La naissance de l'alliance d'or [ Brynolf+Albar+Elly]

L'innocence est si belle ... tant que l'on abuse pas de ses effets enivrants. Ce fait millénaire avait dores et déjà été compris et maîtrisé par certains, et clairement moins assimilé par d'autres, ceux-là même qui se voilaient sciemment la face, quant à la quasi mainmise d'aile ténébreuse sur le monde Terran. Elly n'était pas de ces esprits scabreux et murés dans le quotidien des individus lambdas, tout juste bons à se morfondre sur le plancher humide de leurs maisons barricadées, repliés sur eux même en position fœtale, les pensées vagabondant dans un monde meilleur et utopique en attendant que la mort vienne frapper à leur porte, sans même avoir tenté de combattre l'habile passeur arrivé trop tôt. Non, elle s'était placée, ou plutôt sa naissance l'avait placée sur un tout autre chemin, bien plus éveillé et conscient de ce qui se tramait par delà les monts et prairies bourgeonnantes ou glacées.

En ce jour béni, l'aube aux trainées orangées étendait ses pâles rayons sur les terres verdoyantes et profondément précieuses de Sola. Au cœur de ces valons rocailleux, couverts depuis les temps jadis par une herbe dense et moussue, dormaient paisiblement des trésors exploités pour la plupart en minerais, mais également des lieux enchanteurs mais reclus, encore inexplorés. C'était l'un de ceux-là qu'avait choisi la gardienne, pour accueillir la toute première entrevue des généraux de l'alliance d'or. Il y avait deux semaines de cela, deux aigles albinos d'une incroyable force et pureté caractérielle avaient relâché ses bras de leurs puissantes serres, s'envolant docilement vers des terres éloignées, enjoignant, par une missive manuscrite solidement fixée à leur patte, le Maréchal des glaces, ainsi que Brynolf le forgeron à se rendre à la date précisée devant l'une des cascades dorées de Sola, lieu marqué d'une croix sur un minuscule plan.

Naturellement la cascade n'était pas faite de gouttes d'or, il s'agissait simplement par cette image onirique d'indiquer l'heure de la rencontre, l'aube en l'occurrence, capable à elle seule de faire dorer les chutes impérieuses par la toute puissance de dame nature, tandis le crépuscule lui, les laissait rosir. Elly traversa l'épais rideau liquide par un sentier escarpé masqué par de touffues fourrées, sous le couvert de sa cape elfique, qu'elle ôta d'ailleurs immédiatement, avant que l'eau à basse température n'ait eu le temps de s'y imprégner. Abandonnant son vêtement sur un rocher, elle s'avança dans les ténèbres de ce qui semblait être une caverne encore vierge de toute visite. Après quelques minutes passées à progresser dans l'obscurité, un drapé de lierre frais et vert permettait de laisser filtrer quelque peu de la luminosité diurne qui guiderait ses invités jusqu'à l'endroit prévu. Et quel endroit …

Il s'agissait en fait d'un creux profond d'une vingtaine de mètres, naturellement formé au milieu d'une paroi parfaitement circulaire de roche grise, l'andésite. Cela dessinait une sorte de « cour intérieure » , ronde et régulière, dont le sol était tapissé d'herbe grasse et de plantes vivaces encore endormies en cette fin d'hiver. Bien qu'il n'y ait pas de plafond à proprement parler, un immense pin résineux dont les racines noueuses descendaient peu à peu sur la paroi, témoignant de son grand âge, masquait de ses branches épineuses plus de la moitié de la cachette. Au centre de ce sanctuaire sauvage, trônait depuis les temps immémoriaux probablement, un rocher plat de trois mètres sur quatre environ, résultat pour sa position d'un éboulement et quant à sa platitude, de l'érosion naturelle des pluies monnaies courantes en ces terres. Elly remerciait chaque jour le ciel d'avoir mis ce lieu unique en son genre sur sa route, car depuis un long et pénible mois déjà, elle y faisait de fréquents allers retours afin de graver dans cette rocaille une carte plus vraie que nature de tout le territoire Terran. Et elle n'avait pas lésiné …

Livres, témoignages, histoires, légendes, visites de terrain, cartes plus ou moins récentes, la gardienne avait usé de toutes les ressources disponibles dans un périmètre très large, pour constituer ce bijou de stratégie, car ce matin là, aucun fleuve, aucune ville, aucun village, aucune plaine, aucun étang de grandeur estimable ne semblait manquer à l'appel.

Tandis que l'elfe parcourait son œuvre du regard, le son singulier de pas décidés dans un milieu propice aux échos se fit entendre. Aussi, le Maréchal et le Forgeron ne tardèrent pas à faire irruption en même temps que le soleil – qui éclaira de façon appréciable la table/carte - dans ce cercle aux allures de pays imaginaire, et pourtant, leur étonnement devrait passer aussi vite que l'éclair zébrant un ciel d'orage, car ils avaient tous trois un travail colossal à abattre en un temps hélas, des plus limité. Lorsque le vin est tiré il faut le boire, surtout s'il est bon.
Elly avait pris le soin de disposer autour de la table, trois rochers taillés en forme de sièges dont le confort rustique et raide leur rappellerait la rudesse de la rigueur militaire. - notez l'allitération -

Messieurs … prenez place.

Sa voix avait résonné, claire, féminine mais poignante, dans l'antre naturelle où le destin de centaines de vies allait être réglé par leurs délibérations, tel du papier à musique. Les sièges avaient tous été placés à une distance de deux mètres autour de la table de pierre, afin qu'ils puissent circuler librement autour d'icelle au cours de l'élaboration à venir des plans de bataille. La gardienne prit place sur l'un d'eux, indifféremment de leur emplacement. Ses dagues d'argent pur et de mithrill, endormies dans leur épais fourreaux de cuir, tintèrent faiblement lorsqu'elle apposa son dos contre le dossier, droite, presque souveraine dans sa détermination plus dure et froide que le marbre, à repousser l'adversaire.

La mort est tellement obligatoire qu'elle n'est aujourd'hui presque plus qu'une formalité. Mais j'ai une grande nouvelle pour vous … nous allons tenter de la contourner, et même de l'éviter, en tout cas pour ceux qui sont chers à notre cœur, car il ne s'agit pas aujourd'hui de celle que nous attendons tous patiemment.

Il était d'une limpidité sans équivoque, que « la mort » n'était qu'une métaphore désignant à la fois aile ténébreuse, ses troupes, ses espions, sa cruauté … son ambition.

Cette mort là sachez-le, malgré sa puissance actuelle, n'est pas irréfragable. Et je fais le serment de la frapper avant qu'elle ne vous atteigne. Bienvenue dans l'alliance d'or ...

Sur ces mots crument offerts à la vérité, le regard brillant de réflexions, le coin des lèvres hésitant à sourire, elle se tut.

[HJ: ça ne fais pas vraiment honneur à ton message Elly mais je manque de temps.]

Brynolf avait prit l'un des sièges au soleil et posé les coudes sur la table pour regarder Elly dans les yeux et l'écouter plus attentivement. Il était un peu trop grand pour la table ainsi que pour son siège malgré les dimensions larges de ce dernier mais il préférait sa forme hybride pour l'occasion. Il représentait les siens après tout alors pourquoi se faire passer pour un humain ? Le discours d'Elly fut bref et assez efficace. Il savait déjà pourquoi il était présent, pourquoi il était choisit et ce qu'il devrait faire au sein de cette nouvelle alliance. il avait tout de suite accepté car il ne portait pas le démon dans son cœur. De plus, il avait récemment rejoint les lycans du Drayame qui subissait de plus en plus d'intrusion de la part des démons de Zelphos. Il ne pouvait pas tolérer que les siens soient aussi proches du danger.
Il ne connaissait pas l'homme présent avec eux mais il avait assez confiance en Elly pour l'accepter comme un allié. L'endroit que l'elfe avait choisit semblait avoir été taillé spécialement pour eux: l'entrée était bien dissimulée, la lumière passait bien et une aura apaisante semblait émaner des pierres. Le lycan appréciait le lieu de réunion. Quand à la carte qu'Elly avait tracée, il espérait qu'elle serait bientôt représentée dans les livres de légende tant elle était précise. C'était surtout la première qu'il voyait qu'on avait prit la peine de graver dans la pierre.

Sans se départir de son air parfaitement neutre, il hocha la tête. C'était surement à lui de parler mais il ne savait pas vraiment quoi dire. Elly dirigeait les opérations, il avait rassemblé des lycans prêt à combattre sous ses ordres dans le cadre extérieur à la meute mais il restait lui-même sous les ordres d'Elly. Et puis pour ce qui était de parler, lui... Il préférait souvent se taire. Ce qu'il aurait d'ailleurs fait si le temps ne pressait pas un peu. Ils ne prenaient pas tranquillement de thé après tout.

- Je te suis dans ta bataille. Et les lycans que j'ai recruté me suivrons. Tu peux compter sur un faction de loups dans ta nouvelle armée. -

Tout était dit, de façon claire et rapide. Son accord n'était pas vraiment nécessaire puisqu'il le lui avait déjà donné mais renouveler sa promesse ne pouvait pas faire de mal. Il devait également l'affirmer devant ce nouvel allié à l'odeur si étrange. Depuis qu'il l'avait rencontré il ne pouvait pas s'empêcher de trouver qu'il sentait...A vrai dire c'était indéfinissable. Ca vous titillait la truffe sans savoir pourquoi. Il semblait humain mais ce n'en était surement pas un sinon son odeur l'aurait tout de suite trahit. Bah après tout, était-ce bien important de savoir ce qu'il était ? Il suffisait d'être certain qu'il soit du même bord et bon combattant.

"L'ennemi, celui contre lequel tout être vivant devrait lutter, est actuellement entrain de siéger dans le plus beau palais de la plus belle des cités de notre monde, tandis que nous, qui nous dressons contre lui, nous siégeons tels des chauves souris semi-horizontales - je fais référence à notre posture assise - dans une grotte quelconque. Plaisante ironie, ne trouvez vous pas?"

L'endroit n'était pas déplaisant pour autant. Cela ne tenait bien évidemment pas la comparaison avec sa propre demeure, mais il y a environ 1 an encore, il était à la rue. L'austérité n'était donc nullement son problème. Les sièges, qui plus est, n'étaient pas spécialement inconfortables. Certes, même les meilleurs tailleurs de pierre nains ne sont jamais parvenu à tailler des fauteuils dans de la pierre molle, mais les courbes de celui ci n'étaient pas agressives pour son dos. S'attarder sur le sujet peut paraître inutile, certes, mais auriez vous l'outrecuidance de m'affirmer que l'on peut lancer une rébellion dans la gloire et l'allégresse en étant mal installé avec un dos qui vous fait souffrir?

Sans compter que le voyage avait été des plus longs. Le Maréchal des Glaces avait du quitter sa patrie et donc laisser son travail sur un coin de la table. Il avait bien laissé quelques directives, mais cela avancerait beaucoup moins vite que si il était lui même présent, cela va de soi. Il était, de plus, fortement incommodé par le climat. Les étés de Sen'tsura étaient déjà bien trop chauds pour lui, tandis que ceux de Luütra lui convenaient parfaitement. Et maintenant le voilà au coeur du pays de la montagne, dans une grotte, donc un espace confiné, dans lequel le Soleil venait darder ses rayons brutaux. Il avait l'impression d'être dans un four en céramique géant, sensation appuyée par la nature de la pierre : c'était de l'argile. Si la Montagne n'est pas réputée pour son climat extrêmement chaud, ses étés le sont pourtant, surtout si le soleil à loisir de frapper. L'air était lourd, statique, loin du climat frais et presque océanique de la capitale des glaces. Aussi, pour une fois, Albar ne portait il pas son costume. Ou tout du moins, en avait-il enlevé la veste blanche pour la poser sur la chaise, ne gardant de son haut que sa chemise blanche à jabot.

Elly était comme à son habitude : passionnée, et sûre d'elle. Si jamais elle abandonnait un combat, Albar était sûr et certain qu'il n'y aurait personne pour le lui reprocher, pour la simple et bonne raison que tous les autres auraient fuit bien avant elle, sans exception aucune. Comme la première fois qu'elle lui en avait parlé, il vit une petite étincelle briller dans ses yeux. Il aurait pu parler d'une flamme, mais pour une élémentaire de l'électricité, pour l'elfe du tonnerre - n'y voyez nul jeu de mot vaseux -, de la foudre, le mot étincelle était particulièrement approprié.

Albar était assis un peu loin des deux autres, non pas pour une quelconque raison personnelle - il ne connaissait pas l'autre général, pourquoi aurait-il tenté de s'en éloigner? Il semblait avoir du chien (voyez-y un jeu de mots vaseux) - mais juste parce qu'être au soleil l'aurait tué, ou peu s'en faut. C'est bien la première fois qu'il comprenait ce qu'un vampire pouvait endurer. Avec sa peau pâle - il était un résident des Glaces, toute le monde là bas avait la peau pâle ou rosâtre - et son étrange aversion pour la lumière, il aurait pu sembler en être un aux yeux des néophytes. Dieu qu'il n'aimait pas donner cette image d'ailleurs.

Toutes ces réflexions inutiles se passèrent extrêmement rapidement, ce tandis que le lycan ou Elly allaient peut-être répondre. Etant à contre jour, il avait du mal à bien les voir, et ainsi ne pouvait il saisir précisément si ils s'apprêtaient à répondre.

"Mais il est vrai que le démon qui a presque réussi à asservir le monde entier est sorti d'on ne sait où avec son armée, là où rien ne se trouvait auparavant. Si une telle force a pu surgir de rien, la logique voudrait que nous, qui partons de peu, arrivions à des résultats plus merveilleux encore."

Il se tourna alors vers le lycan, et lui adressa un signe de la tête :

"Nous ne nous sommes pas salués si mes souvenirs sont bons. Il est certes vrai que ce n'est qu'une formalité, mais le monde ne sombreras pas tandis que je me présente à vous : Albar Tlassin, Maréchal de l'Empire des Glaces, pour vous servir. Je serais volontiers venu vous serrer la main, mais le climat de mon pays natal me manque tant que celui ci m'incommode au plus haut point.

Quant à vous mademoiselle Thunderblades, navré également de ne vous avoir salué en premier lieu, mais la politesse exige que l'on se présente à des inconnus avant de célébrer ses retrouvailles. Du moins celle de mon époque l'était, j'ai conscience d'être désuet. En tout cas, je suis ravi de vous revoir, et de constater que vous semblez avoir la situation bien en main.

Je pense également que vous avez des centaines d'idées à nous soumettre, alors je vous en prie, je cesse immédiatement de vous faire perdre du temps. Je suis tout à vous."

Le général lycan fit bref et concis. Après tout, leur accord avait été solidement scellé bien avant ladite réunion, et pour ne rien cacher, la sylvaine en était particulièrement fière. La solidité de Brynolf ne laissait aucune place au doute, et la confiance qu'elle développait à son égard ne faisait qu'augmenter au fil des jours. Il demeurait un allié de taille, un atout particulier qui ferait très probablement jouer les poids sur la balance du destin. Albar en avait fait tout autant, le maréchal des glaces avait définitivement un don pour les discours improvisés, et de sa présence émanait continuellement une aura au parfum suave mais rigide, une main de fer dans un gant de velours. Les présentations plus ou moins achevées, Elly se laissa quelque peu aller contre le dossier de son large siège rocailleux, sans toutefois quitter ses invités du regard.

Bien ...

Ses prunelles argentées passaient successivement d'un interlocuteur à un autre, glissant doucement, les respectant toujours, ne les fixant jamais. Elle les observait bel et bien, pourtant, il leur serait difficile de deviner précisément ce à quoi songeait ce visage d'albâtre aux traits immobiles.

Il semble que je puisse effectivement compter sur vous, cependant sachez que la guerre n'est pas pour tout de suite. Je pars demain soulever une partie du peuple elfique, nous aurons besoin de troupes, de bras, et cela est triste à dire, mais il nous faudra des êtres courageux pour fatiguer les troupes ennemies … et pour ainsi dire, des appâts. J'aurais espéré que nous pourrions recruter quelques fortes mains dans les prisons humaines … Maréchal qu'en pensez-vous ?

Elle l'écouta silencieusement avant de poursuivre d'un ton égal, à l'égard du lycan cette fois.

Je compte établir les plans de bataille avec vous deux dès ce jour, avant même de trouver un éventuel troisième général. Concernant le peuple lycan, j'ai besoin de savoir si vous nous amenez des guerriers de front, ou des troupes d'appui stratégique. En bref, comptez-vous combattre férocement, ou préférez vous frapper de votre poigne en des endroits précis, selon les brèches qui s'ouvriront ?

La jeune femme n'avait pas encore choisi le lieu de la bataille, et cela serait également sujet à discussion. Tandis que son regard retombait sur la table gravée, elle tentait d'imaginer plusieurs stratégies abordables, et propices à réduire le nombre de victimes tout en avançant efficacement, durant leur future guerre.

Bryn écouta sans broncher l’homme à ses côtés. Il reconnaissait son odeur comme l’ayant vaguement identifiée sur Elly à son retour des Glaces. Il parlait décidément beaucoup et trop vite. Le flot de paroles submergea le lycan dont une des oreilles tiqua fortement, comme dérangée par tant de bruit. Lui qui n’aimait pas les longs discours et le blabla superflu avait parfois du mal avec les personnes très bavardes. Mais il semblait que cet homme ait d’autres compétences bien plus utiles que de savoir assommer ses interlocuteurs de mots et Bryn se devait de rester poli et respectueux. L’entente primait dans cette guerre et il n’allait pas chercher des noises à quelqu’un sous le simple prétexte que cette personne pouvait lui être opposée dans son caractère.
Quand Elly reprit la parole, il fut presque reconnaissant. Elle avait une voix plus douce moins agressive pour ses oreilles sensibles et même si aujourd’hui elle parlait presque autant que l’homme, c’était moins fatiguant. De plus le jeune homme se devait d’être attentif car elle parlait de stratégie. Quand elle eut terminée, il hocha la tête comme pour signalé qu’il acceptait et comprenait.

- Après ta visite, de nombreux lycans se sont portés volontaires. Mais je ne veux pas faire de ravages dans la Meute, Cathane ne le permettrait pas. J’ai sélectionné cinquante guerriers, tous avec une expérience du combat, sans enfants. Nous ne sommes pas assez nombreux pour constituer une armée à nous seuls mais je pense que l’on peut être considéré comme une force de frappe non négligeable. J’ai adaptée mon armure à ma troupe aussi tu pourras compter sur notre talent de transformation. Des armes sont en cours de fabrication. Emploie-nous de façon à nous envoyer dans des zones stratégiques. Nous perdrons plus de loups si nous allons au front, les attaques surprise ou plus furtives sont dans notre domaine. Nous sommes des chasseurs après tout. –

Cette manie de faire des longs discours était décidément contagieuse. Le lycan avait presque la bouche sèche d’avoir tant parlé. Il y avait toujours la cascade derrière eux… Parcourant la carte du regard, il montra du doigt plusieurs petits bosquets au milieu des plaines.

- Ces terrains seraient parfais. Nous pourrions nous y déplacer facilement et faire beaucoup de dégâts.-

La guerre ne lui était pas totalement inconnue. Il n’avait jamais combattu des démons mais dans sa première meute, il fallait régulièrement défendre les frontières et les batailles rangées étaient monnaie courante contre les loups des marais. En temps que bras droit, il devait savoir où était les forces et faiblesses de ses loups pour les envoyer là où ils seraient le plus efficace.