était malheureux, que tout le monde ne devenait pas systématiquement heureux quand l'un d'eux était heureux, ...

Et puis ses rêves. Rêve d'obtenir enfin sa liberté, la seule liberté qu'il demande. La liberté de ressentir ce que l'on veut, de ressentir ses émotions et pas celles des autres.
Et le temps qui passe, enlevant un a un ses espoirs de changement.

Elyin ne s'arrete pas. Il parle, il parle de ce dont il n'a jamais parler, il parle pour Jeni qui n'arrive pas à parler, il parle pour l'aider accepter.

Il parle ensuite de ce jour où, alors qu'il venait voir le corps d'un ami, mort trop jeune d'une maladie stupide, chez ses parents il s'est mis à rire, heureux. Son ami était là, mort, retiré a ses parents, sans avoir eut le temps de prendre sa vie en main mais il se sentait joyeux. Cela n'avait duré que quelque minutes, le temps que l'homme qui passait dans la rue à ce moment la s'eloigne, la joie au coeur car il venait de demander en mariage son aimée. Deux minutes a peine où Elyin se sentit enfermer dans un cage, forcer d'être heureux tout en regardant le defunt.

Alors il était parti. Loin, loin des hommes, dans les foret. Les émotions des animaux étaient plus rares, trop différentes pour influencer Elyin. Il lui raconta les 3 ans qui passèrent, 3 année de calme, de repos au bout desquelles Elyin se sentit purgées. Mais vide. Avec les émotions des autres, les siennes étaient parties. Il n'y a rien a vivre dans la foret, il n'y a que la survie.

Il continua a parler, raconta à Jenifael sont retour, les premières semaines insupportables, les nuits sans sommeils. Trop de peine, de joie, de douleur qui ne lui appartenait pas. Il raconta son envie de retourner à la solitude, son désir de devenir normal. Et son combat pour s'habituer, pour devenir quelqu'un malgré tout.
Il parla encore de son quotidien, de tout les travaux que sa force lui permettait de faire, des combats qu'il fuyait, incapable de frapper quand la douleur de l'autre devenait la sienne.

Il parla de cet étrange bonheur qu'il ressentait quand il utilisait son corps pour tirer, pousser, lever, creuser, ce bonheur quand ses muscles répondaient a ses moindres sollicitations, ce bonheur d'être maître de son corps puisqu'il ne l'était pas de coeur.
Il raconta comment il était devenu conseiller, sourit en repensant a ce baron tourmenté qui l'avait lancé dans le métier. Il lui dit combien ce métier lui avait appris sur son pouvoir mais aussi sur cette noblesse étrange, cruel envers les faibles et pourtant soumis à leur passions et à la peur.

Il s’arrêta quelques secondes a peine et se remit a parler. Encore.
Il raconta ses fêtes qu'il aimait tant, où on le laissait être heureux que ce soit chez les nobles ou dans la boue des villages. Il parla de ces chevauchés sans fin, le visage offert au vent, l'esprit vide et le coeur battant. Il lui dit les délicieuses tartes au framboise qu'il aimait manger quand son porte monnaie lui permettait, il évoqua les nuages qui le fascinaient tant et le temps qu'il passait à essayer de les comprendre.

La encore, il se tut un instant avant de finir de se raconter à Jeni. Le temps de chercher tout les details de ce souvenirs si important pour lui.
Et puis il se lança, offrant à Jeni son souvenir le plus intime, le plus personnel, le plus beau, le plus puissant.
Il lui decrit les deux yeux vert si beaux et si brillants de celle qui lui avait donné vie. Il lui decrit tout l'amour qu'il avait ressentie par son pouvoir. Un amour immense pendant associé a une douleur déchirante. Jamais par la suite il n'avait douté de l'amour de cette mère qu'il n'avait connu. Peut être était ce la le seul cadeau que son pouvoir lui ait fait, car bien que ce souvenir date de sa naissance, il était resté intact depuis toutes ces années.

Et puis il laissa le silence reprendre ses droits. Il se sentait apaisé, libéré de tout. En la lui décrivant, il avait offert sa vie à Jenifael. Il n'avait rien caché car elle méritait de savoir qui elle aimait.

Elyin se mit à parler, ce qui eu comme chance de changer les idée de Jeni.

Il lui parla de sa famille, de son choix de partir, des rues et des vols de son enfance, des voyages qu'il avait fait mais aussi de ses mésaventures, de sa naïveté comme il c'était décrit fasse aux adultes. Il lui raconta ses tours qu'il avait joué, le problème de son pouvoir et qu'il avait vite compris la différence avec les autres.

Après un récit qu'il avait calmé la douleur de la lycan, il parla de ses rêves. Celui d'être libre de ressentir les sentiment qu'il veux et non ceux des autres. Et le temps qui passait en baissant le niveau de ses espoirs

Il lui raconta la mort de son ami et pourquoi il avait rigolé et pourquoi il s'était senti mal. Et aussi pourquoi il était parti loin du monde, dans les forêts avec les animaux. Puis il parla de ses 3 ans là bas, du vide ressenti puis la raison de son retour. Il parla des nuits blanches qu'il avait fait, des émotions qui l'assayer de nouveaux.

Il parla ensuite de ce que sa force mais aussi des combats qu'il évitait pour ne pas avoir lui aussi mal.

Il expliqua le bonheur qu'il ressentait quand il utilisait son corps pour travailler, le bonheur que son corps réponde à ses demande, le bonheur de maîtrisait son corps mieux que son esprit.

Il parla de son métier, conseiller, en souriant. Il dit combien son métier lui avait appris sur son pouvoir et aussi sur les nobles, cruel envers les pauvres et soumis à leur passions

Après une pause de quelque seconde, il reprit pour décrire les fêtes qu'il aimait, il pouvait être heureux qu'il soit chez les nobles ou dans les villages. Il raconta les chevauchés sans fin avec le vent sur le visage, l'esprit vide et le cœur battant. Il expliqua pourquoi il aimait les tartes au framboise qu'il manger quand il pouvait, pourquoi les nuages le fascinaient.

Il fit une pause plus longue que la précédente. Il fini par le souvenir qu'y lui importait le plus. Le souvenir de sa mère. Il décrit les yeux vert et brillants de sa mère, il décrit tout l'amour qu'il avait ressentie par son pouvoir. Un amour qu'il décrivit comme immense cependant associé a une douleur déchirante. Il ne l'avait jamais oublié puisqu'il lui en faisait par aujourd’hui à Jeni. Son dernier souvenir de sa mère.

Puis le silence reprit ses droits. Jeni eu alors un besoin de se confier. Lui montrer qu'elle avait confiance en lui. Lui décrire sa forêt vert et toujours fleurissante, toujours brillante. Elle le fit, elle parla même de ses parents biologique et adoptif qui l'avaient aimé des le débuts mais au moment de parler de son amour pour Cameron, les mots la fuirent comme des lâches à la bataille. Elle resta assise sur l'herbe douce, essayant d'en parler. Tout ce qu'elle put dire sur lui fit qu'il l'avait aidé à découvrir la vérité sur sa famille.

- Je crois que j'ai encore du mal à en parler. Laisse moi juste un peu de temps.

* Cameron, pourquoi me hante-tu ?* Elle baissa les yeux et croisa ceux d'El.

Quand Jenifael prit la parole, El regretta de s'être allongé. Il aurait voulut voir son visage pour mieux la comprendre. Mais, au fil des mots, Elyin se rendit compte qu'il n'en aavait pas besoin. D'abord parce que la voix de la Lycan lui apportait beaucoup de precision que les paroles oublaient et ensuite parce que son pouvoir lui permettait aussi de avoir si elle aimait ou non ce dont elle parlait, et parfois même de voir des images.
Pendant qu'elle parlait, le jeune homme sut qu'il ne s'était pas trompé. Que Jenifael était bien telle qu'il l'avait compris. Pleine de vie, toujours en mouvement, curieuse, aventurière, fidèle, fougueuse ... Mais aussi très sensible, et touché par la decouverte qu'elle avait faite sur ses parents.
Et puis elle lui parla de quelqu'un qui l'avait aider dans cette decouverte et le visage de l'Elfe revint dans la tête d'Elyin, en même temps que la douleur. "Tu es donc Cameroun" pensa Elyin en se recroquevillant a nouveau.
"Mais pourquoi penser a toi la rend si triste?" Se demanda Elyin serrant ses bras autour de son torse pour tenter de faire partir la douleur.

- Je crois que j'ai encore du mal à en parler. Laisse moi juste un peu de temps.

Ce fut comme un declic pour Elyin. Cameroun etait mort, dans cette ville qu'il avait vu un peu plus tot grâce a son pouvoir. Cameroun était là quand elle avait découvert la verité sur ses parents, il était donc son ami, si ce n'est plus...
A cet instant, Jenifael baissa son regard vers El, décuplant la force de son pouvoir et il dut se mordre la lèvre pour ne pas hurler. Comment pouvait-on souffrir autant?
Et pourtant, il y avait autre chose aussi. L'amour.
Pendant un instant, il cru qu'il allait s'évanouir. Deux sentiments aussi fort que la détresse d'avoir perdu quelqu'un de cher et l'amour pour celui ci, qui s'alliait chez une même personne était rare. En fait, El ne se souvenait que d'un seul cas aussi fort. Sa mère.
Il se raccrocha aux yeux dorés de Jenifael. Tenir, tenir bon.
Il comprit combien cet elfe avait compté pour Jeni et sut que si la jeune femme avait a choisir, il n'aurais pas plus de chance que Cameroun. Il compris aussi que ce garçon faisait parti de Jenifael et qu'il ne pourrait l'aimer entièrement en refusant d'accepter qu'elle puisse avoir aimé et aimé un autre.
C'était un tout. Jenifael avec son passé, son histoire, ses douleurs et son amour. Ou pas de Jenifael. Et le choix ne fut pas long à faire pour Elyin.

Il parvint a se rasseoir, toujours contracté autour de son torse douloureux mais garda le regard planté dans les yeux de Jenifael. Incapable de se detacher de leur couleur doré et de toutes les émotions qui y vibraient, même pour calmer la douleur.
- Tu... Tu l'aime, tu l'a tant aimé. Articula-t-il.
Il la regarda encore, si belle.
-Et ça fait parti de toi Jenifael. Si il était encore en vie, je te dirais de courir retourner le voir, d'aller lui dire mille fois ton amour. Mais je sais qu'il n'est plus et que tu m'aime aussi. Alors je t'accepte comme ça et je ferais tout ce que je peut, non pas pour que tu l'oublie, mais pour que tu souffre moins en y pensant.
Il prit une de ses mains dans la sienne pour mettre plus de sens a ses paroles, tout en faisant a ne pas l'ecraser tant son envie etait grande de serrer les poings par reflexe face à la douleur.
- Ce que tu a vecu avec Cameroun n'appartient qu'a vous et je ne te demanderais pas de me le raconter, de me le decrire.

Elyin se rassis, regardant toujours Jenifael dans les yeux. Elle y lut la douleur qu'il ressentait et se maudit pour avoir oublié son pouvoir, de lui infliger cette douleur, de lui faire mal. Elle y lui aussi l'amour qu'il avait pour elle et aussi qu'il ne l'abandonnerait pas. El articula :

- Tu... Tu l'aimes, tu l'a tant aimé. 

Il avait vu juste. Jeni avait aimé Cameron, l'avait aimé et l'avait vu mourir de la main des démons. De ces monstres sans pitiés et sans cervelle qui lui avaient enlevé. Elle revit la scène de la bagarre et fit un effort pour l'oublié. Quand El reprit, sa voix fit disparaître le souvenir.

- Et ça fait parti de toi Jenifael. Si il était encore en vie, je te dirais de courir retourner le voir, d'aller lui dire mille fois ton amour. Mais je sais qu'il n'est plus et que tu m'aimes aussi. Alors je t'accepte comme ça et je ferais tout ce que je peut, non pas pour que tu l'oublie, mais pour que tu souffre moins en y pensant. 

El prit la main de la lycan. Il avait beau faire attention, Jeni senti qu'il essayait de ne pas lui faire mal. Le contacte brula doucement la peau de la jeune fille. La dernière phrase la réconforta. Il reprit :

- Ce que tu as vécu avec Cameron n'appartient qu'a vous et je ne te demanderais pas de me le raconter, de me le décrire.

Jeni savait que maintenant, elle avait quelqu'un sur qui conter, quelqu'un qu'elle pourrais aimer et quelqu'un qui l'aimerais en retour. La douleur diminua même si elle était toujours présente, moins forte mais présente. Ne voulant plus blesser Elyin, elle pensa à lui, à sa rencontre avec l'ange et leurs vie ensemble. Regarder l'homme qu'elle aimait maintenant calma la douleur jusqu'à qu'elle ne soit plus qu'un souvenir lointain. Jeni se blottie contre lui tout en gardant sa main dans la sien et regarda les étoiles. Petit point brillant sans faire attention au autre, sans regarder autour d'elle, sans émotion, sans rien. Au bout d'un moment, elle lui demanda d'un voix douce, presque un murmure :

- As-ton avis, où vont les esprits des morts ? Deviennent-ils des étoiles ou trouvent-ils un endroit sans tristesse ?

Elle tourna la tête vers Elyin. Avait-il encore mal ? Elle espérait que non. Que pensait-il ? Le vent se leva un peu raniment les flammes mourantes qui créèrent des reflets roux dans les yeux d'Elyin et jouèrent avec sa peau. Le vent fit danser les cheveux des tourtereaux.

Pendant qu'il parlait, Elyin sentait la douleur s'appaisé, doucement. Mais ce fut quand Jenifael se blottie contre lui qu'il se sentit vraiement appaisé, et a nouveau son pouvoir lui transmit les emotions de la jeune fille. Amour, espoir, et cette certitude qu'elle pensait a la lui le fit sourire doucement. Il entoura la jolie Lycan de ses larges bras, se sentant près à la porteger de tous les dangers.
Il restèrent ainsis un moment pendant lequel le jeune homme se demanda si il pouvait y avoir un endroit plus beau sur terre que les bras de celle qu'on aime.
- As-ton avis, où vont les esprits des morts ? Deviennent-ils des étoiles ou trouvent-ils un endroit sans tristesse ?
Elle avait retourné soon visage fin vers, si proche, si belle. Il pouvait voir chaque detail de l'iris de ses yeux si dorés.
- Je pense qu'ils se divisent en plein de morceau, qui viennent s'installer dans le coeur de ceux qui les aimes. Et quand plus rien ne les retiens sur Terre, il s'envole pour retrouvé ceux qui les ont déjà quitter.
Il la regarda, elle etait si fine, si petite entre ses bras! POurtant, de eux deux, c'est elle qui savait le mieux se battre et sans doute tiendrais-t-elle plus longtemps que lui sut Terre. Et c'était sans doute mieux car sans elle il aurait trop souffert. Il s'imagina l'antendre dans un autre monde, patient, brulant d'amour.
- Est ce que Lycans ont la même esperance de vie que nous?
Demandat-il quand une autre question lui vint a l'esprit;
- Tu voudrais bien te transformer?

- Je pense qu'ils se divisent en plein de morceau, qui viennent s'installer dans le coeur de ceux qui les aimes. Et quand plus rien ne les retiens sur Terre, il s'envole pour retrouvé ceux qui les ont déjà quitter. 

El et Jeni se regardèrent un moment puis le jeune homme posa une question :

- Est ce que les lycans ont la même espérance de vie que nous ? 

La lycan allait répondre mais il ne lui laissa pas le temps en posant une autre question. Il était donc curieux comme Jeni.

- Tu voudrais bien te transformer ?

Se transformer en louve ? Pourquoi pas puis ce que c'est ce qu'il veux. La louve blanche vas faire son grand retour ! Elle répondit :

- Pour l'espérance de vie, je ne sais pas, mais je pense que nous avons la même que les humains. Et si tu tient à me voir en louve, je veux bien me transformer.

Jeni s'écarta puis se leva et s’éloigna pour qu'en se transformant, elle ne lui fasse pas mal. On ne sait jamais comment réagis la personne fasse à la transformation. Son image se brouilla et à peine une seconde plus tard, une louve blanche se tenait à la place de la jeune fille. La louve regarda El et comme il ne sembla pas réagir, elle vient s’allonger près de lui. Elle regarda Elyin et ronronna. Elle crut voir de l'étonnement dans les yeux du jeune homme. Les bruits de la forêt étaient plus fort et les senteur aussi. Elle devina qu'il y avait même un lapin pas loin d'ici.

- Pour l'espérance de vie, je ne sais pas, mais je pense que nous avons la même que les humains. Et si tu tient à me voir en louve, je veux bien me transformer

Elle quitta les bras d'Elyin pour s’éloigner un peu. Il la regarda attentivement, voulant comprendre la transformation mais ce fut trop rapide. Jeni disparut, une grande louve blanche apparut. "On dirait une vraie" Pensa-t-il avant de se reprendre. "C'est une vraie".
Dans les mouvements de l'animal, il retrouvait la grâce et l’élégance de Jenifael, mais ses surtout ses yeux qui la différenciait de toute autre loup.
Hypnotisé par l'animal, il ne reagit pas quand elle vint s'allonger à ses cotés.
Elle pourrait me tuer en une seconde sans que j'ai la moindre chance, le moindre espoir de m'en sortir.
Il imaginait les crocs brillants de la louve se refermer d'un coup sec sur son cou quand Jenifael se mit à ronronner. Il haussa les sourcils surpris. Comme quoi on peut être un animal redoutable et rester... douce et humaine. Après une légère hésitation, il posa sa main sur le dos de la louve, appréciant le contact soyeux du pelage blanc.
Déjà, les premières étoiles commençaient à s'éteindre. Dans quelques heures, le soleil viendrais offrir ses premiers rayons a Terra.
Elyin s'allongea au coté de Jeni, remonta sa main jusqu'au cou de la jeune louve, son visage face au sien. Si proche qu'il sentait sa respiration chaude.
Il sourit en songeant à la peur des loups qu'il avait pu avoir avant de la rencontré. Et le voila a quelques miserables centimètre des cros luisant d'un d'entre eux. "Rien, je ne risque rien".
- Tu es magnifique. Et impressionante. Presque intimidante.

El caressa la louve blanche qui s'étendit de tout son long sur le flan. Le jour allait se lever dans une ou deux heures environs. Jeni essayait de comprendre ses pensée, de voir si il avait peur ou une quel conque émotionquand il parla :

- Tu es magnifique. Et impressionnante. Presque intimidante.

Intimidante. Si elle avait était humaine, elle aurait rigolé, mais en louve elle risquait de lui faire peur. Elle hésita entre rester en louve et se remettre en humaine. En louve impossible de s’exprimer alors qu'en humaine elle peut. S'écartant un peu elle redevient humaine. Pareil qu'au début de la nuit.

- Merci pour le compliment. Mais je suis vraiment intimidante ? Je n'avais pas remarqué.

Question à moitié rhétorique. Intimidante en louve ? Elle n'avait jamais cherché ça. Ne se battant pas en louve, elle n'avais jamais remarqué. Elle se mit sur le dos et regarda le ciel s'éclaircir, passé du bleu foncé au rouge-orangé puis au bleu clair. La même couleur que les yeux d'Elyin. Elle tourna la tête vers lui et attendit.

Il sentit à regret la louve s’éloigner un peu, mais sourit en voyant Jenifael réapparaître. A choisir, il la préférait ainsi.

- Merci pour le compliment. Mais je suis vraiment intimidante ? Je n'avais pas remarqué.


Elle se rallongea le regard perdu sur la voûte céleste. Elyin roula sur lui-même pour se rapprocher d'elle. Il attrapa la main de la jeune femme qui le regardait à présent.
- Presque. Répéta-t-il simplement, peu désireux de s’étendre sur le sujet.
Avec elle il regarda le ciel changer de manteau. Le sommeil tant repoussé reprenait ses droits. Pourtant, la main de Jeni le gardait sur terre et il n'avait pas besoin d'autre rêve que celui qu'il vivait.
Personne ne lui avait jamais dit que l'on pouvait être aussi apaisé. Entier.
Le monde devenait fou, mais même quand le soleil se lèvera à l'ouest, même quand les poissons vivront sur terre, que les fleurs s’ouvriront la nuit, que le printemps verra mourir la nature, et que le vent n'aura plus de voix, l'amour donnerait à tout homme un repère, tel un phare dans la tempête. Un phare immense, sans faille, sans impureté. Un phare qui vient sans doute d'un autre monde plus lumineux mais que deux êtres ont convaincu de rester encore un peu sur Terra.

Il osa briser à nouveau le silence, se promettant que cette fois serait la dernière.
- Es-tu heureuse? Vraiment, complètement, entièrement?

- Presque.

Elyin ne semblait pas vouloir parler de l'apparence de Jenifael en louve donc elle n'en reparla pas. Rester ici, allonger près de celui pour qui notre cœur bat, ne pas bouger, garder ce moment aussi longtemps que possible et être heureuse dans ce monde. Voilà ce qu'elle voulait faire aujourd'hui. Elyin rompit le silence :

- Es-tu heureuse ? Vraiment, complètement, entièrement ?

Question évidente. Jeni prit comme même le temps d'y réfléchir. Heureuse, elle l'était, mais si il lisait dans son esprit pourquoi cette question ? Après quelque minutes de réflexion elle répondit sur d'elle :

- Oui je suis heureuse. Et toi l'es tu aussi ?

Après une pause elle demanda :

- Pourquoi cette question ?

Jenifael prit le temps de répondre et Elyin n'y vit pas une faiblesse de son amour mais au contraire une certaine maturité. Ne pas aller trop vite, prendre le temps pour le faire durer.
Et quand la jeune femme répondit, il était certain que sa réponse était vraie, et non pas superficielle.
- Oui je suis heureuse. Et toi l'es-tu aussi ?
Il sourit, pris à son propre piège. Il aurait voulu répondre oui dans l’immédiat mais se devait d'y réfléchir, comme l'avait fait Jenifael.
Était-il heureux ou juste joyeux et content ? Était-ce quelque chose de durable ou qui s’arrêterait avec la nuit? Jenifael serait-elle une force pour lui? Son amour le rendrait-il plus fort?
Que feraient-ils ensemble? Avaient-ils un avenir commun possible? Leur amour brûlerait-il encore dans plusieurs années?
Il se donna le temps de creuser chaque question, remettant en doute toutes ses certitudes. Quand il eut fini, il se sentait plus ... vrai. Il connaissait ses forces et ses faiblesses.
Il avait aussi la réponse à la question de Jenifael et allait lui offrir quand elle lui demanda.

- Pourquoi cette question?

- Parce que c'est important pour moi!
Il lui sourit, caressa son visage avec le dos de sa main entrelacée à la sienne.
- Oui, je suis heureux parce que je viens de prendre un chemin étrange, long, où il y aura de nombreuses embûches, qui longera des ravins et traversera des fleuves hargneux. Mais tu es là avec moi et nous verrons aussi de belles choses. Des lacs purs, des ciels protecteurs, des couchers de soleils magiques, ... Et quand le soir nous nous assiérons sur l'herbe et que nous verrons tout le chemin que nous avons fait nous seront fiers et heureux.

Il garda sa main sur le visage de la jeune femme, cherchant à mettre dans son regard le bonheur, le vrai, qu'il ressentait à l'idée de vivre avec elle.
Puis, il laissa la nuit l'emporter.

- Parce que c'est important pour moi ! 

Voilà une des questions que Jeni attendais. Il sourit et caressa son visage du dos de sa main avant de répondre :

- Oui, je suis heureux parce que je vient de prendre un chemin étrange, long, où il y aura de nombreuses embûches, qui longera des ravins et traversa des fleuves hargneux. Mais tu es la avec moi et nous verrons aussi de belles choses. Des lacs purs, des ciels protecteurs, des couchers de soleils magiques, ... Et quand le soir nous nous assiérons sur l'herbe et que nous verrons tout le chemin que nous avons fait nous seront fier et heureux.

La mains d'Elyin n'avait pas quitté Jenifael. La lycan sentit son prince sombrer dans le sommeil et se mit à regarder le ciel.

- Dors bien mon ange.

Le jour se leva pendant que le sommeil apparaît. S'endormir quand le soleil se réveille. Jeni s'endormit à son tour.

Le sommeil fut doux, léger, reposant.
Sans autre rêve que celui qu'il était en train de vivre.

Quand il se réveilla, Elyin trouva Jenifael, toujours endormie à ses cotés.
Il allait sourire de son bonheur quand il se sentit en colère. Terriblement en colère. En combat contre lui-même, il tenta de reprendre le contrôle de ses pensées.
Que se passait-il?
Quelqu'un, quelqu'un qu'il connaissait très bien était énervé. Très énervé. Tellement fort pour que, malgré la distance, Elyin ait envie de hurler contre quelqu'un, de frapper, de casser... Il regarda Jenifael, se concentra, mit toutes ses forces dans la bataille, repoussa la colère, encore et encore. Mais une nouvelle vague monta en lui et il dut lâcher prise. Il s’éloigna du campement, se mit à taper contre un arbre de toutes ses forces pour extérioriser, pour faire partir la colère. Finalement, se fut son pouvoir qui cessa de lui transmettre ce sentiment; la personne s'était calmée.
Elyin regarda l'arbre. En très mauvais état. Il se laissa tomber à genoux à ses pieds, désaéré. Que ce serait-il passé si il n'avait pas pu s’écarter de Jeni ? Si ce n'était pas la colère, mais la haine, le mépris ou l'envie de tuer qui l'avait pris ?
Il ne pouvait pas, il ne devait pas se le permettre.

Prudemment, il revient dans la clairière, laissant son esprit chercher une solution. Il y en avait bien une. Qui était là, tapie depuis longtemps... Mais pouvait-il...
Une vision du corps de la jeune femme morte entre ses mains acheva ses doutes. Il devait, quelque soit le prix faire quelque chose. A commencer par s'éloigner.
Pourtant, il ne voulait pas la perdre. Non, il y avait tellement de choses qu'il voulait faire avec elle, tellement de moments à vivre !
Il poussa sans bruit les feuilles qui tapissaient le sol, arriva à une terre douce. Il prit une branche et entreprit d’écrire dans la terre les mots suivants.

Temps qui passe mais ne prend rien
Sentiment immortel
Amour

Et puis, en plus petit

Dans 3 mois
Sur la grand place de Dahalia
Je t'attendrai


Il se retourna, la regarda dormir.
Il avait confiance, même si il savait qu'elle saurait suivre sa trace sous sa forme de loup, elle comprendrait dans le message qu'il ne le voulait pas.
Il aurait tant aimé la réveiller, la serrer dans ses bras, l'embrasser encore une fois.
Il grava dans sa mémoire l'image de son amour endormi, rassembla ses affaires et partit.



Sur la route qui va vers Sylfiria, un homme grand marche rapidement, son regard bleu agité par des larmes, tel un océan de tristesse.
Et par-dessus la douleur, l'amour se bat, grandit, devient plus fort.

Dormir sans être seule, rêver sans peur, avoir des souvenirs sans être nostalgique. En dormant elle entendit un bruit qui ne fit que se calquer sur son rêve. Il lui montrait une personne de dos jetant un objet en bois par terre. Une absence la réveilla. Elle ouvrit les yeux et ne vit personne. Elle se leva paniquée au moment où elle vit le mot dans la terre :

Temps qui passe mais ne prend rien
Sentiment immortel
Amour[/b]

La seule pensée qui lui vient ce fut de le suivre, mais il ne voulait pas, son message était clair. Si il avait voulu qu'elle vienne, il l'aurait réveillée. Il voulait peut-être faire le point sur quelque chose. Jeni allait se détourner quand elle vit, écrit en petit :

Dans 3 mois
Sur la grand place de Dahalia
Je t'attendrai

Et elle y serait. Elle y serait et attendrait tout le temps qu'il faudra.

- J'y serai.

Murmure qui se perdit dans le vent. Elle attendrait là-bas aussi longtemps qu'il le faudrait. En attendant, elle partirait en promenade, dans la forêt de Drayame. Son instinct lui disait d'y aller et elle comptait bien lui faire confiance. Le temps allait passer au ralenti.